UNE DECENNIE MUSICALE DE MERDE – Top10 2010-2019
Un top de PATRICK 6«C‘était la meilleure des époques, c’était la pire des époques »
Comme vous le savez tous nous avons basculé il y a quelques mois de cela dans une nouvelle décennie. La période idéale en somme pour les bilans et les regards en arrière… En bon maniaque obsessionnel des Top 10 et des classements en tous genres, j’avais initialement pensé à faire un classement de mes albums préférés parus entre 2010 et 2019. Dix ans, un Top 10, ça coule presque de source (que voulez-vous on est fan de HAUTE FIDELITE ou on ne l’est pas !) Et puis une discussion mouvementée avec une de mes contacts sur Facebook m’a fait changer d’avis. Je soutenais que les 10 dernières années (je suis même monté à 20 tant que j’y étais) avaient été moins marquantes musicalement parlant que les précédentes. Bien évidemment on me soutenait avec virulence le contraire… (Les gens peuvent être contrariants vous savez).
Alors soyons clair et évitons les malentendus : non je ne pense pas que la dernière décennie soit moins créative que les 60 précédentes. En vertu de quoi la musique serait-elle morte avec le suicide Ian Curtis ou celui de Kurt Cobain ?
Cependant force est de constater qu’aucun style musical nouveau n’est apparu ces 20 dernières années. Précédemment on pouvait aisément rattacher (au moins) un style musical à chaque décennie : 50’s Rock’n’roll, 60’s Psychédélisme, 70’s Punk, 80’s New wave, 90’s Grunge… Chacun d’entre vous, selon ses gouts, peut aisément changer le style à rattacher à la période concernée (Hey qui suis-je pour vous juger si vous rattachez le Disco aux 70’s !!?)
Bref tout ceci est fini depuis longtemps, de nos jours c’est chacun pour sa peau, les mouvements collectifs sont tombés en désuétudes. Bon pourquoi pas après tout. Autres temps, autres mœurs, on ne pouvait quand même pas espérer que l’âge d’or de la musique pour les masses allait durer pour toujours.
Bon alors je vous vois venir, vous allez me dire « Ouuh le vieux con réac qui pense que c’était mieux avant !» Que nenni ! Il y a dieu merci beaucoup de très bons disques sortant régulièrement. Cependant la crise du disque étant passé par là l’expérimentation musicale n’est plus vraiment d’actualité.
Bon alors voilà la situation : l’industrie du disque s’est effondrée. Vendre des disques n’est désormais plus suffisant pour faire vivre des musiciens (« Si tu aimes les groupes tu vas les voir en concert et tu achètes leurs tshirts » semble être le nouveau mantra Rock’n’rollien). L’heure n’est plus à l’expérimentation, les ingénieurs du son fous comme Martin Hannett ne pourraient plus exister de nos jours ! Qui pourrait encore financer des heures de recherches musicales en studio ?
Tout n’est pas noir ceci dit : les groupes inconnus ont désormais accès à un public bien plus large qu’à l’époque du vinyle roi. Ils ne dépendent plus de maisons de disques (qui se servaient TRES généreusement au passage). Bref en supprimant les intermédiaires c’est maintenant directement du producteur au consommateur (ou devrais-je dire du musicien à l’auditeur). D’autant plus que l’avancée des techniques a rendu la création musicale possible depuis son propre salon.
Bon devons-nous en déduire que notre époque est condamnée à la créativité bon marché et aux productions cheaps ? Et bien c’est justement là qu’intervient mon Top 10 ! Je me suis amusé à lister les 10 groupes ayant, selon moi, le plus fait avancer le Schmilblick durant cette dernière décennie, en jouant la surprise ou la créativité.
10 – LIESA VAN DER AA « Troops » 2012
On commence en beauté avec la jeune Liesa Van Der Aa. Originaire d’Anvers et de formation classique (elle a commencé le violon à 5 ans), elle s’est éloignée de son héritage classique avec la maturité pour se tourner vers des sons plus contemporains, sous l’influence de mentors tels que le Velvet Underground.
Artiste protéiforme elle s’essaie aussi bien au théâtre, qu’à la réalisation et bien évidemment à la musique ! A 25 ans elle enregistre son album « Troops » à Berlin avec le producteur d’Einstürzende Neubauten, Boris Wilsdorf. Elle l’a intégralement composé seule en n’utilisant que du violon et des multitudes de pédales d’effets ! Joué de manière tout à fait inattendue le son du violon est torturé, saturé, parfois dissonant mais toujours intriguant !
Privilégiant l’expérimentation, elle compose une musique hybride mélangeant classique, avant-garde atmosphérique et bien sûr Rock !
09 – ANNA VON HAUSSWOLFF « Dead magic » 2018
S’il y a bien une artiste qui n’a pas peur de prendre des risques c’est bien Anna Von Hausswolff ! La Suédoise multi-instrumentiste pour son 4ème album nous amène une nouvelle fois dans des contrées fantasmagoriques (et disons le vaguement inquiétantes). Composé de 5 titres (durant 9 minutes en moyenne) l’album égraine les ambiances tourmentées et étranges.
« Dead magic » a été enregistré dans une église à Copenhague par producteur Randall Dunn – qui officie habituellement pour le groupe de Drone Metal américain Sunn O))). Il tenait en effet à ce que l’orgue de cette église soit l’instrument principal du disque. Dès lors, en toute bonne logique, l’album sonne aussi religieux qu’effrayant. Une sorte de BO de film d’épouvante. Un étourdissant crescendo apocalyptique quelque part à mi-chemin entre le Drone et du Folk Gothique.
Alors ok ce n’est pas forcément le disque que je recommande si vous avez envie de faire la fête, mais si vous vous donnez la peine d’aller au-delà de du voile opaque et quelque peu lugubre qui entoure ce disque vous y trouverez une beauté à nulle autre pareil !
08 – OM « Advantic songs » 2012
OM ? Mais qu’est-ce que c’est que ça ? Un groupe de supporters Marseillais ?? Non point, il s’agit d’un groupe Californien n’ayant probablement jamais entendu parler de l’équipe phocéenne ! Même si cela ne s’étend pas réellement le groupe est issu de la scène Doom. Le groupe s’est progressivement éloigné de ce style pour se tourner vers l’acoustique sous haute influence orientale ! L’accent est mis sur l’ambiance bien plus que sur le côté métallique. L’empreinte de Dead Can Dance (dont nous parlerons plus bas) sera manifeste tout au long de ce disque. Appelant tout aussi bien à la méditation transcendantale qu’au repli introspectif, l’album vous bercera de ses percussions hypnotiques et de ses rythmes incantatoires. Une étonnante succession de plages musicales tout aussi bien calmes que menaçantes !
La pochette (comme souvent) reprend une iconographie abrahamique (il s’agit ici de St Jean Le Baptiste). Ceci dit l’ésotérisme du groupe est tel que chacun est libre d’interpréter cette pochette comme bon lui chante. Ce qu’il faut avant tout retenir c’est ce son phénoménal et étrange (on ne sera pas surpris d’apprendre que Steve Albini a produit 2 de leurs albums précédents). Plus chuchoté que réellement chanté, le disque est avant tout basé sur des rythmes tribaux lancinants, ce qui n’est absolument pas gênant tant les morceaux ont une indéniable qualité de composition intrinsèque.
L’orchestration (surtout des cordes, des instruments traditionnels et des percussions) évite dieu merci les récifs de la World music pour conserver un aspect plus personnel. Foncièrement originale, leur musique les éloigne définitivement de toutes possibilités d’étiquetage. L’OM vous offre un voyage mystique en terre inconnue. Il n’appartient qu’à vous de vous embarquer.
