SORTEZ TOUS DE MA CHAMBRE ! (SUPERMAN & ACTION COMICS)

SUPERMAN & ACTION COMICS, par Kurt Busiek & Collectif

Par TORNADO

VO : DC Comics

VF : Panini Comics

Sur le toit du monde…
© DC Comics

Entre 2006 et 2008, le principal architecte des aventures de Superman a été le scénariste Kurt Busiek. Pendant un temps, il a écrit de concert les séries SUPERMAN et ACTION COMICS.

On lui doit ainsi les épisodes SUPERMAN #650 à 675, et les épisodes ACTION COMICS #837 à 843, 850 et 852 à 854.

Cet article portera sur l’essentiel de ce double run en éclairant les principaux arcs narratifs dans l’ordre chronologique de leur parution respective en recueil.

En VF, l’essentiel a été publié dans la revue SUPERMAN & BATMAN par Panini Comics. A l’heure où s’écrivent ces lignes, l’éditeur Urban Comics, nouveau détenteur des publications DC Comics en France, n’a toujours pas réédité ce matériel.

UP, UP AND AWAY 
© DC Comics

UP, UP AND AWAY a été publié en vf dans le magazine SUPERMAN & BATMAN N°1 à 4, par les éditions Panini comics.

Cet arc narratif peut être considéré comme une sorte de crossover puisqu’il a été publié en alternance dans les séries SUPERMAN #650 à 653 et ACTION COMICS #837 à 840. Le scénario est le fruit du labeur conjugué de Geoff Johns et Kurt Busiek. Le dessin est réalisé par Pete Woods pour l’essentiel, Renato Guedes le relayant sur deux épisodes d’ACTION COMICS.

Un an est passé depuis les événements d’INFINITE CRISIS. Toutes les séries DC font un bon dans le temps tandis que les auteurs majeurs de l’industrie des comics s’attèlent à la série « 52 », censée révéler ce qui s’est passé durant toute cette année au cœur de ses 52 séries. Il s’agit d’une vaste opération servant à relancer les diverses franchises.
A charge de Kurt Busiek et Geoff Johns, pendant ce temps, de reprendre le destin de Superman un an après son gigantesque combat contre Superboy prime. Notre héros a en vérité perdu ses pouvoirs. Il mène désormais une vie rangée, bien occupée entre son travail à plein temps en tant que journaliste au Daily Planet et sa vie de mariage avec Loïs Lane. Mais le destin va le rattraper lorsque Lex Luthor réussit à sortir de prison, blanchi par ses avocats. Superman récupérera-t-il ses pouvoirs à temps ?

Je ne suis pas sorti du tout convaincu de ces huit épisodes, quand bien même ils sont conçus par deux pointures. Difficile d’ailleurs, de savoir qui de Johns ou de Busiek nivelle l’ensemble vers le bas.
La succession de ces épisodes m’a navré. Il y a de très bonnes idées, notamment celle de se concentrer sur un Clark Kent sans le moindre pouvoir, heureux comme un pape de pouvoir enfin exceller dans son métier de journaliste et de se consacrer à sa vie de famille, ou celle qui le voit renoncer à devenir un héros par procuration, lorsque Green Lantern lui offre un anneau de pouvoir. Mais tous ces bons moments sont régulièrement démolis par une succession de rebondissements complètement idiots, dans le plus pur esprit des comics mainstream, avec ses combats de bac à sable ineptes et ses retournements de situations grotesques. Ainsi, l’arrivée d’un nouvel ennemi, Kryptonite man, est complètement ratée (l’expression « sert à rien », ça vous parle ?). A la place, on nous sert toute une série de combats d’un niveau affligeant contre une tripotée de vilains tous plus nuls les uns que les autres (l’Intergang !), anti-charismatiques à l’extrême, plus une attaque de Lex Luthor carrément grand-guignolesque ! Et je ne parle pas des pouvoirs de notre héros, qui viennent et qui s’en vont au bon vouloir d’un scénario d’une solidité franchement discutable, un peu trop souvent porté sur un second degré complètement hors sujet.
Les dessins de Pete Woods ne relèvent guère le niveau, résultat aussi lisse que l’histoire est ennuyeuse.

J’insiste sur le bilan : Bon dans le fond, navrant dans la forme. Les auteurs n’auraient-ils pas mieux fait de se concentrer sur l’essentiel au lieu de nous servir une série de péripéties et de combats bourrins et décérébrés ?
La suite de la série SUPERMAN sera dirigée presque entièrement par Kurt Busiek. Celle d’ACTION COMICS sera, à partir de l’épisode #843, l’apanage de Geoff Johns et Richard Donner (!). Celle-là a déjà été chroniquée ici : SUPERMAN LAST SON, et elle est formidable !

Sortez tous de ma chambre !
© DC Comics

BACK IN ACTION (ONE YEAR LATER STORY)
© DC Comics

Kurt Busiek, ici aidé de Fabian Nicieza, écrit les histoires de la série ACTION COMICS en attendant que le trio Geoff Johns/Richard Donner/Adam Kubert termine la saga LAST SON (ACTION COMICS #844-846, 851 et l’annual #11).
Sont donc regroupés ici les épisodes Action Comics #841 à 843.

En vf, BACK IN ACTION (ONE YEAR LATER) a été publié dans le magazine SUPERMAN & BATMAN N°5 à 7, par les éditions Panini comics..

