Death or glory 1 par Rick Remender & Bengal
Un article de PRESENCE
VO : Image Comics
VF : Urban
1ère publication le 23/09/19 – MAJ le 25/11/23
Ce tome est le premier d’une série indépendante de toute autre. Il comprend les épisodes 1 à 5, initialement parus en 2018, écrits par Rick Remender, dessinés et encrés par Bengal qui réalise également la mise en couleurs. Il contient les couvertures alternatives réalisées par Duncan Fegredo, Vanesa R. Del Rey, David Lafuente, Koi Pham, Declan Shalvey, Bengal, Juian Totitno Tedesco, Farel Dalrymple, Andrew Robinson, Rafael Alburquerque.
Le soir à Yuma dans l’Arizona, il ne reste que cinq minutes avant la fermeture de l’établissement Burger Boss. L’employé derrière le comptoir est en train de charrier celui qui est en train de passer le balai. Un client rentre et demande 123 cheeseburgers. Celui au comptoir lui indique qu’ils vont bientôt fermer et lui propose de commander en quantité plus raisonnable. Un client balèze s’approche et suggère au demandeur de se montrer conciliant. Ce dernier projette de l’azote liquide sur celui qui lui a saisi le bras, puis sur celui qui allait appeler de l’aide au téléphone. Quelque part non loin de là en Arizona, Glory Owen est en train de finir ses soudures sur sa voiture. Elle prend un chewing-gum, et fait une pause pour dicter un message sur un appareil enregistreur. Peu de temps après, elle est rentrée chez elle, où elle prend un bon bain. Elle écoute d’une oreille distraite les informations en provenance de la télévision dans la pièce voisine où son père est alité. Elle referme violemment la porte, sort de son bain et prend un pistolet dans l’étui posé sur la tablette au-dessus du lavabo. Ça ne lui réussit pas.
Le lendemain, Glory Owen est habillée de pied en cape avec une tenue de conducteur automobile de rallye. Elle dit au revoir à son père, consciente qu’elle dispose d’une semaine pour lui procurer un rein en vue d’une transplantation, faute de quoi il passera l’arme à gauche. Elle passe par le garage pour vérifier l’état de sa voiture. Elle se rend au bar attenant, où elle va parler à Winston, un homme d’une soixantaine d’années, avec une bedaine, une chemise à carreau et une barbe blanche. Elle lui demande de veiller sur son père, le temps de son absence. Il accepte bien volontiers. Puis elle s’adresse à Sandy, la barmaid, à qui elle confie l’enregistreur en lui demandant de ne l’écouter que dans quelques jours si elle n’est pas de retour. Ailleurs Toby (l’ex-mari de Glory) est en train de prendre la commande par téléphone, de son client Korean Joe qui évoque une livraison à effectuer en insistant bien sur le fait qu’il ne peut pas y avoir de raté. Il confie cette mission au shérif Virgil et à son adjoint Darren.
En 2015, Rick Remender décide de quitter l’éditeur Marvel pour ne plus que se consacrer qu’à ses séries indépendantes :BLACK SCIENCE avec Matteo Scalera, DEADLY CLASS avec Wes Craig, LOWavec Greg Tocchini, 7 TO ETERNITY avec Jerome Opeña, et maintenant cette série avec Bengal. Ce dernier est un dessinateur français qui s’est d’abord fait connaitre comme coloriste, puis comme artiste, par exemple sur la série Naja de Jean-David Morvan. La couverture propose un dessin avec une contre-plongée très appuyée, des couleurs chaudes et agréables, et une jeune femme dynamique à l’air bien décidé. Dès les premières pages, le lecteur découvre des personnages représentés avec une petite influence manga dans la manière de dessiner les yeux, et d’exagérer les expressions des visages. Il retrouve ce choix de couleurs plutôt claires, avec des dégradés limités, et quelques effets spéciaux assez rares, utilisés à bon escient. Mise à part la densité d’informations visuelles, le lecteur pourrait se croire dans un récit tout public, plutôt jeunesse même. Il entame donc sa lecture en se disant que Remender s’est vraisemblablement offert une récréation par rapport à ses autres séries plus sombres, avec un dessinateur aux planches plus rayonnantes.