07-ANOHNI « Hopelessness » 2016
Anohni, alias Antony Hegarty (l’ancien chanteur d’Antony and the Johnsons) est un cas quasi unique dans l’histoire de la musique moderne ! Tout d’abord pour sa voix incroyablement habitée et dense. Si on l’écoute sans avoir l’image, on jugerait entendre une femme noire, digne héritière de Nina Simone ou Billie holiday, mais non… Antony est né en tant qu’homme caucasien en Angleterre. Sur la pochette de son premier album avec les Johnsons il posera néanmoins habillé en Drag queen. Il produira ensuite une poignée d’albums aussi flamboyants que mélancoliques (notamment le sublimissime « I am a bird now » en 2005).
En 2016 pour entériner son statut de femme transgenre, Antony féminise son prénom et sort son premier album sous le nouveau nom d’Anohni. A nouveau patronyme, nouveau style musical. Désormais l’électronique a pris le pas sur le piano. L’artiste affirmait vouloir s’affranchir de la tristesse inhérente à sa précédente incarnation. Bon de ce point de vue là, on ne peut pas dire qu’Anohni ait franchement réussi son pari tant la mélancolie règne toujours en maitresse absolue sur son œuvre. Par contre l’aspect symphonique et les arrangements somptueux de cordes ont désormais laissé leur place à un son synthétique froid et sophistiqué.
Par ailleurs le discours c’est nettement plus politisé. Fini les Love songs dépressives, Anohni dresse désormais un constat foncièrement pessimiste sur l’évolution de notre monde. Outre son discours écologique fort, le disque évoque également les droits des transgenres, ainsi que les dérives politiques et économiques de nos sociétés occidentales.
Anohni accouche d’un chef d’œuvre magistral en risquant de remettre en cause la formule qui avait fait sa gloire. Hors norme qu’on vous dit.
6 – OTHER LIVES « Tamer animals » 2011
Originaire de l’Oklahoma (au Sud des Etats-Unis), the Other lives est un quintet aux antipodes des groupes de Country locaux. Impossible d’étiqueter leur musique tant elle se révèle aussi personnelle qu’inattendue.
La première chose qui s’impose à l’écoute de cet album est la qualité des compositions et la finesse des arrangements. L’aspect symphonique est ici prédominant. Pour autant le groupe évite la surenchère en dissimulant leur lyrisme derrière de fines mélodies. Les sonorités sophistiquées ne servent ici qu’à servir la gravité de la musique.
L’atmosphère du disque évoque un peu le psychédélisme des années 60-70. Plus encore l’influence d’Ennio Morriconne semble se tapir dans l’ombre des compositions somptueuse de The Ohter lives. En dépit d’une apparence Folk le groupe s’éloigne résolument des grands espaces des plaines du Far West. S’il est bien question ici de cinémascope, ce sera surtout pour admirer des paysages crépusculaires et solitaires. Une ambiance de douce mélancolie semble y régner pour notre plus grand plaisir.
Un album hanté, dense et habité.
5 – NICK CAVE « Ghosteen » 2019
Un fantôme adolescent.
Une allusion littérale au fils du chanteur, décédé en 2015 suite à un accident tragique (intervenu alors qu’il était sous l’emprise du LSD). L’album de Nick Cave, sorti l’année suivante « Skelton Tree » (pour l’essentiel écrit avant la tragédie) était déjà immensément mortifère, sombre et tourmenté, mais comparé à ce nouvel opus il passe carrément pour la Compagnie Créole sous acide ! On va bien s’amuser.
Bon remettons les choses dans l’ordre pour les néophytes. Nick Cave est un vieux de la vieille. Revenu de tout, après des débuts trashs et déjantés au sein des Boys next door en 1978, puis de The Birthday Party en 1980. Il a tout essayé, donné dans tous les excès, les overdoses Nicky les enchaine comme d’autres enfilent les perles. Lassé par ces dérives, le chanteur a peu à peu endossé le costume à l’élégance sobre du crooner crépusculaire.
Décharné et aride « Ghosteen » se nourrit d’ambiance Bluesy ou même Jazz, mais le tout revu à la sauce minimaliste et dépressive. Tournant le dos délibérément à ce qui avait fait sa gloire (les guitares), Nick Cave donne désormais le premier rôle aux claviers. Les nappes de synthés brumeuses occupent à présent une place maitresse (au point d’éclipser totalement la 6 cordes). Ethérée et désertique la musique laisse le soin au chanteur d’apporter la mélodie en même temps qu’un spleen résolument désespéré.
L’album se divise en deux disques, si l’on en croit son auteur, le premier album est « consacré aux enfants » et le second se centre sur « leurs parents ». Le premier CD se compose de chansons (si toute fois on peut encore appeler ces traits de désespoir pur « des chansons »), alors que le second est plus atmosphérique, à la limite de l’instrumental.
Ce disque a autant servi d’expiation et de catharsis à son auteur qu’il servira à vous emporter par son désespoir contagieux. (Glad to be sad, ok, mais évitez quand même de faire prendre du LSD à vos enfants hein…)
4 – DEAD CAN DANCE « Anastasis » 2012
Puisque nous sommes au rayon “vieux de la vieille” restons-y, avec Dead Can Dance, les dieux vivants des années 80 ! Le duo a été fondé en 1981 en Australie par Lisa Gerrard et Brendan Perry. Ils se sont séparés en 1996 après avoir sorti 7 albums studio (tous fondamentaux, tous indispensables) et avoir enfanté (involontairement) une ribambelle de groupes catalogués « Heavenly voices » …
Chacun de leur côté, Brendan (et surtout) Lisa ont sorti une pléiade d’albums solo et de musiques de films (plus ou moins inspirées selon le cas). C’est à la surprise générale que, 16 ans plus tard, le groupe se reforme ! Autant dire ce qui est, les retours des gloires défuntes rock’n’rolliennes sont généralement synonymes d’opportunisme et d’albums ratés. Cependant dans le cas de DCD c’est exactement le contraire ! Le groupe pour son majestueux retour a produit un album profond et habité et, à mon sens, bien plus réussi que le « Spirit chasser » de 1996.
On retrouve avec joie l’univers intact du groupe : mysticisme, rythmes incantatoires, percussions orientalistes et chant aux accents liturgiques. Le duo est heureux de se retrouver et cela s’entend ! Les 8 titres qui composent le disque (d’une durée moyenne de 7 minutes) permettent à l’auditeur de s’immerger dans l’atmosphère de cet album captivant. La voix féérique de Lisa Gerrard n’a pas changé et nous emporte toujours dans un autre univers avec son langage imaginaire (mais qu’étonnement tout le monde comprend).
L’album fait office de synthèse de toutes les incarnations précédentes du groupe : une touche de Gothique ici, un zest de World music par-là, un brin d’onirisme planant par ici… Le tout soudé par une vraie cohérence stylistique et esthétique.
Seul petit bémol plus qu’une œuvre d’un groupe on sent bien que ce retour est avant tout à l’initiative de Brendan Perry (il est à la base de la plupart des morceaux, même si, bien évidemment l’apport de Lisa Gerrard est indéniable). Ainsi le choix du chanteur a été de mettre en avant les synthés (là ou autre fois de vraies cordes étaient conviées à l’enregistrement du disque). Conséquence logique le disque manque d’impact et perd un peu en puissance. Mais bon à ce niveau d’excellence je chipote vraiment…
03 – MONO « For my parents » 2012
Mono est tout simplement mon groupe japonais préféré de tous les temps. A tel point que faire apparaitre ce groupe dans ce Top m’est apparu immédiatement comme une évidence. Cependant le choix de l’album m’a été beaucoup plus difficile tant je les aime tous ! Quoi qu’il en soit j’ai choisi « For my parents » car c’est le plus « Pop » (si toute fois ce terme a le moindre sens dans le cas de Mono). Il est plus mélodique et plus mélancolique que les précédents (et pour cause ! Le groupe venait juste de s’affranchir de la houlette de Steve Albini, producteur de leurs précédents albums). Le disque se rapproche un peu de (l’extraordinaire) BO du film The Fountain.
