THE BLUES BROTHERS, par John Landis.
Par TORNADO1ère publication le 15/12/21 – MAJ le 19/12/22
THE BLUES BROTHERS est une comédie musicale réalisée par John Landis en 1979. Projetée sur les écrans en 1980, elle est rapidement devenue un film culte
Le film est interprété par John Belushi & Dan Aykroyd, ainsi que par une salve de seconds rôles plus ou moins prestigieux (John Candy, Twiggy, Kathleen Freeman, Charles Napier, ainsi que Carrie Fisher qui, au faite de sa gloire étoilée, joue un rôle quasi-muet digne d’une figurante !) et de quelques caméos de luxe (John Landis himself, Frank Oz et Steven Spielberg !). Mais surtout, le film déroule un casting musical (qui chante les chansons dans la diégèse du récit) composé de certaines des plus grandes figures du blues et de la soul, parmi lesquelles Aretha Franklin, James Brown, Ray Charles, Cab Calloway et John Lee Hooker !
A la fin des années 70, Dan Aykroyd & John Bellushi sont devenus les stars de l’une des plus populaires émissions TV américaines : le Saturday Night Live. Leur show récurent, qui consiste à interpréter deux frères fous de blues (en vérité de soul, on en reparle un peu plus bas) qui chantent et dansent sur les standards du genre, est devenu un véritable objet de culte pour les fans de l’émission. Au départ déguisés en tout et n’importe quoi (avec une première apparition en costume d’abeille !), ils peaufinent rapidement leur look définitif (costume, chapeau et lunettes noires, chemises et chaussettes blanches), immédiatement identifiable sous la forme d’un logo en noir et blanc.
Très populaires, les deux compères commencent à écumer les plateaux de cinéma, notamment John Bellushi qui marque les esprits dans l’un des premiers films de John Landis : AMERICAN COLLEGE.
L’idée d’un long métrage mettant en scène les Blues Brothers devient rapidement une évidence et le studio Universal avance la coquette somme de douze millions de dollars sans qu’une ligne de scénario n’ait été imaginée ! C’est à Dan Aykroyd de s’y coller alors qu’il est totalement novice en la matière et le jeune homme livre d’ailleurs un script de 324 pages en vers libres que John Landis doit mettre deux semaines à réécrire et à mettre en forme !
Les Blues Brothers dans leur show parfaitement rodé du Saturday Night Live.
Le script définitif met donc en scène les frères Jake & Elwood Blues dans la ville de Chicago. Ils ont été élevés à l’orphelinat par la sœur Marie Stigmata (Kathleen Freeman, une spécialiste des comédies américaines 50’s, notamment des films de Jerry Lewis) qu’ils surnomment la Pingouine eu égard à son costume de nonne, et par Curtis (Cab Calloway), le vieux concierge des lieux qui leur a manifestement légué son amour pour la musique afro-américaine et son look si particulier datant des années 30…
Lorsque le film débute, Elwood vient récupérer Jake à sa sortie de prison dans une voiture de police rachetée à la casse. Ils apprennent que l’orphelinat où ils ont été élevés va être rasé car personne n’est en mesure de payer les arriérés de taxe foncière.
Les deux frères partent donc en mission pour le seigneur avec l’idée de remonter leur groupe afin d’organiser une série de concerts et de réunir « honnêtement » la somme nécessaire à la survie de leur orphelinat. Débute alors une quête semée d’embuches qui finira en un road-movie effréné, les deux frangins s’étant mis à dos, tout au long de leur périple, la police de l’Illinois, une ancienne amoureuse éperdue, un orchestre de country et les membres du parti nazi américain !
La révélation par la lumière divine, featuring Jaaaames Brown !
Comme évoqué plus haut, le fameux penchant de Jake & Elwood pour le blues est en vérité clairement porté sur la soul. Et la bande-son du film, ainsi que son casting musical, joue principalement dans cette seconde catégorie.
Il faut dire que l’orchestre des Blues Brothers, en vérité celui du Saturday Night Live, est en partie composé du légendaire groupe Booker T. & the MG’s, à savoir l’orchestre du studio Stax, celui-là même que l’on retrouvait derrière Otis Redding dans les années 60 !
