MW par Osamu Tezuka
Un article de BRUCE LIT
VO : Shōgakukan
VF : Tonkham /Delcourt
1ère publication le 25/04/19 – MAJ le 03/04/22
MW est un manga écrit et illustré par Osamu Tezuka entre 1976 et 1978, une époque considérée comme la plus sombre de l’auteur. D’abord édité en format de poche chez Tonkham, Delcourt a ajouté MW à son catalogue de réédition deluxe en grand format et cartonné avec AYAKO et L’HISTOIRE DES TROIS ADOLFS. C’est une oeuvre majeure à réserver à un public averti, en sens de lecture japonais.
MW raconte l’histoire d’un couple homosexuel atypique : le séduisant Yuki employé de banque ET tueur en série et son amant, le prêtre Garai, à qui il confesse ses crimes par pure perversion. Les deux hommes ont été les témoins de l’éradication de toute la population d’une île par une arme chimique, le MW. Est-ce l’effet de ce gaz qui a transformé Yuki en ordure finie ? Garai parviendra t’il à dénoncer cet amant qu’il méprise au fond de lui ? La quête de vengeance de Yuki qui traque impitoyablement les responsables politiques et militaires du MW est-elle légitime ?
MW est un seinen âpre, dur, cynique, difficile à lire. Non pas pour l’histoire qui est assez simple et linéaire à suivre mais par la violence à peine atténuée par les dessins du plus grand des mangaka. Tezuka nous avait habitué à la tragédie avec AYAKO, au Thriller scientifique avec KIRIHITO ou la fresque historique avec ses 3 ADOLFS, mais avec MW il accouche d’une oeuvre au noir sans aucun personnage ou valeurs auxquels se raccrocher. Doté d’une beauté androgyne qui lui permet de se travestir comme Rick Holmes, une autre ordure croisée dans ALABASTER, Yuki est clairement l’incarnation du mal absolu, celui qui tente même les plus vertueux par l’attrait de la libido et la fascination de tout à chacun, plus ou moins avouée, pour le mal. Le mal auquel Tezuka consacrera ces dernières forces en tentant d’achever jusque sur son lit d’hôpital son NEOFAUST.
Or si la BD nous permet de trouver des circonstances atténuantes voire d’avoir de l’empathie pour les méchants en BD (la noblesse de la cause d’un Magneto chez les Xmen, la rédemption progressive d’un Vegeta ou l’idéalisme utopique d’un Adrian Veidt dans WATCHMEN), rien, absolument rien ne permet de trouver la vengeance de Yuki sympathique, de se réjouir comme chez le PUNISHER de voir des hauts responsables punis pour leurs atrocités commises.
Yuki est un manipulateur sadique qui met au point des tortures plus monstrueuses les unes que les autres en s’en prenant notamment aux enfants de ses otages en les kidnappant, en les violant, en les mutilant. Tezuka pratique ici une forme d’humanisme tordu : le mal appelle le mal, Yuki va passer progressivement du statut de simple Landru au criminel international prêt à tuer des millions d’innocents pour assouvir…quoi en fait ? Sa soif du mal ? Chaque meurtre le rapproche dangereusement du pouvoir de diffuser sur Tokyo un gaz mortel presque en toute impunité.
S’il fallait trouver un point commun, nous dirions que bien souvent la froideur, le diabolisme et la détermination de Yuki rappellent celles que Light emploie grâce au DEATH NOTE. A ceci près que même Light fait preuve de scrupules dont Yuki se fiche totalement. Face à lui, difficile de trouver de l’empathie pour Garai ancien voyou pédophile qui devient prêtre par remords. Oui, répétons le ceci est un manga écrit en 1976 par le papa d’ASTRO LE ROBOT !
Garai incarne faiblement un scrupule moral vacillant, constamment écartelé entre le plaisir de la chair, la honte de son homosexualité et ses aspirations spirituelles. Nous avions vu dans l’HISTOIRE DES 3 ADOLFS que certaines scènes empruntaient au cinéma d’Hitchcock, notamment LA MORT AUX TROUSSES. Ici, ce prêtre soumis au secret de la confession renverrait directement au Montgomery Clift de LA LOI DU SILENCE, un acteur connu pour son homosexualité. Pour autant, on ne peut pas dire que Tezuka brosse un portait crédible d’un homme d’église, la foi religieuse étant hélas survolée de manière superficielle. Tout comme le doute vite envolé au fil de la lecture : ce n’est pas le gaz qui a rendu Yuki mauvais, mais bien une prédisposition au mal.
