Wolverine : The Dying Game par Larry Hama et Adam Kubert
VO : Marvel
VF : Semic (kiosque)
Cet article portera sur Wolverine : The Dying Game paru dans la collection Epic. Il s’agit d’un omnibus Marvel imprimé en volume souple et qui, du propre aveu de l’éditeur, paraît au petit bonheur la chance dans un ordre non chronologique. C’est ainsi que ce volume consacré à Wolverine est le numéro 8 de cette collection qui n’en compte que…2 !
The Dying Game comprend les numéros américains #87 à 100 avec en prime un annual dessiné par JH Williams III et Wolverine : Knight of Terra par Jan Duursema. Tous les scenarii de la série sont signés Larry Hama qui, mine de rien, officia du numéro 31 à 118 ! La majorité des dessins sont de Adam Kubert, fidèle illustrateur du personnage.
Toutes ces histoires sont parues en kiosque de l’époque SEMIC. Il n’existe à ce jour aucune réédition Panini. A noter que, hélas, cette réédition ne respecte pas les planches dépliables de l’épisode #90 qui du coup y perd au moins la moitié de son intérêt graphique. Cet article est bien sûr complémentaire de celui de JP Nguyen qui aborde la première partie du run ici.
Les années Hama
Pour apprécier cette review, il faut (encore) se replonger dans le contexte de l’époque. En 1995, Marvel ne vend que du mutant. Un peu de Spidey via la Saga du clone. Et pas du tout de FF, d’Avengers et toute la clique. En gros, la maison des idées s’approche du dépôt de bilan.
Wolverine lui se porte comme un charme. Il est le X-man le plus souvent plébiscité et, fait rare (Gambit et Bishop en feront les frais), sa série solo fonctionne ! Elle se vend tellement que l’on arrive jusqu’au numéro 100 ! Et Dieu sait que cette période fut éprouvante pour le mutant canadien. Désadamantié par Magneto, son healing factor en berne et des griffes en os qui font marrer ses adversaires, Logan, conscient qu’il n’est plus le meilleur de sa partie, décide de quitter les Xmen au numéro 75.
Lorsque commence ce volume au #87, le pire est encore à venir pour Wolverine. Conscient que sa place est auprès des Xmen, il rentre à l’hôtel Xavier où il ne trouve personne (tout le monde est en pleine Legion Quest prélude à l’Ère d’Apocalypse). C’est l’occasion pour lui d’affronter Sabretooth, prisonnier volontaire des X-Men qui tentent de le réhabiliter. Poussé à bout par Victor Creed, Wolverine s’attaque au prisonnier et lui plante ses griffes dans la tronche.
Victor Creed s’en sort amnésique mais Wolverine réalise que ses actes l’ont fait régresser à un état animal. Craignant d’être une menace pour ses amis, il vit désormais dans les bois comme la bête errante post Weapon X. En plus de lutter contre ses pulsions animales, Wolverine va devoir affronter les Dark Riders (une équipe de sous-fifres d’Apocalypse, plus crétins les uns que les autres), Genesis (le fils de Cable passé du côté obscur, un idiot de première lui aussi) et (voir notre couverture) subir une nouvelle greffe d’adamantium histoire de stopper les hurlements des conservateurs pour qui Wolverine est inimaginable sans son squelette de métal….
Le thème en filigrane de ce run est…le voyeurisme ! Le même que celui de Fenêtre sur cour ! A chaque épisode, un télépathe, un scientifique, un vilain ou…les X-Men pénètre l’esprit ou le corps de Logan pour en percer le mystère. C’est assez malsain pour du comics mainstream mais audacieux après réflexion. Que ce soit pour le lecteur ou la Marvel, Logan est une énigme, un….animal à disséquer ! Une thématique que Larry Hama va explorer comme personne ! Nous sommes encore loin de la débâcle Wolverine Origine où tout et surtout presque rien d’intéressant n’était révélé…..
Ce qui est marquant aujourd’hui comme à l’époque, c’est à quel point Larry Hama (le papa de la série GI.Joe) aime manipuler son auditoire. Tout au long de ses épisodes, il dissémine des indices du retour de l’adamantium en sachant que le suspense est faussement entretenu : tout le monde sait que dans la culture Comics, le numéro 100 est prétexte à événement (ici, le retour de l’adamantium-vous suivez ou pas ?).
Hama se trouve du coup avec 13 épisodes à écrire où il semble, que parfois, il tue le temps. Ses scenarii sont souvent des scripts à peine élaborés, où les doubles pages permettent de bouffer du papier sans trop se fouler, le comble étant le #98 contre Chimera où le lecteur a à peine 19 pages à lire (contre les 22 du format habituel). Certaines histoires mettent en scène des combats old school qui rappellent le Spider-Man des 70’s : une continuité étirée entre des épisodes sans arc narratif délimité (pour cela, il faudra attendra la culture TPB des années 2000), avec un vilain à affronter par épisode.
Et on ne peut pas dire que Wolvie soit gratiné côté vilain ! Mis à part Sabretooth et son charisme monstrueux, défilent des tocards hors compétition avec à leur tête, l’insupportable Deadpool, les Dark Riders (un cerveau pour cinq…) et mention spéciale à Dirty Nap un rat métamorphe avec un smiley tatoué sur le dos. Ajoutez à cela que tout l’épisode de JH Williams III tourne autour de l’éviscération de démons d’outre dimension et vous comprendrez que l’époque, encore plombée par le Comics Code Authority, ne permet pas à Wolverine de déchiqueter qui le mériterait….
