ENCYCLOPEGEEK :Les pochettes de Hard-Rock et comic books
1ère publication le 17/03/17- Mise à jour le 19/01/19
PRESENCE
En septembre 2016, notre cher éditeur en chef toujours inventif et taquin me suggère un thème inédit pour sortir de ma zone de confort : une histoire des plus grandes pochettes de métal genre Maiden ou Manowar (le groupe qui ne doit jamais être mentionné sur ce site), ayant pour point commun BD et Heroïc Fantasy. C’est sans hésitation que je réponds : Oui chef ! C’est mon côté fayot (et non alcoolique Ndr). Je commence à me plonger dans mes souvenirs visuels de pochettes, dans une recherche d’images, à faire autre chose, puis encore autre chose, puis à me dire que ce lien entre comics et Heroïc Fantasy est un peu limitatif, et puis à faire autre chose, et à n’en faire qu’à ma tête au fur et à mesure que j’accumule des images de pochettes dans un répertoire de travail. Voici donc un choix partial et personnel de pochettes m’évoquant les comics pour des raisons diverses et variées, et au gré de ma propre fantaisie, ainsi qu’une plongée dans le bazar de mes goûts musicaux, passés au prisme déformant des comics (oui, c’est vrai que cette phrase ne veut pas dire grand-chose et est trop longue)(et surtout c’est pas pour ça que je te paye Ndr).
Du coup, il ne s’agit ni d’une évocation chronologique, ni exhaustive. Donc on ne commence pas par la pochette de Cheap Thrills (1968) de Big Brother and the holding Company, pourtant une sorte de BD dessinée par Robert Crumb. On passe quelques années plus tard : en pleine adolescence, alors que je n’écoute que les chansons pop et française à la radio et que je me contente de ce qui passe à la télé et des quelques disques assez sages de mes parents, un copain me prête un album avec une pochette qui raconte une histoire : un barbare à la cape déchiquetée assiste à un spectacle impossible, un arc-en-ciel dans la nuit, attrapé par un poing sortant de l’écume (ils ne savent plus quoi inventer).
C’est la découverte d’une musique de sauvages, en tout cas violente, mais aussi virtuose (Ah Ben si ! Ritchie Blackmore quand même). Outre le plaisir ineffable de la musique, l’image un peu naïve colle très bien avec des récits de science-fiction et de fantasy qui sont mes lectures préférées (sans image, des vrais livres) à l’époque. Les paroles ne sont pas incluses dans la pochette du 33 tours (oui, j’ai connu les disques vinyles), à part celle de la chanson Stargazer. Mais mon inconscient associe le thème de la pochette et les couleurs aux chansons pour y fixer une tonalité générale. Des années plus tard, quand j’aurais enfin les paroles sous les yeux (parce que même en écoutant très concentré il ne m’était pas possible de comprendre toutes les paroles, il n’articulait pas toujours très bien le petit lutin Ronnie James Dio), j’ai fini par comprendre que certaines chansons parlent de relations amoureuses, mais pas trop mièvres.
À force d’examiner la pochette dans tous les sens, je finis par repérer et retenir le nom du peintre : Ken Kelly. À l’époque, je regrette qu’il n’illustre pas toutes les pochettes d’album de hard rock, c’est dire si son imagerie stimulait mon imagination. Il me faudra attendre plusieurs années, et de m’avouer que j’aime écouter d’autres choses que du hard rock, pour découvrir que Ken Kelly est un illustrateur renommé qui a réalisé d’autres pochettes à la demande comme certaines de KISS (Destroyer en 1976, ou Love Gun en 1977). Par la suite il deviendra l’illustrateur attitré du groupe qui ne doit jamais être mentionné sur ce site (mais j’ai tous leurs disques).
Régulièrement des groupes de hard rock vont trouver que l’association entre leur musique et les comics coule de source. Il s’agit finalement de 2 médias populaires, parfois infantiles il est vrai, dont le rapprochement devrait permettre une synergie médiatique. Par exemple, KISS (jamais en retard pour tester un artifice commercial) essaye de coller une bande dessinée sur la pochette de Unmasked (1980), réalisée par Victor Stabin. C’est bien laid, pas très bien raconté, et ça ne m’a jamais poussé à écouter cet album. Les producteurs d’Alice Cooper ont fait appel à Terry Austin pour dessiner la pochette d’un album live bootleg de 1988 Nice guys sleep alone, mais il s’agit en fait de la reprise d’une couverture d’un comics Marvel consacré à ce chanteur.
Dans le même de genre de rapprochement qu’on peut trouver plus opportuniste que réussi, les fans d’AC/DC qui épluchent les livrets de leur CD (car oui, entre-temps l’industrie du disque a évolué, et l’auditeur doit se contenter de petites illustrations) découvrent que les images à l’intérieur de celui de l’album Ballbreaker (1995) sont attribuées à l’éditeur Marvel, sans nommer les dessinateurs. Les signatures ne sont pas facilement déchiffrables, mais il est possible qu’Art Thibert ait réalisé une image ou deux. À nouveau, le résultat est plus laid que provocateur, plus premier degré qu’évocateur, et finalement dessert la représentation imaginaire que peut se faire l’auditeur en écoutant les chansons de l’album.
En hantant les bacs à disque, le lecteur de comics se retrouve parfois nez à nez avec une image tellement associée à un personnage ou à un artiste qu’il tombe sous le charme de l’effet de reconnaissance. Par exemple en 1987, farfouillant dans les rayons de la FNAC, je trouve une pochette d’un artiste que je ne connaissais pas à l’époque avec le Surfeur d’Argent. Aucune mention du nom du superhéros dessus, aucune mention du nom du dessinateur, mais il est reconnaissable immédiatement : John Byrne, sûrement encré par Tom Palmer, selon toute vraisemblance une image tiré à l’identique d’un comics. Est-ce suffisant pour décider d’acheter un disque sur sa pochette ? Peut-être pas sur le moment, mais difficile de se le sortir de l’esprit, et au final, oui un achat que je n’ai jamais regretté. À nouveau l’image de la pochette influe fortement sur la manière dont l’auditeur s’imagine l’état d’esprit de l’artiste lorsqu’il compose ou interprète sa musique. D’ailleurs Joe Satriani récidivera en 1989 avec une chanson intitulée Back to Shalla-Bal, dans l’album Flying in a blue dream, par contre avec une pochette montrant une photographie de l’artiste.
