Final Crisis, par Grant Morrison & collectif
Par TORNADO
VO : DC Comics
VF : Urban Comics
Cet article est consacré à l’event FINAL CRISIS, écrit par le scénariste Grant Morrison et publié initialement entre juillet 2008 et mars 2009. Avant de lire la chose, vous êtes invités à réviser en relisant l’article sur les SEVEN SOLDIERS OF VICTORY, voire celui sur les précédentes crises de l’univers DC COMICS…
Nous nous concentrerons ici uniquement sur le troisième tome de l’édition URBAN COMICS (la dernière en date en VF), qui regroupe les épisodes FINAL CRISIS # 1à 7, les épisodes SUPERMAN BEYOND # 1et 2 et les épisodes BATMAN # 682 et 683. A noter que la plupart des épisodes ont une pagination de 40 planches en moyenne (soit le double d’un épisode normal).
Pour mémoire, les deux premiers tomes de cette collection intitulée FINAL CRISIS regroupaient l’intégralité de la maxi-série SEVEN SOLDIERS OF VICTORY.
– 1ère époque :
Nous sommes en 2010. La publication de FINAL CRISIS vient de se terminer en VF. Au moins les 2/3 du lectorat se plaignent que cet event est incompréhensible, foutraque et inutilement alambiqué. Etant très intimidé par la chose (je ne suis pas encore bien familier de l’univers DC à ce moment là), ayant déjà lu du Grant Morrison et ayant trouvé la chose peu accessible, je décide de passer mon chemin en silence…
– 2ème époque :
Nous sommes en 2018. J’ai lu CRISIS ON INFINITE EARTHS en 2011, IDENTITY CRISIS et INFINITE CRISIS en 2012. J’ai lu tout plein de comics mainstream écrits par Grant Morrison, dont les NEW X-MEN, les ACTION COMICS (sa série sur Superman) et les SEVEN SOLDIERS OF VICTORY (qui ont été conçus comme un prélude à FINAL CRISIS), ainsi qu’une foultitude de comics DC. Et j’ai bien l’intention de me faire MULTIVERSITY, ce projet tellement excitant paru en 2015.
Du coup il me manque la lecture de FINAL CRISIS. Après tout, c’est sans doute le bon moment pour le lire. Avec le temps je suis devenu fort, je connais bien mieux – ET l’univers DC – ET le style d’écriture de Grant Morrison. Il n’y a aucune raison que je ne sois pas de taille à affronter cet event effrayant qu’est FINAL CRISIS. Je suis un fou. Je crains dégun…
– 3ème époque :
Nous sommes en 2019. Je viens de terminer la lecture de FINAL CRISIS sous la forme du gros pavé publié chez Urban Comics.
La vache… Ce n’était pas une sinécure !!!
A tel point que j’ai immédiatement recommencé par le début afin de mieux digérer la chose, car c’est effectivement difficile d’accès. Et je pèse mes mots !
Comme évoqué plus haut, FINAL CRISIS démarre sur le terreau formé par la série de mini-séries SEVEN SOLDIERS OF VICTORY. Morrison y a dissimulé le retour de Darkseid, le principal antagoniste de tout l’univers DC, attirant notre attention sur sa volonté de développer un hommage à Jack Kirby : En effet, le scénariste a, en filigrane (toujours dans SEVEN SOLDIERS), utilisé la mythologie créée par le King au sein de l’univers DC, à savoir le Quatrième Monde et ses néo-dieux de Neo-Genesis et d’Apokolips qui, vous le savez sans doute, mènent une lutte ancestrale du bien contre le mal, Neo-Genesis étant le monde du bien, et Apokolips celui du mal, sur lequel bien évidemment règne le tout puissant Darkseid.
C’est ainsi que démarre FINAL CRISIS, c’est-à-dire avec le retour de Darkseid, cette fois de manière officielle.
Celui-ci a mis au point une arme absolue et définitive : l’Equation anti-vie.
Selon les mots de Grant Morrison lui-même, l’Equation anti-vie est le E=mc2 du désespoir, une formule mathématique donnant le contrôle absolu afin de réfuter le concept même du libre-arbitre et d’asservir tous ceux qui y sont exposés. Et ici ce sont les terriens (pratique pour asservir des super-héros de la tempe de Wonder Woman en les faisant passer du côté des vilains !).
FINAL CRISIS démarre dans la préhistoire (à la manière du film 2001 L’ODYSSEE DE L’ESPACE de Stanley Kubrick) car Darkseid aurait commencé la quête de son arme ultime en activant l’Equation anti-vie au plus profond des brins d’ADN des premiers humains.
Lorsque s’achève SEVEN SOLDIERS OF VICTORY et que démarre FINAL CRISIS, Darkseid vient d’acquérir la maitrise de l’Equation anti-vie et a précipité une guerre désastreuse qui a provoqué la mort des Néo-dieux et leur chute dans le monde matériel des hommes à travers lesquels ils se sont réincarnés. Là, tous les dieux de Neo-Genesis sont relégués à l’état de SDF, tandis que ceux d’Apokolips occupent des postes importants.
C’est donc sur Terre que la guerre pour le pouvoir absolu commence. Mais afin que l’event puisse impacter sur tout l’univers DC, et donc également sur son multivers (!!!), entrent également en jeu la race des Monitors, et avec eux tous les super-héros (et vilains) des autres univers parallèles…
A la fin de FINAL CRISIS, Darkseid est défait, Mandrakk le Monitor noir aussi, et les super-héros de la Terre 1, c’est-à-dire celle de l’univers DC que nous lisons globalement depuis sa création, pleurent leurs compagnons tombés au combat, en particulier Martian Manhunter et… Batman.
Ce résumé est certes déjà alambiqué mais il est assurément succinct en comparaison du contenu réel de FINAL CRISIS. Et si vous trouvez les ressorts de l’intrigue extrêmement capilotractés, sachez que votre serviteur partage également cette impression.
Je l’ai lu à plusieurs reprises de la part d’une partie du lectorat : FINAL CRISIS est un récit qui prend une forme amphigourique pour rien. Car en fait son pitch tient en réalité en ce simple postulat : Darkseid décide d’envahir la terre et à la fin il perd contre les super-héros DC. Point final. Et c’est exactement ça !
Alors pourquoi Grant Morrison a-t-il choisi de raconter cette histoire qui pourrait tenir sur un timbre-poste de manière aussi complexe ? Tout tient en fait aux multiples niveaux de lecture qui se cachent derrière la saga…
Pourquoi l’écriture de Morrison est-elle aussi alambiquée ? Alors que le bonhomme est capable de raconter les choses de manière linéaire avec beaucoup de talent, pourquoi faut-il qu’il nous impose quasi-systématiquement cette construction narrative tellement complexe qu’il faut s’y reprendre plusieurs fois avant d’y comprendre goutte ?
Je pense que la chose m’est apparue clairement évidente pour la première fois à la lecture de FINAL CRISIS : Tandis qu’un Alan Moore traite toujours la figure du super-héros de manière biaisée (ou plutôt contournée), anti-manichéenne et hautement adulte, Morrison, lui, embrasse le genre de manière franche, en assumant complètement les codes du genre : le manichéisme basique, les collants flashy, la mythologie canonique et le fan-service. Du coup, cette façon de raconter les choses en déconstruisant la structure narrative, en la rendant hautement complexe et bourrée à craquer de sens cachés, est sa propre manière d’élever le niveau et de ne jamais tomber dans la naïveté infantile qui colle à la peau du genre consacré.
Tel est le principal intérêt de FINAL CRISIS : Ajouter diverses couches de lectures à un récit basique de héros contre méchants. Creuser en sous-texte diverses strates afin de créer un terreau riche en engrais sémantique, à même de faire de toute la mythologie DC un univers évolutif, toujours proche de ses racines, mais capable aussi de s’en émanciper afin d’explorer des terres vierges et de s’enrichir encore.
Cherchons alors les divers degrés de lectures qui se dissimulent derrière le pitch de FINAL CRISIS. Et il y en a effectivement plusieurs…
Le point de départ est cette exploration quasi-archéologique du leg de Jack Kirby. Grant Morrison déterre presque littéralement le Quatrième Monde et les éléments mythologiques créés jadis par le King en les ramenant sur le devant de la scène. Il lie par ailleurs tous les héros Kirbyens en les faisant partager le même univers (quand bien même il s’agit là d’un multivers) en les faisant se côtoyer, ne serait-ce que par le biais de quelques scènes de regroupement (voir par exemple la planche où l’on peut reconnaitre KAMANDI ). Puis il offre à cette mythologie dans la mythologie un nouveau développement destiné à s’installer durablement et officiellement au sein de l’univers DC, en l’occurrence celui du Cinquième Monde.
