Welcome to the 70’s ( Starsky & Hutch, la série TV)

Encyclopegeek : Starsky & Hutch, la série TV

Par TORNADO

1ère publication le 11/09/19 – MAJ le 05/01/23

Le p’tit brun, et le grand blond. © video.fnac.com

Le p’tit brun, et le grand blond.
© video.fnac.com

Comment serait-il possible que j’essaie de vous vendre une série TV aujourd’hui tombée dans la désuétude et dans la catégorie des ringardises gentiment vintage au même rang que les tables en formica et les albums de Pucho & his Latin Soul Brothers ? Comment vais-je essayer de vous convaincre que STARSKY & HUTCH est une des meilleurs séries TV de tous les temps alors que d’ordinaire je vous assomme en essayant de rabaisser la SAGA DU PHENIX NOIR ?

Je vous propose d’éviter les vains discours d’éloge et les démonstrations pompeuses. Et si nous essayions, à la place, de voyager dans le temps ? Venez donc avec moi, à bord de ma DeLorean, et je vous emmène illico pesto dans les années 70. Ne vous inquiétez pas, tout va bien se passer, vous êtes à présent avec un spécialiste, je m’occupe de tout !

Deux icônes des années 70. Photo du domaine public Source : Wikipedia https://fr.wikipedia.org/wiki/Starsky_et_Hutch#/media/Fichier:Paul_Michael_Glaser_David_Soul_1975.JPG

Deux icônes des années 70.
Photo du domaine public
Source : Wikipedia

1975.

En 1975, il ne se passe pas grand-chose. C’est l’année de la création de Microsoft mais, surtout, au rayon des bonnes nouvelles, celle de la mort de Franco.
Valérie Giscard D’Estaing crée le G7. C’est le feu en Afrique, où les guerres civiles s’accumulent. Ça s’enflamme à Beyrouth. C’est le début des boat-people où l’on voit des milliers de familles vietnamiennes s’enfuir vers d’autres continents. Les Sex Pistols donnent leur premier concert. Michel Simon, Pierre Dac, Joséphine Baker, Pierre Fresnay et Mike Brant meurent…
Le reggae, le hard-rock, le disco et le punk sont en marche avec Bob Marley, Kiss et Boney M en superstars… Chez nous, ceux qui vendent le plus de singles se nomment Michel Sardou, Dave, Annie Cordy, Nino Ferrer, les Martin Circus, Joe Dassin. A l’international, ce sont 10CC, Abba, Demis Roussos, Julio Iglesias, Morris Albert et les Rubettes. Et l’album le plus vendu de l’année est WISH YOU WERE HERE, de Pink Floyd.
Au cinéma, les films les plus remarqués sont BARRY LINDON, HISTOIRE D’O, LA TOUR INFERNALE, LE VIEUX FUSIL, VOL AU DESSUS D’UN NID DE COUCOU (Oscar du meilleur film) et, surtout, LES DENTS DE LA MER. A la télévision, on découvre L’HOMME QUI VALAIT TROIS MILLIARDS…

Quant à moi, je suis tellement petit que je ne me rappelle de rien de cette année là. A part d’une soirée qu’avaient organisée mes parents, avec un gros chien -sans doute un doberman- qui me terrorisait, et les portes battantes (comme dans un saloon) qui se refermaient toutes seules à l’entrée de la cuisine. Dehors, il faisait chaud et il y avait un magnifique saule pleureur.
C’est en tout cas la pleine époque des pantalons à pattes d’éléphant, des cuisines en formica (la notre était toute rouge). Les trente glorieuses touchent à leur fin…

A ce moment là, les amerloques sont en quête d’une nouvelle série TV dans laquelle on y mettrait des flics, mais d’un genre nouveau. Du genre cool, parce que certaines séries du début des 70’s, comme CHAPEAU MELON & BOTTES DE CUIR et surtout AMICALEMENT VOTRE, ont montré la voie du succès, et que Steve McQueen a popularisé ce type de policier dans BULLIT.
Le scénariste William Blinn, sous l’égide des producteurs Aaron Spelling, Leonard Goldberg et Joseph T. Naar, pense d’abord à créer une série dans laquelle les héros seraient incarnés par deux acteurs black, histoire de surfer sur la vague de la blaxploitation mais aussi parce qu’il pense sincèrement qu’il s’agirait d’une belle opportunité de plaider pour la cause noire et une belle avancée pour le medium télévisuel. Il n’y parviendra pas mais réussira néanmoins à ce que les deux personnages principaux, David Starsky & Ken « Hutch » Hutchinson, soient proches de la communauté afro-américaine en ayant un meilleur ami indic (Huggy les bons tuyaux) et un chef de police (le capitaine Dobey) qui soient tous les deux des hommes de couleur. Un parti-pris qui annonce d’emblée que le duo prendra fait et cause, à la moindre occasion, pour les afro-américains en essayant de défendre leurs droits.

