Tarzan par John Buscema, Roy Thomas & divers
Par : TORNADO
VO : Marvel Comics
VF : Soleil Editions
1ère publication le 11/03/20 – MAJ le 21/08/21
Cet article portera sur la série TARZAN au moment où elle fut temporairement récupérée et publiée par l’éditeur Marvel Comics.
La particularité de cette énième mouture, après celles très célèbres (entre autres), d’Harold Foster (comic-strips de 1929 à 1937), de Burne Hogarth (comic-strips de 1937 à 1950), de Russ Manning (chez Gold Key Comics de 1968 à 1979) et de Joe Kubert (chez DC Comics de 1972 à 1976), est qu’elle est en majeure partie dessinée par John Buscema, l’artiste qui avait alors popularisé l’image de Conan dans le 9ème Art.
Plus précisément, « Big John » y dessine les épisodes #1 à 18, tandis que son frère Sal Buscema réalise les épisodes #19 à 29. Le scénario est d’abord écrit par Roy Thomas, qui reconstitue ainsi le duo légendaire des séries CONAN LE BARBARE et SAVAGE SWORD OF CONAN de cette même décennie. Puis il passe la main à David Kraft, qui est enfin remplacé par Bill Mantlo.
Soit 29 épisodes et trois annuals publiés initialement de juin 1977 à octobre 1979.
En VF, les 24 premiers épisodes ont été publiés chez Soleil Edition en trois tomes.
John Buscema le disait souvent : Sa vocation pour le dessin était née de son admiration pour le PRINCE VALIANT d’Harold Foster et le TARZAN de Burne Hogarth.
Celui que l’on surnommera « Big John » travaillait chez Marvel depuis 1966 et avait commencé par dessiner à peu-près toutes les séries super-héroïques de son éditeur, en se faisant notamment remarquer pour sa prestation impressionnante sur la série du SILVER SURFER écrite par Stan Lee. Bien que la majorité des lecteurs adoraient ses dessins (ses AVENGERS demeurent probablement les préférés des fans de la franchise), l’artiste n’aimait pas vraiment son travail à ce moment là (il n’aimait pas les super-héros, quoi…). Il sentait qu’il était fait pour mettre en image d’autres univers. L’opportunité se présenta lorsque le scénariste Roy Thomas réussit à convaincre Stan Lee de publier une série sur le personnage de CONAN de Robert E. Howard.
Après le départ de B.W Smith, Buscema s’installa sur la première série CONAN (CONAN THE BARBARIAN), puis sur la seconde (SAVAGE SWORD OF CONAN), où il s’épanouit enfin totalement en popularisant l’image du barbare avec autant de force que Frank Frazetta l’avait fait avant lui dans le domaine de l’illustration.
Autant dire qu’en 1977, alors qu’on lui propose de reprendre la série TARZAN avec son compère Roy Thomas, Big John est au sommet de sa gloire et de son art.
Lorsque l’on regarde attentivement son travail sur CONAN, et notamment sur SAVAGE SWORD OF CONAN quand il est encré par Alfredo Alcala, c’est principalement son style brut et dynamique, son art du mouvement et du corps qui marque les esprits. Et l’on peut ainsi trouver naturel que les idoles de jeunesse du dessinateur aient été deux des plus grands illustrateurs du TARZAN d’Edgar Rice Burroughs.
Il était ainsi fort logique, voire évident et organique, que John Buscema allait travailler un jour ou l’autre sur un comic book mettant en vedette le Seigneur de la jungle. Ce qui arriva donc en 1977.
Cependant, il y eut deux écueils.
Le premier tient au fait qu’à cette époque, Big John travaille comme un forcené sur les deux séries CONAN. Ajouter à ce rythme de travail une nouvelle série ne peut lui permettre de s’appliquer soigneusement. C’est donc en toute connaissance de cause qu’il accepte de relever le défi, sachant qu’il dessinera TARZAN dans des conditions trop impérieuses pour pouvoir entrer dans les détails.
Le second est que la tâche est tout de même intimidante si l’on songe que certains de ses prédécesseurs sur la franchise étaient ses idoles, et que le dernier en date, Joe Kubert, a marqué les esprits presqu’autant que lui-même sur le personnage de Conan.
Intelligemment, Buscema décide de transcender ces contraintes en conférant à ses dessins une urgence et une force brute, en travaillant vite et en privilégiant la dynamique du mouvement, pour un résultat plus épuré que ses CONAN, plus dynamique encore, comme si l’action était menée à cent à l’heure.
