Par : PRESENCE
Clifton et les gauchers contrariés par Zidrou & Turk
VF : Le Lombard
Tous les scans de cet article sont la propriété exclusive de Le Lombard.
Ce tome comprend une histoire complète et indépendante de toute autre. Il n’est pas besoin de connaître le personnage de Clifton pour apprécier ce récit.
Il est initialement paru en 2016, écrit par Zidrou (Benoît Drousie), dessiné et encré par Turk (Philippe Liégeois), avec une mise en couleurs de Kaël. Il s’agit d’une histoire tout public.
Dans une belle rue de Londres, par une belle matinée ensoleillée du mois de mai, un conducteur se met brusquement à rouler à droite, et manque d’écraser un cycliste. Quelques rues plus loin, c’est une Jaguar qui se met à circuler sur la file de droite et qui finit sa course dans la Tamise, après avoir manqué de percuter une dizaine de véhicules.
En assemblée générale de la LALA (Ligue des Assureurs Londoniens et Anglais), Lord Climber propose aux autres membres d’engager le Colonel Harold Wilberforce Clifton, exerçant maintenant le métier de détective privé.
Lord Climber et son secrétaire Oswald Artemis Milborn se rendent au domicile de Clifton, en devant eux aussi éviter un conducteur roulant à droite sur une route de campagne. Il trouve sa maison dans un état de saleté et de désordre repoussant car sa gouvernante Miss Partridge l’a quitté. La même nuit, c’est l’archevêque Beliefless qui se met à rouler à droite, finissant par percuter une voiture en panne à l’arrêt sur la chaussée. Le lendemain, Clifton se rend chez le garagiste ayant récupéré l’épave pour commencer son enquête en examinant le véhicule de l’archevêque.
Le Colonel Harold Wilberforce Clifton est personnage qui a été créé en 1959 par Raymond Macherot dans Le journal de Tintin. Il a été repris par la suite par le tandem Bob de Groot & Turk au début des années 1960. Ses aventures ont été publiées régulièrement depuis, avec une interruption du 1995 à 2003, et une autre de 2008 à 2016. Il est passé entre les mains de plusieurs scénaristes et dessinateurs. C’est au tour de Zidrou d’ajouter un chapitre à ses aventures. Il est également le scénariste de séries comme Tamara avec Christian Darasse, L’élève Ducobu avec Godi, Les nouvelles enquêtes de Ric Hochet avec Van Liemt. Il est aussi l’auteur complet de récits autonomes comme Pendant que le roi de Prusse faisait la guerre, qui donc lui reprisait ses chaussettes ? ou Les Folies Bergères.
Reprendre une série installée depuis des décennies, c’est accepter de se couler dans un moule pour faire honneur à sa tradition, tout en essayant d’y apporter un petit plus. C’est aussi prendre le risque de faire moins bien que les auteurs originaux car les lecteurs fidèles ne manqueront pas d’établir la comparaison. Zidrou effectue un travail remarquable de présentation du personnage, rappelant ses principales caractéristiques : colonel de la Royal Air Force, vivant avec des chats, ayant une gouvernante à sa disposition (Miss Partridge), collectionnant les bagues de cigare, et roulant à bord d’une MG d’époque. Il évoque bien sûr son amour du scoutisme et il ne manque pas de prendre le thé.
Les auteurs ont pris le parti de ne pas moderniser l’environnement du personnage. Par exemple ils n’utilisent pas de téléphones portables et il n’y a pas d’ordinateur. Cependant les personnages et les décors ne font pas datés, plus intemporels. Le lecteur qui y prête attention éprouve l’impression que le récit peut se dérouler dans les années 1960 ou 1970.
Conformément aux canons de la série, Zidrou a imaginé un phénomène mystérieux et intriguant : des anglais qui se mettent à conduire à droite. Cela fournit le fil conducteur de l’intrigue, avec découverte d’un méchant comploteur, d’une invention de type anticipation un peu loufoque, des rebondissements, et des courses poursuites, mais sans affrontement physique. Clifton se rend sur les lieux des accidents ou chez le garagiste pour trouver des indices, puis l’enquête entre dans une deuxième phase lorsqu’il a identifié un suspect. De ce point de vue, l’intrigue n’est ni plus réaliste que celles des autres tomes, ni plus bête.
