Vintage Barbarian

Les Chroniques de Conan par Roy Thomas et John Buscema

AUTEUR : TORNADO

VO : Marvel

VF : Panini

Cet article portera sur les trois premiers tomes de la collection initiée par Panini Comics, intitulée Les Chroniques de Conan. Il s’agit d’une intégrale de la série Marvel Savage Sword Of Conan.

Cette série, débutée au début des années 70, est la grande sœur de la série Conan Le Barbare.

Les deux séries furent toutes deux dirigées par le scénariste Roy Thomas jusque dans les années 80. Savage Sword Of Conan vit de nombreux dessinateurs se bousculer au générique. Mais l’un d’eux se démarqua plus que les autres : John Buscema.

De vieilles couvertures, bien connues des vieux lecteurs VF…

De vieilles couvertures, bien connues des vieux lecteurs VF…©Lug

Non !  C’est ce que répond Stan Lee à Roy Thomas, en 1969, alors que ce dernier propose au grand manitou de la Marvel d’adapter Conan Le Barbare en une série de comics. Il rêve d’une création éloignée des super-héros habituels de la « Maison des idées », plus adulte, plus réaliste.

Effectivement, Stan Lee ne voit pas d’un bon œil la publication d’un personnage à ce point différent des super-héros maison, comme Spiderman ou les 4 Fantastiques. Il faudra attendre le lancement d’une ligne de comics pour adultes avant que Thomas obtienne le feu vert…

Des couvertures qui nous aurons peut-être davantage fait rêver que le contenu !!!

Des couvertures qui nous aurons peut-être davantage fait rêver que le contenu !!!©Lug

Ainsi, à force d’obstination, Roy Thomas obtient gain de cause en 1970 et c’est tout de suite un succès total. Le scénariste emmène avec lui dans son aventure un jeune dessinateur « So british », le grand Barry Windsor Smith, qui fait alors ses débuts dans le métier… La série Conan le Barbare devient ainsi la première du genre en bande-dessinée. Les scénarios collent à l’esprit des romans et en adaptent certains extraits. Le dessin est aujourd’hui forcément connoté old-school mais demeure léger et dynamique malgré le poids des années.

Certes, ces premiers épisodes ne sont pas exceptionnels. Le syndrome super-héros colle à la peau de bête de notre héros et les récits sont bavards, naïfs, les dialogues sont ampoulés, avec cette fâcheuse tendance des personnages à commenter à voix haute tout ce qu’ils font. En revanche il n’y a aucune bulle de pensée, ce qui épargne l’ensemble d’une tonalité trop infantile. Et puis, d’épisode en épisode, ça s’améliore de manière croissante. Les histoires deviennent plus intéressantes et l’esprit de plus en plus adulte et barbare, avec quelques pointes de cruauté et d’érotisme ! Et ce n’est pas pour rien si Conan finit par jeter son casque, tel un vieil oripeau, vestige obsolète des costumes de super-héros…

Avec le temps, Roy Thomas finira par gagner son pari et offrira au personnage créé par Robert E. Howard un second souffle, rejoignant le panthéon des auteurs ayant apporté au mythe du Barbare ses lettres de noblesse. A partir de 1974, une seconde série, intitulée Savage Sword Of Conan et dessinée essentiellement par John Buscema, sera mise en chantier et l’ensemble sera couronné de succès jusque dans les années 80…

Les débuts de notre héros dans le monde des comics, sous la houlette du grand Barry Windsor Smith !

Les débuts de notre héros dans le monde des comics, sous la houlette du grand Barry Windsor Smith ! ©Marvel Comics

Plusieurs séries dédiées au personnage écumeront ainsi les années 70 et 80, toutes écrites par Roy Thomas. Le scénariste et les dessinateurs qui l’accompagnent développent l’univers visuel du barbare en s’adjoignant les couvertures de Boris Vallejo, lui-même très inspiré des illustrations de Frank Frazetta, ce dernier ayant popularisé la figure de Conan dans les années 60.

