Hippie surf satori – Surf, voyage et musique, par Alain Gardinier & Renaud Garreta
Un article de PRESENCEVF : Glénat
1ère publication le 22/09/23 – 02/08/24
Ce tome contient une histoire complète, indépendante de toute autre, qui ne nécessite pas de connaissances préalables pour pouvoir être appréciée. Sa première édition date de 2023. Il a été réalisé par Alain Gardinier pour le scénario, et par Renaud Garreta pour les dessins et les couleurs. Il compte cent-dix pages de bande dessinée.
Il se conclut avec un dossier intitulé Surf Culture, de quinze pages. Des articles d’une page sur la côte des Basques, sur le leash de Georges Hennebutte, sur l’établissement Steak House de Biarritz en 1969, sur le graphiste Rick Griffin (1944-1991) et le Motor Skill Bus, sur le surfeur Miki Dora (1934-2002), sur la côte nord (North shore) de Hawaï. Un article de quatre pages sur la bande son de Hippie Surf Satori, l’acid rock, mélange d’énergie et de psychédélisme. La présentation de vingt albums de référence, sur quatre pages. Un article d’une page sur les livres de référence sur le surf et cette époque.
Juillet 1969. Plage de la côte des Basques, Biarritz. Une Coccinelle Volkswagen arrive en vue de la plage, avec une planche de surf sur le toit. Jack se fait quelques vagues sur sa planche rouge. Puis il va retrouver son copain Steve, et il lui propose de se retrouver au Steak House le soir. Son pote trouve que c’est une bonne idée : Brian vient d’arriver en ville, directement de San Francisco. Et il déboule avec plein de nouveaux 33 tours dont le dernier Jefferson Airplane. Il a promis de les apporter le soir-même. La Fleur à la platine, ils vont se régaler. Au Steak House, à la demande de Jack, Steve va donner des conseils au barman Pierre qui prépare son voyage vers la Californie. Jack est de Los Angeles, Steve est né à San Francisco. Il vit et surfe à Ocean Beach, la grande plage de la ville. Il demande si Jack a vu passer Miki Dora ce soir. La réponse est négative, mais il est passé hier soir. Le lendemain les amis se retrouvent dans le combi bicolore de Steve qui est en train de déguster du kiff marocain. Il l’a rapporté de son trip là-bas au printemps. Cinq kilos cachés au fond du réservoir. Il leur en offre un sachet. Pierre le remercie chaleureusement car il n’a aucune solution pour trouver de l’herbe à Biarritz hormis les mecs comme lui. Après, ça tombe bien, car il ne travaille pas ce soir. Demain, si les conditions se confirment, c’est surf toutes la journée.
Le soir, Pierre lit tranquillement Sur la route de Jack Kerouac dans son lit, avec son casque stéréo sur la tête. Son père entre dans sa chambre après avoir frappé et il lui conseille véhément de bouger ses fesses plutôt que de glander dans son plumard à écouter sa musique de dégénéré. En plus, il constate qu’il a encore fumé de cette cochonnerie. Pierre n’a même pas retiré son casque audio. Le lendemain, les conditions météo tiennent leur promesse et c’est surf ! Il est envié par son copain car il dispose d’une planche Hobie, un modèle Gary Propper à trois lattes, shapée cette année, c’est Steve qui lui a prêtée.
Un titre dont les trois mots annonce autant de thèmes, et une image de couverture qui met en avant le mot Surf avec la taille de caractère la plus grande. Le texte d’introduction du scénariste évoque le fait qu’il a répondu à une proposition du dessinateur de réaliser une bande dessinée sur le surf, et qu’il a choisi cette période pour pouvoir parler de la musique correspondante. Il s’agit bel et bien d’une histoire dans laquelle le lecteur est invité à suivre le parcours de Pierre, un jeune homme vivant à Biarritz, pratiquant le surf et ayant décidé d’effectuer un séjour en Californie. Il s’agit également de la reconstitution d’une époque, Pierre étant un condensé de deux personnes que le scénariste a eu la chance de croiser dans sa vie : Alain Dister (1941-2008), photographe devenu écrivain, et François Lartigau (1949-2016), un cador du surf français. Ainsi le personnage fictif commence par un séjour à San Francisco où il se rend à un concert au Fillmore, et il croise des musiciens en vue dans le quartier, les rues Ashbury et Haight, Dans le même temps, il croise des praticiens du surf et il s’entraîne lui-même, jusqu’à ce que des circonstances l’oblige à fuir San Francisco pour s’installer dans un ranch à Hawaï, suivant là le parcours amalgamé des deux individus ayant servi de modèle.
