Sous le soleil de Krypton ! (Superman Year 1)

Superman Year 1 par Frank Miller et John Romita Jr

Un article de BRUCE LIT

VO : DC Comics

VF : /

Atlas
 ©DC Comics

SUPERMAN YEAR ONE est une mini série en 3 épisodes publiés en 2019 chez DC Comics sur le Black Label réservé aux adultes. C’est pourtant une lecture que même les enfants peuvent accomplir sans crainte tant l’ambiance de cette histoire de Frank Miller et JrJr est chaleureuse et exotique.
Il s’agit comme son titre l’indique de raconter les origines de Superman comme Frank Miller le fit dans son légendaire BATMAN YEAR 1 avec David Mazzucchelli.

Sauf erreur de ma part, l’album n’a pas encore été publié chez Urban.

Les spoilers ? On s’en tamponne le coquillard

Une très belle scène où Superman scanne comme un enfant aveugle Pa Kent.
 ©DC Comics

Frank Miller n’a jamais écrit LA SAGA DU PHENIX NOIR. Et pourtant l’oiseau de feu qui renaît de ses cendres c’est lui.
On le disait facho et vieux con ? L’homme est devenu la mascotte des conventions où il arbore un sourire désarmant face à la génération Y.
On le pensait mourant sous le tropique du cancer ? Comme Matt Murdock, il n’abandonne pas et lutte comme un lion contre la maladie.
On l’imaginait fatigué et usé ? Il enchaine les projets plus ou moins aboutis mais dans lesquels il laisse toujours un petit bout de lui, c’est à dire, l’essence d’un géant, pardon, d’un authentique génie de la bande dessinée, l’un des seuls auteurs capables d’avoir su transcender son médium pour intéresser tous ceux qui ne pouvaient pas porter les super-slips en écharpe….

Ce projet ne manque ni de charme ni d’enthousiasme : Miller n’a jamais eu son pareil pour écrire des héros tourmentés et nocturnes. De Daredevil plongé dans une nuit éternelle à Batman qui ne sort de sa cave que pour disperser à coups de poings sur les malfrats sa psyché tourmentée en passant par les rues malfamées de SIN CITY, Miller est l’inventeur proclamé du sombre et violent.

Aussi lorsqu’il s’aventure dans l’univers solaire du fils de Krypton avec JrJr aux manettes, il convient de prêter attention à ce duo dynamique qui, pour le meilleur et le pire réinventa le Matt Murdock brutal et pataud tel qu’il triomphe dans le show Netflix.

Un découpage et des couleurs magnifiques
 ©DC Comics

Sans surprise, ce YEAR 1 commence par la saga SMALLVILLE. Il continue de manière plus surprenante chez les Marines (!) où Superman s’entraine avant d’aller défier Poséidon en personne pour se taper sa fille. La troisième partie s’achève à Metropolis et sa rencontre avec Lois Lane puis à Gotham avec l’autre cinglé à cape noire.

Tout au long de l’album, le lecteur se surprend à regarder la montre comme devant un film trop long. Où est passé le sens du rythme prodigieux de Frank Miller, celui qui donnait la cadence de BATMAN YEAR 1 et transformait un récit d’apprentissage en film noir nerveux et impitoyable ? Comment fait-il pour bombarder autant de cartouches de textes qui racontent une histoire des plus convenues : Superman est beau, fort, intelligent, invulnérable. Et puis, ce dernier épisode face à Luthor, c’est du coït interrompu !

Altier et attachant à la fois
 ©DC Comics

Il est facile de vouloir y retrouver l’obsession de Miller pour les héros supra virils, à la mâchoire carrée, insensibles à la douleur et pour cause, on parle ici de l’homme d’acier. Non seulement il bat ses adversaires sans sourciller, mais il tombe une femme par arche narrative via des raccourcis que l’on souhaite moins paresseux une fois au plumard….Superman séduit Lana Lang pour s’ adonner à des amours sous-marine avant de faire succomber Lois Lane et Wonder Woman qui le supplie d’un baiser 1 page après l’avoir rencontré.

Pas de supportive cast : si tout le casting de Superman est là, Miller s’en fiche royalement tout comme de l’explication de son costume légèrement remanié qui apparait comme par miracle dans une séquence over the top.
Si le lecteur passe outre ces erreurs de vieillesse, il dégustera un véritable Best-Of des meilleurs moments Miller.