A l’arrivée, Morrison opère une véritable déclaration d’amour au travail passé de Jack Kirby, en lui offrant un tout nouveau développement et en installant sa mythologie du Quatrième Monde sur le devant de la scène pour une place à la hauteur de son mérite (comme s’il s’agissait de corriger une injustice). Dans le même temps, l’auteur des INVISIBLES utilise sa liberté créative totale afin de clore l’ère des Crises avec FINAL CRISIS, et d’ouvrir une nouvelle ère sur le Cinquième Monde, bouclant ainsi la boucle à l’aune du leg de Jack Kirby.
Derrière cette toile de fond mythologique, Morrison tisse un entrelacs si dense qu’il semble également vouloir pointer du doigt, à la fois la richesse d’un tel univers partagé, et à la fois ses absurdités. Absurdités éditoriales en premier lieu, d’un univers en perpétuelle déconstruction syncopée, secoué et malmené par des éditeurs tout puissants prompts à effacer tout un pan de leur mythologie, que les auteurs doivent sans cesse réparer et dont ils doivent sempiternellement justifier les multiples incohérences. Absurdités commerciales ensuite, dictées par un lectorat rétif aux changements, annulant ainsi toute tentative de repartir de zéro ou de transformer en profondeur l’univers consacré. Soit plusieurs absurdités en totale opposition que Morrison semble fusionner à travers cette histoire alambiquée derrière laquelle personne n’est dupe, puisqu’au final tout le monde en devine l’échéance !
C’est ainsi que FINAL CRISIS s’impose entant que métaphore de ce qui se cache réellement derrière la publication des grands events de l’univers DC (et Marvel !) : On part du postulat que tout va changer, que rien ne sera plus jamais comme avant et que le lectorat va en avoir le souffle coupé. On vous promet un truc de fous ! Et à l’arrivée on fait retomber un statuquo comme un soufflet, qui efface tous les changements en profondeur pour ne garder que l’impression de changement, tout en recommençant exactement comme avant puisque c’est exactement ce que veut le lectorat…
Et de fait, FINAL CRISIS ne raconte, en surface, effectivement rien de plus que l’histoire suivante : Darkseid décide d’envahir la terre et à la fin il perd contre les super-héros DC. Point final !
Puisqu’il embrasse entièrement les codes du comic-book super-héroïque, Morrison se lâche complètement et décide de monter un cran au dessus des précédentes Crises en termes de densité, que ce soit au niveau de la complexité évidemment (mais à ce stade on l’a compris), du nombre de personnages, du poids de la menace ici décuplée et multipliée quasiment à l’infini (plus importante encore que dans les trois précédentes Crises réunies), des retombées dramatiques (ici on fait carrément mourir Batman, soit le principal héros – notamment d’un point de vue commercial – de cet univers partagé !), de la création de nouveaux personnages (que je me risquerais pas à vous énumérer), ainsi que du fan-service en plaçant dans les moindres recoins des éléments et des détails que seuls les plus fins connaisseurs de l’univers DC seront capables de reconnaitre !
Et enfin, puisqu’il s’agit d’assumer complètement cet univers de super-héros en collants flashy, autant lui rendre hommage en dissimulant in fine un commentaire quant à leur nature profonde et leur importance dans l’imaginaire collectif. C’est manifestement ce qu’à souhaité faire Grant Morrison, notamment dans les deux épisodes SUPERMAN BEYOND. C’est là que le premier héros de l’histoire des comics découvre le Livre qui contient tous les livres et prend conscience (avec le lecteur) du pouvoir des histoires et de leur puissance magique. Nous ne sommes pas loin du travail d’Alan Moore sur PROMETHEA ou PROVIDENCE, dans le sens où Grant Morrison offre à l’écriture (et par extension aux histoires, et notamment celles des comics de super-héros) une aura de magie pure, capable de modifier ou, à tout le moins, d’influencer le réel. Son hommage est touchant car, en laissant le soin à Superman (le tout premier super, donc) de remporter la bataille finale, il boucle la boucle en faisant cohabiter le présent et le passé, comme si finalement tout cela n’était qu’une seule et unique grande histoire, hors du commun, qui aurait également dans notre monde réel une importance toute particulière. C’est-à-dire celle de l’imagination…
Comme à son habitude, Grant Morrison ne prend guère le soin d’expliquer grand chose et fait le pari que le lecteur viendra à lui alors qu’il n’ira pas vers le lecteur.
Il dissémine ainsi partiellement une multitude d’informations comme un puzzle lorsqu’il s’agit de replacer patiemment les pièces : Imaginez ce moment où vous renversez la boite avec pour mission de remettre ensuite les centaines de pièces dans l’ordre afin de reconstituer le puzzle, et vous aurez une idée de ce qui vous attend à la lecture de FINAL CRISIS…
Cette complexité conceptuelle fait à la fois la richesse du travail de Morrison mais en constitue également le principal défaut. Car il peut paraître extrêmement agaçant et somme toute assez prétentieux de promettre autant quand effectivement on ne raconte rien d’autre, en premier lieu, que Darkseid décide d’envahir la terre et à la fin il perd contre les super-héros ! Du coup, un lecteur n’ayant pas forcément l’envie de s’investir autant dans ce type de lecture pourra regretter en premier lieu qu’une telle débauche d’éléments créatifs et conceptuels n’aboutisse que sur un statuquo de si peu d’importance en termes de premier degré de lecture. Et enfin, moult lecteurs moins indulgents que ses fans pourront regretter une certaine évidence concernant le travail de Morrison : Le jeu en vaut-il la chandelle lorsque l’on met en place une menace soi-disant imbattable alors qu’elle sera au final vaincue bien plus facilement que toute la complexité du récit ne le promettait ?
Et enfin, Morrison pourrait-il nous expliquer à quoi aura servi toute cette débauche d’énergie pour préparer le terrain avec les SEVEN SOLDIERS OF VICTORY et la menace des Sheedas si c’était pour ne rien en faire au moment du dénouement que représente FINAL CRISIS… (?)
La partie graphique est l’œuvre de tout un tas d’artistes mais ce sont principalement Doug Mahnke et surtout J.G. Jones qui effectuent l’essentiel du travail sur les épisodes principaux (hors les épisodes consacrés à Batman). Si le résultat n’est pas aussi iconique et inoubliable que celui effectué par George Perez sur CRISIS ON INFINITE EARTHS ou par Phil Gimenez sur INFINITE CRISIS, il est tout de même magnifique et plutôt assez lisible, ce qui représente bien évidemment une gageure étant donné la complexité du récit et la densité d’éléments à y insérer.
A l’arrivée, FINAL CRISIS est à la fois une œuvre d’auteur au sens strict, un event unique en son genre, mais également une lecture difficile, qui nécessite un gros effort de la part du lecteur, et qui ne raconte rien en surface qu’une histoire basique, derrière laquelle se dissimulent plusieurs niveaux de lecture disséminés avec une très grande virtuosité.
Le problème reste entier : Grant Morrison ne mâche le travail à personne. Au lecteur de décider s’il est suffisamment passionné pour passer outre toutes ces difficultés afin d’accomplir le parcours. Quelque part, nous ne sommes pas loin d’une œuvre d’art contemporain telle que l’on en trouve dans les arts plastiques. On peut parfaitement ne pas aimer. Mais ne crachons pas dans la soupe : Le fait que le medium du comic book de super-héros, souvent assimilé à un divertissement infantile, possède ce genre d’auteur dans son rayon le plus mainstream, est une très belle opportunité pour s’en défendre.
Tous les FINAL CRISIS sont disponibles chez Attilan Comics juste ICI.
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La Bo du jour ;
Bon alors tant qu’à rester chez les zozos qui ne font pas dans la simplicité, autant taper dans la discographie de Magma pour la BO. Mais je suis gentil j’ai choisi un des titres les plus authentiquement rock. C’est issu de l’album ATTAHK. De circonstance, quoi…
Pour la petite histoire, Final Crisis n’est que la version surmultipliée de deux histoires qu’il avait déjà racontées dans JLA : Rock of Ages (avec la victoire temporaire et temporelle de Darkseid) et World War Three, avec une menace délirante qu’il faut arrêter par le pouvoir notamment de l’imagination.
Oui, j’avais lu ça quelque part.
N’ayant pas lu ces premières histoires de Morrison (bien que je les possède), j’ai préféré ne pas en tenir compte.
franchement, ce sont des récits que j’aime bien et qui pour le coup sont plus ramassés et plus efficace que FC .
Ton article est magnifique Tornado, totalement passionnant. Arrivé à la fin, j’avais déjà envie de le relire. Je ne connais rien (ou vraiment pas grand chose) à l’univers DC, je n’ai jamais lu d’event, mais en tant que fan du mégalochauve, j’ai foncé sur les trois tomes Urban de Final Crisis et celui de Multiversity. Comme je l’ai déjà dit, je pense tout relire avant de retenter Multiversity qui m’avait laissé sur le côté lors de ma première tentative.
