The Thunderbolts par Collectif
1ere publication le 21/06/16- Mise à jour le 02/08/17
AUTEUR: BRUCE LIT
VO: Marvel
VF: Panini (Kiosque)
Cet article portera sur l’intégralité de la série Thunderbolts de 2012 soit 26 épisodes signés Daniel Way (#1-11) puis Charles Soule (#12-26). La partie graphique, quant à elle, est assurée par Steve Dillon, Phil Noto et Jefte Palo.
Il s’agit d’une série complète publiée dans le cadre de Marvel Now, une jolie supercherie promettant au lecteur de l’époque une sorte de contrat de confiance Darty : les meilleurs scénaristes associés aux meilleurs dessinateurs sur des séries accessibles aux nouveaux lecteurs avec une équipe artistique stable. Nous verrons que dans les faits, il s’agira surtout d’une nouvelle couillonnade.
Je tiens à préciser que mon voeu formulé ici de ne plus rien lire de Marvel portait sur toutes les publications sorties en 2016. Celle-ci ayant été publiée en 2012, l’honneur est donc sauf. A noter que les scans seront un peu plus grands que d’habitude pour vous donner une idée de la magnificence des dialogues de Soule et de Way….
Cet article sera émaillé de spoilers foudroyants…
Ces pauvres Thunderbolts….Créé par Kurt Busiek dans les 90’s juste après l’épisode Onslaught pour palier à l’absence des FF et des Avengers, cette équipe de super-vilains repentis opérant pour le gouvernement, aura connu tellement de moutures différents, que, comme pour les membres de Deep Purple, il est devenu impossible pour le profane de savoir qui faisait partie de la formation initiale…
Chez Busiek et Nicieza, les Thunderbolts étaient des super-vilains opérant sous la direction du Baron Zemo. Certains comme Radioactive Man et Songbird finiront par se prendre au jeu et assureront la caution morale de la deuxième mouture de l’équipe au moment de Civil War lors du run sensationnel de Warren Ellis (équipe constituée de Norman Osborn, Venom, Penance,Bullseye, Moon Stone et Sword Man).
Au départ de Ellis, le casting est remanié pour assouvir les caprices de Brian Bendis qui intègre Bullseye, Osborn, Venom et Moonstone chez les Dark Avengers. Ce faisant, il videra les Thunderbolts de leur substance pour accoucher d’une souris tandis que Andy Diggle, autre habitué du carnage Marvel (Shadowland, c’est lui…), fit tomber la licence si bas qu’elle finit par trouver du pétrole….
Après que Luke Cage ait briévement dirigé l’équipe (pas lu, mais la simple idée de retrouver ce personnage odieux et moralisateur en mentor n’est pas Bruce Licompatible), nous avons donc à faire ici à une quatrième mouture des Thunderbolts. Celle qui devait enfin achever la rédemption d’une série qui n’aura finalement eu que 12 épisodes d’anthologie, ceux de Ellis, en 20 ans d’existence.
Pour ce faire, le casting était des plus intriguant: dirigés par le général Thaddeus « Thunderbolt » Ross (ah ! ah ! Un Thunderbolt à la tête des Thunderbolts) aka Red Hulk, Venom (aka Flash Thompson), l’indéboulonnable Deadpool, Elektra et le Punisher ! Ne nous leurrons pas, Castle est la star de cette série, la plupart des moments lui étant consacrés….
Enfin, au fur et à mesure de la progression de la série, Samuel Sterns (aka The Leader), le pire ennemi de Hulk intègre l’équipe.
