Challengers of the Unknown – The Challengers must die! par Jeph Loeb et Tim Sale
Un article de PRESENCEVO : DC Comics
VF : Dans tes rêves Inc
Cet article est respectueusement dédicacé à Tornado, le chroniqueur qui sait si bien parler des œuvres de ce duo de créateurs et de leur fibre postmoderne.
Ce tome contient une histoire complète indépendante de tout autre qui ne nécessite qu’une connaissance superficielle des Challengers et de l’univers partagé DC pour être compréhensible. Il comprend les 8 épisodes de la minisérie, initialement parus en 1991, écrits par Jeph Loeb, dessinés et encrés par Tim Sale, mis en couleurs par Lovern Kindzierski. Les couvertures ont été réalisées par Brian Bolland (épisode 1), Michael Golden (é2), Kyle Baker (é3), Matt Wagner (é4), Marc Hempel (é5), Gil Kane (é6), Arthur Adams (é7) et Tim Sale (é8). Il contient également une introduction rédigée par Brian Michael Bendis qui explique qu’il avait acheté ce comics pour la couverture de Brian Bolland à sa sortie, et qui met en avant plusieurs qualités du récit. Ce tome se termine avec quelques pages de sketchs des principaux personnages, ainsi qu’une histoire de 12 pages jamais publiée, réalisée par Loeb & Sale pour expliquer la présence de Multi-Man dans une aventure ultérieure à celle-ci.
En page d’ouverture Multi-Man (Duncan Pramble) déclare que les Challengers doivent mourir. Les 2 pages suivantes sont celles de comics en train d’être tournées, par Jennifer Taylor la responsable éditoriale du quotidien Tattletale. Elle convoque Harold Moffett dans son bureau pour lui commander un nouvel article sur les Challengers. Dans le même temps un drôle d’individu âgé arrive pour louer une chambre à bas prix à Challengersville. Walter Haley (Prof) conduit une expérience délicate sur la recherche d’une source d’énergie renouvelable, sous la surveillance de June Robbins, dans le laboratoire au cœur de la montagne des Challengers.
Harold Moffett se rend à Challengersville par avion et y atterrit rapidement. L’individu bizarre prend part à une visite guidée de la montagne des Challengers et y dépose un petit robot jouet après avoir faussé compagnie au groupe. Moffett appelle son éditrice pour lui indiquer qu’il tient une nouvelle histoire : Rocky a adopté un chaton. Prof et June voient leurs efforts couronnés de succès en découvrant une source d’énergie extradimensionnelle. La montagne des Challengers explose littéralement projetant des morceaux de roches enflammées sur la ville à ses pieds.
Rocky (Leslie Davis), Ace (Kyle Morgan) et Red (Matthew Ryan) s’extirpent tant bien que mal des décombres. Il n’y a aucune trace de Prof (Walter Haley) ou de June Robbins. En apercevant le degré de destruction de la ville, ils s’élancent en avant pour aller aider les civils à sortir d’immeubles en péril : Ace pour sauver une petite fille dans une église, Red pour sauver un groupe d’employés râleurs dans des bureaux, et Rocky pour éteindre un incendie dans la rue. Mais au final, ils sont emmenés enchaînés par les forces de l’ordre, sous le coup d’une accusation de mise en danger de la ville. Au cœur de la montagne des Challengers, une énergie maléfique inconnue palpite, comme douée de conscience. Quelques jours plus tard le procès des 3 Challengers encore vivants commence et les présents en apprennent de belle sur la réalité de leurs origines, pas si héroïques que ça.
Cette histoire constitue la première collaboration entre Tim Sale et Jeph Loeb, et même le premier comics écrit par ce dernier. Le lecteur n’est pas très sûr de vouloir se lancer dans la découverte de cette œuvre de jeunesse. S’il a été attiré par cette lecture, c’est qu’il a vraisemblablement en tête les collaborations ultérieures du duo tout d’abord sur le personnage de Batman, puis sur les histoires dites de couleurs de Huk (gris), Daredevil (jaune), Spider-Man (bleu) puis beaucoup plus tard Captain America (blanc). Il est peu vraisemblable qu’il retrouve une telle qualité et une telle sensibilité dans une œuvre de jeunesse. Il est donc assez surpris de l’introduction dithyrambique de Brian Michael Bendis, même si c’est la règle pour ce genre d’écrit, parce que Bendis donne des exemples concrets de passages estomaquants. En feuilletant rapidement le tome, il s’aperçoit effectivement que Tim Sale fait déjà preuve de mises en page inventives et qu’il y a déjà de grandes cases qui constitueront sa marque de fabrique par la suite. Bendis évoque également une interprétation moderne de ces personnages, dans la droite lignée de celle de Batman avec Dark Knight Returns (1986, en abrégé DKR) de Frank Miller, Klaus Janson et Lynn Varley.