Quoi qu’il en soit le groupe continue à faire évoluer la formule qui a fait son (relatif) succès depuis sa fondation (en 2000) : étaler des arrangements somptueux de corde, les faire progresser dans un lent crescendo (compter 7 ou 8 minutes par morceaux) puis les faire exploser dans une apocalypse de guitares saturées et de larsens.
La musique, uniquement instrumentale, est destinée à vous emmener dans un voyage émotionnel et introspectif. Alternant les atmosphères douces et planantes avec des conclusions aussi dissonantes que violentes, le groupe déstabilise son auditoire, qui ne sait tout simplement plus sur quel pied (ne pas) danser !
Comme le titre de l’album l’indique le groupe a spécialement tenu à retourner à leurs racines et rendre hommage à leurs parents. « Nous espérons que cet album sera un cadeau d’enfant à parent. Alors que tout le reste continue à changer, cet amour reste une constante à travers le temps »
Onirique et rêveur l’album est l’occasion parfaite de se remémorer son enfance, se rappeler d’où l’on vient et le chemin que l’on a emprunté pour arriver à la situation actuelle. Se présentant comme une lente spirale hypnotique et ascensionnelle, le groupe appelle définitivement au rêve, à la nostalgie et à la mélancolie.
02 – ALCEST « Kodama » 2016
Un groupe français à la 2ème place de mon Top de la décennie ! Qui l’eût cru ?
Alcest est l’un des rares groupes pour lesquels un nom de style musical a été spécialement créé : le Blackgaze ! (Bon ok s’ils n’ont pas été les premiers à emprunter cette voie, ils furent au moins ceux qui l’ont mené dans sa forme la plus aboutie). En résumé il s’agit ici de mêler le Black Metal et le Shoegaze ! (Hard et New Wave – pour simplifier à l’extrême-).
Après l’album précédent « Shelter » aux accents très Pop (avec un petit côté Rock Héroïque), presque lumineux (blasphème), Alcest revient à ses ténèbres adorées !
Profond et sombre, l’album mélange hardiment guitares saturées, caisses claires et chant fantomatique ! N’essayez pas de comprendre ce que dit le chanteur (Stéphane Paut alias Neige), car sa voix est volontairement noyée. Le chant est ici traité à égalité avec les autres instruments. Pour comprendre les textes (noirs et tourmentés, vous vous en doutez) il vous faudra vous reporter au (somptueux) livret. Le chant (fragile et fluet, passant au sein du même morceau de la douce mélodie au cri cathartique) n’est absolument pas prédominant.
L’album aurait pu s’appeler « Spleen et idéal » tant il fait rimer béatitude hypnotique avec le désespoir le plus noir ! La mélancolie est bien évidemment prépondérante et le groupe nous invite à un voyage contemplatif. A travers une théâtralité manifeste le groupe évoque tout aussi bien la difficulté de s’intégrer à la société, que l’évolution négative de notre monde. Empreint de spiritualité fantomatique (le coté Black Metal), Neige évoque le déséquilibre criant entre nos sociétés industrielles et le monde naturel.
Comme son titre l’indique l’album tire son nom du folklore japonais (« Kodama » signifie « Esprit d’arbre » aussi bien que « Echo ») et le dessinateur Hayao Miyazaki fait parti des références avouées du chanteur. L’influence nipponne se retrouve dans la musique aussi bien qu’au travers de sa superbe pochette !
En tous points remarquable, Alcest a su mélanger des influences qui paraissaient à priori irréconciliables, pour mieux les dépasser et créer un univers personnel, puissant et onirique.
01 – GODSPEED YOU! BLACK EMPEROR “Alllelujah ! Don’t bend, ascend” 2012
Les grands maitres du genre ! Alors en introduction précisions que Godspeed you ! Black emperor est bien le nom du groupe et non pas celui de l’album. Le collectif de Montréal (8 membres, mine de rien) étant habitué aux titres à rallonge et aux concepts alambiqués.
Fondé en 1994, Godspeed (pour les intimes) a sorti 6 albums tous publiés par le label Constellation. L’étiquette « Post Rock » a sans doute été créée pour ce groupe ! Bon pour les néophytes précisons que le Post-Rock se caractérise par l’utilisation d’instruments habituels (j’ai failli dire « classiques ») dans le Rock, mais joués de manière totalement inhabituelle ! Des boucles sont utilisées en veux-tu en voilà, les guitares électriques sont jouées avec des archets, etc… Un début de morceau tout en douceur avec une fin apocalyptique est habituellement la structure de ce genre musical (instrumental pour l’essentiel).
Si le groupe a surtout marqué les années 2000, avec notamment son prodigieux «Lift Your Skinny Fists Like Antennas to Heaven » (des titres à coucher dehors qu’on vous dit), il continuera cependant à illuminer la décennie suivante avec leur mélange d’ésotérisme et d’introspection à coup de larsens dans la tronche.
Pour faire plaisir au taulier de ce blog, signalons que le groupe est souvent assimilé au Pink Floyd du début des années 70 (Meddle en tête). Je ne cautionne pas nécessairement ce comparatif, mais il faut bien faire des efforts pour attirer le chaland… Du reste n’hésitons pas à le dire, le groupe brasse allégrement de multiples influences : Electro, Jazz, Psychédélique, Drone, Kraut, Noise… J’en passe et des meilleures.
Quoi qu’il en soit, vous l’aurez compris, la mélodie n’est pas nécessairement la priorité du groupe. Déstructurée et chaotique la musique du groupe vous prend aux tripes et exprime avant tout une urgence et un malaise intérieur.
Au niveau duré des titres c’est la fête, cet album ne compte que 4 titres, dont deux durent 20 minutes ! Amis des Pop-songs fluides et linéaires passez votre chemin ! Godspeed n’est pas le genre de groupe que l’on écoute en fond sonore, apprécier leur œuvre demande une immersion et un investissement personnel important.
Impossible de qualifier la musique du groupe sans tomber dans les superlatifs : planante, envoutante, hypnotisante, bouillante, furieuse… et surtout totalement barrée ! Bref ça part dans tous les sens, prenant le risque au passage de perdre une partie de leur auditoire, mais les risques, le groupe n’a jamais eu peur d’en prendre ! Aussi intransigeant qu’intègre, Godspeed continu sa démarche jusqu’auboutiste sans se soucier de l’adhésion des masses. Et paradoxalement chacun de leur album se retrouve en tête des ventes ! Incroyable.
Other lives.. oui
Dead can dance pourquoi pas…
Dans le mien, il y aurait the murder capital (un des meilleurs groupe live que j’ai vu), les deux derniers twilight sad, le dernier DIIV, le dernier Jessica93, le deuxième de digitalism, l avant dernier Dominique A, le Finkielkrauts , le dernier Johnny Maar…faut que je cherche
Merci pour cette sélection.
Je retiens Alcest bien évidemment , Other Lives, Liesa van der AA.
je ne sais pas si je pourrais me prêter à l’exercice…
surtout si on prend la notion « apport d’une quelconque nouveauté »
Mon dernier coups de coeur est BLUES PILLS qui fait de la reconstitution historique… en même temps pas mal de tes titres n’auraient pa dépareillées dans les émissions de new wave/cold wave des années 80 on est dans une sorte de continuité.
moi je mettrais SKALD, FAUN, The HU, KADAVAR, Wucan, MOtion Device, Shaka POnk et puis je ne sais plus… Gossip dans le commercial?
