Six mois d’abonnement par Gabriel Dumoulin
VF: Atrabile
Un article de PATRICK 6
1ère publication le 26/07/16 -MAJ le 27/06/20
Cet article portera sur la Bande dessinée Six mois d’abonnement écrite et dessinée par Gabriel Dumoulin récemment publiée aux éditions Atrabile.
Le moins que l’on puisse dire c’est que les sites de rencontres ont fait couler beaucoup d’encre. Au début des années 2000 le premier blog consacré à la question s’appelait très élégamment Je nique sur Meetic (décliné plus tard en livre sous le titre plus politiquement correct Des souris et un homme ). Beaucoup d’autres blogs et livres ont suivis, du simple recueil de témoignages à la thèse sociologique et on ne compte plus les articles de presse sur le thème… Seule la Bande dessinée avait échappée à cette déferlante. C’est chose faite à présent grâce à Gabriel Dumoulin !
Il faut dire que les rencontres dites virtuelles ont depuis longtemps quitté le ghetto des initiés informatiques pour passer dans le phénomène de société. Qui parmi vous ne connait pas au moins dans son entourage un couple 2.0 ?
Solitudes urbaines ou désert campagnard tout pousse le célibataire contemporain vers la virtualité…
Gabriel Dumoulin a lui aussi tenté l’aventure du cyber love et a souscrit un abonnement de 6 mois à un site de rencontres. De son passage il en découlera beaucoup de contact, du sexe et une bande dessinée !
A la genèse du projet il y a un ami de l’auteur qui lui vante les bienfaits des rencontres virtuelles. Intrigué Dumoulin s’exécute et s’inscrit illico sur le site conseillé. Comme le dessinateur est un poil maniaque, il prend des notes constamment sur les événements de sa vie. Alors qu’il couche dans son journal les premières impressions de son arrivée sur le site, il ne sait pas encore qu’il est en train d’écrire sa prochaine BD !
Le dessinateur confiera plus tard « Après environ trois mois, lorsque j’ai vu que c’était un vrai monde à part, je me suis dit que ça pouvait être un bon sujet de BD ».
Cependant s’il commence rapidement son projet il l’abandonnera dans un premier temps pour y revenir ensuite. Entre aller-retour et moult hésitations prés de six ans s’écouleront entre son passage sur internet et la finalisation de son œuvre !
So many girls so little time
Gabriel est un trentenaire Lyonnais il vient de s’inscrire sur un site de rencontres. Allongé sur son lit en caleçon, il découvre abasourdi l’étendu de « l’offre » qui correspond à sa recherche…
Son premier contact aura lieu peu après avec Anaïs, 29 ans. Après avoir tchaté, ils décident de s’appeler. Elle aussi découvre en même temps que lui les joies de la virtualité. Ils échangent leurs impressions et manifestement le feeling est au rendez-vous. Ils discutent longuement et font même le projet d’un voyage à Lisbonne. Cela n’empêche cependant pas Gabriel d’avoir le lendemain un autre rendez vous virtuel avec une certaine Chloé. Là aussi le feeling est bon jusqu’au moment où la jeune fille lui envoie une photo en pied… Quelle n’est pas la surprise du garçon de constater qu’elle est légèrement plus « enveloppée » que sur sa photo de profil (portrait uniquement). Gabriel n’aimant manifestement pas les femmes voluptueuses il lui avoue qu’il ne donnera pas suite à leur échange. La discussion devient forcément plus tendue et compliquée. La jeune fille raccroche finalement en lui promettant de faire un régime et de revenir vers lui ensuite !
Le lendemain matin, nouvelle discussion au petit déjeuner avec Sterenn, 31 ans habitant St Etienne. Bien que mignonne elle est assez timide ce qui l’a poussé à se tourner vers les sites de rencontres. Une nouvelle fois le contact est bon mais Gabriel coupe court à la discussion car il reçoit une invitation à tchater d’une certaine Daphné. Il prend congés de l’une pour enchaîner avec l’autre… Manque de chance la fin de l’échange avec cette dernière ne se passera pas exactement comme prévu et elle conclura la conversation en lui demandant s’il ne serait pas un connard !
