Highlander, par Russel Mulcahy
Par : TORNADO
Cet article fait référence à la version longue du film Highlander, restauré en 2016 à l’occasion de son trentième anniversaire.
1ère publication le 03/05/18- MAJ le 29/08/19
Highlander sort en 1986. Le film est alors d’une originalité absolue, qui nous conte les errances d’une poignée d’immortels, condamnés à s’entretuer afin d’hériter du « Prix ». Malgré un scénario bourré d’ellipses incongrues et de crevasses béantes, la sauce fonctionne du tonnerre et le spectacle est ensorcelant. Enfin… en tout cas à l’époque, puisque la question est désormais de savoir si la chose a bien vieilli après tout ce temps, et si elle est aussi immortelle que certains de ses personnages…
Le pitch est d’amblée assez croquignol : Conrad MacLeod (Christophe Lambert) nait en Ecosse au 16° siècle. Il est immortel. Blessé à mort durant la bataille entre son clan et celui des Frazer au cœur des Highlands, il finit donc par se relever frais et dispo, comme si de rien n’était. Ses proches, médusés, craignent qu’il s’agisse d’une manifestation diabolique et le bannissent séance tenante. Il erre alors à travers le temps et rencontre une belle jeune femme, Eather, qui devient sa femme. Plus tard, un autre immortel (Sean Connery) vient à sa rencontre. Il porte le doux sobriquet de Juan Villalobos Sanchez Ramirez, et affirme être un égyptien (!) âgé de 2400 ans. Il devient rapidement son mentor. Le but de l’égyptien au nom espagnol est de préparer le « jeune » Highlander afin qu’il puisse affronter le terrible Kurgan (Clancy Brown), celui-là même qui l’avait laissé pour mort lors de la bataille des Highlands. Il s’agit d’un autre immortel, maléfique et puissant.
Au final, les immortels doivent s’entretuer car il ne doit en rester qu’un. Le survivant héritera du « Prix », un grand pouvoir qui lui permettra, soit d’asservir l’humanité, soit de la libérer.
Au fil des siècles, Conrad découvre néanmoins le douloureux tribut de l’immortalité à travers la perte de tous les êtres qui lui sont chers, à commencer par Eather, son épouse.
Le film commence en 1986. Conrad se nomme désormais Russell Nash. Il vit à New-York et se prépare pour la rencontre finale avec le terrible Kurgan…
La source de la magie de cette œuvre en quête d’intemporalité est à rechercher du côté de son équipe artistique et de son casting, qui regroupe une dream team surprenante. La présence de Sean Connery, alors au sommet de son charisme (genre le mec qui en fait un minimum pour un maximum d’effets (voir son combat monstrueux contre le Kurgan qui dure quelques secondes), sachant que le monsieur ne consacra au film qu’une toute petite semaine de tournage !), avait déjà de quoi asseoir le projet. Pourtant, d’autres artisans beaucoup moins connus, à l’époque, apportent leur pierre à l’édifice.
Le frenchie Christophe Lambert, dont le jeu aujourd’hui daté est aussi kitsch que culte, sortait du somptueux Greystoke, grand film d’aventures romanesques (et plus fidèle adaptation du Tarzan d’Edgar Rice Burroughs à ce jour) qui l’avait révélé au monde entier. Si bien qu’il était parti pour deux décennies de blockbusters et d’actioners bourrins, malgré une stature complètement inadaptée au genre (mais diantre, que se passa-t-il donc dans la tête des producteurs américains de l’époque qui le mettaient sur le même pied qu’un Stallone, un Schwarzie, voire un Chuck Norris ???). Il faut néanmoins reconnaitre que l’acteur aux interjections grotesques imprime la pellicule de son regard perçant, parvenant à saisir un étonnant équilibre entre la force tranquille et une forme de sensibilité écorchée vive. Par la suite, son jeu versera dans la caricature de cette version initiale.