MW est une lecture étrange, habitée par ces personnages pour lesquels le lecteur ne ressent que dégoût et mépris. Le couple formé par Yuki et Garai n’a rien de romantique ou d’aventureux : ce sont des êtres toxiques qui l’un par sa fourberie, l’autre par sa lâcheté placent le lecteur dans la situation la plus inconfortable qui soit : celle du témoin impuissant d’un désastre annoncé. MW est un roman sur cette impuissance : les élites et l’armée sont corrompues et irresponsables, personne ne peut arrêter l’intelligence diabolique de Yuki et les doutes de Garai. C’est surtout une description brillante du symptôme de l’emprise, cet esclavagisme mental qui nous maintient sous la coupe de personnes que l’on sait nocives sans jamais parvenir à s’en extraire.
Pendant près de 600 pages, le mal triomphe à chaque chapitre, les forces de police incarnées par un procureur au visage de fouine ont toujours un train de retard, les enfants sont des otages sacrifiables, les femmes un outil sexuel d’accession au pouvoir: lire MW est une expérience éprouvante tant l’écriture de Tezuka verrouille toute lueur d’espoir en l’avenir et en l’espèce humaine. A tel point que malgré l’admiration, et elle est sans bornes, que l’on portera à l’artiste, on sera en droit de se demander quelle est la finalité de cette histoire longue, amère et très, très répétitive.
Comme souvent chez Tezuka, l’action est palpitante, les personnages passent leur temps à cavaler, la technique, le drama, les dialogues, tout est là et pourtant, Tezuka a déjà fait 1000 fois mieux ailleurs : ce couple n’a rien d’attachant, le suspense est neutralisé dès que le génie du crime écrase toute tentative de l’arrêter avec un héros lâche et poltron. Si sur le papier, l’alliance entre un tueur et un cureton est vendeuse, on objectera que la désagrégation de l’amitié entre un nazi et un juif dans 3 ADOLFS était nettement plus convaincante.
Il n’en demeure pas moins que l’énergie de Tezuka emporte tout sur son passage ainsi que son audace à aborder des thèmes sûrement plus scabreux aujourd’hui qu’il y a 40 ans. SI MW est sûrement le pire ouvrage en raison de sa noirceur et son pessimisme pour commencer Tezuka, elle témoigne de la perméabilité du manga aux angoisses des années 70 ainsi que l’incroyable liberté artistique d’un auteur n’ayant pas peur de mettre en scène du sexe entre deux hommes, l’ambiguïté sexuelle, la mort d’enfants ou un salaud d’anthologie aimant se déguiser en femmes.
La critique de MW est finalement dans la continuité de l’histoire : contradictoire, hésitante, double : il s’agit sans doute du récit le moins convainquant de Tezuka mais du témoignage passionnant d’un auteur en totale rupture avec son image de Walt Disney Nippon pour si’inscrire dans la lignée du thriller politique et sociale ultraviolent. MW est à la fois en totale rupture et dans la continuité de l’oeuvre de Tezuka. C’est un Manga où tout ce que peut attendre un lecteur est inversé comme ce -M devenant -W. Une expérience viscérale de lecture qui va par delà le gout. La preuve par 600 que celui qui aura été l’inventeur du Shonen, aura su donner au Seinen ses lettres de noblesses.
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MW a été réédité par Delcourt. Avec son prêtre pédophile et un tueur en série qui aime se travestir, torturer et tyer des enfants il s’agit de l’oeuvre au noir de Osamu Tezuka, le papa de Astro Boy. Une lecture qui ne laissera personne indifférent et dont la review est à retrouver chez Bruce Lit.
Tu me donnes le mal, c’est la spirale infernale.
un des manga les plus noirs et les plus glauques que j’ai lu…
une pièce maîtresse du genre…
Ayako et MW sont mes Tezuka préférés, ils sont hantés par le spectre de la guerre et baignés de la médiocrité humaine.