Une affiche détournée qui montre l’affiliation avec Bullit et par extension avec la cool attitude. Source : Flickr https://www.flickr.com/photos/alienartagency/3026656701

Une affiche détournée qui montre l’affiliation avec Bullit et par extension avec la cool attitude.
Source : Flickr

Cela n’a l’air de rien mais, à l’époque, la mouture finale de la loi anti-ségrégation raciale ne date que de 1967, soit huit ans à peine ! La série est par ailleurs en partie produite par Aaron Spelling, magnat tout puissant de la TV à qui l’on devra, outre STARSKY & HUTCH, rien de moins que les séries suivantes : DRÔLES DE DAMES, LA CROISIERE S’AMUSE, L’ÎLE FANTASTIQUE, POUR L’AMOUR DU RISQUE, DYNASTIE, BEVERLY HILLS et MELROSE PLACE. Ce n’était donc pas une mince affaire, de la part de William Blinn, de réussir à introduire des éléments de la blaxploitation dans sa série policière…

Autre raté pour le créateur de la série : il voulait se démarquer des programmes habituels en encrant ses personnages dans un univers urbain nocturne, peu importe le lieu (raison pour laquelle les aventures de Starsky & Hutch sont sensées se dérouler à Bay City, ville fictive de la côte ouest, alors qu’en vérité tout est filmé à Los Angeles). Hélas, les contraintes budgétaires obligeront Blinn à abandonner cette idée. Et seul le pilote de la série sera tourné intégralement de nuit, ce qui lui procurera une ambiance que l’on ne retrouvera pas dans la série, mais qui annonce les films de Michael Mann et certains polars de Clint Eastwood, notamment quelques opus de la saga DIRTY HARRY.

Parlons-en de DIRTY HARRY. C’est en découvrant l’acteur David Soul jouant les flics ripoux dans MAGNUM FORCE (1973) que les producteurs de la future série STARSKY & HUTCH ont l’idée de lui confier le rôle de Hutch. Celui-ci tente de négocier le rôle de Starsky, beaucoup plus haut en couleurs. Peine perdue : Il aura Hutch ou il n’aura rien.
Pour le rôle de Starsky, des dizaines d’acteurs sont auditionnés. Tous sont recalés en jouant les durs, jusqu’à ce que… débarque Paul Michael Glaser qui, décontracté, joue la scène en mangeant des cacahuètes ! Il est engagé dans la foulée…
Alors qu’ils sont persuadés que leur aventure ne dépassera pas l’épisode pilote, Soul & Glazer sont embauchés pour toute une série. Car le succès est gigantesque ! Ils deviennent illico des stars, des sex symbols et doivent même supporter un magazine à leur nom !
Les deux acteurs s’étaient déjà rencontrés à Broadway. Leurs retrouvailles occasionnent une complicité immédiate. Celle-ci ne se démentira jamais à l’écran ni dans la vie, puisqu’ils resteront intimes pour toujours. De cette relation naitra ainsi l’alchimie unique du show STARSKY & HUTCH, dans laquelle vont également se mouler les acteurs interprétant Huggy et le capitaine Dobey (respectivement Antonio Vargas et Bernie Hamilton), jusqu’à former un quatuor immuable et inénarrable, devenu culte avec le temps.

Toutes les vraies stars ont leur magazine ! © Starsky & Hutch Magazine Source : WorthPoint https://www.worthpoint.com/worthopedia/starsky-hutch-magazine-paul-michael-434253442

Toutes les vraies stars ont leur magazine !
© Starsky & Hutch Magazine
Source : WorthPoint

1976.

L’année 1976 est une année bissextile. C’est la Guerre froide et le début de la dictature en Argentine. C’est le feu au Liban et en Syrie. Les israéliens décident d’exproprier les arabes de Galilée et c’est le début de la catastrophe dans cette zone du monde. Fin de la dictature en Espagne. Abolition de la peine de mort au Canada. Election de Jimmy Carter (un démocrate) aux USA. Un tremblement de terre en Chine fait 240 000 morts (autant que Hiroshima et Nagasaki et autant que le tsunami de 2004 à Sumatra). Mort d’Agatha Christie, de Luchino Visconti, de Fritz Lang, de Jean Gabin, d’André Malraux…
Au rayon musique, Bruce Spingsteen amorce son ascension. Les plus gros succès à l’international sont remportés par The Eagles (HOTEL CALIFORNIA) et David Bowie (CHANGESONBOWIE, première compil de l’artiste). En France, c’est Georges Brassens (DON JUAN), Johnny Hallyday (DERRIERE L’AMOUR) et Véronique Samson (VANCOUVER) qui vendent le plus. Au niveau des singles, Abba emporte tout sur son passage (DANCING QUEEN, FERNANDO, MONEY MONEY MONEY, MAMMA MIA), suivi par la grande vague des représentants du disco.
Au cinéma, les plus grand succès sont remportés par le KING KONG de John Guillermin, LE CASANOVA DE FELLINI, CARRIE de Brian DePalma, L’AILE OU LA CUISSE de Claude Zidi (avec Louis de Funès) et TAXI DRIVER décroche la palme d’or au festival de Cannes tandis que l’Oscar sera attribué (l’année suivante comme de coutume) à ROCKY, premier volet de la saga du sieur Stallone.