Ainsi, mis à part John Lee Hooker qui joue son Boom-Boom dans la rue le temps d’une courte séquence de transition (et Cab Calloway qui de son côté apparait comme un illustre représentant du jazz old-school), ce sont bien les stars de la soul qui chantent tout au long du film, avec notamment deux extraordinaires séquences respectivement interprétées par Aretha Franklin (qui nous offre une version de THINK survoltée) et Ray Charles, ce dernier s’en donnant à cœur-joie sur la basse absolument démente de Donald « Duck » Dunn !
Nom de Dieu, cette ligne de basse !
Pour comprendre le sous-texte du film, il faut d’ailleurs chercher du côté de l’orchestre des Blues Brothers, et par extension de celui de Booker T. & the MG’s. A l’origine composé de Booker T. Jones, Al Jackson Jr, Steve Cropper et Donald Dunn, soit deux noirs et deux blancs, le groupe phare du studio Stax incarnait pleinement la volonté des afro-américains de s’émanciper du marasme de la ségrégation dans les années 60, et de conquérir la planète sous le même ciel que les artistes blancs (thème déjà évoqué dans cet autre article dédié à la soul).
Avec cette information en tête, on peut ainsi clairement lire le sous-texte du film, où les Blues Brothers, dans leur quête divine pour reformer leur orchestre interracial, vont rapidement se mettre à dos tous les représentants d’une Amérique raciste et ségrégationniste, à savoir les représentants de l’ordre (la police de l’Illinois), les adeptes du mariage bien sous tout-rapport (on devine l’ex amoureuse revancharde incarnée par Carrie Fisher fille d’une grande famille mafieuse), les rednecks fans de country music (le groupe des Good Old Boys et les tenanciers du bar le Bob’s Country Bunker), et bien évidemment le parti nazi américain ! Représentants qu’ils vont humilier au dernier degré notamment lors d’une des plus grandes (surtout à l’époque) poursuites automobiles de toute l’histoire du cinéma !
Pour le reste, le film de John Landis est léger comme une plume, met la patate au spectateur deux heures-durant et s’articule clairement comme un cartoon, lorgnant du côté de Tex Avery lors de ses séquences d’action, avec ces personnages qui ressortent des diverses explosions en s’époussetant. On écarte dès lors la lecture premier-degré qui pourrait faire passer l’ensemble pour une ode aux voyous. Un peu comme ces spectateurs qui ont vu derrière THE BIG LEBOWSKI une ode aux losers ou derrière FORREST GUMP une ode aux imbéciles. C’est dommage car évidemment le propos n’est vraiment pas là et tout ça n’est qu’un gimmick de surface pour rire, derrière lequel se tisse le véritable discours, comme nous venons de le voir juste au-dessus. Les Blues Brothers sont donc habillés comme des truands de la pègre des années 30, ne respectent pas le code de la route ni les règles de bienséance (voir la scène hilarante du restaurant), mais ils sont les héros du petit peuple, de la veuve et de(s) l’orphelin(s). Ils sont les chantres du droit à la différence !
Idem pour la toile de fond catholique, utilisée de manière totalement inoffensive et humoristique, sans le moindre prêchi-prêcha.
Rencontre choc avec les bouseux de l’Amérique profonde : Notez le clin d’œil aux esclavagistes avec le coup du fouet !
Pour le reste, les Blues Brothers devaient fatalement arriver chez Bruce Lit : Panoplie, héroïsme, origines secrètes, véhicule iconique (la blues-mobile, une voiture de police obsolète et non-homologuée !), anticonformisme… Bref, tout ce qu’il faut pour en faire des super-héros comme on les aime.
Bien que ce ne soit pas officiel, on peut par exemple déduire que le comic-book Marvel MEN IN BLACK, et la série de films et de dessins animés qui ont suivi, doivent beaucoup au look des Blues Brothers. Un peu comme si leur allure était entrée depuis dans l’inconscient collectif (voir également le MENINBLACK des Stranglers, datant de bien avant les comics de Lowell Cunningham, et parfaitement contemporain du film de John Landis !).
