To be remade or not to be remade ? (Pour ou contre les remakes ? )

Encyclopegeek : Pour ou contre les remakes ?

AUTEUR : MATTIE-BOY

1ère publication le 1er/05/2018 – MAJ le 13/10/19

Aujourd’hui on va parler des remakes de films. Large sujet. Dans cet article je vais essayer de parler de la définition d’un remake, des divers types de remakes, pourquoi il y en a des bons et des moins bons, pourquoi un remake peut être un bon film mais un horrible remake, etc. Bien entendu je ne pourrais pas sortir de l’équation mon ressenti personnel vis-à-vis de cette pratique, mais je tâcherai de vous la présenter comme ma vision, et pas une vérité universelle à laquelle vous devez adhérer.remakes_00

1. Qu’est-ce qu’un remake ?

Commençons par parler de la définition d’un remake. Cela consiste à refaire un film. Voilà. Jusque là, c’est plutôt simple.
On voit beaucoup de remakes de vieux films de nos jours et on a le sentiment que les producteurs de films sont à court d’idées. Ils déterrent également beaucoup de licences pour proposer des suites ou reboot. Sans doute est-ce normal qu’après plus d’un siècle d’existence, il devienne plus difficile de proposer du contenu original au cinéma. Et c’est une industrie qui est devenue si lucrative que ça peut être tentant de vouloir renouer avec des succès passés en refaisant des films qui ont fonctionné.

C’est justement une caractéristique d’un remake. Il s’agit en général d’une réécriture d’un film qui a eu du succès. Et c’est le premier problème que j’ai avec eux. Très peu servent à réhabiliter une bonne idée mal exploitée à l’origine. L’intention derrière un remake est souvent pécuniaire donc il s’agit de proposer une nouvelle version d’un grand succès et pas de réhabiliter un film mauvais que personne ne connaît. Cela n’attirerait pas le public.

Après, ça ne veut pas dire que le remake sera dépourvu de qualités. Mais malgré le fait qu’en général les remakes fonctionnent bien au cinéma, ils sont aussi vus d’un œil méfiant par une partie des cinéphiles dont, je l’avoue, je fais partie.
Mais ne nous leurrons pas ! Les remakes existent depuis très longtemps et sont divers et variés, donc on ne peut pas tous les rejeter. Même certains films des années 1930  peuvent être considérés comme des remakes de films muets (Le Frankenstein de 1933 par James Whale ne serait-il pas un remake du court métrage muet Frankenstein de 1910 par J. Searle Dawley ? Et le Dr Jekyll & Mr Hyde de 1941 par Victor Fleming un remake de celui de Rouben Mamoulian de 1931, lui-même remake de celui de John S. Robertson de 1920 ?). Concernant House of Wax , il n’existe pas uniquement le remake tout pourri de 2005 par Jaume Collet-Serra avec Paris Hilton (sigh). La version de 1953 avec Vincent Price était aussi un remake du Mystery of the wax Museum de 1933 par Michael Curtiz. Les 10 commandements de Cecil B. DeMille est aussi un remake d’une version muette de 1923. Et le dessin animé Le prince d’Egypte n’est-il pas aussi un remake de ce film ? Mais pour certains, c’était aussi une époque où on voulait perfectionner les films en y ajoutant du son, de la couleur. Et parfois on pourrait considérer que ce ne sont pas des remakes mais des réadaptations du livre d’origine.

Mais non, c’est une nouvelle adaptation du bouquin ! Vous pigez rien, on est gentil, on ne fait pas de remakes !

Mais non, c’est une nouvelle adaptation du bouquin ! Vous pigez rien, on est gentil, on ne fait pas de remakes !

Cela dit ces diverses appellations « reboot, réécriture, ré-imagination » ont tendance à m’agacer et ressemblent davantage à des excuses pour éviter le mot « remake » et se faire pointer du doigt. Non ! La plupart du temps, c’est de la mauvaise foi. Si les diverses interprétations de monstres légendaires comme Frankenstein  ne peuvent en effet pas toutes tomber dans la catégorie du remake (version gothique, version moderne, version fidèle au livre, etc.), personne ne me fera croire que David Fincher n’a pas regardé les films Millenium suédois avant de proposer sa version du premier livre. Il ne s’agit pas d’une ré-imagination d’une icône culturelle dans un autre univers, mais bien de la même histoire, à la même époque, dans le même pays, avec les mêmes personnages. Donc même inconsciemment, il s’est inspiré de l’original. Sinon pourquoi n’y a-t-il pas pensé avant ? Pourquoi ces adaptations américaines de bouquins prétendument sans rapport avec les premiers films arrivent toujours en deuxième ? Il faut arrêter de jouer avec les mots et assumer. Sinon c’est comme avouer que c’est mal de faire un remake. Ce n’est pas la meilleure façon de réhabiliter le principe. Est-ce mal de faire un remake ? Eh bien…ça dépend justement de sa nature. C’est pourquoi il est important d’identifier les différents types de remakes.

Certains ne méritent même pas ce nom réducteur à mon sens. Alors que d’autres, c’est leur faire trop d’honneur de les considérer comme liés aux originaux. Mais je ne vais pas spécialement parler de ces derniers car ce sont avant tout de mauvais films avant d’être de mauvais remakes (car ouais, ce n’est pas pareil !).

On peut en mentionner quelques-uns qui pour moi sont dans la catégorie des films mal foutus : House of Wax de 2005 par Jaume Collet-Serra, The wicker man de 2006 par Neil LaBute (un film au script absurde, mal joué et involontairement hilarant), The haunting de 1999 par Jan de Bont (remake de The haunting  de Robert Wise, avec plein de fantômes en CGI tout pourris et de la psychologie de classe maternelle), The fog de 2005 par Rupert Wainwright, Le choc des titans de 2010 par Louis Leterrier, La momie (version 2017, un film qui, en plus de copier Marvel et DC en cherchant à établir un univers partagé entre les personnages mythiques de Universal, se plante de la même façon qu’un Batman vs Superman  en se préoccupant davantage de préparer les futurs films que de raconter un truc cohérent), etc. Tous ces films n’ont même pas besoin d’être critiqués en tant que remakes, ils sont déjà mauvais en eux-mêmes.

Alors eux ce sont des films tout pourris qu’on ne va pas se fatiguer à aborder

Alors eux ce sont des films tout pourris qu’on ne va pas se fatiguer à aborder

2. Le bon remake

Il existe des remakes qui sont filmés et traités de manière bien différente, de sorte qu’ils proposent une nouvelle expérience cinématographique. C’est par exemple le cas du film The Thing  de John Carpenter, remake du The Thing from another world de Howard Hawks. Que ce soit au niveau de l’apparence du monstre, des personnages, de la façon de filmer, de l’époque, rien n’est similaire. Forcément les films se font écho quand on les regarde, ça reste l’histoire d’une créature découverte dans les glaces, mais il s’agit de similarités principalement sur le fond de l’histoire.

On pourrait penser également à The fly de David Cronenberg, remake du The fly de Kurt Neumann (1958). L’histoire est similaire mais la façon de filmer n’a rien à voir et le traitement de la transformation du scientifique complètement différent. Alors que dans le premier film, seule la tête du scientifique change de corps, avec la mouche qui se retrouve avec une tête humaine à la fin (ce qui reste, malgré le respect que j’ai pour le film, assez involontairement comique), la lente dégénérescence cellulaire du corps de Jeff Goldblum dans le remake propose quelque chose de nouveau dans le domaine du cinéma horrifique. Les avancées de la science ont aussi permis de traiter l’aspect scientifique de la transformation d’une façon plus viscérale et inquiétante.

Enfin, il y a aussi Scarface de Brian de Palma, remake du film de Howard Hawks qui se situait durant la prohibition. De Palma change d’époque, traite de l’immigration et du rêve américain. Ce sont des films complètement différents même si le thème central reste l’ascension et la chute d’un gangster.

Pour ces films on constatera qu’on est quand même davantage dans une démarche artistique. Ce ne sont pas de gros blockbusters mais des productions pas très couteuses (sauf pour Scarface ) et qui ne capitalisent pas spécialement sur un immense succès passé, ou du moins un succès qui s’est affaibli puisque ce sont des remakes tardifs. Leur but est davantage de s’inspirer d’un ancien film pour en proposer une autre vision qui s’inscrit davantage dans leur époque (le côté gore du The thing  de Carpenter est typique des années 80, le traitement de The fly s’inspire des avancées scientifiques de l’époque, et Scarface surfe sur l’actualité de l’exode de Mariel lorsque Fidel Castro expulse des cubains aux USA.)


Les deux Scarface ont peu de choses en commun compte tenu du changement d’époque radical

Là où le remake de Poltergeist se plante par exemple, c’est qu’il ne réactualise pas les concepts horrifiques. Il conserve les mêmes éléments devenus clichés depuis l’original (le petit enfant qui n’a pas peur des démons et autres fantômes) et propose…la même chose que l’original…en moins bien car c’est aussi plein de CGI moches et sans aucune inventivité. Le bon remake propose du neuf, une narration modernisée et actualise son propos en fonction de l’époque.

3. Le remake acceptable

Il y a aussi les remakes qui ont le cul entre deux chaises. Ceux qui capitalisent sur un succès plus ou moins récent mais encore très vif dans l’esprit des gens, davantage motivés par la rentabilité. Ce ne sont en général pas des films d’auteurs mais des opérations marketing. Cela dit certains sont acceptables.

Ce sont des films dont l’histoire est très similaire mais la mise en scène différente (mais pas trop différente non plus.) Ils proposent des personnages au caractère pouvant varier (ou non) mais ne proposent aucune réelle surprise par rapport à leur modèle (principalement parce que trop peu de temps les sépare l’un de l’autre pour avoir quoi que ce soit à actualiser.)
Ceux là peuvent être pas mal, mais me laissent assez froids en général, sans m’agacer non plus. Disons que ce sont des remakes qui ne sont pas encore des copies conformes mais qui ne proposent pas forcément assez de nouveautés pour passionner si on a aimé l’original. On peut citer dans cette catégorie The ring de Gore Verbinski, remake de Ring de Hideo Nakata. Le film est plus américanisé avec une autre façon de filmer les scènes d’horreur, l’ambiance est moins atmosphérique mais plus tendue, ça peut plaire davantage, mais l’histoire est la même et racontée dans le même ordre avec pas mal de plans et de scènes similaires. J’ai aimé l’original et donc le remake m’a laissé un peu froid, même si je lui reconnais des qualités.


Ring VS The ring : Différents, mais pas trop

Un remake comme Evil Dead de Fede Alvarez propose aussi quelques nouveautés dans les scènes d’horreur, mais sans vraiment chercher à renouveler le concept. On peut préférer l’aspect crado fauché artisanal de l’original ou plus soigné et gore du remake, mais les deux films restent proches (même histoire, même type de personnages secondaires, même contexte géographique) tout en étant distincts (visuels horrifiques différents, personnage principal différent qui fait d’ailleurs un retour surprenant après qu’on l’ait crue morte.).

