Super-Héros, Travail Social, Social Justice Warriors et moi…
Un billet d’humeur (mais pas que) de BRUCE TRINGALE.
Illustration de EDWIGE DUPONT
Aujourd’hui ce n’est pas Bruce Lit, personnage du blog mais Bruce Tringale qui prend le micro. Pourquoi tomber le masque tel Peter Parker pendant la CIVIL WAR ? Parce que, comme le disait un autre BRUCE dans les années 80, cette fois c’est personnel.
La semaine dernière, suite à mon interview de Céclilosaurus, un membre de la geekosphère organisait sur sa page Twitter une séance de branlette collective entre Social Justice Warriors autour de mon machisme supposé, de mon paternalisme d’une crasse médiocrité (ça existe la médiocrité propre ?), de mes fantasmes de vieux dégueulasse échappé d’un album de Reiser de faire asseoir une louloutte sur mes genoux et des légendes à la con de l’article.
Tandis que certains se gaussaient de mon éducation à refaire sur le droit des femmes, d’autres, qui ne m’ont jamais rencontré plaquaient des jugements définitifs sur ma personnalité….
La raison de ce crime contre la féminité digne des pires méfaits de Weinstein et de l’écrivain pédophile Gabriel Matzneff ? Avoir osé dire que cette Cosplayeuse était une jeune femme qui montait, que c’était une nénette sympa et que, alors que la France se déchire sur le port du voile comme atteinte ou non aux droits des femmes, notre amie s’en fichait et portait une armure de Prédator. De l’humour douteux mais d’avantage tourné vers celui du Canard Enchaîné ou des Guignols de l’info que de Hanouna.
Prêt à mettre de l’eau dans mon vin en MP avec l’intéressé plutôt que de se la jouer « Hey, moi aussi, je peux faire une capture d’écran et la poster sur ma communauté pour jouer les incompris et avoir des Boouuhhh, ! vilain ! crotte !« , j’obtins une sentence définitive : « je n’ai pas de leçons à recevoir« . Une phrase qui m’a fait beaucoup réfléchir. D’abord parce que le paternalisme ne serait-ce pas prendre la défense de cette jeune femme sans lui avoir demandé son opinion ?
Ensuite, parce que, ces gens ont-ils déjà recueilli un enfant dont la mère avait été assassinée sous leurs yeux à coups de marteau ? Moi, oui !
Ont-ils déjà relogé des centaines de femmes battues ? Moi, oui !
Ont-ils déjà recueilli la parole de victimes de viols ? Moi, oui !
Ont ils déjà eu le coeur serré de voir partir une mère et ses enfants à la rue parce que le 115 n’a pas de places à leur proposer ? Moi, oui !
Ont-ils déjà enterré un nourrisson, mort de l’addiction à l’héroïne de sa mère pendant sa grossesse ? Moi, oui !
Mon travail ? Assistant Social depuis 22 ans dont 11 année passées exclusivement à travailler à la réinsertion des femmes prostituées et victimes de violences conjugales. Autant dire que non seulement, des leçons je n’en ai pas à recevoir non plus mais je pourrais me targuer de pouvoir en donner. Mais plutôt que de continuer dans le revanchard, l’occasion était trop belle de vous parler à coeur ouvert de cette profession que j’aime toujours after all these years et de manière plutôt ludique à travers le prisme du super-héroïsme.
En effet, à part PAUSE CAFÉ, aucune série n’a jamais mis en scène de travailleurs sociaux. Nos écrans appartiennent aux flics, aux docteurs et lorsque d’aventure apparaît un travailleur social, c’est souvent pour mettre en scène un gamin qu’il faut placer. A l’héroïsme et au dévouement des premiers répond systématiquement la sécheresse et la bureaucratie du second.
Dans les faits, rien ne serait être plus faux…En France, le diplôme d’Assistant Social est le plus vieux de la branche des métiers sociaux regroupant également les éducateurs spécialisés, de jeunes enfants et de conseillère en économie sociale et familiale. Il s’agit d’un métier à 99% féminin demandant un Bac+3 pour une paie à Bac +2. Il en requiert aussi des qualités attribuées généralement aux femmes : empathie, compassion, sens de l’écoute et patience. Il ne s’agit pas d’un travail qui vous destine à des actions en bourse mais riche en rencontres et en émotion.
Les assistants sociaux ont un camp d’action très large : ils interviennent aussi bien en mairie qu’à l’hôpital, l’école, en association ou en entreprise. C’est le premier point commun avec le Super Héros : il n’est pas regardant. Superman, Spidey se spécialisent dans le sauvetage de l’homme de la rue quelque soit sa couleur, sa situation financière, ses convictions politiques ou ses préférences sexuelles. L’assistant social a pour obligation de recevoir avec la même attention bienveillante quiconque se présente à son bureau, quel que soit le problème ou la personnalité de son interlocuteur.