Le travail de l’équipe est dans la droite lignée d’Howard et Frazetta. Le « comic-code » les oblige à édulcorer un peu cet univers puissamment violent et érotique mais ils parviennent tout de même, relativement, notamment à travers la série Savage Sword Of Conan, à imposer la dimension iconique et sans concessions de « l’âge Hyborien ». Certains dessinateurs, John Buscema en tête, réussissent à saisir l’ambiance des écrits d’Howard. Le Conan de Buscema est une montagne de muscles aux yeux de braise et à l’allure sauvage. L’atmosphère poisseuse et vénéneuse des écrits d’Howard est bien retranscrite, sans oublier sa dimension érotique. Soit un monde cruel et angoissant, glauque et viscéral.

Les magnifiques couvertures de Boris Valejo, dans la droite ligne de Frank Frazetta !

Les magnifiques couvertures de Boris Valejo, dans la droite ligne de Frank Frazetta ! ©Marvel Comics

Il faut avoir le goût des « oldies », ou du « vintage », comme on dit aujourd’hui, pour apprécier ces créations. A noter, d’ailleurs, que cette collection des « Chroniques » donne la part-belle au noir et blanc, pour un résultat mille fois plus beau que les versions publiées jadis par Lug et colorisées avec les pieds !

Bien qu’ils accusent le poids de l’âge et paraissent un peu surannés, il faut reconnaître à ces épisodes un superbe travail de reconstitution mythologique. C’est à travers ces séries que les lecteurs se sont définitivement fait une idée visuelle de la mythologie Hyborienne et de l’heroic fantasy barbare destinée aux adolescents et aux adultes. Tous les archétypes du genre ont été entérinés dans les pages de ces comics légendaires. On peut dire de Roy Thomas et de ses collaborateurs qu’ils ont véritablement creusé les sillons de l’heroic fantasy en bande-dessinée.

Le superbe noir et blanc, enfin retrouvé…

Le superbe noir et blanc, enfin retrouvé… ©Marvel Comics

Il faut préciser par ailleurs que la fantasy selon Howard est encore bien différente de celle d’un Seigneur Des Anneaux. Il n’y a ni dragons, ni elfes, ni Seigneurs des ténèbres dans le monde de Conan. Mais des tribus et des peuplades guerrières plus ou moins civilisées. La magie est bien présente, mais opère davantage dans le monde du surnaturel : morts vivants et goules côtoient quelques reptiles géants et des créatures quasi-abstraites, bien plus proches de la « Dark Fantasy » à la Lovecraft (ami intime d’Howard…) que d’une iconographie à la Donjons et Dragons.

Comparé aux comics de super-héros de l’époque, les séries liées à Conan diffèrent radicalement. Elles sont bien plus violentes. Les personnages s’expriment clairement, dans un langage médiéval poussif mais sans avoir recours aux bulles de pensées, ils ne se présentent pas eux-mêmes à la troisième personne et ne commentent pas leurs moindres faits et gestes. Et surtout, ils tuent ! Têtes tranchées, personnages brûlés vifs, sang qui gicle et sabres transperçant les corps abondent, notamment dans la série Savage Sword of Conan, la plus adulte de toutes.

Violence, bruit et fureur pour Conan et ses lecteurs !

Violence, bruit et fureur pour Conan et ses lecteurs ! ©Marvel Comics

Afin d’adapter au mieux les nouvelles desquelles il s’inspire, Roy Thomas a tendance à les paraphraser en plaçant de nombreux encarts de texte un peu partout dans les vignettes. On a du coup l’impression de revenir à une sorte de version « archaïque » de la bande dessinée, telle qu’elle paraissait dans les Tarzan que le dessinateur Burn Hogarth adaptait dans les années 40. Celui-ci se contentait de mettre le texte d’E. R. Burroughs sur ses dessins, sans aucune bulle de dialogue ! Le travail de Roy Thomas peut parfois rappeler cette période, pour un résultat tout de même beaucoup plus fun.

Le plus grand plaisir que procurent ces volumes, outre leurs très belles couvertures cartonnées, réside dans les dessins eux-mêmes. Ces superbes planches en noir et blanc et en grand format vous tendent les bras !

Le scénariste Roy Thomas pris en flagrant-délit de bavardage…

Le scénariste Roy Thomas pris en flagrant-délit de bavardage… ©Marvel Comics

Tome 1 – 1971-1974 :

Contrairement aux autres, le premier tome de la collection Les Chroniques de Conan ne regroupe pas seulement les épisodes de la série Savage Sword of Conan. On y trouve d’autres récits introductifs au monde de Conan mais aussi les cinq premiers épisodes de la série Savage Tales. Cette série était destinée au lancement de certains concepts. Le concept d’une adaptation dédiée au personnage de Conan s’étant révélé concluant, celui-ci quitta donc les Savage Tales au bout de cinq épisodes pour obtenir sa propre série.

