ALICE COOPER’S THE LAST TEMPTATION par Neil Gaiman & Michael Zulli
Par : TORNADO
VO : Dynamite, Marvel
VF : Bulle Dog (version NB), Wetta (version couleur)
1ère publication le 16/04/20- MAJ le 31/10/21
Avant de commencer, rappelons qu’Alice Cooper, la star, le Coop’, le père gothique du Shock Rock, est l’un des chouchous du blog Bruce Lit. Car il est l’un de nos aînés à nous tous, les geeks !
Publié initialement en 1994, ALICE COOPER’S THE LAST TEMPTATION est un graphic-novel réalisé en parallèle à l’album musical THE LAST TEMPTATION que le vieux rocker enregistre la même année.
L’idée de transposer les chansons de l’album en un comic-book, et inversement, vient d’Alice lui-même. Il contacte le scénariste Neil Gaiman car il est fan de la série SANDMAN, que ce dernier a créée et écrite entre 1989 et 1996 pour le label Vertigo de DC Comics. Gaiman accepte de relever le défi en compagnie du dessinateur Michael Zulli et THE LAST TEMPTATION devient alors un concept qui prend la forme d’un album musical (avec une pochette réalisée par Dave Mc Kean, le responsable de la conception graphique de la série SANDMAN et l’illustrateur de quasiment toutes ses couvertures) et d’un comic-book en trois numéros.
Il existe deux versions du comic-book, y compris en VF, l’une en noir et blanc (publiée en 2002), et une autre dite Deluxe en couleur (publiée très tardivement, en 2018 !), agrémentée de tout un panel de bonus (introduction de Neil Gaiman (également présente dans la version NB), échanges entre Neil Gaiman et Alice Cooper, postface de Michael Zulli, découpage du scénario avec des planches en noir et blanc et couvertures de Dave Mc Kean). En principe, je préfère les versions en noir et blanc lorsque le sujet s’y prête. Mais dans ce cas, je dois dire que je me suis laissé séduire par la version couleur, car certaines planches en noir et blanc manquent de contraste et de profondeur, puisque l’album fut conçu au départ pour être en couleur. Mais il ne s’agit que d’un avis personnel (qui peut d’ailleurs varier selon les planches !).
Le retour du rock’n roller !
L’histoire d’ALICE COOPER’S THE LAST TEMPTATION, dont le héros est un adolescent qui se prénomme Steven, s’imbrique donc avec les chansons du disque éponyme dont elle forme le corolaire (Gaiman & Alice correspondaient par courrier afin que chaque étape du travail de l’un s’enchaine avec celui de l’autre sous la forme d’une sorte de dialogue). Mais elle fait également écho, par extension, à d’autres albums de la star, notamment WELCOME TO MY NIGHTMARE, un album-concept antérieur d’Alice Cooper (enregistré en 1975 (et l’un des préférés de votre serviteur)) dans lequel le personnage de Steven était apparu pour la première fois. Sauf qu’il était alors (apparemment) un adulte, ce qui intronise le récit d’ALICE COOPER’S THE LAST TEMPTATION, ou bien comme une sorte de préquelle, ou bien comme un fantasme…
Ce personnage, sorte d’alter-égo pour le chanteur, constamment prisonnier de ses cauchemars (ce qui fait qu’il demeure éternellement jeune, tel un Peter Pan version gothique), restera central dans sa discographie à partir de 1975, au point qu’il reviendra régulièrement et que le Coop’ réalisera même une suite tardive intitulée justement WELCOME 2 MY NIGHTMARE en 2011…
Le comic-book raconte ainsi l’histoire de cet adolescent qui, le jour d’Halloween, rencontre le Bateleur (le Showman en VO), un forain excentrique qui l’entraine dans un théâtre mystérieux et cauchemardesque. Là, en assistant à un spectacle dans lequel il reconnait tous les personnages de son entourage quotidien, Steven est soumis à une série de tentations dont le prix, s’il accepte d’y céder, sera de vivre éternellement jeune…
