FRIENDLY NEIGHBORHOOD SPIDER-MAN (2019) par Tom Taylor et collectif
Une rumeur de KAORIVO : Marvel
VF : Panini Comics
1ère publication le 17/11/21 – MAJ le 15/08/22
Cet article traitera de la série de Tom Taylor au sein de l’univers Spider-Man entre janvier et décembre 2019. Composée de 14 numéros, ceux-ci sont ont été publiés en VF dans la série de fascicules SPIDER-MAN (série « Fresh Start », tomes 9, 10 et 11, en octobre et novembre 2019 puis série Spider-Man (17ème) tomes 5 à 11, entre janvier et juillet 2021).
FRIENDLY NEIGHBORHOOD SPIDER-MAN fait partie de ces nombreuses séries consacrées à Spider-Man, qui gravitent autour de la série mère, THE AMAZING SPIDER-MAN. Pourquoi parler de celle-ci et pas d’une autre ? Et bien tout simplement parce que j’ai entrepris un périple « Tom Taylor » et que celle-ci a quelques bons échos, et qu’en plus elle est loin de toute continuité. À noter que la série, initialement prévue pour 12 numéros, s’est vue octroyer une rallonge de 2 numéros.
La série se décompose en 2 arcs principaux de 4 épisodes chacun, ainsi que 6 « one-shots ». Le tout est lié par plusieurs plots traités tout au long du run.
L’auteur est accompagné aux dessins principalement par Juann Cabal (7 numéros) et Ken Lashley (5 numéros). Yildiray Cinar et Père Pérez s’illustrent également, chacun dans un numéro. À noter que Marguerite Sauvage fait aussi de la partie, sur les flashbacks du dernier numéro. La colorisation est confiée à Nolan Woodard pour les numéros 1 à 10, puis à Rachelle Rosenberg pour les numéros 11 à 14. Toutes les couvertures sont signées Andrew C. Robinson.
L’ensemble offre un graphisme coloré et agréable, avec des agencements de cases malins, donnant à l’oeuvre une impression tout-à-fait « friendly ». Je pense notamment aux premières pages qui introduisent Spider-Man dans son quartier de Manhattan, avec en arrière-plan des filigranes de cases classiques du héros. Le dynamisme et l’action sont bien rendus, avec une décomposition des mouvements de Spider-Man représentées par des couleurs moins vives.
Quand Tom Taylor accepte l’offre de Nick Lowe, éditeur chez Marvel et assigné à la partie Spider-Man, d’écrire une nouvelle série FRIENDLY NEIGHBORHOOD SPIDER-MAN (que nous pourrions traduire par « le gentil Spider-Man du quartier », ou encore « la gentille petite Araignée du quartier »), 14 ans après celle de Peter David et Mike Wieringo, il se donne pour objectif de bien détacher sa série de la série-mère en se consacrant uniquement à Spider-Man et son voisinage. Pour cela, il fait le choix de mettre en lumière non pas Spidey, mais Peter Parker. Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il sait y faire. A vrai dire, la caractérisation des personnages est sans doute un des points forts de l’auteur, et c’est d’autant plus vrai lorsqu’il prend en main un personnage qu’il aime particulièrement : il connait ses défauts et ses qualités, sait les utiliser à bon escient pour trouver la voix classique du héros et faire de sa série un bon comics « feel-good » comme Spidey peut nous offrir.
Il présente assez rapidement les personnages qui feront partie de ce voisinage, des individus créés pour l’occasion tout en faisant intervenir de temps en temps des membres de l’Univers Marvel bien connus : Dr Strange, Johnny Storm, Miles Morales, les Quatre Fantastiques… Sans oublier la part belle faite aux femmes de la vie de Peter Parker : Mary-Jane Watson et Tante May.
Tom Taylor fait partie de cette génération d’auteurs aux idées progressistes bien décidés à dépoussiérer le genre super-héroïque en rappelant l’essence de ses héros tout en ajoutant des personnages nouveaux issus des minorités trop souvent oubliées au début de Marvel.