On se retrouve pour le coup avec deux bijoux graphiques : La Nuit des Géants du Gel et Les Clous Rouges, dessinés et encrés par le talentueux Barry W. Smith qui, comme précisé plus haut, inaugura la naissance du personnage dans le monde des comics.

Une version en noir et blanc du célèbre "Les Clous Rouges", dessiné par Barry Windsor-Smith !

Une version en noir et blanc du célèbre « Les Clous Rouges », dessiné par Barry Windsor-Smith ! ©Marvel Comics

Je souligne l’importance de l’encrage, car il est très important dans cette collection en noir et blanc. Pour en être convaincu, il suffit de comparer tous les épisodes dessinés par John Buscema. Celui encré par Alfredo Alcala, grand maître du noir et blanc gothique en bandes dessinées, se hisse très largement au dessus du lot.

D’autres épisodes, notamment celui dessiné par Neal Adams mais encré par Gil Kane, doivent ajouter une « semi-colorisation » au lavis pour tirer leur épingle du jeu. Mention spéciale à l’épisode entièrement illustré par Tony De Zuniza, somptueux, mais risque de tirer la gueule à la vision des immondes planches de Walt Simonson… Pour le reste, on peut encore admirer les planches très « comics » de ces bons vieux Jim Starlin et Al Milgrom !

Tome 2 – 1975 :

1975 est encore l’époque où la série se cherche, car plus tard elle ne proposera que de longs récits adaptant fidèlement les nouvelles originales de Robert E. Howard. Paradoxalement, c’est certainement à cette époque qu’elle est la meilleure. Roy Thomas se permet d’expérimenter toutes les formules et livre des épisodes très intéressants, tantôt en adaptant les récits d’autres écrivains, comme Lin Carter, tantôt en prenant des libertés avec l’œuvre d’Howard. Pour l’anecdote, c’est Roy Thomas qui a amené le personnage de Red Sonja dans l’univers de Conan, car à l’origine, il s’agissait d’un personnage secondaire, une femme mystérieuse apparaissant dans une unique nouvelle, The Shadow of the Vulture, dont l’action se situe dans l’Europe du XVIe siècle.

Parmi les neuf récits qui composent cette année 1975, les plus originaux sont également les plus courts. Ma préférence va à l’épisode entièrement dessiné par Alex Nino (Le peuple de l’ombre : People of the Dark – Savage Sword of Conan #6). Il s’agit d’une histoire onirique qui mêle temps présent et passé en faisant coïncider le parcours de Conan avec celui d’un écossais rendu fou d’amour par une femme, éprise d’un autre. L’occasion de pointer les réminiscences mythologiques du monde de Conan de façon très particulière, le tout magnifié par les planches expressionnistes d’Alex Nino.

Peut-être le sommet de la série: Le magnifique épisode onirique dessiné par Alex Nino!

Peut-être le sommet de la série: Le magnifique épisode onirique dessiné par Alex Nino ! ©Marvel Comics

Il y a également Chant de Mort de Conan le Cimmérien (Death Song of Conan the Cimmerian – Savage Sword of Conan #8), qui adapte un poème de Lin Carter en dix pages, mises en images par Jess Jodloman, dont les planches sont laissées à l’état de crayonnés. Au rayon des classiques, Les Ombres Sous la Lune (Iron Shadows in the Moon – Savage Sword of Conan #4) et La Citadelle au Cœur du Temps (The Citadel at the center of time – Savage Sword of Conan #7) sortent du lot, notamment grâce au talent combiné de John Buscema et Alfredo Alcala, les dessins du premier se trouvant sublimés par l’encrage du second, tous deux maîtres de leur art.

La Citadelle au Cœur du Temps est en outre le récit le plus ouvertement « Fantasy », plein de magie et de créatures fantastiques. Pour les amoureux du film Conan le barbare avec Schwarzenegger, l’épisode Naîtra une Sorcière (A Witch Shall be Born – Savage Sword of Conan #5) fera son effet, puisque c’est celui où Conan se fait crucifier sur « l’arbre de la mort »… Dans l’ensemble, la qualité est fluctuante (notons que Sonny Trindad, Tim Conrad, Jess Jodloman, Gil Kane et Pablo Marcos relaient ce bon vieux John Buscema aux crayons !), mais 1975 se hisse dans le haut du panier des meilleures adaptations issues du run de Roy Thomas.