Ce sont aussi de vrais laboratoires en terme de narration, Tezuka invente la figure de style littéraire en images…
Comme tu dois commencer à le deviner, je m’éloigne peu à peu des récits « gores/violents » à quelques exceptions près comme ici pour MW.
l’écriture est totalement premier degré pour un récit sortant des sentiers battus et extrêmement sombre quitte à nous entraîner parfois là où l’on ne veut pas aller…
pas de démonstration gratuite mais un truc jusqu’au-boutiste au service de son histoire.
je considère Tezuka comme un des géants de la BD mondiale…
Bruce lit m’a fait beaucoup de bien cette année, je dois vous le confesser.
les débats et l’opportunité de parler des titres-et des groupes- qui me tiennent à cœur depuis plus vingt ans m’ont aidé à me recentrer sur mes VRAIS goûts…
et c’est là que je réaliser à quel point je suis bien plus proche d’auteurs comme Hojo, Tezuka, Tkahashi, Ikeda ou Urasawa que d’un Alan Moore…
sortir du vase clos secte du comics consanguin m’a revigoré.
Eddy, ce que je vais dire est complètement subjectif, mais j’ai la sensation que les mangakas (les bons, hein) maitrisent l’art de la BD comme personne. Je dis ça alors que j’ai plein de franco belge et de comics et même moins de mangas, mais force est de constater que le comics repose souvent sur du blabla, beaucoup de voix off, et les grands comme Alan Moore ne font pas assez passer l’émotion par l’image (à mon goût)
Le franco belge, il y a des illustrations, des histoires à tomber par terre, moins de bla bla, mais souvent moins d’émotion aussi. Alors c’est très bien pour ce que c’est, mais si on veut de l’émotion, le franco belge n’est pas forcément la première adresse où se rendre.
Dans les bons mangas, ni trop de blabla, de l’émotion à travers les images, un dynamisme hors du commun dans l’action. Ito fait flipper, Kishiro t’arrache presque des larmes par des situations et des images, sans déguiser un roman en BD (ahem…contrairement à Alan Moore)
En bref il y a bien évidemment des auteurs US ou français meilleurs que certains mangakas qui font des truc niais, mais les meilleurs mangakas ont une maitrise des codes de la BD qui déchirent tout, que ce soit pour l’émotion, les thèmes abordés, l’action, tout !
Ca dépend de ce qu’on cherche et surtout de ce qu’on identifie comme un bon comics, une bonne BD ou un bon manga.
Thierry Groensteen qui a sans doute été le premier à faire un essai sur le manga en français, identifie la bd FB traditionnellement comme vecteur d’action où la péripétie prédomine et le manga comme vecteur d’émotion où le personnage mis en valeur grâce au procédé du personnage mannequin est mis au centre de l’intrigue.
Le manga est d’une polymorphie qui reste inédite pour un public non habitué, allant jusqu’à parfois mépriser le graphisme (certains JoseÏ sont vraiment mal dessinés) ou réduisant l’intrigue à sa portion congrue. il sont aussi en apparences très libres, ne cherchant pas à aligner le dessin sur le ton ,ainsi Takahashi dessine sont histoire d’horreur des Sirènes comme ses Ranma 1/2, Tezuka reste cartoon alors que son propos est vicelard et L’appartement raconte une histoire de fantômes avec des dessins d’enfants. A l’inverse GON raconte les déboires comiques d’un bébé T-rex dans un truc totalement muet mais dont le dessin restitue l’anatomie animale avec une maniaquerie des planches de biologie.
C’est enfin une école qui manie et là on est vraiment dans l’art de la BD pure des figures de styles propres à cet art de narration. un personnage peut débarquer comme une sorte de « allégorie » et avoir une action métaphorique .
On peut voir un personnage mettre fin à son « passé » en le poignardant physiquement et on peut voir les outils BD poussés aux confins de leur limites
@Eddy : Tezuka ET Alan Moore. Ce n’est pas incompatible.
@Matt + Eddy : je ne sais pas si les mangakas écrivent mieux mais je sais c’est que c’est un univers tout neuf pour moi et très très excitant. C’est toujours très audacieux et original oui.
Concernant la mort d’enfant, je n’ai que Frank Miller en tête qui signe un très bel épisode dans DD. Nocenti a bien écrit aussi sur l’enfance maltraitée dans DD. Claremont bien entendu qui tue les gosses en intro de Dieu Créé.
Je me rappelle de certains forums qui ralaient parce que on pouvait tuer tout le monde dans FALLOUT sauf les gosses…Euh, quand même quoi…
De ma découverte des mangas, je reste aussi très marqué par les cases juxtaposées sans lien de cause à effet évident, quand un personnage accomplit une action, suivi par une case du Soleil brillant dans le ciel (soit un souvenir, soit une sensation similaire, soit le personnage qui a levé la tête).