Et là, force de constater que l’écriture garde sa force légendaire, presque musicale. L’homme s’exprime toujours par anaphore et décline par des phrases bien choisies les obsessions du personnage. Miller parvient à se mettre dans la peau d’un nourrisson qui confond l’explosion de sa planète avec des feux d’artifices festifs. L’explosion de Krypton est une séquence éblouissante de maîtrise en vue subjective. L’arrivée sur la Terre est un délice de sensibilité où l’enfant scanne Pa’ Kent avant s’abandonner à son affection. Le combat contre le Kraken est un monument de savoir-faire où le lecteur retrouve son âme d’enfant jouissant de l’invincibilité de son héros face à un gros monstre.

Le combat contre le Kraken face à des femelles enamourées. Du Miller « pur jus » et le meilleur moment de YEAR 1.
 ©DC Comics

C’est évident tout au long de ces 200 pages : Miller a envie de se faire plaisir et de contenter son lecteur. Superman est un Dieu vivant et bienveillant. Il nous montre ce que peut devenir un homme débarrassé de la peur de mourir et de souffrir. Ses ennemis ont beau multiplier les pièges façon Tex Avery, Superman les nargue avec le sourire tel le Beep-Beep face au Coyotte.

Le Superman de Miller a les attributs de Matt Murdock sans sa colère : il entend tout, et identifie l’autre à son odeur. Le fréquenter équivaut à être déchiffré corps et âme. Son entrainement chez les Marines prouvent sa supériorité puisque capable de rester humain et décontracté face à ce traitement inhumain immortalisé par Kubrick dans FULL METAL JACKET.
Le romantisme de Miller n’est pas en reste puisque il rejoue la tragédie épique du chevalier courtois voulant arracher une douce princesse à son père abusif. C’était le cas dans son WOLVERINE face à Shingen ou Vanessa que DD arrache au Caïd dans LOVE AND WAR. C’est encore le cas ici avec Superman contre le Kraken de Poseidon.

Miller n’a plus rien à prouver, les plus cyniques diront qu’il n’en a plus rien à foutre. Se rêve t’-il en Superman que rien ni personne ne peut abattre ? Ou, aux portes de la mort et de la maladie, décide t-il de simplifier son rapport à la vie et adopter un point de vue solaire et décontracté qui manquait à son oeuvre ?

Le genre de clin d’oeil qui fait plaisir
 ©DC Comics / Marvel Comics

John Romita Jr livre ici un travail prodigieux d’énergie, son Kraken est monstrueux et rappelle sa version de Méphisto, son Poséidon ombrageux et majestueux, son Superman navigue entre décontraction et arrogance. Ces planches sont un vrai délice avec une ambiance subtile à déchiffrer. Un plaisir de lecture sensationnel rehaussé par des clins d’oeil à ses œuvres antérieures : Superman plongé dans ses pensées sur un château d’eau à la campagne remplace le Matt Murdock perché sur Hell’s Kitchen ou le Spider-Man pensif sous la pluie. Impossible également de ne pas avoir un sourire en coin lorsque Lex Luthor invite Superman au sommet de sa forteresse pour un petit jeu de manipulation comme Wilson Fisk en son temps avec DD.

SUPERMAN YEAR ONE fait montre d’une maitrise improbable. Miller y parvient à y raconter une non-histoire et d’écrire un personnage sur lequel tout a été dit et auquel il n’apporte rien que sa vision de la sagesse : Superman passe sa vie à se contrôler et attendre que la foudre tombe plutôt que de perturber l’ordre des choses. Le raccord avec le SUPERMAN collabo de DKR est également pensé. Le fait que ce soit l’oeuvre d’un scénariste fatigué et malade rajoute à l’optimise de l’entreprise. Rien n’est grave ou définitif sous le soleil de Krypton.

Le rouge et le noir
©DC Comics

La BO du jour

Une nouvelle origine pour Superman ? Allons-y !

38 comments

  • Présence  

    Quel plaisir de lire un article aussi solaire : on dirait que la personnalité de Superman a nourri ton écriture, ainsi que l’optimisme inespéré de Frank Miller.