Effectivement, le récit commence avec ce qui ressemble fort à un gag : une commande de 123 cheeseburgers, et deux employés de l’établissement de restauration rapide qui se conduisent comme des adolescents attardés, Bengal leur donnant un langage corporel en cohérence. La première apparition de Glory Owen s’inscrit également dans une scène fleurant bon le stéréotype avec un soupçon d’exagération : le belle jeune femme qui caresse la carrosserie dans un geste langoureux. Par la suite, Bengal va pouvoir s’en donner à cœur joie à plusieurs reprises dans des registres divers : la course-poursuite dans le désert (la voiture de police étant attaquée par un bolide), la découverte de la véritable nature de la cargaison contenue dans la semi-remorque volée par Glory, le chassé-croisé dans le sous-sol de détention de la boucherie de Korean Joe, une nouvelle course-poursuite cette fois-ci en milieu urbain dans les rues de Reno au Nevada.
Le lecteur éprouve l’impression à plusieurs reprises de retrouver la fougue de la mise en page de Sonoda Kenichi. Ce n’est pas tant que Bengal joue sur l’exagération moqueuse ou humoristique, c’est que ses découpages transmettent le mouvement avec une conviction entraînante et irrésistible, et qu’il sait utiliser à bon escient les stéréotypes associés à chacune de ces scènes en leur redonnant du sens. Il se les approprie et les met au service de la narration visuelle, plutôt que de se reposer dessus comme autant de raccourcis prêts à l’emploi.
À l’instar des shonen, les personnages de Bengal semblent frappés de jeunisme, à l’exception de Virgil, Winston et Korean Joe. Néanmoins leur apparence comprend à chaque fois un ou deux détails leur donnant une identité visuelle plus complexe. Au fil des grimaces diverses et variées de Glory, le lecteur finit par se rendre compte qu’elle porte en elle une forme de résignation, à l’opposé d’une héroïne d’action insouciante. De la même manière, le visage du shérif lui indique qu’il s’agit d’un individu conscient d’être contraint d’obéir à Toby, malgré ses propres convictions, sachant pertinemment que sa vie ne vaut pas cher. Pour d’autres personnages, leur unicité provient de leur apparence très marquée : les 2 femmes en habit de religieuse, le chef de gang de Reno avec son masque de catcheur mexicain (Lucha libre). Du point de vue visuel, le dessinateur importe des éléments évoquant le genre grindhouse.
Le lecteur apprécie énormément le choix fait par l’artiste en ce qui concerne la représentation des décors. Là encore, en apparence, les traits de contour utilisés évoquent une influence manga, bien assimilée. Bengal évite de recourir à l’astuce qui consiste à dessiner les personnages de manière à ce qu’ils occupent 90% de la surface de la case, pour pouvoir s’affranchir de dessiner les arrière-plans. Il prend grand soin de montrer où se passe l’action, et comment les personnages interagissent avec les accessoires, comment leurs mouvements se font en fonction de la géométrie et des caractéristiques des lieux. À nouveau le lecteur observe une utilisation des stéréotypes visuels (l’établissement de restauration rapide fonctionnel et sans personnalité, le garage bourré à craquer d’outils et de pièces détachées, les routes sans voiture au milieu du désert, le sous-sol un peu trop grand pour être réaliste, etc.) qui sont asservis au récit, reprenant ainsi de la saveur, retrouvant un sens particulier.
Rick Remender a pris l’habitude de travailler avec des artistes ayant une réelle personnalité graphique, et le lecteur peut supposer qu’il conçoit son histoire en fonction de leurs forces graphiques. Dès le premier épisode, il peut apprécier la qualité de la collaboration entre Remender et Bengal pour les course-poursuites. L’artiste sait insuffler de la vitesse, du mouvement dans le mouvement des véhicules, pour donner l’impression au lecteur d’être sur place et de sentir la texture de la poussière soulevée dans sa bouche, le souffle de l’air déplacé par la course et les manœuvres soudaines. Le découpage des planches privilégie les cases de la largeur de la page, et les plans de prise de vue rendent bien compte de la rapidité de la succession des actions, ainsi que de la succession logique des déplacements. De façon plus discrète, Bengal trouve également le point d’équilibre parfait pour ce qu’il représente et ce qu’il laisse à l’imagination du lecteur. Le scénario comprend des situations sadiques et des actes barbares. L’artiste se tient à distance d’un voyeurisme explicite et malsain, en faisant monter la tension par la description des préparatifs, et en évitant le gros plan sur le tranchage brutal, la perforation sadique, ou la plaie béante. Ce choix amplifie encore l’impact de l’acte, qu’il s’agisse de l’action de l’azote liquide sur le corps humain, ou de l’insertion d’un piment ouvert dans un rectum.