On pourrait aussi penser au remake de Robocop . Sympa, avec des thématiques un peu variées, mais qui troque son côté satirique pour une approche plus « actionner mainstream » qui n’a pas grand-chose à dire. Il reste des thèmes potentiellement intéressants comme l’homme conscient d’être dans une machine et la confrontation entre son humanité et son côté machine, mais c’est trop peu développé. Il y a une légère réflexion politique mais survolée également au profit de longes scènes d’action d’entrainement et de combats. Quand on y réfléchit, c’est un film qui, s’il n’était pas un remake d’une franchise célèbre, n’aurait pas eu un tel succès. Alors que les originaux, eux, avaient des thèmes assez forts pour exister sans reposer sur la nostalgie des consommateurs.
C’est une catégorie plus floue car selon le ressenti des gens, ils peuvent être classés parmi les bons remakes.

4. Le mauvais remake

A l’opposé de cela, nous avons les remakes « copies conformes » tels que Psycho de Gus Van Sant, copie plan par plan du Psychose d’Alfred Hitchcock. Même la scène de la douche est filmée de la même manière, ce qui d’ailleurs lui donne un côté un peu cheap et mal fichue dans un film plus moderne. La musique aussi est la même. Mince, même les dialogues sont identiques ! Sans parler de la longue scène d’explication finale du psychiatre qui est sans doute la partie qui a le plus mal vieilli dans le film original puisque de nos jours, contrairement aux années 60, nous n’avons plus vraiment besoin qu’on nous explique le twist final. Qu’est-ce que c’est que ce film ? Est-ce un hommage à l’original ? Une façon de dire qu’il était tellement bon qu’il n’y avait pas besoin de changer quoi que ce soit ? Mais alors quel intérêt de refaire le film ? N’est-ce pas se foutre de la gueule du monde ce genre de remake ?

On peut aussi citer Vanilla Sky de Cameron Crowe, un remake de Ouvre les yeux de Alejandro Amenabar (un bien meilleur réalisateur). Beaucoup de plans sont complètement identiques, la narration également, tout est filmé de la même façon, dans le même ordre. Le réalisateur est même allé chercher la même actrice qui joue Sofia (Pénélope Cruz.) Bon…au moins la musique est différente. Mais c’est peu.

Dans cette catégorie, on pourrait aussi citer le remake qui référencie l’original comme Total Recall avec la scène de la femme à trois nichons, ou le remake américain de Old Boy qui nous montre un poulpe dans un aquarium sans raison, juste histoire de dire « éh, vous voyez le poulpe ? C’est une référence au premier film, mais là personne ne va le bouffer, c’est juste pour vous montrer que j’suis cool, je fais des clins d’œil aux connaisseurs du film coréen. »

Ces films ne semblent pas comprendre l’intérêt du remake censé exister en lui-même, ni même comprendre le matériau de base.
Dans le cas de Old Boy dont l’original est un film très ancré dans la société coréenne, des scènes entières sont copiées sans être adaptées à la situation géographique. Comme la scène de baston durant laquelle le protagoniste tabasse un gang avec une arme de mêlée (marteau ou batte). En Corée, les armes à feu ne sont pas en vente libre, donc ça a du sens. Dans le remake américain, tout le monde se bat avec des outils quand même, et c’est filmé sur plusieurs étages comme un jeu-vidéo à la con afin de rendre l’action cool. Mais le but de la scène originale filmée en plan séquence fixe n’était pas la glorification du combat chorégraphié, mais d’exposer la fureur effrayante d’un homme qui ne recule pas dans un plan sans ellipse. Bref, c’est un parfait exemple de remake à côté de la plaque.


Vous pigez pas, c’est un hommage ! On fait tout pareil pour indiquer que c’était très bien comme ça.

Alors est-ce que ces films sont forcément mauvais ? Ben…pas toujours (même si j’ai très envie de dire le contraire.) C’est ça le plus agaçant. Si on copie un bon film plan par plan, à moins que les nouveaux acteurs soient très mauvais où que ça ne soit pas adapté à un changement de culture (comme pour Old Boy ), on ne peut pas produire un film complètement pourri (par contre, ce sont de très mauvais remakes, ça oui !) Mais bonjour l’originalité !

Après, chacun a le droit de préférer le remake à l’original s’il est par exemple en couleur au lieu d’être en noir et blanc. Mais demeure le problème de mérite qu’il est pour moi impossible de négliger. Tout comme les potentielles dérives que cela implique. Il serait donc possible de copier/coller tous les films qui ont été faits pour en proposer une version plus récente, appeler ça de l’art et récolter des lauriers ?

Ce serait la mort de l’originalité et de la créativité puisque ces remakes du pauvre ne cherchent même pas à se distinguer du film original pour raconter l’histoire autrement. Le cinéma n’aurait plus qu’à produire des copies de copies de copies pour se ranger à l’ère du consumérisme et fournir la même marchandise à toutes les générations dans des versions mises à jour sans même chercher à modifier la façon de raconter, les personnages, le script, etc.

Or, certains films tirent leur beauté et leur poésie du fait qu’ils sont en noir et blanc ! Certains films bénéficient de leur aspect un peu fauché qui donne un ton plus poisseux et moins lisse. Et les remakes sont rarement de petits films, ce sont souvent de grosses productions de studio qui veulent tirer profit du succès d’un éventuel film à petit budget qui a fonctionné. Et donc c’est toujours pareil, les remakes s’uniformisent et sont tous bien calibrés pour être des blockbusters propres et soignés, à l’enveloppe modernisée mais vide. Car le spectateur lambda, pas spécialement passionné de cinéma, veut souvent qu’on lui serve la même soupe propre et jolie et veut éviter le vieux film ou le film fauché. Or, pour moi, ce n’est rendre service à personne que de servir la même merde à tous les repas. Ceux qui n’aiment pas les vieux films ou les films fauchés, tant pis pour eux, ils louperont des classiques. Ce n’est pas comme s’il était impossible de parler des mêmes thèmes dans de nouveaux films sans en faire des remakes identiques sans saveur créative. Bref, on en arrive aux remakes qui peuvent être bons mais génèrent un certain conflit moral en moi. Alors attention, sur cette partie vous ne serez pas forcément d’accord avec moi, mais ce n’est pas grave. Mon but n’est pas de vous convaincre, mais de souligner un point que je trouve important dans le cinéma.

 Ça, c’est The Killing Joke https://www.brucetringale.com/comme-au-cinema/ d’Alan Moore dans ses deux versions colorisées. Imaginez juste que DC ait vendu les droits du comics et que la deuxième version ait été décalquée et attribuée à un autre auteur en toute légalité. Vous auriez envie d’en attribuer le mérite au nouvel auteur ou de lui dire qu’il se fout du monde ?

Ça, c’est The Killing Joke  d’Alan Moore dans ses deux versions colorisées. Imaginez juste que DC ait vendu les droits du comics et que la deuxième version ait été décalquée et attribuée à un autre auteur en toute légalité. Vous auriez envie d’en attribuer le mérite au nouvel auteur ou de lui dire qu’il se fout du monde ?
©DC Comics

5. Les remakes qui me gênent

Les remakes qui peuvent être bons mais me dérangent, ce sont les remakes de films issus d’autres pays. En gros les remakes qui ne sortent pas 40 ans après pour donner un coup de balais à un vieux film et potentiellement en faire autre chose d’un peu différent en fonction de l’actualité, mais ceux qui sortent très peu de temps après le succès d’un film asiatique, suédois, espagnol, etc. Comme The ring . Oui je sais je l’ai mis dans les remakes corrects, mais je n’ai pas dit qu’on allait parler de trucs nuls ici. Cela dit, ce remake ne m’agace pas trop car même s’il a bénéficié d’un bien meilleur budget (48 millions de $ contre 1,2 millions pour la version japonaise), l’horreur est encore un genre cinématographique qui s’accommode assez bien des petits budgets.

Parlons de remakes à gros budget dont les originaux étaient déjà très bons, et qui ont fait un carton qualitativement.
Il y a Les infiltrés (90 millions de $) de Martin Scorsese, remake de l’injustement méconnu Infernal Affairs (6,4 millions de $) de Alan Mak et Wai Keung Lau (pour lequel Scorsese a même gagné un Oscar. Pas pour Taxi Driver , ni pour Les affranchis , mais pour un remake.) Et il y a aussi Millenium (100 millions de $) de David Fincher, remake de Millenium (13 millions de $) de Niels Arden Oplev. Ces deux derniers films sont de bons films, oui. Opportunistes aussi. Les américains ont la manie de faire des remakes de tous les films à succès qui ne viennent pas de chez eux, histoire qu’à coup de marketing et de gros budget, ils puissent ensuite dire « ça vient de chez nous, ces bons films. » J’ignore même s’ils commercialisent les originaux chez eux. Mais ça, c’est le raisonnement des studios de production. Alors je ne peux pas spécialement blâmer les réalisateurs pour ça (encore que…quand ce sont des réalisateurs qui sont capables d’innover, on peut trouver ça dommage qu’ils reprennent les idées des autres.)

Le problème que j’ai avec ces films, c’est que j’ai du mal à reconnaître leurs qualités sans avoir les boules. Parce que la comparaison entre l’original et le remake est inévitable. Et comme ce sont des superproductions américaines pétées de thune avec de bons artisans engagés pour les réaliser, c’est presque normal que leur version soit de qualité. Mais également injuste car les moyens ne sont pas les mêmes.

Si on revient vite fait à Vanilla Sky (qui n’est pas un bon remake !), l’original contient une scène de rêve dans laquelle le héros erre dans les rues de Barcelone. Et elles sont désertes, dépourvues de passants. Dans le remake, histoire de faire plus grand, plus gros, plus riche, le réalisateur a dépensé une bonne partie du budget pour vider Times Square lors d’un plan de 5 secondes. Oui, visuellement, ça a un impact fort car c’est un lieu qu’on sait normalement bondé. Mais tout le monde ne peut pas avoir les moyens de faire ça. Pour vider une ville, il faut du pognon. Et donc la compétition est inégale.
Et ces réalisateurs, auraient-ils osé faire ces remakes si des petits studios n’avaient pas initialement tenté l’expérience en proposant les originaux ? Ils s’approprient donc une œuvre populaire sans avoir pris de risques et y mettent les moyens car le succès est assuré par la hype autour de l’original.

Je sais, vous allez me dire que tout ça c’est normal. S’ils ont les moyens, ils n’ont pas de raison de se priver. Seulement ce n’est pas une démarche artistique. Et j’ai le sentiment que c’est dommageable pour le cinéma indépendant de s’emparer de leurs films pour les refaire. Pour Millenium , évidemment Fincher est un des plus talentueux réalisateurs du monde. Alors oui forcément sa version va envoyer du lourd !