L’histoire se déroule dans une petite bourgade du nord des Etats-Unis, comme on en voit dans les récits de Stephen King…
Et puisque l’on en parle, on peut d’ailleurs citer en référence le roman ÇA (ainsi que les téléfilm et autres film), puisqu’il faut avouer que le personnage du Bateleur (qui possède les traits d’Alice Cooper) évoque fortement celui de Grippe-Sou, le clown maléfique qui hante la petite ville de Derry dans le livre du King, capable d’apparaître en tout lieu en prenant l’identité de n’importe qui (ou n’importe quoi). Un démon qui revient de manière chronique, depuis des lustres et à une date précise, afin de kidnapper les enfants…
Comme le faisait Stephen King dans son roman, Neil Gaiman prend soin de développer une toile de fond qui offre des résonnances philosophiques, et la figure du Bateleur incarne, comme le titre l’indique, les « tentations » qui soumettent les adolescents à des choix décisifs lorsqu’ils doivent achever le parcours et les épreuves les menant à l’âge adulte. Ainsi le récit est-il une métaphore de l’adolescence et du chemin tortueux qui sépare l’enfant de l’adulte…
Nous en avions parlé dans nos articles sur Stephen King, à savoir que l’un des thèmes récurrents de l’écrivain était précisément de développer autant de métaphores et autres paraboles sur le passage de l’enfance à l’âge adulte. Et force est de constater qu’il en va de même avec Neil Gaiman puisque l’on rencontre également le même sujet dans tout un tas de ses créations. De CORALINE à L’ETRANGE VIE DE NOBODY OWENS, par exemple, on retrouve bien cette évocation de la perte de l’enfance et de ce passage vers l’autre monde, celui des adultes, où toute magie, toute fantaisie, toute manifestation fantastique et toute séduction de l’épouvante auraient disparu.
Mais les connexions entre les deux auteurs se poursuivent et s’étendent encore puisque s’égraine également le thème des multiples passages entre notre monde et celui des mondes cachés, lesquels deviennent poreux l’un envers l’autre ; thème central que l’on retrouve aussi bien chez l’auteur de SANDMAN que chez celui de SHINNING…
Le Showman en personne !
Parallèlement, beaucoup de lecteurs sont venus chercher ici la première BD réussie sur le monde du rock mais, pour le coup, c’est un hors-sujet total puisque le comic-book de Neil Gaiman & Michael Zulli, s’il s’inspire des chansons de l’album éponyme, n’entretient strictement aucun rapport avec la musique à proprement parler. Et si la musique en question avait été du disco, du jazz ou même du classique, le résultat aurait été le même. Ainsi, sans vouloir vexer personne, dire qu’il s’agit enfin d’une bande-dessinée rock est un peu à côté de la plaque !
En bref, voilà bien un dernier thème – celui du rock – qui brille ici par son absence et le lecteur, averti, s’il guette une quelconque guitare électrique et un bon paquet de décibels, devra se contenter de lire la BD tout en écoutant l’album qui va avec…
Pour l’essentiel, Neil Gaiman se montre ici plus généreux et plus intelligible qu’à l’accoutumée, livrant un petit récit à la fois ambitieux sur le terrain du fond et de la forme et tout à fait accessible au lecteur de passage ne connaissant pas l’album d’Alice Cooper (bien que le résultat soit bien plus savoureux si on le connait !).
Le dessin de Michael Zulli est remarquable et chaque personnage est immédiatement identifiable, avec une mention spéciale pour le Bateleur, qui possède vraiment les traits d’Alice Cooper quelle que soit la vignette et quelle que soit la posture du vilain bonhomme !