Il arrive donc que certains groupes réussissent à conserver entière l’identité graphique du dessinateur de comics pour une interaction mutuellement bénéfique. En 1998, Greg Capullo réalise quelques visuels pour le groupe Iced Earth, dont la pochette de l’album Something wicked this way come (1998). Il conserve toute l’exagération cinétique de ses planches, ainsi que les codes graphiques des monstres de comics, tout en faisant passer une sauvagerie en phase avec la musique à l’intérieur. En 2006, les fans d’Iron Maiden découvrent la pochette de l’album A matter of life and death, assez sombre, à nouveau avec un esprit comics dans la façon de représenter la guerre avec ces squelettes qui avancent, une image qui raconte une histoire. Il n’est pas évident de reconnaître la patte de l’artiste, mais la pochette intérieure indique qu’il s’agit de Tim Bradstreet, un dessinateur qui a marqué les couvertures de la série Hellblazer et de la série Punisher MAX de Garth Ennis.
D’ailleurs Iron Maiden a utilisé des dessins pour les pochettes d’album dès le début de sa carrière en 1980. À l’époque, les groupes sortaient des albums avec un rythme plus soutenu, parfois un par an, et l’auditeur qui guettait la sortie de leurs albums se demandait bien dans quelle situation allait se retrouver Eddie, la mascotte du groupe. Non seulement il incarne l’esthétique du groupe, mais en plus c’est le même artiste qui a dessiné les pochettes des 8 premiers albums studios, d’Iron Maiden à No prayer for the dying, plus les 2 albums live Maiden Japan et Live after death, sans compter de nombreux singles.
D’album en album, Derek Riggs semblait comme raconter l’histoire d’Eddie, une petite frappe hirsute avec une vilaine maladie de peau sur le premier album, devenu un tueur à la hache pour Killers. Puis Eddie se retrouve aux enfers comme démon manipulé par Satan lui-même, avant de resurgir trépané dans un asile psychiatrique pour Piece of Mind, d’être déifié (peut-être dans sa tête) pour Powerslave, de revenir d’entre les morts pour Live After Death, et de se retrouver dans le futur (Somewhere in time), pour se transcender en une entité spirituelle (Seventh son of a seventh son), puis renaître à nouveau (No payer for the diying) comme le premier superhéros venu. Avec un peu d’imagination, l’auditeur pouvait imaginer les aventures d’Eddie au fil de ses transformations. En outre, le lecteur curieux pouvait détailler chaque illustration pour détecter les clins d’œil à la culture populaire comme une citation d’Howard Philips Lovecraft, une femme nue à la fenêtre, et même la silhouette de Batman, ou le pub préféré du groupe. Pendant 10 ans (de 1980 à 1990), ces images se sont imprimées dans l’inconscient collectif des métalleux, incitant d’autres groupes à créer leur propre mascotte comme Vic Rattlehead pour Megadeth.
Assez régulièrement, l’auditeur tombe devant une pochette où non seulement l’illustration se marie bien avec la musique, mais en plus il se demande si l’artiste n’est pas un fan du musicien ou du groupe. Après avoir lu Lobo de Keith Giffen, Alan Grant & Simon Bisley, on se dit que ce dernier doit apprécier le métal et même vraisemblablement le hard rock. Ce n’est donc pas une grande surprise de le voir dessiner une pochette de Motörhead.
De même l’étrangeté dérangeante des personnages de Charles Burns dans Black Hole correspond aux individus un peu bizarres dans leur tête qu’Iggy Pop évoque dans ses chansons (Brick by brick, 1990). Enfin, même si Peter Bagge me dit en face qu’il n’aime pas la musique de George Thorogood, je ne le croirais pas tellement ses personnages caoutchouteux semblent faire partie de cette jeunesse à qui ses parents intiment d’aller se faire couper les cheveux et de trouver un vrai boulot comme leur grand frère Bob (Haircut, 1993).
La réalisation de pochettes d’albums n’est donc pas réservée à des illustrateurs de renom, ou à des dessinateurs de comics à la renommée cantonnée aux seuls lecteurs de comics de superhéros. En parcourant les bacs des disquaires, l’auditeur peut avoir la surprise de découvrir de magnifiques illustrations de grands noms de la bande dessinée, sans savoir s’ils entretiennent un goût pour la musique contenue dans la pochette ou non.
Impossible de ne pas remarquer la pochette d’Alex Ross pour Worship music (2011) et For all kings (2016), 2 albums d’Anthax. Encore plus étonnant de retrouver une illustration dantesque de Philippe Druillet sur le deuxième album d’un petit groupe français en 1984 : Métamorphose, de Sortilège. Même si Frank Zappa est un compositeur et un musicien rock hors norme, habitué à proposer des pochettes inventives, allant de la photographie avec effets spéciaux (Freak out, 1966) jusqu’au dessin conceptuel de Roger Price (Ship arriving too late to save a drowning witch, 1982), en passant par des collages (Uncle Meat, 1969), ses auditeurs ne s’attendaient pas à le voir développer une relation amicale avec Tanino Liberatore pour l’album The man from Utopia (1983). Décidément les liens entre les musiciens et les artistes de bande dessinée apparaissent comme inéluctables et organiques.
Au fil de ces rapprochements, leur incidence cumulative finit par se faire sentir, et mon envie de découverte de nouveaux horizons musicaux (à une époque où internet n’existait pas) se retrouvait parfois guidée par la qualité d’une pochette. C’est parfois de bonne trouvaille (l’étrange dessin de Greg Scott, chargé d’un mysticisme hétéroclite pour la pochette d’ExtraTerrestrial Live de Blue Öyster Cult). C’est parfois des déconvenues quand l’image est trop en décalage avec le contenu musical.