Ajoutons à cela des Sub-plots à la Claremont qui s’éternisent tellement qu’on ne sait plus où ils ont commencé et leur aboutissement: allô ? cette histoire de Landau, Luckman & Lake où Hama semble avoir fumé la moquette, elle sert à quoi et comment se termine t’elle ?
Et puis ces arrangements avec le script : en moins de deux épisodes Wolverine passe de NY à Madripoor via un portail dimensionnel dans des WC avant de se retrouver chez Apocalypse en Egypte. Emprisonné à Madripoor, Logan, un bras attaché à une chaîne préfère se briser le poignet plutôt d’utiliser ses griffes pour se libérer !
Wolverine/Sabretooth : frères ennemis
Et pourtant, malgré la vitupération encore visible sur les forums du net, on a bien à faire à du Wolverine d’excellente facture. Depuis le début de son association avec Marc Silvestri, Larry Hama excellait à écrire des récits d’aventures musclées sous fond de Bushido, de complots de la CIA , mais aussi de drames sociaux, de message écologique, de violences conjugales, de jeunes en érance, de brutalité policière ou de plaidoyer contre la souffrance animale.
Sans oublier d’explorer comme personne, la relation ambivalente entre Wolverine le petit brun ténébreux contre Sabretooth le géant blond sadique. Tout au long de son run, Hama n’en finira pas de brouiller les cartes entre ces deux là en explorant tous les aspects de leurs personnalités . Sabretooth est d’abord pressenti comme le père de Logan. Il est ensuite son compagnon d’arme durant la guerre froide, avant de devenir son frère ennemi.
Et Hama d’entretenir un jeu de miroir fascinant: Wolverine c’est la bête sauvage dont personne ne voulait dans l’équipe et qui finit par s’humaniser grâce à Charles Xavier. Au fur et à mesure que l’histoire de Hama progresse, Wolverine apprend que l’adamantium bloquait son évolution naturelle vers un état de plus en plus sauvage. Et de moins en moins fiable.
Ce recueil contient de très bonnes histoires où ses amis X-men ne reconnaissent plus le dur au coeur tendre de l’équipe. L’essence même du personnage est respectée. Wolverine, c’est le type qui se déteste intrinsèquement, pas assez méchant pour être un vilain, trop violent pour être totalement bon. C’est surtout le type qui ne comprend pas que l’on puisse l’aimer. Souvent bouleversé par l’amour que lui témoignent Kurt Wagner, Peter Raspoutine et Ororo Munroe les trois âmes les plus pures (à l’époque) des X-Men.
Que ce soit chez Claremont ou Hama, les X-Men sont les conseillers de Wolverine, ceux qui lui permettent de ne pas dépasser les bornes, la part noble de son humanité.
Hama fait sans doute du old school, un truc qui sera par la suite ridiculisé par Grant Morrison, mais pour le coup les relations entre les personnages sont authentiques et jouent à fond sur leur volet symbolique: Nightcrawler, le catholique à l’aspect de démon suit son ami jusqu’en enfer pour lui éviter d’y rester; Storm, déesse de la vie reconnait en lui son volet féminin en offrant à cette grosse brute….une fleur hybride avant de partir en pique-nique à l’assaut des rocheuses canadienne ! Un épisode magique où nos amis ne font rien que contempler la nature, manger des Marshmallows. En écho à la mini série de Miller, Logan refuse cette fois-ci de tuer un ours blessé. Et lorsque au comble de la souffrance, il se libère de l’emprise de Genesis pour sauver le jeune Sam Guthrie, il est évident que Logan, c’est le type sur qui l’on peut compter, celui qui à l’agonie trouvait la force de sauver Jean Grey après le terrible combat contre Magneto.
Inversement, Victor Creed vit en permanence l’état sauvage que Logan combat. Celui que Charles Xavier ne pourra pacifier. Le seul qui ironiquement atteindra une stature de héros dans l’Ère d’Apocalypse, un monde justement débarrassé de Xavier ! Creed c’est le sauvage indomptable sans l’aura romantique, c’est le chien qui mord la main qui le nourrit, c’est tous les défauts de Logan sans ses qualités. C’est aussi ce que Wolvie repousse parce que trop séduisant: la liberté à l’état pur, sans conflit moral, sans entraves, sans amis pour le brimer. L’individualisme agressif, une liberté triste et sans saveur que Victor Creed accueille non sans lucidité.
En cela Wolverine #90 reste sans doute le plus bel affrontement entre les deux enragés:
Acte I: De retour à l’hôtel Xavier où Creed est enfermé en sous sol, Logan tente sans succès de régler ses comptes avec lui par….la discussion. Un truc impossible bien entendu…
Acte II: Logan sait qu’il ne doit pas rentrer dans le jeu de son ennemi et préfère l’ignorer. Il fait de la muscu, prend un bain, mange devant la télé, avant de se coucher sans pouvoir dormir. Logan est nerveux. Il a peur ! Il réalise que Creed est une force de la nature impossible à contenir et que la bonté de Xavier risque de tuer ses amis !