Bien évidemment, le décorum est tout entier dévolu au mythe du « personnage » d’Alice Cooper et le fait que l’essentiel du récit se déroule dans un théâtre de foire n’est pas un hasard tant l’univers que développe le Coop’ depuis des lustres est exposé à chacun de ses shows de la manière la plus théâtrale qui soit ! Le récit est donc divisé en trois actes qui sont autant d’occasions de voir cet univers prendre forme sur le papier. Les démons, les serpents, les décapitations, les morts et les morts-vivants se bousculent ainsi dans un théâtre de Grand-Guignol, une Commedia Dell’arte mariée à l’héritage gothique et horrifique du cinéma italien, britannique et américain des années 40 aux années 70, de la Universal à la Hammer, de Mario Bava à Roger Corman… Un univers dont on sait que le rocker est friand, dont on le dit grand spécialiste, et qui lui vaudra l’admiration de tout un panel d’auteurs contemporains adeptes de show gothique, au point que Tim Burton lui consacrera une séquence mémorable dans son DARK SHADOW en 2012…
Les nostalgiques des 70’s se souviendront peut-être d’un MUPPET SHOW dans lequel notre rocker jouait les goules pour rire…
Insistons encore un peu sur le fait que l’ambiance graphique d’ALICE COOPER’S THE LAST TEMPTATION est au diapason de son sujet, chaque planche étant ciselée avec un soin extrême à la moindre entournure afin que les ténèbres s’abattent sur le jeune Steven. Un travail d’orfèvre aux accents expressionnistes (ceux de l’Allemagne, version Murnau) qui s’offre à tout amateur de lecture gothique, amateur chanceux qui pourra se lire ALICE COOPER’S THE LAST TEMPTATION au coin du feu, près de quelques bougies en forme de citrouille, par un soir d’Halloween…
En conclusion, inutile de tourner autour du pot : Voilà un comic book qu’il est vachement chouette et dont la réussite correspond parfaitement à celle d’un album qui annonçait le retour triomphal et inespéré d’une star du rock qui réalisait là, après une longue traversée du désert, l’une de ses masterpieces ! Neil Gaiman aurait-il rendu son inspiration à Vincent Furnier, ou ce dernier aurait-il finalement vendu son âme au diable ? Voilà une question bien… cauchemardesque !
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BO : Alice Cooper : STEVEN
Oui, oui… Non, non, ce n’est pas une chanson issue de l’album THE LAST TEMPTATION que nous vous proposons. Mais bel et bien de WELCOME TO MY NIGHTMARE, l’acte de naissance de Steven !
Aaaaaahhhh!!! C est quoi cet attentat??? Je me réveille et que lis-je ??? Un article Sur la bd d Alice???
Alors la grandiose!!! Merci!!! Le bonheur !!! Bravo Tornado!!!!!
Effectivement, la bd n est pas orienté Rock et ce n est pas plus mal : Alice nous embarque dans sa vraie passion ; la série B+
Depuis sa rencontre avec Mister Price Alice n est plus un teenager en béquilles mais tour à tour la victime et le bourreau ( pas pour rien qu il ait repris le look d Orange mécanique).
Il est l entertainer et aussi le deus ex machina.
Pour ma part je crois n avoir lu que le format couleur.
Avec Bruce on avait déchiré la pochette de l album a force de la déplier et replier et de la disséquer…
c est un album sonore et visuel magnifique ou le concept et la prod marchent très bien… sur certaines chansons c est celui où on revient le plus aux sources…
je ne savais pas que c était Alice qui avait choisi Gaiman , je ne m étais même pas posé la question… donc intéressant car très bon choix sachant qu avec Bruce on se dit souvent que le problème d Alice c est qu il n a pas toujours su s entourer à la différence de Bowie…
encore merci pour cet article
En voilà une journée qu elle va être bonne!!!
Ma mémoire me joue des tours : je pensais qu’il y avait déjà un article sur The Last Temptation sur le site. Il va falloir que je commence à me soigner. 🙂
Il ne s’agit que d’un avis personnel (qui peut d’ailleurs varier selon les planches !). – J’aime bien cette démarche d’apprécier au cas par cas. Je suis allé regarder si la première édition publiée par Marvel était en couleurs, parce que je ne m’en souvenais plus (il faut que je continue à me soigner). Il se trouve que oui, mise en couleurs par John Kalisz. Elle a été refaite à l’occasion de la réédition par IDW, par David Curiel que je ne connais pas.
Le rapprochement entre Stephen King & Neil Gaiman – J’ai bien aimé ce parallèle, auquel je n’aurais pas pensé.
Couleurs ou Noir & Blanc – Puisque la question est posée dans une légende d’une image, je n’ai pas eu l’occasion de lire la version noir & blanc, mais en regardant la planche que tu as intégrée comme exemple, je ne suis pas entièrement convaincu que Michael Zulli ait travaillé avec l’idée de la mise en couleurs qu’en plus il n’assure pas. Ses premiers travaux étaient en noir & blanc : la série d’anticipation écologique et existentielle Puma Blues, avec Stephen Murphy, une histoire pour les Tortues Ninjas, Sweeney Tood (écrit par Neil Gaiman) dans l’anthologie Taboo de Stephen Bissette. Mais c’est vrai aussi qu’il avait travaillé sur Sandman (7 épisodes) avec mise en couleurs. Au vu des planches de l’article, je n’aime pas la mise en couleurs, avec ses dégradés artificiels et ses teintes qui écrasent un peu les traits encrés, son approche impersonnelle.