Voilà un véritable panel exhaustif. Merci du partage Patrick
Ouhla… d accord ce st pas le Top de la decennie mais le top des groupes ayant fait le plus avancer…
Je suis un peu circonspect sur certains choix… DCD j aime bien l album mais comme tu dis c est une sorte de rétrospective… et Alcest ou d autres sont des mariages qui sont raisonnés… Godspeed je suis pas fan mais j ai pas entendu quelque chose de trés differends de la decennie précédente..
Sinon je suis d’accord avec toi.. les 24 dernieres années sont assez pauvre en nouveau mouvement.
Depuis que la britpop a imposé un retour en arrière (et en plus ca a adoubé une forme de gauche de gouvernement reactionnaire.. je sais plus quel documentaire avait cette thèse.. bref.) Oui apres le Shoegaze, le Trip-hop, le big beat etc etc.. on a eu des boucles temporelles musicales…
Pour moi 1976-1996 auront été des années bouillonantes de creativité au niveau des styles..
Le post punk sera parti dans tous les sens metal, core, pop, dark, electrop, hip hop… On dit que les 80’s ont été zero en creativité? surement dans les charts (et encore voyons ceux des 60’s-70’s c etait pas toujours du bon) mais en dessous.. c est l explosion de la creativité contrairement aux 70’s où la creativité passait apres la technique…
Mon Top du « changement » mais qui sera plus dans la ligne DCD, Other Lives ou tes eux premiers.. cad un mix
Jessica93 – R.I.P. in peace de l’album « Guilty Species » (2017):
Jessica93 deviendra un vrai groupe durant la tournée de cet album mais au départ c’est Geoffroy Laporte, seul. Je l’avais aussi vu en concert seul avec ses boucles de guitarre et de basse.. superbe!
Bon ce groupe c est Kurt Cobain qui écrit Pornography (chef d’oeuvre des Cure).
Noyez vous dans la rage, le désespoir, la haine de soi….
https://www.youtube.com/watch?v=QTBQgs6hJFA
The Murder Capital – Don’t Cling To Life – When I Have Fears (2019)
Une présence sur scène epoustouflante… l’impression que ca peut partir en couille à tout moment…
Whipping Boys plus déchiré
https://www.youtube.com/watch?v=_K67sRNLi4Q
Digitalism – Circles – I Love you dude (2011)
Leur premier album en 2006 était déjà un grand album mais peut être personnel. Là le groupe allemand revisite une grand partie des courants musicaux électronique en se les appropriant. Les deux singles aurait du être des tubes planétaires.
https://www.youtube.com/watch?v=03tAKz66TC8
Sebastien Schuller – Nightlife – Heat Wave (2014)
Son premier album était superbe! Son deuxième plus chaud un peu moins bon. Pour ce troisième album, il continue de faire des bandes originales de vie (il fait des BO de films ou de la musique pour des documentaires.. d ailleurs la musique du spot gouvernemental actuel est un de ses premiers morceaux). Sur cet album, le shoegaze se lie à la syntwave.
https://www.youtube.com/watch?v=xwtLm9VYvVw
The Twilight Sad – Vtr – IT WON/T BE LIKE THIS ALL THE TIME (2019)
Apres leurs deux premiers albums assez brut, le groupe se tourne vers un style plus pop. Gardant son accent écossais, on a un mélange de Cure, de shoegaze ou de Joy Division qui reste moderne.
https://www.youtube.com/watch?v=6BW5j3PgW7Y
DIIV – Blankenship – Deceiver (2019)
Groupe américain rare qui a repris le shoegaze à son compte. Le dernier album est juste parfait. Il a un coté psychédelique et hypnotique fascinant.
https://www.youtube.com/watch?v=YWk1v5YSGUY
Black Angels – Currency – Death Song (2017)
Les années 70 deviennent moderne? Psychedelisme, rock pur, pointe de shoegaze..
https://www.youtube.com/watch?v=4U9B244Z3go
The Blue Angel Lounge – Walls – A Sea Of Trees (2013)
L’allemagne fait aussi du nouveau psychédélisme. Premier album avec des percussions de ce groupe
https://www.youtube.com/watch?v=_HXq5dkhZYk
The Finkielkrauts – Technocrat – Distance (2010)
2 EP au début des années 2010 et ce groupe parisien semble avoir disparu. Cet EP mixe tellement de styles différends que le groupe semble être tout a fait un style à lui seul…
https://www.youtube.com/watch?v=T7JR5x2lS-c&t
Perez – L’Apocalypse – Saltos (2015)
Séparé des Adam Kesher, Julien Perez reinvente la chanson fraçiase en mode électro.
J’ai hésité avec le premier album de Lescop qui reinventait les jeunes gens modernes…
https://www.youtube.com/watch?v=jk1NnS09L38
Bonus Track M83 – Midnight City
Je n’aime pas l’album mais je pense que M83 est le groupe qui a relancé le shoegaze en le couplant à l’électro.
Ce morceau a été en plus un succés planétaire et a fait rentrer le shoegaze dans tous les foyers… de quoi relancer ce mouvement qui a été coupé en plein vol sans aller au bout de son potentiel dans les années 90 par la presse britannique.
https://www.youtube.com/watch?v=dX3k_QDnzHE
4 francais dans mon top 10?? et encore si c’avait été un top « meilleurs albums » j ai aussi du dominque A ou du Miossec ou du Mansfield Tya…
Par contre les années 2000 et 2010 c est pour moi une hausse de qualité venant de France…
J ai du oublier un tas de trucs mais bon…
Bon apres c est plus mainstream peut etre de mon coté.
Mais fait avancer.. c est compliqué..
Johnny Maar son album est de la pop pure… Dominique A ou Miossec font ce qu’ils font depuis longtemps..
Apres y a des trucs comem Hanna Peel dont j ai surtout aimé un ou deux morceaux mais pas un album… Mansfield Tya j hésite… C est quand même une forme de chanson française réaliste matiné de pop… assez théatrale en concert… mais les morceaux que je voulais mettre date de 2009…
Alors, pareil, je commenterai plus tard, mais d’abord, les morceaux.
Jessica 93 : j’avais déjà écouté ce titre, j’aime bien, mais je n’ai pas encore eu l’envie d’écouter un album en entier.
The Murder Capital : bof bof. Déjà hyper entendu je trouve.
Digitalism : très sympa, dans la mouvance dance-pop. Ils sont sérieux avec leur « And again » ad lib ? ^^ Toi non plus tu n’as pas écouté Molchat Doma ?
Sébastien Schuller : sympa. C’est un peu à cause du titre mais ça me rappelle la BO de Drive, j’ai oublié le nom du DJ…
The Twilight Sad : j’ai pas mal écouté leur album Forget The Night Ahead, leur second (je viens de vérifier). J’aimais bien. Le titre que tu as mis, beaucoup moins.
DIIV : j’avais déjà écouté, j’aime vraiment bien. Ca me rappelle The Organ. Leur unique album est vraiment top, à The Organ.
Black Angels : j’ai dû écouter deux ou trois albums, j’aime vraiment bien. Mais c’est clairement old school pour moi, à part peut-être le son de guitares. Tu as écouté le groupe Black Mountain ? https://en.wikipedia.org/wiki/Black_Mountain_(band) Les groupes The UFO Club et Night Beats ?
The Blue Angel Lounge : je ne connaissais pas, sympa.
The Finkelkrauts : Pas fan mais ça marche bien. Je ne connaissais pas.
Perez : idem, inconnu au bataillon. Marrant. Tu as essayé le groupe Bruit Noir ?