Ouh punaise ! Y a même un comic book ! © MAD

Ouh punaise ! Y a même un comic book !
© MAD

Sinon, 1976 c’est l’année du Concorde, Gainsbourg crée le scandale avec son premier film (JE T’AIME MOI NON PLUS), c’est le début des JEUX DE 20 HEURES sur FR3 avec Maitre KPLO, c’est l’ascension de Michel Platini au sein de l’équipe de France de foot, c’est la mode du polaroid qui envahit les foyers, c’est la canicule record en été (avec le genre de sécheresse dont on nous dit aujourd’hui que c’est le réchauffement planétaire comme s’il n’y en avait jamais eu avant), c’est l’année où les enfants découvrent les playmobil, la voiture à la mode c’est la 304 Peugeot, la baguette de pain coûte 1 franc, l’essence 2 francs le litre (!), le paquet de clopes aussi (!!!), la place de cinéma 11 francs et Yves Mourousi est sacré chouchou des français pour son journal télévisé.

Et les chouchous des américains s’appellent STARSKY & HUTCH. Persuadés qu’ils avaient engagé deux jeunes acteurs inconnus et dociles, les producteurs se sont mis le doigt dans l’œil : Soul & Glaser sont des artistes exigeants qui ne vont cesser de négocier leur implication sur la tonalité générale et sur le concept de la série. Et c’est ainsi qu’ils vont considérablement influencer le show en y développant l’un de ses thèmes principaux, à savoir celui de l’amitié.
Leur proposition est la suivante : STARSKY & HUTCH sont avant tout deux hommes ordinaires qui bossent ensemble et qui vivent des journées ordinaires. C’est autour de leur relation particulière que doit naitre le scénario. Voilà le point de départ. Vient ensuite le fait qu’ils s’adorent et sont complices, c’est un plus. Et vient enfin, en dernier, le fait que leur boulot, c’est d’être flic. C’est la cerise sur le gâteau.
C’est dans ce sens qu’il faut envisager le projet. Et c’est au final ce qui a fait l’apanage de la série :
1) La relation de deux mecs qui bossent ensemble dans la vie de tous les jours.
2) Ils développent une complicité et une amitié exclusive qui s’élève au dessus des autres impératifs de la vie.
3) Ce sont des flics et donc, ils mènent des enquêtes.
Ce dernier point sera néanmoins le prisme par lequel vont être développés tous les nombreux -les très nombreux- thèmes de la série, autour d’un dénominateur commun, à savoir celui de la justice.

Hélas pour les fans, c’est l’époque où le succès de la saga DIRTY HARRY et du film UN JUSTICIER DANS LA VILLE alertent la censure qui commence à mener une campagne contre la violence à la télévision. STARSKY & HUTCH tombe directement dans le collimateur de la dite censure et les artisans de la série doivent fatalement verser de l’eau dans leur vin.
Sans vouloir mettre la violence sur un piédestal, le fait est que la liberté créative des auteurs lors de la première saison leur permet d’aborder de nombreux thèmes liés à la justice. On peut voir ainsi les deux policiers lutter sans cesse contre les injustices d’un système dans lequel les laissés pour compte deviennent la proie de la vilénie, rendue aisée par le fait que le monde moderne est une jungle urbaine où tout un chacun ne peut être protégé. C’est la maltraitance des prostituées, celle des enfants esseulés, les ravages de la drogue, la délinquance juvénile qui vire au drame et à la bavure policière, le viol à répétition commis sur une handicapée mentale, les prises d’otage qui tournent mal, les violences policières à l’encontre des Afro-Américains, le piège des jeux d’argent, les ravages de l’homophobie, les remises en liberté abusives… Autant de thèmes douloureux mais importants, qui vont peu à peu se raréfier au profit d’une tonalité plus légère, et ce, dès le début de la saison 2 en 1976…

Une vraie panoplie de héros ! © Sony Pictures, Spelling Goldberg Productions et Columbia Pictures Television

Une vraie panoplie de héros !
© Sony Pictures, Spelling Goldberg Productions et Columbia Pictures Television

1977.

En Mars, les Nations unies officialisent la journée internationale des droits de la femme.
Les USA encouragent la création d’un état Palestinien. Ça chauffe énormément de ce côté de la planète…
C’est la dernière exécution à la guillotine en France.
Henri-Georges Clouzot, Jacques Prévert, Howard Hawks, Maria Callas, René Goscinny, Charlie Chaplin et Elvis Presley meurent…
En musique, Jean-Michel Jarre, Peter Gabriel, Blondie et Umberto Tozzi cassent la baraque. En France c’est l’ascension de Laurent Voulzy et de Téléphone. Si le disco vit son apogée avec le film SATURDAY NIGHT FEVER, c’est aussi l’explosion du punk en Angleterre avec l’album des Sex Pistols NEVER MIND THE BOLLOCKS.
Les albums les plus vendus de l’année sont signés Bob Marley (EXODUS), Abba (THE NAME OF THE GAME), Fleetwood Mac (RUMOURS), Pink Floyd (ANIMALS), Boston (BOSTON), la BO de SATURDAY NIGHT FEVER, Meat Loaf (BAT OUT OF HELL), Billy Joel (THE STRANGER), Foreigner (FOREIGNER), Queen (NEWS OF THE WORLD) et… heu… que dale pour les punks (rire narquois)…
Au cinéma, les grands succès sont remportés par LE CRABE TAMBOUR, RENCONTRES DU 3ème TYPE mais, surtout, par le premier STAR WARS ! L’oscar ira à ANNIE HALL de Woody Allen.