Je suis donc le néophyte totalement dépassé par ce qu’il lit. Et tu résumes cela parfaitement bien. J’ai bien saisi que Wonder woman avait été vampirisée, que Darkseid avait trouvé l’équation de l’anti-vie, que les Neo Dieux de King étaient à l’honneur, mais le cheminement fut ardu. Surtout que j’avais déjà lu les épisodes de Morrison sur Batman (j’ai son run complet version Urban, que j’avais lu en VO tout d’abord) présents à nouveau dans l’édition Urban, la gymnastique intellectuelle pour raccrocher tous ces wagons n’est effectivement pas simple du tout.
Alors que les épisodes de Superman sont finalement très simples à suivre et font partie des meilleurs épisodes de ce Final Crisis (édition Urban toujours).
Mais les dessins valent le coup et ne sont jamais kitsch ou hors de propos, et la narration est toujours intéressante, assez typique de l’Ecossais : en soi, elle demande de l’attention, mais elle permet également de suivre des personnages magnifiés dans des péripéties qui vont plus loin que de simples combats. Et là, c’est grisant.
Je salue le courage d’avoir lu tout ça et d’en avoir tiré tous ces articles, tu t’en tires plus qu’honorablement parce que tu éclaires des parties que je ne connais pas. Je pense même que j’attendais celui-ci afin de me remettre à tout relire…
La BO : on retrouve bien la patte zappaïesque, ça reste un peu ancrée dans son époque. J’aime bien, il faudra que je m’y penche dessus sérieusement un de ces quatre. Ca viendra.
Bon ce n’est pas pour moi ce truc là. Encore une fois, trop de persos que je connais pas, et une narration que je ne suis pas certain d’apprécier.
Mais ça me fait quand même penser à « Marvel : the end » par Jim Starlin dans lequel il met en scène Thanos qui détruit l’univers puis le reconstruit à cause des multiples morts et résurrections qui ont déstabilisées les règles fondamentales de l’univers. En gros c’est également un commentaire sur ce qui se passe chez l’éditeur Marvel et Starlin le met en scène dans une histoire de fin de l’univers…qui renaît ensuite bien sûr, avec l’idée que cette fois il ne faudrait plus qu’il y ait autant de résurrections à la con.
Promesse qui ne tiendra pas évidemment mais bon…
Enfin je sais que t’es pas fan de Starlin mais je trouve qu’avec son gant de l’infini et son « Marvel : the end » il fait aussi un travail de ce genre. On va dire en « moins bien » vu que tu préfères Morrison et pour te faire plaisir^^ mais moi ça me plait le boulot de Starlin sur la mythologie Marvel.
Avis perso, j’avais trouvé ce Marvel: The End bouffi d’orgueil dès la première parution VF. Ce bouquin et Infinity Abyss m’ont persuadé que Starlin n’avait plus rien à dire d’intéressant (et sa nouvelle saga « X de l’Infini » ne m’a pas fait changer d’avis).
Je n’aime pas l’écriture de Starlin. Trop old school (pour moi) dans la forme.
Le Gant de L’Infini, je suis content de l’avoir lu pour ma culture mais c’est parti direct au bac à soldes…
Oui je sais.
Mais bon…c’est soit je dis rien sur ces articles (vu que ça ne m’intéresse pas) soit j’essaie de faire un parallèle avec ce que je connais. Et avoir droit à ta réponse habituelle sur le old school^^ Alors je sais pas moi…
@JB : Autant je suis d’accord que les derniers trucs de Starlin, c’est plus ce que c’était et ça ne fait que servir du réchauffé, autant j’avais bien aimé « the end »
FINAL CRISIS est pour moi un vrai « mauvais « comics.
je ne le dis pas d’une manière agressive non pour contester le talent de Grant Morrisson que j’estime beaucoup finalement (j’aime plus de trucs de lui que je n’en rejette…)
mais voilà ce qui a été commercialisé sous le nom de Final Crisis ne peut pas être compris seul. il faut au moins rajouter la mini sur superman (dont l’idée d’avoir fait la moitié de l’intrigue en 3d façon lunettes vertes et rouges rend le truc encore plus illisible…) et un autre one-shot qui racjoute aussi ce qu’on en voit pas dans la série… si on rajoute à ça le fait que c’est mieux d’avoir lu les Seven Soldiers of Victory pour bien rentrer dans le bouquin et que cet univers trouve sa finalité explicative dans MULTIVERSITY… c’est une horreur…
surtout que tout peut se lire indépendamment du reste SAUF Final Crisis qui dépend du reste pour comprendre et qui termine en queue de poisson sans réelle conclusion…
pour moi un event ça doit pouvoir se lire tout seul, même si la mythologie est touffue…
J’ai compris COIE et pourtant je n’avais rien en DC-background. c’étiat parfois chiant à lire mais tu n’as pas besoin de lire autre chose…
dans le sens inverse, on ne peut pas faire autrement, un tie-in est conçu pour te renvoyer sur l’event mais on aura déjà remarqué que les auteurs font soit des histoires à eux (Claremont sur House of M) ou parviennent à éluder l’event (Final Night dans Hitman ou Inferno dans Daredevil). c’est chiant de lire un truc qui te renvoie à autre chose…
En revanche la série principale doit tenir sur ses jambes. ce n’est pas le cas ici…
En plus (et ce n’est pas la faute des auteurs) c’était le bordel éditorial à telpoitn que Geoff JOhns fait des numéro spéciaux pour qu’on s’y retrouve. les séries annexes venaient parfois contredire la série principale….
Panini avait déjà fait des choix pour qu’on saigne pas trop des oreilles. il avait réduit l’event sur un magazine gonflé des spéciaux indispensables au truc tout en élaguant le reste.
le comble de l’absurde les speciaux sont plus sympa à lire que FC…
Urban quant à eux, ont carrément joué les réparateurs et leur support doit être fort sympatoche à ingurgiter…
mais tel quel, c’est imbitable et en plus c’est pas non plus hyper transcendant… (je préfère les récits cités par Alex dans son commentaires, surtout Rock of ages…)
bravo à toi Tornado pour t’être investi dans un tel boulot et pour en avoir su décanter les pépites qui n’apparaissent pas à la simple lecture….
Je plussoie ^^ Mais en même temps, c’est un comics comme les aime Didio, c’est-à-dire qui encourage les lecteurs à acheter des tonnes de tie-ins. Son fameux Countdown to Final Crisis, qu’il avait qualifié de « 52 done right », ouvrait des fils narratifs conclus dans des titres mensuels.
Tous les épisodes de type « Final crisis » me rebutent autant qu’ils m’attirent. Je ne m’étonne pas du tout que le néophyte soit perdu. Si en plus c’est Grant Morrison qui s’y colle, ça passe ou ça casse. Je rejoins entièrement ton avis concernant le fait que Grant Morrison ne se donne pas la peine d’aller voir son lectorat, ce qui est quand même un peu culotté et manque un peu d’humilité.
Après il faut rendre à César ce qui est à César : au moins a-t-il tenté décrire quelque chose de plus consistant que simplement « les gentils gagnent à la fin »… disons que il faut déjà avoir beaucoup de trop de références pour en faire quelque chose d’accessible.
Si je vois passer ça en librairie, je jetterai sûrement un œil mais pas plus.
Excellent article en tout cas merci beaucoup pour toutes les précisions
Je me suis mis la pression à moi-même pour lire cet event. Ma mission, si je l’acceptais, était d’essayer de comprendre le maximum de choses, puis d’en faire le compte rendu ici. Je peux donc aller lire MULTIVERSITY plus sereinement à présent. (je ne pense pas garder 7 Soldiers et Final Crisis au… final).
Multiversity est cool à lire et là MOrrisson s’avère être humble et joue le jeu de l’équipe…
à savoir qu’il laisse ça et là plein de pistes pour d’autres auteurs…il construit et laisse le temps au lecteur d’admirer la construction…
il a un amour patent de l’univers DC qui ne s’embarrasse pas vouloir à tout prix prendre de haut les histoires « moins ambitieuses » . non multiversity dit il y a de la place pour tout le monde et ça m’a vraiment touché parce que ça renvoie à ce que je pense en profondeur à propos de ces univers…
sa reprise des Monitor etc… fait montre d’une forme d’hommage à Wolfman plutôt que de le prendre de haut…
c’est vraiment une vision que j’apprécie et où Morrisson m’étonne (là où il avait complètement fait l’inverse sur les mutants…)
Ton choix d’illustration permet de noter qu’il boucle aussi sa propre boucle, puisqu’il avait le premier illustré les limbes et enfoncé un coin dans la première Crisis à ses débuts chez DC. Heureux hasard? Avait-il déjà tout prévu? La réponse est plus simple : la drogue.
Autre détail : j’adore tes légendes, très drôles !
