SF vintage chez Marvel (1st Gardiens de la Galaxie)

Les Gardiens de la galaxie par Steve Gerber & collectif

Première publication le 26/05/17- Mise à jour le 20/06/17

Une équipe de héros obscurs gardiens

Une équipe de héros obscurs gardiens©Marvel Comics

AUTEUR : MATTIE-BOY

VO : Marvel

VF : Lug, Panini

Nous allons parler aujourd’hui du premier tome de l’intégrale des Gardiens de la galaxie publié par Panini. Celui-ci présente les premières aventures des Gardiens de la Galaxie, une équipe composée de personnages n’ayant aucun rapport avec l’équipe moderne ayant bénéficié de deux films

Cette première équipe naît en 1969 et a été publiée dans les pages de Titans chez Lug. Ce volume contient des histoires qui se suffisent à elles-mêmes, les volumes suivant étant davantage consacrés à des crossovers avec des équipes de héros Marvel plus classiques ou à de nouvelles aventures publiées dans les années 90. Bon…des héros classiques, il y en aura un peu aussi dans ce volume. Afin de mieux introduire ces nouveaux personnages auprès des lecteurs sans doute.

Alors on va commencer par parler de l’âge de ses histoires. C’est daté, c’est sûr. C’est du comics old-school, bavard et à la narration un peu lourde. Sans être réfractaire aux vieux comics, je veux bien admettre que certains sont pénibles à lire, trop niais ou trop prévisibles. Cela dit, ces histoires restent pour la plupart en ce qui me concerne dans le haut du panier des récits de l’époque. Et nous allons voir pourquoi.

Tout commence donc avec le numéro 18 de Mavel super heroes (1969) qui nous présente les membres de l’équipe. Tous sont originaires de l’an 3007. A cette époque, une race extraterrestre expansionniste connue sous le nom des Badoons a envahi le système solaire et pris le contrôle de la majorité des planètes. Nous suivrons successivement Charlie-27, un humain modifié doté d’une super force issu de la colonie terrienne de Jupiter qui va fuir sa planète pour retrouver Martinex, un plutonien fait de cristal soufflant le feu et la glace et descendant des humains aussi.

Yondu, le bon sauvage de l’équipe

Yondu, le bon sauvage de l’équipe©Marvel Comics

Par la suite, le major Vance Astro et Yondu les rejoindront. Le premier est un humain pur souche né en 1962 qui a été placé en hibernation pour effectuer un voyage spatial de mille ans, tout ça pour découvrir que 200 ans après son départ les technologies ont permis aux autres humains de le devancer. C’est donc un homme âgé de 1000 ans prisonnier d’une combinaison qui l’empêche de se décomposer qui a perdu tous ses proches. Son pouvoir est d’envoyer des rafales psychiques. Yondu quant à lui est un aborigène extraterrestre à la peau bleue originaire de Centauri IV muni d’un arc et qui contrôle le métal de ses flèches (et donc leur mouvement) au moyen de son sifflement. Un peu comme sa version cinématographique même si les deux itérations du personnage n’ont pas grand-chose d’autre en commun. Tous font le serment de libérer l’univers des Badoons. C’est un récit introductif un peu daté mais qui a un certain charme de SF vintage. On a presque davantage l’impression de lire un récit de Weird science qu’une histoire de super héros.

On enchaine ensuite avec des crossovers avec des personnages Marvel plus connus avec les épisodes 4 & 5 de Marvel two-in-one (1974), l’épisode 5 de Giant size Defenders (1975), les épisodes 26 à 29 de la série Defenders (1975), ainsi que les épisodes 3 à 12 de Marvel presents .

Les gardiens s’allieront aux héros de la terre

Les gardiens s’allieront aux héros de la terre ©Marvel Comics

Si j’ai acheté ce volume initialement, c’était pour retrouver les épisodes que j’avais lus dans mes numéros de Titans . Et il s’agit surtout des derniers épisodes de ce recueil. Avant cela, il faudra donc passer par les épisodes « team-up » avec des héros connus, sans doute pour familiariser les lecteurs à ces personnages et les installer plus facilement dans l’univers Marvel. Ce ne seront pas les meilleurs épisodes par contre.

Dans Marvel two-in-one 4 & 5, le scénariste Steve Gerber qui signera la plupart des épisodes de ce recueil s’associe avec Sal Buscema pour nous raconter la première rencontre des gardiens de la galaxie avec les héros terriens du 20ème siècle. Suite à une mauvaise manipulation de la machine temporelle de Fatalis conservée chez les 4 fantastiques, une femme du 31ème siècle atterrit dans le baxter building. Elle expliquera venir d’une époque où la terre est aux mains des Badoons. En bons samaritains, Ben Grimm, Captain America et sa chérie Sharon Carter vont suivre la jeune femme à son époque. Ils y croiseront les gardiens de la galaxie et motiveront une insurrection des humains contre les Badoons. Ne pouvant rester que 24h, nos héros ne reprennent qu’une ville. Mais la flamme de la rébellion est allumée.