@Présence Ma mémoire me joue des tours : je pensais qu’il y avait déjà un article sur The Last Temptation sur le site. Il va falloir que je commence à me soigner.
Non, ta mémoire ne te joue pas des tours…L’auteur de l’article précédent l’a ramené avec lui à Nice, digne comme un prince de Monaco. C’est pas grave, on y gagne au change et il réapparaîtra sûrement recyclé sur un site d’opposition permanente…
@Steve : inscris-toi sur FB, tu pourras suivre le programme du blog.
Je reviens commenter ton article plus tard Tornado, bcp de choses à dire.
En tout cas ce ne sera sûrement pas ma dernière tentation BD … mon addiction est vraiment trop forte !
No more Mr Nice Guy !!
N’en avais tu pas déjà parlé … car je le retrouve dans ma wishlist … je regarde pour me le procurer en VO … pas facile avec le confinement…
Merci …
Ah voilà un article qui fait plaisir ! Bon déjà Gaiman et Zulli difficile de faire mieux au niveau casting. La musique ensuite (même si comme tu le soulignes il n’en sera que très peu question dans ce comics) puisque c’est grâce à cette histoire que je me suis intéressé à la musique d’Alice Cooper ! (le premier épisode était donné avec le cd à l’époque, avec une couverture différente de celui trouvable dans les comics shops)
Pour répondre à ta question concernant le noir et blanc versus couleur, je pense que compte tenu que le comics a été conçu pour la couleur, la question ne devrait pas se poser 😉 En parcourant le comics on comprend que la couleur (superbe au passage, réalisée avec des dégradés) remplit l’espace qui a l’air bien vide ramené en noir et blanc…
Le commentaire de Présence m’a fait douter, j’ai donc repris mes comics originaux et en effet les couleurs ne sont pas les mêmes que celles de tes scans. Elles sont dans la nouvelle version plus sombres et plus chargées.
Ce qui revient à changer l’équation : Noir et blanc vs anciennes couleurs vs nouvelles couleurs ^^
« Ainsi, sans vouloir vexer personne, dire qu’il s’agit enfin d’une bande-dessinée rock est un peu à côté de la plaque !»
Puisque tu le dis! Il vaut peut-être mieux leur conseiller le chef d’œuvre de Sienkiewicz : « Jimi Hendrix, la légende du Voodoo Child », non ?
Concernant le comic book d’Alice, j’ai toujours été très divisé.
D’un côté on a affaire à un musicien qui ne m’intéresse pas car ce que sa musique ne m’émeut pas particulièrement et de l’autre on a affaire à l’un de mes auteur de comics préféré.
Tes arguments m’ont convaincu et Ils on fait pencher la balance du mauvais côté ! Celui qui m’oblige à laisser un billet chez son libraire !
Plaisanterie à part , le livre mérite largement que l’on s’y penche de plus près.
Merci de m’avoir ouvert les yeux 😉
Concernant la couleur ou le N&B . Je partage l’avis de Présence. La planche qui est présentée comporte pas mal d’aplats noirs et de hachures. Cela sied bien au N&B et à contrario cela à tendance à entrer en conflit avec la mise en couleurs.
Mais ce n’est que mon avis personnel et on a vu pire comme mise en couleur !
Alors concernant les couleurs je serais de la team Présence (pour une fois en ce qui concerne les couleurs) : J’ai été très déçu, en ouvrant ma version deluxe VF, de découvrir cette nouvelle colorisation. Elle est très aseptisée. J’aimerais bien voir la version originale en couleur pour comparer.
En revanche je persiste sur le fait que les planches en NB paraissent inachevées dans ce comic book précis. Moi qui suis très fan de NB, je n’y ai pas trouvé mon compte.
Du coup je possède deux versions, et dans les deux cas, je n’y ai pas trouvé mon compte 🙁 (ce qui n’enlève rien à la qualité du comics en lui-même).