Acte III: Creed au mépris d’une souffrance physique absurde s’échappe du champ de force qui lui sert de cellule. La messe est dite: comme Wolverine, Sabretooth ne se sent vivre qu’en souffrant. Cette lutte sans fin entre les deux félins est le révélateur de leur sado-masochisme qui ne peut pas se terminer du fait de leur facteur guérisseur. Creed pose la question qui tue à Logan: n’attendait’il pas qu’il s’échappe pour avoir un prétexte pour l’étriper ?
Acte IV: Logan prend encore sur lui et refuse de sortir les griffes et sort sa meilleur réplique de tous les temps: ce n’est pas à moi de te punir pour ce que tu as fait Creed. Mon boulot, c’est juste de t’empêcher de sortir de cette cellulee. Une époque où même Wolverine était habité de valeurs pacifistes ! Creed massacre alors notre ami en lui dévoilant à quelle sauce il compte dévorer un à un ses amis.
Acte V: C’en est trop ! Logan réagit deux pages avant la fin en laissant enfin l’animal prendre le contrôle. Poussé à bout par Creed qui lui demande de le tuer, Wolverine exécute un prisonnier ! Ce faisant, il entre dans l’état bestial que Creed cherche à fuir par la mort !
Rock’n’roll animal
Pour le numéro 100, Hama refuse de donner aux fans ce qu’ils attendent ! Contre toute attente, Logan rejette la greffe ! Le message subliminal va au delà de toutes les espérances ! Wolverine, s’aime comme il est, il n’a pas envie de ce métal qui l’alourdit. Il préfère devenir un animal sauvage que l’esclave de la civilisation. Quitte à être empalé une deuxième fois par ce métal maudit ! Mais au delà de ça, Hama commente son propre voyeurisme et par extension celui de son lecteur. Attaché par des câbles sur la couverture, Logan montre qu’il ne sera la marionnette de personne: ni des vilains, ni de ses lecteurs conservateurs !
Larry Hama amènera le héros si loin que Marvel finira par paniquer ! A la fin de cette histoire, le X-Man le plus populaire de l’histoire est dénué de toute humanité, ses griffes ressemblent à des épines de roses, il ne sait plus parler et surtout…..il n’a plus de nez ! C’en est trop ! Vite ! le bouton reset ! La fin du run de Hama sera bien mou, étouffé par l’obligation d’inclure Elektra dans ses publications à l’époque relancée par Peter Milligan. La Grecque commencera une idylle avec le griffu, totalement dénuée de personnalité, plus proche de Psylocke que la Grecque taciturne….
Après ces épisodes arrivent presque immédiatement l’histoire d’Onslaught qui finalement est intimement lié au drame que traverse Wolverine : en le secourant, Charles Xavier se transforme progressivement en criminel de masse tandis que Logan se transforme en animal sauvage pour sauver ses amis. Les deux ont pour point commun la rage réprimée de ne pas dompter le tigre sauvage Sabretooth avant de devenir plus sanguinaire que lui ! Quant à Sabretooth, il ne retrouvera plus jamais l’aura formidable des années Hama ! L’inquiétant psychopathe deviendra un ruffian sans saveur même chez Jason Aaron. Marvel se servira de l’antagonisme des deux personnages pour le répéter Ad Nauseam. On ne peut d’ailleurs que constater la troublante parenté physique de notre vilain avec Skinner Sweet de la série en vogue: American Vampire.
Et le statu quo sera impitoyable ! En moins de quelques épisodes Wolverine retrouve apparence humaine, son pif et son arrogance. Bientôt il retrouvera son adamantium dans un épisode minable signé Erik Larsen (#145) et aucune mention n’a plus jamais été faîte de cette époque dans les histoire qui suivirent. C’est une sorte de tabou, un peu comme les toiles organiques de Peter Parker. Et contre toute attente, cet animal Logan devint un sex-symbol grâce à Hugh Jackman. Mais c’est une autre histoire.Qu’on a pas forcément envie de raconter….
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Bonus Lit:
Perdus dans la continuité mutante des 90’s ? Suivez le guide ! Presque tout a été couvert sur ce blog ! Dans l’ordre chronologique:
Mutant Genesis: La dernière histoire de Chris Claremont pour son run historique, voire sa dernière grande histoire tout court: fondation des équipes Bleue et Or, les nouveaux costumes emblématiques des 90’s, mort de Magnéto sur Avalon.
Bishop’s Crossing: Bishop venu du futur annonce qu’un traître tuera les Xmen; principal suspect Gambit; Mickael Raspoutine devient fou et John Byrne aussi …Heureusement Nicieza et Lobdell arrivent ! Iceberg découvre son potentiel de mutant alpha. Les affaires commencent véritablement ici.
X-Cutionner’s song: Xavier Assassiné! Stryfe fils de Cyclope? Apparition du Virus Legacy et Apocalypse vient aider les Xmen. En fait le meilleur Crossover des Xmen de tous les temps, souvent copié, jamais égalé.
X-Men Fatal Attractions: Le virus Legacy tue Illyana; Colossus rejoint Magnéto. Affrontement mortel dans l’espace : Wolverine est désadamianté et découvre ses griffes en os, Xavier sombre dans la violence et tue son rêve. Les prémices d’Onslaught sont posés. L’histoire majeure des 90’s.