Mince raté ! Qu’à cela ne tienne le site regorge de femmes, il y a plus d’un poisson dans la mer de la virtualité !
Ses pérégrinations entre travaux d’approche et rencontres (concluantes ou pas) s’étaleront ainsi sur plus de 200 pages…
Modern love
Le moins que l’on puisse dire c’est que l’auteur maîtrise son sujet ! Qui est passé, brièvement ou pas, sur un site de rencontres se reconnaîtra forcément dans cette description acide. Il faut dire que tout y passe, la surenchère, le consumérisme forcené, le syndrome du supermarché du sexe où les rapports humains sont un bien de consommation comme un autre, etc.
Le souhait de l’auteur était de coller le plus possible à la réalité. Ainsi les situations décrites sont authentiques, seuls les noms ont été changés pour éviter que l’on puisse identifier les protagonistes.
Toujours dans une démarche de réalisme le dessinateur avouera s’être livré à un véritable travail de reconstitution : « Je recréé les actions avec des acteurs, je prends des photos et après je dessine à partir de ça ».
Sa démarche est en ce sens assez similaire de celle de Fréderic Boilet, puisque lui aussi conçoit ses BD d’après des photos réalisées pour la circonstance. Au final le trait de Dumoulin en noir et blanc est plutôt fin et délicat, son réalisme sans fioriture est tranchant. On a rarement aussi bien dessiné sur 200 pages un gars en pyjama fixant son ordinateur ! Dumoulin dessinateur de la banalité ?
« L’enjeu principal, c’était de savoir comment faire une BD avec quelqu’un devant son ordi » déclare le dessinateur. Le défi est de taille en effet puisque le principe même de l’histoire est de représenter un gars passant le plus clair de son temps assis immobile devant son ordinateur ! La répétition des lieux et des situations risquent en effet de lasser le lecteur assez rapidement.
Dumoulin est-il arrivé à éviter cet écueil ? Pas réellement hélas !
Bien qu’usant des stratagèmes pour varier visuellement les planches (des échanges du tchat sont recopiés à la main et reproduites en pleine page par exemple. « Au final, c’est un travail à mi-chemin entre la bande-dessinée et l’écriture » reconnait l’auteur), on tombe cependant assez rapidement dans la redondance des situations. Dessinées en plan fixe, les planches ont une furieuse tendance à se ressembler.
La seconde moitié du livre sera davantage consacrée aux rencontres en elles-mêmes et, puisque situées en extérieur, elles donneront un peu d’oxygène à ce huis clos étouffant.
A emporter ? Non c’est pour consommer tout de suite
On ne peut qu’être impressionné par la retranscription frontale et crue de la réalité des situations. L’auteur ne fait de cadeau à personne et surtout pas à lui-même ! Il se représente zappant sans vergogne ses interlocutrices ci-tôt qu’un autre profil plus attrayant pointe le bout de son nez. Il envoie bouler sans ménagement une fille car elle est trop grosse à son goût, ne donne plus de nouvelles à ses partenaires «après emploi », etc.
L’auteur décrit précisément le problème de ce grand supermarché virtuel que sont les sites de rencontres. Les inscrits (hommes comme femmes) sont bien souvent zappés s’ils ne correspondent pas exactement aux attentes de l’autre. L’abondance de candidat(e)s fait que les rencontres se font aussi rapidement qu’elles se défont, restant le plus souvent dans la superficialité.
Les rencontres authentiques sont bien entendu possibles (J’en sais quelque chose ! Nda) mais elles n’en restent pas moins marginales.
La découverte de l’âme sœur sur internet relève finalement autant de la recherche du Saint Graal que du tirage du Loto.