Pour mes oreilles, il est possible de citer les albums de Molly Hatchet, un groupe de rock sudiste. Ils ont eu l’excellente idée de mettre des toiles de Frank Frazetta en couverture de leurs albums, utilisant ainsi la notoriété de cet artiste, pour attirer l’attention sur leurs produits. Hélas, leur musique n’est pas la hauteur de mes attentes ainsi suscitées.
Avant de conclure sur les liens unissant comics et musique populaire de nature diverse et variée, je souhaite encore évoquer un artiste à part : Dave McKean. Il a déjà souvent été question de lui sur ce site, que ce soit pour ses collages des couvertures de la série Sandman de Neil Gaiman, pour une aventure hallucinée de Batman Arkham Asylum écrite par Grant Morrison, pour une profession de foi de créateur dans Cages, ou encore pour une flopée de métaphores sur le plaisir sexuel dans Celluloïd. À énoncer ainsi l’éclectisme de ses créations, il semble naturel qu’il ait été tenté par d’autres défis artistiques, y compris les pochettes d’album. Étrangement, il n’est pas toujours facile d’identifier ses travaux au premier coup d’œil car sa maîtrise de nombreuses techniques picturales lui permet de réaliser des œuvres différentes, et il a inspiré de nombreux autres artistes au point que certaines pochettes donnent l’impression d’avoir été réalisées par lui ou son clone.
Sur son site, il est possible de consulter les 86 pochettes qu’il a réalisées pour des groupes d’horizon très divers. Cet article ne passe donc pas en revue toutes ses pochettes, mais à nouveau une sélection de celles qui m’ont marqué. La première fois que j’ai eu la puce à l’oreille le concernant fut pour The last Temptation (1994). Pour cet album, Alice Cooper avait collaboré avec Marvel Comics pour produire un comics mettant en scène Steven, dessiné par Michael Zulli, et écrit par Neil Gaiman. On peut supposer (gratuitement) que c’est par l’entremise de ce scénariste avec qui il collabore régulièrement qu’il a fini par réaliser la pochette de l’album. Il est possible à nouveau (toujours une supposition gratuite) que la relation entre Gaiman et Tori Amos ait également conduit Dave McKean à réaliser la pochette du single God (1994) de cette artiste. Par contre, le mystère est entier quant à savoir ce qui l’a conduit à réaliser la pochette de Another Sky (2000) du groupe irlandais Altan (world music).
Alors qu’il n’était pas évident d’associer la délicatesse et la sophistication de Dave McKean avec des musiques plus rentre dedans et plus métal, il a bel et bien réalisé des pochettes pour des groupes pas tendres. Là encore l’épluchage des petits caractères dans les livrets de CD permet de s’assurer que c’est bien de lui : le somptueux collage de Metropolis Pt. 2: Scenes from a Memory (1999) de Dream Theater. Il a composé un visage à partir de photographies retouchées, comme s’il s’agit véritablement des souvenirs visuels de l’individu qui compose son propre visage, comme s’il est la somme de ses souvenirs. Il s’avère qu’avant d’avoir donné à voir Tori Amos s’adressant à Dieu par le truchement d’un combiné téléphonique suranné, il avait déjà imaginé une représentation de l’entité suprême pour la pochette de Shades of God (1992) du groupe Paradise Lost. Il a également réalisé 4 pochettes pour le groupe Fear Factory, dont celle d’Obsolete (1998).
Mais en fait, mon souvenir le plus marquant de l’apport des images de Dave McKean au monde la musique n’est pas une pochette, et il m’aura fallu plusieurs années avant que je n’apprenne que l’illustration avait été conçue et réalisée par lui. Pensant avoir fait le tour de tout ce que pouvait m’offrir la musique hard rock (impossible de faire mieux que Deep Purple mark II) et pop, j’essayais de me diversifier en écoutant du classique (défi quasi insurmontable par manque de passeur capable me faire découvrir ce vaste océan, mais ça va mieux depuis), je me tournais vers une catégorie en vogue à l’époque : la World Music. Il s’agissait également d’un plongeon dans le grand bain sans idée préconçue, mais aussi sans aucun repère. Je finis par acheter un disque, à nouveau pour la bonne tête de sa pochette : Mustt Mustt, de Nusrat Fateh Ali Khan, une pochette des plus envoûtantes, mais sans aucun rapport avec les comics. Ce fut une révélation.
À l’évidence le monde de la musique recélait encore une abondance sans fin de trésors et d’artistes totalement étrangers à ma culture, mais capable de m’émouvoir, à commencer par ce musicien pakistanais, maître de qawwalî, un style musical soufi. Or ce disque avait été rendu possible et publié par un label très particulier : Real World, fondé par Peter Gabriel. Dans certains CD, l’auditeur pouvait trouver un livret servant de catalogue répertoriant 38 sorties allant de la BO du film La dernière tentation du Christ (1988) composé par Peter Gabriel, à des chants très world, très liés à une région peu visitée, par exemple les chants de gorge joik de Mari Boine Persen est une chanteuse norvégienne d’origine saami (Laponie), une forme de musique ethnique sans compromis. J’ai compulsé ce catalogue à moult reprises pendant des années pour lire et relire les présentations des différents albums et essayer de les trouver dans les rayons de la FNAC, à une époque où Internet n’était pas encore un robinet à musiques.
Et la suite ? Je me suis soigné et ça va mieux : je sais qu’il y aura toujours de la musique à découvrir et des belles pochettes à reluquer. J’ai fini par comprendre qu’une belle pochette ne fait pas un bon album, et qu’un bon album peut avoir écoper d’une pochette pourrie. Mais d’écrire cet article m’a conduit à me plonger dans mes souvenirs, à passer en revue quelques pochettes en harmonie parfaite avec leur contenu, à me souvenir de disques achetés sur un coup de tête, pour la pochette d’un illustrateur que je connaissais. Depuis des années, j’écoute un album avec une pochette à l’imagerie exagérée, exubérante, dégoulinante de testostérone et de virilité stéroïdée : Bat out Hell, de Meat Loaf, avec sa pochette sévèrement burnée de maître Richard Corben dont j’avais déjà lu Den première époque.