Et sinon 1977 c’est la Mère Denis, une simple mémé qui devient une star par les spots publicitaires. C’est la création du centre George Pompidou à Beaubourg (une architecture iconoclaste qui crée, aujourd’hui encore, la polémique !), c’est la déferlante du MUPPET SHOW qui va s’installer pour un bon moment les dimanches après-midi à la télé, en même temps que le clip LOVE IS ALL de Roger Glover et « Ronnie James Dio (que la chaîne Antenne 2 diffusait comme interlude pour pallier les difficultés techniques), c’est l’essor des discothèques telles qu’on les connait aujourd’hui (et de la boule à facettes), celui du skate-board ; le roi Pelé fait ses adieux au football, et l’on voit des 504 Peugeot partout (même à la maison puisque c’était la voiture familiale, celle qui nous amenait en vacances et que j’adorais).

Jouet collector chez Corgi, avec les voitures de Batman, de Kojak et du Muppet Show ! © Corgi

Jouet collector chez Corgi, avec les voitures de Batman, de Kojak et du Muppet Show !
© Corgi

Starsky & Hutch, eux, ont une voiture rouge. Une Ford Gran Torino aujourd’hui entrée dans la légende, avec une zébrure blanche sur les côtés (une idée de George Barris, le designer de la Batmobile dans la série BATMAN des 60’s). En réalité c’est la voiture de Starsky. Hutch en a une marron très moche et en mauvais état. La rivalité des deux copains autour de leurs voitures sera l’occasion d’un bon paquet de gags, chacun se moquant de l’autre et Hutch comparant souvent celle de Starsky à une tomate. L’ironie de la chose, c’est qu’en réalité l’acteur Paul Michael Glaser détestait cette voiture rouge qu’il trouvait ridicule car trop facilement repérable pour un détective. Du coup, il essaiera sans cesse de la démolir en ne se retenant jamais de la cogner dès lors qu’il la conduira sous les caméras !

Il faut savoir que William Blinn s’était inspiré de deux authentiques policiers new-yorkais pour imaginer ses deux héros (Lou Telano et John Sepe), des types qui travaillaient systématiquement sous couverture en se déguisant et en se faisant passer pour des hippies, des femmes ou pour un couple gay ! Et il se trouve que ces deux policiers avaient une voiture de sport rouge !

Une adaptation au ciné, en 2004 © Warner Bros

Une adaptation au ciné, en 2004
© Warner Bros

Comme on l’a dit plus haut, David Soul et Paul Michael Glaser étaient très complices et ils bataillaient quotidiennement afin d’apporter de l’épaisseur à leurs personnages et à leurs interactions. Par exemple, ils improvisaient beaucoup sur la scène finale des épisodes, que les américains appellent « tag ». Cet épilogue apportait une touche d’humour et de légèreté aux épisodes les plus sombres et le spectateur en repartait avec la pêche et le baume au cœur.
Avec le temps, le public a gardé en mémoire ces passages humoristiques au détriment de la densité dramatique des épisodes. En témoigne l’adaptation cinématographique réalisée en 2004 avec Ben Styler et Owen Wilson, une comédie entièrement axée sur le fan-service mais passant complètement à côté de l’identité initiale de la série. Celle-ci était pourtant assez sombre dans le fond, avec une constante dramatique tout du long puisque les deux policiers étaient sans cesse confrontés aux pires injustices qui gangrènent la société. STARSKY & HUTCH était par ailleurs le miroir inverse de COLUMBO, puisque dans la série interprétée par Peter Falk, le policier enquêtait auprès des riches, souvent à Hollywood et Beverly Hills, tandis que les deux compères de Bay City passaient le plus clair de leur temps avec la populace au cœur des quartiers les plus sordides.

Avec le temps, le souvenir de la série aura néanmoins été noyé dans les blagues, le doublage de Francis Lax et Jacques Balutin qui se lâchaient complètement dans les improvisations (voir la série en VO est franchement une toute nouvelle expérience, tant le jeu des deux acteurs américains est subtil), la cool attitude sexy de ses héros et la musique groovy, phénomène rendu encore plus hystérique chez nous à cause de cette horrible chanson substituée à la bande-son originale très orientée blaxploitation de Lalo Schifrin et plus tard de Tom Scott et Mark Snow (pour l’anecdote, Lionel Leroy, qui chante le générique français mais qu’on entendait aussi dans celui de DALLAS, L’AMOUR DU RISQUE et même GOLDORAK, était le mari de Sheila…).
A partir de la saison 3, la pression de la censure va encore s’accentuer et les scénaristes vont devoir ralentir un peu plus la violence de leurs nouveaux épisodes…


Le générique français…
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1978.