Mais prendre un des meilleurs pour faire un remake d’un film réalisé par un type qui manque surement d’expérience, c’est une façon de pulvériser le cinéma indépendant étranger en imposant la suprématie du riche Oncle Sam. Je n’en veux à personne de préférer les remakes américains, mais je partage ce constat avec vous car pour ma part j’ai plutôt envie de soutenir le cinéma indépendant, les nouveaux talents, les gens qui veulent proposer des films sans avoir forcément le talent d’un Fincher ni le budget d’une superproduction. Et le remake hélas, c’est un peu devenu un instrument pour écraser les petits films étrangers qui manquent de moyens. Et je trouve ça triste. Je n’adhère pas à l’idée qu’on puisse demander aux « grands » de refaire tous les films. Le cinéma deviendrait élitiste, réservé à ceux qui ont le pognon et le plus grand talent.

Tout plein de remakes US de films étrangers (dont certains pourris car il y a une justice ! Allez voir 2 sœurs de Jee-Woon Kim plutôt que cette daube de The uninvited )

Tout plein de remakes US de films étrangers (dont certains pourris car il y a une justice ! Allez voir 2 sœurs de Jee-Woon Kim plutôt que cette daube de The uninvited )

Repasser derrière certaines œuvres pour les refaire, c’est risquer de perdre la voix d’auteurs variés issus de cultures différentes. Comme si une poignée de scénaristes de comics tels Warren Ellis ou Alan Moore refaisaient des BD françaises ou des mangas, livrant peut être des versions bien fichues, mais américanisées et effaçant la voix des autres auteurs. Sans doute que ce ressenti me vient aussi du fait que je déteste entendre « tiens ce film est bien, mais si Fincher ou Spielberg l’avait fait, ç’aurait surement été mieux. » Je déteste ce culte de la personnalité talentueuse et ce refus d’accepter des œuvres intéressantes avec leurs défauts. C’est comme dire à quelqu’un « ce que tu penses c’est de la merde, car tu n’es pas un aussi bon orateur que…tel politicien ou philosophe connu. »

Je dois tout de même reconnaître à Fincher l’initiative d’avoir tourné sa version en Suède avec pas mal d’acteurs locaux. Ça a le mérite de ne pas encore être une transposition de l’histoire sur le territoire américain. Mais souvent, je préfère les originaux étrangers pour leur aspect culturel différent, à la fois par la situation géographique, l’approche artistique différente ou même de nouvelles têtes d’affiche. La façon de filmer sera parfois moins soignée si le réalisateur ne s’appelle pas Scorsese, mais ce que le film peut perdre en maestria filmographique, il peut le gagner en dépaysement (dans le cas de Ring de Hideo Nakata, je comprends qu’on puisse ne pas aimer, mais on ne peut que reconnaître que ça diffère d’une vision américaine du cinéma d’horreur, et c’est rafraichissant d’avoir quelque chose de distinct. Pour ma part l’original est meilleur que le remake, mais c’est un avis personnel.)

6. En bref

Après tout ça, vous devez vous dire que finalement je n’approuve pas les remakes. Mais c’est faux. Sur le principe, comme je l’ai dit, lorsque les remakes proposent des The thing  de Carpenter ou Scarface de Brian de Palma, la démarche du remake qui actualise un sujet et s’inspire davantage de l’original qu’il ne le copie plan par plan, ça peut donner de bons résultats. Pour moi l’intérêt du remake réside dans la création d’une nouvelle expérience en changeant d’époque, de pays (mais en l’adaptant à une autre culture, pas juste en déplaçant géographiquement les mêmes scènes) ou même de point de vue ou d’approche visuelle (en dessin animé par exemple.)

Parfois le remake est même meilleur que l’original. J’ai juste plus de facilité à accepter un remake qui sera meilleur sur le fond (comme Scarface qui change complètement l’histoire et le contexte politique) que sur la forme (comme Millenium ou Les infiltrés dont l’histoire, l’époque ou les situations sont identiques) car le fond dépend d’idées conceptuelles sur un script, et la forme des moyens financiers.

Des remakes meilleurs que les originaux.

Des remakes meilleurs que les originaux

Vous me direz que la mise en forme dépend aussi du talent. Oui, sauf que le talent, ça se monnaye aussi. Il y a deux modes de fonctionnement pour la réalisation d’un film : soit c’est un projet de studio qui va aller chercher un réalisateur talentueux, et là il faut avoir les moyens de se payer Fincher ou Scorsese. Soit le film est l’initiative du réalisateur, et dans ce cas il faut qu’il ait déjà une bonne réputation pour obtenir les fonds nécessaires à son film. Donc ce ne sera possible que pour les plus réputés. La compétition est donc déséquilibrée et j’ai le sentiment que les grands devraient laisser faire les plus petits sans aller constamment faire une mise à jour de leur travail au risque de verser dans l’élitisme.

En tous cas, ce qu’on peut retenir, c’est que le mot « remake » est galvaudé. Il est absurde de tous les rejeter car ils sont souvent bien différents par leur nature. Certains reprennent le nom de l’original mais font quelque chose de bien différent et d’intéressant et n’ont l’appellation de remake que pour une question de titre, d’autres choisissent un nouveau titre mais sont des copies conformes qui, sans être forcément nuls, sont une insulte à la créativité et du foutage de gueule. Et enfin, mais ça c’est personnel, il y a ceux qui sont bons mais qui me font chier parce qu’ils attestent d’une certaine suprématie des studios pétés de thune qui peuvent embaucher les meilleurs pour tout refaire en mieux. Je suis presque content que ceux-là soient rares, car sinon ce serait la mort de la diversité et du cinéma indépendant.

Pour conclure, je ne peux que vous encourager à regarder les films originaux qui ont inspiré les remakes. Pas parce qu’ils sont forcément meilleurs, mais juste pour que vous vous fassiez votre idée et que ces derniers ne tombent pas dans l’oubli. Après libre à vous de choisir la version que vous préférez.

Des films pour lesquels des remakes sont en préparation. Pensez-en ce que vous voulez…

Des films pour lesquels des remakes sont en préparation. Pensez-en ce que vous voulez…

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Et vous, vous en pensez quoi des remakes au cinéma ? Dans l’article du jour Mattie Boy dresse l’inventaire de ceux qui font honte et ceux qui dépassent le matériel original !

La BO du jour : un exemple de remake assez mauvais par son propre créateur….

66 comments

  • PierreN  

    Et quelle est ton opinion sur les auto-remakes (Funny Games, L’Homme qui en savait trop, les Visiteurs 3, etc…) ?

    • Matt  

      Comment tu fais pour poster un commentaire avant la publication toi ? Il est arrivé avant minuit l’article ?
      Ma foi si c’est un auto-remake, c’est le même bonhomme qui essaie de refaire son film. ça ne garantit pas que ce sera mieux, mais il ne se fait pas dépouiller de ses idées par un opportuniste ou un studio qui veut capitaliser sur un succès étranger au moins. Donc j’ai rien contre.

      • PierreN  

        « Il est arrivé avant minuit l’article ? »
        C’est ce qui m’a étonné aussi.

        • Bruce lit  

          Jackie Chan étant à la une depuis 3 jours et cet article étant copieux, autant lui donner un peu plus de temps d’exposition.

  • JP Nguyen  

    Je suis triste, tu as choisi de ne pas parler du remake du Choc des Titans, un truc que j’ai vu deux fois, émerveillé par la « nanardise avec des moyens » de la chose notamment un script avec des gros gros trous et des personnages secondaires insipides, qui vont et viennent sans raison….

    Sinon, tu évoques l’aspect budgétaire dans ton article mais le cinéma, même si on l’habille de surnoms tels que « septième art », c’est surtout une industrie. Et les gentils patrons de studio, ils veulent d’abord faire du fric (bon, y’en a comme Harvey W qui veulent aussi autre chose, mais c’est encore moins reluisant). Du coup, le remake, c’est un simple calcul de risque.
    Dans les comics, pourquoi les origines de Superman ont-elles été abordées autant de fois (tiens, ce serait un défi pour le père Nikolavitch, ça…) alors que, comparativement, disons, Martian Manhunter a eu beaucoup moins de récits ? Sans parler des séries indés… Ben c’est pareil, les éditeurs sont frileux et misent surtout sur des trucs avec une popularité déjà établie… Certes, il y a des contre-exemples mais la tendance générale, c’est quand même ça.

    Sinon, je crois que j’avais du rapidement citer « Infernal Affairs » dans mon article sur le Sleeper de Bru de Phillips et mon avis reste le même : le film de Scorcese est beaucoup moins bon que l’original (sauf éventuellement pour les groupies de Di Caprio ou Nicholson). Il y a l’histoire de coucherie commune qui est ajoutée, et aussi l’exécution finale, avec punition du méchant, qui m’a fortement agacé car c’est de la morale à deux balles…

    • Matt  

      « l’exécution finale, avec punition du méchant »

      Techniquement le méchant est puni aussi dans Infernal Affairs 3. Mais c’est plus subtil parce que le mec cherche à réparer ses conneries, il a un vrai conflit moral qui est le sujet de tout le film. Le film n’est pas aussi bon que le premier mais c’est mieux que le machin final de Scorsese oui. Et d’ailleurs Scorsese a payé les droits pour faire un remake du premier film mais a inséré des éléments du 3eme film. Dans une interview des réalisateurs de l’original, on sentait une pointe de rancune envers Scorsese pour ça.

      On est d’accord sinon, je préfère l’original. La scène du parking aussi est plus percutante dans l’original. Dans le remake ça cause blablabla entre Nicholson et Dicaprio. Dans l’original, bang le patron se fait descendre par sa taupe et c’est tout.

      Bon sinon bien joli de parler d’industrie mais en quoi ça rend la chose bien ? Évidemment qu’on peut trouver des raisons financières. Mais il y a es raisons financières sur pourquoi on bouffe de la merde aussi, et pourquoi plein de gens sont malades.
      Il n’empêche que ce n’est pas intéressant de relire ou revoir toujours la même chose.

      Et dans ton exemple sur un comics de Superman, cela reste en général des réécritures avec des différences, pas du copier/coller des mêmes images. Et ça reste aussi la propriété de DC. Ce n’est pas un éditeur étranger qui recopie plan par plan la BD pour la proposer au public et attirer le succès sur lui (ça ne marcherait pas en BD en plus, pas avec un perso populaire comme Superman que tout le monde sait appartenir aux USA)
      Tu remarqueras que je ne tape pas tellement sur les remakes de très vieux films (sauf s’ils sont ratés) mais sur les copies carbones plan par plan, les remakes opportunistes de films étrangers, ou les remakes mal branlés avec des clins d’œil pathétiques à l’original.

    • Matt  

      Oups je me suis gouré c’est Matt Damon dans le parking.

  • Tornado  

    Le Dr Jekyll & Mr Hyde de 1941 par Victor Fleming est complètement un remake de celui de Rouben Mamoulian de 1931 puisqu’il s’agit du même scénario, avec les mêmes différences par rapport à la nouvelle de Stevenson.
    Les 10 commandements de Cecil B. DeMille est effectivement un remake de la version muette de 1923, elle-même réalisée par… Cecil B. DeMille.