Il apparaît rapidement que Zidrou a taillé son histoire sur mesure pour Turk. Le lecteur est frappé par la densité narrative fluide, sans être indigeste. Pourtant la couverture repose sur un dessin avec peu de composantes : Clifton, un bus double-decker, une voiture, un bobby et la silhouette de la Tour de Londres. Dès la première page l’attention portée au détail impressionne. La première case occupe la moitié de la première page et le lecteur découvre une rue avec un profil de chaussée conforme à la réalité, jusqu’à la présence d’une plaque d’égout, des voitures garées, une autre qui circule à gauche, une cycliste, 2 piétons, et un oiseau qui lance des trilles. Certes les personnages sont affublés de gros nez, et les visages sont caricaturaux. Mais l’environnement est très détaillé et reflète une solide connaissance du milieu urbain, anglais de surcroît, avec les entresols typiques des immeubles de ce pays.
Au fur et à mesure des pages, le lecteur apprécie la qualité discrète des dessins. Certes les personnages ont cette apparence un peu exagérée propre aux bandes dessinées franco-belge de type humoristique (l’école de Marcinelle), avec les moustaches impossibles de Clifton, des grosses lèvres systématiques pour les femmes (pulpeuses forcément), des doigts bien cylindriques, des mentons un peu exagérés (soit très développé pour Clifton, soit inexistant pour Millborn). Ce parti pris permet à l’artiste de forcer les traits des visages et faire apparaître de manière claire (et parfois comique) l’état d’esprit du personnage. Par le biais de ces visages, il se dégage une empathie irrésistible, en dépit de l’absence de personnalité marquée des protagonistes. Turk emploie régulièrement l’astuce qui consiste à faire regarder un personnage droit vers le lecteur, pour insister sur sa surprise. Il est impossible de ne pas sourire lorsque Clifton ou un autre se tourne ainsi vers le lecteur pour grimacer, brisant ainsi discrètement le quatrième mur.
Tout au long de ces 46 pages, Turk accomplit un travail phénoménal pour donner de la consistance à cet univers de bande dessinée. Les rues de Londres et de la banlieue donnent à voir un monde propre, bien agencé, avec une authenticité quant à l’architecture. Ainsi le lecteur n’a pas de doute que le dessin de The Savoy Court (la seule rue de Londres où l’on roule à droite, authentique) la représente bien telle qu’elle est aménagée. Il prête également attention à varier et adapter le mobilier urbain en fonction des rues, par exemple les potelets en bordure de trottoir. Il s’implique tout autant pour dessiner les intérieurs. Les fauteuils de cuir du Centaur Club ont l’air bien confortable, et donnent envie d’aller y prendre un verre de Sherry.
En page 12, le lecteur découvre l’intérieur de la maison de Clifton, à Puddington. Pour des raisons exposées dans le récit, c’est un capharnaüm indescriptible jonché d’objets innombrables : carton ouvert, assiettes sales empilées, tâches de sauce, poubelle pleine, planche à repasser adossée à un mur, boîte de conserve ouverte, tasse sur une soucoupe à même le sol, bouteille vide au pied de Clifton, parapluie suspendu au lustre, toile d’araignée sur une applique murale, 3 chats, une bombe anti-moustique, une ceinture sans pantalon, etc., etc., tout ça en 1 seule image. Libre au lecteur de choisir une lecture rapide en ne retenant que l’impression de désordre, ou de détailler chaque élément et de savourer la composition. Difficile de ne pas sourire devant la collection de mitres de l’archevêque, à nouveau un exemple du niveau de détails des dessins.
À 68 ans, Turk réalise des planches impressionnantes et très agréables à l’œil. À l’évidence, Zidrou a fait en sorte d’inclure des éléments qu’il aime dessiner. C’est ainsi que le lecteur voit passer un nombre considérable de voitures de collection : Jaguar, Rolls Royce Silver Cloud, Wosley Tourer 1907, MG, Jaguar MK VIII, une DS, représentées avec soin. Les déplacements en voiture sont l’occasion d’admirer les routes urbaines ou de campagne en cohérence avec la tonalité graphique, l’artiste les représente parfois en train de progresser, avec les rues légèrement au-dessus de la surface de la route. Cela n’enlève rien au fait qu’il sait rendre visuellement intéressante chaque phase de conduite, grâce à des prises de vue variées et au défilement des arrière-plans représentés dans le détail.
Le lecteur se laisse prendre avec plaisir à la lecture de cette bande dessinée tout public, conscient du recyclage des éléments constitutifs de la série, totalement sous le charme des dessins de Turk. En tant que lecteur adulte, il s’aperçoit que Zidrou ne ménage aucun effort pour nourrir son récit et lui en donner pour son argent. Il truffe sa narration de références anglaises : des unités de mesure en pouce (avec la conversion indiquée dans les espaces entre les cases), la chanson Fall in love with you (1960) de Cliff Richard (chanteur britannique), le British Royal Automobile Club, Jack Brabham (1926-2014, pilote automobile australien), le bœuf Wellington et sa Worcestshire Sauce, les cabines téléphoniques rouges, et cette fameuse rue de Londres où la conduite se fait à droite, ou encore cette terrible insulte de « espèce de travailliste ».
