Encyclopegeek: House
Une pilule de : BRUCE LIT
1ère publication le 15/09/16- MAJ le 03/01/2020
Cette encyclopegeek portera sur l’intégralité de la série House MD, soit Dr House dans nos contrées ou plus simplement House. Nous nous attacherons à la personnalité du Dr Gregory House son anti-héros.
Diffusée sur la FOX entre 2004 et 2012, la série comporte 8 saisons de 23 épisodes chacune avec une fin en bonne et due forme pour l’épilogue de 2008.
House a été créé par David Shore, produite par Bryan Singer, le papa des Xmen au cinéma et nous verrons qu’à certains égards House présente certaines similitudes avec les héros Marvel.
Enfin, il est impossible de ne pas saluer l’éblouissante composition de Hugh Laurie, à la base acteur comique britannique, pour son rôle de docteur américain qui sera probablement le rôle de sa vie. Sa composition lui vaudra deux Golden Globes deux années consécutives ainsi que d’autres distinctions.
Pour ceux qui souhaiteraient en savoir (encore) plus sur ce fabuleux personnage et son rapport à la philosophie de Sartre, je ne saurai que vous conseiller l’article très complet lui étant consacré sur Wikipédia, bien pratique pour éviter de revoir toute cette série au long cours.
L’article comme des métastases sera parsemé de spoilers en étant tout de même moins mortel.
Le misanthrope
Lorsque David Shore a en tête la création d’une nouvelle série médicale qui viendrait s’intercaler entre Urgences et Grey’s Anatomy, il a une idée très spéciale : plutôt que de se lancer dans un soap humaniste où tous les toubibs seraient beaux, gentils et bien intentionnés, pourquoi ne pas faire de son héros l’exact inverse ? House est un médecin brillant spécialisé dans le diagnostic différentiel. Entendez par là, qu’il est le Captain Flam de la médecine, celui que l’on appelle lorsque tous les autres ont échoué à diagnostiquer un patient mourant.
Entouré de son équipe, Gregory House aurait tout pour être heureux : il gagne bien sa vie, il est bel homme et plein d’esprit. Il est également à la tête d’une équipe de trois autres médecins, travaille avec son ami Wilson (Oncologue) et entretient avec sa directrice Lisa Cuddy un flirt platonique entre amour vache et courtois.
Voici tout à fait le pitch d’une série TF1 (qui inexplicablement diffusera l’intégralité de la série en amputant bien sûr des scènes ou des répliques impolitiquement correctes) si ce n’est qu’une ombre de taille vient ternir le tableau : House est un misanthrope ! Un vrai ! Pas un ours mal léché qui dissimulerait ses faiblesses et son amour des autres derrière une attitude de façade. Non ! House déteste tout et tout le monde à commencer par ses patients à qui il évite d’adresser la parole !
A l’inverse des humanistes de Urgences, il ne faut pas compter sur sa compassion si le diagnostic penche vers un cancer. Au contraire, il n’hesitera pas à faire une blague cruelle sur le temps qu’il vous reste, les effets de la chimio ou la platitude de votre attitude face à la mort. Impossible ? On se rappelera que le plus grand écrivain français du XXème siècle, Louis Ferdinand Céline, était lui aussi médecin, et ne brillait pas par son altruisme….
Travailler avec House est épuisant. Ce génie de l’observation est capable de savoir en clin d’oeil ce qui cloche chez vous et dans votre vie. Tout au long de la série, House mène la vie dure à son équipe qu’il vire sans scrupule, rabaisse ou qu’il contredit en permanence.
Ses supérieurs ne le supportent pas car il viole en permanence l’éthique médicale, que ce soit dans le rapport aux patients ou aux protocoles. D’ailleurs, plusieurs fois au cours de la série, House est menacé ou perd son droit d’exercer la médecine à force de dépasser les bornes. Il est même abattu à la fin de la saison 2 par par un patient en colère !!