A l’inverse de nos sociaux-guignolos, les travailleurs sociaux sont dotés d’une formation et d’une technicité reconnue qui va les amener à gérer les problèmes psychologiques, sociaux et financiers de ses interlocuteurs. Un manque de technicité qui va être reproché chez les BOYS de Garth Ennis, notamment pour les justiciers qui ne connaissent pas les rudiments d’un sauvetage en avion. C’est également le manque de formation des NEW WARIORS qui engendre la CIVIL WAR de Marvel avec une obligation pour les héros enregistrés de se former. Savoir aider a un impératif ; prendre du recul, analyser la situation en temps réel et se détacher de ses émotions pour ne pas se suicider en fin de journée face à l’avalanche de malheurs et d’injustices qui vous tombent sur la tronche. Comme DD, il est aussi imperatif de savoir cerner en quelques minutes son interlocuteur en obnservant sa posture, ses regards, ses mots, ses silences. Il s’agit de s’ajuster à l’autre, chercher sa fréquence. On ne s’adresse pas de la même manière à une personne suicidaire qu’à un paranoïaque ou une femme victime de violences.
L’assistant social est à la fois un médecin social qui dépiste les maux de ses usagers et propose, lorsqu’il le peut les mesures adéquates; un pompier qui désamorce les crises et les conflits; un agent de l’autorité publique lorsqu’il travaille en institution et qu’il s’agit d’imposer un cadre auprès de personnes déstructurées. Un exemple que l’on retrouve souvent chez les Xmen où il s’agit d’accueillir dans un foyer, de jeunes inadaptés qui vont devoir travailler à s’accepter en tant qu’individus, faire face à leur déviance pour mieux se réintégrer dans la société. Un peu comme Charles Xavier dans sa salle des dangers, il s’agit de travailler progressivement autour de la redécouverte des capacités des pensionnaires et les guider vers un choix de vie accepté comme normal par la société.
Là est le grand débat qui agite le travail social depuis au moins 30 ans et un numéro de la revue ESPRIT : avec ses nobles intentions et ses dispositifs mis en place par l’état, l’assistant social est-il le dernier filet de sécurité d’un société désaffiliée ou l’outil de la bourgeoisie pour normaliser les consciences ?
Pour ma part, je penche bien entendu pour la première option. Parce que le PUNISHER de THE SLAVERS montre bien les dangers d’une vie rejetée par le système où les femmes sont des esclaves sexuelles dépossédées de leurs papiers, de leurs enfants et de leur vie. Aussi impitoyable soit notre système, sa désaffiliation est encore pire. En ce sens, héros comme travailleurs sociaux sont les défenseurs du moindre mal : est-il préférable de dormir sous les ponts ou en foyer ?
Spiderman ne change pas le système en arrêtant les braqueurs de banque. Pas plus que Batman ou Iron Man ne changent le capitalisme avec leurs milliards. Toutes les fois où les Super-Héros cherchent à corriger des injustices sociales, le remède est pire que le mal : SUPERMAN RED SON, INJUSTICE, le Toyo Harada des HARBINGER ou XMEN Vs AVENGERS montrent que le mieux est l’ennemi du bien.
Prenons dans la vie réelle les exemples de Bill Gates ou de tous ces acteurs impliqués dans des actions dans le Tiers Monde. Voici des gens dont la philanthropie est censée résoudre les plus grandes crises de notre humanité. Mais concrètement, qu’aura résolu la fondation Gates ? Les concerts de Bob Geldof censés éradiquer la pauvreté ? Les dollars envoyés à chaque Tsunami, incendie, tremblements de terre ? Rien ou presque jamais assez, car sans structure politique, le système se nourrira de lui-même.
Face à une attaque d’Apocalypse ou de Onslaught, que valent les pouvoirs de Daredevil ou même de Wolverine ? Rien.
Et pourtant, le premier ouvre une permanence juridique pour tous les paumés, drogués, putes de Hell’s Kitchen quand Wolverine prête main forte aux pompiers. Tel est le rôle de l’assistant social : être une oasis d’humanité et d’écoute dans un désert où l’administratif s’acharne sur les plus démunis. Un dernier filet de sécurité avant la chute fatale. Une chute qui doit être contrôlée. On se rappellera que l’implication émotionnelle de Spider-Man cause la mort de Gwen Stacy. Que Camus des Gémeaux supplie son élève Hyoga de se détacher de ses émotions s’il veut-être un bon chevalier.
De quoi dispose le travailleur social ? De presque rien, sinon une certaine foi en l’humain, en sa capacité de résilience, en son écoute. La plupart des personnes que vous connaissez vous entendent mais ne vous écoutent pas. Le travail social vous permet de faire accoucher l’autre de sa vérité, de sa tristesse, de sa honte, de ses peurs pour que ces propos soient accueillis avec neutralité et bienveillance. Aussi surprenant que cela puisse paraître, Frank Castle est un excellent écoutant. Si l’homme n’a pas son pareil pour torturer et mutiler son prochain, il est aussi capable d’écouter en silence les victimes de THE SLAVERS, de leur tenir la main sans jugement et d’être aussi honnête que possible : Frank Castle ne changera pas le système, tout au plus sauvera t-il quelques vies en teamup avec Jenny, une assistante sociale qui constate que les règles qu’elle se fixe en tant que citoyenne ne sont pas suffisantes pour lutter contre la traite des blanches
On retrouve aussi cette foi en l’autre chez Debbie l’agent de probation de Melvin Potter dans le DD de Miller, chez le Charles Xavier de Lobdell prêt à tenter de guérir Victor Creed ou le Cyclope de Claremont. Des tentatives et des méthodes qui ne sont pas infaillibles. Comme un criminel jure au Punisher qu’il finira par s’amender, le travailleur social rencontre aussi son lot de personnalités irrécupérables, dont le rapport à l’argent fausse toute authenticité ou, tout simplement, des emmerdeurs. Tout le monde ment disait House et c’est aussi vrai dans le social.