Le jeune metteur en scène Russell Mulcahy, s’il avait déjà fait sensation dans un film d’action néanmoins modeste (le rugueux Razorbacket son sanglier géant de l’enfer du désert australien), remportant au passage le grand prix du festival d’Avoriaz (la Mecque de l’époque en matière de film fantastique), n’était encore qu’un inconnu à Hollywood. Virtuose réalisateur de clips vidéo, le bougre savait alors investir chaque image de trouvailles visuelles d’une modernité vertigineuse. Il sera sans cesse copié par toute une génération de cinéastes et lancera la mode, avec Adrian Lyne, des clipeurs d’Hollywood. Sa carrière retombera hélas comme un soufflet après le bide du film The Shadow (une adaptation du héros de pulps éponyme), en 1994.
Le premier combat, contre Himan Fasil, avec ce plan génial du reflet dans les lunettes…
Et puis il y a la musique. Certes, le groupe Queen livre une compilation de titres marquants. Mais parallèlement, le grand Michael Kamen, compositeur et musicien parfaitement éclectique (il assurait par exemple le piano sur The Pros And Cons Of Hitch Hiking, le premier album solo de Roger Waters près la dissolution de Pink Floyd en 1984 !), accouche d’un monument de lyrisme médiéval, qui transcende à lui seul une succession de scènes toutes plus improbables les unes que les autres. Tout simplement l’un des plus beaux scores de l’histoire dans le registre chevaleresque, et je pèse mes mots.
Pour l’anecdote, Queen ne devait livrer qu’une seule chanson, mais les membres du groupe, séduits par le projet, décidèrent de lui dédier tout un album (A Kind of Magic). Michael Kamen, en parfait gentleman, travailla de manière fusionnelle avec les rockers au point d’intégrer dans ses propres compositions le très beau thème imaginé par Brian May pour le slow Who Wants To Live Forever.
Et comment oublier Brian Clemens, non crédité au générique, et pourtant à la base du script ! Ce même Brian Clemens qui avait écrit les premiers épisodes de la série Chapeau Melon & Bottes de Cuir, moult épisodes d’Amicalement Votre et de L’Homme Invisible, avant de livrer le sublime Dr Jeckyll & Sister Hyde pour la Hammer.
Il remaniera le récit original, avant de le laisser aux scénaristes définitifs, Peter Bellwood & Larry Ferguson.
Cette concordance de talents exceptionnels aura offert le terrain idéal afin que le projet réussisse à s’élever à des hauteurs vertigineuses. C’est ainsi que cela se passe lorsque parfois, le destin réunit, le temps d’une œuvre, le parcours d’une poignée de talents qui auraient très bien pu ne jamais se croiser et qui se retrouvent au bon endroit et au bon moment. On se souviendra par exemple que la saga Star Wars originelle n’aurait jamais été ce qu’elle est devenue sans la confluence de précurseurs géniaux tels que Georges Lucas, Gary Kurtz , John Williams, John Dykstra, Dennis Muren, Phill Tippett, Ralph McQuarrie, voire même Harrison Ford.
Pour revenir à Highlander, le pari n’était pas gagné tant le scénario maintes fois remanié, issu d’un synopsis honteusement arraché à un jeune étudiant en cinéma et complètement repensé (ça s’était passé de la même manière avec le film Gremlins), est édifiant ! La preuve irréfutable qu’il s’agit d’un équilibre fragile et miraculeux éclatera dans les suites navrantes que les producteurs infligeront aux fans de la première œuvre, toutes plus lamentables les unes que les autres, car privées de la dream team originelle…
Le Kurgan (Clancy Brown) : Une ennemi plus grand que nature pour le Highlander !
Mais il existe une autre composante à la personnalité de notre film : Sa structure narrative. Highlander est construit à partir d’une succession de flashbacks qui forment ce que l’on appelle une intrigue « à tiroirs », dans laquelle tous les éléments finissent par concorder au fur et à mesure du récit. Cette technique de narration, qui est en général l’apanage des comics, fonctionne à merveille dans ce cas précis de long métrage cinématographique. Il est d’ailleurs remarquable de constater que le film sort en 1986, soit exactement la même année que le comicbook Watchmen d’Alan Moore, qui révolutionnait son médium et fonctionnait exactement sur le même principe d’intrigue « à tiroirs » !