Pour vanter la diversité des œuvres de Dave McKean, je suis bien sûr allé consulter son site. Dans la page consacrée aux pochettes d’album, il y a plein d’artiste que je ne connais pas, dont un truc qui s’appelle Front Line Assembly. Aujourd’hui par la magie d’internet, je peux savoir dans la seconde ce que c’est que ce groupe et écouter des albums entiers de manière gratuite et légale. Direction immédiate pour youtube pour découvrir cet album Flavour of the week (1997) à la pochette si alléchante. Je me soigne, mais la guérison est encore loin.
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« Comics’n’roll Finale »
Frank Frazetta, Richard Corben, John Byrne, Dave Mc Kean Alex Ross, Charles Burns, Todd Mc Farlanne : ils ont tous illustré une pochette de métal à un moment de leur carrière !
Présence vous raconte le pourquoi de ces flirts scabreux, Iron Maiden included ! Only on Bruce Lit !
La BO du jour
Quand le métal rencontre le papa de Spawn….
Salut,
Et merci pour cet excellent article.
Avant de lire tous vos articles consacrés à ce sujet, je n’avais jamais mesure l’étendue de l’importance de ces interactions entre l’univers du comics et de la musique…
Les créateurs de comics sont des gens comme les autres, qui ont aussi des goûts musicaux. Cet article est partiel et partial car je me suis surtout attaché à des groupes que j’apprécie, et des dessinateurs que j’apprécie également. Il existe des auteurs de comics qui apprécient d’autres types de musiques.
Alors là, un grand merci ! Dans ma posture « agacé par les clichés », je me suis toujours demandé pourquoi le cliché « fan de comics = fan de hard-rock » était aussi persistant ! Pourquoi; lorsqu’il m’est arrivé d’écouter un potcast de Comixity, les types nous balancent un morceau de métal en plein milieu comme si c’était tout à fait naturel (hé ho ! les copains ! ça pique les oreilles vos trucs, quand même ! 😀 ) ???
Ton histoire est limpide sur ce sujet et m’apporte une réponse parfaitement claire !
Il m’est également arrivé à plusieurs reprises de découvrir des artistes par le biais de leurs pochettes de disque, notamment Jethro Tull et ses pochettes de fantasy envoûtantes (Stormwatch, Broadsword and the Beast (l’album n’est pas terrible, contrairement à la pochette), Minstrel in the Gallery et enfin Aqualung, chef d’oeuvre absolu de l’histoire du rock), ou encore Electric Light Orchestra et son space-disco à la sauce Beatles !
Parmi les pochettes de disque qui sont cultes à mon sens, j’ajouterais celles de Magma, dont « Atthak » illustrée par Giger, ainsi que Üdü Wüdü.
En revanche, je n’ai jamais sauté le cap d’écouter les groupes (Eloy, Magnum) dont les pochettes ont été réalisées par Rodney Matthews, un de mes illustrateurs préférés.
Dans l’idée, j’ai toujours été fasciné par les pochettes d’Iron Maiden (marquantes pour un enfant, à l’époque), sans jamais oser écouter leur musique, dont je ne connais toujours rien aujourd’hui !
J’ai réécouté Rising (de Rainbow) à l’occasion de l’article. Il faut aimer, mais ça a tout de même plutôt bien vieilli à l’écoute !
J’ai toujours eu beaucoup d’admiration pour Ronnie James Dio. Déjà parce que le clip Love is All (de l’album de Roger Glover « The Butterfly Ball », avec Dio au chant) a bercé les dimanches de mon enfance, mais aussi parce que, dans mes années étudiantes, j’étais tombé sous le charme de son groupe ELF, que j’avais découvert chez un copain. Je me souviens que j’écoutais un des albums en boucle, et que personne autour de moi ne connaissait ce groupe.
Sinon, vous êtes partants pour un petit moment de nostalgie ?
https://www.youtube.com/watch?v=YK2Pltm8ZsQ
Agacé par les clichés – Pour écouter Comixity chaque semaine, j’apprécie l’intermède musical (sûrement plus que toi), car il me permet de découvrir des groupes que je ne connais (et que je n’apprécie pas tous). Si j’ai bien suivi, il s’agit essentiellement des goûts musicaux de Steve, et il me semble qu’ils ne reflètent pas les goûts musicaux des autres participants, même s’il y a des groupes en commun.
Fan de comics = fan de hard-rock – Je me permets d’insister sur le fait que cet article est partiel et partial, passé à la moulinette et surtout au filtre de mes propres goûts en matière de musique et d’artistes de comics et de BD. JP Nguyen donne d’autres exemples en dessous. C’est aussi ces filtres qui ont fait que je n’ai pas retenu les pochettes réalisées par H. R. Giger.
Par exemple, David Lapham avait inclus une playlist pour chaque épisode de sa série Young Liars (18 épisodes) et c’était surtout rock indé, ce qui ne me parlait pas beaucoup. Dans sa série Phonogram et sur son blog, Kieron Gillen apparaît comme un fin connaisseur de la pop et du rock anglais, pas du tout métal, ce qui fait que je n’ai jamais tenté de lire Phonogram, n’ayant aucune chance de capter les références à cette culture.
En lisant ta réaction, je me dis que je n’avais pas du tout eu l’impression de réaliser un commentaire mettant en lumière ce lien entre comics et Hard Rock. Je dois vraiment être plus atteint que je ne le pensais…
Pour certaines des pochettes de Jethro Tull (Stormwatch, Broadsword and the Beast), j’ai connu les mêmes déceptions que toi à l’écoute de ces albums. Malgré les jolies pochettes de Magnum, je n’ai pas plongé dans leur discographie parce que ce n’est pas un univers musical qui m’attire.
Rainbow rising : la charge émotionnelle que représente cet album pour moi m’empêche d’être objectif, à vie. 🙂
The Butterfly Ball – De temps à autre, je voyais ce court dessin animé à la télé, de manière inopinée, sans savoir d’où il sortait (un projet de dessin animé long métrage jamais réalisé) et sans savoir qui avait écrit cette musique que j’ai tout de suite aimé. Il aura fallu que j’attende des années pour découvrir que le chanteur n’était autre que Ronnie James Dio, un de mes chanteurs que je n’avais pas reconnu (honte à moi), et que l’auteur était Roger Glover, le bassiste de Deep Purple (deuxième coup porté à mon amour propre, car je ne le savais pas non plus). J’ai depuis acheté et écouté l’album complet.