Le travailleur social est humain, faillible. Ce n’est ni un curé, ni un surhomme et comme Matt Murdock dont le super-héroïsme finit par détruire l’homme sous le masque, l’assistant social a aussi besoin d’une vie équilibrée en rentrant chez lui, le métier offrant de belles opportunités de dépression et de Burnout.
Si la plupart des « clients » du social témoignent de la gratitude, d’autres nourrissent une haine inconsciente contre celui qui les voit au plus mal et il arrive, comme un Sabretooth envers les Xmen, que se déclenchent des actes de violences contre ceux qui leur tendaient la main.
Comme les Super-Héros, les assistants sociaux étendent leur champ d’efficacité en se regroupant, en s’associant, en éloignant de la tentation de toute puissance envers des personnes capables de confier leurs plus intimes secrets, leurs relevés bancaires ou leurs magouilles protégées par le secret professionnel.
Comme les Super-Héros et leurs codes de l’honneur, l’assistant social est légiféré par un code déontologique très strict qui le limite et le cadre à la fois. Une fois à la maison, la séparation entre la vie privée et tous les drames rencontrés dans la journée est obligatoire. A l’inverse d’un Peter Parker sans cesse à l’affût d’une nouvelle intervention, le travailleur social aura à cœur de sortir de son rôle d’aidant pour éviter d’être surinvesti.
Notre article s’arrête ici avec cette évidence : l’assistant social participe à des enquêtes judiciaires, de protection de l’enfance et parfois policières, mais jamais, bien entendu, il n’utilise ses poings et encore moins des armes. L’autre différence est le monde du salariat : le super-héros intervient de manière bénévole et désintéressé quand l’assistant social est payé et souvent limité dans ses moyens d’actions par la libéralisation galopante de la politique sociale de l’état français qui demande de plus en plus, comme dans le milieu hospitalier, de faire plus avec moins. Mais comme tous nos héros de fiction très américains, il aura beau dire jamais, plus jamais, pester contre les réductions budgétaires, reconnaître que ses illusions de jeunesse sont bien loin et qu’aider l’autre est le métier le plus difficile du monde, il ne pourra pas s’empêcher de revêtir sa combinaison d’aidant à chaque fois que l’ occasion se présentera.
Et nos SJW dans tout ça alors ? Leur conduite et leur propos vont à l’encontre des causes qu’ils défendent et des principes que je viens d’énoncer : bienveillance, altruisme, attitude de non-jugement et empathie. C’est pourtant une évidence à rappeler : il n’ a pas de justice sans dialogue. Et aucune culture sans subversion. En 1971, ORANGE MÉCANIQUE choque avec son viol musical et son ultraviolence. Ce film longtemps honni le serait aujourd’hui. Ce serait oublier qu’en sortant du film de Kubrick, un certain David Bowie va finir de construire son personnage de ZIGGY STARDUST, un disque qui va libérer la sexualité de son époque et et aux homosexuels d’être fiers.
L’affaire Mila l’aura montré : il n’existe pas de féminisme mais des féminismes avec des revendications communes et d’autres très différentes à indignations variables. On peut être sensible et acteur autour des droits des femmes sans entrer dans une ligue de vertu réhabilitant un comic code authority des consciences, une police de la pensée ou de plaider pour chasser Gauguin des musées. Ce sont les mêmes qui nous bassinent depuis un demi siècle sur le racisme supposé de Hergé et exigent des stickers pour TINTIN AU CONGO. Faut-il leur rappeler que leur héros préféré, Wolverine, comme NICKY LARSON se comportent comme des mufles avec les femmes tout en se montrant délicats. Logan recevra progressivement des leçons d’humilité de la part des femmes qu’il côtoie Quant à Claremont un vieillard désormais respectable et intouchable, on a parlé ici de son rapport ambigu aux femmes et à la sexualité.
Les comics sont le reflet d’époques et des vies des personnages, de leurs triomphes et tragédies : qui oserait traiter Maggie Murdock de salope ? Pour la vulgate, il s’agit tout de même d’une femme perdue qui abandonne son nourrisson. Ses raisons sont entendables, tout comme la colère que Matt ressentira vis à vis des femmes. Qui demandera un jour la tête de DD ? Un héros qui pousse ses copines au suicide et les traite globalement comme de la merde. Scott Summers abandonne sa femme et son fils, Logan tue le sien et le Punisher tue aussi des femmes… C’est… mal !!! Où est le Dr Wertham, ces personnages sont immoraux, non ?