Les risques du métier : le Dr abattu !
Enfin, que ce soient Cuddy à qui il voue d’authentiques sentiments amoureux contrebalancés par ses pulsions autodestructrices ou Wilson son seul ami qu’il passe son temps à ridiculiser (du genre à diffuser publiquement un film de jeunesse érotique où l’Oncologue est déguisé en cerf !!?), ceux qui aiment House seront tentés tout au long de ses 8 saisons de le laisser tomber, tant l’amitié de cet homme est aussi pénible que celle de Rorschach.
Mais arrivé à ce stade de l’exposé, il convient de tenter de répondre à cette question: pourquoi le public et le casting de la série a supporté pendant huit ans un personnage aussi odieux ?
L’affaire Gregory
Premierement, Gregory House porté par le charme de Hugh Laurie est un type cool. Un rocker dans un hôpital. Il ne porte jamais de blouse blanche, arrive à moto en baskets et une barbre de trois jours. Plus drôle et spirituel que Deadpool, il est aussi imprévisible et a des manières de polisson. En fait, par moment, on y retrouve le volet victimes consentantes de chez Gaston: tout le monde en a marre des blagues de House, mais lorsqu’il n’est pas là, l’hôpital semble étrangement vide.
Manipulateur et cynique, il est capable dans une même scène de feindre la gentillesse et l’attendrissement avant d’achever son interlocuteur de vannes qui font encore le bonheur d’internautes.
Ses réparties proviennent aussi bien de la culture rock (les Rolling Stones ou Syd Barrett, le fondateur de Pink Floyd sont convoqués), que des séries TV de l’époque (Jack Bauer de 24), de jeux vidéo, de Star Wars ou de la littérature.
Le volet rocker sera assumé jusqu’au bout de la série. House joue de la guitare le soir après le boulot, il n’hésite pas à se payer des putes qui s’attachent à ce bel homme torturé et enfin, Gregory House se drogue ! On se rappelle que Kurt Cobain justifiait son addiction à l’héroïne comme seule capable de calmer ses ulcères d’estomac. House lui est accroc à la Vicodin, un calmant qu’il avale à la vue de tous comme des smarties pour oublier une horrible douleur à la jambe. Celle-ci a été attaquée par une tumeur l’ayant atrophiée et torture en permanence le brillant médecin.
Comme Charles Xavier des Xmen, House est un bienfaiteur incapable de se guérir lui même. C’est un meneur handicapé. Un homme fort dans ses fondations (House veut dire maison quand même, vous n’êtes pas si nuls en anglais !) mais humilié par la maladie. Comme Xavier encore, il récupérera provisoirement au cours de la série ses jambes avant que le retour au statu-quo ne le paralyse de nouveau. Il sombrera passagèrement dans la folie et la violence avant d’être incarcéré. Comme Xavier au moment d’Onslaught.
Sois calme ma douleur
Comme en BD, le médium de la série télévisée permet de connaître l’homme derrière le médecin.
C’est de la triche ! Car dans la vie, on aurait sûrement envie de tuer un mec comme House. Pourtant son combat contre la douleur achève de le rendre attachant. Le public admire son courage et souvent sa folie, celle consistant à s’opérer lui même sans anesthésie pour tenter de retirer ses tumeurs.
Car dans certains moments, House est admirable. Le public est tenté de se reconnaître dans un type si brillant qu’il ferme son clapet à n’importe qui, quelque soit son rang social. Allons plus loin: on a tous en nous quelque chose de Gregory House. Cette envie de se soustraire à toute notion de Surmoi, de balancer tout ce que l’on a sur le coeur à tous ceux qui nous empoisonnent l’existence.
https://www.youtube.com/watch?v=I_Ax4TUf6WU
C’est un docteur abandonné, qui a vécu sans se retourner….
House en celà est un personnage romanesque fascinant. Il est la personnification de l’égoïsme sans que celui-ci ne soit malveillant. Car House, en dépit des apparences n’est pas un sadique, ni un pervers qui jouit de la souffrance d’autrui.