M83 : je ne connaissais pas non plus, très bon titre ! Un vrai tube.
Drive, c’est pas Kavinski ?
Si, ce doit être ça !
Murder Capital ecoute leur album mais surtout s’ils passent en concert: vas y…. Une tensuion extra… vraiment un des concerts les plus interessants que j ai fait.
Le again & Again me fait plus penser à Cure « A Forest ».. et vu qu ils ont déjà samplé Fire in cairo sur leur 1er album.
Mais si les singles sont electro pop.. l album dont je parle est vraiment varié et explore pas mal de genre électro. Leur 1er album était plus personnel et vraiment interessant.
Twilight Sad: j aime pas trop leurs 2 1ers albums.. je préfère le virage pop.
Oui mais Drive est totalement afilié à la Synthpop… c est un mouvement rétro avec des sons des 80’s qui lorgne aussi sur la musique de John Carpenter.. un des groupes les plus connus est Carpenter Brut. Un docu est sorti sur ce mouvement et est d ailleurs avec l intervention de John Carpenter…
Ceci dit Sebastien Schuller couple ces influences avec sa propre musique.
Son 1er album Happiness est vraiment superbe.
DIIV est plus shoegaze que The Organ qui pour moi est entre Smiths (ou Heavenly) et Joy Div’…
Je les ai vu à St malo… dommage qu elle se soit séparée.
Je ne connais pas les groupes que tu cites.. je vais y jeter une oreille tranquille.
Oui, bien sûr que je faisais exactement référence à A FOREST pour again and again !
Merci pour les précisions, je note dans un coin, pour plus tard…
https://www.youtube.com/watch?v=KpcySR6UzFo
Je suis estomaqué : non seulement je n’ai jamais entendu parler de ces groupes (il faut dire que LIESA VAN DER AA, ANNA VON HAUSSWOLFF ,ou ANOHNI ne sont pas des noms qui frappent les esprits – D’aucuns ont pris un pseudo pour moins que ça) mais c’est tout bonnement excellent !
LIESA VAN DER AA : du bruitisme très séduisant entre Kurt Weil et PJ Harvey. D’ailleurs on ne me retirera pas l’idée que la PJ est dans les choeurs !
ANNA VON HAUSSWOLFF « Dead magic » 2018 : J’adore ! Quelle ambiance ! 6 minutes que je n’ai pas vu passer. Puisque on fait une descente Gibert demain, je veux absolument m’acheter cet album. Ma priorité.
ALCEST : Je ne m’attendais pas à ce cri guttural juste après le couplet Cure. Je suis très interessé aussi de trouver ça en magasin.
Anohni : très bien aussi. Un Anthony qui me plait…Je pensais qu’en passant femme, sa voix changerait. Pas du tout.
Je réécoute le reste plus tard, journée chargée, notamment Nick Cave et DCD que je n’apprécie pas plus que ça en général.
Curieusement, les grands noms qui me viennent sont plutôt français : Shaka Poonk, Liminanas, La Femme, Alister pour les plus connus , Sindrome, Double Brigitte et Bandit Bandit auteur d’un disque exceptionnel et bientôt en interview chez Bruce Lit (je fais ma promo, hein…chuis un peu chez moi ceci dit.)
Oui je connaissais pas non plus la moitié de la liste. Au delà des morceaux proposés je vais ecouter un peu plus de ces artistes.
Je vais commencer par écouter les titres et en donner une courte impression, je commenterai tout le reste plus tard.
La première vidéo marche pas ^^
Anna Von Hausswolff : ah oui, j’avais noté son nom dans un coin mais je n’ai toujours pas tenté. J’aime bien le titre que tu as mis. Mais pourquoi pas Chelsea Wolfe ?
OM : ah oui ! J’ai pas mal écouté leur album PILGRIMAGE à l’époque (la vache, 2007 !). C’est cool, j’aime bien aussi.
Anohni : anciennement Antony and the Johnsons… Je n’ai que leur deuxième album que j’aime beaucoup, I Am A Bird Now. Là c’est pas mal mais moins intéressant, on dirait du… rah je sais plus son nom, au secours ! Le clip noir et blanc au ralenti, très symphonique. Ca reviendra. WOODKID ! Ah ah. J’aime pas Woodkid.
Other Lives : je ne connaissais pas ce groupe avant cette année. J’ai un peu écouté leur dernier album, c’est pas mal. Là c’est pas terrible, ou disons pas très intéressant. Du sous-Grizzly Bear ^^
Nick Cave : oh ben oui. Très bon album. Sauf que personnellement j’aurai choisi le Push The Sky Away (2013).
Dead Can Dance : encore des vieux de la vieille. Je ne les ai pas suivis, eux, contrairement à Nick Cave. J’en ai encore 2 albums en CD, il faudrait que je me les réécoute (ça fait vingt piges au moins que je l’ai pas fait :D). J’aime bien le titre, ils essayent de se moderniser dans le son, ça se sent…
Mono : j’avais détesté leur premier album (à l’époque, j’avais dit que c’était un album sur la cuisson des pâtes), du coup j’ai pas tenté le reste. J’ai bien fait parce que ce titre m’emmerde 😀 Pourtant, il sonne un peu GY!BE… mais en moins maîtrisé. J’ai réécouté mes Mogwaï récemment : j’aime toujours beaucoup CODY et Rock Action, après je m’emmerde aussi.
Alcest : ah jamais tenté, et jamais entendu parler ailleurs qu’ici. Sympa. J’aime bien les parties un peu death metal.
GY!BE : encore des vieux de la vieille. J’aime bien, je dois en avoir deux et en ai écouté d’autres (notamment leur plus apprécié, Skinny Fists machin), bon groupe, mais je n’ai pas assez exploré pour tout reconnaître. De temps en temps quoi. D’ailleurs je l’ai écouté cet album, je ne sais plus quand… On ne peut pas dire que ça évolue beaucoup ^^
Il faut avouer que tu as priviligié l’atmosphérique et l’anglo-saxon. Qu’attends-tu pour écouter MOLCHAT DOMA, c’est pour toi !! Ici : http://www.brucetringale.com/double-face-meka-de-bengal-et-morvan/
Ah oui Molchat Doma c’est effectivement pour moi ^^ Merci de l’info.
@ Manu : et bien merci à toi tout le Plaisir est pour moi
@ Eddy : L’avantage de cet article c’est que tout le monde indique les groupes qu’ils trouvent les plus créatifs, du coup j’ai plein de choses à écouter ^^
Dans ton cas je ne connais pas les Blues Pills, je suis en train d’écouter, il y a un net coté années 70 (limite Joan Jett parfois ^^) mais pas mal à priori… A creuser.
Hum Shaka Plouc je ne suis pas trop fan, je les ai vu en concert, la vache leurs fans sont déchainés ! Ces cons là m’ont pété mes lunettes ^^ Une belle énergie, mais pas trop ma tasse de thé.
Gossip c’est pas mal, au moins le premier c’était du bon rock Indé.
Les autres noms que tu sites je ne les connais absolument pas, je les mets dans ma liste d’écoutes à venir 😉
@ Fred : Nous sommes d’accord que post années 90 c’est un peu marée basse au niveau innovation.
Pour le reste en matière de musique je ne crois pas aux générations spontanées. Quand j’écoute Joy division j’entends l’influence des Buzzcocks, quand j’écoute les Sex Pistols j’entends l’influence des Stooges, etc… Donc oui certaines sonorités ont sans doute un coté déjà entendu, le tout est que l’influence ne soit pas prédominante pour laisser assez de place à l’originalité et à la créativité.