L’histoire nous raconte la venue sur Terre d’une espèce de robots extraterrestres commandés par un être omnipotent, l’Auctioneer. Ce dernier est une sorte de spéculateur intergalactique dont le but est de prélever des monuments architecturaux et autres curiosités exotiques (comme les super-héros !), afin de les revendre à travers la galaxie via une sorte d’eBay d’outre-espace (un Galactus new-âge, quoi) ! C’est une très bonne idée, comme souvent avec Busiek. Hélas, le récit va se voir constamment parasité par une volonté exaspérante de faire intervenir un maximum de super-héros de l’industrie DC (Firestorm, Nightwing, les Teen Titans, New Aquaman, et j’en passe…), tout ça dans le but de les lancer dans des combats de bac à sable carrément répétitifs, histoire de remplir le cahier des charges au niveau de l’action et de motiver le lecteur mainstream en quête de connexion (en gros, plus il y a de super-slips, plussmieux elle est l’histoire, ouaiiis !). Du coup, le background, qui expose le retour de Superman un an après les événements d’INFINITE CRISIS, avec la suspicion du public que cela implique, est-il complètement noyé au beau milieu d’événements plutôt infantiles, quand il aurait pu se révéler passionnant.
Les dessins de Pete Woods, fonctionnels, assurent le spectacle.
Cet arc narratif, bien qu’il puisse se lire comme une histoire complète, fait suite à UP, UP AND AWAY mais sert également de prélude à LAST SON, en annonçant certains de ses événements.

Si vous aimez le mainstream basique avec beaucoup d’action et beaucoup de super-héros, les récits légers, naïfs et terre-à-terre, cette histoire vous plaira certainement. Si vous préférez les récits plus intimistes, voire un peu plus cérébraux, vous risquez de vous ennuyer.
Je pense que ce genre plait à beaucoup de lecteurs dans la mesure où il sait préserver l’essence des comics de super-héros traditionnels. Il y a quelque chose de simple, de naïf et de généreux, recherché par tout un pan du lectorat. Mon avis est donc à prendre pour ce qu’il est : Un parmi d’autres.

CAMELOT FALLS 
© DC Comics

Nous arrivons ici à la grande saga du run de Busiek. Initialement, elle a été publiée en deux parties. Nous respecterons donc ce découpage en revenant sur chacune de ces deux parties.

1° partie (épisodes #654 à 658 de la série SUPERMAN, dessins de Carlos Pacheco). En vf, ces épisodes ont été publiés dans le magazine SUPERMAN & BATMAN N°5 à 8, par les éditions Panini comics :

Le début de l’histoire fait penser au célèbre X-MEN – DAYS OF FUTURE PAST (1981), autant qu’à sa relecture par Grant Morrison X-MEN HERE COMES TOMORROW (2004). En effet, Arion, un être immortel descendant de l’antique Atlantide, vient vers Superman afin de lui dévoiler un futur apocalyptique dominé par Khyber, être surpuissant ayant vaincu l’Homme d’acier et ayant causé la chute de notre civilisation.

Le récit en lui-même ressemble un peu trop au HERE COMES TOMORROW de Grant Morrison mais demeure totalement respectable, bien écrit et ambitieux. Busiek ne sacrifie pas son scénario en racolant dans le gras du public mainstream comme il a pu le faire avec les arcs narratifs précédents, qui parasitaient le récit principal en faisant intervenir gratuitement un maximum de super-héros secondaires, histoire de satisfaire le geek en mal d’action et de crossovers en les jetant dans des combats factices, façon catch…
Centré sur une poignée de personnages principaux, CAMELOT FALLS fait la part-belle à l’émotion en explorant les désastres de la science lorsqu’elle est employée de manière néfaste, utilisant la figure d’un jeune extraterrestre au destin tragique. Plus encore, il tente une percée philosophique en s’interrogeant sur la pérennité de toute civilisation.
Comme souvent, la narration de Kurt Busiek est un peu molle et elle manque de suspense. Mais d’un autre côté, le scénariste livre un arc narratif d’une belle épaisseur.
Le dessin de Carlos Pacheco est magistral, notamment en ce qui concerne le personnage de Superman, à la fois humain et imposant.

Un Carlos Pacheco en pleine forme !
© DC Comics

2° partie (épisodes #662 à 664, 667 de la série SUPERMAN et SUPERMAN ANNUAL 13).  En vf, ces épisodes ont été publiés dans le magazine SUPERMAN & BATMAN N°13 à 15, par les éditions Panini comics.:

Ces épisodes s’intègrent dans la continuité en même temps que LAST SON, tout en semant des indices dans le but de préparer le futur grand crossover FINAL CRISIS.
Il n’est nullement indispensable à la lecture de LAST SON. C’est même plutôt le contraire, dans la mesure où il fait référence à ce dernier à plusieurs reprises.

Dans la première partie, le lecteur faisait la connaissance du puissant Arion, un sorcier issu de l’antique Atlantide, capable de se déplacer dans le temps. Ce dernier révélait à Superman que ses exploits ne faisaient que retarder la chute irrémédiable de l’humanité. De la sorte, par un phénomène d’amplification, cette chute se révélerait plus destructrice encore, emportant l’humanité entière alors qu’elle aurait seulement dû causer la chute d’une civilisation. En proie au doute, l’Homme d’acier entreprenait alors une sérieuse introspection…