    Concernant le remake pourrave du « Choc des Titans », j’avais posté un commentaire sur Amazaune. Je m’étais alors pris une volée de bois vert, ce qui signifie qu’il y a, trois mille fois hélas, bel et bien un public pour ces excréments visuels et sonores.

    Concernant « Scarface », j’ai écrit un article assez dense. Je ne sais pas s’il aurait sa place ici sur le blog. Mais si ça intéresse les copains, je veux bien le faire.

    Pour « The Ring », je l’ai déjà dit, je ne suis pas un puriste et je fais partie de ceux qui préfèrent très largement les deux remakes américains. les versions japonaises, je les ai trouvées très chiantes, et souvent incompréhensibles. Les versions américaines sont beaucoup plus flippantes (pour moi) et mieux fichues, avec une superbe BO signée Hans Zimmer.

    Concernat « Evil Dead », je trouve cela injuste que le remake ait été à ce point snobé. Les fans du film originel sont de mauvaise foi s’il nient que le film de Sam Raimi a extrêmement mal vieilli aujourd’hui. Le remake est pour le coup très réussi car il exhale une atmosphère malsaine inouïe. Il est peut-être moins séminal, moins créatif que l’original, mais il est très réussi entant qu’exercice de style et remake efficace.

    Concernant « Psycho » je pense que tu t’obstines à ne pas voir le concept ! 😀
    Le but était ouvertement de tenter l’expérience du remake moderne (ici avec l’ajout de la couleur) plan par plan histoire de prouver que ça ne servait à rien. Gus Van Sant s’est adonné à un exercice assez hallucinant pour le coup, avec l’objectif de démontrer l’absurdité d’une méthode cinématographique. En soi, c’est assez fascinant et ça ne e fout de la gueule de personne, bien au contraire. Et en fait, le réalisateur a le même discours que toi sur l’exercice du remake ! 🙂

    Je n’ai pas vu « Ouvre les Yeux » et j’ai donc vu « Vanilla Sky » sans être obligé de le comparer à l’original et… je l’ai proprement adoré !

    Enfin je suis très étonné que tu n’aies pas mentionné les remakes de King Kong ou même de Godzilla ! 🙂

    Pour le reste, ton point de vue philosophique sur le bien-fondé du remake par rapport au fait qu’il tue lentement le cinéma indépendant est inattaquable. On ne peut que te donner raison là dessus.

    • Matt  

      « Les versions américaines sont beaucoup plus flippantes (pour moi) et mieux fichues, avec une superbe BO signée Hans Zimmer. »

      Pas d’accord mais bon pour l’horreur et le côté flippant, c’est complètement subjectif. Et la musique est pour moi trop présente justement dans les versions US. Musique et cris, c’est la formule ricaine qui devient chiante. Je précise quand même que je n’aime pas le Ring 2 japonais, hein. Du même réalisateur pourtant. Je ne fais pas le puriste pro-Hideo Nakata^^ Par contre je ne vois vraiment pas ce que tu as trouvé d’incompréhensible. Du moins entre le premier film jap et le premier remake US. Je les ai trouvé assez similaires quand même.

      « Concernat « Evil Dead », je trouve cela injuste que le remake ait été à ce point snobé.  »

      Je dis qu’il est acceptable, non ?^^ Oui il fonctionne mieux niveau expérience malsaine. Je le reverrais avec plus de plaisir que l’original qui a salement vieilli. Cela dit, cela reste plus ou moins utile pour moi de refaire les films sans les rendre plus différents que ça des originaux.

      « Concernant « Psycho » je pense que tu t’obstines à ne pas voir le concept ! 😀
      Le but était ouvertement de tenter l’expérience du remake moderne (ici avec l’ajout de la couleur) plan par plan histoire de prouver que ça ne servait à rien. […] Et en fait, le réalisateur a le même discours que toi sur l’exercice du remake ! »

      Gné ? C’était fait exprès pour montrer que ça servait à rien ? Tu sorts ça d’où ? Désolé mais pour moi, sans aller lire ou voir des interviews du réalisateur, ça ressemble juste à un film extrêmement feignant et qui n’a aucun intérêt. Alors si c’était fait exprès, ça ne se « moque » peut être pas du spectateur, mais ça reste un film sans intérêt pour moi.

      « Je n’ai pas vu « Ouvre les Yeux » et j’ai donc vu « Vanilla Sky » sans être obligé de le comparer à l’original et… je l’ai proprement adoré ! »

      Ouais mais comme je dis…les remakes copier/coller ne sont pas forcément mauvais. Je ne l’ai pas trouvé à chier non plus, mais ça m’énerve beaucoup que ce genre de films puisse fonctionner tant c’est du vol. On n’est pas loin de Psycho franchement. Sans que ce soit le réalisateur qui fait son troll si ce que tu dis est vrai pour Psycho. C’est dénué d’originalité et complètement pompé sur l’original. Je trouve quand même que c’est insultant ce genre de remakes.

      « Enfin je suis très étonné que tu n’aies pas mentionné les remakes de King Kong ou même de Godzilla  »

      King Kong j’en ai déjà trop parlé. Sur ton article je crois. Et dans mon article sur Ray Harryhausen. Celui de Jackson n’est pas un mauvais remake, mais c’est pas un film génial selon moi. Il va beaucoup trop dans la surenchère (KK VS 3 t-rex qui se comportent n’importe comment, King Kong on ice sur un lac gelé dans une scène romantique, etc ^^)
      Et Godzilla…euuuh…faudrait un article entier dessus. Et je ne sais pas s’il y a tellement de remakes de Godzilla. C’est souvent des films qui se ressemblent mais même les films des années 90 n’effacent pas le premier film puisqu’ils le mentionnent, ce sont des suites très similaires. Alors s’il faut rentrer dans l’analyse des suites identiques qui s’apparentent à des remakes, ça devient compliqué là^^ Il faudrait plein d’articles.
      Si tu parlais plutôt des remakes US de Godzilla, ouais j’aurais pu en parler. Après surement que ces films ne me posent pas trop de problème justement parce que ces films de monstres, ça se ressemble souvent^^ Même quand ce sont des suites et pas des remakes. Et puis ce ne sont jamais les mêmes persos ni des plans copier/coller. C’est juste un schéma narratif identique (le monstre apparait, les humains ont peur, l’armée attaque, etc.)
      C’est redondant mais ce n’est pas du Psycho ou du Vanilla Sky.

      Enfin après tout ça, c’est mon avis simplement^^ Je pense que j’ai essayé de ne pas être un rageux qui crache sur tout. J’ai reconnu que certains remakes sont bons, que des vieux remakes ont été fait pour donner du son et de la couleur, qu’il y a des auto-remakes qui ne me dérangent pas (The Grudge en est un exemple aussi. Le réalisateur a même refait 2 fois son film puisqu’à la base il y avat un téléfilm japonais appelé Ju-on dispo dans les bonus du DVD, puis le film (toujours japonais) sorti en salles Ju-on the grudge toujours par Takashi Shimizu, puis ensuite The Grudge américains avec Sarah Michelle Gellar toujours par Takashi Shimizu. Et je ne parle pas des suites the grudge 2, etc…)
      Moi je n’ai vu que le téléfilm et le premier film jap. Ils sont sympas. Le téléfilm est presque plus efficace d’ailleurs (sur moi). Je n’ai jamais voulu voir toute la série, ça m’étonnerait que tout soit réussi mais c’est pour dire que quand c’est un mec tout seul qui refait ses films, j’ai rien à dire^^ ça peut devenir redondant aussi mais au moins c’est pas de l’assassinat de cinéma indépendant^^

  • Tornado  

    Pour en revenir à King Kong, voilà un exemple intéressant car chaque version est chouette pour son époque. Et chaque version est différente. Le premier reste le meilleur. Mais les autres sont tout à fait respectables, sans avoir jamais réussi à détrôner le premier !

    Certains films mériteraient des remakes. Avec tout le respect que j’ai pour les fans de Carpenter, son « Prince of Darkness » est devenu tellement kitsch (dans le mauvais sens du terme, à l’opposé du charme suranné des vieux films d’horreur de la Universal ou de la Hammer), qu’il mériterait, parce que son script est toujours aussi bon, un remake digne de ce nom (et certainement pas, on est d’accord, un truc insipide).

    • Matt  

      Ouais, je sais pas…
      L’ennui c’est justement que le remake est souvent aussi un truc avec cahier des charges comme tu n’aimes pas^^ Une plus grosse prod qui, même si elle ne vise pas un public familial, vise quand même une certaine façon de faire de l’horreur de la manière la plus populaire qui soit (du gore, des cris, et certainement plus des films d’atmosphère)
      Et je ne suis pas plus dérangé que ça par les films vieillissants. Ou alors vraiment faut que ce soit différent, avec la même idée de fond si on veut mais pas un copier/coller.
      Le remake d’Evil Dead modernise bien l’horreur mais il reste quand même trop proche du premier sur plein de passages comme s’il fallait conserver des scènes cultes du premier. Et je ne trouve pas que ce soit nécessaire. Et puis s’ils ont fait ce remake c’est aussi parce qu’ils savaient qu’un film gore ça marcherait de nos jours. Justement un film d’atmosphère deviendrait un machin gore maintenant histoire que ça marche en salles.

    • Matt  

      Et quand je vois ce qu’ils font comme remakes avec Poltergeist ou The fog (même si le premier n’est pas extra), ça ne me pousse pas à souhaiter le moindre remake de quoi que ce soit^^
      Et je me questionne vachement sur l’intérêt de remakes des films que je mentionne sur mon dernier scan. Surtout Memento…il n’est ni vieux ni daté, et sa structure narrative spéciale me pousse me demander comment ils pourraient faire ça différemment. ça va surement être un copier/coller celui-là…

      • Jyrille  

        Oui pour Memento ça fait flipper. Par contre je crois que Mary Poppins n’est pas un remake mais une suite.

  • Présence  

    Voilà un article des plus impressionnants : didactique et pédagogique, permettant au profane de tout comprendre, même s’il n’a vu aucune doublette original/remake.

    J’ai beaucoup apprécié la dialectique pour expliquer que c’est plus compliqué que ne le laisse supposer le terme fourre-tout de Remake.

    Juste pour le plaisir de discuter, il y a un point qui ne m’a pas entièrement convaincu. Je ne pense pas que les remakes spolient les films originaux. Remake ou pas les originaux n’auraient pas fait mieux en termes de recettes. Les studios achetant l’original en vue de le faire refaire verse des droits aux auteurs de l’original. Le budget qui est investi dans le remake n’aurait de toute façon jamais été investi dans un petit film d’auteur puisque l’objectif est de réaliser un film de plus large diffusion. J’ai comme l’impression que le remake est plus un symptôme des enjeux financiers des studios, qu’une volonté d’étouffer les indépendants. C’est à la fois une conséquence directe du système de fonction des studios, et à la la fois la reconnaissance que l’innovation et la vitalité du 7ème art se trouve dans les indépendants, là où ils vont piocher des idées.