Vance Astro, un homme frustré prisonnier de son costume

Vance Astro, un homme frustré prisonnier de son costume ©Marvel Comics

Ce n’est pas un récit très consistant et le tout reste assez naïf. Cela dit quelques éléments sont sympathiques comme la rencontre entre Vance Astro et son idole Captain Amercia (n’oublions pas que Vance est né en 1962 et a entendu parler du Captain quand il était gosse). Les costumes des gardiens ont été redessinés par Dave Cockrum et ont plus de gueule que l’épisode d’introduction. Les décors sont un peu vides sinon. C’est une histoire qui se lit bien mais n’est pas très consistante. On reste encore dans le domaine de l’introduction progressive des gardiens dans le panthéon des héros Marvel.

Dans Giant size Defenders 5 & Defenders 26 à 29 de Steve Gerber et Chris Claremont, nous abordons la première grande saga des gardiens après les balbutiements précédents, même s’ils sont encore alliés aux héros terriens pour l’instant. Tout débute avec une attaque de créature assez basique que les Défenseurs (Hulk, Dr Strange, Valkyrie et Nighthawk) doivent arrêter. On apprendra que sa création a un rapport avec un déplacement temporel. En effet, les gardiens ont du se rendre dans le passé pour trouver des traces d’une précédente invasion badoon (qui a eu lieu dans un épisode de silver surfer auquel il sera fait référence plus tard dans le recueil). Malheureusement, ils ne trouveront rien. Cela débute de manière un peu mollassonne avec cette créature peu intéressante, mais la rencontre entre le Vance Astro adolescent et celui du 31ème siècle va nous réserver un passage intéressant racontant l’évolution de la terre pendant les 1000 ans d’hibernation de Vance Astro. La terre aurait périclité à cause d’une catastrophe écologique (disparition de la couche d’ozone créant des cancers de la peau et motivant des recherches bioniques changeant les humains en cyborgs) et les humains envahis par une race alien qui les a « cultivés » pour s’en nourrir. Les humains seront plus tard libérés et nous verront comment se sont formées les diverses colonies spatiales à base d’humains modifiés pour survivre dans divers environnements avant la nouvelle invasion Badoon.

L’histoire de la terre d’origine de Vance Astro : une mise en garde sur la destruction de l’environnement

L’histoire de la terre d’origine de Vance Astro : une mise en garde sur la destruction de l’environnement ©Marvel Comics

Ensuite, dès l’épisode 27 des Defenders , nos héros terriens alliés aux gardiens de la galaxie repartent au 31ème siècle pour combattre les Badoons. Et là Gerber va commencer à nous proposer des scénarios carrément étranges et intéressants. En supplément de la lutte contre les Badoons, nous allons être témoins de divers phénomènes culturels propres à cet univers futuriste.

Avec une ville extraterrestre peuplée d’humanoïdes décadents qui forcent leurs prisonniers à participer à un stupide jeu télévisé avec de vraies mises à mort, on sent poindre une certaine critique médiatique. Avec un focus sur le mode de reproduction des Badoons qui ne se supportent pas entre mâles et femelles et se livrent une guerre des sexes uniquement interrompue lors de la période des amours (une seule fois par vie) qui les forcent à redevenir bestiaux, on sent une réflexion sur la parité et l’émancipation de la femme (les femmes badoons ont d’ailleurs leur propre société à l’écart de celle des hommes et sont bien moins belliqueuses). On ressent aussi cette critique sur les rapports homme/femme au travers de Jack Norriss et Valkyrie. En effet, Valkyrie la guerrière d’Asgard occupe à ce moment là le corps de la femme de Jack Norriss et un rapport de force s’installe entre Jack qui refuse d’admettre que sa femme fasse ce qu’elle veut de sa vie et Valkyrie, femme fière et indépendante. Ce volet culturel renforce cet aspect « SF vintage » aux allures parfois d’aventures du Capitaine Flam .

Les femelles bestiales badoons durant la période de reproduction

Les femelles bestiales badoons durant la période de reproduction ©Marvel Comics

C’est à ce moment là que débarque aussi l’énigmatique Starhawk, « celui qui sait ». Cet être, en plus du pouvoir de voler, est comme une sorte d’oracle capable de prédire des événements. Il semble cacher un lourd secret puisque chez lui, il offre sa protection à trois enfants et consulte une étrange femme du nom d’Aleta sur un écran pour savoir quoi faire.
Mais le secret derrière tout ceci, nous l’apprendrons plus tard.

Les Épisodes 3 à 12 de la série Marvel presents représente le plat de résistance qui va vraiment permettre aux gardiens d’avoir leur propre série.
Bon…à partir de là, tout est bien. Voilà, c’est dit. Tout commence avec la libration de la terre des mains de la confrérie Badoon. Mais cette victoire a un gout amer puisque les humains, furieux d’avoir été emprisonnés, sont bien décidés à commettre un génocide Badoon. L’étrange Starhawk les en empêchera et le lecteur appréciera le propos de Steve Gerber qui entend bien parler des responsabilités des vainqueurs en temps de guerre. Blasés de la vie terrestre après la guerre et de certains comportements humains ingrats, les gardiens repartent en mission aux confins des galaxies.