Dans la première partie du premier épisode (qui est double, plus de 40 pages), le lecteur acquiert l’impression d’un récit amusant jouant sur les conventions du récit d’action avec des bagnoles. Le scénariste a conçu une intrigue rapide et enlevée, démarrant par un vol audacieux, Glory Owen s’en prenant à des trafiquants, pour payer l’opération de son père. Il maintient l’historique des relations des personnages à un minimum, ne nécessitant pas d’effort de mémoire particulier du lecteur. Mais la dernière page de ce premier épisode ramène le récit dans une intrigue bien noire comme les affectionne Remender. Il est rapidement question, entre autres, de trafic d’organes et de prédateurs humains profitant de la vulnérabilité d’immigrants clandestins.
La première moitié de l’épisode 3 est consacrée à l’histoire personnelle de Red (le père de Glory). Il a souhaité se soustraire à la vie de salarié, incapable de s’adapter aux valeurs intrinsèques du capitalisme, refusant de participer à cette forme d’exploitation de l’homme par l’homme au nom du dieu du profit. Il a réussi à construire une vie en marge de ce système reposant sur la consommation effrénée des ressources autant matérielles qu’humaines. Mais il a bien fallu payer le prix des points de jonction nécessaires avec la société constituée. Le lecteur familier des séries de Rick Remender retrouve là son état d’esprit assez pessimiste, ainsi que son thème de prédilection concernant la famille. Il sait qu’il ne s’agit pas de rebondissements mécaniques pour entretenir l’action, et il en a la preuve dans la sincérité qui se dégage des propos de Glory Owen et Pablo.
Avec ce premier tome, Rick Remender & Bengal ont trouvé un point d’équilibre épatant entre un récit divertissant et spectaculaire, s’inscrivant dans un genre entre road movie et grindhouse (à la fois du point de vue visuel et du point de vue de l’intrigue), et un récit reflétant un mal de vivre généré par l’inadéquation entre les aspirations de l’individu et les exigences matérielles de la vie.
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Une fille, sa bagnole, de l’action mais aussi une nouvelle charge contre le capitalisme : pas de doute, vous êtes bien à bord de la nouvelle série de Rick Remender : DEATH AND GlORY. C’est Présence qui joue le mécano et décrypte la machine pour Bruce Lit.
La BO du jour : une fille et une ambiance Steve McQueen
Merci beaucoup pour cet article car ce 1° tome est sorti cet été en VF et j’hésitais à me le prendre.
Fan de Remender, je suis tout de même échaudé par le nombre de séries conjointes qu’il écrit en même temps et leur parution étirée. Par exemple, la série Black Science que je suis rigoureusement devrait finir au tome 9. Mais chaque tome est découpé en quatre épisodes la plupart du temps et, non seulement ça coûte super-cher (15 € le tome en moyenne), mais ça prend une place folle sur les étagères alors que le tout tiendrait en deux intégrales comme c’est le cas pour la publication de Fear Agent.
Du coup, c’est pénible. Mais si je me dis « je vais attendre pour que tout ça soit réédité en collection intégrale« , je fais un pari qui est loin d’être gagné car Urban Comics ne réédite ainsi que les séries qui fonctionnent le mieux à ce qu’il me semble.
Bon sinon ça a l’air vraiment chouette, même si je n’ai pas vraiment saisi ce que ça racontait au fond ! ^^
Pas spécialement fan des dessins comme ça au premier regard, mais je suis certain que l’immersion doit se faire tranquillement. Je pense que je vais me laisser tenter même si j’enrage de me lancer une nouvelle fois dans ce type de collection dont on e sait même pas combien il va y avoir de tomes au final.