Le scénario est donc axé sur deux idées vraiment intéressantes. La première consiste à confronter Superman à l’un des plus puissants magiciens de tous les temps, sachant que notre héros possède deux faiblesses : la kryptonite et la magie. La seconde s’emploie à développer la question liée à la pérennité des civilisations : l’humanité lutte, construit, échoue, puis reconstruit. Les civilisations s’érigent et tombent depuis toujours. Que se passerait-il, alors, si un être aussi puissant que Superman s’employait à empêcher ce que l’on peut considérer comme un cycle naturel ?
Kurt Busiek s’est vraiment lancé dans une histoire ambitieuse et a mis beaucoup d’ingrédients pour la rendre la plus dense possible. Il est d’ailleurs dommage que la fin laisse en suspens une quantité importante parmi tous ces ingrédients, notamment en ce qui concerne l’alien Subject 17, au destin tragique (enfermé depuis sa naissance dans un laboratoire et soumis à des expériences terribles par des scientifiques peu scrupuleux), qui disparait un peu brutalement, alors qu’il venait de se révéler comme la pierre angulaire par qui l’on peut juger une humanité coupable et responsable de sa chute, tandis que Superman tentait vainement de lui prouver le contraire (de SE prouver le contraire ?). Intelligemment, la fin de la saga laissera planer le doute quant au destin de cette humanité, nivelant le débat par le haut…

Hélas, le récit est trop souvent parasité par les interventions gratuites et systématiques des autres figures de l’univers DC (respectivement Zatana, les New Gods, la JLA, la JSA, Phantom Stranger…), qui gangrènent le scénario en le faisant basculer dans du mainstream infantile. Franchement, à quoi servent ces interventions ? Qu’apportent-elles à la trame narrative et à la toile de fond ?
En lisant les avis de certains internautes outre-Atlantique, je me suis aperçu que c’était précisément cela que ces lecteurs plébiscitaient, célébrant régulièrement ces apparitions et ces « featuring ». Pour ma part, je trouve cela non seulement gratuit et ridicule, mais surtout, je remarque que le cœur du récit en souffre dans la mesure où l’implication de tous ces personnages devient tirée par les cheveux, reléguant les fondements de l’histoire au second plan. Une sorte de nivellement vers le bas pour plaire à un lectorat qui considère que plus il y a de héros en slip, plus chouette est la lecture…
Tout au long de ces épisodes, je n’avais qu’une envie, le répéter une fois encore à tous ces super-héros secondaires : « Sortez tous de ma chambre » !

Après deux arcs narratifs particulièrement faiblards, Busiek élève néanmoins le niveau avec une histoire dense et ambitieuse, d’une excellente qualité. Carlos Pacheco, qui retarde considérablement la publication des épisodes pour cause de lenteur, livre un dessin très solide mais par ailleurs de plus en plus aseptisé.
Les séries SUPERMAN et ACTION COMICS de l’époque, bien qu’elles soient raccordées, laissent quand même le lecteur perplexe à l’idée que le personnage puisse être capable de mener toutes ces actions de front dans le même temps. Tout comme Spiderman ou Wolverine dans leurs propres séries, l’Homme d’acier semble alors souffrir du don d’ubiquité…

THE THIRD KRYPTONIAN 
© DC Comics

THE THIRD KRYPTONIAN s’étend sur les épisodes SUPERMAN #668 à 670. Le dernier est un épisode double. L’arc narratif équivaut donc à quatre épisodes.
Cet arc est la suit
e de BACK IN ACTION (épisodes ACTION COMICS #841 à 843). Dans BACK IN ACTION, l’Auctioneer révélait à Superman que notre planète contenait non pas deux, mais trois kryptoniens ! Voici donc notre héros en quête de cette troisième denrée rare, survivante de la planète perdue…

Aucun souvenir d’où ont été publiés ces épisodes en VF, par contre. Désolé.

Avec ce récit, Kurt Busiek talonne Geoff Johns dans l’approfondissement mythologique des origines de Superman. En retrouvant un autre survivant, notre héros (ainsi que le lecteur) apprendra énormément de choses sur l’histoire de sa planète natale, de son fonctionnement et… de ses disfonctionnements.
La première qualité du scénario est d’éviter les facilités manichéennes. Le troisième Kryptonien échappe aux archétypes habituels du super-héros et révèle une personnalité ambigüe très intéressante, autant qu’il dévoile un passé très discutable dans sa manière de décrire la politique colonialiste de sa planète d’origine aujourd’hui détruite.
Il y a bien un préposé à la méchanceté en la personne de l’alien Amalak, dont l’existence est vouée à l’extermination définitive des rescapés de Krypton à travers l’univers. Mais là encore, l’évolution du récit rendra les choses nettement plus nuancées.

Le fan de la continuité de l’Homme d’acier pourra difficilement passer à côté de cet arc narratif, tant il comporte d’éléments constitutifs de la mythologie de la série et des événements à venir. Parallèlement à la série ACTION COMICS dirigée à ce stade par Geoff Johns (et à laquelle THE THIRD KRYPTONIAN fait référence, à travers le personnage de Chris Kent), Busiek prépare peu à peu le terrain de la future grande saga NEW KRYPTON, notamment à travers le mythe de la cité de Kandor (cité perdue, autrefois bâtie sur une lune de Krypton. Elle aurait disparu mystérieusement, faisant naître l’espoir d’être un jour retrouvée…).

Pour ce qui est de sa qualité, le récit en lui-même demeure du mainstream décomplexé pur et dur, avec tout ce que cela implique de situations peu crédibles. Difficile, pour moi qui suis plutôt un lecteur « adulte », de regarder combattre Krypto le chien sans lever les yeux au ciel, par exemple…
Il s’agit donc d’une lecture mitigée dans le sens où le fond, plutôt passionnant, est parasité par une narration parfois infantile.
Le dessin de Rick Leonardi, très connoté 90’s, rappelle un peu ceux de Marc Silvestri ou Jim Lee, en moins bien.