Nikki, dernier membre à rejoindre l’équipe

Nikki, dernier membre à rejoindre l’équipe ©Marvel Comics

Au cours d’une de leurs aventures, le dernier membre de l’équipe les rejoindra : Nikki la jeune mercurienne aux cheveux de feu. Rapidement ils seront confrontés à une créature dévoreuse de monde nommé Karanada « le néant dévoreur » et le mystère sur Starhawk grandira lorsque nous le verrons changer de sexe et laisser place à Aleta, la femme que nous avions vue sur un écran précédemment.

Suite à une avarie provoquée par Karanada, nos héros vont devoir abandonner leur vaisseau et se rendre sur la planète la plus proche. Celle-ci ressemble à la terre vue au travers d’un miroir déformant accentuant les travers de notre civilisation. Peuplée d’extraterrestres en tous genres, il n’en reste pas moins que cette planète est en proie au crime organisé, aux sectes religieuses fanatiques, etc. Tous les défauts des humains semblent là. Les gardiens apprendront à la fin de l’épisode que la planète entière est un institut psychiatrique dont les patients ont eu la liberté de structurer leur propre société. Ainsi, la probabilité impossible qu’une autre planète puisse autant ressembler à la terre n’était qu’une touche d’humour noir pour un commentaire social satirique. Encore une fois, ce genre de chute me rappelle des épisodes de Weird science des EC Comics .

Et pendant ce temps, Starhawk change de sexe

Et pendant ce temps, Starhawk change de sexe ©Marvel Comics

La suite de l’histoire de Karanada est aussi étrange qu’originale. La véritable forme du néant dévoreur est particulièrement étonnante. Pour en finir avec cette force destructrice, nos héros vont débarquer à la surface de l’homme topographique, une sorte de planète qui n’a pas une forme sphérique mais anthropomorphique et s’étend sur des distances qui défient l’entendement (des années lumières séparent ses deux mains). Au cœur de ce monde, les gardiens découvriront des prêtresses au culte étrange et Nikki viendra à bout de Karanada par la force de son esprit et la pulsion de vie opposée au néant que représente l’union psychique qu’elle va entreprendre. Comment ? Ce n’est pas clair ? C’est normal, c’est assez curieux. Mais inventif, inattendu et métaphysique.

La saga suivante confrontera les gardiens au peuple d’Arcturus. Les origines de Starhawk nous seront expliquées. Celui-ci fut trouvé dans un bocal par une race alien et dérobé par les arcturiens. Elevé parmi eux, il fit la connaissance de la jeune Aleta et suite à un face-à-face avec une ancienne créature, leurs corps ont été fusionnés et ne peuvent plus exister conjointement. Jusqu’à ce jour en tous cas, car les gardiens seront témoins de leur séparation. L’ennui, c’est qu’ils ne peuvent survivre ainsi. En parallèle des révélations sur le passé de Starhawk, nous suivrons l’assaut des ravageurs d’Arcturus contre les gardiens. Apparemment, le général Ogor d’Arcturus réclame vengeance contre Starhawk.

L’homme topographique, « séduit » par la forme astrale de Nikki

L’homme topographique, « séduit » par la forme astrale de Nikki ©Marvel Comics

En guise de dernière histoire, nous aurons un court récit opposant les gardiens à l’étrange ordinateur conscient de la station spatiale abandonnée Drydock.
Comme je l’ai dit, ces épisodes m’ont rappelé les sagas spatiales de séries telles que Capitaine Flam . De plus, ils sont assez étonnants par les sujets qu’ils abordent (space opéra déjanté, fable écologique, critique sociale) et leur anticonformisme (surtout pour l’époque).

Les personnages ont aussi le temps d’exister. Et leurs relations seront placées sous le signe du conflit. Mais pas des conflits bidons tels ceux de Bendis dans les comics modernes (Tiens ? Mattie Boy s’y met ! -Ndr). Les gardiens ne vont jamais aller jusqu’à se taper dessus pour une raison arbitraire, mais disons que ce sont des alliés forcés avant d’être des amis. Ils ne s’entendent pas tous dès le début. Vance Astro est un homme prisonnier d’une combinaison, en proie à des accès de colère, frustré que tous les plaisirs lui soient interdits…notamment lorsque la jolie Nikki lui fera des avances. Nikki quant à elle est un peu trop tête brulée (normal avec des cheveux en feu…ha ha !), Starhawk est assez hautain et inspire la méfiance de ses équipiers. Charlie-27 est un peu bourru. Seuls Martinex et Yondu font office de personnages plus sages, mais peut être un peu trop prisonniers de leur conception du monde (scientifique pour Martinex, chamanique pour Yondu).

Le bébé qui sera Starhawk découvert dans des ruines d’après guerre

Le bébé qui sera Starhawk découvert dans des ruines d’après guerre ©Marvel Comics

Il y a quelque chose d’assez authentique dans leurs comportements (la frustration sexuelle de Vance Astro sera sous-entendue), dévoilant leurs faiblesses (certains songeront à un moment à se laisser mourir) et leur singularité (Yondu ne sortira jamais une vanne dans un combat, il n’en comprend pas l’intérêt).