Le lecteur constate également que l’auteur a conçu son récit de manière à opposer anglais et français, ou tout du moins à faire ressortir quelques différences culturelles, comme le fait de rouler à gauche. C’est l’occasion pour un personnage d’évoquer la raison pour laquelle les anglais ont choisi ce côté de la route, et qu’ils ont tout naturellement résisté lorsque Napoléon a imposé l’autre côté de la route pour son empire. Le lecteur apprécie le développement de cette curiosité, voire cela peut provoquer en lui l’irrépressible envie d’en savoir plus sur l’historique de cette décision (ce qui lui permettra de découvrir l’impact décisif de l’usage des chariots américains de type Conestoga). Le scénariste développe son intrigue en phase avec la nationalité de son personnage principal. Il ne calque pas une intrigue toute faite et générique sur Clifton, il a pris le soin de construire son intrigue à partir des spécificités du personnage.
Pour un adulte, cette lecture recèle encore d’autres particularités qui augmentent sa saveur. Zidrou a choisi d’écarter momentanément Miss Partridge (la gouvernante de Clifton), suite à une remarque indélicate (et inexcusable de sa part), ce qui aboutit au capharnaüm dans son logis. Elle refait une courte apparition quand elle revient chercher son rouleau à pâtisserie. Non seulement, l’auteur se sert de cette scène pour faire s’exprimer le respect mutuel qui existe entre ces 2 personnages, mais en plus il en profite pour glisser des sous-entendus sur l’usage du rouleau à pâtisserie comme arme féminine lors des disputes. Il est possible de s’offusquer d’une remarque misogyne, mais il est plus logique de sourire devant cette évocation des relations entre Cunégonde et le Shérif de Nottingham, ou entre Mathurine et Léonard (2 autres séries de Turk & De Groot).
Zidrou glisse également discrètement un ou deux sous-entendus de nature plus adulte. En page 15, l’archevêque Beliefless est en train de lire un registre de doléances rempli par des paroissiens. Le lecteur commence par sourire du nom de l’homme d’église, qui signifie littéralement qu’il n’a pas de croyance, ou pas de foi. L’archevêque est en train de parler à haute voix, se plaignant des parents qui relayent les élucubrations de leur progéniture. Le lecteur se rend compte que le scénariste est en train de parler de pédophilie des prêtres. En page 16, John est en train de fourrager en vain dans le moteur de sa voiture en panne sur la route, de nuit. Il se fait houspiller par Emma, la jeune femme qu’il raccompagnait chez elle. Cette dernière ironise sur le coup de la panne et sur le confort des sièges arrières de son véhicule, avec une acrimonie réjouissante.
Le lecteur se rend donc compte que Zidrou a vraiment écrit un récit tout public, sans oublier des clins d’œil à destination de son lectorat adulte. S’il prend l’envie au lecteur de relire le récit ou de le refeuilleter une fois sa lecture terminée, il se rend compte que le scénariste a glissé une référence au coupable sur un bus, dès la page 6, attestant de la rigueur de la structure du récit.
Ce tome 22 des enquêtes de Clifton bénéfice des dessins de Turk, en très grande forme, que ce soit pour donner corps aux décors anglais, pour dessiner des personnages sympathiques aux expressions très parlantes, ou ajouter des détails invitant le lecteur à prendre son temps pour savourer cette aventure. Les pages de ce dessinateur ont aussi comme particularité de montrer un monde dépourvu de méchanceté et de cynisme, avec un criminel d’opérette, ce qui participe à rendre ce récit tout public, en particulier pour les enfants, mais ce qui ne le rend pas fade pour les adultes. Ayant participé à établir le personnage en dessinant plusieurs albums de la série, il est fidèle à ses travaux précédents, avec une qualité intacte. Zidrou relève le défi cruel de se mesurer aux scénarios et à l’écriture de Bob de Groot, devant en plus faire honneur à Turk. Il réussit son pari, avec une écriture bien fournie, respectant les conventions de la série, sans sembler passéiste ou trop intimidé.
—–
« Pour quelques review de plus » 4/4
By Jove, qui signera la dernière review de 2016 ? Présence bien sûr ! Nous le retrouvons en Angleterre avec Clifton avant le Breixit mais dans une rue où l’on roule à droite, dans une Wosley Tourer 1907 pilotée par Turk et Zidrou.