Xmen: Bloodties: Retour sur Terre à Genosha avec les vengeurs pour éradiquer le reste des troupes de Magneto. Apparition d’Exodus. Un crossover mineur à une époque où les équipes s’appréciaient encore.
The Wedding of Cyclops and Phoenix: Sabretooth demande asile aux Xmen et sème la zizanie chez Xavier. Des doutes s’installent: Xavier craque ? Heureusement Jean et Scott se marient après 30 ans de flirt .
Les aventures de Phénix et Cyclope: une histoire importante des 90’s dessinées par Gene Ha, futur co-xcréateur de Top 10. Nos amis élèvent Cable 1000 ans dans le futur, combattent Apocalypse et vivent une existence de parias loin des Xmen. Une sacrée lune de Miel…
Le Complot Phalanx: un crossover mineur où les Xmen affrontent des sentinelles bio-organiques…Bof…seul interêt: un superbe premier épisode mettant Banshee en scène, mort de Blink et création de Generation X.
Legion Quest: Début de l’amitié Rogue-Iceberg . Legion en voulant sauver le futur détruit l’univers 616. Oops !
VOUS ÊTES ICI: The Dying Game : Wolverine revient à l’hôtel Xavier et massacre Sabretooth. Il retourne à un état animal et rejette une nouvelle greffe d’adamantium.
Age of Apocalypse : des Xmen alternatifs dirigés par Magneto ! Un Crossover inoubliable inégalé et maintes fois imité bis (House of M, Secret Wars….).
Prelude to Onslaught: Retour à la réalité. Magnéto était coriace ? Dents de Sabre imbattable ? Voilà Onslaught ! Qui est il ?
Onslaught: Xavier EST le traître! Notre chauve menace l’univers Marvel et tue tous les Héros qui vont se retrouver en de bien mauvaises mains dans Heroes Reborn. Bishop réalise son destin en sauvant son futur. Apparition de Bastion. Xavier est mis aux arrêts. La qualité de la série commence à flancher.
Operation Zero Tolerance: Représailles Humaines suite à la mort des Marvel Heroes. Iceberg sauve le monde et réalise son potentiel en prenant la tête des X-Men et en terrassant Bastion. Marrow et Cecila Reyes intègrent les Xmen au bord de l’implosion. C’est le moment pour Lobdell de tirer sa révérence épuisé par les contraintes éditoriales.
The Shattering: La valse des scénaristes. Les Xmen se déchirent entre eux ! A cette époque, impossible de savoir qui fait encore partie de l’équipe…Ah! et Wolverine meurt!
La croisade de Magnéto: Magneto se réveille obtient Genosha par l’ONU !
The Twelve: Wolverine manipulé par Apocalypse retrouve son adamantium; Cyclope fusionne avec lui et lecteur baille…
Dreams’end: Claremont conclue enfin Days of Future past. Retour de Lobdell qui boucle de nombreux arcs: morts de Robert Kelly, Moira Mc Taggert et de Colossus. Le virus Legacy est vaincu. Beaux moments d’émotion entre Scott et son père et Kitty Pryde qui enterre Peter. Design des Personnages catastrophique par Larocca…
Eve of Destruction: La dernière histoire de Lobdell prié de préparer le run de Morrison: les Xmen combattent Magneto à Genosha. Wolverine se venge enfin du maître du magnétisme. Lobdell s’auto parodie. Difficile de ne pas y voir un magistral bras d’honneur du scénariste à la maison des idées!
Intéressant tout ça. J’avoue n’avoir rien lu de tout ça sur Wolverine. Les années 90 me semblent un beau bazar. A ce titre, la liste en fin d’article est utile. Merci bien.
Cependant, je dois avouer être étonné. Moi qui te trouve parfois assez sévère dans tes critiques, même lorsque je tombe d’accord avec toi mais dans une moindre mesure, eh bien je dois dire que j’aurais été bien plus sévère sur toutes ces sagas des années 90.
Age of apocalypse inégalé ? Ouch. Je l’ai relu il y a peu et j’ai quand même eu bien du mal. Sans parler des dessins qui sont bien sûr une question de goût, il y a du bon comme du très mauvais parmi les mini séries de cet « event ».
L’idée de base est super certes. Mais le cristal miraculeux qui peut tout sauver sans qu’on sache le pourquoi du comment ressemble trop à un deus ex machina facile. Pire à mon sens que les « super détecteur de skrulls » ou les « inhibiteurs de pouvoirs » bien pratiques de Bendis.
Le complot Phalanx est pour moi une purge ignoble, et la majorité de ces histoires, même les bonnes, sont souvent plombées par des combats stupides temporaires dès que 2 héros se croisent, comme si c’était leur façon de dire bonjour. Et à ce niveau, ça n’a rien à envier aux comportements stupides des héros des events plus modernes.
Après je n’ai pas la nostalgie de ces histoires parce que je les ai lues tard.
En ce moment j’hésite à m’attaquer à Onslaught, parce que celui là par contre, je ne l’ai jamais lu. Même si forcement j’en connais les grandes lignes. Mais encore une fois, je n’en lis que rarement du bien, sauf ici justement où, contre toute attente, la critique semble moins sévère.
Vu le prix des Omnibus j’hésite un peu.