Tome 3 – 1976 :

1976 est l’année où le dessinateur John Buscema devient le dessinateur attitré de la série. Certains de ses collègues le relaient encore, parfois, mais il dessine tout de même la plupart des épisodes. Tous les épisodes réunis ici sont inégaux mais dans l’ensemble de très bonne qualité. Les récits courts, tels qu’on pouvait encore en lire l’année précédente, ont disparu. Roy Thomas se dévoue de plus en plus à l’œuvre de Robert E. Howard et s’attelle à la tâche d’en livrer des versions de plus en plus fidèles.

Côté graphisme, cette collection est toujours aussi réjouissante puisqu’elle permet d’admirer le travail des dessinateurs dans un magnifique noir et blanc, le tout en grand format imprimé sur un papier de très bonne qualité. Même si la plus-part des histoires sont dessinées par Buscema, elles possèdent un rendu graphique fluctuant selon l’encreur qui les finalise. Celles qui sont encrées par le grand Alfredo Alcala sont de loin les plus belles. Par ailleurs, l’épisode Les Hantises de Castel Pourpre (The Haunters of Castel Crimson – Savage Sword of Conan #12), dessiné par Buscema et encré par Alcala, est probablement le meilleur de ce recueil. Un grand moment de « Dark Fantasy » qui retranscrit parfaitement l’esprit glauque et poisseux des écrits de Howard !

Dark Fantasy !

Dark Fantasy ! ©Marvel Comics

La collection va continuer encore sur de nombreux tomes. D’autant qu’à partir de l’année 1978, Panini Comics commence par couper chaque année en deux tomes. Roy Thomas fera ses adieux à la série en 1981 (moment que j’ai choisi pour arrêter la dite collection après douze tomes de bons et loyaux services). Mais la série va perdurer encore un moment après son départ.

Bref, un pur bonheur vintage, daté et naïf mais pas infantile, graphiquement splendide, et peuplé de créatures mythiques tout au long d’une séries d’épisodes qui ne le sont pas moins.
En réalité, le seul véritable problème de cette collection vient surtout de la traduction catastrophique de Geneviève Coulomb… Malgré tout, elle n’arrivera pas à entacher une compilation vintage aussi fabuleuse ! Par Crom !!!

C’était quand même moins bien en couleur !

C’était quand même moins bien en couleur ! ©Marvel Comics

41 comments

  • Pierre b  

    Merci beaucoup

  • Bruce lit  

    Alex Nikolavitch m’a prêté les deux premières rééditions chez soleil ! J’ai enfin perdu mon pucelage ès Conan et je trouve ça très chouette !
    Je suis d’accord sur les redondances de Thomas mais quand même le scenario est plutôt habile. Il s’en passe des choses en 20 pages !
    Deux bémols :
    -Je trouve le personnage très gentil, héroïque, serviable. je m’attendais à la brute taciturne de John Millius
    -Le dessin de Barry Smith font très Kirby et je ne suis pas sûr d’aimer les couleurs qui aplanissent les dessins. Ça s’améliore par la suite ?

    • Tornado  

      Tu n’aurais pas confondu avec la série « Conan the Barbarian » en couleur ? Cet article fat référéence à la série « Savage Sword of Conan » en NB, avec les dessins (le plus souvent) de John Buscema (mais les scénarios sont tous de Roy Thomas).

  • Bruce lit  

    ouh-ouh, personne ne me répond ?

    • JP Nguyen  

      Les meilleurs « Savage Sword… » sont dessinés par Buscema.
      Et les adaptations des histoires de Howard sont assez fidèles… (Le peuple du cercle noir, La Tour de l’éléphant…)
      Conan dans les bouquins est moins brutasse que dans le film.

    • Présence  

      S’il te reste encore des épisodes de Barry Windsor Smith de la série mensuelle Conan à lire , la suite est ici :

      http://www.brucetringale.com/pour-barry-windsor-smith-bien-sur/

      BWS fait évoluer ses dessins au fil des épisodes, s’éloignant de plus en plus de Jack Kirby, et trouvant sa propre sensibilité. Si tu es dans les Savage Sword of Conan, Tornado saura mieux te répondre que moi, car je n’ai pas encore relu ces épisodes.