Je confirme : très bon choix de titres cette semaine. Et bonne prescription : Doliprane pour Morrison, Lexomil pour Ellis et antidepresseur pour Millar…
J’en resterai pour ma part au 1er niveau hein…J’ai relu cette semaine le 2eme tome de KLAUS par curiosité et c’est nullisime par moment j’ai dû vérifier qu’il ne me manquait des pages tant c’est mal écrit ce mix de Sandman et de Fables et qui ne parvient jamais à approcher ni de l’un, ni de l’autre. C’est terminé, je ne perdrais plus jamais de temps ni d’argent avec ce mec. Ça fait 20 ans que j’entends dire que c’est un génie et quelques bonnes histoires WE3 et 2 tomes de ses Xmen, c’est trop peu au jus pour moi. Allez…ciao…bye..bye le Grant…
J’admire ta démarche : du cross + du DC Universe+ Morrison + la mythologie des des neo Dieux de Kirby, même si tu me paies, je ne m’infligerai jamais ça. Et en plus il faut y ajouter une équation anti-vie ? C’est plutôt une équation anti-Bruce Lit, assurément ! Quant à l’exploration de la mythologie dans la mythologie de Jack Kirby, c’est probablement la dernière chose que j’ai envie de lire.
Bon je radote…
C’est un peu le piège de correspondre encore et toujours depuis 10 ans soit je ne dis rien et c’est pas très poli, soit je passe dire bonjour et radote toujours les mêmes arguments. Je note quand même un paradoxe dans l’écriture Tornadesque : un aveu d’une lecture difficile (et pour cause, l’autre gland…non…j’arrête…) réservé aux encyclopegeekers. Voilà une bien belle évolution non Tornado ? C’est tout à fait le genre de trucs dont tu avais horreur avant, non ?
La BO : C’est….affreux à la première écoute. Beaucoup moins à la deuxième. La ligne de basse est chouette. J’aime assez. Merde….Non !!! Non !!! Non !!!!!!!!!!!!!!!!!!
« soit je ne dis rien et c’est pas très poli, soit je passe dire bonjour et radote toujours les mêmes arguments »
J’avoue que je le ressens aussi. ça fait pas 10 ans mais parfois soit je passe dire que ça me branche pas, ou je fais référence à un truc qui ne plait pas à l’auteur de l’article, et soit c’est moi qui radote, soit l’auteur en me disant que le truc dont je parle c’est pas sa came^^
Du coup des fois on pourrait ne rien dire…mais ça fait pas poli. Il y a des semaines ou RIEN ne me tente dans ce qui est chroniqué. Mais si je viens pas, on va se mettre à croire que je viens juste pour mes propres articles.
Ou alors faut trouver autre chose à discuter^^
Et je me suis aussi fait la remarque que ces trucs c’est pas censé être la came de Tornado : la grosse partouze de slips, ben alors ?
Et juste hier il nous disait n’acheter que des one shot déconnectés^^
sur ce point je dois aussi avouer une certain ressenti assez bizarre, plus le temps passe, plus j’ai l’impression qu’on doit être le seul blog comics qui n’aime pas le comics en fait…
mais Tornado me fait mentir à ce sujet.
d’abord il alu des trucs qui ne lui plaisaient pas et contrairement à sa provocation sur Phénix, il trouve toujours ici quelque chose à retirer, même sur COIE. il n’est pas borné dans son analyse parce que Morrisson ne s’en tire pas mieux non plus sous prétexte qu’il est un auteur en vogue, non tout est sincère de bout en bout et ça force le respect et surtout ça respecte le boulot des auteurs, des lecteurs etc…
j’ai vraiment apprécié ses articles…
pour ce qui est de passer commenter…
et bien je trouve quand même que globalement, on aime pas grand chose…
c’est la force aussi du blog, cette variété de point de vue et des centre d’intérêt qui vont des vieux jouets , des films italiens des années 70 au rock sous toutes ses formes…moi ça me fait sautiller comme une puce devant mon clavier tout ça…
mais parfois j’ai l’impression qu’on est pas nombreux à être positifs…
le comics, c’est carrément le point qui nous divise et pas celui qui nous rassemble…
Paradoxal non?
Morrisson je l’aime bien, c’est un bâtisseur DC et je trouve son boulot dantesque… il pourrait finir éditeur chez eux, ça serait une belle retraite pour lui, à moins qu’il ne soit un auteur à part entière et s’éloigne de ce milieu comme Moore…
je trouve aussi qu’il manque en ce moment un « Morrisson » chez Marvel…
ils ont eu Bendis mais il avance partout avec un bulldozer et il n’est pas si doué que ça (bonjour les deux ex machina à chaque fois…) et Jason Aaron, mais je ne sais pas, je n’arrive pas avec lui…
Jonathan Hickman pourrait faire un truc cohérent, il propose déjà plus sur les X-Men en six mois que tout le monde depuis 10 ans…
C’est même le comics DE SUPER HEROS qui nous divise^^ Pas le comics indé.
Entre ceux qui haïssent la continuité, ceux qui y trouvent une richesse, ceux qui aiment l’ongoing et ceux qui veulent du one shot, ceux qui trouvent les super héros fun et ceux qui trouvent ça niais, ceux qui veulent de la fantasy et ceux qui veulent du réalisme, etc…
Fais gaffe, une fois que Magma t’a chopé, il ne te lâche plus. C’est pour la vie ! 😀
Et des fois je me demande quand même si notre tolérance à un truc ne vient pas de notre état d’esprit.
Tornado s’est ici mis en tête de lire tout ce bazar, il savait dans quoi il s’embarquait.
Mais à l’inverse il n’a pas aimé le run cosmique de Dan Abnett et Andy Laning passé Annihilation. Pourquoi ? On va pas me faire croire que Crisis on Infinite Earths est moins mainstream, plus facile à lire ou plus profondément mature que les gardiens de la galaxie de DnA.
Alors ça vient de quoi ?
Des fois je ne comprends sincèrement pas ce qui vous fait aimer ou détester un truc.
Au moment de la fabrication du blog, ma femme m’a demandé si je souhaitais un système de like façon FB. J’ai dit non. Mais parfois, il est vrai, qu’un simple pouce acte la présence sans avoir à répéter la même chose ad nauseam. Inversement, c’est plus sympa de vous lire.
Ta remarque est intéressante Eddy. Je la comprends sans la valider.
Nous aimons les comics mais nous aimons en parler en toute objectivité, sans langue de bois.
Il y a actuellement 1380 articles en ligne. Sur ces 1380 articles, 65 seulement sont dans le Bullshit Detector, ce qui mathématiquement, est dérisoire.
C’est donc bien la passion qui anime chacun des membres de l’équipe.
Ce qui est notable par contre, c’est que la rubrique commentaires est un lieu de discussion et d’opposition. Un « cool, ton article mais…. ». Il est rare qu’un article emporte l’adhésion de tous. Pour ma part, j’ai eu ce sentiment que HEADS ou KILL OR BE KILLED ou le livre de Sigfried hier, j’avais pu convaincre certains d’entre vous de sauter le pas, et ça, c’est effectivement une plus-value.
D’autre part avec presque plus de 4500 lecteurs par mois, on ne peut pas imaginer que le blog n’apporterait que des critiques négatives sans qu’il y ait baisse de fréquentation ou lassitude de l’audience. C’est, quel bonheur, l’inverse qui se produit.
là où je me suis mal exprimé, c’est sur les articles, je sais très bien que les articles sont favorables en super grande majorité, ce sont bien nos commentaires que je vise…
c’était moins le cas avant, mais à présent, on poste un truc et on a régulièrement des réactions à base de « pas question que je lise ce truc…, non pas parce que l’article donne pas envie mais bien à cause des réticences de départ sur les ongoings, le cosmique, les auteurs etc…
le coté sans langue de bois, je trouve ça hyper positif , c’est une des qualité du blog ne nous y trompons pas, oser ne pas déifier tous les « gourous » comics est une manière de rester sûr de son libre arbitre… je n’aime pas tout Alan Moore, je me reserve un droit de critique sur tout et je me reconnais à 100% dans la politique du blog pour ça.
en revanche les argument pour ne pas aimer tel ou tel trucs sont souvent des refus de principe et là dessus on se casse tout le temps les dents.
je connais quelque’un qui ne veut pas lire Corto Maltese parce que c’est noir et blanc (bon mon exemple est vieux et date d’avant les colorisations, il a dû s’y mettre depuis…^^) mais voilà les principes, des fois c’est pas ce qu’il y a de mieux dans un débat.
Pour les auteurs c’est encore différent: c’est un feeling. aimer ou pas Ellis ne se commande pas. et c’est normal de ne pas se jeter sut ce que fait un gars qu’on apprécie pas…
moi j’aime pas Ennis par exemple… et même quand vous parlez de son humanité, ben je lis les mêmes pages que vous et…je ne vois rien…je ne suis pas branché sur la fréquence « ennis ».
je le trouve marrant, that’sall!
C’est aussi le rythme de parution qui joue là dessus. Que dire de nouveau par rapport à ce qu’on a déjà dit 2 jours avant sur l’article sur tous les « Crisis » ?
