Turn the page ! (Les Xmen de Matthew Rosenberg)

Les Xmen de Matthew Rosenberg et Salvador Larroca

Un article par « Les Xmen, j’arrête quand je veux, hein ? » de BRUCE LIT

1ère publication le 31/05/21 -MAJ le 28/01/24

VO : Panini

VF : Marvel

De notre amour fou ne resterait-il que des cendres ?
© Marvel Comics / Panini Comics

Voici un Focus sur les Les Xmen de Matthew Rosenberg et Salvador Larroca. Il s’agit d’épisodes parus dans la série UNCANNT X-MEN 11 à 22 avant que le titre soit rebooté pour la révolution annoncée de Jonathan Hickman.
En VF, le titre inaugura une nouvelle série Kiosque de Panini de fort belle facture (ça lui a été reproché) dans X-MEN 1 à 3.

Le cahier des charges de Matthew Rosenberg est de rassembler les Xmen ou ce qu’il en reste, puisque l’équipe est censée être morte contre Legion dans un Crossover dont tout le monde semble se foutre éperdument.
Il s’agit également de réunir Cyclope et Wolverine revenus de leur arrêt maladie et de tenter de réhabiliter une équipe passée extremo-facho au fil de la décennie passée.

Un vaste programme qui n’évitera pas les spoilers !

Merci aux copains de chez Top Comics chez qui j’ai pioché quelques scans.

Iconique au 1er regard !
© Marvel Comics

Lorsque l’histoire commence, l’ambiance est crépusculaire et c’est d’ailleurs ce climax qui donne à ce run sa singularité : Cyclope revient à la vie plus seul que jamais : les Xmen sont morts, les écoles Xavier et Jean Grey détruits, un vaccin pour neutraliser le gêne X a été mis au point et inoculé à la population.
Après que Wolverine lui sauve la vie des Reavers, les 2 piliers des Xmen parviennent à extraire Felina, Havok, Illyana et Dani Moonstar d’un camp de concentration qui les avaient transformés en sentinelles.

Blindfold avant de se suicider avertit Scott Summers : s’il refonde les X-Men tous mourront. Cyclope n’en tient pas compte : ce qui reste des mutants établit son QG de fortune chez Harry (le bar de prédilection des Xmen) et dresse la liste des mauvais mutants à éliminer pour redorer leur blason terni par des années d’intégrisme.

La licence s’enterre elle-même après des années d’errance éditoriale
© Marvel Comics / Panini Comics

Sur le fond, rien de bien nouveau : le lecteur sait très bien que les Xmen n’ont pas pu mourir, surtout dans un Event même pas réédité, ni par Marvel ni par Panini (ils ont perdu de leur aura, mais quand même hein…)
Le fan hardcore se rappellera quant à lui que le binôme Cyclope / Wolverine dans un dernier baroud d’honneur à Genosha s’est déjà déroulé au début des années 2000 : ça s’appelait EVE OF DESTRUCTION et cette histoire préparait alors le terrain pour la révolution Morrison.

L’histoire se répète donc et ce d’autant plus que Rosenberg rend hommage au run de Lobdell : les Xmen ont de nouveau des principes moraux, ils essaient de ne pas tuer, la lutte pour trouver un vaccin évoque le virus Legacy et de nombreuses stars des années 90 refont surface : Marrow, Fabian Cortez et ses acolytes et le Fauve Noir qui joue ici un rôle de premier plan.

Le doute n’est de toute façon pas permis : les X-Men portent leurs costumes de l’ère Lobdell-Nicieza et le dessinateur attitré n’est autre que Salvador Larrocca qui illustrera justement le EVE OF DESTRUCTION de Lobdell. L’Espagnol souvent irrégulier livre ici une superbe prestation : ses personnages en imposent, il redonne aux mutants une véritable iconographie (on le sent très heureux de dessiner Havok à qui il offre des séquences Dragonballzesques) et délivre avec Whilce Portaccio, une autre star des 90’s des couvertures magnifiques qui, à elle seules, racontent une histoire.

Un QG atypique !
© Marvel Comics

Sur la forme, c’est souvent assez jouissif : voici les X-Men réduits à leur plus simple expression : privés de télépathes, de Cerebro, de gadgets, de Blackbird, de QG, de Salle des Dangers et même de chambres, nos X-Men passent beaucoup de temps à refaire le monde au comptoir chez Harry entre whisky, billard et bière.