Cette saga est complétée de deux épisodes bonus, tous deux mis en images par Renato Guedes : THE BEST DAY (scénario de Kurt Busiek) et INTERMEZZO (scénario de Dwayne Mc Duffy). Ce sont deux épisodes bouche-trou qui furent publiés afin de pallier aux retards de la série, dus en particulier au travail des dessinateurs, qui restent des êtres humains ! Deux épisodes « familiaux » relativement sympathiques. THE BEST DAY (SUPERMAN ANNUAL 13) est un court récit dans lequel Clark invite toute sa famille (Loïs, Chris, Kara, Pa & Ma Kent) pour un pique-nique sur une planète idyllique. Dans INTERMEZZO (SUPERMAN #647), notre héros fait un beau cadeau à son père adoptif en l’amenant dans un voyage intergalactique…

3-2-1 ACTION 
© DC Comics

Récit inédit en VF (s’il existe je ne sais pas où il est…).

Dans SUPERMAN #665, Jimmy Olsen, encore adolescent, fait la connaissance de Lois Lane et de Clark Kent alors qu’il est engagé au Daily Planet. C’est le début d’une longue amitié entre le jeune photographe et l’exilé de Smallville, qui souffre grandement de solitude depuis son arrivée à Metropolis…

Voici l’occasion pour Kurt Busiek de rendre hommage, en racontant ses origines, au personnage de Jimmy Olsen, créé en 1941 par les auteurs originels de Superman (Jerry Siegle & Joe Shuster), sachant que le personnage a même connu sa propre série régulière sous la houlette de Jack Kirby.

Dans ACTION COMICS #852 à 854, Jimmy Olsen découvre qu’il possède des superpouvoirs. Le problème est que ces superpouvoirs, toujours éphémères, ne sont jamais les mêmes et qu’ils viennent et repartent de manière inattendue et aléatoire…
C’est alors qu’il se souvient que Superman lui avait un jour confié sa montre-signal…

De nouveau, Kurt Busiek en profite pour caser un arc narratif centré sur Jimmy Olsen. Il s’agit d’un récit léger et mainstream, dans la pure tradition des récits old-school. C’est toutefois bien raconté et moins infantile que les itérations précédentes.
On perçoit rapidement que Busiek prend soin de rendre hommage à un personnage pour lequel il ressent une tendresse particulière qu’il entretient depuis sa propre enfance et ses lectures passées. Celles qui ont manifestement animé sa vocation…

SHADOWS LINGER 
© DC Comics

Nous terminons avec les épisodes SUPERMAN #671 à 675, qui correspondent à la fin du run de Kurt Busiek sur les séries SUPERMAN. Le dernier recueil consacré à ce run propose deux sagas, une première intitulée LA REINE DES INSECTES (#671 à 673), et la dernière LA TRAINEE DES OMBRES (#674 et 675, le dernier épisode étant un king-size de 38 pages).

En VF, ces épisodes ont été publiés dans le magazine SUPERMAN & BATMAN HORS-SERIE N°8 par les éditions Panini comics.

LA REINE DES INSECTES : Des extraterrestres insectoïdes veulent envahir la terre. Ils kidnappent Lana Lang dont l’organisme sert de modèle à leur Reine, qui désire ainsi s’accoupler avec Superman afin de créer une race surpuissante capable de dominer rapidement le monde. Evidemment, l’origine de cette menace est le fait de… Lex Luthor.

Pour cet avant-dernier arc, Busiek s’adonne au comic mainstream le plus décomplexé qui soit, pour un récit manichéen bourré de monstres et d’action. En découle une lecture qui apporte juste ce qu’elle promet : Des monstres et de l’action.

Votre serviteur n’a plus l’âge ni l’envie et s’est ennuyé à mourir en tournant les pages d’un machin assez moche (les dessins de Peter Vale ne font franchement pas vibrer), réservé aux lecteurs friands de ce type de récit old-school au premier degré. 2 étoiles.

Notons que le volet soap de la série, ici réduit à la relation Loïs/Chris Kent (pendant que papa Supes est dans l’espace en train de se tataner avec les insectes) apporte quelques moments de respiration bienvenus (bien que trop rares) et une dernière scène très émouvante lors du retour de l’Homme d’acier.

Retour aux années 80 ?
© DC Comics

LA TRAINEE DES OMBRES : Superman est toujours décidé à trouver un remède afin de sortir Mon-El (son ami issu de la planète Daxam, dont les habitants ont les mêmes pouvoirs que les Kryptonniens) de la zone fantôme. Alors que l’Homme d’acier est attaqué par le vilain Paragon (un surhomme qui reproduit et amplifie les pouvoirs de n’importe quel métahumain à son contact), trois prêtres de la planète Daxam viennent réclamer Mon-El afin de le châtier…

Ici encore, Busiek donne dans le mainstream pur et dur en mettant les combats au centre du récit. Entre celui-ci et le précédent, on voit bien que le scénariste essaie de trouver des adversaires de taille pour notre héros et de lui opposer des menaces à la hauteur de sa puissance, tout en prenant encrage dans la continuité profonde développée en amont.

On élève le niveau avec une histoire un poil plus fine que celle des insectes. LA TRAINEE DES OMBRES est d’ailleurs conçue comme la suite de LA CHUTE DE CAMELOT, puisqu’il fait écho à la prédiction d’Arion, qui avait alors évoqué à Superman un futur apocalyptique pour la Terre après qu’un être surpuissant ait vaincu l’Homme d’acier et causé la chute de notre civilisation.

Ce final du run de Kurt Busiek est d‘une qualité appréciable sans être non plus un chef d’œuvre (3,5 étoiles). Bientôt, James Robinson reprendra le scénario avec une saga intermédiaire intitulée LE MONDE SELON ATLAS, où Superman devra combattre un ennemi encore plus puissant que les vilains de ce dernier recueil. Avant d’enchainer sur le méga event NEW KRYPTON, qui marquera la fin d’une ère pour notre (super) héros…

En VF, ces épisodes ont été publiés dans le magazine SUPERMAN & BATMAN HORS-SERIE N°8 par les éditions Panini comics.