On ne peut même plus râler sur les prix de Panini. Tous les éditeurs se lachent sur les prix.
Glénat aussi c’est souvent du 15€ pour du 4 épisodes, alors que même Panini en met 6 pour le même prix.
ça devient super luxe les BD…
Sinon tu as lu Last days of American crime de Remender ? ça date déjà comme série.
Ma lecture de The last days of american crime commence à remonter un peu, vers 2011/2012. J’avais bien aimé ce polar tordu avec un casse ingénieux, et des dessins déjà assez particuliers de Greg Tocchini. La fin était classique.
Last Days of American Crime je ne l’ai jamais lu mais il dort sur mes étagères dans sa version intégrale VF. D’ailleurs je me dis que si ça c’est sorti en intégrale, il n’y a finalement aucune raison que les autres séries de l’auteur ne suivent pas le même chemin. Arf, chais pas quoi faire… 🙁
ça dépend si t’es patient ou pas.
Moi je pars du principe que je peux être mort dans un an alors bon…si la série n’est pas finie, bah je m’en fous, de toutes façons j’aurais pas le temps de lire la fin. Mais si elle est finie et dispo en entier, et qu’elle me tente, j’ai pas le courage d’attendre une hypothétique sortie en intégrale d’ici 3 ans.^^
D’ici là, j’aurais peut être oublié la série, ou je serai mort, ou…whatever.
Moi je suis très patient. Mais je n’ai pas envie de laisser passer un truc qui va devenir introuvable sans que ça soit jamais réédité. Quoique ça, ça devient de plus en plus rare il faut l’avouer…
Arf. Chais pas…
Pour moi c’est simple : il y a plein d’exemples de séries qui ne sortent pas en intégrale.
Fatale de Brubaker par exemple. Le dernier tome date de 2015.
Alors peut être qu’une intégrale arrivera dans 1 an, mais s’il faut attendre 5 ans entre la fin d’une série et une possible réédition en intégrale…ben non^^
Je crois en plus qu’ils ont fait un nouveau tirage dans tomes en 2018. Mais pas en intégrale donc.
Après quand les intégrales existent déjà ou sont annoncées dans les 6 mois à venir, je préfère aussi acheter ce format.
Aucune idée de la durée de cette série. Tout ce que je sais, c’est que la parution vient de reprendre et que es épisodes suivants arrivent dans les mois qui viennent.
Tiens ça a l’air sympa^^
J’aime bien le dessin aussi.
Bon mais voilà même souci que d’habitude : ça va durer combien d’épisodes, ce serait fini quand ? Etc.^^
Je ne suis pas l’ami des auteurs moi, ils ne gagnent pas d’argent de moi tant qu’ils n’ont pas fini leurs séries^^ J’aime pas acheter sans savoir si ce sera terminé et réussi jusqu’au bout.
Rick Remender ne communique pas, à ma connaissance, sur la durée de ses séries. Je n’ai aucune idée de la longueur de celle-ci. Visiblement Lui et Bengal ont décidé de faire des pauses entre chaque tome, ce qui fait que ce n’est que maintenant que paraît l’épisode 6, alors que l’épisode 5 est paru en septembre 2018.
Ah…c’est pas très rassurant si le mec bosse sur plein de séries à la fois et qu’il fait plein de pauses…
C’est d’ailleurs pour ça que je viens seulement de reprendre la lecture de Black Science pour pouvoir lire les 9 tomes en quelques mois. En prenant le premier tome VO, je me suis rendu compte qu’il est paru en 2014.
J’avais appliqué la même stratégie pour Low (Remender & Tocchini), et juste comme je finissais le dernier tome (le tome 4)… ils ont annoncé qu’il y a en aurait encore un dont seulement trois épisodes sont parus en 2014 pour l’instant, sans information sur la suite.
Bien joué pour le parallèle avec Sonoda, (Gunsmith cats) quoi qu’avec l’illustration final, c’est transparent à la limite du « swipe »…
par contre je suis déconcerté, je n’arrive pas à comprendre la finalité de cette série…mais c’est souvent le cas avec Remender….