Comme Lobdell en son temps, ce sont ces scènes qui réussissent le plus à Rosenberg qui sait créer une véritable intimité entre les personnages : Scott Summers renonce à son leadership sur l’équipe et propose désormais que toutes les décisions soient votées. On trouve de jolis dialogues entre Cyclope et son frère et, plus surprenant, avec Dani Moonstar dans une scène où Rosenberg adresse un joli clin d’oeil à SANDMAN avec ses deux leaders qui nourrissent les pigeons dans Central Park.

Rosenberg offre également une belle prestance à Emma Frost dont le rôle mi-ange, mi- démon est conforme à la mythologie du personnage. Son plan pour réintégrer les Xmen dans la société civile est aussi cynique que pragmatique. C’est très bien amené.

Et la conclusion qui fait dans le fan service est également habile : à la fin de son run, Rosenberg a tué plein de X-Men en offrant notamment à Felina et Havok une sortie de 1er plan. Cyclope est gravement mutilé et une fois de plus doit vivre avec la conscience de choix douloureux.
Voir Jean Grey se précipiter vers lui pour l’embrasser après une séparation éditoriale de 20 ans est le point d’orgue d’une histoire qui refuse tout retour au statu quo.

Des bastons intenses et sans pitié !
© Marvel Comics

Ces qualités ne doit pas faire oublier les tares réelles de l’écriture de Rosenberg : son style est encore un peu vert. Il use et abuse de combats contre des adversaires emblématiques qui durent 2 pages : les Xmen liquident tour à tour les Acolytes, Joseph, les Reavers, les Marauders dans le Métro et Monsieur Sinistre dans un Parking !
Le choix des arènes de combats n’est pas des plus heureux et voir les Xmen liquider si vite et si bien des adversaires si coriaces rappelle les OAV où Goku affrontait Cell et Freezer en même temps….

Too Much Too Soon, le run de Rosenberg déborde d’idées et il tente des les liquider en un an quand d’autres les auraient étirées sur plusieurs années.
C’est souvent très bordelique : les héros annoncent des décisions qu’ils oublient 2 pages après, Rosenberg s’emmêle aussi les pinceaux dans de lourds procédés avant/après qu’il ne maîtrise pas et qui alourdissent toutes ses bonnes intentions.

C’est pourtant un vrai chant d’amour où les qualités rivalisent avec les défauts, une fanfiction assez aboutie où Rosenberg peut aller jusqu’au bout de ses intentions en sachant que de toute façon tout sera gommé.
Si WOLVERINE ET LES XMEN offrait à la licence une conclusion idéale, les XMEN de Rosenberg en sont l’outro idéale. Un chant d’adieu aux Xmen de Claremont et Lobdell.

On aurait bien passé encore quelques années avec ces personnages bien plus qu’avec la version mangeurs de lotus et partouze-jacuzzi de Jonathan-tous-risques.
Nevermind. Turn the page….

Oh Scott, mais qu’est-ce qu’ils ont fait de toi ? Du méta ou je n’y connais rien !
© Marvel Comics

La BO du jour : il est temps de tourner la page ! Les Xmen sont morts !

22 comments

  • Surfer  

    N’étant pas du tout un fan hard core des X-Men, il y a longtemps que j’ai tourné la page.
    Ne piochant que de temps en temps dans des histoires courtes auto contenues.
    Ici tu fait mention d’un clein d’œil à SANDMAN. Le seul intérêt du truc mais trop peu pour moi.

    Pour te dire, je n’ai même pas encore lu le reboot de Hickman et ce, malgré les chroniques de Présence qui valorisent certaines qualités.
    Et puis, comme tu dis, je n’ai pas non plus envie de manger du lotus dans un jacuzzi avec les X-Men.
    Même si, je ne suis pas insensible au charme de certaines mutantes.😉
    D’une part, ce n’est pas dans la culture d’un Zenn-Lavien et en plus Shalla-Bal me ferait la gueule 😀

    La BO: Jolie ballade rock pour se réveiller en douceur. J’aurai aimé un Saxo un peu plus présent…mais ça passe.

    • Bruce lit  

      Kitty Pryde ayant bien fait partie des Gardiens de la Galaxie , qui te dit que le Surfer ne rejoigne pas les FF.
      Il n’apparait que très brièvement le temps de la Saga du Phénix Noir, puis plus jamais revu.