Des personnages gagnant en maturité
©DC Comics
Il est vrai que suite à DKR les responsables éditoriaux de DC Comics ont passé commande à différents créateurs pour repenser leurs personnages, avec de vraies réussites, y compris sur des personnages de second plan dans Green Arrow: The Longbow Hunters (1987) de Mike Grell & Julia Lacquement, ou encore Blackhawk: Blood and Iron (1988) d’Howard Chaykin & Steve Oliff. Avec cette idée à l’esprit, le lecteur perçoit immédiatement l’intention postmoderne (au sens artistique du terme) de Jeph Loeb, en ouvrant son récit par un comics dans le comics, qui plus est un comics fleurant bon l’original des années 1950, avec les personnages crées en 1957 par Jack Kirby. Les auteurs vont donc proposer une version modernisée des Challengers s’appuyant sur l’initiale, intégrant d’autres éléments plus récents, voire des références à d’autres œuvres. Sur ce dernier point, le lecteur voit effectivement passer Superman (Clark Kent), Doctor Fate (Eric & Linda Strauss) et même Green Lantern (Guy Gardner). Mais il s’agit plus de montrer que le récit se déroule dans l’univers partagé DC que de postmodernisme.
Le lecteur attentif se rend compte que Jeph Loeb et Tom Sale s’amusent aussi à glisser des références discrètes au concurrent Marvel, que ce soit la demeure de Doctor Strange, aisément identifiable grâce à sa lucarne (et avec un serviteur asiatique), ou Corinna Stark qui utilise une expression associée à Mary Jane Watson (Face it tiger) quand elle se retrouve face à Rocky. Enfin la modernisation des origines de Prof, Rocky, Ace et Red constituent une relecture, montrant de vrais adultes, sous la légende naïve et enjolivée par les comics originaux.
Un lecteur passionné de comics relève aussi des citations graphiques d’épisodes classiques, que ce soit un dessin en double page montrant une dimension magique à la manière des dessins de Steve Ditko pour la série Doctor Strange, ou dans l’épisode 5 une planche consacrée à un affrontement physique entre Matthew Ryan et Kyle Morgan qui reprend la même mise en page et le même déroulement qu’une planche de Captain America contre Batroc, dessinée par Jack Kirby.
Chaque épisode s’ouvre sur un dessin en pleine page, suivi par un dessin en double page complété par des vignettes, comme les épisodes de la Kamandi réalisée par Jack Kirby. Lorsque Red devient un mercenaire, ses actions d’éclat pistolet à la main évoquent un mélange de Sergeant Rock, de Nick Fury (période seconde guerre mondiale) et de The Losers de Jack Kirby. Les auteurs citent également des personnages beaucoup plus obscurs comme l’apparition le temps d’une case du laitier le plus costaud : Reid Fleming de David Boswell, page 19 de l’épisode 5. À ce jeu des références, la plus surprenante pour un lecteur contemporain se trouve peut-être dans l’épisode 5, quand une manchette de journal fait mention d’un couple célèbre dont les prénoms sont Ivana et Donald !
Effectivement au fur et à mesure des planches, le lecteur se prend à aller vérifier la date de réalisation de ce comics. Contrairement à ce qu’il pouvait craindre, les dessins de Tim Sale comprennent déjà de nombreuses particularités qui feront sa marque de fabrique par la suite à commencer par une utilisation régulièrement expressionniste des aplats de noir, même s’ils restent encore de taille modeste. À plusieurs reprises, il peut aussi observer une simplification des formes basées sur une épuration des traits pour ne conserver que l’essentiel et aboutir à des dessins plus faciles à lire, saisissant l’essence de ce qu’ils représentent, sans s’alourdir avec des détails finalement superflus. Le lecteur remarque également une variété du découpage des planches, les épisodes commençant donc par un dessin en pleine page, mais une planche pouvant contenir jusqu’à 22 cases pour donner l’impression d’événements survenant de manière très rapprochée.