Et en VF Coulomb devait encore sévir sur ces épisodes. M’étonnerait que Panini ait refait la trad. Faudra se tourner vers la VO donc.
Bon du coup mon commentaire ne tourne pas trop autour du Wolverine de l’article, désolé. L’évolution du perso semble intéressante, mais après ça ne m’étonne pas que le statu quo ait été restauré. Il ne faut pas se leurrer non plus, Wolverine est censé être un héros et ne doit pas finir en bête sanguinaire.
Quoique…ce qui est marrant c’est qu’il l’est un peu devenu de nos jours, sans que ce soit vraiment logique.
Salut Matt,
Merci de ton honnêteté. Il y a sûrement un peu de complaisance pour les histoires de cette époque que j’ai vécues sans les subir. Mais bon, hé, relis ça, et tu verras que je parle aussi de mauvaise foi 🙂
Les phalanx: tu remarqueras qu’il n’est pas en hyperlien, tout simplement par ce que je ne l’ai pas racheté et ne compte pas le faire. Seul l’ouverture où Banshee arrive au manoir en réalisant que les Xmen ne sont pas des Xmen est réussi…
Âge of Apocalypse inégalée: là aussi plein de défauts, des pistes non explorées, d’autres laissées en jachère. Toutefois, le coup éditorial de suspendre les séries pour les remplacer par une alternative, un crosover avec un prélude, un milieu, une fin et un épilogue qui s’inscrivent dans la continuité et les trajectoires des personnages, je trouve ça réussi. Oui l’histoire du cristal M’Kraan est à dormir debout. Il n’empêche que l’ambiance, c’est du pur Xmen.
Encore une fois je le répète, je suis d’avantage attaché aux personnages qu’à ceux qui les écrivent. Hama et Lobdell ne mourront certainement pas sous les vivas des professionnels de la profession. Il n’ont pas une oeuvre dignes de Gaiman, Moore et les autres. Mais, comme personne, ils ont su perpetuer un flambeau, ce qui n’est pas si facile lors que l’on constate la débacle des titres-X. Ils se sont en tout cas montrés nettement plus compétents que des auteurs révérés, non, je ne dirai pas de noms….
Le truc regrettable pour moi dans AOA c’est que ça aurait mérité d’être construit comme un event récent (désolé hein) avec une série centrale et des tie in optionnels. Mais là au contraire il vaut mieux tout lire dans AOA et donc on ne peut éviter le mauvais. Et de la même manière, cette histoire absurde de cristal aurait pu laisser la place à un développement plus intéressant de l’univers géré par Apocalypse qui est tout de même trop peu présent. L’intérêt finalement de cet event n’est pas la façon dont ils vont rentrer chez eux. ça l’était peut être à l’époque quand on a vécu ça en direct comme tu le mentionnes (avec le coup de suspendre les séries), il devait y avoir un suspense « oh mon dieu comment ça va finir ? » mais maintenant ce suspense est inexistant, donc à mon sens AOA aurait gagné en intérêt pour une relecture ultérieure s’il avait été construit comme Days of future past de Claremont. En gros on aurait su que ce n’est pas la vraie réalité et au lieu de jouer sur le suspense du retour à la réalité 616, ils auraient développé davantage l’univers alternatif, et sans avoir à foutre ce cristal là, mais « juste » un portail dimensionnel, ou un voyage dans le temps. Bref un truc plus « simple » comme dans Days of future past.
@Matt: une chose est importante à ne pas oublier, c’est comme je l’ai dit en début d’article, les autres héros Marvel n’étaient pas à la fête en ce temps là. Ils se contenteront d’un « Univers X » assez mauvais, sans ceci ne déplut à bien grand monde. Il faut vraiment lire AOA comme une grande histoire des Xmen, un grand What If et non pas comme pour beaucoup de crossover un What the Fuck. Ton approche est celle d’un lecteur moderne, (je dis pas jeune) qui a retenu les leçons de l’histoire Marvel moderne. Les Comics d’aujourd’hui, je le pense sincèrement, sont sûrement mieux écrits, mieux pensés, plus cinématographiques que ceux des 90’s. Pour autant, comme pour les films à FX, même si ceux-ci sont démodés, il en reste un certain charme et des idées originales dupliquées notamment pour House of M et Secret WArs.
Mais, sinon, ton argumentation est imparable.
@JP: Wolverine 101: (de mémoire) « La redemption a un prix Elektra. Et il doit être payé en nature », « A qui Stavros ? » A l’univers ».
J’ai lu tes ITW. Oui Hama a l’air d’un type sympa, plein d’esprit, intègre. Il a totalement disparu du monde des comics ?
Ah mais tu as raison, je suis bien conscient de ça.
Mais c’est un peu impossible de se dire « bon je vais me remettre dans le contexte de l’époque, que je n’ai pas connu, afin de mieux apprécier »
On sent bien le potentiel de AOA mais je n’ai pas pu m’empêcher en le lisant de me dire que ça aurait pu être tellement mieux.
Pour les films c’est un peu différent pour moi. Il est plus facile de se mettre dans le contexte d’une époque ou les technologies n’étaient pas les mêmes. En BD techniquement, rien ne te retient. A part les mœurs de l’époque éventuellement pour le côté gore, violent.
Ayant moi aussi lu ces épisodes à l’époque, je suis sans doute aussi sensible à la nostalgie, tout comme Bruce.