  • JB  

    Je trouve bien vu le parallèle entre ces X-Men et Eve of Destruction, qui précèdent tous 2 un grand chambardement plein de out of character avec les runs de Momo et Hickman.
    Les X-Men qui repartent de rien me rappelle également l’état de l’équipe et de leur QG après Tolérance Zéro.

    • Bruce lit  

      Oui, à ceci près qu’à part refaire la tapisserie la veille du nouvel an à l’hôtel Xavier, les scénaristes n’exploiteront pas plus que ça le vidage total de l’hôtel Xavier. Quelques épisodes à peine après, Logan s’entraîne à tuer Magneto avec de nouveaux hologrammes Shi’ar.

  • Présence  

    3 étoiles pour du X-Men et du Matthew Rosenberg !?! Un moment j’ai craint que notre bon rédacteur en chef ait perdu de son mordant… 😀 Les X-Men : j’arrête quand je veux. 🙂

    Rosenberg rend hommage au run de Lobdell : ah ouais, non mais c’est trop facile, si Rosenberg écrit spécifiquement pour toi, c’est normal que ça te plaise. Vas-tu essayer de l’interviewer ?

    Scott Summers propose que toutes les décisions soient votées : un bel exercice de démocratie participative, avec une cogestion par comité. Je me demande si ça fonctionne dans le cadre de cette histoire.

    Ouf ! Les derniers paragraphes prouvent que tu n’as pas perdu ton esprit critique en particulier sur les limites de l’écriture du scénariste.

    • Bruce lit  

      J’ai longtemps hésité et lorgné vers un 2,5 car les carences de Rosenberg sont réelles. Mais c’est alors la notation d’un Bullshit Detector et là je suis plus indulgent : je préfère une intrigue merdique mais des personnages bien écrits que l’inverse, et c’ets le cas ici.
      Sur la démocratie chez les Xmen, ils sont bien sûr toujours interrompus par une autre crise nécessitant le leadership de Scott.

      • Eddy Vanleffe  

        oui le fait qu’il ya pas mal de bonnes scènes mais trop de liant rend le tout agréable à laorq qu’on a comme d’habitude une série « frankenstein » couturée de partout!

  • Eddy Vanleffe  

    Bravo Bruce!
    Je ‘aurais pas mieux dit.
    J’ai craint un instant que tu dézingues cet arc que je trouve personnellement très…je choisis mes mots… sympa à lire. Parce que oui, il y a des gros défauts compensés par une compréhension retrouvée des personnages. En ce sens, on fait moins attentions au manque de luste de l’ensemble parce que oui, on dirait une série qui a pas de moyens avec des décors sombres, terre à terre….
    Rosenberg fait tourner les tables avec des persos morts mais comme je le pense vraiment, quand on aime une franchise, dont on sait qu’elle n’a plus rien à exprimer, il ne reste plus que la fan-fic publiée ou non… on obtient de bonnes histoires avec un début, un milieu et une fin…
    J’ai été client de celui là et ça m’a fait vachement plaisir de renouer un temps avec des personnages qui feront toujours parti de mes compagnons.

    • Bruce lit  

      Il y a ce côté Outsider que j’aime bien : réussir à écrire de bons Xmen là où des stars du comics se sont lamentablement vautrés. C’est d’ailleurs une énigme fascinante : on dit toujours que Marvel a négligé son X au détriment des Avengers mais, clairement lorsque l’on voit le nombre d’auteurs prestigieux (Fraction, Bendis, Brubaker, Carey, Remender, Aaron et même Lemire) qui se sont succédés, on peut se dire que la maison des idées avait mis les moyens. Je ne sais pas où ça a déconné. Probablement dans l’idée de départ de radicaliser les Xmen.

      • JB  

        Sauf que les X-Men d’Hickman font passer les isolationniste de la période Utopia et le mouvement révolutionnaire de Cyclope pour des bisounours.

        • Eddy Vanleffe  

          oui mais les fans me disent; il y a un truc!

  • Jyrille  

    Bien, je suis donc les aventures des X-Men par articles interposés. Merci pour ça, je crois que je commence à saisir une certaine chronologie. Je me suis rendu compte en relisant mes deux tomes de Wolverine and the X-Men que la série en comptait 5 et que malgré de bons épisodes et des dessins plaisants, je n’avais aucune vélléité de relire ça ou d’aller voir plus loin.

    Ici je trouve tous les scans laids, sauf la couverture devant la fosse de cimetière. Ca ne donne vraiment pas envie ! ^^

    Mais si tu as trouvé ton compte, c’est que ces histoires ont rempli leur office : que c’est difficile de contenter les fans de comics quand j’y pense… En tout cas, tant mieux pour toi, lecteur Bruce.