Il y a la double page bâtie sous une forme de plateau de Monopoly que Bendis cite dans son introduction, des cases qui sont regroupées sur des cubes comme des dés pour évoquer le hasard dans le résultat des actions, 2 pages avec 9 cases de taille identique comme un trombinoscope pour les témoignages bien choisis lors du procès, ou encore des morceaux de cases comme soufflés par une explosion, éparpillés à l’échelle de la double page. La narration visuelle ne relève en rien d’un artiste débutant, mais d’une construction innovante et montrant visuellement bien plus qu’une simple description.
Bien sûr, le lecteur se dit que ces savantes constructions de page doivent forcément beaucoup au scénariste. Cela n’enlève rien à leur qualité, et souligne au contraire un degré de coordination élevé entre scénariste et dessinateur, comme si ces pages avaient été réalisées par une unique personne, un unique auteur, soit à nouveau la marque d’une équipe artistique expérimentée. En outre la lecture ne s’en trouve pas complexifiée pour autant. Jeph Loeb raconte une histoire classique de superhéros avec un ennemi qui a réussi à leur nuire et à les discréditer, et il va falloir que les héros passent par de multiples épreuves, y compris des affrontements physiques pour découvrir le coupable et rétablir leur réputation.
Comme prévu au cahier des charges, Loeb jette un nouveau regard sur les personnages et les fait évoluer au cours desdites épreuves. Ace acquiert des capacités de mage, clairement magiques. Ace devient plus violent, avec une phase où il essaye d’être un vigilant à Gotham, tuant les criminels, pistolet au poing, avant de se lancer dans une carrière de mercenaire en Amérique du Sud. Rocky se lance dans une carrière d’acteur de cinéma, connaissant un succès de grande ampleur. Mais pour le scénariste, ce n’est pas l’occasion de traîner les héros dans la boue pour en faire des individus aux valeurs morales compromises.
Jeph Loeb confronte ses 3 héros (4 avec le cas particulier d’Harold Moffett) à l’obligation du changement dans un monde complexe. Il aborde également des thèmes adultes comme l’alcoolisme (sans solution de type baguette magique), les tendances suicidaires, et la recherche d’une façon de voir la vie qui permette de la comprendre. L’un des personnages doit donc assister à des sessions de thérapie de groupe, jusqu’à ce qu’il décide à en devenir un participant actif. Un autre se retrouve face à la possibilité de mourir sciemment et à devoir choisir, à devoir s’interroger sur ce qui le ferait continuer.
Enfin, le troisième s’interroge sur la base d’une fable : un ver de terre s’échappe dans une pomme empoisonnée et si l’oiseau mange la pomme empoisonnée, il mourra. Quelle attitude l’oiseau doit-il adopter ? En effet, Loeb n’oublie pas qu’il est un conteur et il utilise lui aussi des outils narratifs sortant de l’ordinaire que ce soit le merchandising des Challenger ou une séquence émouvante d’ombres chinoises. S’il fallait vraiment trouver un défaut à la narration de Sale & Loeb, c’est que sa densité peut parfois donner l’impression d’être touffue ou pas assez canalisée.
En découvrant cette réédition tardive, le lecteur part avec un a priori négatif : celui d’avoir affaire à une œuvre de jeunesse d’un duo de créateurs exceptionnels certes, mais ayant eu besoin de quelques numéros pour arriver à leur pleine maturité. En lieu et place, il découvre un récit adulte d’une grande richesse tant picturale que thématique, jouant le jeu du regard postmoderne sur des héros qui ne sont pas de premier plan, mais sans ce cynisme de façade que certains créateurs essayent de faire passer pour de la maturité. Une grande réussite qui mérite amplement sa place auprès de leurs œuvres ultérieures. Enfin en refermant ce livre, il constate que la première page reprend le dessin de la première, et il s’amuse bien en découvrant l’histoire supplémentaire, jamais parue auparavant. 5 étoiles.
La BO du jour
Fouchtra!
Ca a l’air génial ce truc, je ne le connaissais pas et ça donne méchamment envie…la planche en forme de plateau de Monopoly, j’adore!
