BRAM STOCKER’S DRACULA par Francis Coppola
Par TORNADO
1ère publication le 25/02/20 – MAJ le 27/02/21
Cet article est le premier d’un cycle dédié aux films de vampires. Soit un sous-genre à part entière du cinéma fantastique et horrifique qui contient en son sein un panel assez conséquent de films importants.
Nous appellerons cette rubrique VAMPIRES SOUS LES SUNLIGHTS et, afin de l’inaugurer en grandes pompes, nous commencerons avec l’un des ses plus illustres représentants modernes : Le BRAM STOCKER’S DRACULA de Coppola !
Nous reviendrons de temps en temps vous présenter d’autres films de la rubrique. Mais chaque chose en son temps. Aujourd’hui, nous retournons en 1992 afin de remettre, sous le feu des projecteurs, cette bonne vieille goule des Carpates vue par le réalisateur du PARRAIN…
Gothique, baroque et romantique :
Une version de DRACULA par Francis Ford Coppola ? Tous les geeks de la planète n’en revenaient pas ! Si le vampire des Carpates avait si souvent été malmené par les petites productions et les réalisateurs laborieux (en dehors de Murnau, Todd Browning, Terence Fisher et Werner Herzog quand même), voilà qu’il était soudain propulsé sur le devant de la scène par l’un des plus grands cinéastes de l’histoire !
Alors que le projet lui a quasiment été quémandé par Wynona Rider, qui cherchait quelqu’un pour adapter un scénario de James V. Hart prévu au départ pour être transposé sous la forme d’un téléfilm, Coppola surprend tout le monde : Il a déjà réalisé l’essentiel de sa filmographie lorsqu’il entreprend le tournage de DRACULA mais c’est la première fois qu’il s’intéresse à un sujet aussi populaire et à un véritable film de genre depuis ses débuts chez Roger Corman et depuis son premier film entant que metteur en scène : DEMENTIA 13 (si l’on excepte l’attraction CAPTAIN EO de Disneyland). A savoir le fantastique et le film d’horreur gothique.
Ainsi, le réalisateur du PARRAIN prend le public à contre-pied en s’éloignant de son style naturaliste habituel pour nous offrir une plongée totalement décomplexée dans le gothique le plus extrême et l’esthétique la plus romantique et flamboyante possible.
Comprenons-nous bien : Si nous parlons de naturalisme à propos de Coppola ce n’est pas au sens documentaire du terme, tant sa mise en scène est lyrique et sophistiquée, mais parce que ses sujets sont, jusque là, dénués de tout élément surnaturel.
Nonobstant, s’il a délaissé cet univers depuis les années 60, à l’époque où il était l’assistant de Roger Corman, notamment sur le cycle des adaptations d’Edgar Poe, Coppola a constamment œuvré dans le baroque le plus échevelé. C’est ainsi que son DRACULA sera gothique mais, bien plus encore, il sera infiniment baroque !
Dans tous les cas, si l’on pouvait s’attendre à ce qu’il soit aussi baroque, il était bien plus surprenant de le découvrir aussi romantique. Car le DRACULA de Coppola est gothique, baroque, mais surtout, il est romantique !
Cessons de tourner autour du pot : le père Francis Ford nous a troussé là une bobine tautologique bourrée à craquer d’images inouïes et d’émotions fortes. Et pour assurer le spectacle, il nous a déroulé ses 127 minutes de métrage en les gorgeant d’une déferlante de références artistiques, à tel point qu’il est possible d’en découvrir de nouvelles à chaque visionnage. Nous allons essayer d’en relever les principales, qu’elles soient de l’ordre de l’Histoire de l’art, du cinéma ou même de la musique.
La première fois que l’on regarde le film, on aurait tendance à n’en voir que la surface. Le cinéaste joue à la fois sur de fulgurantes images horrifiques et sur la composition hallucinée de Gary Oldman. Il imagine un Dracula inédit et maniéré, aux multiples facettes, passant du vieil aristocrate caricaturalement précieux (et bizarre ! (et bizarrement accoutré !)) à la bête sauvage et sanguinaire, pour au final incarner un prince superbement romantique dans la grande tradition du XIXème siècle.
Oldman domine la distribution à égalité avec Wynona Rider tandis qu’étrangement, le grand Anthony Hopkins cabotine à l’excès pour finalement composer un Van Helsing n’ayant rien à voir avec celui du roman. Quant à Keanu Reeves, futur héros de MATRIX, il est tout simplement inexistant de charisme en jouant un bien pâle Jonathan Harker. En revanche, Tom Waits est épatant en Reinfield et Sadie Frost interprète une Lucie d’un érotisme à fleur de peau « positivement indécent », pour reprendre les termes du personnage de Mina !