Pourant, s’il s’avérait que ces contradicteurs prenaient à leur tour du recul et voulaient poursuivre cette conversation autour d’une bière, d’humain à humain, de geek à geek, en acceptant de recevoir de l’autre son opinion, sa sensibilité et son expérience, je serais bien entendu partant. A condition de me voir offrir la première tournée. Faut pas déconner, non plus.
Cet article est dédié à ma femme, mère de ce blog toujours aussi lumineuse 20 ans après notre rencontre.
A ma fille à qui j’apprends à d’abord viser les couilles.
A mon petit garçon à qui j’apprends comment se les protéger.
A mes élèves de l’Ecole Supérieure de Travail Social, nos nouveaux mutants porteurs d’espoirs…
A la Bruce Team pour sa confiance, encore et toujours…
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Des social justice wariors m’ont récemment donné des leçons de féminisme ,je tente de leur en donner en déroulant les liens entre le super héroisme et le travail social. Une humeur de Bruce Tringale pour Bruce Lit.
La Bo du jour : Femmes, je vous aime…
Je garde de très bons souvenirs de Pause Café et de Joëlle Mazart (Véronique Jannot).
Un très bel article qui me fait mieux comprendre le métier d’assistant social.
Belle leçon d’humanité. Belle mise en valeur des assistants sociaux. Beau parallèle avec les super-héros. Et belle dénonciation de la tartufferie de certains SJW qui chassent en meute derrière leur écran des individus dont ils ne connaissent rien, sous prétexte qu’ils ont identifié en lui quelque chose qu’ils n’aiment pas. Comme c’est facile de s’acheter une bonne conscience en rabaissant les autres, de se croire moralement supérieur, de prêcher ce qu’on est incapable d’appliquer. Tu as eu la bonne réponse, Bruce. Tu as parlé de ce que les gens font de bien, des travailleurs sociaux, plutôt que de t’en prendre à ceux qui t’ont diffamé. La vie est trop courte pour perdre son temps avec les pourvoyeurs de haine. Même et surtout lorsqu’ils prétendent faire le bien.
« Tandis que certains se gaussaient de mon éducation à refaire sur le droit des femmes, d’autres, qui ne m’ont jamais rencontré plaquaient des jugements définitifs sur ma personnalité…. »
Bienvenue sur Internet^^
T’es pas encore habitué ?
J’ai bien eu droit à ce genre d’insultes en parlant juste de costumes de carnaval qui vont ou ne vont pas à tel type de personnes.
Sinon, je ferai remarquer que parmi tous mes débats de mec chiant qui pinaille tout le temps, il y a longtemps, en étant en désaccord avec toi sur la battage autour de la mort de Johnny et sa prétendue aura de héros national à laquelle je n’adhérais pas du tout, j’ai quand même fait remarquer que pour moi un mec qui fait ton boulot c’était davantage un héros ouais^^
Les mecs de l’ombre qui aident les gens.
Après on a toujours un peu peur aussi du travailleur social dans le sens où on sait qu’il est limité dans ses options et qu’il va te caser quelque part dans tel ou tel centre. Et je pense que les gens préféreraient qu’ils puissent tout résoudre en claquant des doigts (ce qui n’a pas de sens, on est d’accord.)
Bon je ne suis pas certain que ton rapprochement avec les super héros va calmer tes détracteurs cela dit^^ On va t’accuser de narcissique qui se prend pour un sauveur de l’humanité, de prétentieux et autres, je pense. Les paris sont ouverts.
Pour ma part je ne pourrais pas faire ce job, je pense que ça m’affecterait trop émotionnellement.
Enfin…après il parait aussi que quand tu vois les autres souffrir, tu relativises tes propres problèmes. Mais ça doit être une question d’équilibre. Si t’en vois trop, ça doit quand même te bouffer au bout d’un moment.
Oui Matt, c’est sûr que certains vont passer à côté du propos et le prendre pour un nombriliste. Sans doute les mêmes qui se croient le nombril du monde.
Bonjour
Je fais parti de ces lecteurs silencieux qui te suit depuis des années avec ton équipe mais ne commente pas parce que vous êtes des têtes.
Là je sors de ma bulle pour t’envoyer mes bravos pour ce post plein d’humanité et d’intelligence. A plusieurs moment, j’ai craints le hors sujet, mais tes propos sont cohérents, passionnés et habités. C’est bien de découvrir l’homme derrière le personnage même si je pense que vous n’êtes pas si différents. Je suis très admiratif de ce travail et des gens qui le font.
Une question : au bout de toutes ces années, on est pas usé ?
Je ne crois pas que nous ayons jamais parlé « travail » tous les deux, Bruce, mais, étant moi-même investi socialement auprés de gens dans le besoin (Puisque écrivain public bénévole auprés de ce que l’administration désigne comme les « primo-arrivants » pour ma ville), je comprends totalement que tu aies ressenti le besoin de « remettre les pendules à l’heure » (Surtout que, pour avoir, moi aussi, croisé Célilosaurus lors du dernier Comic Con, je peux effectivement confirmer que, n’en déplaise à certains, « C’est une nana sympa » qui mérite d’étre mise à l’honneur comme tu l’a fait via ton interview
Au contraire : on peut dire, on peut même dire des conneries, et on peut même y répondre comme vient de le faire Bruce.