La BO du jour : avant de virer electro, un autre célèbre moustachu, Georgio Moroder chantait les louanges de Londres dans une pop absolument charmante.
Je savais que tu aimais Léonard, mais je ne connaissais pas ton penchant pour Clifton ! De mon côté je ne suis pas fan de Robin Dubois, et pour les deux séries précédemment citées, je me suis arrêté vers le tome 10. Mon fils a quelques Léonard en plus (et en a lu d’autres empruntées à la bibliothèque), mais pour moi, ce sont ces deux dizaines tout droit sorties de mon enfance qui resteront mes albums de Clifton et de Léonard.
Je me souviens avoir demandé, alors que j’étais à l’école primaire, des Clifton en cadeau pour mon anniversaire à mes copains qui étaient invités. Personne ne connaissait cette bd, et je n’en ai pas reçues… Cela fait longtemps que je n’en ai pas relu un tome, mais cela m’est arrivé il y a quelques années, ayant eu envie de compléter ma collection. Je crois bien que je connais les sept premiers tomes par coeur, et le dessin élégant et rassurant de Turk est un repère autant qu’un refuge. C’est peut-être à cause de Clifton que j’aime tant l’humour anglais. Car c’est cela le plus intéressant ici, c’est de tourner gentiment en dérision les habitudes, bonnes ou mauvaises, des anglais mais aussi de tous les autres habitants du monde. Un peu comme dans Astérix. Et puis, les méchants ne sont jamais de mauvais bougres au fond, c’est très reposant et positif. Enfin, les décors de Turk sont toujours proprets et accueillants, comme le studio caché de Clifton dans le tome 3.
Je connais bien tes écrits, et je reste abasourdi sur ta capacité à présenter le fond, de quelque oeuvre que ce soit, en posant des mots simples sur les intentions des auteurs, que ce soit par le dessin ou le scénario ou le découpage. Tu résumes parfaitement l’esprit de Clifton. Mais comme je te connais surtout via tes critiques de comics, te lire sur une série franco-belge que je vénère est un vrai plaisir. Merci, énormément merci !
Maintenant je ne suis pas certain d’investir dans les douze tomes qui me manquent. J’ai tellement de séries à finir et de bds à acheter…
Dans l’ordre des remerciements : Bruce parce que sans son site il n’y aurait pas d’article, Tornado parce que sans ses exhortations je n’aurais pas relu de francobelge, et Bruce encore parce que sans ses articles sur les œuvres de Zidrou je n’aurais pas tenté ce Clifton.
En me lançant dans des BD francobelge (une cinquantaine commentées cette année 2016), j’ai voulu découvrir du nouveau, mais aussi revisiter des auteurs qui ont marqué ma jeunesse, et Turk fut régulièrement un grand plaisir de lecture. En fait j’ai découvert la série Clifton en parcourant les rayonnages de la bibliothèque municipal pour lire à mon fils, donc vers 2008, attiré par les dessins de Turk. Visiblement comme toi, les dessins de Turk doivent être un refuge pour moi. Qaund Tornado avait lu cet article, il m’avait indiqué qu’il connaît aussi cette série. Comme elle compte maintenant 22 tomes et plus de 50 ans d’existence (avec Garfield hier, on est vraiment dans les vieilles séries), je présume qu’elle a un succès réel, sans avoir aucune idée des chiffres de vente ou du nombre de lecteurs. Mais on peut dire quelle est inscrite dans le patrimoine francobelge.
‘Connais pas….Et pas plus tenté que ça…
Maintenant comme toi, je suis ébahi par la polyvalence de Zidrou, preuve s’il en est qu’avec du talent, un scénariste peut enchaîner les projets sans faire de l’abattage…Ton article m’a fait resurgir des souvenirs de Pif Gadget lus le mercredi chez ma nourrice et de Leonard et son disciple…Et du coup, je réalise que je connais Turk, souvent cité chez Franquin.
Enfin, il fallait cet article pour que je sache qu’il existe une rue à LOndres où l’on conduit à droite. ‘Sont fous ces anglais ! Je n’ai pas perdu ma journée / nuit !
Turk, souvent cité chez Franquin – J’ai l’impression qu’une fois qu’on a lu une BD de Turk, son style est inoubliable. J’ai été très enchanté de découvrir autant de qualités dans ses dessins, me confortant dans l’idée que c’est de la bonne et que j’avais déjà bon goût étant plus jeune 🙂 au moins pour cette série…
Damned ! Sur la voie de gauche ou de droite, en comics ou en BD, Présence roule vraiment sa bosse de chroniqueur partout, en digne lecteur « tout terrain » !