L’Afrique est toujours en flammes, en particulier au Chad et en Lybie.
La Chine et le Japon signent un traité de paix et d’amitié. Le Vietnam fait la même chose avec l’URSS…
l’ayatollah Khomeyni est expulsé d’Irak par Saddam Hussein. Il se réfugie en France où il jouit de toute liberté pour enregistrer ses diatribes.
On arrête la production de la Coccinelle chez Volkswagen.
Début des attentats en Irlande du nord. Election du pape Jean-Paul 1er. Il meurt. Election de Jean-Paul II dans la foulée…
Jacques Brel et Claude François meurent.
Musicalement, émergent Daniel Balavoine, Dire Straits, Toto et Kate Bush. La comédie musicale STARMANIA crée l’événement en France. Les albums les plus vendus sont ceux de Van Halen (VAN HALEN), la BO de GREASE, Billy Joel (52nd STREET), Boston (DON’T LOOK BACK), Foreigner (DOUBLE VISON), Jackson Browne (RUNNING ON EMPTY), The Cars (THE CARS), The Rolling Stones (SOME GIRLS), Julio Iglesias (AIMER LA VIE). Le singles sont ceux de Plastic Bertrand (ÇA PLANE POUR MOI) de Claude François (ALEXANDRIE ALEXANDRA), d’Umberto Tozzi (TI AMO), des Village People (YMCA), de Queen (WILL WE ROCK YOU), d’Adriano Celentano (DON’T PLAY THAT SONG), de Barry Manilow (COPACABANA), de Gerry Rafferty (BAKER STREET), mais surtout des Bee-gees, avec pas moins de quatre tubes issus de la BO du film SATURDAY NIGHT FEVER ! Idem pour John Travolta & Olivia Newton-John qui cartonnent avec celle du film GREASE !
Au cinéma, on retiendra particulièrement GREASE, LA CAGE AUX FOLLES, LES BRONZES, HALLOWEEN et VOYAGE AU BOUT DE L’ENFER, qui remportera l’Oscar.

Mais 1978 c’est aussi la série CHARLIE ANGELS (DRÔLES DE DAMES), le chanteur Renaud devient l’idole des loubards et popularise les santiags et le bandana, Mireille Mathieu représente Marianne dans les mairies françaises (remplaçant BB). Bernard Hinault gagne son premier tour de France. GOLDORAK fait son entrée le lundi 3 juillet sur Antenne 2 (mon héros, pour toujours !). Et puis c’est la coupe du monde de football remportée par l’Argentine alors en pleine dictature. Et puis et puis… la série STARSKY & HUTCH débarque enfin sur TF1 (le samedi 10 juin)…


… et le générique original de Lalo Shifrin…
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Lorsque les français découvrent cette nouvelle série, elle a déjà trois ans d’existence aux USA et n’a plus que quelques mois « à vivre ».
Depuis le début de la saison 3, David Soul et Paul Michael Glaser ont encore négocié leur position sur la série afin de s’impliquer toujours plus dans son écriture, en exigeant par ailleurs de passer à la réalisation. Ils réaliseront chacun plusieurs épisodes.
Mais ça ne change pas le fait que la censure oblige les auteurs à édulcorer leurs scripts et, petit à petit, le volet comédie et l’aspect exotique (des épisodes doubles sont apparus qui délocalisent le duo dans des endroits plus séduisants, comme Las Vegas, les Caraïbes ou encore un paquebot de croisière), prennent de plus en plus d’importance. Certains épisodes sont même franchement axés sur le délire, comme celui sur le vampire (interprété par John Saxon) dans la saison 2, ou sur le maniaque danseur de disco dans la saison 4 !
Attention, cela ne signifie pas que la qualité n’est plus au rendez-vous, mais il est certain que la série perd de son intensité. En revanche elle gagne ses galons d’objet de culte au fur et à mesure que les personnages revêtent une certaine forme de « panoplie » symboliquement reconnaissable, tels le gilet Cardigan et les baskets Adidas bleues SL76 pour Starsky (baskets officielles de l’école de police), et les bottes et la veste en cuir marron pour Hutch.
Ainsi, plus la série avance, et plus elle troque son identité première axée sur les thèmes dramatiques liés à la justice, pour un décorum plus léger où les personnages principaux deviennent des icones populaires…

Des jouets très populaires (oui mais quand même vachement moches, même pas ressemblants et sans la panoplie consacrée…) © Mego

Des jouets très populaires (oui mais quand même vachement moches, même pas ressemblants et sans la panoplie consacrée…)
© Mego

1979.