C’est ça le truc aussi. Tu peux dire un truc de travers sans te faire assimiler à, au choix :
-un facho
-un sexiste
-un misogyne
-un raciste quelconque
-un intello méprisant
etc.
ça peut pas juste être discuté en premier, histoire de vérifier qu’il n’y a pas eu de malentendu ou un truc du genre. Non, c’est direct les gens sont des tas de merde, et je suis dans mon bon droit pour l’insulter car je suis le vengeur et le mec en face est le salaud irrécupérable.
Mal formuler des trucs ça arrive aussi.
Et quand les gens en face commencent direct par t’insulter en t’assimilant à la pire racaille…bah ça facilite pas le dialogue. T’as même plus envie de lui expliquer gentiment.
La technique aussi c’est de gueuler et d’insulter bien fort en de finir ta tirade en disant « et pas la peine de répondre, je te lirai même pas »
Genre hop j’ai raison, je veux même pas discuter, et comme ça j’ai le dernier mot et je coupe court à toute discussion pour écarter un éventuel malentendu.
Admettons, mais en affirmant aussi dès le départ « on peut plus rien dire », c’est la même manoeuvre inversée.
Nazi!
Je pourrais dire tellement de choses face à cette bassesse, et surtout dans ce monde de fragiles dans lequel on ne peut plus rien dire sous peine de se voir enduit de goudron et de plume et balader en place publique.
Les pseudo justiciers du net ont vite fait de déclencher une inquisition en sortant des propos de leur contexte, de balancer des phrases de gamin du style « hannnnnn t’as vu? Ils dit ça », et de chercher à se donner raison à tout prix.
Pour avoir été victime pendant un moment de ce genre de chose, autant dire que ça devient vite insupportable et que l’envie de balancer les bourre-pif arrive très vite. Certes ça ne résout rien ( au contraire), mais ça défoule un peu.
Sérieusement parlant, ce qui est VRAIMENT minable, c’est de constater que les choses se font dans le dos de l’intéressé. Ce dernier découvre l’injustice et la sensation de se sentir sali dans son honneur ( surtout lorsque en réalité il n’y a rien du tout).
Il n’y a pas encore si longtemps que ça, il y avait quand même un minimum d’honneur, de courage, d’éducation, et de classe de la part du quidam. Sauf que là ce n’est plus le cas ! Nous sommes désormais dans l’air de la dénonciation, de la vexation immédiate, de la recherche de reconnaissance à tout prix, et surtout… Se mettre en quête d’une mission pour se sentir valorisé ou se donner une raison d’exister. La notion de paternalisme, la bonne, celle qui est indispensable a la construction psychique de l’être humain a été bafouée ou sabordée, donnant lieu à d’abominables circonstances dans la vie des gens qui en sont victimes. Ces personnes deviennent tout alors des monstres qui au fond de leur cœur ne font que hurler comme des enfants battus en colère de la situation.
PUTAIN, mais merde !!! Allez consulter les gens ! Prenez votre cran à deux mains, allez trouver la personne contre qui vous avez des griefs, et discutez en dans la bienveillance ! Ne venez pas semer votre bile en public et en se prenant pour le nombril du monde.
Bruce Lit est un blog, pas un repaire de machos écervelés tout puissants où règne la dictature. Et si vous pensez que c’est le cas, je vous conseille de faire un tour en Chine ou en Corée du Nord pour saisir le concept. Si on a quelque chose contre Bruce, bah on lui en parle. Si ça ne te convient pas la porte de sortie est grande ouverte, et on a pas besoin de répondre son venin au passage.
Bon je réagis comme ça parce que ça m’est arrivé aussi. Ça c’est plus ou moins tassé dans mon cas. Donc faites bonne figure, soyez de vrais adultes, venez discuter intelligemment et à la lumière, et reglez tout ça. Sinon, je n’ai qu’un mot à dire pour la fin : »Fuck! » ( Désolé pour cette longue diatribe très animée, il fallait que ça sorte).
Et bien j’aurais moi j’aurais tendance à remercier les haters de tweeter puisque leur diarrhée bien pensante nous a permis d’avoir droit à ce bien bel article de ta part 😉
Pour rester dans les métaphores super-héroïques je dirais qu’à mon avis le Maître de la haine officie sans aucun doute sur les réseaux sociaux et sur Tweeter en particulier ! Plus encore que sur Facebook, où il y a un minimum de contrôle (au moins des modérateurs des pages), les SJW aiment bien chasser en meute sur l’oiseau bleu…
Bon relativisons, ici en guise de meute c’était surtout 5 blaireaux (et une 6eme en train de se toucher dans les coulisses) donc au final de l’ultra minoritaire qui ne représente que leur propre paroisse…
Jolie ode à ton activité professionnelle.
Bravo pour ton dévouement et ton implication active à essayer de trouver une solution à tous ces problèmes sociaux que tu évoques.
Tes exemples nous montrent que cela ne doit pas être facile tous les jours.