Il faudra un jour que j’écoute du Alice Cooper…
enfin autre chose que ses tubes…
si le blog de Bruce parvient à m’en faire écouter un disque, alors les portes de Valhalla sont grandes ouvertes…
bon promotionné par un gars comme Gaiman, ben on a l’alliance imparable de ce qui ne m’attire pas…^^
mais bon ça a l’air abordable alors…. on va faire l’effort… ^^
Terrible aveu de Monsieur Vanleffe de ne jamais écouter les BO du jour.
Il y a facile du Alice un fois tous les 15 jours…
J’écoute pourtant la plupart du temps sauf quand je lis au boulot (vidéos indisponibles ) et que je ne pense plus à y revenir le soir…
je crois qu’Alice je saute régulièrement… j’ai écouté ceux d’aujourd’hui et je suis surpris pour Steven et l’horrible voix de dessin animé du début….
C’est le genre de gars que j’arrive pas à prendre au sérieux…..
Commence par écouter l’album KILLER. Ca devrait te parler.
Comme Présence, j’avais le souvenir qu’un article existait déjà ici-même. Il était du fait de Leo alors ? Je dois avouer que même si je l’ai lu, je n’en ai aucun souvenir.
Je ne suis pas autant fan de Alice que vous. Je l’ai découvert tard (il ya une quinzaine d’années environ), et je ne connais vraiment que ces albums KILLER, SCHOOL’S OUT, BILLION DOLLAR BABIES et WELCOME TO MY NIGHTMARE. Je n’avais jamais remarqué que ce dernier mettait en place un personnage récurrent.
Je rappelle qu’il y a une autre chanson que j’aime bien de Alice Cooper, mais reprise par les Smashing surtout : Clones (We’re All).
Ici le concept me rappelle pas mal ce que fait Mathias Malzieu, le leader de Dionysos : des albums et des livres (romans) qui se font écho, où les chansons racontent l’histoire. Cela existe depuis longtemps non, depuis le prog en fait j’imagine ? Mais bon, Gaiman qui écrit, c’est tout de suite interpellant.
L’histoire me rappelle aussi un peu la bd que je dois relire de Gaiman et McKean : Mr Punch. Et elle me fait penser au conte de Noël de Mr Scrooge, « Un chant de Noël ». Tu parles de monde parallèles, c’est aussi le cas du roman (et de la bd) NEVERWHERE de Gaiman.
Cela dit, les scans, qu’ils soient en N&B ou en couleurs, ne m’attirent pas du tout. Je ne pense pas que le trait de Michael Zulli m’interpelle. Cela dit, je pourrais apprécier la bd malgré tout. La pochette de McKean pour l’album par contre, je signe des deux mains.
Je ne connais donc pas cet album. J’ai écouté les titres que je ne connaissais : SIDEKICK est excellente, j’aime beaucoup. Pareil pour IT’S ME. Tout ça est bien pop, joyeux.
La BO : oui, j’avais oublié tiens, j’aime bien. Mais bon, arrête de l’appeler le Coop’, à chaque fois j’ai l’impression que tu parles d’une coopérative 😀
Oui Malzieu est également l’un des défenseur du conte de fée macabre à la fois enfantin, gothique, absurde et parfois cauchemardesque…
Un groupe très créatif et inventif.
En tant que lecteur sérieusement toqué (= atteint de TOC, troubles obsessionnels compulsifs. Oui, les stigmates se voient), je suis aller chercher d’autres images en noir & blanc pour le post facebook du soir. J’en reviens avec la sensation que Michael Zulli a essentiellement dessiné en rendant des planches finalisées, lisibles pour elles-mêmes, y compris sans mise en couleurs.
Clap-clap, oui et merci pour ressusciter sur le blog cette BD majeure à plus d’un titre. C’était la preuve pour moi qu’un auteur intellectuel comme Gaiman pouvait s’associer à un artiste populaire comme Cooper. Je veux dire par là qu’on imagine plus facilement Gaiman travailler avec Tori Amos ou David Bowie qu’avec le trash rock de Cooper. C’est une de mes grandes frustration d’ailleurs : je suis sûr que Cooper aurait pu lui-aussi écrire des nouvelles ou des romans. Hélas, notre idole est un branleur, un paresseux qui, artistiquement parlant ne fout plus rien de sérieux depuis LAST TEMPTATION.