Il introduit ainsi plusieurs personnages aux origines ethniques variées, mais c’est surtout par le traitement des femmes qu’il fait la différence : May Parker se bat contre un cancer, mais l’auteur ne se sert pas de ce drame pour que le lecteur s’apitoie sur le sort de ce pauvre Peter, mais bien pour nous montrer que la vieille dame n’a pas l’intention d’abandonner ni de se laisser anéantir physiquement et moralement. Peter devra puiser dans son courage pour affronter cette épreuve avec elle, la tête haute. Elle se montre également très active dans l’aide sociale en ouvrant un centre destiné à venir en aide aux plus démunis. C’est un thème qui revient régulièrement dans les œuvres de Tom Taylor. Au risque de paraître naïf ou démago, Taylor aborde très souvent les problèmes sociétaux : la pauvreté, la maladie et les difficultés financières qui en résultent. La série FRIENDLY NEIGHBORHOOD SPIDER-MAN lui offre un terrain en or pour défendre ses convictions humanistes.
Mais il ne s’arrête pas là. Le cas « Mary-Jane » lui permet encore de montrer de quelle manière il défend le féminisme : en mettant Mary-Jane sur le même plan que Peter Parker. La jeune femme, en plus d’accueillir le héros et lui apporter un soutien sans faille, avec son humour et son caractère bien trempé, tiendra le premier rôle dans un numéro qui montre toute sa force, son ingéniosité et sa bienveillance envers l’homme qu’elle aime.
Un numéro très touchant qui, même s’il est raconté à deux voix, sert à mettre à l’honneur la jeune rouquine, montrer à quel point elle connait notre héros et combien la vie du jeune homme serait plus compliquée sans elle. Tom Taylor fait d’ailleurs dire à Peter cette phrase très juste : « Les gens disent que derrière chaque grande personne se cache une autre personne. Ce n’est pas vrai. La plupart du temps, cette personne est juste à côté de vous. » Le fait que Mary-Jane soit capable d’affronter un troll en plein métro sans perdre son sang-froid peut paraître un peu exagéré. Mais peu importe. Le fond du propos n’est pas celui-là mais bien la relation Peter/MJ qui a tant souffert ces dernières années. Un épisode qui a donc ravi les fans du couple qui ne se seraient toujours pas remis de ONE MORE DAY.
L’autre one-shot qui marquera les mémoires de ses lecteurs, c’est l’épisode consacré à Spider-Bite. Alors qu’il commence comme un numéro classique, où Spider-Man affronte un de ses ennemis, on nous présente Spider-Bite, un nouveau Spider-Man, aussi fort que le vrai, peut-être même plus, mais qui a la particularité de n’avoir que 9 ans et demi… Une autre morsure d’araignée ? Un clonage ? Tout est possible avec Spider-Man. Et puis, peu à peu, alors que les deux héros sont à la recherche d’une mystérieuse boîte contenant le cœur de New-York, les ennemis se multiplient tandis que Spider-Bite et Spider-Man les vainquent sans difficulté. Ils n’affrontent pas les Sinister Six, mais les Sinister Soixante !
Le lecteur commence à se questionner sur la cohérence et la crédibilité de l’histoire : en effet, quelle est la probabilité que tous les ennemis de Spider-Man se réunissent tous ensemble au même endroit ? Et puis, peu à peu, le décor nous donne des indices sur la réalité qui se cache dans cette histoire, et l’émotion commence à nous prendre à la gorge… Tom Taylor ne se contente pas d’effleurer le sujet, aussi sensible et délicat soit-il. Il va plus loin, donne une voix à ces personnes qu’on n’entend pas, et malgré tout, le lecteur finit avec, certes les yeux mouillés mais le sourire aux lèvres. C’est l’effet « Tom Taylor ». Il ne se contente pas de « jouer » avec les super-héros. Il les met dans notre quotidien à nous, les gens ordinaires. Il nous montre comment ces gens ordinaires peuvent faire des choses extraordinaires.