C’est au contraire un personnage tragique qui a intégré sa propre mortalité et qui choisit de vivre sa vie seul. Sans souffrir ni faire souffrir. Et qui va constamment se heurter à l’obligation de vivre avec moins brillant que lui.
Car aussi cool que House puisse paraître, la série ne prend aucun gant avec lui: c’est un inadapté, certes génial, mais dont la misanthropie va le mener dans un drame crescendo aux frontières de la folie et de la mort.
Lui qui refuse de s’attacher à quiconque sera très perturbé lorsque l’une de ses employés mourra en accident de voiture et qu’un autre se suicidera. Lorsque pour la première fois de sa vie, il aura besoin d’aide dans une situation critique, personne ne répondra à ses appels au secours.
Accroc à la vicodin, notre héros sera progressivement en proie à des hallucinations nuisible à son travail. Il acceptera de se faire interner en psychiatrie, suivre une thérapie avant d’échouer. Car House est incapable d’être heureux.
Doté de capacités surnaturelles à percevoir l’invisible, ce qui le fait exceler dans son métier le détruit en tant qu’être humain. Sans son travail de médecin, House n’est rien.
La solitude du génie
House incarne la liberté absolue : celle de n’être soumis ni à sa hiérarchie, et encore moins aux relations amicales ou amoureuses. Il est un déviant intégré, un type qui aurait pu finir tueur en série finalement si, paradoxalement, il n’était pas, en dépit de lui même une force de vie. Un guérisseur en série.
Lorsque Wilson sera interrogé sur les raisons de son amitié, il répondra que House est une force de la nature qui emporte avec lui toute convention, tout cliché. House est une force du bien qui en dépit de ses provocations sauve des vies humaines là où personne n’y parvient. Supporter sa folie est un moindre mal pour Wilson au regard du nombre de vies qu’il sauve.
Il s’inscrit en celà dans les caractéristiques des héros doubles des séries des années 2000. Comme Vick Mackey (le flic pourri de The Shield), comme Dexter Morgan (le tueur en série d’ordures dans Dexter), comme Jack Bauer (une brute qui massacre les terroristes dans 24), Gregory House est un anti-héros ultra compétent dans son métier mais un échec en tant que citoyen d’une société ne tolérant ni la déviance ni que la fin justifie les moyens.
Sa misanthropie est finalement une résultante de son grand professionnalisme. Confronté à la mort et aux maladies les plus perverses qui se masquent derrière de faux symptômes, House adopte la posture d’un Socrate ou Descartes: tout le monde ment. House ne fait confiance en personne et surtout pas au malade qui tentera au maximum de minimiser sa responsabilité dans ce qui lui arrive.
Libre de tout affect ou de sentiments, Gregory House peut aller là où ça fait mal, faire accoucher l’autre de sa vérité pour lui éviter de mourir.
House ne vit pas avec les autres mais contre eux. Ses équipiers ne lui sont valables que comme contradicteurs, gardiens du sens commun qu’il réfute pour aller au delà. Il est le voyant cher à Rimbaud qui a atteint les vérités les plus douloureuses et masquées par une société trop policée.
L’arrogance de House le mènera en psychiatrie et en prison
Les Showrunners se régaleront avec Gregory House qui sera impeccablement écrit du début à la fin, à l’inverse d’un Dale Cooper dans Twin Peaks.
Nous irons plus loin. Parfois, House et ses réparties constitueront l’unique interêt d’une série qui sur la fin sera victime du syndrôme Marvel. Interné ou en prison, House finit toujours par reprendre ses activités comme si presque de rien n’était. En 8 ans le déroulé de chaque épisode restera similaire: une maladie inconnue, un premier traitement à côté de la plaque et House qui trouve la vérité dans le dernier quart d’heure après avoir épuisé ses hypothèses et son entourage.