Attention!
je m’éloigne de la sensibilité d’écriture de Moore et confrères mais je ne les rabaisse pas… rien n’est incompatible:
anecdote vraie: un jour que j’allais à Astro City mon dealer a l’époque, ma commande était arrivée Preacher: Alamo en tp et Maison Ikkkoku (juliette je t’aime) tome 13.. un gars débarque derrière moi et me demande si le second est pour ma copine… Heu non tout est pour moi…
aujourd’hui à passé quarante balais, je ne suis en recherche des mêmes choses et surtout je me sens enfermé dans ce panthéon trop étriqué à mon goût…
et la religiosité attachée à tout cela…
en bon polythéiste, je me suis senti l’envie de revenir un peu sur mes lectures japonaises. je les redécouvre et remet des couleurs à mon ciel…
Le franco-belge j’ai plus de mal… j’ai besoin de sentir l’encre de chine et j’ai bien du mal dans les bds modernes…
ceci dit je découvre des trucs qui m’ont bien plu… je pense spontanément à Tyler Cross…
@Bruce : Ha ! Ha ! Ouais dans un jeu ou tu peux tuer « pour le fun » ce serait d’un goût plus mauvais^^
Cela dit des sales gosses odieux des fois dans les films on aimerait…euh…
Non attendez j’explique. J’ai vu un épisode de la série « peliculas para no dormir », qui contient 6 petits films indépendants réalisés par des réal espagnols connus (Alex de la Iglesia, Paco Plaza, Jaume Balguero) et j’ai vu notamment « conte de noel » dans lequel une femme recherchée par les flics tombe dans un trou en forêt et est découverte par une bande de gosses. Au début ils veulent prévenir la police et puis finalement ils se disent qu’ils peuvent lui demander le fric qu’elle a volé sinon ils ne lui lancent pas de corde pour la sortir de là et ne lui apportent pas de bouffe.
On peut y voir une forme de cruauté des gosses assez réaliste.
La nana arrive finalement à fuir et les poursuit avec une hache, et les gosses sont persuadés qu’elle était morte et qu’en faisait un rituel qu’ils ont vu dan un film, ils l’ont changé en zombie. Le film fait exprès de nous laisser dans le doute si la femme est en vie ou zombie. Puis ils vont devoir la tuer pour de vrai. Sauf que…
spoiler :
On ne les voit pas « payer » pour leurs crimes, c’est hors champ mais on comprend bien que la nana est revenue les massacrer^^ Seule la petite fille (celle qui joue dans le labyrinthe de Pan d’ailleurs) qui voulait apporter à manger et aider la femme va s’en sortir.
C’est un peu décalé et rigolo, en même tant qu’une sorte de slasher avec des gosses, et c’était fun.
Je vais retenir par pure mauvaise foi que ce n’est pas ton préféré et que le mangaka a déjà fait mieux 1000 fois juste pour satisfaire mon portefeuilles.
Non mais plus sérieusement, ça semble un peu trop cruel avec aucun perso sympa…voir mes arguments d’hier^^
Cela dit je suis étonné, je ne pensais pas que Tezuka avait fait des trucs aussi noirs et cruels.
Et je salue l’audace de faire crever des gosses !
Euh…non attendez…ça ne sonne pas bien…je veux dire que souvent dans les comics US par exemple, on peut voir Wolverine ramasser ses tripes mais on ne peut pas mettre en scène le divorce de Peter et MJ. On peut voir Xavier se faire ouvrir le crâne et voler le cerveau mais jamais un gosse de 8 ans assassiné.
Dans les films il faut attendre qu’ils aient 15 ans et soient joués par des acteurs de 20 ans pour les voir se faire buter par des serial killer comme Michael Myers, etc.
Donc dans un sens c’est bien d’oser, ça fait moins puritain^^
Celui-là, je l’ai dans ma pile de manga dans sa première édition en 3 tomes par Tonkam… et je ne l’ai pas encore lu.
En découvrant la caractéristique de Sans aucun personnage ou valeurs auxquels se raccrocher, je me doutais bien que cela jouerait négativement sur ton jugement. En lisant ton article, j’ai l’impression qu’il s’agissait pour Tezuka de creuser cette notion de soif du mal, pour reprendre l’expression que tu emploies et qui me fait penser au film d’Orson Welles, un questionnement philosophique sur la notion du mal.