Alors en 1979 il y a le deuxième choc pétrolier. Des guerres de partout en Afrique (destitution de Bokassa) et un conflit sino-vietnamien important, en plus de la guerre en Afghanistan avec les russes. Saddam Hussein devient président de l’Iraq.
L’Ouragan David en Dominique Républicaine fait 2000 morts (l’un des pires au XXème siècle).
Mère Térésa obtient le prix Nobel de la paix. Margaret Thatcher devient premier ministre au Royaume-Uni (et la première femme à occuper ce poste).
Le monde dit adieu à John Wayne.
En musique on découvre Francis Cabrel, Police, Prince et Madness. Le rap voit hélas le jour avec le néanmoins très bon tube de Sugarhill Gang : RAPPERS DELIGHT.
Succès pour MANUREVA (Alain Chamfort et Gainsbourg), ROSALIE (Carlos), LE CHANTEUR (Daniel Balavoine), JE L’AIME A MOURIR (Francis Cabrel), GOLDORAK (Noam), GIMME ! GIMME ! GIMME ! (Abba), LE FREAK (Chic), BORN TO BE ALIVE (Patrick Hernandez), SPACER (Sheila & B Devotion), THE LOGICAL SONG et GOODBYE STRANGER (Supertramp), MY SHARONA (The Knack), I WILL SURVIVE (Gloria Gaynor), GLORIA (Umberto Tozzi), IN THE NAVY (Village People), I WAS MADE FOR LOVIN’ YOU (Kiss), HONESTY (Billy Joel), SONG FOR GUY (Elton John).
Les albums les plus vendus sont THE LONG RUN (The Eagles), OFF THE WALL (Michael Jackson), IN THROUGH THE OUT DOOR (Led Zeppelin – dernier album), HIGHWAY TO HELL (ACDC), HEAD GAMES (Foreigner), CANDY O (The Cars), BREAKFAST IN AMERICA (Supertramp), et surtout THE WALL de Pink Floyd, album le plus vendu de tous les temps après THRILLER de M Jackson…
Au cinéma, retenons ALIEN, APOCALYPSE NOW (future palme d’or), LES BRONZES FONT DU SKI, GALIGULA, BUFFET FROID, C’ETAIT DEMAIN (H.G. Wells rencontre Jack l’éventreur !), ELLE (de Blake Edwards avec Bo Derek), MANHATTAN, MOONRAKER, SUPERMAN, STAR TREK LE FILM et ROCKY 2. L’Oscar sera pour KRAMER CONTRE KRAMER.

En 1979 on a aussi Gainsbourg qui devient enfin une star après vingt-cinq ans d’attente grâce à son premier album reggae AUX ARMES ET CAETERA. On a Sim et Patrick Topaloff qui font rigoler la France avec leur parodie de GREASE (OU EST MA CH’MISE GREASE ?). On a l’émission APOSTROPHES de Bernard Pivot ultra populaire, on a la naissance des DJs en boite de nuit, l’arrivée de TEMPS X sur le petit écran, la mode du Walkman qui déferle, le billet de 100 francs avec la tête de Delacroix qui débarque, le COLLARO SHOW et sa playmate, la légalisation de l’avortement. Le pain coûte désormais 1,50 francs, le vin 3,57 F le litre, la place de cinoche 15 F, le litre d’essence 3 F et le paquet de clopes 2,50 F…

Des enfants mignons jouent avec des jouets affreux ! JP ! Fais-moi des customs ! © Mego

Des enfants mignons jouent avec des jouets affreux ! JP ! Fais-moi des customs !
© Mego

Ceux qui connaissent la série STARSKY & HUTCH savent qu’elle ne dure que quatre saisons (et 92 épisodes). Alors pourquoi parler de l’année 1979 ? En réalité elle était diffusée à cheval sur deux années civiles et s’est donc achevée le 15 mai 1979 aux USA. Mais pourquoi une série si populaire s’est-elle arrêtée si vite ?
Tous ceux qui ont en tête le célèbre générique visualisent parfaitement le moment où Hutch saute depuis un mur en atterrissant sur le capot d’une voiture en position assise. Fort de sa condition d’athlète complet (en baseball et en ski), David Soul tenait à effectuer ses cascades lui-même. Ainsi, alors qu’il tournait l’épisode pilote a-t-il réalisé cette cascade à l’issue de laquelle il s’abîme un disque de la colonne vertébrale. Il ne s’en remettra jamais et, surtout, aggravera la situation lors d’un accident de ski à l’issue de la saison 3. Il apparaitra ainsi très diminué dans la saison 4, jusqu’à ce qu’il n’en puisse plus. La série va s’arrêter, et sa carrière ne s’en remettra pas.

David Soul avait pourtant d’autres cordes à son arc et, durant quelques années vers le milieu des années 70, il a eu son heure de gloire dans la chanson (dans le registre folk bluegrass) aussi bien aux USA qu’au Royaume-Uni ou en Australie, où il a souvent occupé la première place des charts. Il a même été le plus gros vendeur de disques en Angleterre de l’année 1977 ! Ceux qui connaissent bien la série ont d’ailleurs remarqué qu’il ne se faisait pas prier pour glisser ici et là (guitare à la main) certaines de ses chansons.