Làs, House avec Dexter, Californication ou 24 fera partie de ces shows trop frileux qui bousculent le héros en chaque début et fin de saison pour le réintégrer dans sa routine à chaque fois.
Un Sherlock Holmes moderne
David Shore ne s’en est jamais caché : il a voulu faire de son médecin à la canne un Sherlock moderne. Tout d’abord dans la consonance des noms : House=Holmes, Wilson=Watson. Son premier patient s’apelle Rebecca Adler en référence à Irène Adler (et Destiny des Xmen ! ), la seule femme ayant tenu tête à Holmes. House habite au 221 Baker Street et est abattu par un patient nommé Moriarty !
Comme si le doute était encore possible, nous dirons que House est imperméable aux sentiments qui viendrait fausser son esprit de déduction, qu’il est musicien (guitare pour House, violon pour Holmes) et drogué (cocaïne pour Holmes, Opiacé pour House). Que son seul ami est à la fois son souffre douleur et le témoin de ses exploits. La maladie est traquée sans relâche comme un criminel par House : celui-ci envoie son équipe perquisitionner le domicile du patient pour y trouver des empreintes , des causes d’infections ou des traces de bactéries.
L’esprit de déduction permet à Holmes/House de triompher du mal, mal à prendre au sens littéral pour le médecin. Si un certain sentiment de justice à accomplir est prégnant chez Sherlock Holmes, le bien être du patient désinteresse House au plus haut point; ce qui lui importe étant la quête de vérité. Toutefois cette quête est dangereuse: lorsque le formidable esprit de Holmes n’est pas en activité, celui-ci tombe dans de terribles accès dépressifs. House quant à lui flirte avec la folie et l’exclusion sociale.
Dans un épisodes non canonique (Sherlock Holmes contre Jack l’éventreur), Sherlock affronte le plus grand tueur en série de tous les temps. L’épilogue montre que Holmes EST Jack. Ce qui fait l’attrait de Holmes ou House est ce qui fascine chez les tueurs en série: des êtres suprêmement intelligents, méthodiques, instruits que la société ne peut plus canaliser dans leurs pulsions. House, lui, n’est jamais tenté par le meurtre. Il ira jusqu’à condamner un de ses équipiers qui laisse mourir un dictateur africain. Et ici l’interprétation de Laurie fait toute la différence.
House se comporte comme un connard mais n’est pas un monstre. Ses doutes, ses peurs sont silencieuses et souvent perceptibles dans le regard bleuté de son interprète. House a toujours un temps d’angoisse avant de peser sur le diagnostic vital de son patient. Aussi misanthrope soit-il, House défend les valeurs de la vie et de la logique sur l’obscurantisme et la religion.
Tout au long de la série, il n’aura que mépris envers tous les patients qui tentent de se suicider et ceux cherchant consolation dans la vie après la mort.
Enfin, comme Holmes, House simule sa mort à la fin de la série en se rendant compte de l’impasse où l’a menée sa vie. Il décide de prendre un nouveau départ pour assister son ami Wilson atteint d’un cancer incurable.
Tu n’as pas réussi dans la vie tant que tu n’apparais pas dans les Simpson !
La question de confiance
Car paradoxalement, ce misanthrope génial apparaît comme un dernier bastion d’honnêteté et d’intégrité. House tutoie la mort et la maladie. Il ne sait pas mentir et est homme de parole. Lorsque son employée, le Dr Hadley apprend qu’elle est atteinte de l’horrible maladie de Huntington, elle se tourne vers House pour lui faire promettre que le moment venu, il l’aidera à mourir.
Lorsque l’oncologue, le gentil Dr Wilson, est à son tour victime d’une tumeur foudroyante, House décide de l’accompagner jusqu’aux portes de la mort quitte à se mettre en danger. Un parallèle pourra être ici dressé avec la relation entre Matt Murdock et Foggy Nelson dans le DD de Mark Waid. House et Murdock sont deux héros obsessionnels que leur quête de vérité a mené aux frontières de la raison et radiés de leur licences professionnelles. Pour aider leur ami dans l’affrontement du cancer, ils simulent la mort pour un nouveau départ.