Il faut se rappeler que lorsque TLT sort, c’est un four monumental : Alice ne tourne pas, il est viré de Sony qui éjecte tous ces vieux croûtons avec son ami Roger Waters… Alice Cooper n’aura plus de maison de disques pendant 7 ans !! Il ne tournera que des années après et ne défendra jamais TEMPTATION sur scène. C’ets putain de dommage. Avec Steve, on rêvait de voir le show à l’Elysée Montmartre. C’est au Bataclan qu’on le retrouvera (vous vous rendez compte…Le Bataclan…Encore un peu, c’était les 3 Baudets…) où il ne jouera que deux chansons.
Depuis il a sorti de bons disques mais toujours incomplets ou bâclés à mon sens. C’est la dernière fois que le concept de Cooper est bon du début à la fin. Ne pas me parler de Welcome 2 my nightmare ou Spider…
Noir et Blanc ou couleur ?
Couleur sans hésitation pour moi. THE LAST TEMPTATION est presque un hors série de SANDMAN (on retrouvera Alice aux funérailles de MORPHEUS dans le dernier SANDMAN) qui est une série conçue en couleur. Les dessins sont toujours aussi bons. Sans cette BD je n’aurais jamais replongé dans les Comics, n’aurais pas cherché les volume 2 et 3 à Album et tombé sur les Xmen de Lobdell.
Donc si Bruce Lit existe et que nous sommes là aujourd’hui, c’est un peu grâce à LAST TEMPTATION.
Welcome back Steven !
En lisant l’article, je me suis fait la réflexion que je n’avais jamais écouté Along came a spider… et c’est ce que je suis en train de faire en ce moment même. J’aime bien (je n’en écris pas plus pour ne pas donner l’impression de provoquer le boss… 😉 ).
Rooolalah ! Mais que lis-je ici !!!
@Eddy : Toi le fan de hard rock, de métal et de stoner, de cinéma d’horreur et de gothique tu n’aimes pas Alice Cooper ??? Impossible !!!
Cyrille a raison : Essaie Killer. Et ensuite écoute les albums suivants dans l’ordre !
Si tu ne prends pas Alice au sérieux, alors quid de Kiss et de tous les hardrocker kitsch en cuir et en clous ? C’est bien pire, non ? 😀
On parle quand même d’un rocker qui aime autant le rock que la Hammer ! (à côté Dio c’est un disciple !)
Incroyable cette histoire…
On a chacun nos « trous » musicaux (v’là que moi, ces derniers jours, je prends conscience que je suis complètement passé à côté du grunge et qu’il faut que je rattrape tout mon retard tellement c’était une musique qui me parle totalement !).
@Présence : Tu es borné aujourd’hui ! 🙂 Non, franchement, en lisant l’album en entier, j’ai eu la sensation inverse : On a la sensation que ce n’est pas fini en NB. Ce n’est pas comme le CHNINCKEL de Rosinsky ou les Corto Maltese de Pratt.
@Cyrille : Beaucoup d’autres albums d’Alice sont vraiment chouettes, même si certains sont inégaux (avec des pépites et des titres poubelles). Mais bon, Bruce a déjà tout dit dans son article consacré…
Le dessin de Zulli ne te plait pas ? Comprends pas… C’est du Vertigo pur jus !
@Bruce : On en a déjà parlé mais WELCOME 2 MY NIGHTMARE est finalement assez cool je trouve. Au moins 4 titres sont bons. Voire très bons.
Sinon oui tu as raison, LAST TEMPTATION est son dernier chef d’oeuvre. Je me souviens qu’à l’époque de sa sortie il faisait l’unanimité partout, y compris chez les fans de blues ! 😀
Pas de soucis avec le Muppet Show ? Perso j’adore, et j’en n’ai rien à cirer que ça avait contrarié Joey Ramones ! 😀
Waters et Alice potes ? Tu as des anecdotes ?