La mise en évidence du thème du voyeurisme est bien vue.
L’épisode 90 est effectivement très chouette, avec certes l’aspect gimmick du poster-book mais une vraie histoire derrière.
Le dernier épisode dessiné par Kubert, où Wolvie rencontre Elektra, est aussi une petite perle, avec une histoire racontée en images et une autre narrée en voix off, qui se font écho et finissent par se rejoindre…
De manière générale, même si effectivement Larry Hama n’a pas eu la même ambition artistique que d’autres auteurs, il a livré de chouettes trucs. Et ses interviews (voir mes commentaires sur l’article d’hier) laissent entrevoir un auteur humble mais respectueux à la fois des personnages et du lectorat. Surtout, il répète souvent que la BD est un media visuel et qu’il a toujours intégré cette dimension dans ses scripts et ses découpages. C’est sans doute aussi cela qui rend ses histoires agréables, lorsqu’elles sont confiées à des artistes compétents.
Un Bruce qui revient aux affaires des X-Men, ça faisait un bail ! Tout ceci ne m’intéresse pas mais le point de vue du spécialiste qui a pris du recul sur les personnages, les auteurs et les éditeurs est passionnant. De plus, le Bonus est bienvenu tellement tout cela est alambiqué. Serait-ce le commentaire de Présence qui te l’a soufflé ?
Ah les Années 90 ! Merci Bruce de nous enlever 20 ans des épaules à nous les anciens lol
Age of Apocalypse etait une idée de dingue pour l’époque, quand le marché du comics etait en pleine déroute, il fallait le faire : supprimer pendant 4 mois tous les titres en X avec grand renfort d’annoce dans des mags spécialisés comme Wizard.
Xavier comme traitres aux x-men, une idée devoloppée sur le long terme par Lobdell qui a vu son aboutissement dans Onslaught, mais comme ils étaient devenus sinistres ces X-Men ! Apres Onslaught j’avais lâché l’affaire, jusqu’au run de Grant Morrson.
J’ai détesté Wolverine pendant ces années le noble héros de mon adolescence devenu une grosse brute.
Sinon merci pour cet article détaillé, j’ai pris bcoup de plaisir à le lire.
Le passé de Serval -pardon de garder de vieilles habitudes- a toujours été une mine d’idées pas toujours pertinentes pour les scénaristes. Mais visiblement personne ne se souvient que dans un épisode écrit par Claremont et dessiné par Cockrum, un lutin Irlandais, lié au château du Hurleur, semblait en savoir beaucoup sur Logan.
Quelqu’un sait il si ce subplot a été utilisé par la suite?
Encore bravo et merci pour vos écrits quotidiens.
D’après le site CBR, la révélation du nom de Logan faite par un leprechaun n’a donné lieu à aucun développement ultérieur depuis sa parution en 1976.
http://goodcomics.comicbookresources.com/2014/05/28/if-i-pass-this-way-again-we-first-learned-wolverines-real-name-from-a-leprechaun/
@Lionel: hello et merci. Parce que nos lecteurs le valent bien !
@Nicolas et Matt: Onslaught arrive la semaine prochaine. L’experience a prouvé que les thémathiques liées aux films attirait de nouveaux lecteurs. Hey…that’s the name of the game uh ?
Nicolas ton histoire de Wolverine préférée de ces années là ?
Bruce : mon histoire préfére de ces années là, la periode Hama donc. Celle ou ils execute un groupe d’anciens soldats qui on violés des bonnes soeurs pendant la guerre du Vietnam, une reference au film Les Innocentes sorti recemment.
Sinon, le story arc avec Albert et Elsie Dee.
Comme d’habitude en ce moment, j’apprécie la qualité de l’article et la thématique du voyeurisme et du sado-masochisme. J’avais lâché les X-Men à cette époque, cet article fort bien tourné me remet donc à niveau même si je ne suis pas forcément pressée de lire ces épisodes, le côté brute épaisse proche de l’animalité ne me branche pas plus que ça. Je suis plus nostalgique des années 80 que des années 90, ça se confirme.
Grand merci pour cette liste qui me permet aussi de m’y retrouver dans la chronologie foisonnante des X-Men et qui me donne une idée de mon retard et de mon inculture sur le sujet.
Ma première phrase ne veut rien dire,, donc : comme d’habitude, j’apprécie l’article mais étant donné que je n’ai pas du tout lu ces épisodes, je ne peux argumenter sur le fond. Voilà, c’est un peu plus clair 🙂
Le hasard veut que Panini a annoncé aujourd’hui la sortie prochaine (en o90’sctobre) d’un omnibus VF sur le Wolverine de Jason Aaron !
Je n’ai jamais réussi a lire AOA à cause des dessins atroces et des planches illisibles estampillés 90’s.
J’ai lu Onslaught et je me suis quand même pas mal ennuyé. Pareil pour « Opération tolérance zéro », et d’autres trucs encore. Et puis j’ai tout revendu, sauf Onslaught que j’ai offert…
C’est bizarre, mais je trouve que dans l’ensemble, les planches de ce run de Wolvie par Larry Hama sont nettement au dessus du lot dans l’ensemble, non ? J’ai bien envie d’essayer ça un jour quand même…
@Tornado: Ah ? je n’ai pas lu le Wolverine de Aaron. Il a bonne réputation non ? Oui, côté dessin c’était vraiment du haut de gamme pour l’époque.