On pourra cela dit regretter quelques délires sur les distances stellaires annoncées. L’homme topographique est par exemple censé s’étendre sur des années lumière. Or, le vaisseau des gardiens ne semble avoir aucun souci pour s’en éloigner rapidement. Comme s’ils voyageaient à des milliers de fois la vitesse de la lumière. Les dessins d’Al Milgrom sont assez beaux et plus détaillés que ceux de Sal Buscema dans les premiers épisodes mais ne rendent pas vraiment cette impression de gigantisme. Il ne semble pas y avoir une grande distance entre les planètes que le texte nous annonce comme étant à des années lumières les unes des autres. Ce n’est pas bien grave, il s’agit d’approximations kitsch de SF vintage, mais il fallait que je le mentionne.

Les ravageurs d’Arcturus et la station Drydock : des scènes impressionnantes.

Les ravageurs d’Arcturus et la station Drydock : des scènes impressionnantes. ©Marvel Comics

Ces personnages sont revenus sur le devant de la scène dans les épisodes des Gardiens de la galaxie  modernes signés Dan Abnett et Andy Lanning. Pour le plus grand malheur des réfractaires à la continuité qui ignoraient qui sont ces personnages. Mais pour ma part c’était un plaisir de les revoir, même si je regrette que Nikki manquait à l’appel (peut-être est-elle morte dans les histoires des années 90 ? Aucune idée). Toujours est-il que la continuité des gardiens reste assez simple compte tenu du faible nombre d’épisodes. Ce volume-ci est le seul à lire pour que soyez opérationnel pour comprendre les références faites à cette équipe dans la saga de DnA.
Bref, pour moi ce sont de bons épisodes avec une équipe intéressante. On pourra trouver leur look un peu kitsch, mais guère plus que les acolytes du Capitaine Flam. Les scénarios de Steve Gerber et Roger Stern font en tous cas davantage penser à des récits d’anticipation ou de la SF des EC Comics qu’à des histoires de super héros, malgré les pouvoirs dont disposent les gardiens.

Après je ne vais pas vous mentir. Les tics narratifs de l’époque sont là. C’est bavard, il y a des bulles de pensée (quoique pas tant que ça, j’ai vu bien pire) mais l’étonnante créativité des auteurs m’ont permis de passer outre. Ainsi, si le premier tiers de ce recueil n’est pas encore représentatif de l’intérêt de cette équipe de gardiens, le reste m’a fait passer un bon moment.

Vance Astro, un homme qui maitrise mal ses émotions, perturbé par la jeune Nikki

Vance Astro, un homme qui maitrise mal ses émotions, perturbé par la jeune Nikki ©Marvel Comics

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« La semaine des vieux cons » 5/6
Où les lectures des vieux cons convergent avec celle des jeunes et leurs nouvelles idoles : Les gardiens de la galaxie.
Mattie Boy passe en revue chez Bruce Lit leurs premières apparitions à des années lumières de leur itération cinématographique.

La BO du jour : Space is the place !

32 comments

  • Matt  

    Alors pour info je dédie cet article à Présence, parce qu’ayant lu sa critique de ces épisodes sur la zone, je n’ai pas pu me vider l’esprit de ses arguments pour écrire un article complètement différent du sien, débarrassé des idées qu’il exprimait bien dans sa chronique^^
    Sinon la note est une moyenne des épisodes présents dans l’intégrale. Le premier tiers mérite 2 ou 3 étoiles, les 2 autres 4 ou 5.

    • Présence  

      Merci pour cette gentille dédicace. Franchement, à la lecture de ton article, ça ne se sent pas.

  • PierreN  

    J’ai beau être fan des Gardiens et des séries 70’s de Gerber (Man-Thing, Howard the Duck, Defenders, Omega the unknown), je n’ai pourtant jamais pris le temps de me pencher sur cette première version, et vu la teneur positive de cet avis (malgré les bémols), je ferais mieux de combler cette lacune tôt ou tard.
    Gerber aime bien employer des personnages qui apparaissent dans des bocaux on dirait, à l’instar de Korrek, ce guerrier d’une autre dimension (un pseudo Conan en gros), qui se matérialise sur Terre dans un pot de beurre de cacahuètes (je sais que les américains raffolent de ce produit, personnellement je trouve cela pas terrible).

    • Matt  

      Ah ben mince ! J’ai posé une colle à PierreN. Moi qui pensait que tu allais même carrément me répondre sur le pourquoi de l’absence de Nikki dans le run de DnA lorsque les gardiens de l’an 3000 font leur retour…eh ben raté^^
      J’imagine que tu n’as jamais lu non plus la série de années 90 de Jim Valentino. C’est la seule série que je n’ai pas lue vu que je me méfie des publications des 90′
      Les numéros publiés dans le tome 2 de l’intégrale sont des petits crossovers moins intéressants. Un petit marvel team-up avec Spidey par là, un petit team up avec les avengers contre Korvac, tout ça. Mouaif. J’ai bien moins accroché.