    • Matt  

      Alors oui tu as raison les originaux n’auraient pas fait de plus grosses recettes. Je ne dis pas qu’ils piquent le pognon des originaux, mais ils les efface de la mémoire du grand public. Ou pour les films originaux peu connus, ils empêchent le public de poser les yeux dessus avant leur nouvelle version plus grosse, plus riche, etc.

      Beaucoup ne savent pas qu’il existe un original asiatique derrière les infiltrés par exemple. Ou un original espagnol derrière Vanilla Sky. Ce n’est pas le pognon qui est dérobé aux auteurs des originaux, mais l’impact de leur film qui est étouffé davantage par une campagne de pub qui redirige les yeux du public vers les grosses versions américaines pleines de thune. Même si le but initial n’est pas d’étouffer le ciné indépendant mais tout simplement de faire du pognon sans se fatiguer, c’en est quand même une conséquence. Les auteurs des originaux sont payés, oui. Je ne dis pas que c’est du vol d’argent, mais de valeur artistique. Imagine juste un monde dans lequel tous les films qui ont eu leur petit succès dans leur pays seraient refaits par de gros studios américains et qu’ils soient les seuls dispos à la vente chez nous. Et franchement le marché des films étrangers chez nous n’est pas top hein. Déjà très peu de films asiatiques sortent en salles et arrivent direct en DVD. Et encore on est pourtant un pays vachement ouvert au cinéma du monde entier.

      « la reconnaissance que l’innovation et la vitalité du 7ème art se trouve dans les indépendants, là où ils vont piocher des idées. »

      Sauf que pour qu’il y ait cette reconnaissance, il faudrait que les gens soient conscients de ça. Les studios se passent bien de dire « film inspiré par…. » ou « remake de tel film ». C’est masqué, pour mieux en prendre la place.

      • Présence  

        Je comprends mieux, c’est vrai que je n’avais pas intégré l’effet coucou où le remake prend la place de l’original dans la mémoire collective.

    • Matt  

      Et je n’ai même pas parlé des sorties blu-ray et des remasterisations de vieux films. Les blu-ray ça coute bien plus cher à produire que les DVD pour cause de la création d’un master HD et le pourcentage à verser à Sony, propriétaire du support. Résultat les remakes américains connus mondialement (même s’ils sont mauvais car ils ont engendré des bénéfices via une bonne campagne marketing bien couteuse) ne vont avoir aucun souci pour se frayer un chemin vers ce support. Les petits films, c’est plus compliqué. S’ils ne sont pas américains, encore plus. Et s’ils sont vieux alors là…
      La raison c’est que la demande est plus faible pour les films moins connus étouffés par leurs remakes américains. Les films asiatiques par exemple c’est fou comme certains arrivent très difficilement en DVD et ne se fraieront peut être pas de chemin vers le blu-ray avant des années (ou pas du tout, parce que dans des années, qui sait si le blu-ray existera encore ?^^)
      Et les vieux films c’est encore un autre problème, le public est encore plus restreint alors engager une restauration couteuse dessus pour vendre à perte…ça n’intéresse pas grand monde.

      Donc ouais les films indépendants n’ont pas ces moyens marketing qui leur confère un avenir et des éditions de qualité pour rester dans la mémoire collective. Peut être que je force le trait parce que je suis du genre pessimiste mais la tendance à tout refaire me conforte dans l’idée que les nouvelles versions « modernes » (et insipides) sont là pour remplacer les « vieilles pas aussi cool pour la nouvelle génération ».
      Il a eu Carrie, le jour ou la terre s’arrêta, Poltergeist, etc, etc.
      Les remakes bien fichus pour des raisons louables avec un vrai nouveau point de vue ou avec de l’originalité dans le fond ou la forme, ils sont rares.

  • Eddy Vanleffe  

    Ce qui est marrant dans les articles de Matt, c’est qu’on reconnait Matt dedans à la fois dans le styles et les thématiques…. 🙂
    il y a le principe qui consistes à dresser un listing: c’est clair et didactique mais pris par le format, ça ne peut pas être complet. néanmoins on parvient à se faire une idées des différents types de remakes, de leurs but et de leur spécificité. Ça débroussaille donc pas mal et on sens le boulot-ou la connaissance encyclopédique du sujet.
    Et il y a cette volonté de battre en brèche les snobisme en revalorisant des trucs moins connus et de vouloir définir une oeuvre par sa valeur intrinsèque.

    je n’ajouterais rien. je me suis régalé.

    Pour ma part, simplement: dans tous les types de remakes, j’appelle habituellement ce genre de film quand j’ai vraiment la sensation devoir une seconde fois le même film.
    Je suis donc souvent une « puriste » parce que c’est rare que je trouve le nouveau « meilleur ».
    l’habitude qu’a Hollywwod de recopier ce qui se fait à l’étranger au gré des modes, je ne la cautionne pas. je trouve ça vraiment protectionniste au dernier degré de leur part de vouloir adouber un film uniquement lorsqu’il vient de chez eux. Pour The Ring etc… j’ai vraiment l’impression qu’ils collent une blonde à la place de ces « faces de citrons qui se ressemblent! » j’ai horreur de ça!
    Ring n’a de sens que dans la culture japonaise que viendrait foutre une « Yurei » à Los Angeles?
    Après on peut toujours penser que c’est un pont qui pousse à aller chercher plus loin… mais bon ce genre de film ne me parlent pas.
    Les films qui s’inspire pour finalement ne pas ressembler à l’original, et bien j’ai envie de dire: Ah bon c’est un remake? j’ai rien capté! 🙂
    les différentes adaptations d’un même livre ont le côté ludique d’avoir justement leurs défenseurs, leur détracteurs, de chercher le détails: De véritables jouets pour Geeks. Le survivant, Je suis une légende…
    les deux films mouches sont tellement différents que je les aime tous les deux (avec une préférence pour le premier, parce que j’aime la folie et le théâtre.)
    Bon aujourd’hui, je vois pas mal de « réactualisations » avec des CGI . Là encore c’est un jouet ce truc. certains savent le faire, d’autres en abusent jusqu’au vomi.
    On a encore les remakes bizarres.
    Evil Dead a été refait de manière moderne pour revenir grosso-modo au premier… en même temps Sam Raimi en avait déjà fait un remake: EVIL DEAD 2. et celui là est tellement culte que voilà, on ne peut plus passer derrière ça…. 🙂
    J’ai vu une vidéo de Durendal sur You Tube où il démontre de manière aussi absurde qu’imparable que malgré ses dénégations Prometheus est un remake de Alien VS Predator. Ça saute pas aux yeux et pourtant….

    • Matt  

      « Je suis donc souvent une « puriste » »

      Ah t’es une femme ?^^ Hem…pardon.

      « Les films qui s’inspire pour finalement ne pas ressembler à l’original, et bien j’ai envie de dire: Ah bon c’est un remake? j’ai rien capté! 🙂 »

      Ben ouais Scarface de Depalma est considéré comme un remake, c’est pas moi qui l’invente^^ Et pourtant…ce serait réducteur de le résumer à ça. C’est ce que j’expose dans mon article avec ce terme fourre-tout de remake.

      Mais bon vous savez moi j’espère avoir tort en disant que les américains qui refont tout vont faire disparaître les versions originales. Mais ça me fait peur. Je ne trouve pas ça artistique comme démarche. Concernant le film qui n’a de sens qu’au sein d’une société, Old boy c’est bien pire que Ring Eddy^^ Ne va pas voir le remake américain ! Dans Ring, on peut toujours dire que le Yurei n’est qu’un fantôme vengeur (ça existe aussi dans les films occidentaux)

      BOn le truc qui m’agace aussi c’est que vous connaissez cette théorie comme quoi il n’y a que X types d’histoires, mais plein de façons de les raconter. Donc quand un film fait du copier/coller avec les mêmes personnages, les mêmes plans, le même déroulé scénaristique (je parle de toi Vanilla Sky), je ne peux pas m’empêcher de trouver ça extrêmement paresseux et opportuniste. Qu’est-ce qui empêche le thème de fond d’être conservé mais avec une forme différence, une façon de raconter différente, au moins des persos différents bon sang ? Faut être feignasse quand même pour tout garder en l’état.
      Dans l’adaptation d’un livre encore c’est normal…mais bon ça reste un peu facile de produire ça quelques années après un autre pays pour lui piquer la vedette hein.

      • Tornado  

        C’est le cas pour Scarface : C’est un remake car DePalma reprend la trame et certaines scènes (par exemple, celle où Scarface abat son meilleur ami parce qu’il est avec sa soeur). Mais il n’est en rien un copié-collé en changeant les personnages, le contexte de l’histoire et surtout la manière de raconter cette même histoire.

      • Jyrille  

        Tu m’apprends qu’il y a eu un remake de Old Boy, au fait. Là, clairement, je n’en vois pas l’intérêt.

    • Matt  

      Et merci de dire que tu t’es régalé. J’ai failli abandonner cet article pour être honnête. Je l’ai écrit dans la douleur. Je trouvais moi-même des arguments contre ce que je disais^^ Donc j’ai essayé de parler des différents types de remakes, etc. C’est compliqué comme sujet en fait.

      Tiens bah là ce que je viens de dire juste avant…ça se heurte à un autre souci : si le sujet de fond est conservé mais tout le reste modifié, c’est plus vraiment un remake donc le mec n’aurait pas forcément besoin d’acheter les droits de l’original. Mais si c’est trop proche, ça peut faire plagiat. Donc peut être qu’ils se font pas chier une fois qu’ils ont payé les droits et choisissent de coller plus près à l’original histoire de se dire qu’ils ont payé les droits pour une bonne raison^^ C’est toujours pas artistique mais presque compréhensible. Ah là là…c’est compliqué.

      • Eddy Vanleffe  

        il ya aussi la catégorie des « films miroir » ou remakes qui s’assument pas. comme le réveil de la force ou Superman returns . c’est un film différent mais chaque scène rappelle une autre du film précédent.

    • Jyrille  

      Evil Dead 2 est une suite, pas un remake. Et le ton est totalement différent. Enfin c’est comme ça que je l’ai pris…

      • PierreN  

        Jyrille: Il est souvent considéré comme étant à la frontière des deux, tout simplement car le début du 2 récapitule le 1 dans son intro (mais il y a des modifications, Ash est tout seul dans la cabane avec Linda), avant d’entrer dans le vif du sujet. La fin du 2 n’est pas tout à fait raccord non plus avec le début du 3 (Ash est accueilli en héros au moyen-âge, et puis ensuite on le retrouve enchaîné avec d’autres bagnards).