Et dire que ça vaut une fortune aujourd’hui… © Mego

Et dire que ça vaut une fortune aujourd’hui…
© Mego

Puisque la censure harcelait les auteurs de la série, ceux-ci, épaulés par la complicité de leurs acteurs, développèrent encore davantage les relations entre les personnages et étoffèrent leurs liens. Au fil du temps, le show a donc effectué une subtile mutation en troquant ses réflexions sur la justice contre une étude solide des liens d’amitié, de respect et de fidélité mutuels qui peuvent se développer au sein du travail et de la hiérarchie, voire de la rue. Ou l’amitié entant qu’aventure humaine, avec ses difficultés, ses épreuves, ses embuches, ses rivalités, mais aussi ses valeurs inviolables et exclusives. Symboliquement, le tout dernier épisode s’achève sur le lit d’hôpital de Starsky (blessé), autour duquel le capitaine Dobey, Huggy et bien évidemment Hutch viennent plaisanter et sceller leur complicité, histoire d’entériner le fait que STARSKY & HUTCH était avant tout une histoire d’amitié indéfectible autour d’un petit groupe d’américains cosmopolite.

Belle parabole sur la confiance et la fidélité entre les êtres malgré leurs différences, réflexion sur la justice, développement d’histoires policières basées sur le terreau social des grandes villes, telles étaient les vertus principales de cette série hors du commun. Et pour ce qui est de son parfum et de son style, n’oublions pas la réunion d’un panel d’acteurs truculents en totale osmose, la musique de Lalo Shiffrin et une qualité d’écriture hors-pair, bénéficiant des meilleurs auteurs du genre avec notamment l’immense Michael Mann en personne, qui écrit plusieurs épisodes de la première saison. Faut-il encore que j’ajoute quelque chose ?

Avec le temps, la série STARSKY & HUTCH a donc rejoint les vieilleries vintage et c’est bien dommage. Car elle peut prétendre à trôner parmi les meilleures séries de l’histoire du petit écran, que ce soit par la classe de son concept, par son casting (certains acteurs célèbres tels Jeff Goldblum, Kim Cattral et Mélanie Griffith y ont été révélés, et moult guest stars ont participé à l’aventure, tels John Carradine, Joan Collins et Linda Carter (WONDER WOMAN)) ; par son originalité et sa dimension sociologique. Certes, revoir un épisode aujourd’hui nécessite de faire l’effort de passer les barrières du temps et de ne pas rire devant ces pantalons à pattes d’éléphant, ces coupes afro, ces cols en pelle à tarte et tout ce décorum aujourd’hui obsolète. Ou bien alors rions franchement et ajoutons un élément supplémentaire au plaisir de revoir l’ensemble !
Depuis toutes ces années, des fans venus des quatre coins du monde se bousculent à toutes les conventions STARSKY & HUTCH où se réunissent David Soul, Paul Michael Glaser et Antonio Fargas, toujours amis intimes malgré les années et la distance géographique qui les sépare (ils vivent respectivement à Londres, Los Angeles et Las Vegas).
Et moi dans tout ça ? Et bien je me refais la série en boucle, regardant un épisode de temps en temps pendant les vacances. Et à chaque fois, la magie opère : Je retrouve mes vieux copains -quasiment des amis intimes- auxquels moi aussi je suis resté fidèle depuis toutes ces années, à jamais nostalgique des années 70…

En boucle ! © video.fnac.com

En boucle !
© video.fnac.com

Hutch-Style (c) Collection putain de personnel de Tornado !

Hutch-Style
(c) Collection personnelle de Tornado !

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Si je vous propose de remonter le temps à bord d’une voiture, vous allez immédiatement penser à celle de RETOUR VERS LE FUTUR.

Et bien non ! Chez Bruce Lit, on ne fait jamais comme tout le monde, c’est à bord de la DeLorean de Starsky et Hutch que Tornado vous restitue cette série culte et son contexte historique ! 

On a toujours besoin de ses amis pour avancer. Quand ça ne va pas je sais ainsi vers qui me tourner !

54 comments

  • Chip  

    C’est bon ça. J’attends avec impatience le prochain ENCYCLOPEGEEK.

  • Jyrille  

    J’applaudis des deux mains, très fort, pour cet article très long mais surtout si passionnant dans sa forme et sa mise en perspective. Je vois les choses tellement différemment maintenant… Par exemple, j’ai commencé à explorer la discographie de Elton John récemment (y a un mois) et je me rends compte que je détestais SONG FOR GUY depuis le début. Je crois qu’il est lié à un traumatisme d’enfance mais je ne sais pas lequel. En tout cas, à partir de cet album, je pense que je ne tenterai plus Elton John.

    J’ai adoré notamment la perspective sociale et politique de chaque année, je ne peux pas m’en souvenir non plus, fin 75 j’avais deux ans.

    Je n’ai pas vu le film Starsky et Hutch, je trouve le casting bien trouvé, mais j’ai très peur que ce ne soit pas drôle.

    Tu m’apprends une tonne de choses (notamment tout ce qui concerne les acteurs et David Soul en particulier) et je dois avouer que je n’ai quasiment aucun souvenir des épisodes de S1H, à part celui où Hutch se met un bandeau toute la journée sur les yeux car par sa faute involontaire, une femme était devenue aveugle. C’était très prenant, très fort. Et je te crois lorsque tu parles de sujets importants et inédits. Mais je ne me sens pas capable de revoir ça.