  • Bruce lit  

    Bordel Mattie, tu as réussi à m’intéresser avec tes histoires de frustrations sexuelles et d’équipiers qui ne s’apprécient pas entre eux !
    Moi? L’ennemi des sagas spatiales? L’avant dernier scan suffit à me le rappeler, bon sang, comme ces représentations graphiques des batailles spatiales me font fuir ! Mais j’aimais bien Captain Flam, et tes parallèles sont intéressants et les métaphores écologiques me bottent aussi alors peut être, je dis bien peut être….
    J’avais adoré l’histoire des Xmen avec les badoons, c’est donc ici qu’ils apparaissent ? Gamin, je me rappelle des covers de Titans que je n’achetai jamais, sauf celle-là (merci le retour du refoulé dès le matin): parce que je pensais y voir Iceberg et le Fléau (scan 1). Je me rappelle avoir été plus que déçu en découvrant le contenu.
    Merci en tout cas pour ce déchiffrage. En attendant la réaction de Tornado !

    • Matt  

      Nan mais Tornado, ce ne sera pas son truc^^ On ne va pas se faire du mal à chaque fois en pensant à son avis sur les comics old school. Sur le fond je trouve ça super intéressant. La forme reste marquée par une narration de l’époque qui ne lui plaira pas je pense.
      Je ne peux pas dire que tu aimeras si tu es tant réticent envers les sagas cosmiques. ça reste du cosmique hein, et je m’en voudrais que tu regrettes ta lecture. Mais je trouve ces épisodes très originaux avec des personnages curieux, des victoires remportées de façon originales. Et même des pointes d’humour (quand les humains menacent les badoons de les livrer comme prisonniers aux femelles badoons^^)

      Je ne connaissais quasiment pas les X-men quand j’ai lu ces épisodes dans les titans hérités de mon cousin. Je n’avais pas celui que tu mentionnes. Je n’avais pas tous les épisodes.
      Parmi cette liste, je me souviens bien des couvertures :

      http://www.bedetheque.com/albums-2082-BD-Titans.html

      J’avais les tomes 9 à 12, et le 15. Je n’avais donc pas la fin de l’histoire des origines de Starhawk, mais j’avais tout le truc sur l’homme topographique. Et j’avais le dernier épisode avec la station Drydock.
      En tous cas, bien content que Panini ait republié ça. Le succès au cinéma n’a pas que de mauvais côté si ça motive des rééditions de comics moins connus.

      • Bruce lit  

        @Matt: il s’agit de cet album où les Xmen partent au secours des FF kidnappés par les Badoons

        • Matt  

          Ok. Je n’ai pas lu ça. Uncanny X-men annual 5 et 6 apparemment. Republiés dans des intégrales X-men mais…avec vous savez qui à la trad, donc à éviter.

          Je ne sais pas trop si c’est la première apparition des badoons dans les épisodes des gardiens. Mais le truc avec eux, c’est qu’à l’époque contemporaine des héros classiques, ils sont censés être faibles et peu avancés. Donc complètement sous-estimés et rarement sérieux comme ennemis.
          En l’an 3000 ils dominent l’univers. L’idée était reprise par DnA lorsque Starhawk débarque et met en garde la nouvelle équipe de gardiens (mais techniquement plus ancienne chronologiquement) contre les badoons alors que…tout ce qu’ils font à cette époque c’est quelques brefs essais militaires.

  • Tornado  

    Diantre, je suis cité tellement souvent que je ne sais pas si je dois prendre ça pour un compliment, ou une moquerie (amicale, j’espère) de la part de gens qui souhaiteraient me voir prendre un suppositoire particulier… 🙂

    Autrement, il y a des arguments qui font envie dans cet article, comme les références à Capitaine Flam et aux EC Comics, deux univers dont je suis fan. Toutefois, les bonshommes en slip qui parlent d’eux à la 3° personne avec des tirades moyenâgeuses, je pense que je ne supporterais pas, même avec un suppositoire…

    • Matt  

      Meuh non, on ne se moque pas. C’est juste qu’on se doute que ce ne sera pas ta came^^

      Franchement, il n’y a pas trop de tirades à la 3ème personne ni de phrases moyenâgeuses. Y’a bien quelques vannes pendant les combats, mais d’un autre côté on a aussi Yondu qui ne comprend pas ce désir de plaisanter donc on ne sombre pas dans le ridicule. Comme si l’auteur était conscient que c’est pas si logique que ça de fanfaronner sans arrêt pendant les bastons.
      Après je ne vais pas te mentir hein, il y a des bulles de pensée, de longs dialogues explicatifs, etc. Mais comme il peut y avoir des bulles de pensée dans les EC comics aussi, j’avoue que j’ai toujours du mal à saisir les subtilités qui vont faire que tu vas supporter ou non. On en a déjà parlé, moi je ne détecte pas comme toi l’aspect infantile de la forme. Je le détecte surtout sur le fond. Et là ça ne l’est pas. Un peu naïf lors des premiers épisodes, mais carrément moins conventionnel dans les « marvel presents » avec des persos qui parlent de dignité, de frustration, d’abandon, de suicide…

      J’ai vraiment vu bien pire au niveau des dialogues.