    • Matt  

      Alors je ne sais pas de quelle réédition tu parles, puisqu’il y a 2 séries chez Soleil : Conan intégrale qui publie « conan the barbarian », la série plus « tous publics » ou le héros est plus gentil en effet (et en couleurs). Et Conan le barbare – Anthologie qui publie certains épisodes de « savage sword of conan », la série dont parle Tornado ici. Plus adulte, plus brutale. C’est aussi ce que Panini publie dans « les chroniques de Conan » (dans l’ordre, sur un meilleur papier que Soleil qui s’est d’ailleurs arrêté à 2 tomes)

      Pour moi le best c’est « Savage sword… »
      Et en matière de dessin c’est Buscema associé à Alfredo Alcala. Cela donne des choses comme ça :

      http://36.media.tumblr.com/tumblr_m6r27zHNWV1qgu2vjo1_1280.jpg

      http://www.ferretpress.com/blog/wp-content/uploads/2011/12/Roy-Thomas-John-Buscema-Alfredo-Alcal%C3%A1-The-Savage-Sword-of-Conan-7-19752.jpg

      Et les meilleurs tomes de Savage Sword of Conan selon moi c’est entre 1974 et 1978, soit les 6 premiers tomes des Chroniques de Conan parus chez Panini, mais bon courage pour les trouver à des prix corrects. En VO cela correspond aux 3 premiers tome de la réédition chez Dark Horse de Savage Sword of Conan :

      https://www.amazon.fr/Savage-Sword-Conan-2-/dp/1593078943/ref=sr_1_1?ie=UTF8&qid=1467838296&sr=8-1&keywords=savage+sword+of+conan+volume+2

      Ils sont peu chers mais apparemment pas top top niveau qualité de papier, tout ça. S’il ne fallait en choisir qu’un, selon moi, ce serait le tome 2. Soit les années 1976 et 1977 chez Panini. Des récits bons et magnifiques visuellement

    • Matt  

      Et vu que j’ai mis des liens en attente de validation, tout le monde a répondu avant moi^^

      Mais bon en tous cas, si tu as trouvé la série couleur plaisante, je ne saurais trop te conseiller « savage sword of conan » vu que…ben…c’est encore mieux ! Et je crois qu’on peut encore trouver les tomes 1975 et 1976 à de bons prix. Le 1977 est hélas devenu une perle rare à des prix de folie que j’ai moi même payé 70€ à l’époque (oui je suis fou…mais ça reste mieux que les 300€ demandés à présent…)
      Je ne voulais pas aller vers la VO à cause justement de cette histoire de papier et d’encre de mauvaise qualité. Je n’ai pas pu vérifier par moi-même mais il paraît que c’est pas terrible, et c’est pour cela qu’ils proposent plus de 500 pages a moins de 20€ alors que chez Panini c’est 50€ (2 tomes) pour le même nombre de pages.
      Je serai toi je me jetterai vite sur les tomes 1975 et 1976. Si tu peux te les faire prêter pour te faire une idée c’est toujours mieux mais bon…on n’a pas tous un voisin avec la série complète.

    • Matt  

      Diantre ! « Hors » ? N’aurais-tu pas plutôt voulu dire « Or » ?
      Navré de cette remontrance, mais certaines choses ne peuvent être ignorées. Tu nous fais du Coulomb là justement^^ Qui n’est pas si mauvaise sur Conan que chez les super héros (pas d’expressions douteuses d’argot) mais plutôt des coquilles dans ce genre là.

      Au passage à partir des volumes de 1979 ce n’est plus elle qui traduit. Mais que ça ne vous rebute pas non plus pour lire les précédents, c’est une traduction très perfectible mais qui trouve grâce à mes yeux alors que je HAIS Coulomb et qu’aucune intégrale X-men ou Spider-man n’a été épargnée par le bucher (ou la revente) Comme le dit Tornado, cela ne parvient pas à entacher cette série.

