Conan le cimmérien 4 – La fille du géant du gel par Robin Recht
Article de PRESENCE
VF : Glénat
1ère publication le 14/05/19 -MAJ le 26/01/20
Ce tome est le quatrième dans une série d’adaptation des romans de Robert Erwin Howard mettant en scène le personnage de Conan. La première édition date de 2018. Elle compte 68 pages de bande dessinée. L’adaptation a été faite par Robin Recht qui a réalisé l’adaptation du texte, les dessins et la mise en couleurs. Il s’ouvre par une page d’introduction rédigée par Michael Moorcock, créateur du concept de champion éternel et auteur de romans comme par exemple la série Elric . Il se termine avec un texte de 2 pages rédigé par Patrice Louinet, revenant sur la genèse du texte de Robert E. Howard et son contexte de publication, ainsi que par 4 illustrations pleine page de Recht, et une de Mathieu Laufray.
Dans des montagnes enneigées, sur un sommet, une jeune femme a perçu l’approche des guerriers, une troupe d’hommes du Nordheim. Elle pense à cet affrontement rituel qui se déroule au premier soleil après l’hiver, entre les Aesirs et les Vanirs, une lutte sans trêve, ni merci, sans vainqueurs n vaincus. La troupe menée par Jarl Niord arrive devant un groupe de guerriers morts sur la neige ensanglantée. Ils interrogent le dernier survivant qui indique que Heimdul (seigneur des Vanirs) est déjà en train de combattre sur le lac gelé. Les guerriers Aesirs se moquent du prisonniers, se soulagent sur lui et le laissent attaché pour qu’il soit dévoré par les loups.
La troupe de guerriers Aesirs poursuit son chemin vers le lac gelé, sous les flocons de neige. Gorm et un autre se disputent pour savoir quel guerrier sera le plus valeureux et lequel la fille du géant du gel (une déesse) va choisir. Grom affirme que c’est sans doute Heimdul, un Vanir, qui sera le plus fort, ce qui irrite fortement son interlocuteur. Sur le mont Odroerir, une jeune femme rousse, uniquement vêtue d’un pagne, une sorte de voile transparent, observe de très loin l’affrontement sur le lac gelé, avec 2 ours blancs énormes à ses côtés, ses frères. Sur le lac, l’affrontement est d’une violence inouïe, la glace devenant rouge de sang, les guerriers mourant les uns après les autres dans un carnage terrible. La déesse à la chevelure rouge se repaît de ce spectacle, convaincue que Heimdul sortira vainqueur, par sa haine ancestrale des Aesirs, par sa fureur dans la mêlée. Elle sent le désir monter en elle, alors qu’elle s’imagine déjà le conduire sur l’Odroeir. Mais parmi la pulsation des battements de cœur, elle en distingue un nouveau qu’elle ne connaît pas, un ours parmi les loups, un seigneur de la guerre.
Suite à l’arrivée d’une partie des droits dans le domaine public, l’éditeur Glénat a mis en chantier une série d’adaptation des aventures de Conan par différentes équipes de créateurs. Robin Recht s’est fait remarquer peu de temps auparavant pour sa participation à l’adaptation en BD de ELRIC avec Julien Blondel, Didier Poli et Jean Bastide. Ici, il a choisi d’adapter un texte assez court de 1953, celui écrit par Robert E. Howard où Conan est le plus jeune. Ce n’est pas la première fois que ce texte est adapté en bande dessinée, le lecteur ayant déjà pu lire la version réalisée par Barry Windsor Smith & Roy Thomas, et publiée par Marvel en 1971. L’horizon d’attente du lecteur réside dans une adaptation par Recht, et pas une simple mise en images. Il est donc légitime que l’auteur ne reprenne pas tous les éléments de la nouvelle originelle (par exemple le nom de la fille du géant du gel n’est pas mentionné) et qu’il en donne son interprétation, en accentuant un point de vue, qu’il en fasse une lecture orientée. D’emblée, le lecteur retrouve bien les conventions de genre qu’il est venu chercher : des barbares qui s’affrontent à l’épée dans une époque mythologique, en faisant assaut de puissance virile. Il se rend vite compte que l’auteur transcrit avec respect les caractéristiques de Conan : il retrouve bien Conan tel qu’il le connaît, l’apprécie, le personnage qu’il est venu chercher.