La couverture impressionne le lecteur par l’évidence du mouvement du surfeur au creux du tube, l’évanescence de l’écume, la solidité de la mer au premier plan, les gouttelettes en suspension. Il est visible que l’artiste est sensible à la beauté de l’océan et de la pratique du surf. Le scénariste ménage plusieurs séquences où l‘on voit Pierre ou des sportifs s’y adonner. Pages 8 à 10, le lecteur peut voir deux jeunes gens approcher l’eau avec leur planche, entrer dans l’eau, se positionner sur leur planche au bon moment, puis glisser gracieusement, cadrés de face ou de profil pour mettre en valeur leur posture ou leur mouvement, à la fois en mer et depuis la plage. Pages 16 & 17, Pierre observe Steve surfer à San Francisco : le lecteur voit la différence de taille des vagues, les positions plus techniques. Pages 38 & 39, c’est un dessin en double page avec un surfeur aguerri qui file avec une concentration intense qui se lit sur son visage. La séquence à Waimea est à couper le souffle. Celle à Honolua Bay également : une eau magnifique, des vagues gigantesques, des glisses aussi techniques que gracieuses. Bien sûr, le récit se termine sur trois pages de glisse aussi belles qu’émouvantes, au spot de Parlementia, sentier Bidart-Guéthary sur la côte basque. Le lecteur peut voir l’intensité de la joie qui habite le surfeur pleinement dans l’instant présent, tout en appréciant un coucher de soleil du plus bel effet.
Le dessinateur œuvre dans un registre réaliste et descriptif. Le lecteur se rend vite compte qu’il a effectué un travail de recherche conséquent pour pouvoir reconstituer une époque, mais aussi des lieux, la pratique du surf à la toute fin des années soixante, et également les sensations de concerts rock. Il part avec l’a priori que le scénariste va truffer ses dialogues et ses cartouches de texte d’informations. En fait le dosage en la matière s’avère très digeste, bien équilibré, agréable. Il lui faut peut-être un peu de temps pour se rendre compte que les dessins apportent un volume d’informations largement supérieur aux textes. Les modèles de voiture à commencer par la Coccinelle, mais aussi les combis VW. Une Peugeot, les Simca de la police, les modèles américains une fois arrivé en Californie, les pickups. Sans oublier la Porsche 356C 1600 cabriolet de Janis Joplin, avec sa peinture psychédélique, ou le Motor Skill Bus de Rick Griffin et sa décoration tout aussi psychédélique. Il va sans dire que les tenues de surfeurs et leurs planches sont tout aussi authentiques et correspondent à l’époque et au pays. Le lecteur peut également prendre le temps d’admirer les tenues hippies, les paysages naturels, les paysages urbains, la décoration et les meubles dans les scènes d’intérieur, la sono pendant les concerts, et même les panneaux indicateurs de direction dont celui sur l’autoroute Kamehameha à Hawaï. Les dessins donnent à voir chaque endroit, chaque activité avec une grande fidélité, y compris pour les scènes de concert, jusqu’aux protections des micros contre le vent pour le concert du groupe Jimi Hendrix Experience à Maui le 30 juillet 1970, ou la chemise du guitariste.