Notre article est terminé.
Dans le rédactionnel du magazine dédié aux derniers épisodes chroniqués ci-dessus, Christian Grasse loue les qualités de scénariste de Kurt Busiek mais regrette qu’il soit si timoré dès qu’il s’agit de se glisser dans une continuité qui semble l’intimider (Passionné de continuité à l’instar d’un Roy Thomas ou d’un Mark Waid, l’auteur semble bizarrement avoir du mal à exprimer toute l’étendue de son talent dans des productions historiques particulièrement ancrées dans la sacro-sainte continuité qu’il aime tant, alors qu’il est plus à l’aise dans des séries ou mini-séries qui ne sont pas directement liées à l’univers Marvel ou DC).

Je dois dire, en tant que grand admirateur du bonhomme sur ses propres créations (ne serait-ce qu’ARROWSMITH), que je suis assez d’accord avec cette réflexion (dire que je ne comprends pas l’idolâtrie que les fans entretiennent avec un machin comme la saga AVENGERS FOREVER relève de l’euphémisme…), son masterpiece sur l’Homme d’acier étant d’ailleurs une mini-série hors continuité : IDENTITE SECRETE. Toutefois, je ne regrette pas mon aventure Superman avec ce run car, malgré les arcs ratés, j’en suis ressorti avec la sensation réelle d’avoir suivi un auteur ayant sincèrement aimé et respecté son personnage. Et rien que ça, c’est déjà pas mal.

Quand Superman affronte des ennemis aussi forts que lui…
© DC Comics

BONUS LIT

Vous ne vous y retrouvez pas ? C’est une période faste pour l’Homme d’acier. Elle se situe entre INFINITE CRISIS et BLACKEST NIGHT.
Il est conseillé de commencer par Le DERNIER FILS.
Puis de lire les deux runs concomitants :
Le run de Geoff Johns
– Le run de Kurt Busiek => Vous êtes ici
Puis de terminer par la grande saga :
– NEW KRYPTON


La BO :

Le run de Busiek : entre légèreté, efficacité et naïveté…

https://www.youtube.com/watch?v=HfxqQmWtGNM

32 comments

  • Surfer  

    Je ne vais pas relancer le débat sur la raison de mon désamour de Superman. Je sais que c’est un personnage que tu affectionnes et je respecte 😉

    Par contre, ce n’est pas le manque d’enthousiasme, que tu manifestes sur sur une grande part de cette rétrospective, qui va me faire changer d’avis.
    Venant de toi, pour que je lise du Superman il me faut, au minimum, une évaluation 5 étoiles 😀😀😀.😀😀.

    En te lisant j’ai appris qu’il existait chez DC un être bizarre , sorte de spéculateur intergalactique, dont le but est de prélever des monuments architecturaux afin de les revendre à travers la galaxie via une sorte d’eBay d’outre-espace (un Galactus new-âge, quoi) !!!!!!!!
    WTF….j’ai bien rigolé.
    Un tel concurrent va rendre fou de rage Galactus 😀😀😀

    Pour résumer, actuellement dans ma bedetheque ne figure que « Identité Secrète » du même Auteur et « C’est un oiseau ». C’est bien pauvre pour un personnage de l’importance de Superman , mais c’est comme ça.

    La BO : Un standard des sixties qui n’a pas très bien vieilli…. Faut se l’avouer.

    • JB  

      Pour le Galactus New Age de chez DC, il y a surtout Nebula et ses pouvoirs de relooking extrême !

  • Bruce lit  

    Quel titre !
    Je me suis esclaffé en le retrouvant dans l’article en t’imaginant évacuer toute la racaille DC.
    C’est avec interêt que j’ai lu ta rétro, les récits de Superman de qualité n’encombrant pas ma bibliothèque.
    Compte tenu du pedigree de Busiek j’imaginais quelque chose de plus élogieux. Ici on est très proche du Bullshit Detector quand même.
    Comme toi, je trouve que Busiek est un bon scénariste mais très bavard et assez mou. ASTRO CITY a de très bons épisodes mais bcp de passages récitatifs qui ne correspondent plus à mes attentes en BD.
    Comme toi, je fuis les interactions désormais avec les univers DC et Marvel. Une des raisons pour laquelle j’ai détesté SECRET EMPIRE qui traitait Cap America comme du Marvel Knight avant de se finir comme du Bendis. Rien à foutre de Miles, Kamelia ou Hulking.
    La BO: je vais prendre du sucre allégé…

    • Tornado  

      Merci pour ton retour.
      J’ai toujours été allergique à ces partouzes en slip. Quand j’étais gamin, période SECRET WARS, j’aimais ça. Mais depuis que je suis revenu aux comics à l’âge adulte, purée je fuis ! C’est comme les bastons : Si ce n’est pas intégré de manière organique au scénario et au concept, c’est la débilité absolue pour moi. Ce run de Busiek regroupe hélas trop souvent ces deux défauts. Mais c’était sûrement son boulot : Il s’est plié à la demande de son employeur…

      A propos, j’ai le même doute sur la prononciation du nom de cet auteur qu’avec celle de John Byrne. Comment prononce-t-on Busiek ? « Buzièque » ? « Biouzek » ? « Biouzik » ?