Je retrouve une autre de mes impressions dans une autre de tes remarques : la violence à peine atténuée par les dessins. Les mangas adultes de Tezuka provoquent parfois une dissonance cognitive lors de ma lecture : entre des dessins parfois mignons et les horreurs qu’ils racontent. Mais souvent, la fluidité narrative emporte tout sur son passage.
Tezuka n’a pas inventé le Seinen, l’acceptation générale veut qu’il ait même pris le train en marche pour les Gekiga, mais il en a réalisé des extraordinaires. Il s’est également illustré dans les shojo avec Princesse Saphir. Quelle puissance créatrice tout terrain !!!
Si je comprends bien, il faut voir ça comme un exercice de style ? Ou une façon d’aller au bout de l’horreur ?
En gros, pas de message derrière, envers le lecteur. Parce que là, je ne vois pas vraiment…
Parfois j’ai l’impression que certains mangakas ont besoin d’aller au-delà de ce que nous, les occidentaux, nous nous autorisons. Est-ce dû à l’horreur des bombes atomiques ?
Est-ce une sorte d’exutoire ? Parce que l’horreur, la violence est facilement trouvable dans les mangas et dans les anime pour la jeunesse, chose presque tabou chez les Occidentaux. En tout cas, surtout pas pour la jeunesse.
Les Japonais n’ont pas l’air d’avoir cette limite que l’on se donne. Ils ne cachent pas l’horreur, ils s’en servent pour servir un propos. Enfin, j’ai cette impression.
Bon, là, par contre, je ne vois pas le propos…
les méfaits et les expériences des américains sur le peuple japonais après la guerre de mémoire…
c’est très seventies dans l’ambiance avec cette âpreté et cette première désillusion qu’on peur aussi constater dans certains Inspecteur Harry
En manga, il y a longtemps aussi que je veux tester Planètes. Bon par contre SF = c’est pas pour Bruce^^
Je vais essayer de lire GUNNM suite à l’article de Julien ici (tu vas aimer Matt). J’ai bien aimé le film. Je vais essayer, hein…j’ai tenté à plusieurs reprise BLAME sur Netflix et j’ai pas reussi à passer le 1er 1/4 d’heure.
@Kaori je ne cesse de recommander en cinéma Espagnol deux grosses claques : MALVEILLANCE et BIANCA NIEVES, un film sublime.
Essaie d’abord les 9 tomes de la série principale, même si l’auteur a renié sa fin abrupte pour faire ensuite Last Order. Parce que pour le coup last order c’est plutôt décevant pour moi, et bien plus SF (et avec un tournoi à la DBZ qui n’a rien à foutre là)
Bon je devais participer au team-up avec Eddy et Jp mais là j’ai limite plus envie si tout a été dit ailleurs. En plus ils ont déjà fait leur partie et je suis à la bourre. Bon ben vous finissez sans moi les gars ?^^
Tiens j’ai commencé CITY HUNTER en manga aujourdhui
Ah?
je croise les doigts…
Hôjo est un auteur dont la finesse est très camouflée sous la gaudriole, un peu comme Ennis mais dans un tout autre genre… 😉
j’imagine que le premier arc « union Teope » peut t’intéresser…
GUNNM est une absolue réussite, malgré l’aspect SF, c’est très humain avec des détours assez incroyables en terme de références…
Je ne trouve pas de défauts à GUNNM
Et puis évidemment les films de Amenabar : les autres, Agora, Tesis, Ouvre les yeux…
Darkness de Jaume Balguero se regarde bien aussi même s’il est trop classique à mon sens.
Je garde un excellent souvenir de DARKNESS. De la peur, de la vraie.
La fin de Darkness fait un peu « Silent Hill » mais…bon…t’es pas familier de Silent Hill.
Mais les 2 premiers tiers du film c’est tout de même assez classiques. Enfin pour quelqu’un comme moi qui a bouffé 3000 films d’horreur (non, je fais pas le blasé, mais ce n’est pas le film d’horreur le plus marquant que j’ai vu)
Tu peux essayer Musaranas aussi Bruce. Luis Tosar a un petit rôle de père abusif dedans (toujours des rôles sympas ce mec^^)
Tiens j’ai vu Malveillance récemment (conseillé par Tornado). Quelle fin complètement ignoble et immorale ! Quel personnage de sac à merde ! Pas pour Kaori ça ! A peine pour moi^^
Sinon en films espagnols bons : pas mal de films de Alex de la Iglesia comme le délirant « les sorcières de Zugaramundi », et en « horreur » : Fragile, l’orphelinat, l’échine du diable, le secret des Marrowbone, Musaranas, la série TV dont je parlais, etc.