Mais la principale richesse du film se trouve ailleurs. Plus précisément, il faut regarder attentivement du côté de sa mise en scène et de son imagerie foisonnante, car c’est là que l’on va y dénicher son principal trésor, à savoir son vaste champ référentiel…
La bande-annonce originelle, très complète, avec une musique différente de celle du film.
© Columbia Pictures
Un Siècle de Cinéma :
Au niveau des références, on va commencer par ce que Coppola connait le mieux, c’est-à-dire le cinéma ! Son film cite directement certains passages des précédentes adaptations, notamment le DRACULA de Todd Browning (1931, période UNIVERSAL) et celui de John Badham (sorti en 1979), en faisant « réciter » au personnage des passages célèbres entendus dans les films précédents de la bouche de Béla Lugosi et Frank Langela, notamment « Ils sont les enfants de la nuit » (lorsque Dracula écoute avec délectation le hurlement des loups) ou « Je ne bois jamais de vin »… Ensuite, comme le cinéma est constitué d’images mais aussi de sons, et par extension de musique, la longue scène introductive cite explicitement le thème principal du CAUCHEMAR DE DRACULA de Terence Fisher (période Hammer), composé initialement par James Bernard en 1958.
Bien évidemment et en premier lieu, le jeu d’ombres-portées qui n’en font qu’à leur tête nous ramène directement à la version initiale, celle du NOSFERATU de Murnau (1925), dont l’expressionnisme somptueux mettait en avant ces grandes déferlantes de noir…
On l’a dit, Coppola opte pour une approche outrageusement baroque et il imagine par ailleurs toute une galerie de décors majestueux qu’il va pimenter d’une série d’effets spéciaux pour le moins surprenants puisqu’ils vont être puisés dans toute l’histoire du cinéma, tout en tournant le dos aux effets numériques de leur période contemporaine ! Le cinéaste regarde en arrière et convoque la savoir-faire en matières de trucages de ses ainés depuis George Méliès, parvenant au passage à palier à un budget relativement modeste pour un film de cette envergure, tout en offrant à chacun de ses plans une imagerie universelle et une poésie noire qui coule de source comme le sang jaillit soudain du calice sacré que brandit Dracula au moment où il promet de se réveiller du royaume des morts ! Ainsi, dans le prologue, la bataille sanglante qui oppose Dracula à l’armée turque est tournée dans un petit théâtre miniature, quasiment en ombres chinoises, avec des marionnettes en arrière-plan et des filtres de couleur rouge pour masquer l’absence de décor. Et le résultat est extrêmement réussi !
Le prologue, avec la superbe bataille de marionnettes contre les turcs sur fond de décor de carton-pâte !
© Columbia Pictures
Et l’on continue encore au rayon des citations et des œillades adressées à l’époque de DRACULA, le livre, avec notamment un hommage au Cinématographe (qui fut créé un an avant la parution du roman), lorsque le vampire découvre le procédé à son arrivée à Londres. Coppola filme alors certains plans de la scène avec une caméra Pathé d’époque (on y voit les personnages, filmés en près de vingt images par secondes, marcher en accéléré comme dans les films des Frères Lumière et ceux de George Méliès), l’occasion d’enchainer toute une galerie d’images où le spectateur ne sait plus s’il regarde le film DRACULA où si ce sont les personnages qui regardent des images du Cinématographe !
C’est une forme de régurgitation postmoderne de l’histoire du cinéma fantastique que nous propose le réalisateur, une recherche esthétique exhaustive qui aboutit à un montage d’une liberté et d’une imagination folle (ah ! ces fondus enchaînés sublimes : l’œil de la queue du paon qui s’efface devant l’entrée du tunnel ferroviaire qui mène à la Transylvanie ; les larmes de Dracula qui deviennent l’océan sous le zoom de la caméra ; les marques de morsures au cou de Lucie qui laissent la place aux yeux étincelants du loup blanc ; les bulles d’absinthe par-dessus lesquelles se substituent les globules rouges du sang de Mina, etc.), pour un résultat où se combinent merveilleusement l’œuvre d’un auteur et le divertissement populaire dans le meilleur sens du terme.