Je n’avais pas aimé lors de ma 1ère lecture en 1991, et j’ai beaucoup mieux compris lors de ma relecture. J’étais plus à même de repérer les clins d’œil,mais aussi de capter l’intention des auteurs. C’est également plus facile à lire en recueil que mensuellement.
Merci pour cette présentation, toujours très complète et vivante. J’ai assez peu de souvenir, à part celui d’un récit plus riche et complexe que les « couleurs » de Marvel, tant au niveau visuel que narratif.
Les tourments existentiels des 3 survivants ne sont finalement pas hors sujet. Il me semble que la tagline des Challengers de l’inconnu est « Living on borrowed time » (grosso modo, « morts en sursis » ?) car chacun des membres de l’équipe est le survivant d’une catastrophe. J’ai l’impression que l’accroche de la série de Loeb et Sale est : qu’arrive-t-il lorsque le sursis arrive à son terme ?
Un récit plus riche et complexe : c’est aussi mon ressenti.
Qu’arrive-t-il lorsque le sursis arrive à son terme ? – Je me souvenais de ce slogan, mais en lisant ta remarque, je me rends compte que Loeb joue également sur le fait que les membres de l’équipe disposent également de plus de temps après l’explosion, après une première expiration du sursis.
En me relisant, je me rends compte que j’ai oublié de parler de la filiation avec la version de Jack Kirby, avec Joe Simon ou Dave Wood.
L’oeuvre de jeunesse au sens noble du terme…
cette jeunesse qui n’a pas peur de « citer » non pas par manque d’imagination mais par manque de canalisations des idées….elle fait donc feu de tout bois
la jeunesse qui fait un appel d’offre en même temps qu’un bouquin. avec une énergie de malade…
je vois le scan de la maison du Doctor Strange mais aussi une citation de la célèbre affiche de L’EXORCISTE.
Une énergie de malade : ça a été exactement mon ressenti. Quelle énergie ! Avec de nombreuses idées.
ça m’a donné envie de le relire, tiens…
Je suis curieux de savoir si tu y seras aussi sensible que j’ai pu l’être. J’en avais gardé un souvenir assez lourd à la première lecture, et j’ai été beaucoup plus impressionné à la seconde, vraisemblablement parce que j’ai compris plus de choses. 🙂
j’avais bien aimé à première lecture
Bonjour Présence,
il me faut ce comics. Je suis impressionné par les compositions des planches que tu as choisies. Elle ne me font pas l’effet d’un débutant, loin de là. Et puis Loeb s’étant perdu depuis dans nombres de scripts faciles, j’ai l’impression, à te lire, que l’on pourrait presque écrire qu’il s’agit d’une de ses histoires les plus ambitieuses.
En tout cas merci pour cet article qui rend hommage à Tim Sale qui nous as quitté trop tôt la semaine dernière. Un hommage original qui sort des sentiers battus en nous faisant découvrir une facette de l’artiste peu évoquée.
La BO : pas pour moi
Une de ses histoires les plus ambitieuses : en termes d’intrigue, vraisemblablement ; en termes d’émotions le plus touchant viendra après.
Parmi les facettes peu évoquées de Tim Sale : ses collaborations avec Matt Wagner sur la série Grendel, et même le récit complet sur Stacy Palumbo (même série) écrit par Diana Schutz et inclus dans l’omnibus tome 2 qui sort cette semaine en VF, Deathblow sous forte influence de Frank Miller.
La BO : Bruce m’a redonné la main pour les BO de mes articles, c’est mon choix. 😀 Une fois de temps en temps, je tente des morceaux interprétés par des chanteuses de comédie musicale, ce qui est le cas d’Idina Mendez, ayant acquis une célébrité certaine en interprétant le morceau Defying Gravity de la comédie musicale Wicked, en duo avec Kristin Chenoweth.
https://www.youtube.com/watch?v=fEq3xM-i0Ng
En solo :
https://www.youtube.com/watch?v=MslDnwerQRA
J’avais beaucoup aimé son Deathblow, d’ailleurs (mais j’ai un faible pour l’écurie Wildstorm)
J’avais également souhaité relire Deathblow by blow, et j’avais été surpris de finir par y prendre goût, surtout pour les dessins.