Les « like » c’est très impersonnel et je n’aime pas ça. Indiquer qu’on est passé mais qu’on n’avait rien à dire, je sais pas si c’est mieux…
Pour ma part je rejette des choses sans forcément les qualifier de mauvaises. C’est juste qu’il y a trop de choses à lire dans le monde^^ Pas le temps, pas l’argent. Donc j’ai mes arguments à moi pour ne pas m’intéresser à certains trucs. ça ne veut pas dire que je ne comprends pas que ça puisse plaire. Vous devriez le savoir d’ailleurs que je n’aime pas dire du mal. Bon ok je le fais un peu en commentaires, mais pas d’articles négatifs. Pas d’énergie à dépenser pour des trucs que je n’aime pas. Et pourquoi voudrais-je convaincre quelqu’un que c’est de la merde ? C’est plus intéressant de faire découvrir des trucs.
Des fois le cynisme et l’élitisme qui impliqueraient de ne lire que des auteurs réputés et récompensés m’agace. Mais c’est aussi une technique de lecteur pour « trier » ce qu’on veut lire dans tout ce qui existe. Moi je sais qu’il me faut des trucs variés. Je ne peux pas baigner dans les BD dépressives crades réalistes dark. Ni uniquement dans le fun anodin léger ou les fables de fantasy. Mais selon l’humeur, il me faut de tout.
Je pense être quelqu’un aux goûts éclectiques. Bon ok Présence me bat, avec lui je peux pas rivaliser, il embrasse tout et avec bienveillance^^ Mais je ne pense pas fuir un genre spécialement. Des styles de narration très minimalistes et naturalistes peut être, mais après je peux aimer presque tout.
Mais évidemment j’ai pas d’entrepôt de stockage et je ne suis ni millionnaire (en argent ou en temps) donc les trucs à rallonge, j’en ai assez chez Marvel dans mes étagères. Pas envie de me replonger dans de l’ongoing interminable (même raisonnement pour les séries TV)
Mais je ne doute pas que ça peut être prenant et bien.
Ben moi c’est simple :pas le temps, pas la place, pas l’argent. Donc oui les sélections sont drastiques.
« Au moment de la fabrication du blog, ma femme m’a demandé si je souhaitais un système de like façon FB. J’ai dit non. Mais parfois, il est vrai, qu’un simple pouce acte la présence sans avoir à répéter la même chose ad nauseam. Inversement, c’est plus sympa de vous lire. »
Mais on peut apprécier sans avoir rien de particulier à dire. Parce que quitte à ressembler à un réseau, ça peut devenir instagram et surjouer le positif : « coeur coeur coeur tu es trop beau mon chéri », alors que je sens bien que les commentateurs sont en majorité de rudes mâles pudiques.
La dynamique un peu toxique du like, c’est quand même beaucoup lié à l’échelle et au algorithmes qui constituent les bulles. Un simple système pour dire « ouéé bien joué », honnêtement, pourquoi pas. Canard PC propose sur ses articles 3 boutons pour envoyer du chocolat, de l’alcool et de l’amour (l’alcool semblant préférable au chocolat, c’est un choix), et ça n’est pas devenu un wasteland pour autant.
Sinon vous risquez juste de me voir apparaître à tout bout de champs pour traiter Miller de fasciste et de glisser une blague de bite.
MILLER FASCISTE
MORRISON : WANKER !
C’est quoi déjà un « wanker » ?
Au sens Cassidy du terme : un branleur !
Miller est autant un fasciste que Morrison un branleur : pas vraiment, mais suffisamment pour qu’on puisse le dire.
Je salue l’initiative de Tornado de s’être ingurgité un tel monument.
Personnellement, j’ai tenté, j’ai lâché très vite. Je me contente de l’après, ça me convient bien mieux. Même le retour de Batman, j’ai eu du mal à accrocher. Ça s’éparpille un peu partout.
Ah et je te remercie de me faire une traduction intelligible et agréable de la « chose », ma culture s’en trouve grandie et éclairée concernant tout un tas de points obscurs.
Concernant les commentaires, ça ne fait même pas un an que je suis là et régulièrement je sèche, parce que ce n’est pas mon truc. Je me fais violence parce que c’est pas sympa, mais parfois je me demande si ça vaut vraiment le coup, soit parce que ça n’apporte rien à la discussion et du coup j’ai plus l’impression de sortir des trucs sans intérêt et je me dis que je ferais mieux de m’abstenir, soit ça peut vexer quand je dis que c’est pas mon truc et on me sort de temps en temps que je n’aime rien. Matt, je sais que c’est pas méchant, mais à un moment je me suis dit qu’il valait mieux que je ne dise rien. Bon, depuis on se connait mieux, mais je me pose quand même presque toujours la question à chaque article…
Sans parler des semaines où je n’ai carrément pas le temps de passer le jour J et donc j’arrive après et tout le monde se fout de ce que je dis.
Et en plus, je me sens de nouveau bien moins cultivée que vous tous chaque fois que je lis vos commentaires exhaustifs sur tel ou tel auteur, dessinateur etc.
Bon, bref, je viens pas pour me plaindre, c’est un ressenti que j’ai depuis quelques jours, c’est le creux de la vague, on va dire, parce que d’habitude, ça ne me fait rien, c’est juste normal, vos discussions. Sans doute que c’est parce que l’hiver approche, c’est la période où je me transforme en ours et où j’hiberne, en général. (Et en plus il faut que j’étale mes états d’âme ! Bon on va dire qu’il fallait que ça sorte…)
tiens je ne connaissais pas la Kaori amère… ^^
les gens disent que j’ai une opinion sur tout et j’agace régulièrement pour ça.. donc c’est le contraire, j’ai toujours un truc à dire ou au moins un truc qui m’a fait rire…
mais oui parfois on se demande si le commentaire est « obligatoire »…
et je crois que non finalement. on ne doit pas mal prendre si les autres n’ont rien à dire. c’est la faute à personne.
mais tu vois Matt, d’un autre côté, tu es le premier à t’émouvoir de n’avoir pas de réactions sur du franco belge etc…du coup peut être que ça induit le fait de se sentir obligé de dire un truc….
je lis tout, je ne boycotte personne, j’aime bien les différents styles et autres marottes de rédacteurs.. j’aimerais jouer avec ça parfois….
j’aime pasticher tout ça… et je suis un « moqueu d’gins » comme on dit chez moi…
pour moi aussi le budget fait défaut et j’ai du mal sur le bilan par exemple, j’ai quasiment rien acheté cette année et quand je le fais,c ‘est pour acheter une vieillerie comme ELFQUEST, alors pour parler d’actus, c’est mal barré…
mais j’enrage pour ça. si je gagne au loto, j’achète Cultura… ^^
« mais tu vois Matt, d’un autre côté, tu es le premier à t’émouvoir de n’avoir pas de réactions sur du franco belge etc…du coup peut être que ça induit le fait de se sentir obligé de dire un truc…. »
Bah ça vient surtout du décalage entre les articles comics et franco-belge/mangas.
Si ça cause tellement (que ce soit pour ne rien dire, ou dire des choses passionnantes) sur du comics, pourquoi ça ferme sa gueule ailleurs ?^^ Sont trop nuls mes articles ? ça intéresse personne à ce point que vous trouvez même pas un truc inutile à dire ?^^
C’est l’habitude que veux-tu. Si personne ne disait rien ailleurs, je ne serai pas surpris que ce soit pareil sur du franco-belge.
Il y a donc bien un public ici qui est majoritairement « comics »
Et puis je ne râle pas tant que ça sur l’absence de commentaires vu qu’en général ça commente tout de même un minimum. La réflexion que je fais surtout c’est que je me sens seul à ECRIRE sur du franco-belge.
Et aussi la tendance à associer le franco-belge à la BD réaliste, sociale, minimaliste et chian…euh…pardon^^
Comics = divertissement, franco-belge = politique/social ? Ah non merde ! On a déjà droit à un cinéma français chiant comme la mort, pas foutu de faire un peu plus de cinéma de genre à part des comédies/drames naturalistes, vous allez pas imposer ça à la BD ??
Ils ne sont absolument pas nuls, tes articles, Matt. Mais effectivement, je ne suis pas attirée par la BD franco-belge. Et je n’ai pas envie de m’en expliquer en fait. C’est le truc qui me fait dire « bon la prochaine fois je dirai rien ».
Pourquoi on devrait justifier ses goûts ? On ne peut pas tout lire, pas tout aimer et même si c’est fermé comme attitude, ben tant pis. Je fais des choix.
Je ne sais pas si je suis claire…
Claire oui.
Dure aussi^^
Ta justifier de tes goûts, non, personne n’a dit ça.
Mais ça veut aussi dire en un sens qu’on se fatigue à écrire sur quelque choe pour rien si en face on a quelqu’un qui est déjà certain de ne pas s’intéresser à ce dont on parle.
On ne peut évidemment pas s’intéresser à tout, mais quand quelqu’un ne dit rien, on ne sait finalement pas si elle a ne serait-ce que lu l’article^^
Après évidemment ce n’est pas obligatoire de lire non plus les articles.