L’œuvre d’un auteur ? Parlons-en : Le souhait du scénariste James V. Hart était de coller au plus près du roman de Bram Stocker (davantage que tous ses prédécesseurs), mais en y ajoutant des variations et, surtout, en remettant au centre du sujet la dimension érotique qui pouvait se lire entre les lignes du roman. Le film de Francis Ford Coppola s’intitulera donc BRAM STOCKER’S DRACULA afin d’insister sur la note d’intention mais développera néanmoins de nombreux éléments qui ne sont pas dans le livre, dont la romance exacerbée entre le comte des Carpates et la jeune Mina (Willelmina Murray de son nom complet).
Le film ajoute ainsi tout un pan de la mythologie liée à la genèse du roman de Stocker, à savoir la réalité (plus ou moins) historique puisque pour imaginer le personnage de Dracula, l’écrivain s’était inspiré de Vlad Tepès, dit Vlad l’empaleur, ou encore Drăculea (que l’on peut traduire littéralement par fils du dragon). Selon la légende (car il est très difficile de savoir ce qui relève de la stricte réalité historique), ce prince roumain transylvanien (ou valachien selon les sources) massacrait ses ennemis en les empalant mais il aurait également perdu son épouse, laquelle se serait jetée (ou serait tombée) du haut d’une falaise lors du siège de leur château. Ce dernier élément, réintroduit de manière romancée dans le scénario, ancre ainsi, davantage encore que le roman, notre film dans une certaine réalité historique. Ce faisant, le réalisateur en profite pour développer certains de ses thèmes récurrents en offrant au vampire une forme de quête rédemptrice (thématique déjà très présente dans la trilogie du PARRAIN et dans le final d’APOCALYPSE NOW, mais totalement absente du roman de Bram Stocker), mais aussi en marquant son obsession pour le temps (à travers l’errance éternelle et douloureuse d’une âme en quête de son amour perdu). Soit la matérialisation d’un opéra de sons et d’images sur les thèmes de la folie et de la mort, car c’est bien un Opéra que nous offre là le cinéaste, avec ses codes et son final tragique et cathartique. Soit toute une plus-value pour le film en termes de contenu sémantique, absent du matériau littéraire originel, mais déjà présent en filigrane dans toute la filmographie de Coppola…
https://www.youtube.com/watch?v=PvfQHUH2wLA
La scène des succubes, l’occasion de voir Monica Belucci à poil mais aussi un clin d’œil à la GORGONE façon Hammer par Terence Fisher !
© Columbia Pictures
Une Histoire de l’Art :
Parallèlement, le réalisateur se tourne vers les courants artistiques contemporains de Bram Stocker et encourage ses collaborateurs, costumiers et décorateurs, à s’inspirer des artistes emblématiques du Symbolisme, du Romantisme et de l’Art Nouveau en leur montrant des œuvres de Gustave Klimt, Caspar David Friedrich, Gustave Moreau et Fernand Khnopff. Par exemple, lorsque Dracula revient à son château, à la fin du film, on le voit revêtu d’un costume ressemblant furieusement à celui que porte l’homme du BAISER de Klimt !
Il cite également les courants artistiques contemporains de l’acte de naissance de Dracula (sa conversion au monde de la nuit), à savoir ceux de la Renaissance et du Caravagisme aux 15ème et 16ème siècles. La fresque de la coupole où l’on voit le personnage s’envoler avec sa « promise » évoque par exemple celles du Corrège (1489-1534), peintre de la Renaissance italienne parfaitement contemporain de l’époque consacrée.
Enfin et surtout, le portrait qui orne le salon de Dracula au début du film, qui le montre au faîte de sa gloire et de sa jeunesse, est une copie parfaitement assumée du célèbre AUTOPORTRAIT de Dürer, réalisé en 1500 ! On y reconnait parfaitement les inscriptions étranges ainsi que la posture du peintre et la manière originale dont il avait alors représenté l’écart entre les doigts de sa main droite.
Ces citations artistiques, nombreuses, fluides, foisonnantes, participent à une volonté d’ancrer cette adaptation dans un courant postmoderne et de puiser à la source de l’art comme une communion naturelle et une exigence culturelle dans laquelle le fond et la forme s’unissent en un tout unique et fédérateur.
Ajoutez à tout cela la musique lugubre et envoûtante à souhait de Wojcieh Killar, une histoire d’amour entre la Belle et la Bête aussi improbable mais évidente que dans le film de Jean Cocteau ou même que dans KING KONG, où quand l’amour pour une créature monstrueuse devient monstrueusement romantique, et vous pouvez difficilement espérer mieux pour un film de ce genre populaire issu d’un grand studio hollywoodien.