Je souhaite que tu continues encore longtemps avec autant de passion et de courage.
Ton article m’a ému car il me parle beaucoup. Et ce, pour 2 raisons
La première, c’est parce que tu m’as tout de suite fait penser à mon frangin qui est pneumologue et qui est confronté aux mêmes difficultés. Face à ses patients il lui faut aussi une aptitude humaine d’écoute et d’empathie.
La seconde c’est que dans le cadre de mon métier d’ingénieur en électronique je me déplace beaucoup et je vois beaucoup de clients. Je suis souvent confronté à 2 types de problèmes : Celui purement technique qui quelquefois engendre un problème humain, relationnel.
Je m’aperçois qu’il est toujours beaucoup plus facile d’apporter une solution à un problème technique que de gérer un conflit humain.
(ah et autrement tu as un beau t-shirt ^^)
On connaît le bruce lit
On connaît le bruce
Moi je connais le frère
Un frère qui m a tout appris : la tolérance, la liberté, la rébellion, l amusement etc…
alors je ne peux qu être très ému!
On vit une époque étrange où les politiques s expriment plus en # plutôt qu à l assemblée, ou plutôt que de se voir ou s appeler FB prend le relais, ou les gens se battent contre d autres plutôt que pour quelque chose…
c est ce que j aime dans ce blog : d abord s exprime la passion avec ses torts ou ses raisons ( c est le propre de la passion )mais il en ressort toujours quelque chose de positif de réfléchi grâce au débat.
Changez pas les gars (et les filles!!! ) vous faites du bon boulot!
ayant eu le triste privilège d’assister à l’incident quasiment en directe, j’ai eu le temps de redescendre.
ça m’a conforter dans l’idée de ne JAMAIS avoir recours à tweeter. je n’ai jamais rien vu de bon en ressortir et pour causse le nombre limité de caractère est propice à cette nouvelle forme d’expression qui ne fait QUE des raccourcis, des commentaires lapidaires, des malentendus…
ça ne m’intéresse pas. par souci de comprendre je suis allé voir une vidéo du plus virulent des détracteurs et je suis tombé sur un argumentaire assez excédé à l’encontre du politiquement correct qui deviens peu à peu le lichen de la liberté d’expression. un argumentaire qui rejoint donc ce que nous disons ici nous même assez régulièrement(le thème était la cover alternative d’Albuquerque qui a été censurée parce que non respectueuse envers Batgirl…).
du coup je ne comprends plus où peuvent se situer les blogueurs dans leurs engagements.
Et si ce n’était pas finalement des malentendus et des dialogues de sourds basés sur des à priori, des humeurs incompatibles?
les gens se sont pas faits pour s’entendre contrairement à ce qu’on pourrait croire de prime abord. la plupart du temps, on préfère s’ignorer mais le net rends ça aussi difficile.
le corps de l’article fait finalement plus le constat du côté « sysiphien » du travail social. que ce soit pour les personnages fictifs dont les découragements successifs font échos à ceux des auteurs et des lecteurs incapables de « peser dans la balance » ou pour les personnes bien réelles, usées de prendre en pleine poire l’étau d’un système humiliant et l’ire d’un public toujours plus attentiste d’un miracle…
sur ce sujet Bruce, tu analyse bien la situation avec des tripes..
» un argumentaire qui rejoint donc ce que nous disons ici nous même assez régulièrement(le thème était la cover alternative d’Albuquerque qui a été censurée parce que non respectueuse envers Batgirl…).
du coup je ne comprends plus où peuvent se situer les blogueurs dans leurs engagements. »
Oh, il y a de fortes chances que ce soit juste de la mauvaise foi, et des attaques personnelles.
C’est à dire que sur le principe les mecs pensent comme nous, mais si tu peux tacler un mec que t’aimes pas à cause de désaccords X ou Y, tout moyen est bon…
Et merci à Edwige pour son illustration faîte au pied levé en moins d’une journée. Ca me donne envie d’acheter une cravate !
Je peux enfin mettre une formule sur l’un de mes maux : SJW.
Depuis des années, je dénonce cette immondice contemporaine qu’est la bienpensance hypocrite qui moisit lentement mais surement notre civilisation.
J’en parlais dans un article sur le film V FOR VENDETTA : Dans un élan de bienpensance hallucinante de maladresse, les frères Wachowski avaient complètement flingué le message d’Alan Moore en faisant l’amalgame entre justice et terrorisme ! Plus contradictoire tu meurs ! Et que s’est-il passé ensuite ? Et bien toute une génération de bienpensants ont arboré le masque de Guy Fawkes pour en faire l’icône moderne du SJW. Du terrorisme qui ne dit pas son nom…
Pour moi, Bruce fait bien de conclure son article sur ceci : « Et nos SJW dans tout ça alors ? Leur conduite et leur propos vont à l’encontre des causes qu’ils défendent et des principes que je viens d’énoncer : bienveillance, altruisme, attitude de non-jugement et empathie« .
Voilà. Tout est dit.