Ainsi s’achève cet article sur Gregory House, un anti-héros incroyable qui aura permis sous couvert de divertissement familial de parler à des heures de grandes audiences de philosophie, de mort et de maladie et de comment affronter tout ça.
Gregory House nous aura malmené pendant 8 ans avec ses sarcasmes et son non respect des conventions. Mais pour certains, dont votre serviteur, il aura guéri via le tube cathodique et des dialogues souvent magnifiques, pas mal d’angoisses existentielles et apporté un supplément de regard sarcastique sur nos trajets de vies en plus du portrait attachant d’un homme qui refuse de rentrer dans le rang et se bat comme un lion contre l’obscurantisme, la fatalité la mort. Never give up encore et toujours….
La comparaison avec Nelson & Murdock est très juste, et Matt a ce même potentiel de sympathie malgré son comportement parfois limite.
Perso la façon dont Dale Cooper a été traité dans la saison 2 ne me gène pas.
Ca me rappelle beaucoup Blackjack de Ozamu Tezuka!
Bel article fleuve qui donne envie de s’attacher à cet anti héros. Après 8 saisons avec un canevas classique sur un diagnostic loupé puis juste … pas facile. ps. peut on revoir une série? comme on relie un livre? cad à la recherche d’autre chose que de la simple évolution du perso? (je pense que oui pour une série chorale comme Got mais serais réservé pour les autres).
@Matt maticien Fleuve ? Hé ! à peine 2500 mots, on a vu nettement plus mastoc !Article écrit sur ma tablette en CRoatie, donc au contraire pas très long vu les moyens du bord…. Pour ma part, on est toujours dans la série dont rêve et celle dont on récolte….
@Pierre N : merci. Je me rappelle que Lynch lui même avait émis des réserves sur certaines séquences Cooper, notamment celle où il pêché à la ligne dans sa chambre d’hôtel.
Ah oui effectivement, cela doit correspondre au milieu de la saison 2, la période des intrigues moins inspirés, lorsque Lynch était occupé sur Sailor et Lula.
Un ami m’a dit une fois que je ressemblais à House. J’espère que ça voulait juste dire physiquement…
Un article très instructif où j’ai appris plein de choses sur ce bon docteur House. Pour ma part, je n’ai vu que très peu d’épisodes. j’ai toujours cru que c’était une série médicale, certes originale par le traitement de ce personnage, mais qui ne racontait que des mini histoires suivant le même schéma : on ignore la maladie puis House arrive, il dit que c’est un lymphome et hop fin.
Je ne mesurais pas à quel point le personnage était travaillé et évoluait (prison, thérapie, etc)
Après je ne pense pas que ce soit une série qu’on peut dévorer en regardant 6 épisodes de suite. ça doit être un peu redondant.
Curieusement, avec ce que tu écris, je vois comment on peut comprendre ce personnage, même si en effet on aurait surement envie de lui en coller une dans la vraie vie sans savoir ce qu’il traverse dans ses moments d’intimité. Mais cet anti conformisme, cette incapacité à être heureux, ce « mépris » des autres, c’est quelque chose qu’on peut comprendre tous je pense dans une moindre mesure (nan, j’suis pas misanthrope ! Ou alors moins !)
Chouette boulot. La comparaison « Tueur en série/guérisseur en série » est excellente ! et l’analogie avec Mr Holmes semble effectivement flagrante (House habite-t-il vraiment au 221b Baker Street ???!!!).
Tiens, à propos, avez-vous visité l’appartement du 221b Baker street ? Il est ouvert aux touristes et restitue le contenu décrit dans les nouvelles de Conan Doyle, sachant que l’écrivain avait utilisé cet appartement afin de pouvoir le décrire de manière réaliste dans ses nouvelles. Ce qui m’a frappé c’est la petitesse des pièces. Dans les films, c’est toujours dix fois plus grand !