Mais il faut bien comprendre qu’il y a quelque chose d’absolument pas motivant quand on sait qu’on ne sera pas lu à l’avance parce que le public a déjà décidé que ça ne l’intéressait pas.
Mettre un commentaire je crois que c’est aussi une façon de dire « j’ai lu ton article. C’est pas ma came mais c’est sympa d’en apprendre un peu plus » ou ce genre de trucs.
Trop de gens (en dehors de la team) ne réagissent que pour dire des trucs négatifs. La majorité silencieuse ne se manifeste que quand il y a un problème (genre un article qui défonce la saga du phénix ou ce genre de trucs^^)
Donc si même la team ne dit rien, on a juste l’impression de ne pas être lu du tout.
Après moi je m’en fous que vous achetiez ou pas ce dont je parle. Mais j’avoue égoïstement que si je savais que personne ne me lisait…ben j’arrêterais d’écrire. A quoi bon ?
Ok, maintenant je connais ton point de vue principal, que je comprends et partage à 2000%. La question était de savoir si tu préférais « pas de commentaire » ou « ton article est chouette mais je ne lirai pas ça ».
Ta réponse est très claire et maintenant je saurai quoi faire 😉
Après, faut pas te focaliser sur « moi ». Je veux dire, je ne suis pas une grosse lectrice, c’est pas moi ton public premier. Alors oui comme tu le dis, les retours de nos lecteurs, on les a surtout quand c’est négatif (la plupart du temps), donc forcément, c’est frustrant, car on n’a pas l’avis de ceux qui ont lu, ceux qui ont envie de lire, ceux qui ont aimé, pas aimé… à part « la bande » qui n’est pas forcément fan de ce genre de lecture.
Je me faisais cette réflexion ce matin même.
Mais j’entends que si on n’a pas le retour des copains, alors, oui, on se demande à quoi bon !
Et désolée si je suis dure ce soir, j’ai perdu mes pincettes (et marre de plus avoir le temps, donc j’y vais direct…)
Après faut pas le faire par pitié non plus.
On peut toujours dire « j’ai lu ton article et il est sympa » sans l’avoir fait. ça m’intéresse pas non plus^^
Comment ça je suis chiant ?
Bon on va faire simple : on a tous une vie, des fois suivre le rythme de parution n’est pas évident, j’ai pas le temps de tout lire et je dois rattraper mon retard. Donc si t’as pas le temps de lire, ne lis pas. Et ne dis pas que tu as lu^^ Je ne vais pas me vexer.
Et si l’article t’a fait chier, pas la peine de dire qu’il est génial non plus^^
Par contre si tu l’as lu et sincèrement apprécié, un petit retour fait toujours plaisir plutôt qu’un gros silence.^^
Ha ha, t’es loin d’être aussi chiant que moi, t’en fais pas 😉
T’inquiète, je suis pas du genre à aller dire que j’ai lu un article si je l’ai pas lu. D’ailleurs, j’ai toujours pas lu celui sur le cinéma avec la ligne jaune. Le problème que j’ai sur les articles traitant de séries ou de films, c’est qu’il y a des vidéos et ça prend du temps pour trouver le moment idéal de visionnage.
Mais je le ferai, un jour !
Je ne me focalise pas sur toi, je te réponds c’est tout^^
C’est valable pour tout le monde.
J’aime bien la franchise (ce qui n’empêche pas de savoir faire preuve de savoir vivre et de tact^^) et je n’aime pas l’indifférence.
L’indifférence c’est comme être invisible, tu connais non ?
Et si on a l’impression d’être invisible, à quoi bon écrire ?
On dit qu’on écrit surtout pour soi. Oui et non. Je n’écrirai pas si j’étais le dernier humain sur terre. Quoique…si j’étais seul sur terre, je serai probablement devenu fou donc peut être que je me parlerai et m’écrirai à moi-même^^
Alors disons que si ne publiais pas sur un blog, je n’écrirais pas ces articles pour les ranger dans un tiroir.
je me perds un chouia dans votre discussion…
pourquoi se mettre des contraintes qui n ‘existent pas?
faut faire comme vous le sentez…
il y a déjà eu des articles où je n’avais rien à dire de positif et j’ai préféré me taire parce que ce que j’vais commencé à écrire pouvait être blessant… j’ai renoncé…
si j’avais une certaine « colère » alors j’ai dit un truc non « laudatif » (mais ça doit être rare)
mais je ne me suis jamais forcé, pas ici… si c’est pour se sentir prisonnier…non merci.
faut se détendre là dessus…et puis parfois on a besoin d’espace aussi, de temps….
après oui, Bruce l’a dit il y a des tas de gens qui lisent et ne disent rien. on écrit pas pour le club à la base…
la vision que tu as de la franco belge Matt est une vision que l’on a peut-être portée inconsciemment mais pas du tout avérée…
le franco belge, comme tout le monde, j’ai grandi avec, et j’ai encore beaucoup de tendresse pour cette école.
si j’accroche moins, c’est le plus souvent graphique, souvent je trouve ça très froid et clinique…et très artistique …Mes racines pulp me rapprochent des JOhn Buscema, Joe Kubert, Berni Wrighston etc… et j’ai compris une fois: la mise en lumière des ombres, c’est un truc qui me fait sauter au plafond et quasiment absent en Franco-Belge où les ombres et la lumière sot gérés par le coloriste.
quand j’arrive à sauter le pas, j’apprécie autant que le reste.
De cape et de crocs est une des meilleures BD que j’ai jamais lues de ma vie et cela toutes écoles confondues… ça porte tellement haut les couleurs de la littérature avec un grand L, c’est juste fabuleux et en plus il y mon point faible;des alexandrins…
En ce moment je relis les Bruno Brazil, j’ai un peu souffert sur le premier tome mais sinon, c’est très cool…
mais oui, ma passion, c’est la bd, en générale option comics… j’essaie de lire tout ce qui passe à portée de la main. tout. tout.
C’est vrai qu’on entretient un rapport d’amour/haine avec les comics et en particuliers les super-héros. Je me reconnais bien dans ce postulat. Il faut dire aussi que ces dernières années, après l’euphorie de l’ère Marvel Knight, on s’est sentis trahis par les éditeurs. et Panini n’a sans doute rien arrangé avec sa politique commerciale, ses collections foireuses et ses prix odieux.
Sur la question de ce qui me fait lire ces events DC je ne comprends pas que tu ne le comprennes pas, Matt, vu qu’on en a déjà parlé ici.
Pour ce qui est des Crisis (les 3 1ères), c’était indiqué dans l’article : de la curiosité pour une certaine culture. Une certaine Histoire des comics en particulier et de la BD en général. E c’est tout ce que j’en ai gardé (une satisfaction relative à une curiosité intellectuelle).
Pour ce qui est de Grant Morrison on en avait parlé précisément : Ce n’est pas la continuité que je viens chercher là-dedans. C’est une oeuvre d’auteur. Je veux voir ce qu’est capable de faire un auteur avec tout ça. Les thèmes du multivers et des réalités alternatives me barbent autant lorsqu’ils sont écrits par des tâcherons qu’ils peuvent me passionner quand ils sont inclus dans quelques chose d’ambitieux et de conceptuel.
Je n’ai rien contre le cosmique. Au contraire, c’est un univers qui me plait beaucoup. Mais je n’ai rien trouvé de tout ça dans les GoG de DNA. C’était pour moi un run chiant et indigeste. Avec rien d’autre derrière qu’une histoire complètement inintéressante (pour moi).
Avec Final Crisis au moins je me suis amusé à y chercher tous les niveaux de lecture. Avec les GoG, derrière cette histoire à la noix et cette hystérie collective, il n’y avait rien du tout.
« Sur la question de ce qui me fait lire ces events DC je ne comprends pas que tu ne le comprennes pas, Matt »
Et pourtant…
Je comprends la curiosité. Mais ça te fait mettre la moyenne la curiosité ? Alors que tu assimiles ta lecture à de la torture ?^^ (je te cite, hein)
Je ne compare pas Final Crisis et les GOG. Je compare Crisis on infinite earths que tu as donc trouvé difficile à lire (torture, tout ça^^) et les GOG.
« histoire à la noix » je ne comprends pas non plus. Des guerres entre peuples, d’ancienx ennemis qui doivent s’allier, une entité comme Ultron/Phallanx qui rend certains personnages « mauvais » en leur laissant leur libre arbitre malgré tout, comme une simple levée d’inhibition…en quoi c’est naze ? C’est même moi manichéen que ce que tu explique dans FINAL CRISIS.
Moi ça m’a fait penser à un Star Wars ou Star Trek chez Marvel, que ce soit les Annihilation ou les suites War of Kings, Realm of Kings, et l’intrigue sur l’église de la vérité et le conflit de Adam Warlock/Magus.