Au moment de la sortie du film, les Blues Brothers – le groupe – avait déjà enregistré un album tiré de ses prestations au Saturday Night Live : BRIEFCASE FULL OF BLUES. La BO du film sera donc leur deuxième opus et deviendra un immense succès. Viendra ensuite un troisième album, MADE IN AMERICA, avant que John Belushi ne décède d’une overdose en 1982…
Le Bues Brothers Band continuera de tourner sans John Belushi et Dan Aykroyd, un temps remplacés par James Belushi (frère de John et également acteur célèbre (remember DOUBLE DETENTE avec Schwarzy)) et Eddie Floyd, puis avec des invités interchangeables. Je les ai vus en concert dans les années 90, avec Eddie Floyd. C’était génial.
Côté cinéma, une suite intitulée BLUES BROTHERS 2000 sortira en 1998, avec John Goodman à la place de John Belushi. Pas vraiment une réussite.
Un dernier mot sur l’articulation du film avec la ville de Chicago, ville d’Al Capone autant que du blues, du jazz et de la soul dans leur genèse respective : Le clin d’œil à la « grande époque » de la prohibition se joue évidemment dans le look des Blues Brothers, qui arborent les mêmes costumes que le Scarface originel. Il s’agit bien sûr d’une caricature, de même que l’anthologique poursuite de voitures est une parodie éclatante de celle du film FRENCH CONNECTION, réalisé par William Friedkin huit ans plus tôt. Comme nous l’avons relevé plus haut, il n’est pas question de voir ici une glorification des gangsters et autres délinquants mais bel et bien un gimmick humoristique et une farce pure et simple.
Mais Chicago, troisième plus grande ville des Etats-Unis, est également l’un des berceaux de la musique américaine. Dès le début du 20ème siècle, la Grande Migration d’ouvriers pauvres afro-américains y a apporté les racines du blues et du jazz (on y trouve déjà Cab Calloway).
Entre les années 60 et les années 70, Chicago est enfin l’un des principaux bastions de la soul music, à égalité avec Memphis (siège des studios Stax et HI Records) et de Détroit (citadelle de la Motown), sauf qu’il n’alignait pas moins de neuf labels ! C’est là qu’ont émergé Curtis Mayfield, Donny Hathaway ou encore Etta James et Mavis Staple.
Ainsi s’achève notre article. Il y aurait sans doute bien d’autres choses à dire sur le film et notamment sur ses acteurs principaux, sur les projets avortés de John Belushi qui rêvait de marcher sur les traces de son idole Marlon Brando ou sur la belle carrière de Dan Aykroyd (SOS FANTÔMES 3 vient de sortir). On aurait également pu développer la place du rock’n roll qui n’est pas oubliée, notamment lors de l’épilogue en prison où les Blues Brothers jouent un remake du Jailhouse Rock d’Elvis. Nous n’avons fait qu’effleurer le sujet en tentant de l’éclairer selon les trois axes qui nous intéressent particulièrement ici : Ceux de la musique, de la culture geek et… de la culture tout court. Because this is our credo !!!
Mise en scène de deux icônes.
Je l’ai vu seulement cette année ! Je ne connaissais auparavant que des petits bouts, principalement la poursuite en voiture et la chanson sur scène Everybody needs somebody. Dans ce premier visionnage complet, la scène qui m’a le plus marqué, c’est au début, lors de la sortie de prison d’un des frères, avec une mise en scène assez appuyée.
Au final, j’ai trouvé l’ensemble dynamique (on n’a pas trop le temps de s’ennuyer) mais je l’ai sans doute découvert trop tard pour qu’il atteigne un statut culte dans ma mémoire.
Concernant la musique, dans la continuité de de mon appréciation de ton top 10 Groove, je constate à nouveau que je n’ai pas la même grille d’écoute que toi, en partie parce que j’ai des lacunes théoriques et techniques… Et aussi à cause d’un feeling très différent. Ainsi, sur le morceau chanté par Ray Charles, je ne prête pas du tout attention à la ligne de basse !
Merci pour ma culture, je ne connaissais pas toutes ces anecdotes sur les coulisses du film.
Je me suis offert la version 4K récemment. En revoyant le film avec une bonne qualité et notamment un home cinéma (et un caisson de basses), cette ligne de basse m’a scotché sur mon fauteuil !
Tellement de petites scènes cultes. Les frangins se faufilant au rythme de Minnie the Moocher, Jake qui en fait des caisses pour apaiser le perso de Carrie Fischer, sans compter les petits détails des numéros musicaux (les Blues Brothers dansant sur Think, Jake qui descend dans le public en faisant tourner le micro à la fin)
« Pour le reste, les Blues Brothers devaient fatalement arriver chez Bruce Lit »
Je suis étonné que cela n’arrive que maintenant….