Pourtant, il n’était pas gagné d’avance que la franchise reprenne pied avec Daniel Way l’auteur de l’inénarrable Wolverine Origins, Charles Soule qui dans sa toute jeune carrière multiplie déjà des oeuvres fascinantes (La mort de Wolverine, Civil War 2) et Steve Dillon dont le style graphique est loin de faire l’unanimité. De quoi se demander si qui a bien pu passer dans ce qui reste de cervelle de Joe Quesada et Axel Alonso pour confier ce titre à cette ribambelle de vilains losers…Une certaine alchimie avec le concept des Thunderbolts sans doute…
Tout d’abord, je vous avouerai avoir été plutôt indulgent. Les vastes débats avec Tornado sur la continuité des personnages Marvel ont souvent retenti dans mon cervelet. Si l’histoire est bonne, qu’importe si le personnage n’agit pas en cohérence avec les canons de sa mythologie…
Frank Castle accepte donc d’être utilisé par un général qui le fait chanter pour assassiner un tyran, lui qui avait clairement envoyé balader le gouvernement américain qui lui proposait de tuer Ben Ladden en toute impunité. Ah ?
Ce stratège génial qui mène seul une guerre de 50 ans, accepte d’être commandé par un vieillard qui foire tous ses plans et clairement responsable de morts civiles…euh…soit !
Et le loup solitaire de l’univers Marvel est désormais capable de travailler avec une équipe de nazes ? Bon allez, Bruce, fais pas ta mijaurée, Open Mind quoi !
Pourtant très vite, on se rappelle que « la tolérance c’est bien mais qu’il y a des maisons pour ça »(Claudel). Parce que rarement dans ma vie de lecteur, il m’a été donné de lire du Marvel aussi nul. Je vais sûrement me damner en confessant que même Bendis s’en serait mieux sorti. Au moins, il aurait pondu un truc plutôt marrant et divertissant tout en étant totalement creux !
Parce que, au secours, ce Daniel Way, c’est un vrai cauchemar ! En terme de caractérisation de l’action et des personnages, le gars n’en touche pas une ! C’est ainsi que durant la série, tous nos anti-héros se réunissent dans un lieu inconnu, disposent de technologie et de moyens financiers énigmatiques sans rendre de compte à personne ! Fini, le sel des opérations marketing de chez Warren Ellis où un fiasco était transformé en victoire, où le marketing télévisé ressemblait à une opération bourage de crâne ! (mince, avec cette review, j’en suis à dire du bien de mes têtes de turc fétiches, c’est dire…).
Avec des dialogues longs, ennuyeux, inutiles, Way réalise une prouesse en soi ! Écrire une bande dessinée où les dialogues détruisent le peu d’intérêt d’une intrigue qui s’étire sur 11 épisodes pour n’arriver à rien, Soule, autre tâcheron hors compétition, prenant totalement le contre-pied de ce qui était raconté auparavant…
En interview pour CBR, ils iront même à parler de leurs ambitions artistiques pour cette série en clamant haut et fort vouloir amener Frank Castle dans une autre direction que Garth Ennis et Jason Aaron.
Way y regrette d’être happé par ses projets personnels pour continuer à écrire Thunderbolts mais fait une confiance totale à Soule pour continuer son travail. Traduction ès Marvel: Daniel, tu es viré, ta série est nulle, Soule tu as intérêt à nous remonter le score là !
Au cours des 11 premiers épisodes donc, le général Ross, souhaite se racheter et court avec son équipe aux trousses d’un dictateur qui aurait une palanquée de bombes à rayons gammas. A cela s’ajoute la protection du Leader qui a téléchargé son intelligence phénoménale sur Internet et qui pourrait être mise en de mauvaises mains. Enfin, il faudra que les Thunderbolts affrontent une armée de Dynamo pourpre. C’est intéressant hein ?
Lorsque Soule arrive sur le titre, il ne dispose que de deux épisodes pour ranger le bazar de Way. Parce que le grand méchant des Thunderbolts n’est autre qu’Orestez Natchios, le frère d’Elektra, qui meurt aussi vite qu’apparu de nulle part avec une personnalité de moule sur un rocher (grec)…
Soule doit ensuite composer avec le crossover Infinity où il est toujours fendard de voir Frank Castle buter des aliens à la solde de Thanos et avec une approche impayable: Les Thunderbolts tirent au sort leurs missions tellement qu’ils s’emmerdent. C’est ainsi, que,oui, Le Punisher demande l’aide de son équipe pour buter un parrain de la mafia qu’il n’a jamais pu vaincre seul. On croit rêver, mais je peux vous dire que c’est encore plus mauvais que ça en a l’air, le parrain en question s’alliant à Thanos pour ne pas se faire occire. La série annulée, nous n’aurons pas la joie d’assister à la mission Deadpool….