Ainsi, malgré une dernière partie très en deçà des précédentes, quelques erreurs de casting et un soupçon de mauvais goût (dont on peut adorer ou détester la note d’humour, c’est selon), ce BRAM STOCKER’S DRACULA est-il l’une des toutes meilleures adaptations du roman depuis l’existence du 7ème art, l’une des plus riches et, accessoirement, l’un des chefs d’œuvre du genre fantastique, gothique et horrifique.
A noter une adaptation sous la forme d’un comic book par Roy Thomas (scénario) & Mike Mignola (dessin), édité chez Delcourt dans deux éditions (couleur et NB). Une transposition très prisée par les fans (notamment pour le dessin racé de Mignola), dans laquelle le scénariste restitue l’essentiel du film tout en intégrant quelques détails disparus au montage, voire puisés directement dans le roman.
VAMPIRES SOUS LES SUNLIGHTS vous donne à présent rendez-vous, tantôt, pour un autre film…
—–
La BO du jour
Incroyable : Dans l’histoire du rock et de la pop, quasiment personne n’a chanté à la gloire de notre bonne vieille goule !
En BO, il y a un bon album de Kid Congo Powers (ex-The Cramps, ex-Gun Club) qui est très bien : https://kidcongothepinkmonkeybirds.bandcamp.com/album/dracula-boots
« VAMPIRES SOUS LES SUNLIGHTS » : excellent titre. Je suis bien d’accord avec toi, c’est comme ça que je l’ai pris à ma première vision (au cinéma… à sa sortie… bon sang) : c’est un film avant tout romantique.
« La première fois que l’on regarde le film, on aurait tendance à n’en voir que la surface. » Je pense que c’est l’apanage de toutes les oeuvres, que ce soient les bds, les disques, les films, les livres… Mais évidemment, certaines méritent plus que d’autre de retourner vers elles !
Visuellement, tu as raison, le film est magnifique. Sa première séquence est d’ailleurs très marquante, tu as bien raison de le souligner. De mon côté, je dois avouer n’avoir jamais réussi à finir le roman de Bram Stoker. Pourtant, j’ai essayé deux fois; et à chaque fois, j’abandonne vers la page 200. Il va bien falloir que je réussisse à aller au bout un jour.
Je n’avais effectivement pas vu toutes les références artistiques (aucune en fait, même celle de Klimt je ne l’avais pas vue), tu as donc raison : il me sera plus intéressant de le revoir maintenant que j’ai lu ton article ! Surtout que ça fait un bail et que je ne me souviens pas de tout loin de là.
Je ne connaissais pas l’existence de ce comic, le dessin a effectivement l’air terrible. En tout cas je rejoins ta conclusion, une sacrée belle réussite que ce film. Je me suis rippé la BO, je vais me la refaire (j’écoute très peu de musique depuis que je suis en confinement c’est horrible).
La BO : j’aime bien ce groupe et leurs albums, même si ils ne me semblent pas nécessaires.
Essaie de le regarder en VO, il passe beaucoup mieux.
J’ai lu le bouquin d’une traite quand j’étais étudiant. Je l’avais trouvé très prude et un peu ampoulé, à l’inverse de sa réputation. Mais j’avais quand même beaucoup aimé sa forme, notamment épistolaire. Et j’avais été envoûté. Je pense qu’il passe vraiment bien avec les ados.
En confinement tu écoutes moins de musique ? Incroyable. Moi c’est l’inverse.
Tiens, puisque je t’ai sous la main : Aujourd’hui je culpabilisais un peu d’avoir fait une croix sur Soundgarden un peu trop vite. J’ai voulu redonner sa chance à SUPERUNKNOWN. J’ai bien fait. Après deux semaines sans l’avoir écouter, je l’ai beaucoup mieux reçu. Et certains titres (par exemple LIKE SUICIDE) m’ont accroché direct alors que je ne les avais pas remarqués jusque là. Le côté Led Zep et les parties de guitare m’ont également beaucoup mieux touché avec un peu de recul.
Je pense que la première fois j’étais trop en attente de titres comme THE WAVE que tu m’avais fait écouter, et déçu qu’il soit le seul comme ça. Et là, je suis revenu vers l’album sans rien en attendre. J’ai bien fait d’y revenir…
Ah mais tu ne lis pas mes articles : à l’exception des séries ou films avec madame, je regarde tout en VO, même quand je ne comprends pas la langue (et vu que je comprends seulement un petit peu l’anglais, ça va vite. Je mate les Miyazaki en japonais aussi. Unorthodox une mini série sur Netflix en yiddish. Tout en VO).