Par exemple j’adore Jessica93 (au moins le premier, le suivant m’a laissé plus perplexe) mais l’influence des Sisters of mercy est trop manifeste pour que je le mette dans ce Top… (même si Ok il le mélange avec du rock indé comme Stone roses ou même Nirvana…)
Et oui en plus il est fan de Cure ! Parfait ^^
Sébastien Schuller, son 1er album est un chef d’œuvre ! En concert il est également excellent. Par contre en effet j’ai été déçu par le 2eme… Du coup je n’ai pas suivi après ça.
Même topo pour Black angels, le premier album est une perle !
Twilight sad a fait la 1ere partie de Cure un nombre incroyable de fois ^^
M83 euh non pas moyen ça ne passe pas !
Mansfield Tya est aussi très aventureux et souvent étrange, pas mal du tout.
Je ne connais pas les autres groupes de ta liste, je vais écouter ça asap.
@ Bruce : ahah je suis content qu’une partie de ma sélection te plaise, je pensais que tu allais tout détester ^^
Youpi on va faire du shopping demain !
@Jyrille : la première vidéo marche depuis un pc. Depuis un smartphone je ne sais pas !
Chelsea wolfe c’est pas mal mais très inégal. Certains morceaux m’ennuient un peu, même si dans l’ensemble ça tient la route.
Ahah tu n’aimes pas Woodkid ? Je l’ai écouté en boucle celui-là ! Il vient de sortir un nouveau me semble t-il…
Push the sky away est excellent, j’ai même hésité à mettre cet album ! Mais le dernier est plus étonnant et du coup colle mieux à mon Top.
Moi j’aime tout de Chelsea Wolfe jusqu’à présent.
Pour le titre de Liesa, non, ça ne marche nulle part (ni pc, ni smartphone) : c’est parce que là, je ne suis actuellement pas en France… Du coup j’écoute son titre Melody. J’aime bien, très différent du reste de ta liste.
Je suis d’accord pour Nick Cave, et je comprends son choix au vu de ton argument 😉
Deuxième partie : superbe article Patrick ! Tu parles vraiment bien de tous ces groupes. Dans la liste, parmi ceux que je ne connais pas vraiment, j’ai bien envie d’essayer Alcest, Liesa et Anna.
Ton introduction est parfaite et j’en rejoins tous les points. En fait, hors question de goûts (on ne partage pas tout), il y a une seule chose sur laquelle je ne suis pas d’accord : la définition de post rock 😀
Je reviendrai pour faire un topo sur mes dix dernières années musicales… je sens que je vais en oublier…
Ah je suis curieux de connaitre ta définition du Post Rock alors 🙂
Mais voyons ! http://www.brucetringale.com/luxe-calme-et-volupte-special-pochette-talk-talk/ 😀
https://en.wikipedia.org/wiki/Post-rock
Bon, j’arrive avec mes gros sabots de péquenot musical… mais ça ne m’a pas empêché d’écouter.
Liesa van der Aa : un peu bruitiste, pas si DIY que ça à l’écoute, ça passe tout seul. Bon évidemment, il y a une part de provocation de ma part, mais aussi sans ton commentaire je n’aurais pas été en mesure de voir ce que cette chanson apporte de neuf.
Anna von Hausswolf : tout à fait dans mes goûts. Et hop ! je note pour écouter un album sur youtube.
OM : j’aime beaucoup la batterie en fond, ça me rappelle un peu les batteurs en mode semi-improvisation comme Grateful Dead quand le groupe se lance dans une longue plage instrumentale plus ou moins improvisée.
Anohni : pas désagréable, mais rien pour retenir mon attention de bourrin.
Other Lives : très sympathique, très accessible d’écoute. Je dirais (juste pour être provocateur) un croisement entre Moby et Agnes Obel.
Et que tu retiennes déjà un titre de ma liste est déjà une belle performance dont je ne suis pas peu fier ^^
Nick Cave : même réaction que pour Liesa van der Aa, je te crois sur parole, mais je suis incapable de déceler ce que cette chanson contient qui fait avancer le Schmilblick durant cette dernière décennie, en jouant la surprise ou la créativité.
Dead can dance : décidément, je suis incapable de savoir ce qui fait que je n’accroche pas à ce groupe. Je suis capable d’apprécier les ingrédients pris un par un, mais le tout m’indiffère et ton argumentaire détaillé ne suffit pas à me faire prendre le recul nécessaire. Un problème de câblage de mes neurones sûrement…
Mono : un groupe japonais qui fait de la musique originale, tout est possible (ah ben si je l’ai dit au début : en mode gros sabots). Mes oreilles déformées par des années de hard ne trouvent rien à quoi s’accrocher dans ce morceau.
Alceste : le copain du petit Nicolas ? Je croyais qu’Alceste c’est celui qui mange beaucoup, pas celui qui joue de la musique. Je découvre le terme de Blackgaze.
Godspeed you black emperor : le nom me dit vaguement quelque chose sans que je puisse me rappeler où j’ai pu le voir passer. (après écoute du morceau) Ah ouais, ça aussi il faut que j’écoute, ça parle plus… certainement la saveur bruitiste aussi et la saveur jam.
Je le répète : c’est vraiment un bel article. Je suis content que tu t’y sois attelé Patrick. C’est toujours cool de découvrir des trucs.
Je pensais qu’il serait en fait axé sur la soi-disante grandeur de certains disques, mais en fait non, il prend le point de vue de l’innovation. Dans cet ordre, je rejoins complètement ton analyse : il y a toujours quelque chose qui rappelle ce qui a été fait avant. Et même si j’ai le sentiment qu’il y a eu plus d’innovation dans les années 90, un peu comme Fred le date, avec le recul et surtout, la possibilité d’écouter enfin les anciens disques introuvables ou difficiles à choper (Hüsker Dü, Minutemen, Black Flag, Os Mutantes, Can etc…) grâce à internet, les plateformes de streaming et youtube, on se rend compte qu’il y avait toujours un malin pour mélanger des genres avant le shoegaze… Bref, je ne trouve rien de réellement neuf parce que j’écoute tellement de trucs, je suis tellement vieux, que tout me rappelle quelque chose.
Je pointerai cependant quelques trucs : Fuck Buttons pour commencer. Je suis un fan absolu de leur premier album (Street Horrrsing, 2008), et les suivants sont excellents (Tarot Sport (2009), Slow Focus (2013)).
https://www.youtube.com/watch?v=_Km96kDEH08
Le dernier groupe à m’avoir mis une claque, c’est Girl Band, de la pure noise. Et ça date déjà de 2015. Leurs deux albums sont terribles, leurs EP sont excellents. Je les mets aisément dans mes disques favoris all time (Holding Hands With Jamie (2015) et The Talkies (2019)).
https://www.youtube.com/watch?v=xdnA7qQCF0k
Dans la même lignée, des gars ayant réussi à remettre le punk hardcore dans une nouvelle case. Ils intègrent même un peu de pop et de shoegaze dans leur dernier album sorti la semaine passée, qui est une tuerie (Metz I (2012), Metz II (2015), Strange Peace (2017), Automat (2019), Atlas Vending (2020)).
https://www.youtube.com/watch?v=aKdWnRk1_Ug&list=PLfiMjLyNWxeZcznctntacHWQqsO9xNZbw
Voilà, c’était une première salve… je repasserai 😉
Bon, alors pour commencer je ne connais que deux artistes sur toute la liste…
Connaissant (mal) les goûts musicaux de Patrick, je m’attendais à une liste de rock froidasse, atonale et industrielle. Je me suis bien planté. Et tant mieux ! 🙂
10- Je n’aime pas du tout. Mauvais départ.
9- J’aime beaucoup. Vendu, je me fends immédiatement d’une recherche sur Internet.