    J’ai également été très surpris que le ton de Miller ne soit ni moqueur, ni dépréciateur, alors qu’il n’avait pas gâté Superman dans Dark Knight Returns.

    • Bruce lit  

      Ce n’est pas la plus grande aventure de Superman mais j’ai été sensible à l’énergie et l’optimisme de Miller. J’ai été touché par cette facette de Frankie.

  • phil  

    Miller est pou rmoi un demi Dieu mais je suis bien moins positif
    Les points intéressants que tu relève au début comme la vue depuis le bébé, ou le combat sous marin, ou le monstre…viennent du dessinateur, très inspiré, mais l’histoire m’a fait bailler d’un bout à l’autre
    J’ai surtout trouvé les dialogues caricaturaux

    • Bruce lit  

      Oh je suis persuadé que le scan de Pa Kent vient du script de Miller. Tout porte sa marque dans cette séquence.
      Sur les dialogues, ben j’ai pas vu grande différence avec ceux de 300 par exemple. C’est du Miller quoi…
      Même moins bon qu’avant, il reste tellement au dessus de la mêlée. J’en parlais hier sur le WONDER WOMAN de Renae De Liz, un scénariste sympathique mais au style évanescent et passe partout.
      En Blind Test, sans voir le nom du scénariste, je sais que c’est du Miller.
      Sur les longueurs, je suis d’accord et en parle dans l’article.

  • Tornado  

    Encore un comics dont j’ignorais l’existence…
    Malgré le fait que j’y aille à reculons pour une nouvelle version des origines de Superman (l’impression de la relire pour la 100ème fois), et malgré ton avertissement pour le baclage des scènes clés, je ne suis pas sûr de résister à l’appel de l’art séquentiel déroulé ici par deux maîtres en la demeure. Car c’est quand même ce que je recherche au départ.

    Je reviendrai éventuellement pour la BO…

    • Bruce lit  

      Je suis sûr que tu vas aimer.

  • Manu  

    Fichtre je n’ai pas reconnu tout de suite le style de junior junior… On dirait qu’il a encore fait une évolution incroyable. Je trouve les planches superbes.

    • Bruce lit  

      Il m’a fallu Internet pour apprendre à quel point JrJr était controversé. Il fait partie des meilleurs dessinateurs à mes yeux. Un des rares dont je peux acheter et garder la production même si l’histoire est mauvaise.
      La dernière fois que je l’ai lu c’était sur AvsX et je suis bien content qu’il ait remonté le niveau.

      • Eddy Vanleffe  

        Tout simplement le meilleur story teller actuel, n’en déplaise à la communauté des illuminatis du comics
        il caricature, la belle affaire… quand on voit sa maîtrise de la mise en scène, des environnements, des matières, les choses ont un poids, une température, le vent est là bref! c’est un grand grand grand!

  • Surfer  

    Alors, pour le coup, ce n’est ni le scénariste ni le dessinateur qui font que je n’ai aucune envie de lire ce comic…. C’est le personnage.

    Il est trop super et donc par extension il est super inintéressant 😀😀😀.

    Le seul extra-terrestre qui ait de l’empathie et qui comprenne l’humanité c’est moi même.

    Ses aventures ont beau être narrées par un très grand scénariste… rien n’y fait je n’y arrive pas.

    Les seuls comics en relation avec le personnage que j’ai gardé sont : C’EST UN OISEAU et IDENTITÉ SECRÈTE. Justement parce qu’il n’y était pas présent.

    La BO je reviendrais peut-être la commenter si elle vaut le coup.

    • Bruce lit  

      Un peu pareil Surfer. C’est probablement pourquoi les seules histoires de Ssuperman que j’aime sont ses origines et ses fins. Le reste du temps je n’y arrive pas non plus.

    • Jyrille  

      Je ne suis pas un spécialiste de Superman mais son All-Star de Morrison est pour moi une de ses meilleures aventures (ou lectures).

      • Tornado  

        Pour avoir tenté ses séries en ongoing pendant un gros paquet de temps (run de Busiek + run de Jones + grande saga NEW KRYPTON) et avoir été bien immergé dans son quotidien, je persiste et signe : Le background, la caractérisation du héros, le supporting-cast, les principaux antagonistes, tout est Largement plus prenant que la plupart des séries en slips.