Je ne vois rien de niais ou mal foutu. Du moins pas si on compare à des sagas que tu aimes comme Star Wars (aventure très classique au fond)
Donc ouais je comprends mal tes goûts au final.
Ou du moins j’avais accepté que le trop plein de personnages et de références à la continuité te gonflaient…mais qu’avons-nous dans tous ces Crisis à part des camions de personnages en slip ? Et pas une seule, même la pire, n’a été notée sous la moyenne.
Donc ouais je m’interroge^^
2 étoiles et demi c’est quand même pas terrible. C’est ce que j’ai mis aux GoG je crois de mémoire.
Je respecte quand même trop les mecs qui ont bossé comme des malades derrière tout ça pour les démonter à coup de 1 étoile, quoi…
1 ou 2 étoiles, c’est bon pour les foutages de gueule à la World War Hulk et les machins indigestes comme les Wolverine & X-men d’Aaron et les X-Force de Remender qui te balancent des planches remplies à 99% de bastons débiles. (je précise ce sont les bastons que je traite de débiles, pas les lecteurs qui ont le droit de supporter ça pour y lire leurs personnages préférés derrière)
Bah…les goûts et les couleurs hein^^
Ouais c’est la phrase bateau pour s’échapper de la conversation mais que veux-tu…des fois on saisit mal les goûts des gens. Je relirai les X-force de Remender plein de fois plutôt que m’infliger un event DC dicté par une décision éditoriale de reboot de l’univers.
Les GoG pareil, ce sont des conflits cosmiques qui me font « voyager » comme dans la fantasy, et plus c’est compliqué et plein de persos, plus je suis pris dans la richesse de l’univers^^ (surtout que ça ne fait pas tant que ça référence à la continuité)
A l’inverse, le seul Crisis DC que j’ai subi à moitié c’était Infinite Crisis (j’en parlais vite fait dans mon article sur Power girl) et ça me tombait des mains à tel point je me foutais de ce qui se passait sous mes yeux. Je ne percevais même pas ça comme une histoire mais du charabia d’auteurs pour expliquer d’où viennent et que vont devenir les personnages et raccrocher des wagons entre séries et versions alternatives de persos. Un foutoir pas possible.
Que tu notes 4 étoiles^^ Bon ok, bah non, là on se comprend pas.
Ok j’ai pas tout lu, j’ai même pas lu grand chose si je me réfère à ton article qui explique tout ce qu’il faut avoir suivi. Mais dieu que j’étais pas motivé par ce que j’avais lu pour faire l’effort !^^
Et si nos goûts n’avaient pas de cohérence vraiment établies?
Tornado dit un truc sur lesquels je me reconnais à fond: « 1 ou 2 étoiles, c’est bon pour les foutages de gueule à la World War Hulk et les machins indigestes »
Les crisis même si c’est de la partouze de slips c’est très bien foutu. Wolfman comme Johns sont des passionnés de leurs univers, il bossent les liens entre des plots qui se contredisent à la base, il raccrochent les wagons en effet, mais ils font ça de manière très pro en respectant leurs lecteurs, leurs persos, c’est là que réside le « tour de force »…
J’aime aussi les Annihlation parce que grosso-modo j’y retrouve le même feeling d’ailleurs.
Panini n’a pas toujours assuré mais le mag « Marvel Universe » m’a assuré de très cool heures de lectures en son temps, tout comme DC universe d’aileurs où je suivais Green Lantern dans un trip assez similaire aussi…
par contre WWhulk, c’est un truc qui te dis que tu vas lire un retour de Hulk très furax et à part deux ou trois scènes chocs au début, ça ne rime à rien si ce n’est à paver la voie à Jeph Loeb et son Hulk rouge.
Fuyez pauvres fous!
Après je veux pas lancer de débat compliqué ni te forcer à réévaluer quoi que ce soit^^
Mais oui je n’arrive plus à te cerner.
Par exemple ça ne me serait jamais venu à l’idée de te conseiller de lire ces crossovers plein de costumes flashy.
S’il fallait te faire un cadeau…bah putain, j’irai chercher loooiiiinnnn des super héros, parce que je comprends plus grand chose à ce qui peut te plaire^^
Final Crisis est le premier événement DC que j’ai suivi mensuellement, en VO.
C’est aussi mon préféré.
FC est imparfait. FC n’a pas de continuité graphique claire. FC a des failles. FC aurait dû inclure les deux Superman Beyond. FC aurait dû aussi être compris par DC, avant de le promouvoir par le bête Countdown.
Mais FC m’a fait vibrer.
Quand Darkseid contrôle l’Humanité, et parle alors que tous les Humains parlent en même temps, car il les domine tous… ça me met toujours les frissons. Quand Superman s’échappe du Limbo grâce à l’imagination, ça me fait vibrer. Quand Flash revient, ça me fait vibrer. Quand ça se termine, ça me fait vibrer.
FC est clairement « sous » Crisis et Infinite Crisis en termes de cohérence générale et de fluidité pour le lecteur ; mais je m’en fous.
FC est le seul événement qui m’a fait dire « ha ouais, c’est foutu là, en fait ». Même si je savais que non ; mais j’y ai cru.
Et ça, c’est le plus important.
Encore une fois, très bel article, sinon.
Ah sinon, mon impression c’est que vous daubez beaucoup sur les events Marvel, mais au final (crisé) assez peu sur DC.
Quid de Blackest Night?
si tu veux mon avis sans langue de bois sur les events marvel, mon argumentaire tient en un mot: BENDIS,
Il ne sait pas les écrire…100 pages de blagues décrédibilisant ses personnages pour finir un deus ex machina et un nouveau statu quo qui tient six mois…
les seuls qui ait grâce à mes yeux malgré ses défauts, c’est SECRET WARS (2015) et HOuse of M parce que c’était le premier et que ça passe encore..
ils ont fait la recette du event/relaunch putassier le tropisme des années 2010…
Blackest night s’inscrit bien dans la lignée du run de Geoff Johns sur Green lantern, je le lis comme un arc en fait… j’aime bien ce run…
la mythologie DC est bien mieux exploitée chez DC que Marvel il n’y a qu’ voir ce qu’ils ont fait du quatrième monde de Kirby…
Superbe article qui fouaille la chair et les tripes de cette histoire, sans rien céder à l’auteur.
FINAL CRISIS est à la fois une œuvre d’auteur au sens strict […] qui ne raconte rien en surface qu’une histoire basique, derrière laquelle se dissimulent plusieurs niveaux de lecture disséminés avec une très grande virtuosité. – Je suis 100% d’accord avec cette conclusion.
Darkseid décide d’envahir la terre et à la fin il perd contre les super-héros DC. Point final. – Dans L’art invisible, Scott McCloud développe la notion de narration sur une base très similaire : un monsieur sort pour prendre sa voiture dans la première case et dans la dernière il a un accident. Il montre au travers de quelques exemples que ces 2 cases extrêmes peuvent servir de début et de fin à bien des histoires différentes, suivant le chemin emprunté par le personnage. On peut encore être plus radical en résumant le récit par : le supercriminel décide de soumettre l’humanité à sa volonté et à la fin il perd contre des super-héros. D’une certaine manière, cela comprend toutes les histoires de superhéros, une sorte de méta-synthèse. Cette façon d’envisager la chose semble annoncer d’emblée que tu n’aimes pas les histoires de superhéros, non pas pour le déroulé, mais pour leurs conventions intrinsèques, celles qui définissent le genre comme un genre.
A notre âge, on sait que dans les univers partagés DC ou Marvel, l’art du conteur est de faire croire à l’illusion du changement : c’est l’une des règles implicites. J’ai trouvé que Grant Morrison jouait ce jeu avec une élégance créative extraordinaire.
Hommage à Jack Kirby – Je l’ai trouvé très réussi. Kirby avait l’art et la manière de sous-entendre une mythologique antédiluvienne dans ses récits. Par exemple, c’est lui qui a énoncé le terme d’équation anti-vie. Morrison m’épate parce qu’il arrive à donner un sens plus concret à ce qui n’est qu’un concept intangible dans le Quatrième Monde de Kirby, sans rien perdre du caractère mythologique, sans que cela ne devienne puéril et ridicule.
La puissance magique de la création – Comme toi, je trouve qu’à sa manière Morrison sait tout aussi bien qu’Alan Moore faire toucher du doigt le miracle qui s’opère dans la création, cette interaction entre lecteur et fiction, cette dernière influant sur le réel malgré sa nature fictive.
J’ai relu ton article 3 fois, et à chaque fois je m’y suis retrouvé et reconnu encore un peu plus. La seule différence entre nous : j’aime ça. 🙂
@Présence :
« Je n’aime pas les histoires de super-héros […] pour leurs conventions intrinsèques, celles qui définissent le genre comme un genre. »
C’est vrai. J’aime les histoires de super-héros qui dynamitent le genre initial et ses conventions établies. La grande originalité du travail de Gant Morrison, ou sa grande force en tout cas;, m’est apparue pour la 1° fis en lisant Final Crisis : Il épouse les conventions classiques des histoires de super-héros, mais leur injecte en revanche des tas de niveaux de lecture. En ce sens il raconte effectivement, au premier plan, des histoires qui ne m’intéressent pas. Mais son traitement est intéressant, à défaut d’être agréable et aisé à appréhender.