Content de voir Bengal s’épanouir aux States…
Gunsmith Cats fait partie des séries manga que j’avais lues à la fin des années 1990, lors de la première édition VF. C’était sympathique, mais ça ne fait pas partie des mangas que je relirais.
Je le relirais bien moi Gunsmith Cats mais en même temps c’était bien craignos sur certains passages pour les persos féminins… (on gueule sur certains auteurs pour mauvaise images de la femme mais…bref il faut que je le relise en fait!)
@Kaori
Sonoda avait fait un manga « rival » de Evangelion nommé ExaXXion… est-ce que toi ou que quelqu’un connait?
Il aura fallu que je relise ton résumé Présence pour me rappeler un peu de quoi parle tout ça.
Je me rappelle l’avoir lu, avoir trouvé l’héroïne plus sympa que la souillon de DEVOLUTION, je me rappelle avoir aimé, et je me souviens avoir tout oublié de cette histoire qui ne m’a pas marqué plus que ça, mis à part la scène du poivron.
J’attends le volume 2 sans impatience mais sans déplaisir non plus, les dessins étaient vraiment très sympas.
Comme Matt, j’ai désormais le même comportement avec les séries BD et TV. Toi, Présence comment te positionnes tu ?
L’offre de comics et de série indépendantes dépasse largement la demande et les auteurs font de plus en plus preuve d’irrégularité. WAlking Dead est surement la dernière série ayant dépassé les 100 numéros.
Désormais on vise quoi ? 30 épisodes max ? (Cf POSTAL). Avec l’incertitude quant à la parution et la régularité des auteurs.
-LAST DAY OF AMERICAN CRIME : malgré deux relectures, je n’ai pas aimé du tout.
-GUNSMITH CATS : C’est quoi ?
La scène du poivron est effectivement inoubliable. 🙂
Comment je me positionne par rapport à quoi ? – Je suppute que tu évoques la question de la durée des séries. Je fais confiance a priori à de nombreux auteurs, par exemple Rick Remender. Donc j’achète les tomes au fur et à mesure. En fonction de mon inclination, je me lance dans la lecture de la série avec une dose tous les 6 mois (ou tous les ans), ou j’attends que ça s’empile pour les lire de manière plus rapprochée. En ce moment, je suis en train de déguster Black Science (dernier tome à paraître avant la fin de l’année), The Wicked & The Divine (excellent, dernier tome à paraître avant la fin de l’année), Invincible (série terminée que je n’avais jamais lue)… et bien sûr beaucoup d’autres. Je crois que East of West se termine bientôt, je vais donc me lancer dans sa lecture.
Gunsmith Cats : un manga (1991-1997) de Ken’ichi Sonoda. Des flingues, des bagnoles, 2 chasseuses de primes, dont une tient une armurerie.
Sympa en tout cas le clin d’oeil aux Xmen.
débat: consommation BD!
pour ma part, je marche aux coup de coeur, si j’attends que la série se termine je lis jamais rien….
je pioche de ci de là…
mais honnêtement j’ai plus beaucoup de budget à consacrer, donc je fais souvent des volumes gros et uniques ou en deux tomes…
En ce moment, j’ai décidé de suivre Stray Bullets, Elfquest, MY home Hero, Versailles of the dead, des Valiant quand j’ai des sous… parfois un Urban (le deuxième Teen Titans)…
Pour Marvel je suis abonné à la collection rouge de Hachette et ça me suffit très bien…
il n’y a rien de l’époque Quesada et c’est déjà ça…
« mais honnêtement j’ai plus beaucoup de budget à consacrer, donc je fais souvent des volumes gros et uniques ou en deux tomes… »
Bah je préfère aussi, mais si tu fais ça, tu peux pas prendre des séries au fur et à mesure de leur sortie^^ ça sort jamais directement en gros volumes. Sauf les rééditions de vieux runs comme le DD de Nocenti par exemple.
Mais toutes les nouvelles séries sortent en petits tomes.
Donc moi j’attends^^
je ne fais plus de séries nouvelles en fait.. je rassemble les trucs anciens et parfois je me laisse à acheter un Snorgleux, ou un Bliss, voir un Urban ou un Delcourt… ça peut être un truc en cours ou un one-shot, ça dépend de l’envie.