J’ai lu à maintes reprises que certains lecteurs avaient jugé le résultat décevant, comme si l’artiste avait été trop intimidé par le défi et qu’il avait livré un résultat en demi-teinte. Et bien votre serviteur pense exactement l’inverse ! Le parti-pris choisi par John Buscema sur son Tarzan est au contraire très intéressant pour les raisons évoquées plus haut, mais il contraste évidemment avec son travail sur CONAN puisqu’il ne se base pas sur la même approche. Ce sentiment de déception partagé par moult lecteurs a sans douté été accentué par le fait que Big John donne au Seigneur de la Jungle une allure qui rappelle beaucoup sa propre version de Conan le Barbare. Et ainsi beaucoup ont espéré le même résultat sans chercher à saisir l’approche différente que le maitre leur proposait.
Comme tous les admirateurs de John Buscema le savent, la qualité de ses planches tient énormément au travail de ses collaborateurs préposés à l’encrage, lesquels peaufinent les dessins et leur apportent leur allure définitive. Afin de conférer un maximum de dynamique à sa prestation sur la série TARZAN, Big John commence par s’encrer lui-même. Le résultat, comme vous pouvez le voir sur l’image ci-dessus, offre au récit une énergie qui semble jaillir des planches en emportant le lecteur au cœur de l’action.
Tout l’ensemble de son run sur cette série témoigne de l’apport fluctuant des encreurs quant à la qualité du résultat final. On l’a vu : lorsque l’artiste s’encre lui-même, l’effet produit est fruste mais très intéressant (un peu à la manière de Joe Kubert, finalement). Hélas, le surbookage auquel Buscema est alors confronté ne lui permet pas de continuer à ce rythme et, au bout de seulement deux épisodes, il est encré par Tony Dezuniga, un des collaborateurs habituels. Le résultat est très bon, assez consensuel pour ceux qui aiment habituellement les planches des séries CONAN. Mais dès l’épisode #7, c’est Rudy Mesina qui passe à l’encrage et son travail semble desservir le dessin de Buscema, car tout parait soudainement figé.
Rudy Mesina reste jusqu’à l’épisode #13 bien qu’entretemps le grand Alfredo Alcala vienne encrer les épisodes #9 et 10. L’artiste ne surcharge pas les planches comme il le faisait parfois (avec bonheur) sur SAVAGE SWORD OF CONAN mais s’autorise tout de même quelques hachures expressionnistes dont il a le secret sur une poignée de vignettes. Impossible de nier, à ce moment là, que le TARZAN de Buscema & Alcala ressemble furieusement à leur CONAN !
Mesina est carrément remplacé à l’épisode #14 par Klaus Janson en personne. Il faut quelques pages à ce dernier pour s’échauffer mais, très vite, il réalise une superbe prestation en offrant à Buscema certaines des plus belles planches de la série. Ce duo gagnant reste en place jusqu’au départ de Big John à l’épisode #18. A partir de là, Klaus Janson reprend du service pour un épisode mais c’est Sal Buscema qui s’installe au dessin, secondé presque à chaque fois par un encreur différent (respectivement Bob Hall, Rudy Nebres, Jim Mooney, Pablo Marcos, Ricardo Villamonte et P. Craig Russel). La prestation du cadet Buscema est honorable, quoiqu’évidemment un cran en dessous de son ainé. On y retrouve les gimmicks habituels du dessinateur, avec des bouches grandes ouvertes en forme de trapèze et des personnages qui finissent par tous se ressembler un peu. Dans l’ensemble, bien qu’il ne possède pas l’art du mouvement de John, Sal livre une série de planches assez réussies.
Et quid de la qualité des histoires, alors ?
L’ensemble de cette série peut être divisée grosso-modo en deux longs récits distincts, le premier étant entrecoupé de petits one-shot en forme de flashbacks (inspirés du recueil de nouvelles TARZAN DANS LA JUNGLE publié en 1917) revenant sur la jeunesse de Tarzan lorsqu’il vivait encore avec les singes et qu’il devait affronter tout un tas d’épreuves afin d’assurer sa survie (un peu à la manière dont Joe Kubert avait découpé la première partie de sa prestation sur le personnage).