Pour la musique du film : Blues….Soul…. Moi je dirais plutôt rhythm and blues !
C’est un film culte par excellence…pour les passionnés de musique et pas que…Un film qui n’a pris une ride . Je ne me lasse pas de le visionner 👍
C’est comme les bons vieux disques de rhythm & blues ça ne prends pas une ride et je ne me lasse pas de les écouter.
Et ma vinylotheque regorge d’une multitude de disques de ce genre de musique 👍😉
Je ne suis pas à l’aise avec la notion de rythm’n blues. C’est une appellation fourre-tout qui servait à mettre tout et n’importe quoi avant que n’arrivent les termes définitifs de rock, de soul, etc. Aujourd’hui on appelle la soupe hip-hop du RnB. Et ça me donne raison.
Oui, c’est vrai que cela porte à confusion… Au final la Soul et le Rhythm and Blues sont 2 styles très proches .
Par contre je me bats sans arrêt pour refaire l’éducation musicale des jeunes générations.
Par pitié ne confondez plus Rhythm and Blues et RnB moderne ! Ce n’est pas la même chose.
Merci 🙏
Un film que j’ai vu au siècle dernier 🙂 mais dont j’ignorais tous les dessous. J’ai le CD de la BO chez moi.
Un script de 324 pages en vers libres : ça a dû être une surprise de recevoir un script sous cette forme. 😀
La première vidéo : il me semble l’avoir regardée il n’y a pas longtemps dans un autre article.
Curtis (Cab Calloway), le vieux concierge des lieux : quand j’ai regardé le film, au vu de mes intérêts musicaux du moment, ça a été un choc pour moi de reconnaître l’auteur de Minnie the Moocher. A l’époque sans internet, je pensais qu’il était mort depuis belle lurette. Je n’aurais jamais cru pouvoir voir ainsi un artiste légendaire à mes yeux.
Le légendaire groupe Booker T. & the MG’s : je n’avais jamais cherché à savoir qui composait le groupe derrière Jake & Elwood. Je comprends mieux pourquoi les chansons groovent autant.
La basse absolument démente de Donald « Duck » Dunn : je n’y avais jamais prêté finement attention. Le lien vidéo que tu as intégré dispose d’un mixage qui permet de très bien l’entendre. Impressionnant.
Rawhide avec le grillage : cette scène m’avait marqué pour le principe même de devoir protéger les artistes des clients. Un jugement en direct de l’interprétation, très brutal.
Une des plus grandes (surtout à l’époque) poursuites automobiles de toute l’histoire du cinéma ! – Je me souviens qu’en visionnant le film, je m’étais mis à compter les voitures défoncées, et que j’avais du mal à croire à la dépense correspondante. 🙂
Rawhide avec le grillage : J’avais très tôt remarqué le détail du fouet : Jake Blues trouve un fouet accroché au mur et, pendant le morceau, s’amuse à le faire claquer. Renvoyant ainsi au public de bouseux qui lui fait face qu’ils sont les dignes descendants de leurs parents esclavagistes…
Je dois avouer que ça m’est passé complètement au-dessus, je suis resté sur le thème du convoi de vaches sans me poser la question. Et sur la tête de Jake Blues qui n’avait aucune envie de jouer le jeu et lâche ses « Move’em out » « Get’em up » d’un air pincé ^^
Grand classique dans la famille. Lors de la réception qui a suivi son mariage, mon frère est arrivé avec son épouse habillés comme les Blues Brothers sur la musique de Everybody Needs Somebody to Love ^^
Autre influence sur les comics, The Satan Brothers chez DC Comics, les Sleeze Brothers dans la ligne EPIC de Marvel (et série dérivée de Doctor Who). L’article suivant liste plusieurs hommages à John Belushi dans les comics des diverses maisons d’édition, notamment le fantôme de Jack Blues qui vient rendre visite au personnage de Dan Ackroyd dans un comics Ghostbusters : https://www.denofgeek.com/tv/saturday-night-live-the-john-belushi-and-comic-book-connection/
Wow ! Merci JB pour toutes ces précisions ! C’est chouette, ça complète parfaitement le passage de mon article que je trouvais bien incomplet faute de ne pas avoir la culture et les références idoines (si j’avais sû, je t’aurais demandé avant ! 🙂 ).