Gunsmith cats il y avait eu quelques OAV en anime.
Par contre l’anime ne mentionnait pas les trucs les plus bizarres du manga.
Genre que les 2 chasseuses de prime (qui ont l’air d’avoir 17 et 12 ans…même si ce n’est pas forcément le cas en vrai, j’ai oublié leur age véritable) étaient…euh…des prostituées (du moins la plus jeune je crois) avant d’ouvrir une agence de nanas badass avec des flingues.
https://www.youtube.com/watch?v=bXE4wO-Qt48
Je n’ai lu qu’un seul tome du manga je crois. Qui est pourtant assez court il me semble. Enfin du moins la première série des années 90. Ensuite il y a eu Gunsmith cats burst.
oui c’est très bizarre ce passé de prostituée parce que 17 ans au max ben ça fait quand même jeune! après ça parle de trucs pas très reluisant dans le monde du crime et la prostitution infantile en Asie, c’est carrément devenu un cliché. ce qui fait tâche c’est ce côté « mignon » des dessins…
Oui voilà à la limite ça peut être tristement réaliste, mais la série est plutôt légère dans mon souvenir. ça fait bizarre de balancer cette info comme ça…
Genre tu regardes Totally spies et on te balance que les 3 nanas faisaient le trottoir^^
C’est ce qu’on reproche encore beaucoup aux mangas, le côté très juvénile et innocent des dessins…
King’s game est un thriller psychologique particulièrement glauque et retors mais tu peux te laisser abuser par le dessin.
Gunsmith Cats ne devrait pas être comparé à Totally spies mais plutôt à Fast and furious.
c’est des flingues (qui ne font que trouer les habits) et des bagnoles. tous les persos sont des crapules ou des anciennes crapules et on parle de toxico, de trafic d’armes, de prostitution, bref de pègre. le dessin induit en erreur les occidentaux non initiés…
J’ai oublié de dire (mais est-ce vraiment nécessaire 🙂 ) que l’article-de-l’auteur-de-l’article est une fois de plus roboratif et qu’il met bien en valeur à la fois la forme et à la fois la toile de fond du bouquin chroniqué. Et notamment cette thématique de la Famille chère à Remender. C’est pour l’instant l’élément de son oeuvre qui m’a le plus emporté…
Rendons à César ce qui lui appartient : c’est dans un de tes articles sur Fear Agent qu’il était mentionné le thème de la famille, ce qui m’a permis d’y prêter attention.
Encore un article plus que complet de notre ami Présence 🙂
Par contre, disons-le tout rond : ça ne me tente pas du tout ! Il n’y a absolument rien qui m’attire dans cette intrigue ni dans ses personnages.
Par contre, j’aime bien le style graphique.
Concernant Sonoda, je me rappelle de ces mangas (Gunsmith Cats et Exxaxion) mais ça ne m’a jamais attirée, donc je n’ai ni lu, ni vu.
Si mon article est déjà plus que complet, je ne peux plus rien faire pour te mettre l’eau à la bouche. 🙂
Je réessayerai peut-être à l’occasion du second tome…
Les dessins sont plutôt chouettes, avec un certain dynamisme, un bon sens du mouvement… J’accroche moyen aux visages. Et la série est toujours en cours…
J’aurais tendance à passer mon tour mais il y a la mention « un récit reflétant un mal de vivre généré par l’inadéquation entre les aspirations de l’individu et les exigences matérielles de la vie » qui pourrait me faire me raviser.
Bon sinon, c’est une banalité de le dire, mais tes articles, Présence, sont toujours très bien construits, et tu as toujours le sens de la formule pour résumer ton point de vue !
@Présence : j’ai transmis ton article à Bengal en MP et il l’a trouvé excellent et t’en remercie !
Merci pour ce retour : ça fait plaisir de savoir que je n’ai pas trahi l’intention de l’auteur, ce qui est toujours une de mes inquiétudes.
Du coup, Bengal confirme-t-il que l’hommage à Ken’ichi Sonoda est intentionnel, ou l’ai-je rêvé ?