La version longue :
https://www.babelio.com/livres/Lee-Deathblow-Deluxe-Edition/861980/critiques/1108977
La version courte :
Au fil des épisodes, le lecteur se prend d’intérêt pour cette aventure visant à prévenir le retour du maître de l’ange de la mort sur Terre. Alors que le début laissait craindre une assimilation primaire entre terroristes, Moyen-Orient et démons, Michael Cray finit par bénéficier du support d’un imam. Certes Choi et Lee ne dépassent le stade de l’idée de forces armées du Vatican pour combattre le mal, sans réflexion idéologique derrière, les personnages ont un caractère entier, monolithique et superficiel, mais les dessins réussissent à transformer ce tissu de clichés à la structure branlante en une aventure visuelle impressionnante.
J’ai ressorti DEATHBLOW SINNERS AND SAINTS
j’aime beaucoup cette saga.
Oups : erreur de ma part, pas Deathblow byblows (Moor + Baikie), mais les épisodes originaux de Brandon Choi avec Jim Lee, puis avec Tim Sale, Sinners & Saints étant inclus dedans.
j’ai jamais rien compris à BYBLOWS
Présence m’a offert cet album la dernière fois qu’on s’est vus, avant le covid, je crois. Je ne l’ai toujours pas lu car c’est en VO et qu’il me faut du temps et de la motivation. L’article m’a évidemment redonné la foi…
Merci pour la dédicace en introduction. Tellement touchant que c’en est presque gênant. Hem…^^
Les scans choisis sont vraiment impressionnants dans le découpage et l’inventivité de la mise en scène. Inutile de dire que je suis extrêmement preneur !
Ce duo pourrait raconter l’histoire la plus banale du monde que ça donnerait quand même un chef d’oeuvre. C’est la raison pour laquelle je plébiscite toujours la forme au fond : Un auteur talentueux peut toujours magnifier une histoire à la noix, tandis qu’un auteur laborieux aura du mal à le faire même avec une super histoire dans sa manière de la raconter…
La question demeure : Est-ce que cette mini-série va finir par trouver la voie d’une publication VF ? Urban Comics va-t-il publier le récit HALLOWEEN publié l’an dernier et encore inédit en VF ? Une compil regroupant les deux (CHALLENGERS OF THE UNKNOWN + HALLOWEEN SPECIAL inédit) serait un sacré cadeau pour les fans possédant déjà toutes les oeuvres du duo Loeb/Sale en VF. Mais bon… Faut pas trop rêver. Je parierai plutôt pour une nouvelle intégrale regroupant les quatres N° HALLOWEEN SPECIAL (les trois qu’on connait déjà + le N° inédit), et éventuellement un recueil pour CHALLENGERS OF THE UNKNOWN dans un futur plus ou moins indéterminé…
La BO : Qu’est-ce que c’est ? Un Disney ?
La BO : La reine des neiges 2 (je ne l’ai pas vu bien sûr).
La dédicace : tes articles ont changé mon regard sur les œuvres de ce duo, au point de me faire virer complétiste sur leurs collaborations.
Une VF de Challengers of the Unknown : je ne parierais pas cher dessus.
Ah le 2 donc ! Je ne l’ai pas vu non plus.
Je n’ai aucune connaissance sur la série originale des Challengers of the Unknown, je connais et j’apprécie pas mal les travaux de Loeb/Sale, sans en être un fan absolu.
La lecture de ton article m’a donné une envie presque irrépressible de lire ce bouquin, j’ai du me retenir au dernier moment de passer commande !
Effectivement, j’aurais eu le même a priori que toi, sur le fait que leur première association aurait pu être balbutiante.
J’ai bien aimé ta tournure « sans ce cynisme de façade que certains créateurs essayent de faire passer pour de la maturité » C’est marrant, je « saisis » assez bien ce que tu dis mais, en direct live, j’ai du mal à fournir des exemples et des noms… Sans trop écorner ta légendaire bienveillance, pourrais-tu nous partager un exemple ou deux ?