  • Artemus Dada  

    Beau coup de projecteur sur une série qui en vaut la peine, comme tu dis.

    Et si comme tu le précises aussi, la mise en récit est plus bavarde qu’aujourd’hui, on a aussi le plaisir de voir à l’oeuvre les « bulles de pensées » qui, bien employées, sont un artifice dont on peut ne pas se passer.

    Reste que l’arrivée de Steve Gerber sur le titre, n’est pas pour rien le plaisir que j’ai encore aujourd’hui, à lire ces épisodes (qui tiennent plutôt bien la route).

    Surnommé le « Grant Morrison des années 1970 », alors qu’il serait plus juste de dire que Morrison est (ou a été) le Steve Gerber des années 1990-2000. [-_ô]

    Pour s’en convaincre on peut observer de près Icarus (alias StarHawk)[http://artemusdada.blogspot.fr/2011/07/icarus.html ], premier super-héros transsexuel, que l’on peut considérer comme un-e précurseur-e de Rebirth (de la Doom Patrol).

    Et ces histoires se déroulaient dans des BD accessibles à tous, et pas sous un label « Mature Readers .. ». Shocking !

    Cela dit justement, pour ceux que cela intéresse, j’ai écrit un article sur Les Gardiens de la galaxie (oui moi aussi), où je m’attarde notamment sur les retouches faites par l’éditeur lyonnais LUG.
    Dont justement, la rencontre entre Nikki & L’Homme Minéral (aka le topographical Man) quetu abordes.
    Si cela vous intéresse : [http://artemusdada.blogspot.fr/2014/06/les-gardiens-de-la-galaxie-1969-1977.html].
    Dont une scène assez osée et explicite, qui perd de ce côté-ci de l’Atlantique, un peu de son « piquant ».

    Pour terminer tu fais le lien avec les aventure du Capitaine Flam.
    Ce n’est pas si étonnant que ça, puisque ledit capitaine est une invention littéraire d’Edmond Hamilton paru sous le nom de Captain Future aux U.S.A,
    Des aventures qui font d’ailleurs l’objet d’une publication en française chez l’éditeur Le Bélial. Hamilton était par ailleurs un auteur de pulp magazines. [-_ô]

    Ce ne serait donc pas étonnant que les scénaristes des années 1970 l’aient lu.

    Merci pour l’article.

    • Matt  

      Icarus était le nom VF de Starhawk de l’époque Lug ? Me souviens plus…
      Je n’ai plus mes Titans hélas. A une époque bête j’ai tout vendu. Tout ça pour y revenir avec des rééditions.

      Merci en tous cas de ces précisions. J’ignorais tout ça.
      Les retouches sur la scène entre Nikki et Vance font perdre en effet du piquant. Je ne me souvenais plus de cette jambe effacée de la version dans Titans !
      En tous cas dans la réédition en intégrale de Panini (qu’on peut saluer pour une fois car la traduction est bonne et la qualité d’impression au rendez vous…même si ça reste du papier glacé) on comprend bien que l’homme topographique est à ce moment là habité par plein d’esprits qui le nourrissent et que c’est celui de Vance qui réagit à l’étreinte non-censurée de Nikki. Donc ouais « spoiler alert », il y a une sorte de rapport sexuel psychique dans ces pages^^
      C’est carrément curieux et original en effet.

  • Matt  

    C’est Stakar le nom du mec qui forme Starhawk avec Aleta. Arcturus c’est le peuple qui les a élevés.^^

    Je n’ai pas vu le 2ème film. Il est bien ? On m’a dit qu’il était moins réussi que le premier.

    les anciens gardiens sont revenus lors d’un arc des nouveaux gardiens formés par les auteurs Dan Abnett et Andy Laning.
    Voir l’article de PierreN ici :
    http://www.brucetringale.com/les-dignes-heritiers-de-starlin/

    Le mieux pour lire leur run est de commencer par les 2 sagas « annihilation » et « annihilation conquest » qui redonne un coup de fouet à l’univers cosmique. Suite à ces sagas, les nouveaux gariens se forment. Là il faut lire les deluxes Panini dans cet ordre :

    -gardiens de la galaxie : héritage (starhawk et vance astro débarquent lors des aventures des nouveaux gardiens)
    -war of kings
    -gardiens de la galaxie : war of kings (épisodes liés à la saga war of kings opposant les inhumains aux Shi’ar)
    -gardiens de la galaxie : realm of kings (qui n’est pas lié à la saga realm of kings d’ailleurs, ça se passe juste en parallèle, et c’est justement là que se pointent les anciens gardiens au complet)
    -realm of kings (si tu as envie de connaitre la suite de l’histoire des inhumains)
    -thanos imperative

    C’est un gros run de fou qui représente un certain investissement et peut faire tourner la tête à ceux qui ont peur de ces tonnes de personnages, mais je le trouve très bien écrit et ne nécessitant même pas de bien connaître la continuité. C’est du comics mainstream mais j’ai pris mon pied dans cette immense saga cosmique même si au moment de « realm of kings » ça devient un peu trop bordélique. Heureusement Thanos Imperative est sympa et offre d’ailleurs une vraie fin qui aurait pu clore définitivement une série si on n’était pas chez Marvel et que les persos ne devaient pas revenir sans arrêt.