Quant à la gestion des personnages ,Way et Soule rivalisent d’incompétence. Le général Ross est à mille lieux de l’ambiguité fascinante de Norman Osborn que même Bendis était parvenu à bien écrire (mince, mais il m’arrive quoi aujourd’hui ?).
Ross n’est qu’un vieux moustachu sans aucun charisme, qui radote sur ses missions passées et dont on se demande comment il parvient à juguler ces fortes têtes. Même en tant que Hulk, il ne brille pas, les deux scénaristes étant infoutus de rendre les affrontements physiques intéressants et d’imaginer des situations mettant en valeur les pouvoirs de chacun… Ce pauvre Venom ne sert quasiment à rien, Deadpool n’a rarement été aussi peu drôle et pour cause: il est jaloux: fou amoureux d’Elektra (!), il envisage de tuer Frank Castle qui lui a volé sa belle (!!).
Parce que, oui, en terme de direction inédite, nos comparses ont immaginé un running gag imparable: durant chaque mission, excités par l’adrénaline, Frank et Elektra copulent à même le champ de bataille sous le regard jaloux de leurs collègues…
Frank Miller n’est pas encore mort, mais il aurait de quoi se retourner dans sa tombe en constatant que sa fière guerrière taciturne s’est transformée en nymphomane complètement idiote et dénuée de personnalité…
Face à ce carnage, il ne reste plus qu’à aborder le volet graphique et force est de constater que les dessins de Steve Dillon sont plutôt plaisants. Etant donné le volet involontairement comique de cette agence too prick, ses planches sont agréables, aérées et réussissent à faire oublier les logorrhées verbales des uns et des autres en se recentrant sur les personnages.
Oh ! Bien sûr, Dillon fait du Dillon: Hulk change de morphologie entre deux séquences, les décors sont toujours lézardés de fissures et les héros se pincent toujours les lèvres à la moindre contrariété. Mais lorsque le dessinateur de Preacher tire sa révérence, le titre perd étonnamment le rare charme qui lui restait, desservi par les planches hideuses de Jefte Palo.
Au final, cette révolution Marvel aura encore fait pschitt et à l’heure qu’il est, nul ne sait ce qu’il est advenu des Thunderbolts qui ne nous auront foudroyé que par leur sottise. Ce qui est sûr, c’est que Frank Castle et Elektra sans Miller, Ennis et Aaron pour les écrire continuent de traverser des mines de sel à la merci de minables capables de flinguer les plus indestructibles des héros Marvel.
Pour préparer cet article, j’ai appris que Quesada considérait Daniel Way comme faisant partie des meilleurs scénaristes de Marvel….Quant à ce Charles Soule, aux dernières nouvelles, Marvel continue de s’auto-mutiler en lui confiant les Inhumans et Daredevil ! Affligeant !
Pour une fois, je te suis volontiers (même pas lu et pas trop l’intention…).
J’ai bien lu « Le sensationnel Warren Ellis » ? 🙂
bon ok, j’ai oublié un ou deux mots :p …
Inhumans ne part pas si mal, mais je doute qu’il tienne la distance (ou moi)…A suivre…
Eh ben dis donc, ça m’a l’air bien nul en effet.
Tu vois que tu as trouvé pire que Bendis et Ellis. Bendis faut pas oublier qu’avant de trop produire au point de n’avoir plus d’idée, il a fait de bonnes choses. Et Ellis…bon j’ai toujours pas compris ce qu’il t’avait fait (à part ses X-men…)
Daniel Way je crois que je n’ai jamais rien lu de bon de lui. Ce qu’il avait fait sur Ghost Rider était bien nul avant l’arrivée de Aaron. Et Quesada l’encense ? Mais il a fait quoi de bien lui aussi ? Il a été patron pendant une période pleine de bonnes séries, ok. Mais lui il a fait quoi de bon ? Il sait dessiner mais j’ai pas le souvenir qu’il ait beaucoup scénarisé. Par contre il a réclamé des trucs comme OMD…
Oulala, « quand Bruce pas content… »
Apparemment, tu n’as pas eu le coup de foudre pour la série 😉
Je ne vois guère d’arguments à t’opposer, d’autant plus que je n’ai pas lu ces épisodes et que les scans ne font pas trop envie…
Ah si, quand même, une relation Punisher-Elektra, ça avait déjà été tenté dans la série régulière Marvel Knights (vol 4, issue 27) par… Garth Ennis et Tom Mandrake !