Le premier de ces deux grandes sagas est donc TARZAN ET LES JOYAUX D’OPAR, une très longue aventure, parsemée de moments épiques, de trahisons et de rebondissements, librement mais assez fidèlement adaptée du roman éponyme d’Edgar Rice Burroughs paru en 1916 (cinquième roman de l’écrivain dans sa série de TARZAN). Il s’agit là d’une très bonne bande-dessinée d’aventure vintage, exotique et enlevée, très premier-degré mais rondement menée. On y retrouve le volet fantastique de l’œuvre de Burroughs où, comme l‘avait fait H. Ridder Hagarth avant lui, l’Afrique renferme des cités oubliées peuplées de tribus inconnues et gorgées de trésors fabuleux. Au cinéma, il faudra attendre la série de films avec Lex Barker (qui suivait celle de Johnny Weissmuller) pour plonger, certes avec un côté un peu cheap, dans ce volet ouvertement fantastique des aventures du Seigneur de la Jungle.
Cette saga avait été auparavant adaptée par Gaylord DuBois et Russ Manning chez Gold Keys Comics en 1967. Autant dire qu’il s’agit d’une aventure assez rarement adaptée en BD, du moins dans les séries les plus connues.
Le scénariste Roy Thomas s’y applique autant que sur SAVAGE SWORD OF CONAN et réalise une excellente prestation. Une fois de plus je m’élève contre ses détracteurs qui toisent son travail en arguant qu’il s’est contenté de plaquer des passages de romans et de nouvelles sur les dessins de ses collaborateurs, alors qu’il réalise sur ces séries un travail immensément supérieur à ce qu’il a écrit pour le genre super-héroïque (du mainstream basique ridicule et infantile), en faisant preuve d’un très beau sens de l’équilibre dans l’exercice hautement complexe de l’adaptation.
Le résultat est élégant et, au-delà des naïvetés inhérentes à ce genre de lecture, ces épisodes peuvent sans soucis être encore lus aujourd’hui par un adulte.
Le second récit va s’étendre sans coupure sur dix épisodes et sera l’œuvre du scénariste David Kraft, remplacé à partir de l’épisode #21 par Bill Mantlo, qui aura donc la charge de terminer la série en compagnie de Sal Buscema. Cette seconde et très longue aventure, intitulée BLOOD MONEY AND HUMAN BONDAGE, s’inspire très librement de TARZAN AU CŒUR DE LA TERRE, douzième roman d’Edgar R. Burroughs publié en 1930, qui faisait office de crossover entre ses séries TARZAN et PELLUCIDAR, cette dernière narrant l’histoire d’un royaume oublié au centre de la Terre, où vivent toutes sortes de peuplades et de créatures antédiluviennes.
On quitte de manière abrupte les derniers épisodes de Roy Thomas qui revenaient dans la jeunesse de Tarzan façon naturalisme pour plonger vertigineusement dans la fantasy la plus bariolée ! David Kraft imagine une sorte de suite au roman TARZAN AU CŒUR DE LA TERRE et truffe son récit de références aux auteurs contemporains de Burroughs en opposant par exemple Tarzan à un antagoniste nommé Abdul Al Azred l’Arabe Fou, reprenant ni plus ni moins le nom imaginé par H.P. Lovecraft pour l’écriture de son Necronomicon ! Dès que ce dernier trouve une ouverture magique pour le Royaume de Pellucidar, les péripéties fantastiques ne vont plus s’arrêter et les personnages vont affronter des hommes primitifs, des animaux dangereux, des hommes-lézards, des dinosaures sur terre, dans l’air et dans l’eau, des pirates, une arme de science-fiction capable de détruire le monde, des cités construites dans un métal inconnu, etc.
Hélas, la qualité narrative de ces épisodes est à mille lieues de la classe de Roy Thomas et nous retrouvons ici les pires tares des comics de super-héros old-school avec des situations ridicules (Tarzan et son singe volent en deltaplane de manière virtuose, oui, même le singe !), de retournements de situation capilotractés (le récit est dilué à l’infini), de personnages qui hurlent cent cinquante milles fois des menaces grandiloquentes grotesques (Abdul Al Azred répète toutes les trois vignettes qu’il peut tuer celui qui refuse de lui obéir), de références gratuites (l’Arabe Fou n’a finalement rien à voir avec l’univers de Lovecraft), de dialogues ampoulés, de bulles de pensée ridicules utilisées pour palier la maladresse du découpage, de scènes d’action complètement infantiles (le pompon revenant à celle où Tarzan tue à main nue un monstre marin de la taille d’une baleine – un pliosaure pour être exact), chaque personnage rivalisant de veulerie, avec une idéologie poisseuse, jusqu’à Tarzan lui-même, ici écrit d’une manière le rendant extrêmement antipathique, violent, vulgaire et raciste comme des-qu’on-en-fait-plus…
En définitive, cette série Marvel dédiée à Tarzan vaut surtout pour ses quatorze premiers épisodes, lorsqu’elle est réalisée par le duo formé par John Buscema et Roy Thomas. A ce stade elle ne révolutionne pas l’histoire de la bande-dessinée mais propose une excellente version de TARZAN dans le medium du 9ème art. Ce qui est étonnant, c’est qu’elle ne bénéficie pas d’une réputation à la hauteur de celles réalisées précédemment, mais on a relevé plus haut une piste permettant d’en comprendre la cause.