Ainsi, Highlander s’impose comme une sorte de bande dessinée sur grand écran, construite comme les meilleurs comics. C’est alors que l’on se dit que le film n’aurait jamais dû connaître de déclinaisons comme ce fut le cas, au cinéma ou sous la forme d’une série TV (et même d’une série animée, d’un anime japonais et d’une douzaine de romans !), mais qu’il aurait plutôt dû inspirer une série de comics, tels que l’on en verra au sein de la ligne Vertigo, une filiale de DC Comics créée en 1993, spécialisée dans l’édition de comics fantastiques et autres polars, où les créations diffèrent du reste de la production DC par leurs thèmes plus adultes, pouvant invoquer davantage de violence, de bruit et de fureur.
Dans ce registre, nous en avons déjà exposé un grand nombre ici même, tels Scalped , Preacher ou même V Pour Vendetta , une autre création d’Alan Moore. Et en dehors de Vertigo, on ne compte plus les comics qui fonctionnent sur le même principe, qu’ils soient de l’ordre du mainstream (Marvel ou DC) ou des séries indépendantes, comme par exemple Fear Agent . Soit l’histoire d’Highlander, ou celle d’une franchise issue de la réunion d’une poignée de talents exceptionnels, et qui a raté sa reconversion sous le mauvais médium…
Le film a donc été restauré à l’occasion de son trentième anniversaire et a bénéficié de l’ajout de quelques scènes pour fêter l’événement (la plupart étant issues du montage américain, qui a toujours été plus long). Soyons clairs : il ne s’agit que de quelques plans supplémentaires, dont on ne remarque la présence que si l’on connait le film par cœur (ce qui est bien évidemment le cas de votre serviteur dévoué).
La véritable gagnante de cette restauration, c’est surtout la qualité de l’image, qui brille de mille feux et rend enfin justice au superbe travail de Russell Mulcahy et à ses alternances contrastées entre les diverses époques, et notamment entre la nature sauvage flamboyante des Highlands et la décrépitude urbaine d’un New York contemporain sinistre, glauque et aqueux comme un polar des 70’s.
Un lyrisme médiéval magnifié par les musiques de Michael Kamen
Ces derniers temps, il est de coutume que d’affreux morveux arrogants à peine sortis de leur acné, désireux de jouer au critique en herbe, viennent souiller notre film en prétendant qu’il s’agit d’un honteux navet préhistorique. Comme ils n’ont pas connu l’époque de sa sortie originelle, ils ne savent pas remettre l’œuvre dans son contexte initial et lui portent ainsi préjudice, en l’affublant d’une réputation qu’elle ne mérite franchement pas.
Ils ne perçoivent pas à quel point le film fut un ovni survolant de haut la planète du genre fantastique, à la forme inédite où se mêlaient les trouvailles visuelles du monde du clip , l’héritage viscéral des polars des 70’s et des grandes fresques historiques mâtinées d’heroic fantasy des années 80, comme Excalibur ou Conan le Barbare . Ils ne voient pas que la réussite de la chose ne tient absolument pas du scénario, hautement improbable avec toutes ces séquences semblant avoir été écrites par un mec bourré à qui on aurait filé une machine à écrire et qui aurait improvisé dessus avec moult postillons éthyliques, mais de sa forme ambitieuse, de sa construction complexe et de sa tonalité pleine de contrastes et de trouvailles séminales. Et ils ne s’aperçoivent même pas à quel point le film aura influencé tout un pan du cinéma qui lui aura succédé, offrant à ces héritiers une nouvelle forme de liberté créative, repensant complètement la relation entre la narration, le son et l’image, afin que le spectacle devienne plus prenant encore, en nous transportant dans un autre monde, très adulte, aussi fantastique dans le fond que dans la forme. Car, comme on dit souvent, ce n’est pas l’histoire qui importe, mais la manière de la raconter…
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Même si Christophe Lambert, une gestion de franchise désastreuse et une série qui finit en eau de boudin ont terni son image, beaucoup vouent au premier Highlander un véritable culte. Notre contributeur Tornado vous en rappelle pourquoi pour l’article du jour chez Bruce Lit.
BO : Queen : Who Wants to Live Forever ?
Slow sirupeux pour certains, magnifique envolée lyrique pour d’autres, le thème de Brian May, intégré au score du grand Michael Kamen, porte les images d’un film définitivement unique en son genre…
je pense que « l’égyptien » Ramirez est à mettre en rapport avec l’appellation des gitans dans l’Europe de la Renaissance non ?