« En lisant ta réaction, je me dis que je n’avais pas du tout eu l’impression de réaliser un commentaire mettant en lumière ce lien entre comics et Hard Rock. Je dois vraiment être plus atteint que je ne le pensais… »
Mon cher Présence, tu dois effectivement être plus atteint que tu ne le penses vu ce copié-collé pioché dans ton article :
« Régulièrement des groupes de hard rock vont trouver que l’association entre leur musique et les comics coule de source. Il s’agit finalement de 2 médias populaires, parfois infantiles il est vrai, dont le rapprochement devrait permettre une synergie médiatique. »
Mais ce n’était nullement une critique de ma part ! Au contraire. Je perçois à present parfaitement le lien naturel qui unie ces deux univers, comme il était naturel que Dr Strange échoue chez Pink Floyd ! 😉
Je me suis relu trois fois et je viens enfin de raccrocher les wagons. Ayant écrit cet article sur une période de plusieurs mois, dans des directions différentes, j’en avais perdu quelques liens logiques, et je n’arrive pas à m’intéresser à ce que j’ai écrit après coup.
D’un côté, en composant cet article, je me suis dit qu’il n’y avait pas beaucoup de pochettes de disque du genre hard rock, heavy metal (et tous les sous-genres associés) qui soient réalisées par des artistes de comics. Au vu de la production de comics et de sorties de CD, le pourcentage est infime. C’est de ce point de vue que je me dis que le lien est assez ténu. Comparativement, il y a énormément de pochettes réalisées par des illustrateurs de haut niveau.
Par contre, en rédigeant cet article, je me suis dit qu’un des attraits à la fois du hard rock, à la fois des comics, c’est leur accessibilité, souvent due à une vison très manichéenne et simpliste de la réalité. En cela, l’un comme l’autre offrent une détente par rapport à un quotidien compliqué, en le simplifiant et en le parant d’effets spectaculaires. C’est un des attraits, pour moi, des comics et du hard rock : exprimer des fantasmes et des sentiments de manière claire et sans ambiguïtés. C’est une forme de catharsis : régler ses problèmes à coups de poing (pas très efficace dans la vie de tous les jours, et pas vraiment conseillé), beugler haut et fort sa virilité faisant se pâmer toutes les représentantes de sexe féminin (pas très fin, et pas du tout mon cas). Il y a là une forme de vantardise éhontée qui s’apparente à l’accomplissement de désirs primaires, pas faisable dans la réalité, et qui ne procureraient pas non plus une telle satisfaction dans la réalité.
Voilà un article au moins aussi riche que celui sur les costumes de Batman.
http://www.brucetringale.com/ils-lui-sont-tous-passes-dessus/
Et même si tu affiches clairement ne pas pouvoir être exhaustif (impossible vu le nombre d’images à coller sinon), c’est quand même ultra-fourni avec une pensée toujours si clairement articulée que l’on ressort de l’article en pensant « Punaise, il a tout dit et je n’aurais pas dit mieux… »
Typiquement le genre de pensée qui m’a quasiment fait arrêter de commenter sur Amazon après avoir parcouru plusieurs de tes commentaires… Avec toi, tout est dit et je ne parle pas de la mascotte d’Iron Maiden.
Mais, mais… en plus, et c’est plutôt rare pour du Présence, tu inclus une partie autobiographique (bon, ça reste plus flou que les Secret Origins de Tornado ou les miennes…) !
Et enfin, non-content d’être lecteur tout terrain, tu es aussi auditeur tout terrain !!!
Ceci dit, si tu t’es attardé sur McKean, tu n’as pas mentionné Howard Chaykin, un des autres auteurs que tu suis et, après recherche rapide, il a aussi fait au moins une pochette, pour The Hood – Coller Than Thou (aucunde idée du genre zique…)
je voulais dire « aucune idée du genre de zique » :
La pochette de Chaykin :
https://s-media-cache-ak0.pinimg.com/736x/36/22/f5/3622f596a1319db80f2e577831d08c24.jpg
Merci pour le lien, je ne connaissais pas ce groupe ni cette pochette. Ce petit futé de Chaykin ne s’est pas trop fatigué, il a repris une partie d’une couverture d’un de ses graphic novels, Time², pour faire la pochette en ajoutant 2 ou 3 accessoires… à moins que le groupe ne se la soit appropriée de manière indélicate.
Le jeu de mot sur la mascotte d’Iron Maiden est pile entre les 2 yeux, et voilà typiquement le type d’écriture que je ne sais pas concevoir. Comme pour mes autres articles, ce n’est que ma sensibilité et tout n’est pas dit loin de là. Je suis toujours content de trouver un autre commentaire sur une de mes lectures, car ça enrichit systématiquement mon expérience de l’ouvrage.
Vivement dimanche pour Figure Replay passe à la moulinette cette suite d’articles musicaux !
Et aussi JH Williams III :
http://www.jhwilliams3.com/archives/1417
Désolé, cet article donne envie de chercher encore et encore tout un tas d’illustrations d’albums par des dessinateurs de comics… (oui, c’est paradoxal, alors que je dis et que je maintiens que Présence a tout dit…)
Je ne connaissais pas non plus ces couvertures réalisées par JH Williams III qui semblent avoir été créées par l’occasion, plutôt que d’être de simples récupérations opportunistes.
Voilà un article liant parfaitement le hard rock, les comics, et l’article de votre ami Stéphane (moi ^^) sur les pochettes de rock prog.
Dire que j’ai oublié le Real World de Gabriel! Incroyable! 🙂
Merci de t’en être chargé, Présence.
J’aime beaucoup les premiers Rainbow (un groupe de hard , aujourd’hui, réfléchirait à deux fois avant de choisir ce pseudonyme, je pense) et bien sûr l’imagerie et la musique de Maiden.