    Je crois aussi qu’à présent il existe une série « guardians 3000 » récente mettant en scène les premiers gardiens.

    • Matt  

      Mais Actarus c’est Goldorak, tu confond encore^^
      Je taquine…

      Oui donc bah…il y a bien Guardians 3000. Et il y a aussi une saga des années 90 par Jim Valentino rééditée en guise de 3eme tome de « l’intégrale » mais je ne sais pas du tout ce que ça vaut.

    • Artemus Dada  

      Les Gardiens 3000 de Dan Abnett sont pas terribles du tout si tu veux mon avis, ni Les Gardiens de l’infini [http://artemusdada.blogspot.fr/2016/10/les-gardiens-de-linfini-dan-abnett.html].

      Et pour ceux qui ont lu son travail – en collaboration avec Andy Lanning, la douche est très très froide.

      ________________
      • Si je peux me permettre, l’une des meilleures séries cosmiques, parue ces temps-ci, c’est celle justement d’Abnette & Lanning (ou DnA pour les amateurs), intitulée The Hypernaurals : [http://artemusdada.blogspot.fr/2016/07/the-hypernaturals-abnettlanningwalker.html].

      C’est uniquement en anglais pour l’instant. Les 2 compères explore sérieusement un sorte de « hard science » à la sauce super-héroïque, qui fait très plaisir à lire.

      Ça conjugue le meilleur de ce qu’ils ont fait sur la « Légion des Super-Héros » (surtout), et sur tout le pan cosmique de la Marvel, lorsqu’ils l’ont revitalisé (avec l’aide de Keith Giffen).

      • Matt  

        Ok. Merci de l’info.
        De toutes façons, je n’ai pas forcément envie de retrouver plein de séries avec ces personnages. Des fois quand ce qu’on a est bien, on n’a pas forcément envie qu’il y ait des suites ou de nouvelles séries.
        Par hasard, tu n’aurais pas lu cette fameuse saga de Jim Valentino sur les gardiens dans les années 90 ? J’avoue que je crains le comics un peu naze mais peut être est-ce un apriori.

  • JP Nguyen  

    Ces dernières années, j’ai eu des réussites variables en lisant des « vieux » comics. Je parle bien sûr de découvertes et pas de relectures, biaisées par l’inévitable effet madeleine…
    Le Moon Knight de Moench/Sienkewicz m’a laissé assez froid. Black Panther écrit par Don Mc Gregor ne m’a pas trop accroché. La Korvac Saga des Avengers ? Plutôt passable.
    Il n’y a que Manhunter (lu cette semaine), de Goodwin/Simonson à m’avoir agréablement surpris.
    Il y a 3-4 ans, j’avais aussi beaucoup aimé le Warlock de Starlin…

    Du coup, pour cette incarnation originelle des Gardiens de la Galaxie (que je connaissais par leurs apparitions dans d’autres séries, principalement en Team-up + leur premier numéro republié dans un Strange Spécial Origines), je pense que je vais passer mon tour…

    • Matt  

      Tiens d’ailleurs Hachette publie le Warlock de Starlin inédit en VF. Pour ceux qui veulent de la VF bien sûr.
      Je me suis commandé le premier tome. Le second prévu est le prochain de la liste. Donc d’ici une semaine ou 2, il sera là.

      J’ai pas compris pourquoi tu veux passer ton tour. Si tu as eu à la fois des bonnes et mauvaises surprises, why not ? Tu es comme le boss, plutôt réfractaire à la SF ?

    • Matt  

      Parce que déjà, si tu trouves la saga de Korvac « passable », tu pourrais apprécier ces épisodes. Parce que pour avoir lu le tome 2 de l’intégrale avec les team-up des gardiens, et donc la saga de Korvac, je peux dire que c’est carrément en dessous de ces épisodes là. Bien plus prévisible et naïf avec un méchant tout pourri selon moi.

      • JP Nguyen  

        Non, Matt, ce n’est pas une question de tolérance à la SF… Je n’ai pas la même aversion pour ce genre que le Boss… C’est plutôt une affaire de personnages. Je n’ai pas vraiment d’atomes crochus avec les Gardiens.

  • Artemus Dada  

    @ Matt ( au sujet de la série par Valentino) :non je ne l’ai pas lue.
    Je ne suis pas très fan des dessinateurs qui ont bossé dessus, ni trop de Valentino lui-même non plus d’ailleurs.

    Pour le Warlock, c’est en effet inédit dans ce format, mais pas tout à fait non plus.
    Artima/Arédit les a publiés dans leurs « petits formats » (il me semble il faudrait que je vérifie), avec des planches plus ou moins remontées, format oblige, comme c’était la « coutume » alors chez cet éditeur.