La collection proposée par l’éditeur Soleil vaut surtout pour son format king-size (34 x 25 cm !) en noir et blanc, qui permet d’admirer les planches de Big John dans tous les détails. Hormis le fait que la série n’est pas publiée en entier (il manque les cinq derniers épisodes, mais Soleil a manifestement décidé de consacrer cette collection à John Buscema, tout en terminant quand même son dernier arc narratif achevé par son frère après son départ), il y manque surtout l’Annual #1 dessiné par John Buscema, ce qui est assez incompréhensible, notamment car les épisodes suivants lui font sans-cesse référence.
Quoiqu’il en soit, si vous êtes amateurs de TARZAN, de bande-dessinée et d’histoires d’aventures vintage, vous ne devez pas manquer cette version de la fin des années 70 réalisée par l’une des meilleures équipes artistique dans le genre consacré.
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BO : Santana : Jungle Strut
Tarzan par John Buscema et Roy Thomas, ça sent immédiatement la jungle, le mâle en rut, le lion et le chimpanzé en fureur ! Exotique attitude…
Intéressant. Je ne connaissais point.
J’aime bien le passage sur les encreurs. C’est sûr que ça change pas mal. Buscema et Alcala font un boulot de fou sur Conan.
Les planches montrées me plaisent bien.
Bon mais alors…si on veut juste TARZAN ET LES JOYAUX D’OPAR, faut prendre quel tome en VF ? ça s’étend sur les 2 premiers tomes Soleil ?
Oui, c’est ça. Mais du coup tu auras aussi le début de la saga suivante… Et il manquera toujours l’annual…
Je ne comprends pas l’absence de l’annual. C’est quoi cet oubli de la part de l’éditeur VF ??? C’est d’autant plus frustrant que les épisodes qui suivent lui font sans cesse référence à coup de « * voir l’annual #1 » !
Fait chier…
Le top serait que Hachette réédite ça. Leur version de Savage Sword of Conan est chouette, elle a rattrapé voire dépassé les chroniques de Panini, et certaines erreurs de pages inversées ou épisode publiés dans le mauvais ordre ont été corrigées.
@ Matt
Tiens v’la autre chose . Les chroniques de Conan de Panini, présentent certaines erreurs de pages inversées ou épisode publiés dans le mauvais ordre!!!’
J’ai rien remarqué d’anormal….Tu ne confonds pas avec le tome 3 des anthologies Conan de Soleil? Ou là clairement j’avais identifié des pages inversées…
Putain les gars vous avez décidé de pourrir ma journée avec toutes ces informations !!!
Tout à l’heure Tornado avec son annual et maintenant toi!!!
Elle avait pourtant bien commencé en voyant que l’on allait parler de mon artiste préféré et que Tornado avait sélectionné en VO du jour quelqu’un qui sait jouer de la guitare…
Je n’ai moi non plus remarqué aucune erreur avec mes Panini. Matt a peut-être effectivement confondu avec les Soleil ?
Euh les gars, reprenez votre chroniques de Conan 1975 et vous verrez : 2 pages inversées dans l’épisode 6 « le peuple des ombres » (l’épisoe un pey psychédélique) + des bulles inversées (une réplique de Conan dans un encadré de description et juste après Conan qui dit un truc genre « dans une auberge, plus tard… » bref l’équivalent de la description^^)
Ensuite, le numéro de « conan the barbarian 12 » publié en 1971 est présent dans « les chroniques de Conan 1975 » Pas bien grave mais…typique de Paninouille.
Je ne confonds rien du tout, ça me faisait tellement chier que j’avais songé à réimprimer et coller les bulles au bon endroit.