Si je me souviens bien, c’est Ritchie Blackmore qui a choisi ce nom, et il est vraisemblable que son caractère l’a conduit à choisir tout seul, sans aide ni conseil. 🙂
Rainbow est le groupe par lequel j’ai découvert le hard rock et j’aime toute sa discographie, aussi bien la première période hard rock avec Ronnie James Dio, que la période hard FM avec Joe Lynn Turner (et des paroles beaucoup moins imaginatives). J’ai ensuite découvert Deep Purple avec bonheur, puis exploré toute la famille Deep Purple au fur et à mesure que ses musiciens essaimaient à droite et à gauche, avec une tendresse pour les albums de Whitesnake de David Coverdale, période Micky Moody & Bernie Marsden.
Je ne connaissais pas cette pochette réalisée par Stephen Platt. J’ai vu ses dessins pour la première fois sur la série Prophet de Rob Liefeld, avec un gros barbare testostéroné au-delà de tout ce que peuvent produire la créatine et les stéroïdes anabolisants. Il avait même pris l’habitude de signer ses couvertures par l’onomatopée SPLATT (contraction de S. Platt), évoquant le choc porté sur un corps humain, ou l’écrasement d’un corps après une longue chute.
C’est vrai que c’est intéressant comme article. Je n’aime pas vraiment le hard rock, mais ce type de pochettes heroic fantasy, SF, etc, ça me plaît. J’aime bien les pochettes d’Iron Maiden par exemple. Sans rien connaître à leur musique non plus, comme Tornado.
Pour avoir connu l’époque des vinyle, c’était un vrai plaisir de parcourir minutieusement les pochettes d’Iron Maiden, chargée de détails et de trouver la silhouette de Batman sur Somewhere in time. Pour autant je ne suis pas nostalgique du vinyle, car les CD prennent moins de place et peuvent être manipulés avec moins de précaution, sans le rituel de sortie de la pochette et de positionnement maniaque et en douceur du saphir sur le sillon.
Je ne suis pas non plus un nostalgique du vinyl même si la qualité de la pochette reste inégalable…Et c’est vrai que certains CD ont encore des sons atroces.
Mais je me rappelle aussi l’ennui du disque rayé, la poussière du saphir et le tourne en disque en boucle pour changer de face.
Je reste très attaché à mes CD, au contraire de mon frangin qui a presque tout réinvesti en vinyle coûtant désormais le triple…
Ah….et je trouve le dessin de Péter Badge totalement hideux. Et ce dès l’ouverture de l’article ! Je me suis fait violence pour ne pas le virer !
Moi j’adore.
J’adore aussi l’aspect branleur des djeuns de Peter Bagge, et les réactions émotionnelles disproportionnées des adultes, d’un autre ça vaut mieux puisque c’est moi qui l’est mis au début. La pochette de Haircut me fait sourire à chaque fois que je la vois.
C’est tout à fait le style graphique underground que je ne supporte pas….ça sent la vieille chaussette rance…beurk…
A tel point que je ne connaissais rien à cette histoire d’Eddy ! Je croyais que, comme toi, Iron Maiden était un groupe qui aimait les squelettes ! 😀
Level Completed !
Cet article est le père de toute la session qui a eu lieu. L’apha et l’Omega. Le premier reçu et le dernier publié.
Que dire ?
Que les pépites de Présence Special Origins sont aussi rares que savoureuses (t’imaginer en culotte courte écouter France Gall à la radio aux pieds de tes parents est un tableau qui ne me sort pas de la tête-sur un air de Kylie minogue).
Je ne regrette absolument pas ces 15 jours où j’ai appris plein de trucs sur vous et vos univers les gars. J’étais à mille lieux d’imaginer qu’il y a avait une continuité dans l’histoire d’Eddie de Iron Maiden. Rien que sur ça il faudrait un autre article (le mec, jamais satisfait…) rien que pour lui….
J’aimais bien les Tee Shirt Eddie. Plus que la musique Maiden que je n’ai jamais aimée. Aujourd’hui, tout le monde en porte, même mon coiffeur un peu gay qui n’en a jamais entendu parler. C’est comme les Ramones en fait….
Ou moi.
Car je n’ai aucun de ces disques mis à part celui de Alice (qui passe le 03 décembre à Paris, Salle Pleyel les copains). Encore une fois, ces univers de fer forgés façon MAnowar….oops…) ne m’ont jamais captivé plus que ça enfant.
Mais apprendre que Corben a travaillé pour Meat Loaf…C’est un choc, tellement c’est quand même 100 % de matière grasse musicalement parlant. Et Frazetta aussi !!!!
En tout cas, ta sphère d’influence a fait que depuis 15 jours j’écoute les deux premiers albums solos de Dio dont The Last in Line. A vrai dire, j’en peux plus tellement qu’il tourne au bureau !!! C’est cool de se contaminer mutuellement de cette manière. La musique est un virus dont je me vaccinerai jamais !
Je confirme que le Terry Austin d’Alice n’a aucune espèce d’intérêt pour l’avoir lu en ligne.
Concernant les mascottes, j’ai été très friand de Vic Rattlehead à mon époque Megadeth qui va de Peace Sells jusque Cryptic Writing.
Je te dois également d’avoir écouté un Deep Purple : Machine Head. J’aimais bien l’album de Malmsteem avec Joe Lyn Turner. C’était avant Nirvana bien sûr….
Il n’empêche Présence, j’ai toujours encore du mal à t’imaginer headbanguer…..
Cet article est le père de toute la session. – Et comme Neil Gaiman, Bruce a publié le prologue à la fin, à l’instar d’Ouverture pour la série Sandman. 🙂
La continuité dans les pochettes d’Iron Maiden est peut être un truc qui n’existe que dans ma tête, mais j’ai toujours trouvé que chaque pochette de Derek Riggs raconte une histoire, ce qui induit la possibilité de trouver un lien logique, ou tout du moins un lien narratif de l’une à l’autre.
Corben a travaillé pour Meat Loaf. – Ce n’est qu’en lisant l’article de Patrick Faivre sur la pochette de Cure que j’ai pris conscience que des groupes se voient attribuer une pochette sur laquelle ils n’ont rien à dire. Je me suis souvenu après coup de l’anecdote de la pochette de Beneath the remains de Sepultura, où là aussi le groupe avait plus ou moins choisi. Par contre, pour Bat out of hell, c’est 0% graisse et 100% muscles !