J’ai le vinyle et le CD de la BO, le film en DVD … comment cela je suis un fan !!! Parmi les films qui ont contribué à mon apprentissage cinématographique, musicale mais également culture américaine notamment le Saturday Night Live (Landis tournera ensuite avec Eddy Murphy).
Un feel good movie comme les années 2000 ne produisent plus. Les guests star sont extraordinaires avec le gratin de la soul en prime. John Landis dans le genre clip géant récidivera avec Thriller pour Michael Jackson un autre grand nom inspiré de la soul.
Le film file la pêche, la banane de quoi faire un cocktail survitaminé parfait (d’ailleurs il y a un des deux homme en bleu qui en abusé malheureusement).
Et oui Spielberg en cameo quelques decennies avant son West Side Story…
Merci pour cet article qui donner réellement envie de groover dans le salon pendant les fêtes. Et hop un film de noël de plus dans la pile.
Quand j’étais étudiant, avec certains potes, on aimait se passer le film avant de partir en soirée. Justement parce qu’il nous filait une patate d’enfer ! 😀
Tiens, le film qu’on se passait à la maison d’étudiants était La petite boutique des horreurs (version Frank Oz et avec John Candy et une courte apparition du frangin Belushi, décidément tout est lié !) en français, on s’éclatait à en chanter les chansons nanardes en soirée 😉
J’ai jamais vu le film de ma vie…
sans doute faudra il y passer un jour ou l’autre… je ne connais que la musique principale comme tout le monde et je croyais que c’était un vrai groupe en fait…
j’ai jamais creusé…
merci pour ce topo plus que complet très documenté… passionnant!
Ah ! Ce film est un franc chef d’œuvre ! Même si je l’ai découvert quand j’étais encore dans ma période « Cure intégriste », j’ai quand même trouvé ce film génial !
Il faut dire que même Andrew Eldritch des Sisters of Mercy en était fan ^^
Bref, en tous cas avec son côté comédie déjantée (mais pas idiote) ce film a carrément réconcilié des chapelles musicales, ouvrant la porte d’une musique à des gens qui n’y étaient pas réceptifs de prime abord !
Concernant l’appellation R&B je ne comprends tout simplement pas pourquoi on appelle ainsi les mélodies niaiseuses (très vaguement hip-hop) actuelles alors que, justement, elles n’ont ni rythme ni blues !
Pour finir la « suite » Blues Brothers 2000, comme tu le dis, était carrément décevante, même si elle était pourvu d’un casting, là aussi, incroyable !
C’est cool Tornado, tu m’apprends plein de trucs sur la genèse du film. Comme je le disais dans ton article GROOVE, j’ai toujours le Best Of mais plus la bande son. En fait il faudrait surtout que je revoie le film en VOST car depuis j’en connais beaucoup plus sur le SNL et le rhythm n’ blues (ce n’est pas plutôt de là que ça vient le nom de ce groupe ?).
Les vannes sont toujours aussi bonnes je trouve. Entre la voiture de police pour aller chercher son frère qui sort de taule et leurs tatouages sur les doigts, on a déjà un sacré niveau.
Le sous-texte était évident même sans connaître tout ça : on voyait bien que les deux crétins en avaient rien à foutre de la couleur de peau et de la bienpensance. J’adore aussi le fait que le film soit survolté comme UN MONDE FOU FOU FOU FOU, une course poursuite insensé et très longue avec plein de haters. Et ça fait toujours plaisir (même quand j’avais 13 ans) de voir des nazis humiliés.
https://www.youtube.com/watch?v=rBApbDOCA9s
En tout cas merci Tornado, super article. Il faut vraiment que je le revoie maintenant. Ah et comme je disais, le dernier SOS Fantômes est plutôt sympa (pour tout vous dire, avec ce soir, je serais allé au ciné quatre fois en deux semaines, et vu un concert, après deux ans !).
Ah celui-là il est culte pour moi.
Gros délire bien fun et bourré de super musiques et chorégraphies.
L’histoire c’est n’importe quoi prétexte à des cascades fun et des rencontres avec des musiciens, mais on s’en fout ça marche.