Les bulles inversés c’est précisément à la 11eme page du récit « la citadelle au coeur du temps »
SI vous n’avez pas l’erreur, c’est encore ma poisse^^ Mais ça m’étonnerait. Panini fait les choses en grand : en général l’erreur est sur tous les exemplaires^^
Je te crois. Je n’ai pas le courage d’aller vérifier et je n’en ai aucun souvenir mais je te crois 🙂
Je m’est gouré^^ L’épisode 12 paru en 1971 est dans le tome 1976 ! Pas 1975
Hachette l’a mis dans le premier tome du coup.
Rien de catastrophique non plus. Mais puisque j’avais besoin de la version Hachette pour choper des histoires épuisées chez Paninouille, c’était tout bénef de tout reprendre chez eux.
@Matt, tu peux être plus précis sur les chroniques de Conan stp,
Quel tome, quelle histoire, quelles sont les pages inversées et quel numéro de page pour l’inversion de bulle et de cartouche.
Merci
J’arrive à la maison et je vérifie si j’ai le même problème.
J’ai le matériel qu’il faut pour vérifier et comparer. J’irai même chercher mes Lug au grenier s’il le faut…
Je vous dis ça ensuite
Béh…j’ai été précis il me semble. Tome 1975. 11eme page de « la citadelle au coeur du temps » pour les bulles inversées.
Et je sais plus quelle page de l’épisode « le peuple de l’ombre » toujours dans le tome 1975. Je sais plus la page exacte, tu vas devoir le relire^^ C’est pas forcément évident au premier abord puisque l’épisode est une longue série de déplacements dans des cavernes, mais 2 pages sont inversées. Tu le verras si tu as le matériel VO pour comparer.
Bon, après vérification @Matt à raison.
Panini a encore merdé.
Dans le tome 1975 des chroniques de Conan dans l’épisode « La citadelle au cœur du temp » page 11 une bulle disant: « plus tard, le barbare entre dans une taverne isolée » a été inversée par une cartouche disant « Ishtar fasse que ce diable de Conan soit un jour à portée d’épée ! »
En ce qui concerne l’inversion de pages dans l’épisode « le peuple de l’ombre » du même tome je n’ai pas pu vérifier
Je n’ai cette histoire que dans cette collection. Aucune comparaison possible.
Je l’ai relu vite fait en diagonale et je n’ai rien trouvé d’anormal.
Il mérite que je m’y attarde avec un peu plus d’attention pour réellement confirmer.
Et dans ce même tome, encore dans la citadelle, on a une belle expression de merde qui n’a aucun sens de notre amie Coulomb^^ : « ils n’emploieraient pas en vain la pitié du grand barbare »
Depuis quand on emploie la pitié ??? ON implore !!!
Malheureusement pas corrigé par Hachette celle là^^
C’est le festival dans ce tome. Bizarre que personne n’ait rien remarqué parmi vous. ça m’a rendu fou dès la première lecture^^ Je suis sûr à 100% de l’inversion de page. Mais comme ça cause en voix off beaucoup, c’est pas hyper flagrant au début, mais ça fait très bizarre si tu lis attentivement le truc. Conan progresse et puis semble revenir en arrière ou un truc du genre.
Au début du tome 1976 aussi, je ne sais plus trop à quelle page, mais dans l’histoire qui commence avec COnan qui descend d’un bateau (ce serait la suite d’un récit pas publié dans ces recueils…bizarre, bref), Coulomb parle de malchance en l’écrivant la « mâle chance »
Là je me suis dit que c’était pas possible de faire une boulette pareille. Et comme Conan c’est « moyenâgeux » je me suis renseigné.
Alors oui, on écrivait malchance « malechance »
Mais pas MÂLE comme un mec ! Et en un seul mot !
Enfin…c’est pas (trop) grave.
Je suis hyper sensible aux fautes, j’en loupe pas une (hélas) et je vous assure que des fois ça me pourrit ma lecture.
Imaginez ma souffrance sur du Coulomb en mode super-slip ou, en plus de ses fautes de français, elle employait des expressions super ringardes (qu’elle nous épargne sur Conan, OUF !)
Je vous parle du « 2 days later » traduit en « 2 ans plus tard » dans le DD de BRubaker à la fin de l’arc « sans peur » ?^^
C’est fou ça, ils auraient mis 2 ans à interner Milla dans un hopital ? Et 2 ans chez Marvel c’est une vie ! Non évidemment ça pouvait pas être 2 ans. Mais quelle erreur impardonnable !
Dans les X-men de Whedon aussi, Hisako (alias Armor) gueule en disant « ça c’est pour Wing ! C’était ma meilleure amie ! »
Sauf que Wing…qui est mort quelques chapitres avant, est un mec.