Merci pour les compliments, mais il se trouve que je suis insensible aux flatteries. 🙂
Comme d’habitude, il m’est plus facile de trouver des idées intelligentes quand elles sont déjà dans la BD, quand une série est consistante, que s’il s’agit d’une production industrielle mensuelle fabriquée au kilomètre. Je pense donc qu’il faut attribuer la majeure partie de la qualité au comics et à son contenu.
Je fais confiance a priori à Rick Remender dont j’achète littéralement les séries les yeux fermés. Je viens de terminer ce jour le tome 8 de sa série Black Science, et je ne peux que me féliciter d’avoir accumulé les tomes depuis 2014, alors que je n’en ai commencé la lecture que cette année. Même s’il est encore question de famille, il a imaginé et développé des personnages d’une rare complexité, sympathiques malgré leurs défauts, dans une aventure de science-fiction échevelée. Du grand art. Dans le même ordre d’idée, les 3 tomes de Seven to eternity m’attendent dans ma pile (je n’en ai pas lu une page), ainsi que 7 tomes de Deadly Class (je n’ai lu que le premier).
Raah, je n’ai que le premier tome VF de Black Science et aucun Seven to Eternity, mais tu commences à me faire regretter… Par contre j’achète les Deadly Class et les Low les yeux fermés. Et désormais ce Death or Glory ! Et bien entendu j’ai les deux tomes de Tokyo Ghost, mais en version n&b.
Je viens de finir le neuvième et dernier tome de Black Science : nickel. Je suis content d’avoir fait l’effort nécessaire pour retenir les noms et les relations des personnages dans les 2 premier tomes.
Tokyo Ghost : excellent.
Low : visiblement l’histoire n’est pas finie il y aura un cinquième tome, alors que je croyais l’histoire terminée.
Hello !
Il est dans ma pile de lecture, Présence le chronique et met 5 étoiles… je vais donc le lire avant de revenir lire l’article qui va sans doute me rassurer puisque j’ai lu des choses négatives dessus (et qu’après un court visionnage, Bengal me semble moins en forme que d’habitude… alors que je suis fou de son trait).
Merci d’avance donc !
Je ne partais pas avec ce handicap de connaître les œuvres de Bengal avant de lire ces épisodes : je n’ai donc pas de point de comparaison. En tant que fan de Rick Remender, je suis venu pour le scénariste, et j’ai beaucoup aimé le fait que l’artiste soit à la hauteur sur le plan artistique et enrichisse l’histoire avec sa personnalité graphique.
Si je peux te conseiller en Bengal : Meka (2 tomes, avec JD Morvan au scénario) et Naja (5 tomes, toujours avec JD Morvan au scénario). Je ne sais pas ce que donnent ses comics, mais j’adore ces dessins :
https://www.pinterest.com/pin/141300507032882462/
https://www.pinterest.fr/pin/304274518568366882/?autologin=true&nic=1
Aaah c’est Bengal qui a fait Naja ?
Je l’ai lu.
J’avais bien aimé, même si les révélations de fin étaient un peu grosses.
Naja existe d’ailleurs en volume intégrale souple papier glacé, pas cher. Je l’ai lue comme ça.
Bon Jyrille, si tu connais plein de trucs, t’attends quoi pour faire des chroniques de franco belge hein ?^^ J’me sens tout seul à ce niveau moi.
Ahah heu… j’attends l’inspiration surtout 😀
Oui c’est de Bengal !
https://www.bedetheque.com/BD-Naja-Morvan-Bengal-Tome-1-73417.html
J’ai la version en 5 tomes cartonnés grand format.
Naja était effectivement cool à la lecture (et même à la relecture) mais la fin ne m’a pas du tout plu ou convaincu. Mais entre temps l’histoire était sympa et le dessin superbe (je trouve).
Bah tiens je pose une option sur Meka !
Oui pareil la fin m’a un peu laissé perplexe.
Un peu gros les révélations, comme si le twist était obligatoire pour surprendre le lecteur mais au détriment de la cohérence un peu. Enfin j’ai oublié les détails mais j’avais trouvé ça tiré par les cheveux.
Je suis encore une fois admiratif du style si précis et pertinent que tu utilises et manies avec tellement d’aisance, Présence. J’ai enfin fini cette lecture et je te rejoins sur tous les points. J’adore ta conclusion.