Le lecteur peut ainsi faire l’expérience de la pratique du surf, aussi bien que des concerts. Le scénariste commence en douceur en évoquant le dernier album 33 tours (support vinyle) du groupe Jefferson Airplane. À San Francisco, Linda emmène Pierre rencontrer Jerry Garcia (1942-1995), Bob Weir (1947-), Ron « Pigpen » McKernan (1945-1973), sur les marches du perron où loge leur communauté. Dans la page précédente, Linda et Pierre regardaient la pochette d’un album chez un disquaire : Anthem of the sun (1968) des Grateful Dead. Le lecteur qui ne connaît pas le groupe comprend facilement qu’il s’agit de trois membres du Dead. Survient Janis Joplin (1943-1970) dans sa Porsche : elle est nommée. Plus loin, il est question de Bill Graham (1931-1991), célèbre organisateur de concert de San Francisco et propriétaire de la salle de concert Fillmore East, puis Fillmore West. Les deux jeunes gens assistent à un concert du groupe Santana, composé de Carlos Santana (1947-), David Brown (basse), Michael Schrieve (batterie), Gregg Rolie (claviers), José Chepito Areas (timbales), Michael Carabello (congas). Les connaisseurs apprécieront la qualité de cette formation qui a gagné la notoriété du grand public avec son passage au festival de Woodstock (du 15 au 18/08/69). Plus tard, Pierre a la chance d’assister au concert de Maui du 30 juillet 1970, avec Jimi Hendrix (1942-1970), Mitch Mitchell (1946-2008, batterie) et Billy Cox (1941-, basse). Le dossier Surf Culture en fin d’album vient détailler la culture musicale de l’époque avec un article passionnant de quatre pages, et les vingt critiques d’album, de Outsideinside de Blue Cheer, à Abraxas de Santana. S’il connaît l’un ou l’autre de ces albums, le lecteur peut apprécier la qualité de ces critiques, et la maîtrise du sujet par le scénariste.
Tout au long de l’album, il est question de la pratique du surf, et des praticiens de l’époque, avec de nombreuses références nominatives pointues : Brad McCaul, Angie Reno, Mike Tabeling, Rabbit Kekai, Jock Sutherland, Reno Abellira, Eddie Aikau, Pat Curren, Fred van Dyke, Mickey Munoz, Peter Cole, Ricky Grigg, Buzzy Trent. Pierre évoque également Georges Hennebutte (1912-1999), l’inventeur du Leash. Il rencontre Jack O’Neill (1923-2017), pionnier du monde du surf, connu pour avoir perfectionné et popularisé les combinaisons en Néoprène. Il voyage également avec Rick Griffin (1944-1991), graphiste, créateur de la mascotte Murphy. Il voyage avec John Severson (1933-2017), réalisateur du film Pacific Vibrations (1970). À Maui, il se retrouve face à Mike Hynson (1942-), surfeur figurant dans le film L’été sans fin (1966, The Endless Summer), documentaire américain réalisé par Bruce Brown (1937-2017). Ces deux films établissent la possibilité d’un été sans fin, de surfeurs se rendant de spot en spot en suivant l’été au travers du globe. À plusieurs reprises, il est également question de la consommation de produits psychotropes : l’auteur condamne l’usage des acides (de type lysergique diéthylamide, LSD), les surfeurs n’en prenant pas. En revanche, il ne fait pas l’impasse sur l’usage récréatif du cannabis. Les auteurs montrent bien la jouissance de la pratique du surf à haut niveau, une forme de plaisir indicible à être en harmonie avec la puissance de la vague, à être en phase avec elle, avec la capacité physique de glisser, une forme de communion de nature mystique. Toutefois, le scénariste ne s’aventure pas plus avant dans cette dimension, éludant ainsi une partie significative de la troisième partie de son titre : Satori, c’est-à-dire une forme d’éveil spirituel atteint de manière intuitive plutôt que par une compréhension analytique.