J’ai si souvent eu envie de coller des bouts de papier imprimé avec mes corrections par dessus ce travail de sagouin^^ ! Mais bon…faire du collage sur des livres…
Je sais que passé le run de Thomas, c’est pas ouf Savage sword of Conan, mais là dans le tome 61, Thomas revient dans les épisodes 189 à 191 pour la première partie de « un crâne sur la mer »
Je sais pas ce que ça vaut. Je vais peut être me prendre ce tome et le suivant donc.
Je me suis arrêté au départ de Thomas. Ça fait déjà bien des choses à lire (12 tomes Panini des CHRONIQUES).
Pas loin du double chez Hachette^^ Vu que les tomes sont plus petits.
Mais j’ai tout revendu (pour un prix intéressant^^) mes chroniques, et comme ça j’ai pris la version Hachette mieux fichue, et qui n’était pas épuisée (parce que j’avais pas pu mettre la main sur les tomes 1978 et 1980 des chroniques à cause de leur rareté)
Il y a aussi Chuck Dixon à un moment qui débarque sur Savage sword
Bon, il va falloir que j’éclaircisse cette histoire !
Il me semblait que Soleil avait été exhaustif avec le Tarzan de Buscema!
J’ai lu ces tomes il y a longtemps, et je ne me souviens pas de ces références à l’annual !
En tout cas cela ne m’avait pas marqué. Ce qui est étrange pour un collectionneur inconditionnel du maître. Merci Tornado pour l’information, sais-tu si l’annuel dont il est question est sorti en France dans une autre édition ?
Il me le faut absolument !
Apparemment, selon comicsvf, l’annual n’est jamais paru en France
J’ai vraiment découvert cette série avec cette collection de 3 tomes Soleil. Je l’ai lue une première fois il y a quelques années et une seconde l’été dernier au moment de faire l’article. C’est là que j’ai vraiment remarqué l’absence de l’annual. Je pense que la 1° fois, on ne le remarque pas car on ne soupçonne pas un tel « oubli ». On pense qu’on a dû le lire sans faire gaffe que c’était un annual ! Et puis non, en fait il a bien été omis !
Pour en être sûr je suis allé faire des recherches sur Internet et lorsque j’ai découvert les planches de l’annual et que j’ai bien constaté qu’il n’était pas dans les tomes Soleil, j’étais furieux !
Sinon j’ai feuilleté le Tarzan de Kubert mais…non. La sauce ne prend pas.
Je n’apprécie pas son dessin. Et je n’aime pas les couleurs flashy.
Belle édition de Delirium mais…ça ne marche pas sur moi.
Et…j’ose dire que du papier mat pour des couleurs flashy comme ça…ç’aurait été mieux pour une fois^^
ça m’agace parce que le seul truc de Delirium qui m’intéresse en ce moment, c’est la suite de Vampirella. Et c’est le seul machin qui n’a pas l’air de vouloir sortir…
Pour les Eery et Creepy, au final j’ai ma sélection dans les chouettes magazines Fantastik que je trouve bien conservés et bien vintage^^
Les magazines Vampirella m’ont permis aussi de lire la suite, mais uniquement du feuilleton Vampi. Et ça prend de la place. Et ça coûte cher si je devais continuer à me les procurer comme ça^^
Apparemment le 1° tome de Vampirella paru chez Delirium n’a pas rencontré beaucoup de succès. Il parait que c’est à cause de la mauvaise réputation de la série (à l’heure des droits des femmes, tout ça…).
C’est vraiment dommage. Ce 1° tome était énorme et superbe. Là, j’ai pris le tome 3 de Creepy. Il est superbe aussi, mais vachement moins épais que les autres ! Voilà quoi, ces comics ne semblent hélas par vraiment rencontrer leur public. Je suis un peu dégoûté car en comics old school, ce sont les seuls (je mets les publications Warren et les EC Comics dans le même panier) qui m’intéressent…
Et voilà c’est encore la faute des SJW !!
C’est du patrimoine culturel nom de diou !
Laissez nous nos comics, même vulgaires !^^
En plus franchement les comics Vampirella…ok ça montre des nanas pin-up peu vêtues, mais elles sont souvent moins passives et moins « demoiselles en détresse » que dans Conan par exemple.
Je suis un fan inconditionnel de John Buscema,
Son sens du mouvement, sa maîtrise de l’anatomie, son dynamisme.. font de lui, très objectivement, l’un des tout meilleur artiste de bande dessinée de tout les temps.