Je me suis arrété au 3ème opus de la franchise qui est déjà consternant dans mon souvenir. La série télévisée si elle ne transcendait pas le genre était assez sympatique.
j’ avais fait le rapprochement avec watchmen………..ni avec les transitions visuelles pour passer d’ une époque à l’ autre dans les 2 cas 😉
erreur de saisie à 4 h et quart du matin
je voulais dire
» j’ avais jamais fait le rapprochement avec watchmen «
Hey , le perso il s’appelait pas Connor plutôt que Conrad?
Anyway j’aime bien ce film aussi , notamment avec ces transitions chiadées entre passé et présent.
C’est écrit sous un scan « Conrad (Connor en VO) »^^
C’était l’époque ou on changeait les noms…ça me fait penser à Indiana Jones dans lequel Mary-Ann devient Marion en VF.
Je n’ai pas vu ce film depuis longtemps. Mais je dois quand même avouer que Lambert…c’est pas facile. Ce bonhomme transforme tout en nanar avec son jeu.
Sans vouloir blasphémer, il y a des films « cultes » comme le premier Conan de Millius ou ce Highlander que j’ai presque envie de mettre au niveau d’un « capitaine Kronos » de la Hammer parce que les acteurs principaux…aïe aïe aïe quoi…^^
Enfin peut être qu’il faudrait que je lui redonne une chance.
Oups, j’avions pas vu la légende VO/VF pour le prénom du perso !
Conan ou Highlander étaient des films qui faisaient un sacré effet au moment de leur sortie. Pour un gamin de l’époque, c’était vraiment intense comme spectacle. Mais les films vieillissent, c’est comme ça.
J’ai aucun souci avec un vieux Hitchcock, un vieux Universal. C’est bien joué. Même si c’est parfois plus théâtral que maintenant comme jeu. Mais bon le Schwartzy (de l’époque surtout, car il passe mieux dans Predator par exemple. Et dans Conan il passait déjà mieux que dans « Hercule à New York », mouhahaha !) ou Lambert…ben…ils sont involontairement rigolos quand même, hein^^ J’ai du mal à croire qu’ils n’étaient pas déjà kitsch à l’époque du tournage. Ils ne donnent jamais l’impression d’être à fond dans le rôle.
Mais bon ça n’empêche pas que le film peut avoir des qualités. Faudrait que je réessaie de le voir.
Et je précise que je ne suis pas un de ces « affreux morveux arrogants à peine sortis de leur acné, désireux de jouer au critique en herbe, qui viennent souiller notre film en prétendant qu’il s’agit d’un honteux navet préhistorique. » ^^
Mais tu le sais je pense. Je t’avais même trouvé un peu dur avec Kronos. En général je préfère être bienveillant envers les films. Sauf si ce sont des remakes comme celui du choc des titans 😉 ou éventuellement des films prétentieux.
Mais je crois que je ne pourrais jamais mettre 5 étoiles au Conan de Millius…ni à ce Highlander (même si je devrais le revoir pour être sûr) C’est surement aussi subjectif. Je pense que je supporte largement mieux des effets spéciaux datés et kitsch qu’un jeu d’acteur tout naze^^
Et je n’ai rien contre Lambert mais comme tu le dis il a souvent eu des rôles qui ne lui convenaient pas du tout. Un rôle à contre-emploi de temps en temps ça peut marcher mais avec lui…je comprends pas trop non plus pourquoi on lui a filé ces rôles.
houlà voilà encore une différence entre nous… ^^
Conan est pour moi avec Army Of darkness parmi mes films tous préférés mais alors…. bien au dessus du reste.
Celui de Nispel rempli de CGI sans aucune valeur ajourée ne fait que souligner les qualités du propos du premier.
que ce soit la critique de la civilisation, l’ode à l’errance libre, les divers scènes reprises des livres ou la musique magnifique …
Ce cinéma a vieilli? sans doute mais comme Jason et les argonautes ou le choc des titans.
on a le droit à un film où tous les plans sont iconiques, parfois trop au bord de la caricature mais cela a contribué à ce que Conan n’est pas un personnage lambda mais bien une figure à laquelle on rattache des idées.
grâce à ce film j’ai fait la connaissance de Robert Howard qui est devenu l’un de mes écrivains préférés là aussi…
Non mais ce que tu évoques est réussi dans ce film. Et évidemment que je ne préfère pas le remake de Nispel. Mais c’est juste que Arnold me fait marrer. Désolé mais je n’arrive pas à le prendre au sérieux dans ce film. ça fait kitsch son jeu.