En dehors de ces héros du quotidien, Taylor va plonger notre héros dans une intrigue mêlant urbain, pègre et super-pouvoirs, notamment grâce à Marnie, qui révèlera ses secrets dans la deuxième partie principale du run. C’est l’aspect qui m’a le moins séduite dans ces aventures. Bizarrement, ce monde sous-terrain ne m’a pas convaincue. La résolution du problème avec Leilani, une des voisines de Peter, introduit lors du premier épisode, se fait en un seul numéro, trop rapidement pour qu’on ressente du suspense ou une quelconque tension. Le tout dernier numéro conclut la série et le plot de Tante May, peut-être d’une manière un peu abrupte, mais en tout cas d’une manière toujours revigorante et positive, et ça tombe bien, car c’est exactement ce qu’il nous fallait…
En effet, ne croyez pas que, malgré les thèmes qu’il aborde, Taylor aime s’épandre dans le pathos. L’auteur d’INJUSTICE et de DCSEASED est un optimiste, convaincu qu’en chacun de nous (ou presque) se cache un être humain capable d’offrir le meilleur de lui-même. C’est vrai dans ses univers alternatifs dévastés, ça l’est aussi ici, là où les anciens vilains peuvent trouver rédemption, où les voleurs de voiture se révèlent parfois être des adolescents maltraités… C’est aussi un auteur qui manie l’humour avec beaucoup de subtilité. Des petites attaques à ONE MORE DAY en passant par l’amitié-rivalité Johnny/Spidey, si propice aux tacles gentils mais piquants, l’ensemble de la série dégage un vrai sentiment « feel-good-movie ».
Et c’est ce sentiment général que je choisis de garder. Malgré ses défauts, son aspect anecdotique (rien qui ne sera écrit dans cette série n’aura de conséquences dans la continuité), FRIENDLY NEIGHBORHOOD SPIDER-MAN représente une lecture simple et agréable, qui permet de se rappeler que ce qu’on aime le plus dans Spider-Man, c’est sans conteste Peter Parker…
BO : un voisin moins sympathique que Peter Parker…
Ouh punaise ! Tu viens de me donner envie de lire du Marvel récent ! Dois-je te rendre grâce ou te maudire ? 😉
Le choix de détacher le récit de la continuité a maintenant ma préférence. Franchement, c’est quoi, un épisode important pour la continuité ? Chez les big two, quasiment tout le monde meurt pour revenir plus tard et la fin du monde arrive si souvent que le Watcher en son temps avait sans doute déjà perdu le compte…
« rappeler que ce qu’on aime le plus dans Spider-Man, c’est sans conteste Peter Parker… »
C’est pas faux !
La série que tu nous proposes me fait penser à la série SPECTACULAR SPIDER-MAN parue en VF sous le nom de PETER PARKER ALIAS L’ARAIGNÉE dans la revue NOVA (Lug).
La vie privée de Peter prenait le dessus sur son activité de super-héros.
Tante MAY à un cancer !!! Pas de problème, elle va s’en remettre. Malgré le crabe, son cœur et les années qui passent elle sera encore là dans 100 ans😀😉
La BO… Cela se laisse écouter sans déplaisir. Je possède d’ailleurs l’album dont est issue cette chanson. Ce n’est pas ma préféré. J’ai un petit faible pour REPENTI
On reconnait bien la patte d’une certaine Kaori et d’un certain Tom Taylor et de son approche du super héros. qui pour un perso comme Spiderman est totalement la mienne.
malgré tout parfois il y en fait des caisses…
il y a une alchimie (message/intrigue/personnage) à savoir doser. Clairement il manie tellement bien ses personnages qu’il rend attrayant son message. Juste attention: ses intrigues sont parfois un peu rebattues…
ça fait parfois plouf! sur INJUSTICE dont la feuille de route est dictée par les impératifs du jeu vidéo, il fait merveille puisqu’il s’appuie sur un concept balèze et il peut jouer avec les personnages de manière magistrale…
L’accroc à la continuité que je suis note quand même que Tom Taylor récupère pas mal d’éléments des séries régulières : Jameson Sr soutient dans mes souvenirs May lorsqu’elle a un cancer, la même May participe à l’organisation caritative de Mr Negative ; Spider-Bite (dont j’espère qu’il a un autre nom en VF) évoque le garçon qui collectionnait l’araignée, mais aussi le jeune narrateur d’un Tangled Web qui s’imagine l’ami d’un Spidey afro-américain.