Robin Recht ne réduit effectivement pas son adaptation à une mise en images servile. Il décide de développer son interprétation personnelle suivant 3 axes : la dimension sexuelle du comportement d’Atali (la fille du géant du gel), la violence des affrontements physiques, et de manière sous-jacente la personnalité de Conan. La première fois que le lecteur aperçoit Atali, il s’agit d’un dessin en double page, un très gros plan centré sur son regard, avec des mèches de cheveux volant devant. En page 13, il découvre une jeune femme svelte et rousse, dépourvue de corsage (bodice dans la nouvelle) avec uniquement un fin voile transparent retenu par une fragile ceinture. Robin Recht embrasse la dimension sexuelle du récit en la rendant explicite.
La jeune femme est quasiment nue. Elle adopte des poses lascives pour exciter le désir de Conan, jusqu’à se pencher en avant en lui tournant le dos pour qu’il est une vue dégagée sur sa croupe. Recht ne masque pas la nudité d’Atila, et représente ses seins, ses fesses et sa toison pubienne, sans verser dans la pornographie, sans gros plan ou jambes écartées. Il la représente également en train de se caresser, jouissant littéralement de la souffrance et de la mort des combattants. En fonction de sa sensibilité, le lecteur peut trouver que cette explicitation visuelle du désir sexuel est superflue ou de mauvais goût, ou alors que Recht refuse l’hypocrisie pudibonde pour transcrire la force de cette pulsion sexuelle. Atila passe alors du stade d’allumeuse de talent à l’incarnation de ce désir. Conan est soumis à la brutalité vicieuse de cette pulsion sexuelle capable de faire perdre la raison par son intensité irrépressible.
L’une des conventions du genre Heroic Fantasy réside dans les affrontements physiques à l’épée, ou avec toute autre arme tranchante, entre des hommes puissamment musclés, tranchant dans le vif sans arrière-pensée. C’est l’une des caractéristiques qui en fait une littérature d’évasion cathartique. De fait la violence fait son apparition dès la page 8, avec la lame d’une épée ensanglantée. En page 9, le lecteur voit un individu attaché à un arbre, son corps ensanglanté, des cadavres dans la neige elle-même maculée de rouge. Les dessins ne sont pas extrêmement descriptifs dans le gore, ils se cantonnent plus sur une impression générale. Cette approche visuelle est confirmée par les 2 cases s’étalant sur la largeur de la double page 14 et 15, avec des silhouettes représentées en ombre chinoise s’affrontant brutalement, maculées de tâches rouge sang pour figurer les blessures. La composition est époustouflante et transcrit avec force le carnage.
En page 18, la silhouette en ombre chinoise de Conan se détache sur le fond rouge pour une impression massive, faisant comprendre son triomphe sur le champ de bataille au milieu de la boucherie. Le combat au corps à corps qui s’en suit entre lui et Heimdul est tout aussi sauvage et sanglant, toujours sans recourir à des descriptions gore. Le lecteur prend conscience que Robin Recht joue avec les onomatopées, augmentant la taille de leur police. Il va jusqu’à réaliser une case en camaïeu à base de rouge Bordeaux et de rouge Sang de bœuf, avec 5 énormes Tchak ! comme uniques éléments sur cette case. L’artiste joue ainsi avec les bruitages, du râle de jouissance d’Atali en page 43, aux battements de cœur envahissant peu à peu les planches de la page 48 à la page 58. S’il est coutumier de ce type d’utilisation des onomatopées, le lecteur se dit que l’auteur aurait travaillé plus son lettrage pour des effets visuels encore plus saisissants, à l’instar de ceux que peuvent créer des lettreurs comme Ken Bruzenak ou Dave Sim.
Ainsi Robin Recht donne une dimension mythologique aux affrontements physiques en tirant ses dessins vers le conceptuel, entre art abstrait (des cases prenant leur sens dans le rapport qui les lie à leur voisine) et impressionnisme sauvage. En insistant visuellement sur le comportement sexué d’Atila et sur la sauvagerie des combats, l’auteur met en parallèle le plaisir sexuel et la mort, entremêlant Éros & Thanatos, sans avoir à utiliser de mots. Le lecteur suit les rebondissements sans surprise de l’intrigue (surtout s’il en a déjà lu une autre version, l’originale ou une adaptation en BD), tout en se laissant subjuguer par la force graphique des pages. Il éprouve la sensation de lire un conte adulte, jusqu’à venir à en oublier le personnage principal.