  • Eddy Vanleffe  

    C’est cool, j’ai tout lu ce que tu décris
    ça ne m’a pas laissé un souvenir impérissable. c’est de bonne facture, c’est agréable mais c’est mainstream dans tous les sens du terme.
    L’exception et on voit l’implication un peu plus profonde est bien ce CAMELOTT FALLS très SF assez sympa à lire.
    En fait j’ai gardé mes Panini Magazines, finalement c’est ce qu’ils faisaient le mieux, le DC universe et le SUPERMAN et BATMAN ont longtemps été mes mags de chevet.
    Malgré tout c’est pas ma période préférée de ces personnages non plus.
    J’ai bien aimé revoir Lana Lang en reine insecte pour ma part mais ceci dit tu as raison, c’est non plus le comics de l’année.
    Bon sur le fond je ne partage pas cet aversion des personnages secondaires ni celle des baston. le produit étant très clair : Un Slasher serait un peut bizarre si on enlevait le meurtrier au couteau…
    J’en profite donc pour dire que si Kurt Busiek n’a pas forcément brillé sur des séries mainstream en les « transcendant », il a livre à mon sens son meilleur boulot « nostalgique-dé constructif » dans un truc que vous ne lirez jamais: AVENGERS VS JLA. sous le verni de l’histoire valise d’une menace cosmique tellement menaçante et tellement cosmique qu’il faut 500 personnages pour en venir à bout, il en profite pour dire ce qu’il pense de ces univers, de ce qu’ils deviennent et parti pris d’être u n auteur « respectueux » . Plusieurs scènes jouent avec l’ambivalence de certains personnages et leurs « double » de l’autre univers, la définition de chacun d’entre eux et l’horreur qu’en font certains scénaristes …
    le prérequis dans le comics est effectivement d’aimer ces univers de papiers, sinon, ben… on est mal barré , un peu comme les livres Star wars, faut un peu adhérer à la mythologie des Jedi avant d’en ouvrir un…
    Comme vous j’ai lâché les « univers » pour me concentrer sur des récits périphériques, autonomes et sans trop d’implication extérieur. Marvel je ne suis plus trop au courant depuis SECRET WARS 2015 ( à part pour deux ou trois trucs de temps en temps) et DC à REBIRTH (sauf pour les récits de Tom KING et quelques one-shots de ci delà…)
    pas que ce soit mauvais, mais c’est souvent inodore, incolore, et sans saveur. pas mauvais, mais plats et ce malgré les grand renfort de messages censés être porteurs mais qui ne parviennent pas à rameuter le public… D’ailleurs la notion de « grand public » semble s’évanouir au profit d’un « entre nous qu’on croit » universel assez arrogant, rendant pas mal de livres assez désagréables (si l’auteur veut dénigrer le public, qu’il essaie au moins d’avoir le talent nécessaire )
    Pour finir sur Busiek, j’aime beaucoup le lire, je trouve ses cartouches très travaillées et très littéraires avec un parfum d’authenticité qui le rend vraiment « aimable » et « humain » du coup, ça ne me dérange pas qu’il soit verbeux…

    • Tornado  

      Je viens lire du super-héros pour voir un super-héros combattre ses ennemis, ou pas. Mais c’est comme quand j’écoute de la musique : Je n’aime pas être pris pour un idiot. Si je lis un agglomérat de bastons et de featurings gratuits, pour moi c’est biaisé : L’histoire a été écrite pour être un prétexte à foutre des bastons et des featurings parce qu’il y a un gros public mainstream, ben… pas très malin quoi. Par contre, si l’histoire est prenante et que les bastons et les featurings sont intégrés de manière logique, organique, sincère, là je suis un sérieux client.
      Je peux aussi aimer regarder un slsher sans un mec avec un couteau si le scénario est malin et que ça fait partie de la surprise. Là c’est encore meilleur parce que c’est du coup original et unique en son genre…

      • Eddy Vanleffe  

        le film est malin, super talentueux parfois MAIS c’est plus un slahser…
        Ceci dit je vois ce que tu veux dire aussi quant aux combats gratuits « quasiment décoratifs » dans ces histoires dont on s’aperçoit que c’est même pas un enjeu de l’histoire (souvent ce sont des combats qui décrivent un peu le « boulot » comme si on voyait des éboueurs causer en plein ramassage) c’est vrai que c’est pas terrible.
        Je me souviens des combats de Daredevil de Frank Miller, leur chorégraphie étaient telles, qu’on s’ne foutait que ce soit gratuits ou pas, pareil Pour Spider man où l’enjeu bien souvent est de montrer à quel point le personnage peut aller au bout de ses limites et même au delà…
        Supes est pas facile à manier, il faut réussir a retruover un peu la « sève » du perso et je ne sais pas si on peut y arriver souvent…
        J’ai bien aimé la période où Metropolis était boufée par un virus futuriste et la période Luthor Président, ça donnait une certain tension (mais en même temps c’était très soap! )

        • Tornado  

          Le volet soap est souvent ce que je préfère dans ce genre de comics. Exemple : En relisant les AMAZING SPIDERMAN et les PETER PARKER SPIDERMAN de la période SAGA DU SUPER BOUFFON, j’ai fini par zapper les pages de bastons pour ne lire que les pages de soap (j’ai vraiment fait ça sur au moins la moitié des épisodes, tellement je supportais plus le côté « baston du mois »). Ça en dit sûrement long sur le genre de lecteur que je suis.