@Lionel : et bien je n’ai jamais vu Scrubs ! Merci de l’ajout.
@Tornado : guérisseur en série était le premier titre de l’article avant Sherlock House, moins original mais plus parlant. Non, je n’ai pas visité l’appart de COnan DOyle étant donné que je n’ai plus été en Angleterre depuis 30 ans.
J’avais par contre visité le chateau de Cheverny /Moulinsart et avait été aussi ému par la géographie du lieu que déçu par l’exposition Tintin façon minimum syndical…
@Matt : si tu ressembles à House, toi peux être content. Je le trouve très bel homme, très séduisant. Le thème majeur de House à mon avis serait celui de la liberté et des autres : House est il un homme libre ? De quoi est il l’esclave ? A quoi, a qui le bonheur est il lié ?
Comme dit dans l’article à partir de la moitié de la série il est possible de voir les premiers et le derniers épisodes de chaque saison pour apprécier le recentrage sur ce personnage romanesque.
Je ne lui ressemble pas vraiment, mais mon pote m’a sorti ça en revoyant le film des 101 dalmatiens. Hugh Laurie joue un des 2 hommes de main de Cruella (le moins débile)
Il trouve que le look qu’il a dans ce film, et ses expressions (alors qu’il est plus jeune), me ressemble un peu quand j’arbore une barbe. C’est une combinaison de plein de petits éléments qui font que des fois, on pense à quelqu’un qu’on connait. Mais si on enlève la barbe, ça ne marche plus^^
@Matt : il faudrait demander son avis à Patrick Faivre mais je trouve que HOuse ressemble parfois au Prisonnier.
@Tornado : comme je te comprends. Lorsque Dexter s’est terminé au bout de 9 ans, je me suis dit que j’avais vraiment perdu mon temps. J’aborde désormais les séries avec bcp de prudence et n’hésite pas à larguer celles qui m’ennuient comme GOt…par exemple.
Je n’ai jamais regardé cette série et je ne la regarderai jamais. Trop chronophage. Je m’interdis désormais de regarder une nouvelle série qui excède les 12 épisodes par saisons et qui n’a pas de fin programmée.
@Matt : J’arrive parfois à faire des articles de moins de 3000 mots ! 🙂
Mais il est vrai que je passe mon temps à essayer d’élaguer, plutôt que d’étoffer ! 🙁
J’aime bien pouvoir regarder plusieurs fois mes films ou séries. Et il y a peu de séries que j’ai eu envie de revoir. Soit parce que c’est trop long ou sans fin, soit parce que c’était sympa une fois…mais pas 2.
Une des rares que j’ai aimé regarder 2 fois pour l’instant, c’est Boardwalk Empire. Enfin…les 3 premières saisons. La 4 est moins bonne et la 5 du gâchis. Mais bon…on a une intrigue principale par saison donc on peut s’arrêter à la fin de la 2eme (les 2 premières sont quand même pas mal liées) ou à la fin de la 3eme…ou de la 4eme.
Ce n’est pas forcement la série du siècle et je pense qu’il faut aimer les séries « d’époque » (ici prohibition) pour passer outre certaines longueurs. Mais j’aime vraiment bien, et j’ai les 3 saisons en DVD.
Merci Lionel de réagir à mon commentaire, je me sens moins seul à avoir vu la série^^
C’est en effet surtout rapidement torché la saison 5. Comme si y’avait plus de budget. Du coup on a des flash back super longs et pénibles et surement moins couteux à faire, alors que les personnages dans le présent n’ont plus le temps d’évoluer et certains comme Capone qui était un jeune exécutant dans la saison 1 est devenu un caïd et se fait arrêter dans des ellipses qui donnent l’impression que son règne sur la pègre a duré 2 jours. Des raccourcis indignes comme tu dis.