Pourtant, Conan est bien au cœur du récit, à la fois la proie de la fille du géant du gel, à la fois un homme refusant de se soumettre à la volonté de cette femme, ne succombant pas à son appétit sexuel. En effet l’auteur brosse un portrait un creux du cimmérien. Il n’insiste pas sur le fait qu’il soit un étranger parmi les Aesirs et les Vanirs, ou qu’il se retrouve sur un territoire plus au Nord que la Cimmérie, ou encore qu’il n’ait probablement pas 20 ans. Il laisse le lecteur se faire une idée par lui-même du caractère d’un individu qui se comporte comme Conan, qui réagit de cette manière. Conan se bat aux côtés des Aesirs, et Atali indique qu’il est un ours parmi les loups. Il est donc à sa place sur ce champ de bataille, au cœur de ce massacre.
Par la suite, Conan déclare à Heimdul qu’il va le tuer, une phrase simple et concise. Il ressent pleinement les avances explicites d’Atali et y répond en la pourchassant dans les bois enneigés, mais sans pour autant passer à l’acte. Il dispose d’une maîtrise de soi qui lui permet de se contenir et de ne pas se comporter comme l’attend Atali. Dans une séquence terrifiante dans l’eau glaciale, il s’extirpe des victimes d’Atali, refusant de se soumettre, de partager leur sort. Il s’agit d’une nouvelle preuve de sa force de caractère, de sa volonté inflexible. Il en est encore de même dans le dernier affrontement, refusant toute forme de soumission, d’atteinte à l’intégrité de sa personnalité. Conan refuse toute compromission de ses valeurs, toute tentative de se voir imposer une volonté à laquelle il n’aurait pas consentie, de mettre en péril son esprit, même s’il doit le payer de sa vie. Le lecteur peut y voir l’expression jusqu’auboutiste d’une indépendance absolue, d’un besoin vital d’autonomie qui passe avant la satisfaction de tout autre besoin, à commencer par les pulsions qu’elles soient vitale ou sexuelle.
Le lecteur ressort de cette interprétation de la nouvelle de La fille du géant du gel, sous le charme d’une narration visuelle personnelle et ambitieuse, n’hésitant pas à faire de la place aux dessins, à commencer par 5 dessins en double page, et 1 en pleine page. Il éprouve à la fois la sensation d’avoir lu une vraie histoire de Conan, à la fois d’avoir une interprétation du personnage. Il a apprécié la démarche crue de l’auteur refusant le tiède, en phase avec Conan. Il est aussi possible qu’il ressente comme un petit manque, comme si les pages révélaient toutes leurs saveurs au premier coup d’œil, sans receler rien d’autre.
À l’évidence, Robin Recht a profité de l’occasion qui lui est donné pour interpréter l’histoire de Robert E. Howard en fonction de sa propre sensibilité, pour en donner sa vision à la fois par des images et une narration visuelle fortes, à la fois en développant les thématiques qui lui importent. En cela, ce tome est une réussite, tenant le pari d’une version personnelle d’un personnage ayant pourtant déjà été maintes fois adapté, y compris par des artistes de talent. Il reste possible que le lecteur trouve l’exercice virtuose sans qu’il n’enrichisse le récit originel de Robert E. Howard.
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En 2018, Glénat se lance dans un pari fou : confier les récits légendaires de Conan souvent magnifiés par les comics books à des frenchies pour une revisitation ! Robin Recht hérite de LA FILLE DU GÉANT DE SEL. Présence en décortique les qualités mais aussi les quelques lacunes chez Bruce Lit.
La BO du jour : en plus de cette maudite rouquine, Conan pourra t’il surmonter le poids du vent ?
@Matt, je me sens proche de Solomon Kane en vieillissant… ^^
Ce n’est pas la sexualité plus que le fait que cela soit lourd en fait…
Je suis incapable de dire si tu as raison Tornado mais je ma mémoire s’attache aux histoires, si dans dix ans je sais encore de quoi ça parle c’est que j’ai vraiment apprécié le truc, si j’aime sur le coup et que trois semaines après, je sais juste que les gars ils tuent tel méchant….ben c’est peut-être très bien raconté, mais je ne saurais pas le vendre…
La fille du géant du gel est une nouvelle courte et marquante déjà adapté en bd au moins 3 fois et Frazetta en a fait une illustration explicite, je ‘lai donc assez bien en mémoire.
d’ailleurs vous avez raison de souligner l’hommage au peintre parce que le cahier bonus est assez clair là dessus aussi.