C’est moi qui ait branché Tornado sur MALVEILLANCE
Ah, je n’avais pas vu ton commentaire, Matt.
Merci de penser à ma sensibilité 😉
Déjà que j’ai eu du mal avec la fin de L’ORPHELINAT et LES AUTRES…
@Matt : mon problème avec ces films, c’est la façon dont meurent les enfants : entre l’infanticide et la mort tellement con mais tellement horrible, de savoir qu’il était juste là… Ca pour moi, c’est bien pire que les histoires de fantômes, qui au final, sont presque réconfortantes…
Ah oui certes c’est moche comme il meurt…
Mais la fin je la trouve presque poétique (et macabre certes…) quand la nana veut rester avec les fantômes.
Oui voilà, la fin m’a presque réconcilié avec le reste du film… C’était particulièrement touchant.
C’est ce que j’aime bien dans ce cinéma « d’horreur ». Mais je ne suis pas maso au point de les regarder avec envie. C’est surtout parce qu’on joue aux « surprises » quand on regarde un film : déjà mon chéri ne lit pas les synopsis, et surtout, il ne me dit pas quel film on va voir !!
Du coup, LE SECRET DES MARROWBONE, je l’ai regardé avec une moitié de moi qui avais juste envie de se tirer pour faire autre chose, et l’autre fascinée et désireuse de connaître ce (terrible, on s’en doute) secret…
@Bruce, je ne connais pas ces deux films.
@Matt : J’ai vu Les autres (bonjour les insomnies au moment de se coucher après) et Ouvre les yeux. OUVRE LES YEUX est très étrange, mais j’avais bien aimé. LES AUTRES, j’ai eu trop de mal avec la révélation.
Mais le pire, c’est L’ORPHELINAT.
Récemment, on a commencé à regarder LE SECRET DE MARROWBONE. « Malheureusement », un problème technique a fait que je n’ai pas pu voir la fin du film. Mon cher et tendre a regardé la suite sans moi dans les jours qui ont suivi, comme ça, il a pu me raconter la fin 😉
Le cinéma d’horreur espagnol me fascine parce que juste avec la musique, une lumière et des images presque subliminales, il te fait flipper à mort, sans quasiment rien montrer.
ça et le fait que tu sais qu’il y a un twist, tu le sais et tu flippes encore plus lol.
@Bruce : oui, c’était bien mon intention : « à éviter ».
C’est marrant que tu parles du cinéma espagnol. C’est un sujet d’article qui m’aurait intéressé, sauf que j’ai beaucoup de mal à les regarder, ces films… Mais c’est un cinéma hyper intéressant. Traumatisant, mais vraiment très riche.
Désolé, j’ai du retard… (et quand on ne peut pas commenter le matin, on découvre des rafales de com le soir et on est largué…)
Sur le manga : c’est sûrement très bien mais : graphisme pas sexy pour moi et personnages pas sympas du tout : « It seems it’s gonna be a major no-no ».
Sur la mort des enfants dans les comics : Millar fait tuer un petit garçon dans Enemy of the State, Byrne en fait mourir un autre (qui s’asperge d’essence pour imiter la torche) dans les FF. Dans le Ragnarok de M Avon Oeming aussi, y’a un gosse qui y passe (enfin, dans cette histoire, tout le monde meurt). Certes, ça n’arrive pas tous les 4 matins, mais je n’ai jamais perçu de censure/limite dans les histoires, qui empêcheraient/interdiraient de faire mourir des enfants dans les comics.
Sur les différences BD/Comics/Manga : euh, non, là, y’a trop à dire et je dois aller bosser… Pour faire vite, la narration est différente, parfois en lien avec les rythmes et formats de publication. En manga, on peut faire un chapitre avec 10 pages où 2 persos se regardent et ressentent des émotions diverses. 10 pages, c’est environ 20% d’un album franco belge classique ou la moitié d’un single issue US…
Désolé de ne pas commenter plus, le devoir m’appelle. Have fun, everybody !