Mais la photo, la musique…oui c’est chouette.
J’en avais parlé sur l’article en question sur le film Conan (je ne le trouve plus sur le blog, le mot Conan renvoie 3000 articles)
Ce n’est pas qu’il a vieilli, je suis fan de vieux films. C’est juste que l’acteur principal rend le truc un peu comique à pas mal de moments (pour moi).
Malgré les avertissements, j’ai quand même fini par m’infliger la plupart des suites désastreuses (par fanboyisme ou masochisme d’amateur de mauvais films, allez savoir) :
-le 2 (The Quickening) : Son seul mérite, c’est d’aller dans une direction complètement différente du premier. L’ennui c’est que cela donne du grand n’importe quoi (Mais au moins il y a un Michael Ironside en roue libre qui semble s’amuser). L’intro peut vaguement faire illusion, mais dès que l’intrigue s’attarde sur la planète Zeist, c’est comme si on assistait au harakiri de la franchise sous les yeux d’un Lambert grimé en vieux. Malgré tous les montages alternatifs (dont certains dégagent cette histoire d’extra-terrestres), le mal est fait. Il suffit de se pencher sur la tournure prise par les filmographies respectives de Mulcahy et Lambert pour s’en convaincre.
-le 3 (The Final Dimension) : une pâle resucée du 1, avec un Kurgan du pauvre et une nouvelle compagne pour MacLeod. Formellement, la saga baisse aussi d’un cran, puisque là où les films de Mulcahy avaient un rendu visuel véritablement cinématographique, celui-ci a une gueule de téléfilm de bas-étage (pas le haut du panier comme le Duel de Spielberg, mais plutôt ceux diffusés sur TF1 le dimanche après-midi).
-le 4 (Endgame) : film hybride réservé aux connaisseurs de la franchise, faisant le pont entre les films et la série tv, à tel point qu’il y a même une espèce de fusion à la Dragon Ball vers la fin. Grâce à Donnie Yen (Blade 2, Rogue One), certaines scènes de combats sont meilleures que celles des précédents.
J’ai préféré arrêter les frais après celui-là, car Lambert en a fini avec son rôle phare, et sans lui ça n’a plus le même intérêt.
A l’époque de sa sortie, je m’étais rué sur le 2 car j’étais un fan hardcore du premier film. Je m’étais senti tellement trahi que j’ai depuis décidé que seul le premier existait. Je n’ai jamais vu les autres.
Ah oui j’ai vu une chronique du 2eme film. Le début donne l’impression que ça peut être intéressant avec un futur sombre…et puis d’un coup « ah oui la planète Zeist » Hein ? WTF ? Sans parler que c’est n’importe quoi par rapport au premier. D’un coup Sean Connery n’a plus que 800 ans et il revient à la vie comme par magie et…
En fait c’est n’importe quoi^^
« j’ai vu une chronique du 2eme film »
Celle-là ? https://www.youtube.com/watch?v=8V3xP92T5Xo
Par contre je n’ai jamais adoré Highlander…je ne sais absolument pas pourquoi….
Si la raison profonde et inconsciente vient de mon enfance. J’adore l’heroic Fantasy et après les premières scènes en Ecosse plein de sauvages poilus, on passe au présent et le gosse que j’étais au du faire….Merde, il ont des jeans et de baskets…nul!
La partie en Ecosse a également ma préférence. C’est sans doute aussi parce que la romance du passé (Heather) me paraît plus réussi que celle du présent (Brenda).
@Eddy : J’ai écrit ici même deux articles sur le film de John Milius, en essayant de creuser tout ce qui faisait ses qualités.
Tu trouveras dans l’article ici présent un lien menant vers la 2° partie (plus pointue que la première).