Mais une série positive sur Spidey doit faire plaisir à lire : le pauvre héros a la fâcheuse tendance d’attirer la poisse sur lui et ses proches… Bref, je fais remonter cette série dans ma PAL ! Merci pour cette lecture 🙂
Les dessins et les couvertures m’ont l’air très corrects, le scénario n’a pas d’enjeux cosmiques ou guerrier, un focus sur les personnages, une deconection de la continuité, voilà qui pourrait me faire revenir dans le giron de Spidey. Je serai curieux de voir comment la question du cancer est géré pour tante May car effectivement comme pointé par Surfer, elle est plus résistante que Wolverine et Hulk réunis.
Peut-être que la série pourrait convaincre du talent du Taylor qui ne m’a pas encore convaincu qu’il était autre chose qu’un faiseur. Je n’ai lu de lui qu’un HELLBLAZER assez médiocre, DCEASED tiède et XMEN RED très mauvais. Je suis très intéressé donc.
LA BO j’aime bien cette chanson. Renan Luce a fait un très beau travail pour son ex beau-père Renaud au moment de son come back il y a 6ans.
Merci pour vos retours 🙂
@JB : je choisis d’être flattée 😉
@Surfer : Tante May résiste à tout !
@Eddy : INJUSTICE, je n’ai pas réussi à m’investir assez pour lire tout ça. C’est un sacerdoce, 5 années, c’est tout un univers qu’il a développé. J’ai regardé l’adaptation en dessin animé, une horreur ! Ca ne vaut même pas le coup que je me fatigue pour un article tellement le travail de Taylor a été réduit à néant.
Pour le reste, je suis assez d’accord, à force de toujours vouloir dire la même chose, ça fait du réchauffé et c’est parfois amener à la truelle. Bon, ici je n’ai pas trouvé.
@JB : tu es un (re)lecteur redoutable ! J’espère aussi que le petit « Spider-Bite » a un autre nom en VF ! Je dois avouer que je n’ai lu que la VO, je ne peux pas répondre à ce mystère ! Alors comme ça, May a déjà eu un cancer ?
@Bruce : de tes lectures, je n’ai lu que le DCEASED que j’avais trouvé sans plus. Par contre je suis sur un de ses tie-in, THE UNKILLABLES, qui lui vaut le coup. Stay tuned, comme on dit ;).
J’ai tenté son WOLVERINE mais j’ai du mal. Et pas du tout tentée par son X-MEN RED. Constantine est un personnage que je connais très peu, alors pourquoi pas. Je n’aurais pas de référence pour comparer 😉 .
La BO : oui, il y a une filiation avec Renaud quelque part. Je ne connais pas REPENTI, je vais chercher ça !
a force de causer tu dois savoir que j’aime bien les histoires avec un certain degré d’ambitions. donc j’aime bien quand il y a du volume en tout cas assez pour ça soit developpé…l es trucs en six épisodes souvent, ça reste quand même du domaine de l’anecdotique avec des histoires assez génériques, c’est pour ça que j’aime bien INJUSTCE soit 5 gros tomes bien touffus, mais finis (oui parce que INJUSTICE 2, je ne suis pas sur que c’est une bonne idée) . j’aime bien les runs de scénaristes qui ont eu le temps d’allers a bout de leurs idées.
la continuité, je le dis souvent, c’est un outil d’ancrage, mais il faut savoir aller de l’avant.
le cancer de May, c’est un piège et ça va pas le faire, ça va être traité à l’américaine avec des passages karmico-religieux (Jane Foster qui refuse le traitement asgardien, parce que….????-blablabla si je suis malade je dois endurer…WHAT???) La gestion de la maladie dans les fiction étant souvent n’importe quoi!
J’ai bien aimé son Wolverine parce que j’ai bien aimé Laura dedans et c’est bien la seule fois que ce personnages m’ait plu et puis il y a un vrai glouton dedans….