Les 3 tomes de la collection Soleil grâce à son format permettent effectivement de pleinement apprécier son immense talent.
Je ne savais pas qu’il manquait un annual de Big John dans cette collection.
Les fans de super-héros vont encore être contents 😀
Sinon, y a beaucoup d’hyperliens qui ont sauté, enfin surtout les titres. Si notre boss est suffisamment en forme malgré sa mauvaise bronchite pour regarder ça… (Bon rétablissement au passage, Bruce…)
À part ça, faut que je jette un oeil plus approfondi sur les planches pour bien cerner tous tes propos. Parce que c’est pas vraiment ma tasse de thé tout ça. Mais c’est ça qui est intéressant 🙂
J’avais traduit de tête..^^
Bon je tombe su un million d’Euros et je m’achète tout Buscema,
Bravo pour ce beau playdoyer et ce comparatif entre les encreurs si importants sur du Buscema.
Je trouve Roy Thomas très lisible et imtemporel. Il possède des racines très littéraires mais les utilise à bon escient…il a contribué à donner au médium uneprofondeur que Stan Lee aurait bien aimé avoir mais sans vraiment la posséder.
c’est très anecdotique mais le poéme Ozymandias est cité lors d’une bataille contre Ultron, c’est déjà un stade invisible mais entre ça et le drame shakespearien des androides des vengeurs, ça a planté la graine qui aboutira à la série Vision de Tom King.
Je ne prêche pas, mais je le vois aisni le père Thomas. c’est vraiment un « grand » pour moi.
Grrrr troisième tentative de commentaire effacée, fausse manip’, tout ça donc je vais faire nettement plus court.
Réponse de Jean Wacquet sur l’arrêt chez Soleil « Hello, nous n’avons pas pu poursuivre car Dark Horse ne possédait pas le repro material en question »
Lu cette semaine le Surfer de Buscema et Lee chez Hachette. Formidable, alors que je déteste le cosmique. Je retrouve tout ce qui est décrit ici : des corps remplis d’énergie, science du cadre, lisibilité immédiate (Allo, Bachalo ? ). Je ne serais pas si débordé, j’aurais sans douté écrit dessus.
Tu parles des poses grandiloquentes de Tarzan, mais ne serait-ce pas le propre de Buscema, justement ? Car dans le Surfer, ça y va.
Tu as suscité mon intérêt , je suis sûr de trouver ça à Aapoum même si j’ai retenu que le scénario est très irrégulier.
Les poses grandiloquentes c’est plus sur la série Silver Surfer. C’est complètement assumé de la part de l’artiste car on est dans la tragédie, le théâtral…
J’ai quand à moi découvert le surfer d’argent de Buscema dans les premiers Stranges et Nova.
Un choc à l’époque… je n’avais jamais rien lu de pareil, c’était mature..les dessins étaient tellement épurés , cela dénotait clairement des standards habituels.
Avec le recul on peut penser que le message véhiculé par le personnage était naïf… En ce qui me concerne, en tant qu’enfant, il a contribué à forger mon éducation.
Merci Mr Stan Lee et Mr Buscema
Tu n’aurais pas juste décidé que tu n’aimes pas le cosmique par principe ?
Parce que bon…t’aimes bien Capitaine Flam non ? Et t’as apprécié du Thanos de Starlin, et là du Surfer.
Le cosmique Marvel ça fait très mythologique, pas tellement « science plein de mathématiques » ^^
C’est assez psychédélique le cosmique Marvel. Tu pourrais tenter les 2 tomes de Warlock de Starlin chez Hachette aussi.
Pour tester ton seuil de tolérance…qui a peut être changé^^
Je confirme il y a des Bugs pour poster les commentaires ….
Sans emojis ça passe
@Matt : « ça m’agace parce que le seul truc de Delirium qui m’intéresse en ce moment, c’est la suite de Vampirella. Et c’est le seul machin qui n’a pas l’air de vouloir sortir…
Pour les Eery et Creepy, au final j’ai ma sélection dans les chouettes magazines Fantastik que je trouve bien conservés et bien vintage »
> Si tu n’as que les Fantastik, (et pas les mags Creepy/Eerie), tu n’as que les récits Warren de la deuxième période, (numéros au minimum 60) donc un sacré manque. je t’ai mal lu ?
Et tu es bien dur avec Délirium, je trouve, qui ne publie que du must à mon goût.