Mais là, vu ce que tu écris, c’est une caractérisation au ras des pâquerettes…
@Matt: une petite nuance que je voudrais préciser. Je reconnais Ellis et Morrison comme de grands auteurs, mais dont je n’aime pas les oeuvres. Un peu comme Zola à qui j’ai toujours préféré Balzac. Ou Led Zeppelin dont je n’aime pas les disques mais apprécie l’oeuvre…Joe Quesada a produit Daredevil Father dont Tornado pense le plus grand bien.
@JP: lire ce truc, c’est comme le disait Miller dans son Sin City: gâcher sa qualité de vie….
Elektra/Punisher, n’oublions pas que Frank l’affronte et la tue chez Jason Aaron avant de succomber à ses blessures.
@patrick: ah ? Je passe sans problèmes….Marvel No !
Après vérification, Quesada a aussi fait NYX (sur le perso de X-23)
Je n’ai pas lu cette série, mais il paraît que c’est bien aussi. Bon…ok, je me tais sur Quesada.
Mais c’est plutôt curieux de reconnaitre de grands talents à Way. C’est le genre d’auteur qu’il est difficile de défendre tellement il y a d’exemples de trucs mauvais. Je n’ai pas lu son Deadpool cela dit. Mais bon Deadpool c’est déjà adressé à un public ciblé (il n’y a pas de reproche là dedans, l’humour étant un truc qu’on ne peut pas trop critiquer tellement c’est subjectif. Au pire on peut dire que ce n’est pas drôle mais ça reste discutable selon les goûts des gens. Tiens moi je n’aime pas l’humour de Garth Ennis donc voilà déjà…)
Ahah je ne te sens pas entièrement positif sur ce coup là Bruce :))
Dommage car sur le papier ça ressemblait à une bonne idée : Punisher et Elektra qui baisent comme des castors, Doc Strange en slip… Bref un franc délire potentiellement drôle et dérangeant… Dans la réalité il semblerait bien qu’il en soit hélas tout autrement.
Ton article m’aura au moins fait rire ce qui est déjà pas si mal 😉
Pour la taille des photos je trouve que c’est plutôt une bonne idée et aère plutôt bien les articles « courts ». A généraliser ?
Tout pareil que Patrick. Je pense qu’afin de gagner encore plus de vie, ce genre d’article soit accompagné d’une recette de cuisine ou d’un bon conseil de grand mère.
Je n’ai lu qu’une seule bonne histoire de Daniel Way : Starr the Slayer, dessiné par Richard Corben.
https://www.amazon.fr/review/R107LG6F390JKE/ref=cm_cr_dp_title?ie=UTF8&ASIN=0785132716&channel=detail-glance&nodeID=52042011&store=english-books
J’ai tenté quelques épisodes de Deadpool et quelques épisodes de Wolverine Origins, j’ai vite arrêté.
Je n’aime pas le style de Dillon, moi. Les personnages ont souvent la même trogne, et c’est bourré de détails gênants. Comme par exemple le scan ou Castle et Elektra s’embrassent là. Rien ne vous choque ? Par rapport au premier plan où on peut voir le sol, les personnages sont trop bas. Soit ils sont dans un trou, soit ils ont les jambes enterrées, soit ils sont à genoux. Sauf qu’ils n’ont pas l’air à genoux.
Rien de gravissime, mais de ce que j’ai vu de Dillon, c’est très souvent parsemé de trucs de ce genre où il faut faire un effort de réflexion pour trouver une raison expliquant la position étrange des persos, ou les éventuels soucis de proportions etc. On a souvent l’impression qu’il y a un cache misère dans le dessin qui permet de ne pas pouvoir dire que c’est raté, mais qui donne tout de même une impression bizarre qu’il faut rationnaliser.