Je trouve que Taylor est d’avantage à son aise chez DC, mais ça c’est affaire de propos…
Après vérification, je me plante complètement pour le cancer de May qui a été l’objet de cette seule série ^^ Bon, en même temps, ça fait 60 ans qu’elle est mourante…
Renan Luce, le Renaud inoffensif tout mignon et expurgé de tout venin… on lui donnerait sa fille à marier tiens!
Je l’aime bien mais il manque quelque chose, une faille…
C’est fini, ils sont plus ensemble. Si j’étais célibataire, je tenterai bien ma chance auprès de Lola Séchan, une créature absolument adorable.
Jane Foster qui refuse le traitement asgardien, parce que….????-blablabla si je suis malade je dois endurer…WHAT??? » Non, sérieux ?
J’exagère un peu mais c’est un passage assez peu documentée sur les réalités des malades… et encore ils ont quand même passé le cap de la dégradation physique… on est loin de Skully dans X-files qui avait des saignements de nez…
Je le préfère aussi sur DC, mais je ne sais pas encore pourquoi…
Son tout nouvel univers en 12 numéros, DARK KNIGHTS OF STEEL, et son premier numéro m’ont beaucoup plu…
@Bruce : oui, Jane Foster est morte parce qu’il fallait qu’elle soit Thor…
Pour le traitement du cancer de May, c’est assez secondaire, en fait. Le lecteur apprend le diagnostic avant Peter, et on voit May se questionner sur comment l’annoncer à Peter… Puis on voit aussi Peter dans le déni, avant d’arriver enfin à apporter du soutien à sa tante pour l’accompagner aux séances de chimio. Et MJ accompagner May pour aller choisir des perruques. Il y a toujours une certaine sensibilité dans ces scènes. Le tout est résolu de manière… je ne sais pas, peut-être un peu « too much ». Une nuit d’opération pour May où tous les amis de Spidey prennent sa place pour qu’il puisse veiller sur sa tante jusqu’à son réveil, comme elle le faisait quand elle l’a accueilli et qu’il pleurait la nuit…
Arf… je ne sais pas si c’est pour moi ça.
– Je vais peut-être encore passer pour un rabat-joie réac mais de nos jours, le progressisme chez les auteurs, c’est plus souvent pesant que réellement fédérateur. Bon, là ça a l’air d’aller…
– Il y a Miles Morales. Je n’ai pas envie de lire des histoires urbaines qui ramènent des personnages venus d’autres continuités/univers/multivers parallèles. Venom c’était déjà bien suffisant… Je suis psychorigide avec ça.
– Les petits récits dédiés à Spiderman récents m’ont tous laissé sur la touche : J’ai trouvé les SYMBIOTE SPIDERMAN de Peter David complètement nuls, et le SPIDERMAN LIFE STORY de Zdarsky immonde. Plus anciennement la mini de Jason Aaron avec Wolverine était atroce. Et même le SPIDERMAN DEVENIR UN HOMME de Dan Slott était très décevant.
Mais parfois il peut y avoir une bonne petite surprise (j’en avais fait un petit topo ici : http://www.brucetringale.com/living-in-the-past-1-partie/). La mini de Kevin Smith était formidable. Et il y avait également la petite série anthologique SPIDERMAN UNLIMITED VOL.2 (https://fr.wikipedia.org/wiki/Spider-Man_Unlimited) que j’avais adorée, et qui mettait Peter en avant dans des petites histoires urbaines semblables à ce que semble faire Tom Taylor ici.
Alors je sais pas… On verra en médiathèque d’abord… 🙂 (faut déjà que soit publié en VF).
La BO : Super chanson. Le seul chanteur de la vague bobo qui m’ait accroché. Dommage qu’il n’aie pas vraiment transformé l’essai depuis.
Euh… Miles Morales doit serrer la main à MJ dans le métro, et c’est à peu près tout 😉
Mais je comprends pour le reste 😉
As-tu lu la petite série anthologique SPIDERMAN UNLIMITED VOL.2 ? C’était en partie publié dans le mag SPIDERMAN 2° série chez Panini (ce sont des petits épisodes de 10 pages). Parce que si c’est du même acabit, c’est chouette.