8- Habité par Dead Can Dance. Vendu aussi. C’est vraiment beau.
7- Bon, j’aimais déjà Antony & the Johnsons, donc je suis client. La musique est un poil froide pour moi mais, heureusement, le chant réchauffe le tout en contrepartie… Au fait ! niveau influences, en plus de Nina Simone et Billie Holliday, j’ajouterais… Christian Vander ! Notamment pour le vibrato à l’identité sexuelle ambigüe.
6- Ouh pinaise ! Mais c’est magnifique ça ! Alors là on est exactement là où… je veux être musicalement ! Moi qui suis fan ultime d’Americana, je suis très étonné de ne pas connaitre. Mille et une fois merci pour cette découverte !
5- Encore une belle surprise. Lyrique, mélancolique, intimiste. Mélodique. Plein d’harmonie. Comment pourrais-je ne pas aimer ? Je connais vraiment mal Nick Cave. Une grosse lacune dans ma culture musicale. La preuve : Je pensais que je n’aimerais pas et je trouve ça magnifique…
4- Bon, je suis fan absolu de Dead Can Dance, peut-être le groupe que j’écoute le plus régulièrement de ma discographie depuis que je l’ai découvert, avec Pink Floyd et les Doors. Donc je connaissais déjà ! A cette époque je ne me doutais pas que le duo se reformerait. Je n’ai donc appris l’existence de cet album que quelques années après sa sortie ! Rien à redire. C’est toujours aussi grandiose.
3- Ouais, bon, pour un fan d’Anathema comme moi c’était gagné d’avance cette formule d' »étaler des arrangements somptueux de corde, les faire progresser dans un lent crescendo (compter 7 ou 8 minutes par morceaux) puis les faire exploser dans une apocalypse de guitares saturées et de larsens« . Je ne connaissais ni d’Êve, ni d’Adam (ça me fait penser que je n’ai toujours pas vu THE FOUNTAIN). Très beau aussi. Décidément…
2- Est-ce que c’est parce que je suis dans le coton avec les titres précédents que j’aime aussi ? De toute façon j’entends encore une grande parenté avec Anathema. C’est sûrement ça…
1- « Electro, Jazz, Psychédélique, Drone, Kraut, Noise… » : Les trois derniers éléments sont clairement en trop pour moi. Ma maxime étant toujours que je ne suis pas un musicologue, et que la musique expérimentale c’est soit pour les autres mais pas pour moi, soit pour les chiottes… Bon, le morceau est impressionnant. Je trouve ça très bon. Mais je n’écouterais pas ça tous les jours.
En tout cas merci beaucoup pour toutes ces découvertes. Je suis à la fête, nettement plus que sur les TOP 10 habituels. Comme si j’avais fait mes emplètes et que j’étais tombé sur tout plein de bonnes choses inhabituelles !
Quand au constat, je ne sais pas si vous vous en souvenez, mais je faisais le même dans mon TOP 10 sur le New Prog. Et la moitié des titres que j’avais choisis étaient puisés dans les années 2010.
Désormais le rock est mort dans son expression première (fédérer la révolte, convoquer des milliers de jeunes aux concerts gigantesques). Mais il a muté et s’est développé de manière exponentielle dans les sous-terrains de l’internet. Il est entré dans la Matrice…
Concernant l’innovation :
Nan ? Vous en êtes encore là ? Dans les arts plastiques, la période postmoderne est en place depuis les années 90. Ça fait donc 30 ans que les artistes ont compris que tout avait déjà été dit, fait, consommé et recyclé… Le postmodernisme est un courant tautologique : On prend tout, dans toutes les époques, et on garde ce que l’on considère comme le meilleur pour en proposer un synthèse moderne. C’est un courant un peu définitif, quoi.
Je ne me suis jamais senti aussi bien musicalement qu’aujourd’hui. Surtout que je n’ai plus du tout envie de me farcir des concerts de rock avec des bousculades de milliers de mecs bourrés… (ce que j’ai fait exclusivement pendant dix années d’affilée). Pour moi c’est une époque bénie : Je peux écouter ce que je veux, ce que j’ai envie, sans devoir y consacrer toutes mes économies comme quand j’étais étudiant (et que je ne pouvais acheter que le millième de ce qui me faisait envie…). Je peux me balader partout et constamment avec toute ma discothèque idéale sur mon petit appareil téléphonique (mon smartphone, donc (120 Go quand même)). Et je peux constamment enrichir cette discothèque (aujourd’hui par exemple, grâce à ce TOP 10).
Je trouve absolument tout sur Internet, même les vieilleries obsolètes dont tout le monde se contrefout. J’ai tous les logiciels qu’il me faut pour les obtenir et les mixer comme il faut dans les formats que je veux.
Je peux piocher dans une époque où des hordes de groupes recyclent et enrichissent la musique qui me correspond le plus (notamment ceux du New Prog ou de l’Americana). Je me fous de savoir qui de l’oeuf ou de la poule. J’envoie à la poubelle les litanies de ceux qui récitent par coeur ce qu’ils ont lu dans la presse rock. Je fais tout simplement fructifier ma culture musicale en sachant quoi chercher. Et je me régale en faisant fi des étiquettes et des formules dépassées sur le musicalement correct ou le rock intègre.
La seule chose qui m’attriste, c’est de savoir que les artistes n’ont plus accès au succès selon leur style de musique. Et que le rock n’attire plus les jeunes à cause du changement d’époque. Et ça me fait penser qu’il faut encore que je réponde à Bruce sur son article… 🙂
@ red :Il y a deux choses.
Je trouve toujours mon compte (sauf certaines années blanches) et je continue a aller faire des concerts : j en fais 3-4 par an avec souvent un festival..
Apres j avoue que il me manque le coup que peut te faire un mouvement neuf..
Le trip hop ou le shoegaze m avait assis collectivement..
Et je pense qu à un moment tu ne peux pas juste mixer ce qui existe sans avancer.
Ceci dit oui… on trouve tout
Apres en vieux con: trouver la version Ballet de Siamese Twins ou ariel d un coup alors qu il fallait avant connaitre machin qui te le vendait..
Y avait ce truc de fuiner, chercher…
Surement que c est un peu con…
Mais au fond je suis aussi d accord avec toi.. ce st quand même bien de s envoyer des liens you tube 😉
Et je doute pas qu a un moment un nouveau style va émerger
A chaque fois que tu gagnes quelque chose, tu perds quelque chose. J’ai toujours cette formule en tête et elle marche à tous les coups.
J’adorais chiner chez les disquaires, dans les friperies, chez les bouquinistes. A cause d’internet, dont je louais les vertus plus haut, ces petits commerces que j’aimais tant ont quasiment disparu de la surface du monde…
Je pense au contraire qu’il n’y aura plus jamais vraiment de nouveau courant musical, au sens premier du terme. Et que tout ne sera que recyclage au fond. Mais sait-on jamais. Je peux évidemment me tromper…
Sur perdre/gagner: on est bien d accord.. tout depend apres de l equilibre.
Non je pense qu a un moment il y aura un nouveau mouvement.
Tous les mouvements sont à la base du recyclage aussi (le rock c est du blues avec du folk irlandais )..
Tous les mouvements sont des influences prises partout… mais de ca decoule un truc unique…
@ Fred : Quelqu’un qui site la version ballet de Siamese Twins et Ariel est forcément mon ami pour la vie ^^
Je n’ai jamais entendu parler de ça. Vous pouvez m’expliquer ?
De quoi? la version Ballet?