Arf…PAs faux….Mais je vous assure que c’est vraiment le moins pire de tout l’ensemble. Sérieux ! Vous pensez quoi des autres scans ????
Ils sont statiques et trop travaillés informatiquement. Rien qui donne envie.
Je sais pas trop. Honnêtement pour Jefte Palo c’est dur de juger avec un ou 2 scans. C’est carrément anguleux et simpliste, mais c’est surement voulu. Du coup…on peut dire que c’est un « style ». Alors que des problèmes de proportions ou de persos enterrés dans le sol (ou secrètement à genoux pour se déclarer leur amûûûûûr), on sent que ce n’est pas voulu mais plutôt une boulette.
je ne suis pas fan du dessin de Palto dans les scans montrés ici, mais plus on dessine dans un style réaliste, plus on voit les défauts de proportions; les tronches de travers, les gens dans le sol (oui bon j’arrête.)
Alors que si on dessine déjà de travers à la base…
Va dire à Picasso que ses dessins sont tordus. On peut trouver ça moche bien sûr, mais c’est plus difficile à critiquer quand même quand c’est voulu.
Mais comme je dis, on ne peut pas juger avec 1 ou 2 scans. Si tu nous dis que d’une page à l’autre on ne reconnaît pas les persos tellement leur tronche change de forme, là ok, y’a pas de voulu ou pas voulu qui tienne, c’est débile.
Mais non voyons ! Le soldat au premier plan est sur une léger talus, ce qui fait qu’il est surélevé par rapport à Elektra & Punisher en train de se papouiller ! Bien suuuuur :))
Et il y a un autre talus derrière pour Deadpool aussi. Vu que lui, il n’est pas dessiné trop bas.^^
Ouais donc ils sont dans un fossé quoi Castle et sa chérie…
Mais c’est possible oui. C’est vrai. Mais ça ressemble trop à une excuse pour justifier un truc qui choque la rétine.
@Matt : Dans mes bras ! (formule simple qui apporte un élément de réponse à Bruce au sujet de sa question sur le dessin de Dillon…) 🙂
Et sur la question de la continuité (puisque je suis cité deux fois dans l’article ^^), je dois encore préciser un truc ou deux : ( 😀 )
Le « out of character » c’est pas bien. La caractérisation des personnages est importante et quasiment immuable. Là dessus vous avez réussi à me convaincre : Il faut garder l’essence d’un personnage, sinon ce n’est pas la peine de le reprendre, autant en inventer un autre.
En revanche, ce qu’a fait ou dit un personnage dans une histoire il y a 32 ans, dans une continuité où le dit-personnage a été ressuscité 21 fois de manière grotesque, ça pour le coup, ça n’a pas une grande importance à mes yeux. C’est-à-dire que je m’accommode parfaitement que le nouveau scénariste oublie que tel personnage ait été marié à telle autre, ou que tel vilain ait oublié qu’il avait une cicatrice, ou même que tel autre super-héros avoue avoir menti sur ses origines qui ne sont pas celles que l’on croyait, dans la mesure où entretemps le premier a été transformé en démon par une organisation débile mettant une grande ville à feu et à sang sans que personne ne s’en souvienne par la suite, que le second est devenu gentil, puis méchant, puis gentil, puis méchant (selon l’event du moment), et que le dernier ait été tué puis ramené à la vie sous la forme d’un fantôme, puis d’un handicapé, puis finalement d’un super-héros… Surtout que, entretemps encore, l’univers a été transformé par une entité omnipotente qui a changé la vie de tous les personnages, certains ayant été baladés d’une galaxie à une autre, voire d’une dimension à une autre, sans compter du traumatisme que doit leur imposer les divers passages de vie à trépas, puis de trépas à vie… Ah ! et puis aussi, que dire de ces personnages qui sont devenus fous, meurtriers, puis amnésiques et de nouveau gentils ? Là, c’est sûr que la continuité à encore beeeeaaaauuucoup de valeur !!! 😀
La version des Thunderbolts de Jeff Parker (celle avec Luke Cage) était assez rigolote comme série B sans prétention, avec une bonne immersion dans l’univers partagé Marvel, sans jouer exclusivement sur les plus bas instincts des lecteurs.