Je ne connais pas Sonoda Kenichi, mais il est vrai que le trait de Bengal rappelle souvent le manga (encore plus dans la série MEKA, deux tomes avec JD Morvan, surtout au vu du sujet). J’avais peur qu’il ne soit pas en forme ici mais je m’étais trompé. Comme tu le dis, le mouvement et le dynamisme sont bluffants. Les dernières courses poursuites sont incroyables, j’avais l’impression d’être devant un film.
Le tueur à l’azote n’est pas sans rappeler celui joué par Javier Bardem dans NO COUNTRY FOR OLD MEN, où il utilise un pistolet à air comprimé pour tuer les vaches.
J’ai beaucoup aimé car cela fonce pied au plancher et j’avoue que je craignais une intrigue plus simpliste, j’ai donc été bien content de voir qu’il s’agissait d’une réelle histoire familiale avec un fond très noir. Les touches décalées ou incongrues comme les deux soeurs coulent également de source : tu as raison, c’est du grindhouse, un genre que je ne connais que trop peu : https://en.wikipedia.org/wiki/Grindhouse
Je n’avais pas fait attention aux stéréotypes avec lesquels jouent Bengal et Remender, mais comme j’avais déjà décidé de rapidement relire ce tome, je vais pouvoir le voir avec ceci en tête. Un énorme merci pour ça !
Le dernier scan est évidemment une reprise de Bullit : http://www.movienewsletters.net/photos/008432R1.jpg
La BO : tu ne t’y es donc pas trompé, avec Steve McQueen 🙂 J’aime bien Sheryl Crow, mais je n’irai pas jusqu’à écouter un album. Ici c’est trop variété country pour moi même si cela reste sympathique. Le clip par contre illustre parfaitement la bd de Bengal et Remender. Mais personnellement, à chaque fois que je croise sa couverture, j’ai immédiatement cet air en tête : https://www.youtube.com/watch?v=Td6I5l9UnSg
Merci beaucoup pour ce retour.
Les dernières courses poursuites sont incroyables, j’avais l’impression d’être devant un film. – Exactement mon impression, et je trouve que c’est très dur pour un dessinateur d’être convaincant dans ce genre plus impressionnant au cinéma, et déjà vu cent fois.
Merci pour la référence à Bullit : je n’avais pas réussi à la retrouver en rédigeant le commentaire.
Steve McQueen : c’est Bruce qui a choisi la BO.
Bonne nouvelle : l’épisode 6 sera publié en janvier 2020. La deuxième partie est donc en bonne voie de réalisation.
Je l’ai fini, c’était chouette, un peu long (même en 2 volumes) mais chouette. J’ai apprécié le volet Mad Max complétement taré du deuxième volume. Bengal a fait un travail de malade.
Torando, si ça sort en VF le deuxième tome, c’est total pour toi !!
Je viens de finir le second tome. Je confirme deux choses : tout ce que tu dis dans ton commentaire Amazon, Présence, et le fait que toutes les discussions sous les commentaires / articles / critiques des clients ont disparu. Salopards.
Au final ce n’est pas une lecture indispensable mais tout à fait réjouissante tant le rythme est incroyable, même si parfois je trouve que Bengal perd en précision pour plus de dynamisme. Et puis cette second partie va encore plus loin dans le délire et je pense qu’il y aurait à creuser sur le sujet des mutilations et des tortures, vu que beaucoup de personnages sont ainsi caractérisés.
Mon coup de cœur 2021 🤩
Time flies
J’avais commencé la lecture du tome 1 mais comparé (et ce n’était forcément pas raison )à Dardly Class ou Fear Agzbt, j’ai trouvé la mise en place très lente; ce qui m’a poussé à la mettre de côté.
Mais ton article me donne envie d’y replonger merci.
En outre, il s’agit d’une histoire complète en 2 tomes, 11 épisodes.
Bon je termine en ce moment DEADLY CLASS, alliance de singles VO et de VF, lecture par arc dans le désordre … à l’image de l’intérieur de ma tête.
Et c’est clairement extraordinaire. Je crois que je vais donner une nouvelle chance à Remender notamment ce DEATH OR GLORY (2 tomes, court, parrfait).