C est juste pour emission Tv anglaise, Cure a joué une version live de Siamese Twins avec des danseurs et une mise en scene (la vieille qui se lève)
C etait compliqué à trouver.. je l avais en pirate avec une image qui saute
La voilà en meilleur eversion
https://www.youtube.com/watch?v=Z226CKH43jI
Ariel est un morceau joué lors d une Peel session (c est un morceau composé au moment de Pornography)
https://www.youtube.com/watch?v=qlEydFI9RZo
Merci Fred ! Je vais jeter un oeil à tout ça, je n’en avais jamais entendu parler.
La chorégraphie a épouvantablement mal vieilli mais l’orchestration avec les violions est formidable !
Pour Ariel je ne comprendrai jamais comment un de mes morceaux préférés de Cure ne se trouvera jamais sur aucun album, pas même sur une face b ! Incroyable.
@ Présence :
Nick Cave et Liesa van der Aa font avancer le schmilblick dans le sens où tu n’entends pas ça tous les jours ^^
Qu’on aime ou qu’on n’aime pas on sera obligé de reconnaitre que leur musique est tout sauf conventionnelle.
Bon nous resterons donc sur un morceau que tu aimes bien ce qui, eu égard à nos univers musicaux pour le moins éloignés !
(ah et bravo pour la référence au Petit Nicolas ^^)
@ Jyrille : Oui la crise du disque a commencé dans les années 2000 avec la démocratisation du téléchargement, voilà qui corrobore ma théorie post 90’s 😉
Je ne connais aucun des groupes que tu as partagé, je vais écouter ça et je reviens vers toi.
(youpi j’aime découvrir de nouvelles choses)
@ Tornado : La vache 7 sur 10 ! ça c’est une surprise ^^
The Fountain est le genre de film qui sans sa musique serait…euh… moyen, mais avec la correcte BO devient un chef d’œuvre !
Alors concernant l’innovation, ton analyse est un peu déprimante, considérer que tout a été dit, tout a été fait… Well je me croyais pessimiste, mais tu l’es bien plus que moi ! Si musicalement nous sommes condamnées à recycler advitam (à chaque fois un peu moins bien) les mêmes sonorités créés il y a 40 ans… Les Punks appelaient ça No Future je pense ^^
Concernant les concerts ils ne sont hélas plus d’actualité… mais je le déplore, retrouverons nous la communion ou la puissance du live un jour ? Rien n’est moins sûr, mais je croise les doigts. Certains groupe sont bien meilleurs en live qu’en studio (ok et inversement il est vrai).
Le fait d’avoir accès à tout par internet me fait penser à une chronique de Michka Assayas pour les Inrock au moment de l’ouverture du Virgin Megastore (aujourd’hui défunt) : « Tout est à disposition mais on a envie de rien ! » Et c’est bien le problème à mon avis ! L’immédiateté et la surabondance de la chose ont un peu tué le désir. Comme tu le dis pourquoi passer un temps fou et dépenser un pognon monstre chez les disquaires alors que tu as tout gratos depuis ton canapé ? (raisonnement valable pour tout le monde sauf pour certains arriérés dans mon genre qui continuent à chercher et acheter des vinyles, les fous !).
Bref en résumé je pense qu’aujourd’hui on a tout… sauf le désir et l’excitation (euh pas sexuelle hein, quoi que…).
C’est calme et froid comme une banque de donnée.
Et ça change tout.
Si j’avais le temps, l’argent, et surtout la cave insonorisée nécessaire, j’adorerais me remettre à collectionner les vinyles et à me les passer !
Concernant l’envie de rien, je ne me sens pas concerné. J’ai toujours envie de découvrir de nouvelles choses en musique ! Mes oreilles ont toujours soif de découvertes 😀
La machine avancera sans nous de toute manière. Autant prendre le train en marche !
Là-dessus je suis d’accord avec Tornado. Enfin, on peut découvrir des trucs facilement, et ça ferme le clapet des rock critics qui aiment citer des trucs impossible à trouver, se mettant ainsi au-dessus de toi, pauvre ignare.
Cela ne m’enlève pas l’envie de découvrir non plus. Et dans ma collec de CDs, certains auraient mieux fait de rester au magasin. J’achète encore des CDs, mais là je sais qu’il va rester et me plaire, que j’en ai besoin. Je ne me suis pas mis au vinyle. Je n’ai pas envie de divorcer. Et je n’ai plus de place de toute façon.
Moi aussi.. le truc avec l age c est que j ai moins dans les arts cette impression d epiphanie qui me tombait dessus et que j adorais..
Ce questionnement sur le fait que tout a déjà été fait me parle bien. Je pense qu’il est aussi lié à notre âge et à notre culture musicale étendue (dans des directions différentes 🙂 ).
J’avais rencontré ce thème dans une chanson dont j’aime beaucoup les paroles et dont le titre évoque très exactement cette idée de piocher dans ce qu’on préfère pour en faire quelque chose de nouveau, mais aussi le constat que tout a peut-être déjà été fait. Pink beetles in a purple zeppelin, d’Arjen Anthony Lucassen
Why create more music if it was all done before?
[…]
Every song’s been sung before
Every note’s been played
Every chord’s been strung before
… and every melody’s been made
They’ve heard it all by now
Nothing left to be inspired by
[…]
Pink Beatles in a Purple Zeppelin
Same old sound, different song
(And the song remains the same)
Every tune’s been hummed before
Every album’s been produced
Every rhyme has been applied before
… and every music style has fused
https://www.youtube.com/watch?v=Wx3by7ZaaZA
Je suis bien d’accord. maintenant, si un véritable nouveau genre musical venait à voir le jour, je serais également très heureux de me tromper. Mais me plaira-t-il ? Ça c’est une autre paire de manches ! 😀
Merci pour le titre Présence, je n’avais jamais entendu parler de ce chanteur.
Allez, seconde salve. Dans la droite lignée des précédents, il y a le phénomène IDLES. Je suis moins fan mais il faut avouer que ça dépote bien. Leur troisième album, ULTRA MONO, est sorti il y a deux semaines,
https://www.youtube.com/watch?v=xxt-ZaPFcO0
Maintenant, passons sur les progressifs bizarres. Il y a Tool, des vieux de la vieille aussi, dont le dernier album sorti l’an passé est très beau.
https://www.youtube.com/watch?v=q7DfQMPmJRI&list=PL3htOwmtQv_yHPXNRHNJ-naKnAsvOuclt
Il y a trois jours, on m’a fait découvrir ce groupe belge qui mélange drone et jazz metal. Je n’ai pas tout écouté mais ça pourrait parler aux fans de Magma (wink Tornado).
https://i-voidhangerrecords.bandcamp.com/album/ons
Je ne leur connais qu’un album, mais j’ai aussi un peu écouté leur dernier, les finlandais de Oranssi Pazuzu font du psychédélique black metal que j’aime vraiment bien. Le groupe s’est formé en 2007.
https://www.youtube.com/watch?v=yshzL4Hf-Wc
La suite plus tard 😀
Hello Patrick. Je me suis dédicé à tenter l’écoute de cette playlist. Je n’ai pas accroché à tout mais j’ai trouvé certains morceaux sympas.
Mes préférés :
Le 9 Dead Magic de ANNA VON HAUSSWOLFF, malgré ou à cause du côté bande-son de film d’horreur
Le 7 Hopelessness de ANOHNI, parce que j’aime les voix avec de la personnalité
Le 6 de Tamer Animals de OTHER LIVES, parce que, parce que… euh… j’aime la vibe du morceau et l’équilibre entre les instruments et la voix, là où d’autres titres de ta liste sont soit purement instrumentaux, soit avec une voix fondue dans l’ensemble…
Moi je dis que, pour un certain Secret Santa du blog, ça sera coton de taper dans la zique pour t’offrir un cadeau…
PS : « la Compagnie Créole sous acide », j’adore l’expression !