    Le générique français est une vraie honte face à son homolgue américain, qui lui me rappelle immédiatement les Rues de San Francisco qui date de la même époque, avec Michael Douglas et Karl Malden (je crois bien que c’est la seule série TV qui affichait sans honte les différentes phases du script : Act I, II, III et Epilogue, des phases qui sont communes à pratiquement toutes les histoires et les séries, animées ou non, quelles que soient leurs durées, et encore de nos jours).

    Je crois que MAGNUM FORCE est le meilleur Dirty Harry. Super film. Je n’ai pas encore vu tous les films que tu cites (j’ai un retard monstrueux en classiques), mais j’ai vu KRAMER CONTRE KRAMER il y a quelques mois, c’est un film splendide. BUFFET FROID fait partie de mon top personnel, comme ALIEN et APOCALYPSE NOW (peut-être mon film préféré). J’avais adoré C’ETAIT DEMAIN ! Il faudrait que je le revoie.

    Il faut vraiment que je m’écoute les CARS sérieusement. Ric Ocasek produira plus tard les premiers Weezer.

    Cependant, comme Michael Mann a fait des épisodes de la première saison, je serai très curieux de les revoir. Pour sûr que je les verrais d’un nouvel oeil, avec Le dernier des Mohicans et Heat en tête…

    La photo est pas trop mal. Mieux cadrée ce serait génial… en tout cas je ne te reconnais pas en Hutch ! C’est toi ?

    • Jyrille  

      Au fait, tu as remarqué que la poursuite en voiture du générique est illogique ? Ils se font poursuivre par la voiture noire mais ce sont eux qui les arrêtent… C’est débile !

  • Présence  

    Tout d’abord félicitations pour le courage de défendre une série malgré sa forme datée : il était certain que tu t’exposerais à des quolibets. Ensuite total respect pour la somme de travail nécessaire pour contextualiser ainsi la série année par année avec les événements majeurs et les œuvres culturelles. Quel plaisir de voir mentionnés Pink Floyd bien sur, mais aussi Meat Loaf, ABBA, ABBA encore, Jean-Michel Jarre, Queen, Plastic Bertrand, Carlos, ABBA encore, The Knack (tiens, j’aurais cru que cette chanson appartenait à la décennie précédente), etc.

    Ne m’étant jamais intéressé à la genèse de cette série, j’ai tout découvert dans ton article. Je suis épaté de voir comment 2 acteurs ont pu avoir une telle influence sur une œuvre d’un média pourtant extrêmement collaboratif. C’était passionnant de voir comment les succès extérieurs à la série ont conduit à un cadre de plus en plus contraint et orienté, et comment les auteurs ont malgré tout réussi à développer une thématique qui leur est propre.

  • nico  

    Un bon article comme je les aime !!!
    J adorais cette série que je regardais avec mon grand frère étant tout petit.
    Et puis cette BO tellement Groove…
    S&H est je pense à l origine de mon amour du funk et de la soul…
    Ça m a donné envie d y rejeter un coup d’œil d ailleurs.
    Joli travail, la rétrospective année par année.
    D ailleurs tu m as fait me rendre compte que nombreux artistes que j apprécie ont fait des tubes l année de ma naissance, 1979.
    Song for guy est un de mes morceaux préférés quand je joue du piano.
    Merci beaucoup. Beau boulot.

  • Marion  

    Super série. J’en suis totalement accro. J’adore le style 70’s et Paul Michael Glaser et David Soul sont géniaux 😍J’aime beaucoup aussi Antonio Fargas et Bernie Hamilton sans oublier la Gran Torino rouge zébrée de blanc. Certes, la série est vintage mais quel plaisir j’ai de la revoir dès que je peux. Culte 🔝

  • Tornado  

    Mort de David Soul aujourd’hui… 🥲🥲🥲🥲🥲🥲🥲🥲🥲🥲🥲🥲🥲

  • Norman T. RAY  

    Bruce a relayé sur les réseaux ce bel article sur la série emblématique des années 70-80 en France. C’était un rendez-vous assez incontournable du dimanche, comme on n’en connaîtra jamais plus.

    J’avoue, mes goûts m’ont plus souvent tourné vers la science-fiction et le fantastique, aussi avais-je été particulièrement surpris d’apprendre que David Soul avait tourné dans l’épisode de Star trek classique, « la pomme », dans le rôle d’un indigène extraterrestre en blackface et perruque blanche !

    Reposez en paix, Monsieur Soul, et merci pour ces moments.

    • Eddy Vanleffe  

      David Soul le héros du Film SF L’AGE DE CRISTAL

      • JB  

        C’est plutôt Michael York, non ?

        • Eddy Vanleffe  

          T’as raison….je viens de checker, d’où je sors cette conviction depuis des années que Hutch joue dans ce film?

          • Tornado  

            Pour moi, son meilleur fait d’armes en dehors de S&H demeure la première version des VAMPIRES DE SALEM par Tobe Hopper.

          • Eddy Vanleffe  

            Oui petit film de vampires sympa…

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