    • Matt  

      Je ne connais pas du tout Valentino.

      Après avoir jeté un oeil, il semble que Nikki soit présente dans les Guardians 3000. Je me demande du coup pourquoi elle est la seule à ne pas avoir eu le droit d’apparaître dans les pages des gardiens de la galaxie de DnA lors de l’arc avec tous les gardiens de l’an 3000. C’est dommage.

      • Matt  

        JP, sors de ce corps !

  • Matt  

    Tiens d’ailleurs j’en avais déjà parlé ailleurs, mais il y avait aussi « Skull the slayer » dans ces numéros de Titans que j’avais trouvé sympa.
    Par contre, contrairement aux gardiens, je n’ai pas relu les épisodes depuis, donc je crains de me rendre compte que ce n’est si terrible que ça.
    Un type se retrouvait projeté dans le passé avec un pilote et une jeune femme, et ça se transformait en une sorte de Conan qui croisait des bestioles en tous genres.

    https://static.comicvine.com/uploads/original/1/11352/1789374-skull_the_slayer_01_01.jpg

    ça n’a pas eu des masses de succès et hélas la série a été arrêtée au bout de 8 épisodes et une conclusion hyper rapide à été orchestrée dans un Marvel two-in-one où la Chose des FF vient sauver Skull et des amis (alors qu’aucun autre héros du l’univers partagé n’avait mis les pieds dans la série jusque là).

    Un TPB en VO réédite ces épisodes. Rien en VF par contre. Bien trop anecdotique je pense comme série.

    • Présence  

      J’ai jeté un coup d’œil au TPB VO de Skull the slayer, et ça ne m’a pas fait envie. Du coup, comme toi, je reste sur le vague souvenir agréable des épisodes parus dans Titans, en évitant de me risquer à découvrir que ce n’était pas si terrible que ça.

    • Artemus Dada  

      Pas si anecdotique que ça, il y avait du potentiel [http://artemusdada.blogspot.fr/2017/03/skull-slayer-marvel.html], de mon point de vue en tout cas mais ça été sabordé.

      On a retrouvé Skull brièvement, lors des Secret Wars de Hickman and co. récemment.

      [-_ô]

  • Présence  

    Très bel article qui fait écho à ma propre découverte de ces Gardiens dans Titans. J’avais été très surpris par l’épisode sur la planète des fous, avec un regard décillé sur le mode de vie urbain. C’est donc tout naturellement que j’avais relu ces épisodes en VO, avec cet étrange homme topographique.

    Comme toi aussi, la taille du vaisseau des Gardiens rapporté à l’homme topographique me semblait ne pas correspondre à ce que montre l’image.

    Leur anticonformisme (surtout pour l’époque) – Dans mon souvenir, les comics de cette époque, et même par certains côtés ceux de Stan Lee, étaient déjà un peu anticonformiste, dans la mesure où ils ne prônaient pas une réussite capitaliste à tout crin, et donnaient de la valeur à des comportements plus humanistes. Dans la deuxième partie des années 1970, plusieurs scénaristes ont émergé, ayant grandi en lisant des comics, mais aussi avec des convictions personnelles affirmées et anticonformistes, dont Steve Gerber est certainement l’un des représentants les plus écorchés vifs. En relisant plusieurs de ses séries (celles mentionnées par PierreN : Man-Thing, Howard the Duck, Defenders, Omega the unknown), c’est incroyable à quel point il prenait les comics comme un mode d’expression viable et sérieux, lui offrant assez de liberté pour mettre en scène ses réflexions et ses questionnements, sous forme de comics de superhéros, certes assez décalés.

    • Matt  

      Merci de ton retour.
      Tu as raison pour l’anticonformisme. Mais je ne parlais pas forcément des normes de société.
      Là j’en parlais plus en termes d’histoires puisque ce n’est pas prévisible, bizarre, avec des résolutions d’intrigues ou des victoires obtenus par des moyens pas du tout conventionnels. En cela, ça ne se conforme pas tellement à des récits de super héros plus classiques de la même époque.

      Tu ne connais pas Skull the slayer toi non plus ?^^

      • Présence  

        Au temps pour moi, je n’avais pas compris pour l’anticonformisme.

        Hé bien non, je ne connais pas plus Skull the slayer que toi.

  • Jyrille  

    Merci Mattie Boy, comme hier tu combles une lacune dans ma culture et comme hier tu pointes du doigt les sujets sous-jacents de ces vieilles histoires. Je ne pense pas lire ça un jour mais cette équipe résonne (pour moi) avec celle de Doom Patrol et un peu également avec celle des Rénégats de Harbinger. Mais pas dans l’espace. J’aime beaucoup le scan avec le bébé dans le bocal, on dirait un peu du Charles Burns.

  • Jyrille  

    Ah et puis bien sûr, bien joué pour la BO du jour !

  • Kaori  

    Bon, ça confirme que l’épisode dont je me rappelle devait être un team-up, sans doute avec Spidey.

    Merci pour toutes ces infos, je ne suis pas très portée sur tout ce qui est cosmique, mais c’est toujours agréable se cultiver ;-).

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