    La BO : jamais écouté ce monsieur, pareil, ce titre ne me donne pas du tout envie.

  • Ben Wawe  

    Bel article.
    J’ai peu ou prou le même avis : c’est rempli de défauts, mais j’en garde un bon souvenir car j’ai l’impression de retrouver les « vrais » X-Men, en tout cas « mes » X-Men.
    Ceux de l’époque Claremont et Lobdell, oui.

    En soi, les défauts sont réels : c’est trop rapide, trop précipité (c’est lié au fait qu’il n’y ait que 12 numéros mais c’est le deal de départ présenté à Matthew Rosenberg, c’est aussi sa faute d’avoir multiplié les intrigues et donc de s’y perdre en sautant de l’une à l’autre). Ca manque de liant, ça manque d’un sens du rythme.
    Surtout, j’ai été soûlé par le body-count : pas un épisode sans la mort d’un héros, et souvent de manière précipitée voire abusive. Presque un running-gag.

    Mais.

    Au-delà de ces défauts, il y a un « amour » sincère pour les personnages, qui sont bien caractérisés, bien écrits.
    Respectés, j’ai envie de dire.
    Il y a aussi une orientation désespérée, une approche funèbre et définitive. Même si on n’y croit pas, c’est présenté de manière crédible et je peux m’aveugler en me disant que c’est « la der des der ».

    Il y a aussi un sens du spectacle, de l’épique, du respect de la franchise.
    Logan qui retrouve Slim au début, en duo pour s’entraider, olala. Mais oui. Mais c’est ça. Mais c’est eux, quoi.

    C’est magnifiquement imparfait, et c’est mon oeuvre préférée sur les X-Men depuis Jason Aaron.

    • Bruce lit  

      L’eternel Je t’aime Moi Non plus entre Logan et Scott qui s’insultent et se sauvent les miches en permanence en veillant l’un sur l’autre. En fait, le vrai couple des Xmen, c’est eux.
      Merci à toi ou à Stephane (je ne me rappelle plus) d’avoir attiré mon attention sur ces épisodes. Pour une fois on est d’accord.

      • Ben Wawe  

        Je crois que Stéphane a vanté le début de la VF et j’ai confirmé sur la VO.
        En soi, je ne suis pas sûr que plus d’épisodes aurait été mieux : le run a du sens pour son côté court, désespéré. Ce qu’on voit, là, c’est le sprint final de personnages qui se savent condamnés, et veulent « bien faire ». L’ultime souffle de vieux hommes qui ne veulent pas rentrer dans les ténèbres sagement.
        Plus d’épisodes aurait nui à la « pureté désespérée » de l’ensemble. Mais c’est dommage que Rosenberg multiplie les intrigues (franchement, un ou deux ennemis supprimés en moins, ça n’aurait pas gêné) et surtout les morts bêtes. Tu as lu la saga en trois parties Uncanny X-Men : War of the Realms ? C’est par lui aussi, dans la même veine, et ça charcute bien.
        Le principe de tuer ne me gêne pas, mais là c’était tuer pour tuer, et donc un peu ridicule.

        • Bruce lit  

          Nope. Connais pas.
          Je suis d’accord. En soir le run de Rosenberg est aimable et sympathique mais prend de la valeur à côté des versions détestables des personnages vendue depuis des années.
          Le run de Claremont dure 17 ans. Celui de Lobdell, 5. En tout et durant 21 ans, l’approche officielle aura été de centrer d’avantage la vie de l’équipe sur les personnages que sur l’action. Et en 21 ans si tu fais le compte, il y a des blessés, des mutilés, des exilés chez les Xmen mais finalement, très peu de morts. Cette approche de tuer tout le monde je la verrai toujours comme une faiblesse.

  • Kaori  

    Je suis contente de voir ce run chroniqué sur le blog. J’étais partie pour harceler Eddy pour qu’il s’y colle, mais sinon, j’aurais fini par le faire !