Avec quelques années de plus que toi, Vic Rattlehead m’apparaissait comme une tentative mercantile de Megadeath de reproduire une démarche qui avait si bien marché pour Iron Miaden, mais sans la classe des dessins de Derek Riggs, un abâtardissement de l’original. D’autres groupes ont suivi le mouvement par la suite.
Headbanguer : ah ben si je l’ai fait lors de concerts, pas pour celui d’Alice Cooper, mais pour celui de Metallica lors de la tournée Justice for all.
Oui, Bruce a raison, JP a raison, les autres aussi : l’alpha et l’oméga, celui par qui tout est arrivé et qui est forcément celui de notre plus grande érudition, Présence ! Celui qui dit tout en peu de mots. L’article est non seulement génial, mais également très drôle (décidément la musique te faire rire !) et surtout plein d’informations dont je n’avais jamais entendu parler !
Je connaissais évidemment les pochettes de Maiden, celles et de Molly Hatchett par Frazetta, mais jamais je ne me serai douté que Corben et Bisley et McKean en ait fait ! Elles sont splendides. Et il y en a beaucoup que je ne connaissais pas car tout comme toi tu évites les nouveaux romantiques, moi je fuis les rockers à cuir et bracelets de force. Je les ai toujours trouvé ridicules… oh bien sûr c’est un a priori, mais ils s’échinent également à ne voir souvent que la virtuosité derrière l’instrument (Maiden est pas mal pour ça, mais ce sont loin d’être les pires), autre critère qui me fait fuir. D’ailleurs on peut dire typiquement que j’adore ces pochettes (et celle de Chaykin trouvée par JP), mais pas leur contenu, en général. Je n’ai jamais pu écouter plus d’un titre de Jethro Tull, et Dream Theater n’est pas un groupe mais un ensemble d’instrumentistes super forts mais qui me cassent les oreilles. Et pourtant la pochette de McKean est splendide.
J’ai également le CD de Nusrat Fateh Ali Khan est je ne l’ai pas réécouté depuis l’époque, je vais l’exhumer car je ne vois pas du tout de qui est la pochette ! Peter Gabriel en parlait mais c’est Jeff Buckley qui était fan de ce chanteur. Autant te dire que je n’ai pas réussi à continuer à écouter de la world music tant j’avais du retard et surtout l’envie de découvrir encore le rock. Je crois que c’est à ce moment que NIN les Deftones puis At The Drive-In me sont tombés dessus. Nusrat n’avait aucune chance.
Je ne savais pas non plus que Peter Bagge avait fait de la pochette, j’adore les deux tomes en VF que j’ai de son autobiographie romancée. Et je suis bien content de voir la pochette de Burns pour Iggy ! Bon, je ne connais vraiment pas grand chose à tout ça, mais tu as déjà tout dit, et oui ça sent le geek partout (dessins, comics, barbares, SF, hard-rock), mais j’aime ça.
Je sais que Moebius a fait plusieurs pochettes d’albums, dont un Eddy-Blueberry, et ce n’est pas le seul, mais pour le moment, rien ne me vient.
http://files.bdprog.webnode.fr/200000029-026d0045e5/beart.jpg
http://files.bdprog.webnode.fr/200000034-eb5e9ec580/0600753165447b.jpg
https://images-00.delcampe-static.net/img_large/auction/000/331/269/817_002.jpg
Et Druillet : http://songazine.fr/v2/wp-content/uploads/2016/02/Jimi-Hendrix2.jpg
Merci pour ces liens : je ne connaissais aucune de ces pochettes, et je n’aurais jamais cru à telle pochette SF pour Guy Béart. Arrêtez avec l’alpha et l’oméga où je vais finir par prendre la grosse tête, et je suis déjà assez casse-pieds comme ça.
L’érudition… et les recherches sur internet. Au fil des années qui passent, Bruce Lit est devenu une source primordiale pour découvrir et apprendre, pour m’aventurer dans de nouveaux territoires, et je le dois à vos articles, donc tout est relatif concernant le niveau d’érudition.
Avec ta réaction et celle de Tornado, je me dis que j’aime beaucoup ces groupes parce que leur apparence est une forme de spectacle, et qu’au fond de moi je ne peux pas les prendre au premier degré, mais plutôt comme des professionnels très convaincants dans leur rôle.
Nusrat Fateh Ali Khan : je pense que ma découverte de Mustt Mustt est arrivé au bon moment pour moi, donc avec un fort investissement émotionnel. Je me souviens encore des propos de Michael Brook (l’arrangeur de l’album) qui évoquait la qualité heavy metal de la voix de Nusrat. Il y a chez lui cette virtuosité que j’apprécie autant dans le hard rock que dans le jazz, ce qui a dû faciliter mon acclimatation à cet univers musical si différent. Du coup, à l’époque, j’ai ratissé toutes les FNAC jusqu’à temps de trouver tous les albums de Nusrat Fateh Ali Khan parus sur Real World, même l’album de remix Star Rise dont j’aime une bonne moitié.
https://www.amazon.fr/Star-Rise-Nusrat-Fateh-Khan/dp/B0000260AG/ref=cm_cr_arp_d_product_top?ie=UTF8
Idem pour moi. Je suis tombé dans le Nustrat avec le film de Scorcese, et Mustt Mustt m’a achevé à l’époque. Pas étonnant avec le recul que je sois si fan de Buckley, qui le considérait comme son idole.
Maintenant, une très grosse frustration éternelle : C’était au début des années 90. J’étais étudiant à la fac de lettres d’Aix en Provence. Nustrat Fateh Ali Khan est invité et joue un concert gratuit pour les étudiants au sein de l’amphithéâtre principal. Comme un couillon, je n’y suis pas allé… 🙁
De la part de Julien Lordinator, un petit complément en images de 56 pochettes (dont certaines présentes dans cet article) :
https://www.senscritique.com/liste/Comics_et_Musique/277607#page-1/order-alphabetique/
Merci pour le lien ! J’ai oublié de dire que j’ai plusieurs fois écouté le Obsolete d Fear Factory, c’est un bon album, je n’aurai jamais imaginé que McKean en avait fait la pochette qui est très réussie.