@Sonia: c’est justement le type qui lutte contre son animalité qui fait partie du charme du personnage.
Quelques petits compléments:
– La collection Epic ne sont pas des omnibus mais remplacent les Essentials (mais cette fois-ci en couleurs).
-Les numéros 93 à 100 et l’annual ne furent pas publiés par Semic mais par Panini.
-Knight of Terra reste inédit en VF et ne fut pas scénarisé par Hama mais par John Ostrander et Ian Edgington.
😉
Winnetouch, qui malgré certains défauts, apprécie le run d’Hama
Hello touche de vin 😉
Merci pour les infos sur les essentials. Et des précisions des publications, que je ne connaissais pas puisque à l’époque j’achetais en volume soule VO. Il me semble d’ailleurs que le papier était vraiment pourri en VF non ?
Concernant John Ostrander, je plaide coupable car je tiens à une présentation claire et pas un catalogue des auteurs, encreurs, lettreurs, coloriste qui font pourtant un travail essentiel. Heureux en tout cas que le run de Hama ait autant de bons échos aujourd’hui .
Je n’ai lu que « get mystique » du run de Aaron sur Wolverine. J’ai bien aimé malgré un scénar simple, mais je suis curieux de voir ce que donne le run entier.
Je me méfie un peu. Aaron a fait de très bons trucs, mais aussi selon moi de gros ratages.
@Sonia Smith: la ressemblance entre Victor CReed et Skinner Sweet m’avait sauté aux yeux. Qu’en pense tu ?
@Matt: Jason Aaron a écrit pour Marvel une histoire qui m’est tombée des mains, le teamup avec Wolverine jusqu’à la fin des temps je crois….
@Tout le monde: j’ai vu Deadpool le film hier ! Je l’ai trouvé excellent !!!!!
@JP: et merci pour le scan de Sabretooth (où sont mes manières ?)
Oui, ce team-up et surtout SURTOUT la mini sur les origines de Thanos sont franchement foirées pour moi. Des fois il vaut mieux ne pas donner des origines aux persos histoire de garder un peu de mystère, surtout quand c’est mal fait, le perso en prend un coup.
Tu ne détestes pas le perso de Deadpool normalement ?
J’ai trouvé le film réussi aussi, mais je ne suis pas allergique au perso. Je ne pensais pas qu’il plairait à quelqu’un qui n’apprécie guère ce « héros ».
Oui tout à fait, graphiquement, ils pourraient être frères (Skinner Sweet est plus fluet) mais c’est marrant Sweet m’intéresse infiniment plus que Creed qui m’a toujours gonflée
C’est parce que tu ne connais pas CE Victor Creed: pervers, malin, drôle et étrangement séduisant. Dans les 90’s Wildchild dans AOA puis dans Facteur X joua le rôle d’un mini-Sabretooth.
« Wolverine / Spiderman : Jusqu’à la fin des temps » est un des pires trucs Marvel que j’ai jamais lu. Par contre j’ai bien aimé « Thanos Rising ». Mais il s’agit d’un personnage dont je me fous royalement en temps normal, alors je n’ai vu que la qualité formelle du truc.
Apparemment, tous ceux qui ont vu le film Deadpool l’ont adoré. Je crois que je vais me le regarder incessamment.
Ben tu vois, même en se foutant du perso, j’ai du mal à voir comment on peut trouver ça bon. Sans vouloir te vexer bien sûr, chacun ses opinions.
Mais c’est quand même affreusement téléphoné et cliché. On dirait l’histoire d’un serial killer terrien qui torturait des animaux quand il était à l’école et qu’il n’était pas populaire, etc. Merde quoi ! C’est un extraterrestre, sur une planète à la culture différente, qui côtoie la mort (qui au passage n’a que très rarement parlé ni montré de sentiment et qui est là dépeinte comme une allumeuse sadique, ce qui fait encore penser au cliché standard de la femme manipulatrice terrienne que tu peux te mettre sur l’oreille sans jamais la toucher) Alors oui à la fin on suppose que cette femme n’est pas réelle, ce qui contredit la continuité puisque tout le monde la voit en général (ou alors il rencontrera la « vraie » plus tard ? aucune idée), mais ça je comprendrais que tu t’en fiches justement, par rapport à ton aversion pour la continuité. Mais il n’empêche que dépeindre la mort comme ça est également bien triste, c’est un peu comme ça que la décrirait un gosse « oulala la mort elle est vilaaaaiiiine »
Ne pouvait-on espérer quelque chose de plus original dans un contexte pareil avec un personnage de ce genre ? Même comme origine à un personnage terrien, j’aurais trouvé ça facile et très cliché.
A la fin de ma lecture, j’ai souhaité fortement oublier ce que je venais de lire. Et je sais que tu n’es pas le seul à avoir aimé cette mini, mais pas moyen j’ai eu beau essayer de me dire qu’il y avait des qualités, je ne peux pas aimer ce truc.