J’aime beaucoup Vertigo, mais il y a tout de même de nombreux dessinateurs qui y ont été édités (on y trouve Zelzej ou Quitely, Corben et Risso, Buckingham et Fegredo). Et justement, pour certains épisodes Hellblazer, pour Preacher, pour certains épisodes de Sandman, je ne suis pas fan du dessin. Notamment Zulli.
https://en.wikipedia.org/wiki/Vertigo_Comics
@Bruce,
« C’était la preuve pour moi qu’un auteur intellectuel comme Gaiman pouvait s’associer à un artiste populaire comme Cooper »
Dream / Morphée, a déjà des airs de Peter Murphy où Robert Smith.
Il faut croire que le gars a un penchant pour ceux qui se maquille avec des tonnes d’eye-liner et qui chantent comme des casseroles (Désolé, Bruce me frappe pas avec ta belle guitare Finder tu vas l’abîmer) 🙂
Gaiman à tellement de talent que je l’excuse de ses mauvais goûts musicaux:-) Pardon Bruce…désolé… ne fais pas comme Galactus ne me bannit pas de ton blooooooog….:-)
L’univers d’Alice COoper ne m’attirant pas des masses, cette piqûre de rappel sur cette BD ne me fera sans doute pas franchir le pas de la lecture.
Par contre, je dois avouer un truc : il y a quelques semaines, j’ai acheté et lu le premier tome VF de l’intégrale de… Sandman ! Après des années à en avoir entendu parler, je me suis attaqué à ce monument !
Deuxième aveu, encore plus honteux : quand on me parle de la tentation, je repense à cette mythique émission télé : l’île de la tentation !
Dans une des saisons qui m’avait marqué, il y avait un type tellement relou que même les tentatrices ne voulaient pas s’y coller… Dans une scène culte, il scandait à côté d’une fille navrée : « je l’attends la tentation, je l’attends !!! »
Oui, cette page de culture méritait d’être évoquée !
Ah ah ah, merci JP, je ne connaissais pas cette anecdote sur cette émission que je n’ai jamais regardée 😀
@Eddy : Sur Steven, Alice chante avec une voix de petit garçon. C’est l’effet recherché. L’avantage de Cooper c’est qu’il a finalement tâté bcp de genre. Il ne me parait pas possible que le fan de Hard que tu es face l’impasse sur KILLER. Ensuite sa musique prend un versant très théatral.
Peut-être seras-tu plus sensible au métal 80’s de CONSTRICTOR et RAISE YOUR FIST AND YELL que ses guitaristes Orianti et Nita Strauss remettent au gout du jour : tapping et dévalage de manche.
Tu as aussi le droit de t’en foutre comme moi je m’en fous de Led Zep’ et Zappa que je n’ai jamais supportés.
@Nicolas B: j’attends ton compte rendu alors !
@Surfer : ah ah ah…Il m’est très facile de te bloquer oui…Mais je ne le ferais pas parce que je suis d’humeur magnanime.
Il faut bien avoir en tête que dans l’imaginaire des gens Bowie a souvent été Henri Fonda et Alice, Terence Hill, le mec que l’on regarde un peu de haut…Les gens de Cure ‘ont jamais eu à se soucier de leur respectabilité, Alice, si. Aujourd’hui c’est très facile de l’aimer, il y a 20 ans, tout le monde se foutait de sa gueule…
@Tornado : c’est que maintenant que tu constates que Présence est borné ? Remember ? le gars qui ne veut lire qu’en VO des super héros uniquement américains mais jamais au cinéma…
Sur les albums de Cooper, j’adore BRUTAL PLANET et DIRTY DIAMONDS. Mais c’est un cran au dessous. Une fois remis en selle, Alice enregistre à la va vite, les productions sont assez merdiques (celle de Dragontown est catastrophique) et ses paroles sont souvent à la limite du pastiche. Mais il y a toujours un éclair de génie de ci, de là.
En ce qui me concerne son dernier bon disque, c’était il y a 15 ans donc…Et c’est pas son groupe de reprises avec Johnny Depp qui me fera changer d’avis.
Waters et Alice s’apprécient : Waters a toujours dit que deux personnes l’impressionnaient sur scène : Eric Clapton pour son jeu de guitares et Alice Cooper pour son contrôle du public. Alice de son côté a invité Waters il y a 10 ans pour son émission de radio NIGHTS WITH ALICE COOPER et reprend souvent du Floyd-Waters sur scène. Désormais il associe le refrain de School’s out à ANother brick in the wall.