La 1° partie est là :
http://www.brucetringale.com/lacier-la-chair-et-le-sang/
Ah j’avais pas eu la curiosité de cliquer dans l’article pour le retrouver^^
Entendons-nous bien, j’ai aucun mépris pour ces films hein (je parle surtout à Eddy là) Va voir mes anciens articles, j’ai écrit sur des films d’aventure en stop motion de l’ère Harryhausen, de vieux gothiques italiens, etc.
C’est juste que ces films « cultes » ne sont pas cutes pour moi. Ils ne sont pas mauvais mais ils n’ont jamais vraiment eu d’impact sur moi. Est-ce parce que je ne les ai pas vu enfant ? Si oui, alors sont-ils vraiment intemporels ou est-ce la nostalgie qui joue ? Toujours est-il que j’ai un avis moins enthousiaste, c’est tout. J’suis honnête, je ne vais pas faire le mouton pour me ranger à l’avis général si le charme n’opère pas chez moi hein^^
Impardonnable ! S’il est fait mention du passé de clipper de Russell Mulcahy, Sire Tornado omet de dire qu’il fut le réalisateur du Duchess des Stranglers et des Bugles ! Eddy, tu dors ou quoi ?
Pour le reste pour l’avoir revu il y a quelques années, j’étais loin de retrouver l’enthousiasme de mon premier visionnage adolescent. Dans mon souvenir, je crois qu’à aucun moment je n’avais compris la motivation de Sean Connery à entraîner Duncan dans l’optique d’avoir un rival capable de le tuer. Le méchant m’était apparu également comme très caricatural. Et pour finir, je déteste Queen hein….
Une question con : mais pourquoi il ne peut n’e reste qu’un d’ailleurs ? Qui oblige les Highlanders à s’affronter ?
Je trouve la comparaison avec les séries Vertigo….étonnante ! Oui, le film est une (bonne) BD ! Mais j’ai du mal à le rapprocher de Preacher ou Scalped parce que il y a des flashbacks.
Arguments please
« mais pourquoi il ne peut n’e reste qu’un d’ailleurs ? »
Parce que sinon y’aurait pas de film ?^^
Et cela juste au prochain film (« tu croyais être le dernier, mais en fait il y en avait un autre, enfermé dans une grotte »).
Pour les suites, il aurait mieux valu se concentrer intégralement sur ses aventures au cours des siècles précédents (à la manière de la série tv sur le jeune Indiana Jones) plutôt que de se tourner vers le futur, puisque la fin du 1 ne nécessite pas de prolongements (le happy end total et conclusif).
@Matt
Je comprends tout à fait que des films puissent nous passer au dessus pour X raisons….
je n’ai pas eu la télé pendant trrèèèèès longtemps. et je suis passé à coté de plein de choses et j’ai fini par les voir… trop tard et ne me font pas envie du tout. parmi lesquels (attention y’a du lourd!)
les retour vers le futur, les Indiana jones, E.T. etc…
j’ai tout fait en rattrapage…
Pendant longtemps je n’avais vu que trois films: les douze salopards, Conan et The Thing qui furent parmi les premières cassettes vidéo à rentrer dans la famille…
curieusement j’ai vu aussi en même temps Tygra la glace et le feu. ^^
@Bruce: je suis nulissime en clip vidéos: qui les fait et dans quelles circonstances…
J’ai la vidéo des clips de Stranglers et j’ai bien rigolé sur Duchess mais de là faire des rapprochements…
Alors sur le fond, rien à voir. Mais sur la forme, cette construction en flashbacks qui fait l’apanage des comics à partir de Watchmen (voire de Miracleman mais peut-être aussi d’autres trucs avant, toujours est-il qu’à partir de Watchmen ça se développe beaucoup), on la voit pour la 1° fois de manière franche au cinéma dans Highlander. La même année que Watchemen. C’est étonnant et ça m’a paru intéressant de le noter.
Quelques années auparavant, il y avait aussi « Il était une fois en Amérique » avec l’alternance entre DeNiro jeune et vieux (mais je n’ai pas gardé en mémoire les effets de transitions pour passer d’une époque à une autre, contrairement à ceux d’Highlander, assez astucieux en la matière).