De Turk, je ne connais que Léonard, dont un camarade étudiant m’avait prêté plusieurs tomes. L’humour de cette BD fonctionnait assez bien chez moi mais j’avais fini par éprouver une certaine lassitude et n’avais pas poursuivi la série au-delà du tome 18 ou 20 environ.
Cet article Présencien (mais pas très ancien, ne pas confondre) raconte tout ce qu’il faut savoir sans même divulgâcher, ce que j’ai souvent du mal à faire de mon côté… Toutefois, je ne pense pas essayer cette lecture de sitôt (on ne sait jamais, un jour, en médiathèque…)
Enfin, plutôt que gaucher contrarié, je dois confesser que, tel Desproges, j’ai une tendance « gaucher contrariant » : j’emmerde les droitiers.
Je comprends bien que tout le monde n’ait pas envie de lire Clifton (pour Turk j’ai plus de mal), mais je pense que les conseils de Bruce concernant Zidrou valent la peine d’être suivis. En suivant lesdits conseils, j’ai d’ailleurs offert le premier tome de l’adoption pour Noël, à ma sœur.
Ne serait-ce pas le premier article de Présence sur une BD franco – belge ?
je l’encourage à continuer ! Il a notamment écrit des commentaires sur Edika qui valent le détour !
Et sinon, rien à ajouter. Â part que, comme Bruce, je découvrais Léonard dans Pif Gadget. D’ailleurs, je me souviens que je rêvais de posséder toute la collection, et que je n’en ai jamais eu un seul ! 😀
Hmm, sur le blog, Présence avait aussi chroniqué du Schuiten et du Druillet, non ? Après, ça dépend à quoi tu pensais, Tornado… Je ne connaissais pas « l’école de Marcinelle » évoquée dans l’article pour désigner ce que j’appelais vulgairement le « style gros nez »…
Effectivement tout dépend de la définition qu’on prend de francobelge, Chaperon Rouge de Zezelj a également figuré sur le blog plus récemment.
C’est plutôt que ma mémoire m’a fait défaut. Mais bon, à ma décharge, un article par joyr, qui peut se siuvenir de tout ???? Il est fou Bruce Lit il est fou !!! 😀
Parmi les BD, il y avait également eu les 2 de Lorenzo Mattoti que j’avais été très content de pouvoir vous présenter.
Dommage que Bruce soit un prénom écossais, sinon on aurait pu dire : ils sont fous ces anglais
J’ai toujours beaucoup aimé Clifton, avec ses intrigues farfelues et son humour visant le british (les conversations culinaires avec la gouvernante…). content de le voir ressurgir où je ne l’attendais pas !
Bruce Lit, le blog qui va fièrement là où personne n’est allé.
Je ne pourrais pas comparer le nouveau scénariste à l’ancien dans le sens où je n’ai jamais lu cette BD ! Du reste c’est un vrai mystère pour moi dans le sens ou j’aimais bien Robin Dubois et Léonard me faisait hurler de rire ! (avec ceci dit tel JP un peu lassitude au bout d’une vingtaine d’albums)
En sachant qu’aucun de mes amis d’époque ne connaissait cette série je suppose que c’était assez global… Sans doute le coté trop « British » de la série avait rebuté les petits Français…
Ceci dit ton article me donne surtout envie de rattraper le temps perdu et de lire les premiers tomes du tandem original !
Je te conseille surtout les tomes 2 à 6.
Un grand merci pour cet article présenciel qui me surprend toujours pas sa qualité et son acuité… J’étais passé souvent à côté de cet album (au sens propre et figuré) le considérant à tort comme réservé à un très jeune public (méritant … mais souvent plus indulgent devant les grosses ficelles scénaristiques). Je réalise que j’avais tort et je vais essayer cette lecture car je suis séduit pas ce mélange d’intrigue légère et décalé, cette fine compréhension de la psyché des anglais (qui reste pour moi un mystère malgré ou à cause d’un séjour d’une année sur place) et la promesse d’un humour maitrisé. Thanks
You’re welcome.
Et bien voilà : j’ai relu tous mes Clifton. Et c’est un plaisir intact. Mieux : j’y ai vu des blagues que je ne pouvais pas comprendre en étant jeune, d’autres pour mon niveau d’anglais (exemple pour JP : après avoir éclusé quelques pintes de bières, Clifton « bat de l’ale »), et le dessin est toujours classe. Je me suis rendu compte que les voitures y sont prépondérantes et tous les véhicules sont impeccablement dessinés. Le tome 10 est dessiné par Bedu, il se rapproche assez du trait de Turk mais avec plus de rondeur. Mais il s’en tire bien.