C’est l’histoire d’un tout jeune surfeur de Biarritz qui se rend en Californie pour assouvir sa curiosité sur sa passion fin des années 60, début 70. Très vite, le lecteur se sent pris par la narration simple et agréable, sans exposition pesante. Dans le même temps, il assimile une quantité impressionnante d’informations grâce à une reconstitution visuelle impeccable, parfaitement intégrée dans la narration. Il comprend rapidement que le scénariste sait lui aussi de quoi il parle qu’il s’agisse du surf à cette époque, ou de l’environnement musical, tout en restant parfaitement intelligible pour des néophytes, et en se montrant pointu pour des connaisseurs. Une réussite exemplaire.
La BO du jour
Ah et bien tu donnes bien envie. Non pas sur le volet surf, un univers qui ne m’a jamais intéressé (j’habite dans une région où l’on pratique intensément la planche à voile (auhjourd’hui remplacée peu à peu par le kite surf) : « Brutal Beach », à la Seyne-sur-mer, accueille depuis toujours les stars mondiales de la glisse). Mais alors vraiment jamais intéressé. Par contre le voyage dans le temps direct 1969 en pleine effervescence hippie me tente vraiment bien. À part Hawaï, je connais tous les lieux visités par le personnage. Ça doit être bien cool de les revoir dans l’époque et dans le cadre de la BD, avec tous ces figures mythiques en plus.
Sur le volet musique, je serai très sélectif. J’ai écouté la totale quand j’étais étudiant (une éternité que je n’avais pas réécouté Iron Butterfly), et je ne suis pas du tout fan du rock psychédélique de San Francisco (je suis totalement team Los Angeles (Doors, Byrds, Buffalo Springfield, Love, etc.)), excepté Santana et Country Joe & the Fish. Et encore, je n’écoute encore activement que le premier. Bon, y a aussi Hendrix à Hawaï. Là je dis oui.
Quant à Rick Griffin, j’adore son boulot pour les pochettes de disque. En revanche, avec son « Murphy », il va léguer un héritage qui va me pourrir la vie avec cette esthétique branchouille à la noix, très infantile, qu’on retrouvera jusque dans les comics de super-héros avec ce boulet de Skottie Young…
Super article, merci !
J’étais très curieux de découvrir cette époque par le biais du surf.
Je me rends compte que je suis plutôt team San Francisco. Par exemple, je prends toujours grand plaisir à réécouter ce morceau d’Iron Butterfly.
Je ne connaissais par Rick Griffin : maintenant que tu l’as dit, je vois bien la filiation avec Skottie Young.
Chouette article mais ce type de dessins, je ne peux vraiment pas. Aucune chance que je lise un jour cet album, même si le propos semble intéressant.
Ceci dit, vu que ça cause de surf, j’en profite pour conseiller impérativement la lecture de Jours barbares de William Finnegan.
Finnegan est un reporter de guerre pour le New Yorker mais de cela il ne sera nullement question ici, non, dans Jours barbares, il se concentre exclusivement sur sa pratique dévorante du surf, sur la jouissance qu’elle procure mais aussi sur l’éthique de vie et les sacrifices qu’elle génère, sur la recherche obsessionnelle du spot parfait, de la vague parfaite. Un art de vivre.
Je n’ai personnellement pas le moindre intérêt pour le surf, sport qui m’est complètement étranger et je ne me suis penché sur ce livre que suite à une chronique radiophonique qui en vantait les mérites de manière dithyrambique. J’ai débuté la lecture à reculons avant d’être littéralement happé.
C’est certainement une de mes meilleurs lectures de ces 10 dernières années.
Vraiment formidable et très très chaudement recommandé. Et ça ne s’appelle pas Jours barbares pour rien.
Disponible en poche aux éditions Points.
Merci pour la recommandation de lecture.
La recherche obsessionnelle du spot parfait, de la vague parfaite. Un art de vivre. Je me souviens avoir lu deux ou trois romans évoquant cette culture, dont un de Thomas Pynchon. Ma curiosité avait été éveillée par cette recherche de la vague parfaite.
J’ai eu l’occasion, il y a très longtemps, de faire du surf à Biarritz puis près de Bayonne, et si je pouvais je crois que j’essaierai d’en faire plus. La dimension mystique de la chose m’échappe (c’était d’ailleurs bien caricaturé dans POINT BREAK) mais le sport est très exigeant.