J’ai un peu moins aimé la saison 4 par rapport aux 3 premières mais en effet c’est la 5 qui vient tout flinguer. D’un autre côté, puisque chaque saison possède son intrigue, ça m’a beaucoup moins frustré qu’une série qui n’aurait qu’une seule intrigue qui s’étire et se terminerait dans une saison pourrie. Là on peut très bien arrêter à la saison 4. Il y a d’ailleurs un petit goût de fin au dernier épisode de la saison 4 tant il ne reste plus grand monde en vie à ce stade.
ça reste donc une série que j’aime beaucoup pour ses premières saisons.
Copain ! Carnivale était vraiment super aussi (la caravane de l’étrange…titre VF un peu moyen)
Je l’ai regardée en sachant qu’il n’y aurait pas de fin donc ça allait. j’ai malgré tout aimé et on sent la fin d’un cycle lors du final de la saison 2. ça pourrait continuer c’est sûr…et c’est dommage. Mais j’en garde un bon souvenir malgré tout.
Le révérend Justin joué par Clancy Brown a une présence vraiment charismatique.
Je pensais quand même que justement avec Steve Buscemi en acteur, Scorsese à la réal pour le pilote en avait fait une série relativement connue. Enfin moi j’en avais entendu parler sur une chaine ciné de canalsat. Je ne me suis jamais demandé si les gens la connaissait ou pas. C’est dommage en effet.
Je ne connais pas les autres séries dont tu parles par contre. Enfin je connais Californication de nom mais le concept d’un mec accroc au cul ne m’intéressait guère…
Oui, m’enfin, Carnivale arrêté en plein milieu… Là c’est trop. HBO a été dégueu avec son public sur ce coup.
Ce que je dis ne s’applique pas aux séries animées cela dit^^ En anime, on est sur un format d’épisode de 20min donc même une série de 24 épisodes dure à peine la durée d’une saison de 12 épisodes d’une série live. Donc c’est plus facile à regarder une seconde fois.
Par contre il ne faudra pas compter sur moi pour m’attaquer à des trucs comme One Piece, Naruto, Bleach et leurs 2 milliards d’épisodes. Sans spécialement les dénigrer, c’est trop long pour moi. Des séries qu’on met une vie à suivre, une vie de frustration à attendre une fin…
Bruce, c’est un superbe article, vraiment, tu m’épates, tu présentes bien le personnage et malgré la longueur, rien n’est superflu… Je suis soufflé.
Le rapport avec Sherlock est assez évident, je pense que je l’ai compris dès que les premiers épisodes sont arrivés sur la première chaîne.
Par contre, je n’en ai pas vu beaucoup, peut-être une quinzaine ou une vingtaine. Pas que ce soit mauvais mais c’est souvent redondant, et comme le dit un pote à moi, comment suivre une série où l’on ne comprend pas la moitié des termes ? Surtout qu’apparemment, c’est souvent du grand n’importe quoi médicalement, contrairement à Urgences. Enfin il me semble avoir lu ça à un moment ou un autre.
Comme Tornado je ne regarderai pas cette série, mais j’avoue avoir de la sympathie pour la galerie de personnages. Tu les dis moins séduisants, mais c’est faux : House, Cuddy, N°13 (Olivia Wilde quoi), les autres élèves… à part un ou deux, tous sont séduisants.
Je crois aussi que la première saison est plus provocatrice que la suite. Il fallait marquer les esprits, et après, faire quelque chose de plus consensuel, plus grand public.
Par contre, je n’ai pas vu tous les Scrubs (je ne me rappelle pas du tout de ton extrait, Lionel) mais ça c’est une série que je me ferais avec plaisir ! C’est ma série médicale favorite, du vrai feel good tv serie, souvent très drôle. Mais je crois que je ne suis pas allé au-delà de la saison 3.