Non mais du coup je vais le faire, pour pouvoir comparer et te répondre 😉
Après, j’ai mis 3 étoiles et demie, ce qui chez moi n’est pas énorme. J’y ai aimé certaines choses, comme dit dans l’article, mais tout n’est pas passionnant…
Merci pour ma culture Kaori ! Un très bel article que je trouve, pour sa mise en forme, me rappelle un peu celles de Présence et Tornado, avec une mise en situation très claire. Bravo pour la traduction de la série aussi, elle donne bien le ton j’ai l’impression.
En tout cas voilà le genre de trucs que je pourrais lire (mais je ne le ferai pas de moi-même, pas le temps ou l’envie de chercher tout ça) car je veux aussi de la hors-continuité. Et il semble que Taylor ait retrouvé le bon ton pour Spidey donc ça donne envie ! Mais pourquoi une note si basse ?
Bon les dessins n’ont pas l’air super cela dit.
La BO : même pas en rêve.
Note basse parce que malgré de très bons moments, l’intrigue principale ne m’a pas happée. En gros, le décor, les costumes, la mise en scène, les acteurs sont bons, mais le scénario ne m’a pas convaincue.
Et oui, Présence et Tornado sont des modèles de construction d’article de comics, au moins pour la présentation. Après, j’ai du mal à rester organisée ^^
Une totale découverte en ce qui me concerne. Je n’avais même jamais entendu parler de Spider-Bite.
Merci beaucoup pour cette visite guidée et cette présentation qui, fort heureusement, est plus imprégnée de ta personnalité que de celle de Tornado, ou pire de la mienne. 😀
Je reviens vers Tornado après avoir lu le premier numéro de SPIDER-MAN UNLIMITED dont tu parlais.
Alors c’est assez exceptionnel, dans plusieurs sens. Déjà, graphiquement, c’est très minimaliste, vraiment pas grandiose, mais ça passe au second plan, bizarrement. Ce qui est extraordinaire aussi, c’est qu’on a deux histoires aux antipodes, l’une qui m’a évidemment fait pleurer (et qui aborde un sujet que Taylor évoquait aussi, mais moins dramatiquement), et l’autre qui m’a fait exploser de rire ! Il faut le faire, quand même !
Bref, oui, c’est très très chouette, je vais poursuivre cette lecture !!
Ahhh ! Trop cool ! 😃
Et c’est exactement ça : La série jongle entre le léger et le bouleversant. Je me souviens d’un épisode avec l’oncle Ben qui m’avait vraiment ému. Pour le coup j’avais parié en moi-même que ça te plairait ! (et d’ailleurs je pense que ça plairait à tous les amoureux du tisseur. C’est une super petite série « challenger »). J’adorerais que Panini en publie une intégrale.
Tu commences à me connaître 😉
Oui ça serait bien sympa une intégrale, surtout que c’est totalement déconnecté donc accessible à tous les fans de Spidey !
J’en ai parlé à Panini. Ça et la série TANGLED WEB. Ils ont dit que c’était une super idée et puis… Silence radio. 🙄
Au lieu de ça ils ont voulu sortir les UNTOLD TALES de Busiek, à mon avis très surestimés (c’est plutôt mauvais). Un truc bizarre puisque finalement c’est jamais sorti :
https://www.amazon.fr/Untold-Tales-Spider-Man-Kurt-Busiek/dp/2809495319/ref=sr_1_6?__mk_fr_FR=%C3%85M%C3%85%C5%BD%C3%95%C3%91&keywords=spiderman+busiek+panini&qid=1638009047&qsid=257-6678140-6402459&s=books&sr=1-6&sres=1846533066%2C2809425000%2C8491673695%2C3741623679%2C3741611980%2C2809495319&srpt=ABIS_BOOK
Oh la la! Vous avez le droit de Bullshit de temps en temps ! On ne vous en voudra pas!
On lit Zdarsky, on se dit c’est bon : je tiens ma fin de Spidey! Oui désolé, je les boude les Marvel!
Et là, on ressort la même soupe avec quelques ingrédients en plus et le pire c’est que j’en veux!
Taylor est un super auteur, cool en plus, l’un des seuls à répondre quand on lui écrit.