          J’ai encore dans ma bibliothèque des Superman à lire : la saga NEW METROPOLIS rééditée par Urban l’an dernier, 3 gros tomes par Jeph Loeb, Joe Kelly et d’autres. Parait que c’est très bon…

          • Eddy Vanleffe  

            Je suis un très mauvais avocat en la matière puisque toi et moi, on prend la tapisserie du super héros par les cotés opposés, mais oui, c’est très sympa à lire. On a un concept, des arcs construits et des combats qui veulent ( mais réussissent-ils?) nous dire quelque chose sur l’Homme d’Acier…

            le soap est mal vu mais l’article de Bruce sur les x-Men de Lobdell/Nicieza prouvent un truc: 20 ans plus tard on s’ne souvient mieux que les baston Tigre géant contre Robot Muscle! c’est indéniable.
            il faut pour le contraire qu’il arrive un truc important ou qu’un scène marque (comme dans les films d’actions)
            exemple Quand Wolvie perd ses griffes ou que Phénix Meurt, c’est marquant!
            certaines scénographies de combat peuvent l’être aussi ( et là je vais citer un truc vieux et bébête: les combats réguliers de Spider man contre le Fléau)

  • Présence  

    Quel plaisir de retrouver ces articles car ils avaient contribué à me pousser à lire une partie de ces épisodes. Merci Tornado.

    Up, up and away : je n’ai pas lu ce chapitre. Pour la petite histoire, Intergang avait du sens lors de la relance de Superman après Crisis on infinite Earths : c’était le crime organisé à Metropolis. Cette organisation a été créée par Jack Kirby dans la série Jimmy Olsen, au tout début du Quatrième Monde.

    Back in action : pas lu non plus.

    Camelot falls : excellente histoire que j’ai aimée de bout en bout.

    Third kryptonian : pas lu

    3-2-1 Action : pareil que toi, je l’ai apprécié comme un bel hommage.

    Shadows linger : pas lu

    • Tornado  

      Tu as clairement aimé ces arcs narratifs plus que moi ! 🙂
      Mais c’est vrai qu’ils sont très bien pour du mainstream (principalement CAMELOT FALLS). C’est de la belle ouvrage.
      Et pendant ce temps j’attends toujours la suite de AUTUMNLANDS (et la publication en VF d’ASTRO CITY dont je n’ai que les 5 premiers recueils)…

      Bon et sinon, on le prononce comment Busiek ??? 😀

      • Présence  

        La prononciation : /ˈbjuːsɪk/ ; ce qui semble s’approcher de ta proposition Biouzik.

        • Tornado  

          Tu es au courant s’il n’y a toujours rien/ou pas sur la suite d’AUTUMNLANDS ?

  • Matt  

    Bon bah je ne vais pas faire original et dire comme Surfer : si c’est pas du 5 étoiles avec Superman, j’essaie même pas.
    D’ailleurs…j’ai toujours zéro comics de Superman malgré les articles que j’ai pu lire ici et là. Je ne parviens pas y m’y intéresser et à débourser de l’argent…
    Si on m’y prêtait et que j’étais agréablement surpris, pourquoi pas. Mais si je dois faire la démarche moi-même et acheter…ça n’arrivera pas.

    Pour rejoindre le débat soap/baston, il y a un truc que vous ne mentionnez pas et qui je trouve est important : la façon de dessiner les bastons.
    ça peut être incroyablement chiant si ce sont des mecs figés qui posent ou s’il y a 200 persos qui attaquent 200 autres persos dans une orgie bordélique. Ok le dessin avec tous les persos dsera à la limite joli, mais pareil ce sera figé. Et le temps que tu passes à déchiffrer le dessin, tu casses le rythme d’un truc supposé être rapide. Pareil, ça peut complètement casser le rythme d’un combat intense et rapide s’il y a des bulles de textes de 30 lignes à chaque image.^^

    Les mangaka sont 10 fois meilleurs pour dessiner la baston en général^^
    Les américains n’aiment pas laisser des dessin sans bulles ou voix off qui cassent le rythme.

    J’ai tendance à préférer le côté soap aussi dans les comics de super héros. Mais je peux aimer de bastons un peu débiles si c’est bien « chorégraphié » (ok c’est un terme de cinéma mais on se comprend^^)

    • Tornado  

      Tu as raison. Un truc comme NEW AVENGERS ESCAPE (le 1° arc de Bendis) est top parce que c’est super bien rythmé, découpé et mis en image façon top la classe. Sans le duo d’auteurs, la même histoire aurait été sûrement insipide (la preuve je ne m’en souviens pas du tout dans les détails, juste le souvenir d’un truc hyper-prenant).
      Je prépare un article exactement sur le sujet (faudra attendre par contre, parce que ça m’oblige à relire plein de trucs…, dont cette saga Bendis/Finch).

      • Tornado  

        Et puis bon, je suis convaincu d’emblée, puisque pour moi la Forme l’emporte toujours sur le Fond…

  • Jyrille  

    Merci beaucoup pour le long tour d’horizon Tornado ! Et pour ma culture comme d’habitude. Aucune envie de lire tout ça, mais je vois que tu as eu une période où tu lisais de la VO.

    Comme pour les X-Men, la chronologie est bienvenue. D’ailleurs je dois avouer que je n’ai toujours pas posé certaines questions sur l’édition comics : pourquoi plusieurs séries en parallèle sur un personnage ? A quoi correspondent les épisodes ANNUALS (il n’y en a qu’un par an ?) ?

    La BO : marrant. Easy-listening quoi. On dirait un peu du Bacharach. J’étais persuadé de l’avoir entendue dans une autre version, mais a priori non.

    • Matt  

      « pourquoi plusieurs séries en parallèle sur un personnage ?  »

      Pour produire plus et vendre plus par mois ?^^ Si le perso est populaire, c’est tout bénef.