        • Tornado  

          … et sans vouloir faire le troll (sincèrement), autant je ne pourrais plus me rebouffer les X-men que j’ai lus sur le même temps, autant je pourrais volontiers me refaire toute cette période de Supes (années 2000/2010).

  • Eddy Vanleffe  

    Là encore j’ai feuilleté vite fait…
    Je te rejoins totalement Bruce sur l’écriture musicale de Miller qui est un régal à lire…
    il reste l’un de tous meilleurs « écrivains » de bande dessinée, un style reconnaissable entre tous, qui a su transcender sa redondance pour devenir une « attente » comme les rappels dans un concert rock!
    j’ai plus de mal avec l’aspect je claque des doigts pour les femmes tombent comme des mouches
    j’ai pu remarquer une chose en lisant du SUPERMAN. Quand l’éditeur maintenant honni(en prison) Eddie Bergnanza a repris la barre du destin de l’homme d’acier. il a fait appel à Jeph Loeb, Joe casey, JM De Matteis et mark Schultz pour moderniser le prestige du « big blue » et j’ai été surpris voir même assez perplexe de voir que le premier turc qui a été mis en place, ce fut ce magnétisme qui confine à l’hypnose qui en faisait un être supérieur vis à vis…. des femmes. Indéfectiblement fidèle à Lois, il ne cessait de séduire malgré lui tout le panthéon féminin jusqu’à cet épisode qui le voit éxilé avec Wonder Woman pendant un an dans une dimension machin chose qui verrait les choses presque craquer mais non…
    a la lumière des événements, je me suis dit que les auteurs avaient quand même une idée du ma^le alpha en tête…
    Je préfère donc FOR ALL SEASONS pour son côté bucolique et surtout ce grand dadais maladroit qu’est Clark…
    Je suis team Lana Lang ^^

  • Bruce lit  

    C’est un Super Homme dans tous les sens du terme , non ?

  • Surfer  

    La BO: Obligé de revenir, j’aime beaucoup cet instrumental 👍👍👍. Je ne connaissais pas. Je sais, c’est une lacune, mais je n’ai pas encore écouté l’album du FLOYD dont est issu ce morceau.
    Merci Bruce pour la découverte.

    • Bruce lit  

      THE ENDLESS RIVER est un album de chutes composées pour DIVISON BELL.
      Il s’agit d’instrumentaux assemblés par Gilmour et c’est à mes oreilles le meilleur album de Pink Floyd mark 3. Une magnifique conclusion pour ce groupe unique. Fonce !

  • Kaori  

    Sur ce coup-là, je vais avoir du mal à être tentée aussi. Je n’aime pas Superman (la seule itération que j’ai appréciée, c’est celle de la série Lois & Clark, parce qu’on y suivait Clark, dans sa découverte du genre humain, mais toutes ses apparitions en Superman m’agaçait…). Ce côté au-dessus des autres, extra-terrestre invincible, ça ne m’attire pas. Si en plus il tombe toutes les femmes juste par sa présence… Je crois que c’est vraiment le truc qui m’agaçait : toutes ces nunuches fascinées par l’homme d’acier juste parce qu’il était un surhomme. En costume moulant. Et lui qui les regarde de haut…

    Je n’ai aucun affect envers Miller et JrJr, donc je n’aurais pas ce petit « bonus » nostalgique.
    Par contre, j’apprécie beaucoup le ton employé dans les scans de l’article. Cette façon de couper les phrases. En dire juste ce qu’il faut.
    J’ignorais que Miller était malade… Peut-être que le côté solaire du fils de Krypton lui a permis de développer un peu de l’optimisme dont on a besoin dans ce genre d’épreuves…

    @Eddy : pourquoi tu penses ça ? Y a beaucoup de monde impliqué dans de sales histoires, dans les personnes que tu cites ?

    • Eddy Vanleffe  

      rétrospectivement je crois deviner une mentalité assez « transparente » de la part de Berganza quand on sait le poids d’un éditeur de ligne.
      je ne mets en cause aucun auteur mais il y avait de manière assez flagrante (5 épisodes/5conquêtes) une manière de mettre en valeur un héros très séducteur…
      Berganza a en effet eu des problèmes par la suite… je n’ai pas creusé si c’était juste un comportement inconvenant au travail ou plus grave…

      A part ça c’était une très bonne période de Superman qui peut justement « décoincer » des réticents (quand on aime le super héros hein?) on a de bons arcs plein de suspens et de trucs un peu originaux comme la période LUTHOR PRESIDENT ou NEW METROPOLIS….