  • Pierre B  

    @Matt
    Ahah.. Tu as raison.. Je pensais que l’éditeur les vendait encore sur son site car les chroniques de conan y sont toutes affichées. Il y a marqué 25 Euros. Ça fait longtemps que je vois les prix sur le site de paninicomics, mais j’ai cliqué sur acheter pour la première fois aujourd’hui pour voir..
    Et le lien renvoi au site… de la fnac… où les livres sont à 100 euros… lol

  • Pierre B  

    Il y a une nouvelle réédition « savage sword of conan » chez hachette, j’ai acheté ça chez le marchand de journaux, un tome équivaut à la moitié d’une chronique de conan, en prix comme en pages.

    • Matt  

      Ah, ça peut être intéressant pour les tomes épuisés chez Panini, ça.
      C’est en test pour l’instant non ? On est sûr qu’ils vont tout publier ?

  • Matt  

    Info intéressante.
    Il semblerait que Panini ait publié quelques histoires de Savage sword of Conan dans une revue « conan le barbare » en 10 numéros publiée début 2000.
    Pourquoi c’est intéressant ? Parce que ces revues contiennent toutes les histoires du tome des « chroniques de conan 1977 » aujourd’hui épuisé et trouvable seulement à 300€ et des brouettes. Ainsi que quelques histoires des tomes 1975, 1976
    Le numéro 1 contient aussi un inédit signé Barry Windsor Smith intitulé « Conan vs Rune the dark god »

    http://www.bulledair.com/index.php?rubrique=album&album=revue_conan_panini_v21

    Pour être honnête je n’ai aucun de ces numéros donc je ne sais pas ce que ça vaut en ce qui concerne la qualité du papier. Mais il semblerait que le noir et blanc de « savage sword » a été conservé.
    J’en parle ici à la fois pour informer de cette possibilité de lire de bonnes histoires sans pouvoir acheter les tomes épuisés, et aussi au cas où quelqu’un connaitrait déjà cette revue et pourrait nous éclairer sur sa qualité, si les histoires reprennent les versions censurées de Lug ou sont bien les originales.

  • zecomixs  

    Bonjour article très intéressant et qui offre une description approfondie de la série pour ceux qui ne l’ont jamais lue, comme moi. La série contient-elle des éléments de science-fiction, un peu comme « Thorgal » ? En tant que grand amateur de « Thorgal », je suis à la recherche d’une série qui mêle habilement ces deux genres.

    • Tornado  

      Bonjour zecomixs.
      Si tu es fan de Conan ET de Thorgal, je te conseille de lire attentivement cet autre article :
      brucetringale.com/un-barbare-pour-les-gouverner-tous/
      Tu verras qu’il y a justement un passage qui met en comparaison une version de Conan avec Thorgal pour ce qui est de l’ambiance et du récit.

  • Bruno :)  

    Très instructif !
    Je ne connais que très peu Conan : cet univers là ne m’a jamais vraiment attiré ; mais je me souviens de quelques planches du grand Buscema, vues gamin chez un copain plus âgé. Le réalisme était effectivement à des kilomètres du reste de la production Marvel (et, du coup, beaucoup moins séduisant à mes yeux).
    Et maintenant, grâce à toi -comme je suis dingue de la plupart de ses travaux !-, il va me falloir mettre la main sur l’épisode dessiné par Alex Nino !!
    Me mettre à lire de l’Eroic Fantasy à plus de cinquante ans !!

    • Tornado  

      Cet article est un article « de jeunesse ». Il est antique et aujourd’hui j’écrirais certainement quelque chose de plus précis et de plus documenté. Mais il a le mérite d’être brut et sincère. L’épisode dessiné par Alex Nino est l’un des premiers de la série. Il m’a marqué car il est très libre, très créatif, et très beau (mais très psychédélique). C’est ma période préférée. Après, c’est très bien, mais beaucoup moins original. Beaucoup plus balisé (je parle du travail de Roy Thomas, le scénariste, tout en sachant qu’il devait laisser une large part de créativié aux dessinateurs de cette période).

      • Bruno :)  

        La dinguerie esthétique de Alex Nino est pour beaucoup dans ma fascination pour son œuvre, psychédélique Seventies ou non. Je considère qu’il est de la classe à Sergio Toppi : incroyablement talentueux au niveau graphique ET résolument unique. Et les deux savent raconter en images : deux vrais grands artistes de la BD.
        … Allons bon ! J’enfonce encore des portes ouvertes. (^^) !

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