Oui j’aime beaucoup la forme du roman épistolaire. Est-ce à cause des Liaisons Dangeureuses que Stoker a voulu faire pareil vous pensez ?
Oui, moins de musique, parce que je passe mon temps à regarder des trucs. Je lis un peu mais pas assez. Zoé écoute de la musique pour moi, problème, c’est souvent très mauvais (rap français actuel). Et puis parce que j’ai passé le premier mois à bosser comme un dingue, pas évident d’écouter des disques en visio conférence. En tout cas ça me manque, c’est sûr.
Je suis bien content pour Soundgarden ! Ca me fait plaisir ! Je te l’avais dit, il faut du temps pour en faire le tour.
Sinon j’ai fini Dracula, la mini-série. Et j’ai lu les articles de Wilfried et Joris. Je les rejoins assez, mais pas du tout sur le début qui m’a immédiatement intrigué. La dernière demi-heure par contre est effectivement décevante, il aurait pu se passer des milliers d’autres choses, ils auraient pu prendre une direction complètement différente dès le début, je ne sais pas. Quoi qu’il en soit, j’ai beaucoup aimé malgré cette fin. Les dialogues sont incroyables.
J’ai également beaucoup aimé le début, qui référence tous les films que j’aime. Un patchwork de références, pour mieux s’en détourner ensuite, c’est génial !
Oui, le final est partiellement réussi. Et franchement je ne suis pas du tout fan du casting principalement en ce qui concerne l’acteur principal, qui a plutôt le physique d’un soap à la Amour Gloire et Beauté… .Mais quand même, qu’est-ce que c’est au dessus du lot en terme de Dracula récent !
Oui, j’i vu tout DRACULA sur Netflix : éclairages, photo, costumes superbes.
Dracula : c’est quoi cet acteur ? On dirait effectivement sorti de Amour, Gloire et Beauté. Il ressemble bcp à Ian Buchanan de TWIN PEAKS.
Bon j’ai pas adoré. Je trouve qu’il y a de gros problème de rythme. Ça manque de tension, de peur. Dracula est un mec super cool en fait. Tout le batifolage avec les religieuses dans le 1er épisode, c’est interminable. Hop, le truc installé, on arrive sur l’épisode croisière où le récit choral est mal assuré. Je n’ai pas compris où les mecs voulaient en venir. Paf, le bon dans le temps, une sacrée surprise qui retombe comme un soufflé.
Il ne se passe quasiment rien. La fondation Harker, c’est un gadget mal exploré. Dracula attend dans sa tour puis tout à coup passe à l’acte. Et puis tout à coup les dernières scènes remontent le niveau. En fait, si l’intrigue avait été davantage resserré sur l’échiquier érotique entre Dracula et Van Helsing, on aurait eu un véritable bijou. Au lieu de ça, c’est sympathique mais jamais effrayant, inquiétant et parfois ridicule (les scènes avec Reinfeld).
Dommage car il y avait là un gros potentiel.
Tu es tellement exigeant (plus qu’en comics 🙂 ) !
Je l’ai trouvé assez flippant pour du Dracula. Et tellement plus intéressant que les bouses auxquelles on a eu droit depuis le Coppola !
Non, je me trouve meilleur public qu’en comics. Mais, je suis très éloigné de l’univers Dracula et moins à même de distinguer le bon du moins bon puisque je n’en connais pas la production. Tu as aimé cette version latin lover taquin du maître de la terreur.
Euh…c’est bizarre, j’avais pas dit quelque part que sortait un omnibus VF de Tomb of Dracula en octobre ?
Il me semblait.
Enfin voilà pour ceux que ça intéresse, le tome 1 (sur 2 prévus) du run de Conway/Wolfman/Colan sort bientôt
Je ne sais plus où on parlait du Tour d’écrou, mais on a commencé la seconde saison de The Haunting of Bly Manor et c’est une adaptation du roman.
On en parlait là :
http://www.brucetringale.com/immateriels-1-partie/
Merci T !
L’adaptation m’a vraiment vraiment vraiment déçu.
Série Netflix avec TOUTES les figures imposées actuelles….
En ce qui concerne la réalité historique de Dracula, je recommande grandement le bouquin de l’historien roumain Matei Cazacu, qui explore et analyse les sources historiques (notamment en Allemand et vieux Slavon) et fait un point passionnant sur le personnage.
Oui, je l’ai souvent aperçu en librairie. C’est une bonne idée, je la note dans un coin…