Je connais peu tout ce que relate cette bd (même si j’ai lu SUR LA ROUTE) (et comme Tornado, je ne suis pas fan de la BO, j’avais écouté aussi à l’époque pour ma culture, mais moi aussi je suis team Doors-Byrds) mais pour sûr j’adorerai la lire pour me cultiver et en apprendre plus sur cet univers. Tout comme j’adorerai avoir le même modèle de Porsche que Janis Joplin… Je suis certain de ne pas connaître les albums chroniqués, je n’ai jamais tenté de vraiment écouter le Grateful ou Jefferson Airplane, ni même Santana, le peu que j’en connais m’en dissuade (j’ai dû tenter des albums mais ça ne me parle pas).
Je suis donc impressionné par le boulot abattu et les recherches, et même si comme Zen je ne suis pas fan de ce genre de dessin, je pourrais aisément la lire : c’est vrai que la couve est belle. Mais bon, je note dans un coin au cas où, sait-on jamais.
Merci Zen pour le conseil également.
L’album correspondant d’Iron Butterfly figure dans ma CDthèque.
S’y trouvent également quelques albums de Santana : Abraxas, Caravanserai, Borboletta, Supernatural, Shaman, All that I am, Shpae Shifter.
J’ai appris à apprécier (un peu) Grateful Dead avec un de leurs albums Live : Without a net (1990). En revanche Jefferson Airplane, je craque au bout de deux chansons, les plus connues : Somebody to love, White Rabbit.
Ah ah ! J’aime bien White Rabbit, mais je ne pense pas non plus pouvoir tenir plus longtemps que toi…
Les groupes de San Francisco sont directement issus de la beat generation et des acid tests. Ils étaient l’étendard du psychedelic rock : Grateful Dead, Jefferson Airplane, Big Brother & the Holding Company (Janis Joplin), Quicksilver Messenger Service, Country Joe & the Fish. Certains sortent du cadre du rock psyché et créent d’emblée qualque chose de différent : Santana, Sly & the Family Stone. Mais ils forment tous plus ou moins une communauté et jouent dans les mêmes lieux, les mêmes festivals.
Il y a aussi du rock psychédélique à Los Angeles (et partout ailleurs à la même époque) mais c’est beaucoup plus varié avec la création du surf rock (les Beach Boys), le Sunshine Rock (Mamas & Papas) et surtout le folk rock (Byrds, Buffalo Springfield) et le blues rock (les Doors, Love, Canned Heat). Bientôt, tous ces groupes engendreront le country rock (CSN&Y, Flying Burrito Brothers, Joni Mitchell, Eagles) et d’autres nouveautés comme Frank Zappa (qui joue déjà depuis 1966 avec son groupe Mothers of Invention), the Stooges et Alice Cooper.
Il n’y a pas photo pour moi. Je suis vraiment team Los Angeles.
Parfois, il y a aussi des exceptions : Lorsque David Crosby (alors ex-Byrds et au sortir de CSN&Y) enregistre son 1° album solo, il convoque essentiellement des musiciens de San Francisco (Grateful Dead, Jefferson Airplane et Santana). Le résultat est une réussite totale et fait l’unanimité. Mariage réussi entre LA et SF.
Santana, j’ai été et je serai toujours un fan absolu. Il y a plusieurs périodes :
Rock latino psyché (les trois premiers albums)
Jazz rock (les trois albums suivants (ma période préférée))
Disco rock latino (les trois suivants (c’est là qu’on entend Europa))
Etc.
Dans la période jazz-rock, Carlos Santana est très actif et enregistre également des albums avec John Mc Laughlin, Alice Coltrane, avec qui il partage un penchant pour la philosophie hindouiste.
Tous ses albums de 1969 à 1977 sont en bonne place dans ma discothèque idéale. À partie de 1978, c’est beaucoup plus inégal et je n’en écoute pas beaucoup.