    Ton article résume très bien tout ce que j’en pense : oui il y a des défauts, beaucoup (beaucoup !) de morts, beaucoup de trucs pas très clairs, mais c’est le run qui m’a réconcilié avec les X-Men. J’y ai retrouvé le Scott que je connais, son amitié/rivalité avec Logan (quel plaisir, ce SNIKT qui surgit alors que Cyke est dans la panade), des moments entre les frères comme je les aime (et comme d’ailleurs j’en ai rarement vus).
    La mutilation de Cyclope m’a pas mal choquée (ainsi que les nombreuses morts), mais tu as raison, je n’avais pas vu le côté méta de la réplique de Jean. Et ils ont été séparés 20 ans ?! C’était le moment que j’attendais de tout le run, ces retrouvailles. Bon, même si je déteste le costume de Jean, c’était… vraiment bien. La fin est terriblement abrupte, on comprend que Rosenberg n’avait plus le choix que de finir comme ça, mais c’est une fin où les X-Men partent avec les honneurs. Et franchement, ça fait du bien.
    Puis Hickman est arrivé, et là…….

  • Bruce lit  

    Tu as raison Kaori de rappeler qu’elles sont rares ces scènes entre Alex et Scott. Malgré tous leurs emmerdes, leur relation est honnête et apaisée.
    J’imagine que chez Hickman, personne ne s’est emmerdé à conserver l’oeil crevé de Cyclope ? (là encore un beau clin d’oeil-sic- au Cyke de Age Of Apocalypse).

  • Matmout Gougeon  

    Bel article qui a le mérite de souligner les points forts et les points faibles de ce run pour en donner un compte-rendu nuancé et donc pertinent, même si comme tu le sais, je suis moins emballé par cette prestation que tu as pu l’être.

    Je n’ai lu ce run qu’une seule fois, à une période où, je l’avoue, j’avais un peu lâché les mutants (si si, c’est possible, les brumes tératogènes m’ont achevé…). Pour être franc, j’en garde un très mauvais souvenir. Je me suis mis quelques instants dans la peau d’un lecteur débutant : quel massacre ! Beaucoup beaucoup beaucoup trop de personnages (alliés et antagonistes confondus) donc fatalement beaucoup trop de références à des périodes passées, un poil obscures (Trevor Fitzroy ? Shinobi Shaw ? Sienna Blaze ? Les Acolytes ??? Sérieusement ?), on s’y perd. J’ai eu la sensation qu’il jouait au bingo en essayant de caser un maximum d’éléments en un minimum de temps.

    Rosenberg savait qu’il n’était là que pour passer les plats/traiter les affaires courantes (en ressuscitant tout le monde) avant l’arrivée d’Hickman, et on a vraiment l’impression qu’il s’est dit : « foutu pour foutu, vous allez voir ce que vous allez voir !!! ». Il en ressort effectivement une impression de « fin des X-Men », une atmosphère de désolation qu’il parvient bien à faire ressortir, mais au-delà de ça, j’y ai trouvé peu d’intérêt.

    • Bruce lit  

      Salut Matmout,

      « Beaucoup beaucoup beaucoup trop de personnages  » C’est le lecteur de J Hickman qui me dit ça ?
      « Je me suis mis quelques instants dans la peau d’un lecteur débutant : quel massacre  » Ton groupe me fait penser qu’effectivement XMEN est désormais une licence à deux vitesses quand elle a longtemps été unifiée. La période guerriers pacifiques aura duré autant que celle Enfants de salauds. Les jeunes lecteurs peuvent donc s’en réclamer autant que ceux, moi en première ligne, qui déplorent la perte d’identité de la licence.

      • Matmout Gougeon  

        Disons que je suis resté attaché à cette idée que tout récit se doit d’être un minimum accessible au néophyte, en essayant de limiter le nombre de références à des personnages et événements obscurs et/ou lointains, voilà pourquoi je me suis senti perdu à la lecture de ce run (j’avais à la fois décroché des parutions mutantes de la période Gold/Blue/Red, et à la fois je n’avais pas les références très marquées 90’s de ces épisodes).

        Mais je peux comprendre que ça ravive la flamme du lecteur de cette période, ça faisait longtemps que ces personnages n’avaient pas été aussi héroïquement désespérés.

        PS : lecteur de Hickman, certes, mais pas pour autant dénué d’esprit critique. J’ai pris mon pied à la lecture d’House of X/Powers of X, mais jusqu’à présent, pas convaincu par la tournure de Dawn of X, je tiens à le préciser 😉

  • JP Nguyen  

    Je l’ai survolé en ligne il y a quelques semaines. J’ai en mémoire une scène émouvante entre Scott et Alex. Mais la méta-intrigue ne m’avait pas trop accroché. Cet article me donne envie de retenter le coup…

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