Comme le dit l’auteur lui-même : « J’ai rencontré au moins le double de filles que celles retenues dans mes planches, et certaines sont le mix de deux rencontres. Malgré la distance, je me suis attaché à certaines et toutes avaient pour moi quelque chose de singulier. Mais avec l’effet de l’accumulation, on voit que le système Internet écrase tout. »
Ne nous y trompons pas, l’enchaînement des rencontres et la multiplicité des contacts engendre un phénomène d’addiction qui s’installe lentement mais surement, comme le souligne l’auteur : « Il y a un côté addictif dans les sites de rencontres et il y a une intrusion dans l’espace intime de l’appartement qui est aussi l’effet de la connexion permanente chez soi, de l’ordinateur, du smartphone… Sur les sites de rencontres, les travers de notre société – ultra-consommation, individualisme… – sont exacerbés. »
Écueil formel
Le problème principal vient du fait que si l’auteur retranscrit à la perfection les effets des rencontres virtuelles, il n’en reste pas moins à la surface des choses, se contentant de descriptions aussi distanciées que factuelles des événements.
En se coupant de tout sentiment, la Bande dessinée se présente avant tout comme un documentaire aussi factuel que précis, mais totalement exsangue de tout enjeu et de toute charge émotionnelle. Le néophyte se dira « ah cela se passe donc comme cela sur les sites de rencontres », les habitués s’amuseront de voir leur propres travers affichés via une bande dessinée, mais ce sera tout ! On ne s’attache jamais vraiment au personnage et on assiste à ses mésaventures de loin, comme à travers une webcam en plan fixe (exactement comme la plupart des planches de la BD).
A trop vouloir décrire sans jamais juger l’auteur passe un peu à coté de son sujet. S’il est admirable par la précision de sa description, il manquera cependant de vraiment captiver son lecteur.
Mais après tout le sujet du livre étant justement l’aliénation des sentiments humains par Internet, il est donc en parfaite adéquation avec le thème.
C’est presque dommage pour le coup.
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Alors, le sexe sur Internet, les sites de rencontres et les coups d’un soir, ça marche pour de vrai ? Le témoignage de Gabriel Dumoulin abonné 6 mois au Cyber Love a, bien sûr, tapé dans l’oeil de notre obsédé 6xuel Patrick Faivre qui se met à nu pour Bruce Lit.
La BO du jour : parce que on vous épargnera Polnareff et sa Marilou suraiguë dès le matin, les petits cochons de Lords of acid sont tellement plus drôles !
Voilà un aspect bien triste de notre société.
Une amie a trouvé son homme comme ça donc je ne jugerai pas trop ce procédé, mais je sais que ça me fout la trouille.
Je n’ai jamais utilisé ce genre de sites mais j’ai eu une expérience un peu similaire avec une amie d’une amie avec qui j’ai fait connaissance comme ça. Et déjà j’étais un peu trop investi émotionnellement. Et je pense que je n’aurais pas été capable de tester des rencontres avec d’autres en même temps. Sauf que ça s’est mal fini et j’ai surtout eu l’impression d’avoir perdu du temps. ç’aurait surement été moins douloureux pour l’ego si j’avais eu un plan B avec une autre en même temps…mais quel triste constat c’est de se dire un truc pareil ! On en vient à une sorte de « consommation » de gens. Comme l’auteur le dit dans cette citation : « ultra consommation et individualisme exacerbés »
Je crois que je me dégouterais de faire ça. Mais ce qui est triste c’est que cela semble difficile à éviter si on veut trouver quelqu’un maintenant. Trouver l’âme sœur sur le net revient à trouver le Saint Graal certes…mais en dehors du net, n’est-ce pas pareil ?
Ce qui diffère c’est les méthodes, et j’avoue ne même pas comprendre ce besoin absolu de trouver quelqu’un au point d’en arriver à tous ces rapports superficiels sur le net qui consomment un temps fou. Mais ça, c’est personnel. J’ai souvent besoin de connaitre un minimum la personne avant qu’elle m’intéresse. Donc aller chercher des femmes au hasard en fonction de critères physiques superficiels et lancer la conversation en fonction de leur photo…ça fait pas envie. Les filles qui qui m’ont plu dans ma vie se sont souvent avérées pas si proches que ça de l’idée du physique idéal que je me faisais. Mais elles avaient autre chose…
« pour le coup », la fin de l’article serait-elle un message subliminal ?