      « A quoi correspondent les épisodes ANNUALS (il n’y en a qu’un par an ?) ? »

      Bah oui, voilà…un épisode spécial annuel. En général qui ont le double de pages (une quarantaine donc.) Mais souvent ce sont aussi des épisodes qui ne servent à rien. Pas les meilleures histoires…

      • Jyrille  

        Merci Matt. Je connais bien un Annual des Ultimates que j’aime beaucoup, celui (entre autres, sans doute le Winter Soldier de Brubaker aussi) qui servira de trame au Cap America 2, avec le Falcon.

        • JP Nguyen  

          « Mais souvent ce sont aussi des épisodes qui ne servent à rien. Pas les meilleures histoires… »
          En Annual notable de Superman, y’a quand même l’Annual 11 : « For the man who has everything », par Alan Moore et Dave Gibbons. Pour la peine, c’est du Moore mainstream, mais ça donne un divertissement sympathique.

          • Eddy Vanleffe  

            Topissime cet Annual en effet….
            avec la très bonne blague de Wonder Woman qui offre une copie de la cité de Kandor que Superman qui l’a déjà mais qui ne dit rien…

          • Tornado  

            Ahhh ! Je ne me souviens pas de ce clin d’oeil ! 🙂
            Merveilleuse histoire de Supes. Courte et délicieuse…

          • Matt  

            J’ai dit souvent.
            Pas tout le temps.
            Il y a de bons annuals de Dematteis chez Spidey aussi, tout ça…
            Mais il y a un paquet de trucs chelou aussi…

          • JP Nguyen  

            Oui Matt, je suis d’accord sur la qualité assez souvent bof des Annuals, j’essayais juste de faire ressortir quelques perles…

            Sinon, par exemple, les Annuals de Daredevil dans les années 90, écrits par Greg Wright, sont, de mémoire, d’assez grosses purges…

            Sans être certain de mon coup, je dirais aussi que dans les années 80, les Annuals permettaient à des dessinateurs « lents » de livrer une histoire. L’Annual des Avengers de Claremont/Golden où apparait Rogue/Malicia, c’était de la bonne… Il me semble que Art Adams faisait aussi plus d’Annuals que de numéros réguliers…
            Avec les années 90, on tombait plus souvent dans l’opération conçue pour vendre du papier…

          • Eddy Vanleffe  

            oui les numéros spéciaux de Claremont-Davis-Adams.. je ne sais plus si c’était des annuals mais c’était vachement bien!

  • Tornado  

    J’ai effectivement eu une très courte période où j’ai essayé de lire de la VO. C’était très laborieux…
    De ce run de Busiek (Bjusik, merci Présence ! 🙂 ), je n’ai cherché en VO que l’arc que je n’avais pas trouvé en VF : 3, 2 1, ACTION !
    J’ai sur ma tablette les séries SPIDERMAN UNLIMITED VOL. 3 et SPIDERMAN TANGLED WEB en VO, parce quelles n’existent pas en totalité en VF, et parce que je suis fan. J’en lis un épisode de temps en temps. Il faut savoir que je suis un lecteur extrêmement lent de base. Alors lire un épisode VO me prend un temps fou. C’est la raison principale pour laquelle je ne le fais quasiment jamais…

    Pour les questions éditoriales, je pourrais te répondre mais à mon avis il y a ici (Présence, Bruce, Pierre…) des gens beaucoup plus qualifiés ! 🙂

    La BO : Et oui ! c’est devenu un gimmick je sais pas pourquoi mais c’est vraiment celle-là l’originale ! C’est d’un kitsch ! Punaise cette chorégraphie ! La vache !!! 😀

    • Jyrille  

      Merci pour les précisions. La vidéo, je ne l’ai pas regardée, juste écoutée…

  • JP Nguyen  

    Ton article m’a fait lire Camelot Falls en ligne. La numérotation de l’arc étant discontinue, ton article était déjà bien utile pour ça !
    J’ai trouvé que l’histoire manquait d’une vraie conclusion. Les guests ne m’ont pas trop gêné. Pour Zatanna, par exemple, j’ai trouvé cohérent que Superman aille voir une Magicienne pour se rencarder sur Arion…
    Les interférences avec les évènements éditoriaux de l’époque et l’autre série écrite par Geoff Johns sont plus embêtantes. Le récit n’est plus auto-contenu et on ne peut s’empêcher de penser « Superman ne peut pas échouer, il a un RDV prévu dans son autre série ! »
    J’aime beaucoup le Pacheco de cette époque. Bémol : sur l’Annual 13, il est en très nette baisse de forme, dommage pour la « conclusion » de l’arc. Certains visages évoquant les acteurs de Smallville m’ont un peu fait tiquer aussi. (Surtout, que Superman, jeune étudiant, il ressemble à Tom Welling, et puis, dessiné en adulte, il ressemble… à personne en particulier. Tant qu’à user d’une ressemblance, autant le faire en continu, comme, il me semble le Supes façon Christopher Reeves de Gary Frank sur l’un des derniers arcs de Geof Johns…)

    Quoi qu’il en soit, merci pour cette piste de lecture, j’ai beaucoup aimé les dessins sur les 3/4 de l’arc et le scénar est sympa. Je lui donnerais entre 3,5 et 4 étoiles, pour le côté un poil inégal et inachevé, réhaussé par de chouettes séquences…

    • Tornado  

      Merci JP, ton commentaire est complémentaire du mien. Il complète bien mes arguments et met en lumière des éléments que j’avais oubliés à l’époque, qui font que c’est une chouette saga, mais qu’elle souffre d’une certaine somme de défauts, souvent éditoriaux (tu auras noté ma précision quant au fait que Pacheco, dont je suis fan, s’est fendu d’un final assez médiocre). Et tu as raison : Le fait que Supes est pris sur plusieurs séries à la fois, comme ç’a été le cas avec Spidey et Wolverine, dessert la cohérence interne de la série connexe…

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