La mythologie Kirbyenne ne m’intéresse pas le moins du monde. Au risque de m’attirer les foudres des fans de comics, je dirais même que Kirby, je m’en fiche totalement. Ainsi je n’ai fait qu’en parler en surface car je ne savais pas, par exemple, que le concept de « l’Equation anti-vie » était le sien au départ.
Est-ce que vraiment, contrairement à toi, je n’aime pas ça ? Je dirais oui et non car, par opposition à la plupart des récits de comics mainstream qui abordent les conventions du genre au sens strict (le supercriminel décide de soumettre l’humanité à sa volonté et à la fin il perd contre des super-héros), Morrison a comblé ma soif de manière roborative pour ce qui est de disséquer les divers niveaux de lecture et tout le rapport fond/forme dont je suis friand et qui, au final, constitue le seul terreau qui m’intéresse vraiment dans la lecture d’une bande-dessinée (alors que je me moque peu ou prou des personnages, de leur continuité et de leur caractérisation par exemple, sujet qui, au contraire, constitue souvent l’intérêt essentiel, voire unique de la plupart des lecteurs).
Dissection des divers niveaux de lecture et tout le rapport fond/forme dont je suis friand – C’est très intéressant comme remarque ; je ne suis pas sûr d’avoir compris la fin de cette phrase. Est-ce que cette remarque s’applique à toutes les bandes dessinées quel que soit le genre auquel appartient l’histoire qu’elle raconte (aventure, SF, romance, policier, Histoire) et pas seulement au genre superhéros ?
Cette même remarque me fait penser à ce qui m’attire dans les univers de Kirby : ce n’est pas la philosophie ou l’histoire alternative, c’est sa capacité à créer le sens du merveilleux. Ce n’est donc pas le premier degré littéral non plus.
Depuis que nous échangeons sur nos lectures j’ai toujours plus ou moins dit la même chose :
A de rares exceptions (souvent dictées par la nostalgie de mes lectures d’enfance), je lis une BD avec un regard de praticien/artiste. Je décortique le découpage, la mise en forme narrative, le texte et le sous-texte. Et bien entendu, avant tout ça, il faut que la BD développe un univers et une histoire qui m’intéressent (et ce sont souvent des genres en particulier (fantastique, SF, polar, etc.).
Sorti de là, tout le reste m’indiffère (à part les exceptions relevées plus haut). Quant aux histoires de super-héros classiques, je n’aime pas. La plupart du temps je les trouve infantiles.
Enfin voilà quoi. Rien de bien nouveau. 🙂
Ta remarque précédente m’a fait prendre conscience que mes attentes de lecture ont évolué au fil de décennies passés à dévorer des bandes dessinées : par exemple j’ai fini par réussir à me détacher (un peu) de la continuité. 🙂 Du coup, je me demandais s’il en était de même pour toi, en termes d’évolution d’attentes. Ta réponse m’éclaire quant à cet aspect.
Voudrais-tu dire par là que je n’évolue pas ? 😀
Je me serais mal exprimé : tu as été beaucoup plus mature et beaucoup plus vite vis-à-vis de tes lectures, que moi.
J’avais lu Final Crisis à l’époque de sa sortie, en VO, sur ordi. Cet article m’a donné envie de m’y replonger. J’ai assez facilement retrouvé mon répertoire de scans mais au milieu du 1er chapitre, je me suis dit qu’il me faudrait plus de temps de cerveau disponible pour être à la hauteur de la tâche. Je réessaierai peut-être dans quelques jours.
Graphiquement, après avoir survolé les autres chapitres, c’est bien fait. JG Jones n’a pas pu tout dessiner mais les autres dessinateurs assurent une certaine cohérence graphique même si on peut en reconnaître certains. Sur le scan du trombino, j’avais d’office reconnu Pacheco, par rapport à sa façon de dessiner les lèvres.
Néanmoins, même si je devais réévaluer mon appréciation après ma prochaine lecture, je pense que ce ne sera jamais une lecture de référence pour moi. Elle ne me parle pas suffisamment. Elle ne me fait pas vibrer.
Et ça me permet de faire le lien avec la question du pourquoi écrire et quid des commentaires.
J’ai commencé par écrire des articles sur Amazon pour partager un avis sur ce que j’avais lu mais ça fait un moment que j’ai arrêté. Pour Scarce, j’ai écrit quelques reviews et articles thématiques. Et pour Bruce, j’ai écrit des reviews, puis des focus, des bios, des interviews et des FR.
Au fil du temps, le fil conducteur c’est le plaisir de parler de quelque chose qu’on a apprécié, qui nous a marqué, touché et qu’on voudrait partager. Ou le désir de crier sa rage par rapport à une oeuvre qui nous a semblé être un gros foutage de gueule. Donner des avis moyens, je peux le faire mais ça me motive de moins en moins…
Je préfère parler de ce que j’ai aimé. Et si j’ai moins écrit cette année, c’est parce que je lis moins et que je n’ai donc plus trop de bouquins à passer en revue… Et que je tombe donc encore plus rarement sur quelque chose qui me fait m’exclamer : « Génial, il faut que j’en parle ! »
Et pour les commentaires sur le blog, je pense que c’est pareil. Ca ne doit pas devenir une corvée. Du fait de l’organisation actuelle de mes journées, je loupe souvent les discussions sur certains articles et, arrivé au soir, je préfère souvent faire autre chose que de reprendre le fil et de rebondir sur tel ou tel argument.
Et puis, je vous aime tous, mais parfois, je me dis que reprendre tel ou tel point n’a pas tellement d’importance et pourrait même susciter de l’incompréhension car tout ne passe pas à l’écrit. Surtout avec Matt, qui est parfois si passionné dans ses envolées que, franchement, dans certains cas, je lâche l’affaire parce que je me dis que par écran interposé, ce sera trop difficile de bien se comprendre…
Alors désolé si parfois je ne commente pas ou peu. Mais je vous lis !
Amen to that bro’
Surtout avec Mart hein…Ah il est pénible ce Matt.
Je ne me suis peut être pas bien fait comprendre. Je ne voulais pas dire qu’il fallait absolument se forcer à commenter, débattre ou quoi. Juste que même si vous n’avez pas un argument de fou à sortir pour entamer la discussion du siècle, un petit retour fait toujours plaisir. Car si on ne commentait que lorsqu’on est en désaccord et qu’on a une polémique à lancer, ce ne serait guère motivant où agréable. Comme si seule la colère où l’envie de contredire motivait l’écriture.
Après c’est sur que si c’est juste pour dire « cool article, merci » c’est pas non plus extra, mais si c’est sincère (Car évidemment je ne demande pas que vous sortiez un mensonge juste pour faire plaisir, là autant se taire) ça peut tout de même faire plaisir car ça indique que vous avez lu et apprécié. Comme on ne se voit pas en face, un article sans commentaire pourrait très bien être un article snobé.
Je dis ça par rapport à Chip au dessus qui disait qu’un commentaire positif de ce genre n’est pas passionnant. Certes mais attention à ne pas tomber dans l’extrême inverse où on ne commenterait que pour faire des reproches. Faut penser un minimum à celui qui se casse le cul à écrire un article pour le partager.
Disons plutôt qu’en faire systématiquement n’aide pas à trouver une formulation heureuse, avec le bon ton, mais c’est peut-être moi. Enfin je veux dire c’est tout à fait mon problème, mais ça n’est peut-être pas que le mien.
Sinon on peut aussi envoyer pour de vrai du chocolat ou de l’alcool (l’amour va falloir plancher) mais ça demande une grosse motivation.
100% d’accord avec JP.
D’ailleurs je fais la même chose. Même si je tiens à laisser des commentaires sur tous les articles, je ne me donne pas la tâche de le faire immédiatement. J’ai des articles que je n’ai jamais lus parce que j’attends de lire la bd d’abord, les musicaux pour lesquels j’attends d’avoir le temps de tout écouter, etc…
Je sais simplement que professionnellement, même si on a rien à dire, un petit retour fait plaisir. Lorsque j’ai lu l’article, je laisse un mot, même si souvent ça revient à « Je ne pense jamais lire ça mais merci pour ma culture ».
Et puis comme je le disais, je considère le blog comme une bibliothèque : si je me renseigne sur une oeuvre citée ici, ou si je relis ou écoute ou voit quelque chose, ou découvre, et que l’article existe, j’y retourne. Comme on a pu le faire récemment sur les films adaptés de Stephen King.
C’est bien connu ce principe bien français où on ne dit rien quand on est satisfait mais qu’on ne se prive pas de gueuler quand on est mécontent. On entendra rarement « Bon boulot » au taf, mais si on fait une connerie…