J’ai pris conscience de ça en regardant l’émission de Ruquier quand il y avait Aymeric Caron à la barre. Ce type cristallise pour moi tout ce qui, aujourd’hui, existe de pire dans l’être humain et sa tare de la bienpensance hypocrite (dommage de parler de lui alors qu’il n’est pas là pour se défendre mais il faut bien que je mette un nom sur mon développement). Toujours habillé en chemise blanche tel le chevalier blanc des temps modernes, les cheveux longs et lisses tel un Duguesclin cathodique, il pourfendait de sa bienpensance chaque invité (ou presque, on en reparle juste après), ce dernier ne sachant pas qu’il était venu pour servir de pâture au charognard. Là, le Caron, attentif, prêt à fondre sur sa proie, guettait la moindre phrase anodine, la moindre formule maladroite, le moindre mot susceptible de faire ressortir une ambiguïté, le moindre atome qui pouvait se transformer, via sa bienpensance hypocrite, en une horreur sociale manifeste. C’est alors qu’il tombait sur le pauvre hère en dénonçant son comportement, son attitude, ses mots soi-disant impies, transformant tout et n’importe quoi en trace de fascisme, de machisme, d’extrême-droite, d’ultra-libéralisme crasseux, et j’en passe…
Au bout d’un moment, je n’en pouvais plus. Je n’en pouvais plus parce que je n’étais pas dupe : Ce mec n’en avait cure des autres. Tout ce qui l’intéressait c’était lui-même, son image, le rayonnement qu’il pouvait trouver lorsqu’il réussissait à enfoncer l’autre avec cette formule incroyablement perverse : « Je cherche le plus petit détail chez l’autre qui va me permettre de le faire passer pour le méchant, afin que moi je passe pour le grand gentil, le chevalier blanc pourfendeur d’injustice sociale »…
Et comme par hasard, il ne le faisait pas dès qu’il y avait un puissant en face de lui. Rien contre Patrick Sebastien, producteur redoutable à l’emprise considérable sur le milieu (à l’époque). Rien contre Maître Gims, champion du monde de la daube musicale mais également champion du jackpot aux millions de disques vendus ! En revanche, dès qu’il y avait un petit écrivaillon qui tentait de lancer une idée, c’était la curée. Le Caron profitait de sa position et de son aura pour le massacrer comme un lion massacre un agneau.
C’est là qu’a eu lieu le déclic pour moi. Dès lors, je reniflais ce même genre de personne partout. Dans mon boulot, je constatais que tous ceux qui jouaient de cette bienpensance hypocrite étaient ceux qui, dans le même temps, ne faisaient aucunement le bien dans leur vie ! Au contraire, ils étaient arrivistes au travail, désagréables avec leurs collègues avec plein de coups bas, mal dans leur peau, bref, les pires gens qui soient. Ceux qui, justement, ont besoin de se donner une image positive. De se l’inventer. Et quoi de mieux pour cela que les réseaux sociaux ! Là, bien à l’abri derrière leur écran et leur clavier, en toute impunité et en toute lâcheté, ils peuvent s’adonner à la curée. Ils en ressortent grandi sur l’instant, dans l’image qu’ils croient donner en recherchant chez les autres la moindre faille, la moindre illusion dans laquelle ils peuvent pointer le mal, afin de donner l’impression qu’ils prêchent le bien.
Voilà des années que j’essaie de dénoncer ce fléau des temps modernes dans mon coin dès que j’en ai l’occasion. Je vois qu’aujourd’hui je suis de moins en moins seul. C’est trop facile de pointer le soi-disant mal chez les autres depuis son ordinateur. C’est trop facile de pointer la soi-disant mal-pensance quand de son côté on ne fait rien de sa vie. C’est trop facile de dire « toi t’es un facho » quand on est invisible et qu’on s’est créé une identité totalement virtuelle. Ça n’a strictement aucune valeur, aucune légitimité. C’est de l’ineptie.
Merci de partager cet état de fait.
Ah ah ah Tornado, si tu me branches sur Caron…voilà mon arme suprême : sa sortie où il explique que tuer un moustique c’est tuer une mère qui veut nourrir son quoi ? Moustiquaillon ? Moustiquet ? : https://www.lefigaro.fr/vox/societe/arreter-d-ecraser-les-moustiques-le-projet-fou-d-aymeric-caron-20190731
Je pensais que tu rebondirais plus sur la phrase autour de Tintin glissée à ton intention 😉
Pour ma part j’ai quand même plus souvent des envies de meurtres envers un humain ignoble qu’envers un moustique qui ne fait chercher sa bouffe^^
Parce que justement tout ce que Tornado décrit…les animaux (insectes compris) ne le font pas^^
Ou du moins s’ils le pensent, ça se voit pas…
Ils n’ont pas d’ego comme nous. Ils n’ont pas honte. Ils ne se sentent pas inférieurs donc ne cherchent pas à être supérieurs. Ce sont parfois des roublards voleurs certes^^, mais comment leur en vouloir quand ils ne cherchent qu’à bouffer ? Et puis il y a les instincts primaires qu’on ne peut pas juger avec des mœurs humaines.
Contrairement à certaines personnes qui cherchent juste à être chiants ou à rabaisser les autres pour…le plaisir.