néanmoins j’ai l’impression que sur ce tome a on rempli les pages de pleines pages et insisté sur le coté sexuel de la déesse pour arriver au terme des 50 pages…du coup je ne trouve pas ça si bien raconté que ça..bien dessiné oui, pas de doute…
quand je parle de beauf, vous n’êtes pas sans savoir que le heroic fantasy à la Conan est souvent caricaturé sur la base des illustrations sur le barbare musculeux avec une princesse alanguie à ses pieds…je crains (bien que je n’en ai pas grand chose à faire personnellement) que cela donne de l’eau au moulin à ses détracteurs en donnant exactement ce qu’on reproche à ce genre…
maintenant si vous me dites qu’on s’en fout et qu’on prend le maquis pour un pays où le bad buzz n’existe pas, je vous suis…
et dans les points positifs, c’est quand même vachement 300 au pays de Conan peint par Frazetta, alors oui les yeux tombent par terre…
« si vous me dites qu’on s’en fout et qu’on prend le maquis pour un pays où le bad buzz n’existe pas, je vous suis… »
C’est quoi cette expression ?^^ Je pas tout compris.
Ben après l’érotisme renforcé, oui. Mais why not ? C’est pas non plus aberrant par rapport à l’ambiance, au monde dark fantasy de Conan, au coté séduisant de la nana.
Si Conan tirait des boules de feu sur des petits gobelins pour remplir les 50 pages, ça m’aurait dérangé oui^^
Et au moins je dirais que ça permet à l’auteur de rajouter sa petite touche perso.
Je préfère une courte nouvelle adaptée sur trop de pages, quitte à ajouter quelques trucs, plutôt qu’une longue histoire résumée et simplifiée.
Je n’aime pas le Siegfried de Alex Alice par exemple. C’est très beau, tout ça…mais ça se termine en humain contre Dieu avec l’humain qui gagne grâce au pouvoir du dragon. WTF ? C’est les chevaliers du zodiaque d’un coup ?
ça ne traite qu’une infime partie de la légende et ça finit en grand nawak qui n’a rien à voir. Bon surement qu’un Tornado y verrait un post-modernisme ou je ne sais quoi…^^ mais moi ça m’a super déçu.
Je préfère le traitement de la légende de Siegfried et du Ragnarok de Istin et Jarry sur les 6 premiers tomes du « crépuscule des dieux ». Mais là hélas c’est le dessin qui est beaucoup plus académique.
Je suis d’accord Matt, C’est compatible, juste un peu « forcé » à mon goût… mais oui on est dans un truc qui reste conanesque, bien entendu…
ça me fait penser que j’ai lu autre chose de Robin Recht : Les 2 tomes de sa série Notre dame de Paris.
Bref : dessins légers, style Disney, adaptation de Hugo bien plus fidèle, sombre. Très sympa.
ça me fait penser que j’ai lu autre chose de Robin Recht (sans savoir que c’était de lui)
Les 2 tomes de sa série Notre dame de Paris.
Très sympa. Graphismes assez légers mais pour une adaptation fidèle du bouquin beaucoup plus sombre, comme si la BD faisait le pont entre le Disney plus soft et le bouquin de Hugo.
Ah ça s’appelle Notre Dame, tout court^^
Le dessin est de Jean Bastide, ils ont aussi bossé ensemble sur Elric
À ce jour, ce tome (4) reste le seul album de la série que j’ai lu. Je n’ai pas été attiré par (1) La reine de la côte noire, (2) Le colosse noir, (3) Au-delà de la rivière noire, (5) La citadelle écarlate, (6) Chimères de fer dans la clarté lunaire (même si j’avais un a priori favorable pour un album réalisé par une artiste), (7) Les clous rouges, (8) Le peuple du cercle noir.
Par contre, je suis très curieux de découvrir l’interprétation qu’en fera Gess pour l’album Les mangeurs d’hommes de Zamboula, prévu en mars.
Bruce m’a échangé Les clous rouges contre un comics X-men de Ellis (il est maso, il prend des trucs qu’il n’aime pas, juste pour, je soupçonne, le plaisir d’écrire des Bullshit detector)
Pas encore lu cela dit. Mais le dessin de Didier Cassegrain, j’aime bien.
Je viens de tomber sur une collection pas mal du tout par plusieurs équipes critiques différentes et qui racontent plusieurs histoires en parallèles nommée LES ELFES;
C’est joli, bien tournée et assez intriguant..je suppose que tu connais Matt?
Oui je connais. Mais je n’ai lu que le premier tome que j’avais trouvé sympa, mais sans plus.
Du coup tu en sais peut être plus que moi sur la qualité de la série^^
Le truc c’est qu’au début ce sont des tomes indépendants mais ensuite ca devient à suivre je crois. Du coup je n’étais pas sur de vouloir tenter plus avant.