Je suis assez fier de moi d’avoir réussi à me tenir à distance de cette version dont tu énumères tous les mérites avec conviction.
Moi qui croyait qu’Elektra ne pouvait pas tomber plus bas après Bendis, Austen et Chichester…
À la rigueur si c’était compensé par un aspect délirant et absurde comme sur X-Statix, mais là ça n’a pas l’air d’être le cas.
Sinon je rejoint l’avis de Présence sur les Thunderbolts de Parker.
Elektra ne pouvait pas tomber plus bas
Ce qui expliquerait qu’elle semble avoir les jambes coupées dans le scan du bisou ?
Je n’ai pas lu ça. Heureusement ! 😀
J’ai lu un seul truc pas mal de Daniel Way : Sa série « Venom » (qui n’a rien à voir avec LE Venom, mais qui est plutôt un thriller SF sympa entre The Thing de Carpenter et Alien), malheureusement massacrée par les dessins atroces de Francisco Herrera, Paco Medina et Skottie Young…
J’en avais écrit un commentaire à ma zone :
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En revanche, j’ai lu une partie de son run sur Deadpool, et là j’ai commencé à en vouloir aux fans de ce personnage de ne pas arrêter de dire que c’était génial, alors que c’était de la m……………. arghhhh ! restons polis 🙂 .
Jolie coïncidence je viens d’acheter un volume kiosque des thubderbolt (Marvel saga 6 celui qui suit punisher : nigtmare)
Et au quel déception un chapitre plus ou moins drôle contre une pale copie du dr.strange suivi d’un arc narratif en trois chapitre inutile ! Soule fait passer tous ses perso pour des abruties et les massacres tous pour les rescuciter a la fin en annulant tous ce qu’il c’est passé durant l’arc . en théorie l’équipe vend du rêve …. Venom , elektra , Frank castle , Deadpool et un Hulk ça doit être violent drôle et tres noir et au final on se retrouve avec une équipe de bras cassé …..
oh là là, comme ça ne me tente pas ce titre là !! Déjà, j’ai vu Hulk rouge et Deadpool, ce qui est rédhibitoire me concernant. J’avoue que j’aime bien Dillon mais alors les dessins de Jefte Palo : pouahhh. Rien ne me tente là-dedans et ton article plein d’humour et brillamment écrit me conforte dans l’idée de faire des économies 🙂
Tiens, fait rare : j’ai apprécié un truc de Daniel Way.
Par curiosité morbide, comme ça, j’ai lu les épisodes 75 à 80 de la série Wolverine estampillés « dark wolverine » durant la période du dark reign, et qui donc se concentrent sur Daken qui bosse pour Osborn.
Donc 2 arcs « the prince » et « my hero »
On le suit en train de manipuler son monde, foutant Osborn dans la merde, s’arrangeant pour trouver des alliés de circonstances, et sortir aussi de l’ombre de son père Wolverine.
Bon j’ai pas dit que c’était un chef d’œuvre hein, et si on se fout des persos ou de la période du Dark Reign, on ne loupe rien à ne pas les lire. Mais je fus surpris de voir que c’était du Daniel Way. C’est moins con que d’habitude et il y a un jeu sympa avec la manipulation des médias qui, je trouve, faisait la force de la période du Dark Reign que je trouvais intéressante (même si les bons récits durant cette période ne se bousculent pas)
Bon…il est aidé de Marjorie Liu, c’est peut être pour ça^^
ça casse pas 3 pattes, mais c’est du Way qui ne m’a pas fait fuir.
Le seul comics écrit par Daniel Way qui m’ait laissé un bon souvenir, c’est Starr le tueur, illustré par Richard Corben. Les 2 histoires qui tu cites ne m’avaient pas entièrement convaincu, et comme tu le soulignes, il était aidé par Marjorie Liu.