Ouais ouais même le moustique m’est plus sympathique que certains^^
Ce qui est rassurant, concernant Aymeric Caron, c’est de voir qu’il y a un retour de bâton : Le mec se ridiculise tout seul peu à peu et finira, tôt ou tard, par rejoindre les limbes de l’anonymat dont il n’aurait jamais du sortir…
Tiens, un truc que j’ai remarqué dans le lien que tu as posté : Toutes les images fixes démontrent son savoir faire en matière de pose photogénique (j’imagine les heures que ce type a dû passer devant son miroir pour en arriver là), tandis que les captures d’écran (qui le montrent au « naturel », donc) donnent l’impression que c’est quasiment une personne différente ! Une fois encore, bonjour l’intégrité des SJW : Il n’y a que l’apparence, que l’illusion qui compte !
Bon, allez, j’arrête de me défouler sur lui. On va dire : Check !
Ah, voilà un article touchant qui met de l’avant l’importance et les défis d’un métier souvent ignoré et mal compris, à travers la métaphore très appropriée des super héros.
J’ai particulièrement apprécié les références au Daredevil de Ann Nocenti. L’aspect social de ces numéros m’avait très touché à l’époque. Il faudra aussi que je regarde la série Punisher que tu as cité.
Merci Bruce de nous avoir permis de mieux te connaître et d’en savoir plus sur la réalité des travailleurs sociaux. 🙂
Voilà de quoi remettre les choses à leur place. Très beau parallèle et mise à distance entre les super-héros et le vrai travailleur social. Et il est clair que cette tendance nauséabonde à absolument rejeter tout héros qui sse comporte un tant soit peu comme un salaud vis à vis des femmes est, pour moi, le signe que ces soldats chiens de garde ne comprennent rien à la catharsis, à la littérature ou au cinéma. Oui, on peut s’attacher à des salauds sans être aveuglés par leur comportement. Comment, sinon, comprendre l’attachement à des « méchants »? Ces pourfendeurs pensent que si l’on aime un héros, on est trop imbécile pour ne pas savoir prendre de distance avec ses actes. Sans doute parce qu’eux-mêmes n’en sont pas capables, ce qui se confirme dans leur argumentation, dans leur refus de dialoguer et dans leur inculture.
-Bonjour, je suis fan du Joker parce que dans le film c’est trop une expression de la rébellion du peuple aliéné par un pouvoir et un système inhumain et écrasant…
-C’est aussi un criminel psychopathe qui a tendance à abuser de Harley Queen ou à violer les copines de ses hommes de main (Merci Azzarello^^)
-Ouin!
plus sérieusement, on parle de rageux derrière leurs écran mais le phénomène SJW n’est pas seulement circonscrit à de simples commentaires en dessous de vidéos youtube… non c’est une pensée qui prend son essor sur twitter mais aussi sur You tube. on ne compte plus les chaines de fiers Lancelots qui ne sont pas anonymes du tout.
il y a deux trucs qui me gênent chez eux:
1-ce besoin de trouver des coupables avant d’avoir la moindre preuve. le soupçon suffit.
2-la défense de leurs idées en faisant des procès en inquisition.
Bruce avec un tel article nous sommes à deux doigts d’être jeté dans la fachosphère où ont été précipités plusieurs autres gars aux profils divers et variés… parfois pour de bonnes raisons et pour certains par simple « mauvais oeil »… et cela non pas pour ce que tu dis, mais bien parce que tu nommes ton ennemi et que cet ennemi a un système de défense tout prêt pour ça.
Procès en inquisition.
C’est marrant ça me f
Crotte, clavier de M… !
Je disais que ça me fait réaliser justement que ce mouvement SJW fait très religieux^^
Le péché en pensée, tout ça.
Et les prêcheurs inquisiteurs de la bonne parole étaient les pires ordures pourtant
@Eddy : nous n’avons aucun contrôle sur ce que les gens pensent de nous. Mon article est avant tout un témoignage d’une expérience contre des pulsions. Entre mes thématiques sur la Shoah, mes semaines consacrées aux droits des femmes chaque année, les interviews d’artistes féminines, le fait d’avoir soutenu et publié l’interview de Wimmen’s Comix, chanter les louanges depuis 10 ans de Strangers In Paradise, de défendre dans cet article le service public, la tolérance et l’écoute, de claironner sans arrêt que je n’aime pas tel ou tel auteur par manque d’humanisme, vomir dans MUTANT MASSACRE, l’article dont je suis le plus fier le fanatisme, interrompre mes publications après les attentats et mes posts où je défends Greta Thunberg devraient me disculper de toute latitude en fachosphère. N’oublions pas le fait d’avoir des femmes dans l’équipe, d’avoir fait des articles sur la prostitution, le cancer du sein, ou le droit fondamental à l’avortement.
Pour revenir sur l’interview de Cécile, on y parle aussi du pouvoir des femmes, du rapport au corps et d’image de soi.
@Ali : je prends toujours l’exemple de Anakin Skywalker qui n’est ni plus ni moins qu’un jeune homme qui se radicalise…