Vu la première fois au collège via un pote qui m’avait filé une version numérique.
C’est là que j’ai identifié pour la première fois cette musique :
https://www.youtube.com/watch?v=9DgFOsEs-kE
Je l’avais déjà entendue mais là enfin je pouvais mettre un nom dessus (indiquée dans le générique de fin) et la chercher sur le net^^ (avec ma connexion pourrie de l’époque…mais suffisante pour écouter une musique)
*toussote*
Alors euh… J’allais dire « je n’ai jamais vu ce film ». Puis en lisant ton résumé, je me suis rappelée que j’avais tenté et que… ça m’avait ennuyé au plus haut point ^^; . Je ne suis jamais allée au bout… Du coup, merci Matt parce que je n’aurais jamais su que ce thème était celui du film !
Le seul truc que j’aime dans « Everybody » c’est la voix de baryton de Dan Aykroyd…
En tout cas ta lecture est très intéressante et montre que le film dénonce, ce n’est pas une simple comédie musicale, mais plus une comédie satirique, ce qui m’avait totalement échappé !
Je ne l’ai vu en VHS que deux fois celui-là au lycée. Mais deux fois dans la même journée, on avait trouvé ça très sympa même s’il ne rentre pas dans ma grille film culte. La faute principale à la musique trop joyeuse, cuivrée et désaturée. Si un jour je retombe dessus, je le reverrai avec plaisir, c’est du Feelgood Movie qui ne dit pas son heure.
Une autre raison pour laquelle j’ai trainé les pieds avant de le voir ? Le look er la gestuelle hystérique des Men In Black qui me faisait antipathie. En revoyant les extraits, c’est assez impressionnant : on les croirait montés sur ressorts. Tu as raison de mentionner Tex Avery.
Je ne connaissais pas les anecdotes du tournage, celle sur le script est…rock ! Je note également que Belushi a brûlé sa vie pour ressembler à Brando comme d’autres l’ont fait pour James Dean (Martin Sheen notamment). Ces deux là auront créé autant de carrières que détruit des vies.
Sur le concept, je n’aurais pas fait le rapprochement avec les Stranglers mais pourquoi pas, ça tient.
Merci encore pour ces articles très soul, brother.
En fait le seul film culte rock que je n’ai jamais vu doit être le ROCKY HORROR PICTURE SHOW qui m’a toujours semblé débile.
J’ai dû voir ROCKY HORROR 3 fois et à chaque fois je me suis ennuyé. Ça fait peut-être 20 ans que je ne l’ai pas vu. Faudrait peut être que je réessaye…
Moi le film rock que je n’ai jamais vu à cause de sa réputation débile c’est SPINAL TAP.
SPINAL TAP c’est génial, c’est un faux documentaire qui aligne les clichés pour s’en moquer. Par contre je n’ai toujours pas vu ROCKY HORROR PICTURE SHOW…
Ah bah moi j’avais adoré le Rocky Horror Picture Show ! Comme quoi… Je trouvais totalement déjanté, très osé, ça bousculait, et musicalement j’avais aimé. Mais je ne l’ai jamais revu. J’ai dû le voir entre 15 et 20 ans. Il était déjà culte.
Vu et revu et rerevu ^^ J’adore le Rocky Horror Picture Show
Concernant les films Rock et pour tout ceux qui aiment la Soul…
The Commitments de Alan Parker est fortement recommandé .
C’est l’histoire de jeunes Irlandais issus de quartiers défavorisés qui essaient de former un groupe du musique Soul pour donner un sens à leur vie. Cette musique n’est pas très répandue dans le quartier et il est drôle de voir de jeunes gens habitués au Punk, à la pop où au folk s’essayer à ce genre de musique .
Et oui et oui… le réalisateur du cultissime THE WALL a aussi fait ce petit film sur la Soul.
Et d’après ses dires il ne s’est jamais autant amusé.
La BO est extraordinaire. Ce sont les acteurs eux-mêmes qui interprètent les chansons du film qui sont des standards des plus grands noms de la musique Soul👍
Entant que fan du Parker, je connais bien THE COMMITMENTS. Vu à sa sortie. 🙂
Je ne l’ai vu que bien plus tard mais oui THE COMMITMENTS c’est excellent.