Mes préférés :
SANTANA (1969)
ABRAXAS (1970)
CARAVANSERAI (1972)
WELCOME (1973)
BORBOLETTA (1974)
HAVANA MOON (1983)
Parmi les artistes Los Angeles que tu cites, j’aime bien Canned Heat et Joni Mitchell. Il m’a fallu beaucoup de temps pour commencer à apprécier les albums de cette artiste. Et bien sûr Frank Zappa forever !
Salut Présence.
Alléché par la couverture, je me range in fine dans la même catégorie de Zen Arcade : dessins soignés mais trop « académique » pour me plaire sur un tel sujet.
Et comme Zen je conseille très fortement Jours barbares de William Finnegan (d’ailleurs une nouvelle édition est disponible avec des planches illustrées à l’intérieur).
Reste qu’il y a l’air d’avoir une bonne balade dans l’Amérique flower power mais n’est pas trop parfois ? J’ai l’impression que les auteurs manquent de réelle direction, en voulant trop en mettre ?
Sinon pour rester dans la bd et le surf il y a le comics indépendant : IN WAVES d’AJ Dungo. Un bijoux graphique et d’émotions.
Musicalement, la culture surf brasse large. Il faudrait un article à part entière. Beaucoup d’évolution d’ailleurs dans les années 90 avec le mouvement grunge de la côté ouest.
Pas spécialement fan de la BO même si elle me rappelle les DOORS. Mais c’est trop long comme morceaux (j’ai tenu 4min). Je suis assez classique que le sujet, j’aurais pris un single des BEACH BOYS, qui ont une discographie monstrueuse (je suis dans ma période garçons de plage en ce moment, avec un livre à lire sur leur sujet).
Mais encore une fois, un bien chouette article, qui ne vole pas son lecteur, en lui donnant un très bon aperçu de son contenu. Il me manque quand même un avis personnel. Est ce ta culture ? ou bien une lecture seulement attiré pas les planches ou le propos pour ta connaissance ?
La direction de l’album est la trajectoire de vie du jeune surfeur français : sa pratique du surf à Biarritz, ses petits boulots à San Francisco, le séjour à Maui, la découverte d’autres spots sur la côte Ouest.
In waves m’avait beaucoup tenté, mais j’ai laissé passé déjà submergé par d’autres nouveautés.
In-a-gadda-da-vida : le morceau est resté célèbre pour la partie médiane (âprès les 4 minutes), une sorte d’état de fugue sonore, entre bruitisme doux et jam.
Le surf n’est pas ma culture : je n’ai jamais pratiqué. Cette scène musicale côté San Francisco me parle plus.
Tiens, je connais surtout cette chanson via les Manhunter (Mann) et Serial Killers (Mike Mendez). Le titre voulu (si le chanteur n’avait pas été bourré le jour de l’enregistrement) colle bien avec la BD présentée : In the garden of Eden, assez dans l’ambiance paradisiaque représentée dans ces planches.
Merci pour la découverte !
Bon moi je serai moins dithyrambique Présence : oui, c’est superbement dessiné, bien documenté et c’est un plaisir de croiser ici Jimi et là Janis, mais pour autant j’ai trouvé que l’histoire tenait lieu de catalogue et surtout les dialogues assez mauvais.
Mon plaisir de lecture en a été gâché.
La BO : Mission Impossible.
C’est toujours intéressant de découvrir un avis très différent. En particulier les dialogues ne m’ont pas choqué.
Hippie surf ?
Désolé, je ne suis pas le lectorat cible. En BD, mon surfer préféré n’a pas les cheveux longs et est davantage argenté que bronzé.
Pour les dessins, ils sont certes techniquement bons mais ça ne génère pas chez moi un attrait particulier pour me plonger dans le récit.
Encore mille bravos au chroniqueur tout-terrain (sur terre comme sur l’eau) pour sa description roborative du contenu de l’oeuvre.
Mon surfeur n’a pas pas les cheveux longs : 😀
A l’évidence, ce commentaire n’aura pas réussi à provoquer le satori en toi.