En tout cas, au niveau de la forme, cette BD ne donne pas trop envie…
Sur le fond… le sujet a déjà été pas mal abordé, comme évoqué en début d’article.
Et au niveau perso, c’est sur Meetic que j’ai rencontré celle qui allait devenir ma femme, il y a presque 10 ans… Même si ça commence à faire loin, je me rappelle tout à fait les travers de ce mode de contact : zapping, superficialité, « auto-promotion », marchandisation… Mais parfois, ça peut donner quelque chose de bien… Je pense qu’au-delà du moyen de contact utilisé, c’est l’état d’esprit qui est important…
La bd ne m’attire pas plus que ça mais ta chro est super Patrick ! Je n’avais jamais entendu parler de cet auteur mais je vois tout à fait le genre de choses que cela implique, c’est du
Atrabile.
Je ne connais pas non plus les Lords of Acid (à part de nom) et c’est vrai que c’est fun.
@ Matt : « Trouver l’âme sœur sur le net revient à trouver le Saint Graal certes…mais en dehors du net, n’est-ce pas pareil ? » Oui tu as tout à fait raison, le net n’est que le reflet de notre société et il en exprime tous les travers. Le phénomène de consommation est le même dans les lieux de dragues intensives, comme les boites par exemple (enfin je le suppose vu que je n’y vais jamais) mais bref dans la réalité le processus est le même. Sur le site de rencontres le phénomène est exactement le même, mais simplement multiplié par deux, vu que c’est plus simple et « l’offre » plus abondante…
@ JP : Ahah je reconnais bien là ton amour du jeu de mot !
En tous cas je constate qu’au niveau des contributeurs il y a déjà deux personnes ayant rencontré leur conjointe par internet (moi y compris)… Je me demande bien si ce pourcentage est représentatif de la société Française !
Et oui en effet internet n’est qu’un moyen et non pas une fin, ce qu’hélas le consumérisme nous pousse un peu à oublier.
@ Jyrille :
« C’est du Artabile » voilà qui sonne comme une marque fabrique ma fois 😉
Concernant la BO je décline toute responsabilité c’est un acte de totalitarisme de notre rédacteur en chef :))
Perso j’aurais opté pour la Marylou de l’homme à lunette !
Puisqu’hier on parlait rapidement de comportements jugés normaux ou anormaux pour les jeunes qui aiment ou non faire la bringue, il aurait été intéressant de voir dans une oeuvre de ce genre si ce désir de trouver quelqu’un vient réellement d’une envie de partager sa vie, ou juste de combler un manque (solitude, ennui) ou encore de faire comme tout le monde afin d’être en couple et d’être moins regardé de travers.
Parce que là, je pense qu’on se rendrait compte qu’il y a beaucoup de gens qui veulent recevoir mais rien donner, qui sont très égoïstes ou juste malheureux et qu’ils cherchent pour de mauvaises raisons, aliénés par une société bourrée de préjugés, de schémas relationnels qu’il faut suivre pour ne pas avoir l’air bizarre (le simple fait que ce soit bien vu d’être marié dans le monde du travail en est la preuve)
Un article complet qui fait une bonne seins-thèse sur le bon et le moins bon de cette histoire. Tout ceci me rappelle de proche en proche l’extension du domaine de la lutte de Houellebecq. Je pense qu’il faut d’avantage lire ça comme un journal de bord pour lequel un niveau d’empathie est peut être moindre qu’une histoire. Dans le même genre, mais en plus poussé je pense tu as le bouquin de Chester Brown qui pose les questions qui font mal sur la prostitution.