    • Bruce lit  

      Oh…
      Si je devais m’arrêter sur le rapport de mes super héros préférés avec les femmes, ce ne serait pas brillant hein.. Scott Summers, Logan, Matt Murdock, Frank Castle, tous des mufles….

  • Tornado  

    La BO : J’aime moi aussi cet album de démos remasterisées. C’est tout simple, mais ces musiciens là, e les aime tellement…

    Superman est pour moi l’un des super-héros les plus intéressant du genre super-héroïque. Et de loin.
    La plupart de ceux qui ne l’aiment pas sont justement ceux qui n’en ont jamais lu et qui ont des aprioris. C’est un personnage complexe, qui doute en permanence, esseulé face aux êtres humains qui lui renvoient toute sa différence en pleine face. Un personnage qui culpabilise et dont la quête est sans cesse celle d’être le plus humain possible. Rendez-vous compte qu’il admire la race humaine car elle a le courage d’affronter la vie sans superpouvoirs, sans super-résistance, sans super-force. Elle accepte sa destinée de mortel qui affronte maladie et souffrance, contrairement à lui que rien n’atteint. C’est une idée magnifique ! Son gros patrimoine personnel est aussi d’avoir été élevé par des gens simples qui lui ont profondément inculqué le sens du respect et de l’humilité. Et de l’amour absolu. Et puis c’est le seul super-héros dont le costume est celui d’un être humain, et non l’inverse ! Rien que pour ça il est original !

    • Eddy Vanleffe  

      Heu…C’est toi Tornado? 🙂 ou alors tu as été remplacé par ton double de Terre 2?
      Je suis totalement d’accord…

      • Tornado  

        Et bien oui j’aime certains personnages à la base. Je suis toujours à l’affut d’une bonne histoire de mes préférés : Spidey, DD, Punisher, Batou et Supes. Mais c’est vrai que je suis très exigeant et il faut qu’il y ait la forme…

    • Bruce lit  

      Belle déclaration.
      Mais j’ai finalement plus de facilités avec les vilains de Batman que ceux que Superman affronte : des monstres, des robots, des aliens. Hélas, ça colle pas avec moi. Mais une histoire entière où Superman sauverait de catatsrophes naturelles, ça marche oui.

    • Matt  

      J’avoue n’avoir presque jamais lu du super man, et faire un peu partie de ceux qui ne l’aiment pas pour son côté « trop fort »
      Ou alors il ne faut vraiment pas raconter une bête histoire de héros contre méchants avec lui, parce que c’est nul de le voir dégommer tout le monde sans que rien ne l’atteigne.
      Il faut lire un truc qui se penche sur ses états d’âme.

      Je n’ai aucun comics Superman.
      J’avais un peu vu la série animée des années 90 sortie plus ou moins en parallèle de celle de Batman. Il y avait de bons épisodes je crois…mais ça ne m’a pas marqué.

      Une des rares BD que j’ai lues et que j’avais aimée, c’est un épisode de « superman adventures » dessinée dans le style de la série animée, Guerre intérieur, sortie à l’époque dans un magazine Superman datant de 1998 aujourd’hui rééditée dans la collection Urban kids (qui n’intéressera personne ici du coup)

      En gros Superman tombait malade, et continuait à lutter contre le crime en s’en prenant plein la gueule, jusqu’à ce qu’une simple balle de pistolet le blesse terriblement et qu’il finisse infirme dans un lit d’hôpital…pendant que Loïs, initialement la première à le provoquer comme quoi il devient fainéant pour faire les gros titres, finit par partir à l’aventure dans un pays en guerre pour ramener de quo le guérir.

      Oui, une histoire « jeunesse » mais très cool.

      http://www.bulledair.com/index.php?rubrique=album&album=vo_superman_adventures11

      Et j’ai bien aimé parce que…bah Superman perdait ses pouvoirs et n’était plus surpuissant. Mais continuait son combat.