« Des fois il vaut mieux ne pas donner des origines aux persos histoire de garder un peu de mystère, surtout quand c’est mal fait, le perso en prend un coup. »
Wolverine Origins m’avait laissé un sentiment similaire…
Je ne l’ai pas lu le Wolverine Origins. Et je n’ai pas spécialement envie de le lire^^
Tout vouloir expliquer démystifie le personnage. Et laisser des parts d’ombre avec seulement quelques flash backs, quelques souvenirs bien dosés, c’est parfois plus intéressant. Je ne suis pas fan des récits de type « origines »
Les dessins de Simone Bianchi sont très beaux, ça je veux bien accorder ça à cette mini. Mais si les dessins seuls faisaient une bonne histoire…
Après sans doute que la continuité m’influence un peu. Mais les rares fois où les auteurs ont fait parler la mort, elle disait plutôt un truc du genre « tu m’offres la mort depuis des années, Thanos. N’as-tu jamais pensé que mes envies transcendaient ma nature ? » dans un épisode où elle apparaissait en petite fille et où j’ai clairement vu dans ce personnage à l’apparence inoffensive un clin d’oeil à Death du Sandman de Gaiman.
Et déjà, même si on peut aussi ne pas adhérer à l’idée, ça m’avait davantage plus qu’une dame Mort qui ricane comme un méchant de série Z en réclamant du sang.
Un énorme merci pour cet article. Il s’agit dune période dont j’ai dû lire 2 ou 3 épisodes maximum et voilà qui vient combler ma culture plus que lacunaire. J’ai énormément apprécié le Bonus Lit : tout ce dont j’avais besoin pour remettre de l’ordre chronologique dans des histoires que je n’ai pas lues et qui sont vaguement référencées de temps à autre. Je peux enfin situer la période à laquelle Wolverine n’avait plus de nez.
Le fait que Larry Hama ait développé ses épisodes sur un concept qui tient la route (le voyeurisme pour découvrir qui est Wolverine) fait frémir en moi une envie de découverte.
Tiens au fait, petite question par rapport à « Eve of destruction » citée dans la liste. « Lobdell s’auto parodie » ça veut dire que c’est mauvais ? Jamais lu cette histoire.
@Présence: Outre le voyeurisme, il y a aussi beaucoup de métaphore à la survivance du viol qui soit psychique ou physique: le viol de l’esprit de Logan, son impossible intimité, le fait que cet homme soit toujours l’objet de quelqu’un: de Weaponx, du département H, de Xavier ou d’Apocalypse. Hama écrit l’histoire mine de rien d’un homme qui lutte pour rester libre. Et puis, Silverfox morte d’avoir été violée aussi.
@Matt: Eve of Destruction, je ferai tôt ou tard un commentaire sur cet arc. Disons que LObdell montre tout le mépris qu’il a pour MArvel à ce moment là. Les Xmen confrontent Magnéto à Genosha, certaines scènes sont très réussies, notamment celle où Wolverine demande à Cyclope comment il se remet de la possession Apocalypse. Pour le reste, c’est Jean Grey qui recrute de Xmen amateurs plus jamais revus par la suite pour l’aider. Et son bras d’honneur ? Un personnage demande « mais au fait on devait pas aider Dazzler à libérer son univers », un autre lui répond: « on s’en fout, l’histoire est finie, une prochaine fois peut-être »….Une manière de dire que le fill-in en attendant Morrison est terminé.
Mais au milieu, il y a une très, très belle histoire où Scott demande enfin à son père Corsair pourquoi il n’est jamais retourné sur terre pour tenter de retrouver ses enfants.
Ok merci.
Je vais peut être me la lire. Elle est dispo en 2 revues VF. Espérons que ce ne soit pas Coulomb à la trad.
D’ailleurs, bonne surprise, pas de Coulomb à la trad du « prélude à Onslaught » sorti chez Panini. Et je l’ai trouvé pour pas cher. Je vais peut être tenter puisque ça suit en quelque sorte AOA.
Par contre, quelqu’un a-t-il l’omnibus VF hyper rare de Onslaught en sa possession ? Juste pour savoir si Coulomb est crédité à la trad. Je l’évite comme la peste, et j’ai peut être une occaz de le choper pour un prix raisonnable.
Je me souviens aussi d’une histoire plus anecdotique qui n’est pas dans cette liste des années 90.
C’était après le bordel incompréhensible (enfin pour moi à l’époque, vu que je chopais des revues sans rien comprendre à l’ordre de publication) de Apocalypse : les douze.
Les x-men se faisaient déposséder de leurs pouvoirs par le maitre de l’évolution manipulé par Sinistre. J’avais bien aimé, mais bon j’étais jeune et je m’en souviens mal. Je sais juste que c’était un gros bazar à l’époque et que là, hop j’avais réussi à me choper une saga complète en une seule revue trouvée dans un supermarché et j’étais content^^
Je me souviens juste que j’avais trouvé ça sympa de voir que pour certains leurs pouvoirs les aidaient à vivre, et pour d’autre c’était une malédiction. Rien de bien original peut être, mais c’était une des premières histoires de X-men que je lisais après certaines de Claremont lues dans des vieux Strange. En gros moi je lisais des Strange légués par mon cousin pendant que sortaient AOA, etc. Mais je n’achetais rien. Je lisais du « vieux » que j’avais eu gratos.
Cette histoire que je cite est un des premiers trucs X-men que j’ai acheté. Avec un morceau obscur des « douze » que je ne pigeais pas.
Moi aussi je peux parler de nostalgie^^