Je viens de reprendre GoT, à la saison 4, après quoi, trois années sans voir un épisode ? Étonnamment, ça commence à devenir intéressant à la fin de la saison 4. Mais ça a tendance à m’ennuyer quand même.
« True Detectives » 4/6 (posté par Présence)
La vie, c’est dur et puis on meurt. Au pire qu’est-ce qu’on risque ? Être soigné par Gregory House. Ce n’est pas une sinécure, c’est des sarcasmes, des angoisses existentielles, un franc-parler sur la mort, un regard philosophique, sans rien sacrifier à sa qualité de divertissement.
@Présence : je l’avoue : il m’est arrivé de vouloir être soigné par House, juste pour goûter à une de ces vannes et surtout me savoire entre de bonnes mains….
@Omac : tes interventions sont toujours un délice ! Je n’avais pas pensé à Thor (et à travers). Bien vu !
J’imagine que tu as lu Alice Miller ?
@Jyrille ! Il me semble qu’il y avait un staff médical pour l’authenticité des scénarios. Les toubibs avec qui j’ai parlé de House (oui) m’ont dit qu’ils appréciaient le show et se laissaient prendre au jeu des énigmes. Ce sont ces énigmes qui pour ma part ont fini par me lasser.
Les persos secondaires n’existent dans la série que par rapport à House. C’est leur principale utilité. Cuddy est par contre un personnage très attachante et ton intervention me rappelle que je devais lui consacrer un scan ! Oops ! Oubli réparé.
The wire : j’ai vu péniblement la première saison. Douloureusement. Et à plusieurs reprises, en ayant en tête que bcp la considèrent comme la meilleure série TV de tous les temps. C’est incroyablement intelligent, bien ficelé, proce de la réalité, mais trop, trop, trop lancinant pour moi….
Tiens ! En ce moment je regarde la série Rectify: qui connaît ?
Bruce Wayne a été écrit par plus d’auteurs, et on peut trouver des itérations où il est plus sympathique…
Sinon, ta titraille était pas mal sentie non plus, sur cet article (t’as quand même osé caser « L’affaire Gregory » !)
Rectify ne me dit rien. Mais j’ai du en entendre parler. J’ai oublié de souligner que ton rapprochement avec DD est très pertinent, et que comme toujours, j’ai loupé un bon mot rappelé par JP. Je confirme que la BO du jour dans l’article, c’est bien.
Moi aussi en fait. Et pourtant je ne suis pas un grand fan de MA. J’adore leurs singles, qui sont toujours splendides, mais sur la longueur d’un album, souvent, ça m’ennuie. Et les avoir vus en concert n’a pas arrangé les choses (pourtant j’ai des amis qui adorent leurs concerts) malgré un mur de lumières fantastique et un jeu de lumière extrêmement réfléchi et très beau.
Tu combles mes lacunes concernant cette série, que je ne verrai probablement pas.
Mais ta chronique donne du relief à cet homme qui n’aimait pas les hommes, et Holmes et DD comme parrains virtuels, c’est quand même plus sympa que Céline…même si personne ne m’a offert un voyage comme le sien.
C’est un fait que l’absence d’empathie ou de sympathie est souvent évoqué par les personnes qui fréquentent malgré eux les professinnels de santé. Mais la compétence et la justesse du diagnostic est ce qui différencie vraiment un médecin d’un garagiste ou d’un boucher (métiers qui reviennent souvent dans la discussion lorsqu’on parle des adeptes d’Hippocrate).
Sinon moi aussi, j’aime le trip hop de Bristol et Massive Attack pour qui j’ai une sympathie lancinante.
Enfin, je peux entrevoir ce qui plaît tant à ma femme et mon fils qui en regardent tous les épisodes… pendant que je lis des comics de superhéros.
Après cette fine analyse de ta part, je suis presque surpris que tu apprécies quand même un individu à l’infaillibilité proche de celle de Bruce Wayne, même si j’ai bien compris que tu as été convaincu par son portrait psychologique.