Mais dans ce domaine la série Oracle est sympa. Des histoires indépendantes faisant appel à la mythologie grecque, pareil avec plusieurs équipes créatives. Je crois que je n’avais pas trop aimé le tome 2, mais le 1,3, 4 et 5 étaient bons.
Pas lu plus loin que 5 albums je crois.
La série Elfes, ma femme est fan. Moi pas trop. C’est bien dessiné, mais un peu trop dark par moment. Le principe c’est que les tomes tournent par paquet de 4 : un tome sur les elfes bleus, un sur les elfes sylvains, un sur les semi-elfes, un sur les elfes noirs et on recommence. Et chaque couleur d’elfe forme une histoire à suivre.
Ok. J’avais pas tous les détails.
Trop dark ? C’est à dire ? C’est pas dark Elric ?
C’est subjectif… Elric, on sait qu’il est foutu d’avance.
Dans Elfes, ils te font connaître des persos, possiblement t’y attacher et Bing ! Corrompu /possédé ou zigouillé net.
Y’a même un tome où l’histoire est racontée du point de vue d’un semi-elfe dans un village assiégé qui finit transformé en goule à la fin…
Erratum, j’avais oublié les elfes blancs, donc ça fait une rotation tous les 5 albums
Ok.
A noter qu’il y a plusieurs séries-concepts comme ça chez Soleil. Toujours dirigées par Jean Luc Istin dont j’ai déjà parlé ici^^
Elfes
Orcs & Gobelins
Mages
Nains (ça c’est les séries des « Terres d’Arran »)
Oracle (mythologie grecque)
Conquêtes (science fiction)
Androides (SF aussi)
Et…je sais plus s’il y en a d’autres^^
Moi j’ai lu la moitié de Oracle, et je m’intéresse à Conquêtes
Les terres d’Arran au final, ça me semble trop long^^
Mais Istin est un scénariste intéressant je trouve.
Et la prochaine série franco belge qui me tend les bras c’est AZIMUT, enfin terminée (5 tomes)
Euh…ça a l’air complètement bizarre, une sorte de conte déglingué plein de personnages étranges, et c’est magnifique visuellement.
Pour les curieux :
https://www.planetebd.com/bd/series/azimut/6742.html
J’ai les 5 tomes d’Azimut. Pas encore lus…
Ah. C’est le steampunk qui t’a attiré ?^^
J’hésite à attendre une intégrale, mais ça risque de mettre encore 1 an ou 2 à arriver. Et j’attends déjà depuis 2 ans que la série se termine. Alors bon…je vais craquer.
C’est typiquement ce genre de situations qui me pousse parfois à racheter ce que je possède déjà.
Je peux pas attendre, j’achète, je lis…et si j’aime, je rachète l’intégrale qui prend moins de place 2 ans plus tard^^
Gaspillage de pognon mais bon…
Exemple récent : Barracuda de Jean Dufaux.
J’achète les 6 tomes début 2019 et évidemment une intégrale arrive fin 2019…
Je viens d’en finir la lecture car j’ai enfin réussi à la trouver, et en édition originale avec les pages bonus. J’avais oublié qu’elle faisait pas loin de 70 planches et j’ai été très étonné de la forme : beaucoup de doubles pages, de grandes cases, sans texte, des paysages presque impressionnistes, ce que tu décris parfaitement dans cet article. Cela m’a fait penser au Miller de 300 mais aussi au Larcenet de Blast.
Je suis donc venu pour Recht mais également pour Conan, puisque je ne le connais que très peu. Et j’ai adoré cette bd, simple dans son histoire, mais complexe dans sa narration et jouant sur de grands dessins contemplatifs. La première planche commence à gauche, puisqu’elle est double, ce qui est très inhabituel, surtout en franco-belge. Par rapport à ses bds sur Elric, c’est donc beaucoup moins classique, avec un trait que j’aime beaucoup, de magnifiques couleurs et de très beaux tableaux. Les onomatopées auraient en effet être plus percutantes, mais leur utilisation est assez originale, sans égaler celles de Miller dans DKR malgré tout. Une vraie belle bd pour moi.
Merci beaucoup pour ce retour avec un regard personnel.
Ah et l’intro de Moorcock est vraiment dithyrambique et intéressante, ça fait plaisir, tout comme les explications finales, car l’édition de cette nouvelle est vraiment complexe.
J’avais également bien aimé ces compléments à l’œuvre.