        • Jyrille  

          Peut-être, il faudrait que je les revoie… Ca tombe bien il y a le 3 sur Netflix. Je vais voir si il y a les autres.

  • Tornado  

    Sur ce dernier point, Matt, ce n’est pas forcément évident. « Le Jour où la Terre S’arrêta » et « La Machine à Explorer le Temps », voire même « King Kong » sont des exemples qui démontrent que les remakes ne réussissent pas à éclipser le film originel. Pour les deux premiers, c’est même un cas d’école dans la mesure où ce sont les remakes qui commencent à tomber dans l’oubli, sans avoir un temps soi-peu érodé le premier film respectif.

    • Matt  

      Moui bon j’avoue que je ne les ai pas vus ceux-là^^

  • Matt  

    Bon…et qui a envie de voir un remake de Memento franchement ?^^
    Ou Mary Poppins…
    Pour le loup-garou de Londres l’argument c’est surement les effets spéciaux datés.
    En fait j’ai envie d’en voir aucun remakés parmi ceux cités à la fin, mais bon…

  • Matt  

    Disney est à fond dans les remakes live de leurs dessins animés aussi. ça ne m’intéresse absolument pas…
    Parait que Cendrillon diffère un peu (ce qui ne veut pas dire que c’est forcément réussi^^)

    Par contre il parait que la belle et la bête c’est du copier/coller en live du dessin animé. Et Emma Watson…bon…elle est bien gentille dans Harry Potter mais perso je ne la trouve pas bien douée comme actrice.
    Je reste sur les dessins animés moi^^

  • Matt  

    J’aurais pu parler aussi des remakes de slasher de type vendredi 13. Mais là le truc c’est que même si ça va déplaire aux fans ce que je vais dire…je n’ai jamais trouvé que la franchise Vendreid 13 était de qualité. C’est des films cheap, mous, mal filmés, qui ont juste tenté de recréer du slasher sanglant à la « massacre à la tronçonneuse » et franchement ça ne vaut que pour les exécutions des jeunes couillons dans les films (ce qui est bizarre dans un sens…on a de l’empathie pour le tueur et on veut voir crever des crétins ?…)
    Du coup au final le remake de Nispel…bah…ça vole pas haut non plus mais au moins c’est plus rythmé en condensant 3 films en un seul avec du cul, du gore…c’est con mais pas plus que la série d’origine^^ Sauf la fin qui est naze mais bon…sans doute aussi un clin d’oeil aux fins des premiers films à base de truc qui sort de nulle part.
    On est presque dans le domaine de Godzilla en plus avec ces films. Ces tueurs sont devenus des icônes qui reviennent et trucident des persos différents. Les films se ressemblent mais ne se « remplacent » pas vraiment. Enfin après je ne suis pas bien fan de slasher donc je ne me sentais pas trop de parler de tout ça. Sans doute que je m’en fous un peu plus.

  • Bruce lit  

    Cher Matt,
    J’avais noté dans un coin d’ma tête tout sur quoi je voulais rebondir dans cet article dense mais passionnant. Mais dans la même journée faire face à la varicelle surprise de mon fils et une urgence au travail de démence sénile avec plein de ptits détails que je vous laisse imaginer ont eu raison de ma persévérance ; ce qui explique ma réaction tardive à ton remarquable travail. C’est à ce jour ton article que je préfère : c’est fluide, ça va droit au but avec des arguments incontestables.
    Et-ouf-tous mes films préférs en terme de remake y sont, notamment la Mouche que j’ai toujours considéré comme la version trash de Spider-Man. Je fais hélas partie de ceux qui n’auraient aucune envie de se coltiner les version initiales de Scarface, La Mouche ou, on en a déjà parlé, de King Kong.
    Tu as bien déblayé le propos. J’en ajouterai un qui m’est personnel : l’investissement émotionnel. Il me serait impossible de voir un quelconque remake du cinéma d’Hitchcock, Kubrick ou Lynch. Ce serait comme lire du Tintin sans Hergé. Ce sont des oeuvres trop personnelles. Comme écouter les Doors sans Jim Morrison.
    Comme en tout art, je récompenserai toujours la prise de risque. Le remake de La colline a des yeux m’avait terrorisé. Ceux d’Halloween par Zombie me sont plus écœurants qu’autre chose.
    Mais effectivement là où ton article fait mouche (ahaha), c’est de montrer que le mythe de l’intégrité artistique n’a rien à voir avec celui du remake. Après tout Hicthcock a fait fort pour le coup, puisque réalisateur de ses propres remakes !
    Maintenant, il faut aussi voir le film de genre : un film comme Jaws, inutile de le refaire. C’est un film parfait de bout en bout mais surtout qui a donné naissance à un genre qui n’aura eu de cesse de le rebooter sans vouloir sans donner l’air. Qu’en penses-tu ?
    Quelques notes : en général si je déteste un film, je ne vais pas me faire chier à revoir le remake, c’est peine perdue pour moi.
    The Ring ? Je l’ai vu à sa sortie ? J’ai trouvé ça trop mou, trop lent mais à l’époque je ne lisais pas de mangas.
    Millenium : probablement l’histoire la plus ridicule qui m’ai été donné de voir. J’ai détesté lisa salander et trouvé les propos démagos.
    Abre los ojos : aussi chiant et pompeux dans les deux versions. J’ai le souvenir de longs films interminables. J’ai bcp aimé ta remarque sur la différence de moyens concernant les scènes clés du film.
    Les infiltrés : ah ça c’était vraiment bien. Je ne savais que c’était un remake. Si ma mémoire est bonne Socrcese avait déjà fait un remake de Cape Fear avec De Niro. C’était l’époque où je tenais une chronique cinéma sur Radio Enghien (oui…)et j’avais trouvé le film peu convainquant dans la longueur.
    Old Boy : un pote fan du film m’avait expliqué que la fameuse scène de baston du film était une référence au beat’em all de jeux vidéos. Je le crois sur parole, mais tu sais le dégout que m’inspire ce truc.

    C’est un vrai travail dont je suis très admiratif que tu nous as livré Matt. On attend les Reboots ?

    • Matt  

      Merci de ce retour.

      « Maintenant, il faut aussi voir le film de genre : un film comme Jaws, inutile de le refaire. C’est un film parfait de bout en bout mais surtout qui a donné naissance à un genre qui n’aura eu de cesse de le rebooter sans vouloir sans donner l’air. Qu’en penses-tu ? »

      J’en pense qu’ils feront surement un remake un jour^^ Parce que ça veut rien dire film parfait, c’est subjectif. Alors à moins que Spielberg fasse barrage, ça se fera. Il y a plein de films qui n’ont aucun intérêt à être refaits. Surtout justement quand c’est pour faire du copier/coller qui n’essaie pas de faire mieux. Ou quand ce sont des films qui n’ont pas vieilli (remake de Memento, sérieux ?? Why ?)

      « The Ring ? Je l’ai vu à sa sortie ? J’ai trouvé ça trop mou, trop lent  »

      Comme la plupart des gens non-habitués au cinéma asiatique en général. C’est pas des films bourrés de musiques, d’action comme les films américains. C’est souvent plus contemplatif. Moi je trouve justement que ça change et que c’est un effort à faire pour ne pas se bouffer toujours la même chose (le fameux cinéma formaté à l’américaine) Enfin après tu as quand même le droit de ne pas aimer, je ne veux pas te prendre de haut ni rien…mais bon…j’ai souvent la sensation que si ça diffère de la méthode américaine, les gens ne font même pas l’effort. Pour eux c’est mou. Comme les vieux films, c’est « mou ». Non, c’est juste une autre façon de faire.

      « Les infiltrés : ah ça c’était vraiment bien. Je ne savais que c’était un remake. »

      Et c’est ça qui est triste, voilà…un grand réalisateur connu, un peu de communication, et on ne sait même pas que c’est tout piqué à l’Asie. Et on lui file même un oscar. Un oscar pour un remake bon dieu !! Un remake quand même pas mal similaire. Franchement Scorsese n’en avait pas eu avant pour tous ses autres films pourtant bons et plus personnels.
      Je suis avec JP sur ce coup-là, l’original est meilleur. Sauf pour les groupies de Scorsese^^

      « Old Boy : un pote fan du film m’avait expliqué que la fameuse scène de baston du film était une référence au beat’em all de jeux vidéos. »

      Référence ou pas, c’était filmé comme un mec désespéré qui avance dans un couloir sans se laisser arrêter. Il s’en prend plein la gueule aussi. Ce n’est pas une référence faite u détriment du réalisme. ça se roule par terre, c’est de la baston brouillonne. Dans le remake, on dirait un film de Steven Seagal. Et pour bien appuyer sur le truc, ça se déroule sur plusieurs étages. Et le mec transpire à peine, il est cool et tout. Enfin bref c’est de la merde. Et peu importe que tu n’aimes pas le film, c’est pas le sujet^^

      Abre los ojos est très bien enfin ! La plupart des films de Amenabar sont bons d’ailleurs. Agora, Tesis, Les autres, etc.
      On n’a définitivement pas les mêmes goûts en matière de cinéma. Ou la même envie de s’y investir^^

  • Jyrille  

    Chouette idée et article conséquent qui soulève pas mal de questions, Mattie. J’ai tout de même l’impression qu’il s’agit plus d’une tribune que d’une encyclopegeek 😀 Je comprends tout à fait tes ressentiments, même si parfois je ne les partage pas.

    D’abord, je vais revenir sur les remakes que je connais :

    – Millenium : je l’ai trouvé bien meilleur que l’original. Evidemment, les moyens sont plus importants et Fincher est un de mes réalisateurs favoris, ça aide. Le cast est excellent, et le score de Reznor et Atticus Ross est terrible. De plus, c’est féministe, comme le dit mon copain Stan : stanislasgros.blogspot.fr/2013/01/millenium-de-david-fincher.html?q=millenium

    – Ring : j’ai préféré le remake, car non seulement il y a un vrai savoir faire, mais surtout le script est légèrement différent mais beaucoup plus cohérent. J’ai adoré les Ring originaux, mais l’américain est plus abouti.

    – Infiltrés : je n’ai malheureusement toujours pas vu les originaux, mais le film marche tout de même du tonnerre.

    – Psycho : je n’ai pas vu le remake de Gus Van Sant, mais je crois sincèrement que pour le coup, il s’agit d’une réelle approche artistique. Je ne sais pas laquelle, mais si tu te penches sur la filmographie de Van Sant, tu verras que c’est un expérimentateur qui n’a que faire de faire de l’argent. N’oublie pas que la scène de la douche a nécessité plus de deux semaines de tournage pour Hitchcock.

    – The Thing, The Fly, Scarface : complètement d’accord avec toi.

    – Total Recall : remake sans aucune imagination et aucun intérêt. Le premier film avait été réalisé par Verhoeven, qui avait été choisi par Schwarzy, qui savait ce qu’il faisait. Le film est génial.