J’avais un plan d’épargne comics que vous avez légèrement bousculé: Tom Strong et maintenant ça !
Ha ha ! Le jour où je ferai un bullshit detector, il faudra s’inquièter !
Désolée pour votre épargne 😉
Oui, Tom Taylor est un auteur qui a l’air très sympathique. C’est aussi le retour de ceux qui l’ont rencontré. Je le suis sur Twitter. Il aime bien traiter Gail Simone d’ours (ils jouent les ennemis jurés, c’est assez drôle à lire), mais c’est plutôt lui qui me fait penser à un gros nounours :D.
Merci pour le retour 🙂
« (ils jouent les ennemis jurés, c’est assez drôle à lire) »
Hickman & Aaron font pareil.
Salut Kaori, merci pour cette review. J’ai arrêté de lire du SPIDER-MAN depuis un moment. Les productions récentes des big two ont eu ma peau et j’ai même cette semaine mis fin au dernier bastion qu’il me restait : les X-Men de Hickman (et les autres séries associées). C’est terminé pour moi. D’où le fait que cette prestation soit passée sous mes radars, je ne savais donc même pas que Tom Taylor avait officié dessus.
Mon déjà cela commence mal : aux dessins principalement par Juann Cabal (7 numéros) et Ken Lashley (5 numéros). Yildiray Cinar et Père Pérez s’illustrent également, chacun dans un numéro. À noter que Marguerite Sauvage fait aussi de la partie, sur les flashbacks du dernier numéro 14 numéros et 5 dessinateurs sur une série mainstream, c’est trop pour moi.
14 ans après celle de Peter David et Mike Wieringo : une de me références. Compliqué de passer après.
il fait le choix de mettre en lumière non pas Spidey, mais Peter Parker ….. faire de sa série un bon comics « feel-good » comme Spidey peut nous offrir : Ah là cela m’intéresse
Taylor aborde très souvent les problèmes sociétaux : la pauvreté, la maladie et les difficultés financières qui en résultent… ses convictions humanistes. En effet mais je trouve que Tom Taylor reste souvent en surface? C’est évoqué mais c’est trop léger. J’attends le jour où il décidera de réellement pousser le curseur assez loin.
L’épisode sur Spider-bite peur m’intéresser par contre. Typiquement le type de numéro que j’essaye de me procurer en single en général.
J’aime lire Kaori sur ce type d’article où on ressent bien une osmose avec un auteur qui lui convient et qui l’a convaincu. On a tous des artistes comme cela, que l’on aime suivre, qui nous procure du plaisir malgré quelques défauts, que l’on ne saurait voir bien évidemment. Vu l’état de la production Marvel actuellement je ne sais pas si je lirais cette série un jour (trop de guest star à priori, pas certain que je tremble pour le destin de Tante May, problème de continuité devenu trop lourde , plot résolu trop abruptement) mais si je tombe dessus pour pas cher pourquoi pas.
Très bon choix de BO.
Merci pour le retour, Fletch 🙂
« En effet mais je trouve que Tom Taylor reste souvent en surface? C’est évoqué mais c’est trop léger. J’attends le jour où il décidera de réellement pousser le curseur assez loin. » : Je suis assez d’accord. Sur NIGHTWING j’ai lu dans une (très bonne) interview qu’ils avaient fait appel à des personnes ayant réalisé ce genre d’entreprises dans la vraie vie, des experts pour chiffrer, expliquer les choses à mettre en place etc. Pourtant je n’ai pas trouvé que c’était assez exploité sur le moment. On n’en voit pas assez. Concrètement, on ne sait pas comment il fait ni à quoi ça ressemble vraiment. C’est un peu frustrant et c’est dommage. Mais je suppose que c’est pour laisser la place davantage au super-héroïsme dans une série mainstream. Comme je le disais, pour moi son point fort c’est la captation et l’incarnation des personnages, l’humour et le sens du twist. Bon, c’est déjà pas mal 😉 . J’irai jeter un oeil à sa toute nouvelle série indé, NEVERLANDERS, même si je n’aime pas du tout le style graphique, très très enfantin… Pas sûre que ça me parle…