Non seulement je l’ai vu, mais en plus lors de sa sortie en salle. Je me souviens aussi d’un passage dans la critique de Télérama, qui attirait également l’attention sur le montage clippesque de Russel Mulcahy, comme une forme totalement nouvelle pour l’époque, ainsi que l’explique bien Tornado.
Contrairement à Bruce, j’écoute toujours l’album de Queen avec un grand plaisir, y compris Who wants to live forever.
En plus des clips, Mulcahy peut aussi être vu comme un des représentants de cette vague de réalisateurs australiens ayant débarqués à Hollywood à partir des années 80, (George Miller, Peter Weir, etc…), et associé à l’Ozploitation des 70’s.
J’aime bien ton article, et je retrouve ton style épique et héroïque : celui de Arrowsmith, de Pink Floyd… Mais je dois avouer qu’étant récemment retombé dessus sur Arte, je n’ai pas réussi à aller jusqu’au bout : trop kitsch, image trop moche, manque clair de tension. J’ai très envie de lui redonner une chance malgré tout, mais il y a vraiment beaucoup vieilli. La première baston a pris cher. Celle de Connery contre Kurgan est ridicule. Mais je suis d’accord. C’est toute cette suite de flashbacks qui donne un rythme intéressant au film qui à l’époque était une révolution, comme Matrix en son temps.
Depuis, on la voit souvent, cette trame narratrice. Dans Sherlock, la série dont je parlais hier, dans The Punisher (Matt parlait de Raekwoon), même dans The Unwritten je crois.
Je ne me souviens plus de la BO, mais l’album de Queen est vraiment mauvais. Je n’aime pas du tout le slow sirupeux, et seuls deux ou trois titres marchent bien pour moi (Princes of the universe et One Vision surtout).
Raekwoon ? Euh…c’est moi le Matt dont tu parles ? Ou l’autre Matt ? Parce que c’est quoi Raekwoon ?
Ce dont je me souviens par rapport au Punisher et sa narration, c’est d’avoir évoqué Rashomon de Kurosawa (en fait c’est JP qui en parlait même dans votre article team-up)
Mais Rashomon c’est plutôt le principe de revoir une même scène du passé de différentes manières selon la vision de différents témoins. Ce sont certes des flash back mais qui répètent la même scène.
Ah oui pardon j’ai confondu
J’avais vu le film une première fois à la tele. Déjà accro de BD, je trouvais en effet que le découpage du film était très intéressant… Par contre, quel ennui cette narration. Ça manque clairement de pep’s tout ça
La suite m’a laissé un souvenir digne d’un blackout complet.
Pas eu le cran de voir le 3, mais j’ai essayé le 4 qui m’a quand même davantage plu malgré une accroche narrative bien trop fine.
La série tv était vraiment très bien pour l’époque mais elle a vraiment été finie à la pisse ( désolé de la vulgarité, mais c’est ce que ça m’inspire). Il y aurait eu moyen de faire vraiment beaucoup mieux.
Bref… Pour moi, Highlander, ça part d’une très bonne intention avec quelques bonnes idées, mais l’essai n’a pas été transformé ni été mûri jusqu’au bout. Dommage.
Ton article résume très bien la chose : je me souviens très bien de l’avoir vu au cinéma à l’époque et indépendamment du fait que je n’aime pas Queen (la vache ça commençait mal ils sont partout dans le film !) j’avais adoré les trouvailles visuelles du film !
Il est en effet un peu le précurseur des « films clips » qui allaient suivre… Avec évidemment un revers à cette médaille : des effets oui mais pas de scénario ! Pour le coup je comparerais le film d’avantage avec Image Comics qu’avec Vertigo ^^ (On a dit « Image » pas « Scénario » hein)
Bref du haut de mes 16 ans j’avais adoré le film. J’ai du revoir ce film quelques 25 ans plus tard et je l’ai trouvé insupportable ^^ (La vache les combats aux sabres font vraiment rire)
En ce qui concerne le 2, même à l’époque je l’avais trouvé carrément insultant pour les fanes (et pour les spectateurs en général) !
Pour finir j’adore ta dernière photo avec le château Ecossais ! (les photos Avant/Après je suis fan forcément) mais la question que je me pose est : pourquoi cours-tu vers le château ? ^^