La série originale des Challengers of the Unknown : équipe créée par Jack Kirby. Une partie des fans y voit une proto version des Fantastic Four. Je n’ai pas lu ces épisodes. Il y a eu ensuite (après celle de Sale & Loeb), une version par Steven Grant & John Paul Leon (lue partiellement) et une minisérie par Howard Chaykin (c’est toujours un plaisir que de lire du Chaykin 🙂 ).
https://dc.fandom.com/wiki/Challengers_of_the_Unknown_Vol_3
https://dc.fandom.com/wiki/Challengers_of_the_Unknown_Vol_4
Après Watchmen et Dark Knight returns, les responsables éditoriaux ont incité les auteurs à faire plus violent, et souvent plus sadique, en guise de plus mature. Je n’ai pas d’exemple en tête à l’instant (même sans vouloir botter en touche pour ne pas écorner mon image de gentil), mais c’était flagrant, même pour moi. De la violence sadique gratuite, sans aucun fond.
GREEN LANTERN Emerald Twilight pour ne citer qu’un seul arc du genre
Merci de ton aide.
En y repensant, les apports de Rob Liefeld à l’univers partagé Marvel sont pas mal dans le genre également.
Une des raisons pour laquelle je n’accable pas ce pauvre Liefled, c’est que j’en ai jamais lu… ^^ sa participation à X-TINCTION AGENDA dans SPECIAL STRANGE m’a suffit…
deux pieds gauche à Jubilé etc…
Je mijote peut-être un dossier sur ce sujet (simple idée – et fichier excel – pour l’instant ^^)
Emerald Twilght?
j’ai commencé un papier mais pour bien faire, il faut lire ZERO HOUR et c’est duuuuuuurrrr…..
Et un petit mot sur Emerald Dawn ? Je sais, je suis gourmand. 🙂
Non, plus globalement sur les années 90 ^^
« Cette histoire constitue la première collaboration entre Tim Sale et Jeph Loeb »
Rien que pour ça j’ai envie de lire cette minisérie. Je suis fan des collaborations de ces 2 artistes sur Batman et les « couleurs » chez Marvel.👍.
En espérant que ma méconnaissance totale de des Challengers ne m’handicape pas trop pour la compréhension du récit.
La BO: Très content que tu aies pu choisir la BO… tu as le droit d’exprimer tes goûts 😉. Et puis j’aime bien connaître les goûts des chroniqueurs 😉. Dans ce cas précis ce n’est pas le genre de truc que j’aime écouter… Cependant, je trouve que les BOs des films Disney sont souvent plutôt réussies.
Rien que pour ça j’ai envie de lire cette minisérie : c’est également ce qui m’a incité à la relire.
Il me semble qu’on peut lire cette histoire sans rien connaître de cette équipe, car Loeb effectue les rappels indispensables en cours de route. Elle n’a jamais été une équipe très connue par les lecteurs. Sinon, il y a toujours l’article de wikipedia :
https://en.wikipedia.org/wiki/Challengers_of_the_Unknown
Existe même en VF :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Challengers_of_the_Unknown
Bon quand est-ce que l’on se lance dans une pétition pour une traduction VF chez Urban Comics.
Bonne chance !
« VF : Dans tes rêves Inc » Ah ah ah ça commence fort !
Par contre je suis refroidi de suite, je n’avais jamais entendu parler des Challengers de l’univers avant aujourd’hui…
Très bon article encore une fois, qui donne envie de tenter la chose. Mais je reste tout de même un peu circonspect face à une oeuvre de jeunesse qui semble en vouloir mettre plein la vue avec des pages originales. A l’occasion peut-être donc… surtout que hier j’ai lu un autre Loeb et Sale que j’ai adoré, le Catwoman When In Rome. Splendide.
La BO : c’est tiré du premier ou du second ? C’est bien, j’aime bien.
VF : Dans tes rêves Inc : cette formule est de Bruce. J’ai revérifier depuis, et cette histoire n’a jamais bénéficié d’une traduction.
Comme le fait observer Eddy, cette œuvre est marquée du saut de la jeunesse, plutôt que de la sensibilité de l’émotion fragile.
La BO : le second Reine des neiges.
Très intéressant. Je me dis que ce genre de « vieillerie » 90’s bien atypique et adulte pourrait tout à fait trouver refuge dans le catalogue de Laurent Lerner de Délirium. Après, questions de droits faisant… à suivre… 😉
Une vieillerie, ressortie en 2018 par DC Comics, pour mon plus grand plaisir, certainement pour faire fructifier l’aura de Tim Sale.