Waters et Alice ont bcp en commun : ils ont largué leur groupe pour satisfaire leur égo, se sont fait lourder par leur maison de disques, descendre par la presse et raillés d’être ringards dans les 90’s. Il s veulent faire , chacun à leur manière, de la musique pour les oreilles avec un producteur commun : Bob Ezrin. Il n’existe pas de photo ensemble hélas .
Leur interview commune est mentionnée ici mais je pense que le lien est mort. C’était en 2005 https://www.sickthingsuk.co.uk/News/2005.php
Je vais me faire l avocat du diable ( pour le coup pas difficile avec le méchant Alice) mais sur ses 3 derniers albums de reprises il y a tout de même 5-6 chansons qui valent le coup. Bon effectivement le mec en a plus rien à cirer de la prod mais on retrouve son petit esprit Détroit tant admiré et revendiqué…
son eyes of… est vraiment bien et marche très bien avec Dirty Diamonds….
j ai quand même l impression que ses albums post welcome marchent souvent par 2 soit par le style soit par la pochette mais sans égaler la recherche de Bowie changent légèrement de sons
Ainsi j aime bien coupler :
Go to hell & from the inside tres axés folie et culpabilité ( peut être en tirer une trilogie avec welcome?…)
Attention sa période non pas berlinoise mais qui aurait pu être un super virage post punk ( peut être le grand raté d Alice?) Avec dada, flush the fashion et spécial forces
Sa période pure et dure film d horreur avec Raise… et constrictor
Son 1/4 Fm s appuyant sur les succès des guns et motley qui s en sont inspirés Trash et Hey stoopid
Last temptation, brutal planet, dragon Town et hère cimes à spider autour de la violence américaine ( c est qui le patron Marilyn?)
Dirty diamonds et the eyes : retour au groupe de base
Welcome 2 et paranormal tentatives ratées de refaire du concept theatral
Et enfin ses derniers articulés autour de ses reprises…
@Steve : Wow ! Ta connaissance de la disco d’Alice force le respect !
Pour ma part je n’ai toujours pas bien intégré certains de ses albums, notamment après LAST TEMPTATION. Il faut dire que la discographie du Coop’ (désolé Cyrille mais c’est bien comme ça qu’on l’appelle^^) est quand même pléthorique ! Et les albums sont trop irréguliers à partir des années 80. Sacré trou noir autour de DADA par exemple.
Mais ta rétrospective me semble bien fonctionner.
@Bruce et Tornado
J’ai jamais dit que je détestais, je passe juste à coté^^
Ma fille aime Alice plus que moi, elle adore Poison et School’s out..^^, j’y suis venu effectivement grâce à Orianthi. ^^
oui j’aime le hard rock et ça depuis mon enfance, mais je dois confesser que je n’ai jamais été attiré par son aspect Barnum, la faute à Kiss, Wasp, Moltey Crue etc…dans les années 80, il se baladait avec un guitariste Rambo de plus je réalise après réflexion que j’étais longtemps attiré par des groupes et non pas des carrières solo… les chanteurs ne m’attiraient pas je ne me suis mis à me pencher sur eux que récemment (et oui ça comprend aussi Ozzy et Dio^^)…
mon frangin avait un vinyle de cooper qu’il a échangé avec un pote au lycée… en recherchant je crois que c’était Special Forces… j’aimais bien mais je ne m’en souviens plus du tout.
je vais me prendre Killer…
Bon alors, Eddy, tu l’as écouté KILLER depuis ? 🙂
Et non, Sorry, En fait sur la musique, Le blog ne me désinhibe pas … Comme je sais depuis le temps ce que recherche et ce qu’aime Bruce dans le rock, j’ai tendance à avoir un blocage…
Je me dis, Encore un truc que je vais pas accrocher…
souvent je vois le petit coffret à bas prix avec cinq vieux albums d’Alice Cooper et je le prends et le repose pour me prendre un truc moins risqué…(à mes yeux).
Cette année j’ai acheté des albums de CREAM, Derek And THE DOMINOS, Ike And Tina Turner, THE WHO,
Je rattrape mes « classiques »
les seules nouveautés ce sont le dernier Maiden, Le dernier Stranglers, le dernier POWERWOLF, et les deux albums de Greta Van Fleet
mais je le renote et je reviendrais vers vous…promis!