    Tu reproches certains remakes (et certains sont clairement faits pour générer de l’argent, comme ceux des Massacre à la tronçonneuse, les films d’horreur en général… ils parlaient même de faire un remake de Vampire vous avez dit vampire ? (Fright Night)), mais tu oublies que le spectateur américain moyen ne veut pas voir de film en noir et blanc. Il y a un vrai public pour ces films. C’est comme les remakes américains de film français, la plupart du temps des comédies : si ce ne sont pas des acteurs américains, ils ne vont pas les voir. Comme True Lies qui est un remake de La totale de Claude Zidi.

    Il y a beaucoup de films dont tu parles que je n’ai pas vus, et je pense que tous les cinémas peuvent exister (fauchés ou non, le premier Evil Dead m’avait vraiment fait peur). Mais je ne suis pas certain que l’on puisse se battre contre une industrie aussi puissante que Hollywood. Et puis s’il s’agit de vrais remakes, les auteurs doivent toucher de l’argent pour que le remake se tourne.

    Cela se rapproche beaucoup des reprises. Elles peuvent être totalement différentes, totalement réarrangées, ou bien très peu changées, ou faites avec d’autres instruments, ou être complètement identiques ou presque. Et cela varie. Beaucoup de reprises sont nulles, et d’autres, même identiques, peuvent être meilleures que l’originale. J’ai entendu des chansons originales des années après avoir connu la chanson par une reprise, et parfois je préfère l’originale, et parfois la reprise (ce qui est plus courant car on a plus l’habitude de notre découverte).

    Donc pour moi, les remakes ne me dérangent pas, je me contente d’ignorer ceux qui ne m’intéressent pas.

    Ah tiens, je voulais en parler dans l’article de Tornado, mais je vais bientôt finir la série anglaise Sherlock, elle est grandiose. Toute la série, toutes les saisons (la première est la moins bonne je pense, et la dernière est un peu différente mais palpitante). C’est un remake des livres, de toute la cosmologie de Sherlock Holmes, fait avec talent. Pleins de talents.

  • Jyrille  

    Je pense que ton exemple sur Killing Joke ne fonctionne pas. En bd, c’est tout de même très différent, et un dessinateur qui ferait un remake d’un autre dessinateur ne donnera rien de bon. C’est comme pour la musique : chacun a son toucher, quoiqu’il arrive, cela sonnera différemment (des fois, ce sera très proches, mais il y aura une différence tout de même, soit dans la globalité soit dans l’intention soit dans le rendu soit dans tout).

    Et je ne suis pas certain du tout que les gros studios tuent les indépendants ou le cinéma étranger. Il y a toujours des films indés, ils ont même des festivals. C’est du business, c’est comme tout : un réalisateur fera des courts-métrages, puis des longs, et puis il peut partir à Hollywood ou créer sa propre maison (comme Luc Besson). Mais il a une carrière, il est comme tout un chacun. Comme dans mon boulot. As-tu vu l’an passé le reportage sur De Palma sur Arte ? Il s’agissait d’un long entretien de Brian De Palma qui revenait sur tous ses films, chronologiquement. C’était super. Et le sentiment que j’ai eu, c’est d’entendre un artisan parler de son métier, d’un gars qui se dit « ah tiens c’est cool un gros studio me demande » « ah là je crois que je ne pourrai jamais faire mieux » « c’est facile de bosser avec untel » etc…

  • Jyrille  

    La BO : je préfère l’originale mais j’adore ce remake. Même si ce n’est pas la meilleure de l’album loin de là… ptêt la moins bonne.

    • Bruce lit  

      Bon…Je déteste le reggae, tu le sais. Même si Seerge s’est mis à la page avec ses albums, vraiment il ne s’est pas foulé et commence ici sa paresse artistique qui va le faire s’autorecycler quitte à en être ridicule. J’ai rééocouté son live au Casino de PAris ce matin. C’est souvent quand même très embarrassant malgré quelques moments de pure grâce sur Sorry Angel.

      • Jyrille  

        Oui, j’ai beaucoup écouté le Zénith puis le Casino de Gainsbourg et cela fait maintenant bien longtemps que je ne les ai pas écoutés. Ils ne m’intéressent plus. Ma vraie discographie de Serge s’arrête à ce Aux armes et caetera. Mais j’aime bien le reggae, et il est vraiment excellent comme album. Je ne connais pas vraiment le suivant, reggae aussi, qui marque la naissance de Gainsbarre. Et donc l’arrêt de l’intérêt.

      • Jyrille  

        S’il te plaît, Bruce, lis l’article de Stan que j’ai mis en lien sur Millenium.

    • Matt  

      « – Millenium : je l’ai trouvé bien meilleur que l’original. Evidemment, les moyens sont plus importants et Fincher est un de mes réalisateurs favoris, ça aide. Le cast est excellent, et le score de Reznor et Atticus Ross est terrible. »

      M’en fous, ça m’agace justement de voir des mecs reprendre les films et les refaire quasi à l’identique mais avec leur plus grande expérience qui permet d’écraser l’original. Je pense avoir expliqué mon point de vue dans l’article.

      « – Ring : j’ai préféré le remake, car non seulement il y a un vrai savoir faire, mais surtout le script est légèrement différent mais beaucoup plus cohérent. »

      Tu parles de cohérence pour un film de malédiction surnaturelle…
      Cohérence par rapport à quoi ? A ce qu’on a l’habitude de voir ? Désolé mais je ne suis pas d’accord. Et c’est curieux cette façon de me dire « tu te trompes, tel film est plus abouti » Ah oui ? Ben c’est ton avis t’as le droit. C’est pas le mien^^ Et encore moins une vérité universelle. L’original est plus fauché là aussi. On va continuer à dire que plus les moyens sont élevés et mieux c’est ? Et que donc il faut tout refaire avec plus de fric, car ce sera forcément mieux ? C’est complètement les pratiques que je désapprouve et que j’explique dans ma « tribune » (j’ai dit que c’était mon avis au début, hein) Mais pour Ring je trouve même que le côté plus fauché joue en sa faveur.

      « – Infiltrés : je n’ai malheureusement toujours pas vu les originaux, mais le film marche tout de même du tonnerre. »

      Peut être oui. Tu ne fais que dire qu’un remake dépourvu de toute originalité complètement pompé sur un autre peut être réussi. Je l’ai dit aussi dans l’article. Mais donner un oscar pour ce genre de « boulot » franchement…

      J’ai l’impression d’être pris de haut avec ces explications de business et de la manière dont fonctionne l’industrie cinématographique. Mais c’est quoi le rapport ? Moi j’explique ce que je n’aime pas, je ne déclare pas une guerre. Je ne dis pas comment changer le monde. Je pourrais aussi te dire que les comics mainstream ça permet de faire tourner l’économie de la BD, mais est-ce que ça veut dire que tu devrais les aimer pour autant ? Non.

      « Je pense que ton exemple sur Killing Joke ne fonctionne pas. En bd, c’est tout de même très différent, et un dessinateur qui ferait un remake d’un autre dessinateur ne donnera rien de bon.  »

      Désolé mais je considère qu’il fonctionne pour ma comparaison avec le Psycho de Gus Van Sant. Si c’est une démarche artistique de sa part, je ne le savais pas. Mais toujours est-il que le résultat est un film complètement identique à l’original qui n’a aucun intérêt. Ce sont les mêmes plans, il y a juste de la couleur. Comme Killing Joke qui changerait juste de couleur et serait attribué à un autre auteur.

      • Jyrille  

        Pour Ring, je ne parle pas des moyens, je parle vraiment du script, des explications. Comme Tornado, et comme un ou deux autres films d’horreur japonais que j’ai vus, il y a des trous, ou c’est nébuleux, on ne comprend pas bien. C’est peut-être un choix, mais je ne pense pas que c’est parce que ce n’est pas américain, mais simplement que c’est moins bien travaillé. Et il y en a plein des comme ça, même dans les bds ou les romans. Et comme je l’ai dit, j’ai adoré les Ring (le 0 étant sans doute le meilleur), rien ne m’a dérangé dans le fait que ce soit fauché. Mais le script américain marche mieux.

        Tu n’as pas parlé des remakes de séries non plus. Je n’en connais pas trop, mais a priori les remakes de Life On Mars sont nuls, alors que celui de Shameless est bien bien meilleur.

        Pour le business je ne te prends pas de haut, je sais que tu donnes ton avis, je te donne le mien. C’est comme pour les Oscars : c’est du business, c’est de l’entre-soi. Tu as entendu l’histoire de Shakespeare in Love aux Oscars ? Ou cette fille inconnue du public qui, il y a quelques années, a raflé plusieurs Victoires de la musique ? Je ne prête plus aucune attention aux prix. Même Cannes ça m’est passé.

        Je comprends ton exemple pour Killing Joke mais ce serait tout de même impossible en réalité ^^

        • Matt  

          Ben je pense que c’est voulu l’absence d’explications oui. Regarde les mangas de Junji Ito dont j’ai parlé ici. Il y a peu d’explications. Je pense que c’est culturel et que c’est une approche plus mystérieuse du surnaturel.
          C’est quand même bien occidental de donner des explications super claires. Bon sang vous êtes des fans de Lynch et vous voulez des histoires surnaturelles super claires ? C’est bizarre non ?^^

          Oui pour Killing Joke ça ne marcherait pas dans la vraie vie. Je ne disais pas que ça existerait. C’était une exagération du principe justement pour montrer qu’on ne pourrait pas trouver de plus-value (ou alors bien mince avec le changement de couleur) et certainement pas féliciter l’auteur de cette copie conforme. Alors Gus Van Sant est peut être un troll qui a voulu faire un truc inutile pour le principale, je ne sais pas, mai le résultat n’a aucun intérêt. C’est pas à chier forcément puisque c’est celui d’Hitchcock à 99% pareil…mais aucun intérêt quoi. Encire un délire d’art contemporain qui m’échappe surement^^ Mais bon ça coûte du pognon un film, c’est un peu du gâchis un truc pareil…

          « C’est comme pour les Oscars : c’est du business, c’est de l’entre-soi. Tu as entendu l’histoire de Shakespeare in Love aux Oscars ? Ou cette fille inconnue du public qui, il y a quelques années, a raflé plusieurs Victoires de la musique ? Je ne prête plus aucune attention aux prix. Même Cannes ça m’est passé. »

          Nan, je ne suis pas trop ces histoires. Mais c’est vrai que je me demande des fois comment Meryl Streep fait pour ramasser un oscar chaque année^^ Ok elle a du talent mais on se demande si c’est pas des magouilles entres copains à force.
          Moi ça m’agace c’est tout. J’y peux rien^^ J’y prends trop à cœur peut être, mais je n’avais vraiment pas envie de voir le remake de Millenium. Puis je l’ai vu. Et même s’il est réussi ça me fait chier de devoir l’admettre. Parce que oui forcément, tu prends Fincher et plein de thunes…et ça peut pas être raté. Mais à ce compte-là, faut-il arrêter de faire des films et juste demander à une élite de pondre des trucs parce que de toutes façons ils viendront remplacer les version inférieures si les « petits » osent réaliser des films ? Je n’aime pas cette idée.