Sinon, bel article, muy bien guys !
Non tu n’as pasmal lu.
Un manque ? Mais ça ne m’intéresse pas d’avoir l’intégrale. Un échantillon des comics d’époque me suffit.
Je ne suis pas dur avec Delirium. Je dis que rien ne m’intéresse pour l’instant. Je ne dis pas qu’ils publient de la merde, ni qu’ils le font mal. Mais on a tous nos priorités, non ? Tu lis ou achetes tout ce qui existe toi ?
En voyant l’annonce de l’article, je me suis dit qu’il était de Tornado (gagné) et qu’il m’intéresserait moyennement (tout faux).
C’est un grand plaisir de voir ainsi mis en lumière les choix graphiques d’un artiste, la manière dont ils font sens au regard de l’histoire raconté. J’avais effectivement pensé que Tarzan était du sous Conan, et je découvre tout autre chose.Je vois effectivement une forte influence de Joe Kubert dans la planche avec la légende Épure et mouvement.
Ayant ravalé ma fierté, j’accepte bien volontiers de changer d’avis sur le travail de Buscema sur cette série, quand Tornado assène le deuxième coup : Roy Thomas assure une excellente prestation. Il va me falloir une peu de temps avant d’accepter cette deuxième remise en question majeure.
Pour la prestation de Thomas, j’ai également essayé de mettre en valeur les qualités de son travail par rapport à celui de ses successeurs (Kraft et Mantlo). Et je n’ai rien exagéré ! 🙂
Le fan de Tarzan a encore frappé !
Personnellement, je reste davantage marqué par les vieux films en NB. Tarzan est un personnage bizarre pour moi. Je me rappelle avoir ponctuellement joué au Roi de la Jungle dans mon enfance mais je n’ai jamais eu un attachement fort pour lui, contrairement à, disons, Zorro, Spider-Man, Lucky Luke (c’était avant de faire une petite fixette sur le Diable Rouge et le Chevalier Noir).
Je me souviens quand même de bandes dessinées en couleur publiées dans… Télé Poche ! Tarzan y avait un fils, Zorak, si je me rappelle bien. En fouillant dans ma mémoire, une ou deux revues VF me sont peut-être passées dans les mains mais je crois que les monstres de l’histoire m’avait bien foutu les chocottes.
Tout ça pour dire que, malgré la mise en avant des talents conjugués de Roy Thomas et Big John Buscema, je ferai sans regret l’impasse.
Les superbes éditions de Soleil m’avaient interpellé à leur sortie mais j’étais d’une part un peu dérangé par le parallèle manifeste dont tu parles avec Conan, et surtout je me demandais bien ce que pouvait donner l’histoire du roi des singes chez Marvel… Tu viens de lever mes inquiétudes ! Si je trouve le premier volume, je saute à pieds joints 😉
J’ai vraiment apprécié cet article qui m’a fait découvrir une partir de la carrière de Big John. Merci!
Du bon Buscema, c’est toujours bon! 🙂
Je ne connais rien de tout ça, et comme Rahan chez nous, Tarzan n’a jamais été un personnage que j’appréciais plus que ça. Mais au moins j’apprends plein de choses ! J’aime beaucoup ton analyse du parti pris par Buscema pour son dessin.
La plupart des scans sont tout de même assez beaux. Je ne crois pas avoir déjà lu des bds de Buscema, que ce soit John ou Sal.
La BO : pas mon truc. Ca ne l’a jamais été. Mais ça fait bien le job pour l’illustration de l’article. Je viens d’apprendre que Black Magic Woman était en fait un titre de Peter Green, mort récemment, et donc de Fleetwood Mac ! Ce groupe a en fait deux périodes très distinctes qui n’ont rien à voir l’une avec l’autre.
T’as jamais tenté du Conan de Buscema ? Avec notamment l’encrage d’Alcala.
ça donne des trucs de toute beauté comme ça :
https://images.app.goo.gl/cxAD39UD7D1qVxdd7
Ou ça :
https://images.app.goo.gl/Ke6RsHz68xska7gN9
Ou encore ça :
https://images.app.goo.gl/LC5zDU7pbkERDMdt6
Comme je l’ai déjà dit, j’ai lu une seule vieille histoire de Conan, qui était très bien, il faudrait que je retrouve mes commentaires sur Conan. Mais non je ne connaissais pas ces planches (très belles).
Par contre Tarzan ne m’intéresse pas trop comme personnage donc je fais tranquillement l’impasse.