Je ne suis jamais passé par l’amour virtuel, mais vu mon niveau de timidité avec les femmes, il n’est impossible que j’eusse pu y avoir recours si je n’avais pas rencontré ma femme, ayant horreur des lieux bruyants et mondains. Le chat, c’est valable aussi pour les relations d’amitié, permet aussi une relation aussi épistolaire qui me plait : Présence, Tornado, JP, Patrick, Stéphane, Sonia, Thierry Araud, en fait les 3/4 des contributeurs de ce blog se sont rencontrés via la zone et facebook. La preuve que les réseaux sociaux n’ont pas que du mauvais.
Facebook m’a permis aussi d’approcher et de tutoyer des auteurs de BD. C’est vraiment interessant comme outil. Tout dépend de ce qu’on en fait. Ce qui est aussi le cas d’un couteau de cuisine…
Sinon je trouve la couverture très ironique et réussie. Je vais chercher ça en médiathèque.
Et sinon, le titre de ton article, c’est quelque chose….
@ Matt : les motivations pour chercher quelqu’un sur internet sont aussi différentes que dans la réalité : conformisme comme tu le dis, par hygiène (sic), solitude ou quête d’amour…
Mais dieu merci nous n’en sommes pas encore au stade où il est mal vu de ne pas aller sur internet ! La plus part des rencontres se font encore en live.
@ Bruce : Je n’ai pas lu la BD de Chester Brown, n’hésite pas à me le prêter à l’occasion 😉
De mon côté je t’aurais bien prêté « 6 mois d’abonnement » mais je l’ai déjà revendu après avoir écrit cet article ! Et ce n’est pas la première fois que ton blog me permet de faire le ménage sur mes étagères ! (Je pense notamment à Heroes notamment).
Il y a en effet un net coté journal intime dans ce livre, sans doute les historiens du 27éme siècle en découvrant cet ouvrage seront captivés d’apprendre comment les gens se rencontraient au 21éme siècle. Par contre de nos jours nous sommes quand même nettement moins passionnés…
Pour le titre exact, tel qu’il m’avait été dit par une aficionados des sites de rencontres était « Avec Meetic tu cliques tu niques » ça fait 3 rimes, mais bon on ne va pas faire de pub ici 😉
Pas d’avis sur la question de savoir si les sites de rencontre sont un moyen fiable de rencontrer un partenaire de vie. Mais il est certain que ce fut une révolution pour trouver un partenaire sexuel consentant. En cela ton titre est réaliste et ne trompe pas le lecteur sur la destination probable du voyage.
C’est marrant, peut-être parce que les claviers sont une source avérée de menace bactériologique, mais ton titre m’a mis en tête ce vieux jingle hygiénique: https://m.youtube.com/watch?v=On2yzq55MUw
Pour le sujet même, je te rejoins, Bruce : je ne pense pas que cela change vraiment quoi que ce soit entre les gens, puisque c’est un monde à part entière comme le dit Patrick dans l’article. Maintenant, si cela permet de faire de vraies rencontres, je suis pour; évidemment. On ne peut pas arrêter le progrès, ou alors, on est très mal barrés…
Pour ta question sur le camping, je n’ai pas spécialement de mauvais souvenirs (même si j’ai mon lot assez lourd de frustration et d’humiliations) parce que je n’y suis jamais allé avec la famille. Seulement en colo, avec des potes, ou avec mon club de sport quand j’étais ado.
Pour Atrabile, ils aiment les romans graphiques ou les formats étranges. J’aime bien les bds de Ibn Al Rabin.
http://www.atrabile.org/ibn-al-rabin/
Et puis bien sûr il y a du Frederik Peeters, notamment son fameux Pilules Bleues et son très bon Lupus.
http://atrabile.org/auteurs/frederik_peeters
Une belle présentation de cette BD et des sites de rencontre. Je suppose qu’elle serait plus attractive pour un lecteur comme moi qui n’a jamais pratiqué ces sites, malgré sa dimension statique face à l’ordinateur. C’est vrai que rendre intéressant un individu devant son ordinateur est un défi pour tous les médias visuels, BD comme films.
L’immobilité est un art… difficile 😉