          • Jyrille  

            Pour le manga, je ne demande pas forcément quelque chose de très clair, mais d’assez bien fait pour que je recolle facilement les morceaux. Dans l’original, un truc ne collait pas trop, dans la version américaine, c’est nettement plus logique et bien amené. C’est comme quand je regarde les bonus de Pixar dans Monstres et cie et que les mecs expliquent que la scène au restaurant ne pouvait pas être une demande en mariage mais juste un anniversaire. C’est ce genre de choses dont je parle.

            Pour ton dernier point, je pense sincèrement que cela n’arrivera jamais. L’industrie a besoin de sang neuf, il ne peut venir que d’ailleurs, ils sont aussi des dénicheurs de talent. Regarde Alfonso Cuaron, je crois que son premier film à gros budget devait être le troisième Harry Potter : c’est le meilleur de la série !

          • Matt  

            « Pour le manga, je ne demande pas forcément quelque chose de très clair, mais d’assez bien fait pour que je recolle facilement les morceaux. »

            Tu as vu le film Cube ? Tu es partisan de l’explication sur la nature du cube ? Moi je m’en foutais. Et les explications sont téléphonées, pas originales, et ce n’est pas ce qui comptait. Le surnaturel dans les films asiatiques c’est plus souvent nébuleux oui. Pour moi c’est voulu. Plus déstabilisant pour un public moins habitué oui. A l’inverse, je n’aime pas trop quand tout est trop bien expliqué. La formule qui me gonfle dans les films US c’est : jump scare + hurlements hystériques + explication bien pratique à la fin.
            Dans l’horreur asiatique c’est plus souvent : silences dérangeants avec la musique qui se tait complètement parfois face à une image étrange (à la place du jump scare) + personnages moins hystériques + explications floues.
            Souvent je trouve ça plus efficace.
            Mais on peut ne pas aimer. Le truc, c’est que pour moi ce n’est pas une question de « c’est raté ou c’est pas raté », c’est différent (et justement ce qui fait que l’orignal et le remake ont des différences et ont chacun leur place.)

            Tu connais les films de Kiyoshi Kurosawa (aucune relation avec Akira) comme Cure ou Kairo ?

          • Jyrille  

            J’ai vu Cube. J’ai pas trouvé ça terrible, avec ou sans explications ça n’aurait rien changé. Je ne connais pas les films Kairo ou Cure.

          • Matt  

            Kairo a été remaké (que c’est étonnant !) sous le nom « the pulse ». Pas vu. Et pas envie.
            En gros c’est un concept étrange. Les gens deviennent des fantômes, disparaissent, le film fonctionne comme une métaphore de la façon dont les humains vivent, s’effacent de plus en plus. C’est particulier. Niveau horreur les films asiatiques tentent des trucs bizarres et originaux. Avec rarement des explications claires. Parce qu’on ne peut pas tout comprendre dans le monde.
            Bref j’aime bien, et surtout ça change. J’aime beaucoup le cinéma américain aussi hein, mais justement l’intérêt c’est que ça diffère. Je pense qu’il y a une raison culturelle à ces différences.

    • Matt  

      Et tu as le droit aussi de ne pas être d’accord sur le fait que les remakes vont étouffer le ciné indépendant. Mais moi je ne fais qu’exprimer une crainte. Et à ce que je sache, il n’y a hélas pas de preuve que je me trompe non plus. Vous êtes plusieurs à ne pas avoir vu les originaux et ne pas savoir même qu’ils existaient. Cherchez les dans le commerce aussi. Les remakes vous n’aurez aucun souci pour les trouver. Les originaux asiatiques ou les vieux films…va falloir être plus persévérant.

      Je suis d’accord avec Eddy quand il dit « l’habitude qu’a Hollywwod de recopier ce qui se fait à l’étranger au gré des modes, je ne la cautionne pas. je trouve ça vraiment protectionniste au dernier degré de leur part de vouloir adouber un film uniquement lorsqu’il vient de chez eux. »

      Tu le dis d’ailleurs en disant que les américains ne regardent même pas les films qui viennent d’ailleurs. C’est un fait oui, mais tu me présentes ça comme si c’était normal et qu’il n’y avait pas de quoi trouver ça dommage. Comme quand tu m’expliques le fonctionnement de l’industrie du cinéma. Oui ok c’est bien d’énoncer des faits, moi je donne juste mon avis dessus voilà^^
      Et je ne cautionne certainement pas ce principe élitiste de demander à quelques « grands » de tout refaire en mieux avec plus de pognon. ça m’écœure.

      • Jyrille  

        Oui, je comprends ton indignation. Mais je n’émets pas de jugement, je donne quelques pistes. Je trouve ça totalement dommageable que les spectateurs américains ne supportent pas les films étrangers, mais c’est leur culture. C’est ainsi qu’ils ont été éduqués… Et chez nous, c’est pareil, il y a encore beaucoup d’a priori sur les étrangers ou les cultures différentes. Je partage tes craintes et tes indignations, mais je pense qu’il en a toujours été ainsi et que cela continuera encore longtemps. Tant que le capitalisme sera roi, et depuis qu’il y a eu des rois et des puissants, ce sera le cas. Et c’est dans tous les domaines. En sciences, beaucoup se sont fait voler leurs découvertes. Les procès pour plagiat en musique sont légions. Regarde le titre de Coldplay Viva la vida, c’est très ressemblant à un titre de Satriani. Peu importe qu’ils aient perdu ou gagné pour plagiat, la version la plus connue et qui restera sera celle de Coldplay. Tu ne peux pas forcer les gens à s’intéresser à quelque chose qui ne les intéressera pas. Comme dit Tornado, il y a un public pour les mauvais films. Mais pourquoi pas, c’est leur choix. Tu n’y changeras rien.

        A côté de ça, beaucoup se battent pour garder un patrimoine. Scorcese est un des plus fervents défenseur du cinéma. Je n’ai pas vu le reportage de quatre heures sur lui qui raconte le cinéma depuis sa création, mais il se bat pour la restauration de vieux films. Souvent, ces réalisateurs sont aussi des amoureux de cinéma, pas seulement des auteurs paresseux. Comme je voulais le souligner en parlant de De Palma.

        Mais tu as aussi Ridley Scott qui est devenu un chef d’entreprise, tout comme les mecs de Metallica (je viens de voir le reportage de 2002, Some kind of monster, c’est affligeant).

        • Matt  

          Bon ben voilà faut dire les choses comme ça alors^^ J’ai eu l’impression que tu trouvais ça con de ma part de m’indigner. Ben peut être que j’y prends trop à cœur mais oui j’ai peur de cette perte de patrimoine. Tant mieux s’il y a des réalisateurs passionnés qui veulent préserver des films. Et je n’ai rien contre Scorsese même si je lui balance une petite pique comme quoi il est meilleur que ça et il aurait pu faire un film différent. Et surtout il aurait mérité un oscar pour autre chose ! Mais j’adore pas mal de ses films sinon. Je ne dis pas que c’est un gros naze^^

          Tant pis pour ceux qui ne s’intéressent pas aux vieux films, mais je considère qu’il n’est pas nécessaire de tout refaire pour leur pomme. Ce serait la mort de la créativité quand même. Autant tout arrêter et ne faire plus que des remakes alors, pour le public qui ne regarde pas de films antérieurs aux années 80. Hop y’a plein de scripts déjà dispos. Mais bon sang, ce serait d’une tristesse…
          Tant pis pour eux, merde ! Comme je le dis, il est tout à fait possible de parler des mêmes sujets de fond mais avec un film différent sur la forme. Comme des bons remakes comme Scarface qui méritent à peine cette appellation.

          • Jyrille  

            J’ai oublié de te dire que j’ai beaucoup aimé ton travail d’iconographie qui a dû te demander un peu de boulot.

            Pour conclure je dirai qu’un bon film reste un bon film quoiqu’il arrive, même si il vieillit. J’ai adoré Les enfants du paradis avec Arletty mais il faut tout de même entrer dedans, faire des efforts, et il dure trois heures. Comme un bon album, ça se mérite…

            Mes potes du forum pensent d’ailleurs que les films de supers plein de CGI et de moyens sont destinés à vieillir plus vite. Ils sont parfaits pour être remakés. De toute façon, le format série est le nouveau cinéma. La casa de papel, c’est un film de 17 heures. Le dernier Avengers a une écriture très sérielle (et je ne parle pas du fait que le MCU pourrait être considéré comme une série télé… déjà qu’il y en a !).

          • Matt  

            Merci du compliment^^ Oui c’était chiant à faire cet article, je l’avoue. Et je craignais les débats en plus. Parce que moi-même j’avais parfois du mal à être d’accord avec moi-même. Parce que c’est compliqué, qu’il y a des suppositions et des craintes insérées dans cet article…que je ne voulais voir perçues comme des affirmations 😉

            « De toute façon, le format série est le nouveau cinéma »

            Ah non, dis pas ça, hein ! J’ai pas le temps pour les séries moi, ça me saoule c’est trop chronophage^^
            Dernièrement j’ai vu Three billboards, les panneaux de la vngeance, c’était très bien (et c’est pas une série, ouf^^)

          • Jyrille  

            Arf, je veux le voir Three Billboards… C’est quasi de l’indépendant. J’adore Bons baisers de Bruges du même réalisateur, avec Colin Farrel. J’ai dû le voir cinq fois déjà.

            Les séries permettent de développer plus de choses et tenter des trucs ratés au ciné (Daredevil par exemple), avec de nouveaux moyens. Je pense que la bataille de Game of Thrones est la plus impressionnante que j’ai pu voir tous médias confondus.

          • Matt  

            Oui les séries permettent des trucs. Mais l’art de la synthèse se perd aussi. La narration est de plus en plus décompressée. Et moi tu vois j’ai pas résisté, j’en ai ras le bol de Game of Thrones^^ J’ai abandonné depuis la saison 6. Sans regrets.
            C’est pas pour moi ces trucs trop longs.

  • Jyrille  

    (décidément, désolé, j’oublie plein de trucs)

    En ce qui concerne Vanilla Sky, je n’ai pas vu l’original, mais j’ai détesté ce film. Si il est identique, il ne marchera pas sur moi… Quant à Prince of darkness, il a toujours été kitsch. Un des plus mauvais Carpenter pour moi (avec Ghosts of Mars), mais qui a quelques scènes marquantes (ah les tachyons !). Je suis d’accord avec Tornado, il faudrait le refaire. Et changer le script.

  • PierreN  

    « ils parlaient même de faire un remake de Vampire vous avez dit vampire ? (Fright Night) »

    C’est pratiquement devenu une habitude de la part de Colin Farrell, d’apparaître dans des remakes pourris (Total Recall, Fright Night).

    • Jyrille  

      C’est dommage, j’aime beaucoup cet acteur.

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