    • Matt  

      Tiens c’était signé Scott McCloud les épisodes 2 à 13 de cette série Superman. On a déjà entendu parler de lui ici je crois…

      • Eddy Vanleffe  

        oui poour son UNDERSTANDING COMICS un bouquin de référence en matière de comics, storytelling…une bible!

  • Surfer  

    « C’est un personnage complexe, qui doute en permanence, esseulé face aux êtres humains qui lui renvoient toute sa différence en pleine face. Un personnage qui culpabilise et dont la quête est sans cesse celle d’être le plus humain possible »

    Tu parles de moi là 😀😀😀.

    Blague à part, j’ai quand même lu quelques histoires de Superman ! Mais, même lorsque ALAN MOORE s’y est attelé pour rendre le personnage un peu plus humain , cela n’a pas pris avec moi ! Je n’y ai pas cru une seconde.
    C’est un peu comme le PÈRE NOËL : On sait qu’il ne peut pas exister…On a envie d’y croire…Mais on a passé l’âge !
    J’aurai aimé un peu plus de PÈRE FOUETTARD dans ce personnage.

    Alors tu vas me dire que moi, le SILVER SURFER, je suis un peu pareil. Et bien je te rétorquerai d’emblée que NON !
    Je suis là représentation d’une entité divine, un Messi.
    A la différence du PÈRE NOËL, si on croit en moi, c’est que l’on a la FOI !

    « Et puis c’est le seul super-héros dont le costume est celui d’un être humain, et non l’inverse »

    Pour le coup sur cet aspect il est original ! TARANTINO en parle justement très bien dans un KILL BILL

    • Bruce lit  

      « Pour le coup sur cet aspect il est original ! TARANTINO en parle justement très bien dans un KILL BILL »
      J’avais adoré ce passage. Et dans la bouche de David Carradine, c’était encore mieux !

  • Jyrille  

    Très joli article, aussi solaire que son personnage. Je na’vais pas du tout entendu parler de cette série, je croyais même que tu t’étais trompé sur FB et qu’il s’agissait de Millar. Mais non, étonnant, je crois bien que c’est la première fois que Miller s’attaque à Superman autrement que comme un personnage secondaire.

    Je trouve les planches très intéressantes, avec des couleurs bien éloignées de l’habillage habituel de JRJr, ça peut donc me plaire. Mais je ne suis pas si convaincu malgré tout. On verra bien quand sortira la VF, j’y jetterai un oeil.

    La BO : grosses auto-citations hein. Je ne sais plus si je l’ai écouté en entier cet album.

    • Bruce lit  

      Je les pardonne ces autocitations parce que c’est un groupe humainement et artistiquement détruit qui essaie de se retrouver. Waters avait tellement détruit Mason et Wright qu’ils ne s’avaient plus jouer. C’est sans doute pour les raisons que tu invoques que tout ceci est resté inédit 30 ans.
      Pour le coup c’est le disque le plus Floydien depuis WYWH, oui, plus que les deux albums David Gilmour trio.

  • phil  

    certes c’est mon dada mais quand même : John Jr n’a pas fait de gros progrés sur ce bouquin, il est assez proche de son haut niveau habituel, mais le rendu est difféerent en partie du fait d’un format de planches bien plus grand, et de l’encrage Moi cet encrage ne me plait pas mais les goûts…J’ai fait quelques entrées sur le thème mais ces deux là permettront à qui s’y intéresse de voir des crayonnés
    http://philcordier.blogspot.com/2019/11/superman-contre-batman.html
    http://philcordier.blogspot.com/2019/09/monster-jr-et-encrage.html

    • Bruce lit  

      Merci pour ces études comparatives Phil.

  • phil  

    avec plalsir (plaisir d’abord égoiste)

  • JP Nguyen  

    Un comics de Janson hier et un de Miller/JR Jr aujourd’hui : l’invocation de Phil Cordier a marché !

    Là où je suis surpris, c’est que le Bruce est très enthousiaste alors que Phil est plutôt mitigé.
    Ca me donne quand même envie d’y jeter un oeil pour me faire mon avis…

  • phil  

    je me suis retenu sur Gothic JP 🙂
    Qui aime bien…..j’adore Miller et je n’ai pas aimé du tout cette histoire, c’est sur
    Un encrage non adapté ne m’a pas aidé mais vraiment le dessinateur était en super forme, ce qui est d’autant plus rageant

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