Oh et puis tu parlais de pochettes testostéronées, je ne trouve pas du tout que ce soit le cas, tes choix sont pertinents et de très bon goût. A part celles de Kiss peut-être (et encore, parce que le dessin est chouette).
La mention de la testostérone était une à la fois une réponse et une boutade. C’était une réponse aux sous-entendus dans les commentaires sur les clichés (réels) véhiculés par l’imagerie Hard Rock & Heavy Metal. C’était aussi une blague avec Bruce qui n’avait pas très envie de voir les pochettes de Ken Kelly pour un groupe jouant en peau de bête, maniant le glaive sur scène, détenant le record Guinness du groupe qui a joué le plus fort (en décibels) sur scène et dont les membres sont adeptes du bodybuilding. Ce qui m’a évité de tomber dans cette ornière, c’est la thématique et la diversité des illustrateurs qui m’ont permis de trouver d’autres exemples.
Malgré tout, il reste quelques gros balèzes virils, et les thèmes principaux restent l’agressivité (normal pour ce type de musique) et la violence, sans parler d’une certaine image de la femme, assez rétrograde…
Sur les conseils de Présence, qui l’a lu sur Facebook, je me permets de poster mon commentaire ici aussi :
En ce qui concerne le Metal et McKEAN c’est une très longue histoire d’amour, vu que son graphisme avait révolutionné la BD, la com et même inspiré beaucoup de génériques de Thrillers au cinéma, les artistes qu’il allait séduire en premier étaient les métalleux en tous genres, qui sont souvent friands voire collectionneurs de graphisme : ses collaborations ont vite démarré avec FRONT LINE ASSEMBLY et SKINNY PUPPY, 2 grosses stars de l’Electro-Indus des années 90, avec lesquelles il a collaboré longtemps, ainsi qu’avec James MURPHY, ex-guitariste de DEATH, et TESTAMENT ou FEAR FACTORY d’énormes références du Thrash et du Death, De plus McKEAN est aussi musicien et les rencontres se font vite; sa collaboration avec le Jazz était une évidence puisque c’est le domaine dans lequel il pratique, quand à Real World, Peter GABRIEL ayant toujours été à la pointe de l’innovation voire de l’avant-garde en graphisme, on pouvait compter sur une rencontre entre ces deux passionnés. Si il n’est malheureusement connu que par les collectionneurs en France, en Angleterre et aux USA, il est devenu incontournable depuis 1990 🙂
Joli article en tout cas avec pas mal de beaux hommages 🙂
Je rajouterai que l’Amour entre Metal et BD n’est pas vraiment un cliché dans le sens où nombre de musiciens de Metal sont de vrais passionnés de collectionnite et ont souvent une bonne collection de disques mais aussi de BD et souvent de comics parce qu’ils ont grandis avec, tout bêtement, ne serait-ce que dans le Thrash et le Death Metal américain, les plus grands groupes ont commencé leur carrière entre 82 et 90, l’époque du grand Boom des Nouveaux X-Men démarrés en 75; moi-même je suis musicien, je suis à peut près de la même génération que les groupes que je suis depuis l’adolescence et quand je les rencontre, je m’aperçois qu’on a les mêmes pépites musicales et souvent les mêmes intérêts pour l’illustration; et c’est vrai aussi pour pas mal de groupes pop de 60 à 80, Punk, Indus, New Wave et Jazz : ce sont des styles qui ont grandi en même temps que leurs cousins graphiques, qui eux aussi, cherchaient à expérimenter et à viser des barrières stylistiques, donc ce sont des mouvements qui se sont fréquentés et on vite collaborés : pour exemple les RESIDENTS, qui rassemblent autour d’eux un collectif de graphistes, la collaboration entre PINK FLOYD et Gerald SCARFE, ou l’amour de James O’BARR pour The CURE, JOY DIVISION et Iggy POP, qui le pousse à entamer sa BD Culte « The Crow ».
Tout ça pour dire que la connivence entre BD et Musique alternative est relativement logique, c’est un même laboratoire d’expérimentation et une recherche de l’émotion qui passent juste par deux vecteurs différents 😉
@Roland Germain : Welcome to the machine
Présence partae mon Facebook et le coanime parce que à l’époque ben….j’étais une bille, je pensais pas que le blog fonctionnerait si bien et ne savait pas créer une page spécifique…Depuis les choses ont bien changé, c’est un peu confusionnant au début mais j’aime bien le côté schizo de la chose, ça donne un parcours bizarre pour venir chez Bruce Lit. Et Présence semble tellement s’amuser à me mettre d’étrange BO du soir…
Pour info Roland, l’article sur The Wall avec du Scarfe à l’intérieur est ici.
N’hésite pas à y laisser tes commentaires, c’est moins perdu dans la masse du Facebook et les échanges y sont plus faciles !
See you outside the wall !
Dans mon 2nd paragraphe, je voulais dire : »cherchaient à expérimenter et à briser des barrières stylistiques » 🙂
Merci d’avoir répondu à l’invitation. 🙂
Et c’est quoi la blague avec Manowar ? Pourquoi il ne faut pas le mentionner (oups, au passage) ?
@Matt : Manowar représente pour moi tous le spires clichés bourrins, machistes et supide du métal….On se taquine en permanence avec Présence avec ce groupe <del datetime="2017-03-,
à la con18T08:32:18+00:00″>de merde euh…cult(uriste).Allez les gars ? Mon Top 5 des meilleurs chanteurs Métal :
1/ Alice Cooper bien sûr pour ce timbre unique
2/ Mike Patton le plus grand chanteur polyvalent de tous les temps
3/ Axl Rose pour son grain hargneux et ce timbre tellement unique
4/ Dio: il a une voix terrifiante
5/ Bon Scott : ses lignes vocales sur Highway to hell sont phénoménales
Top 5 des chanteurs de métal, chiche, en gardant à l’esprit qu’il s’agit d’une liste éminemment subjective, et sans ordre particulier.
– Ronnie James Dio a laissé une empreinte indélébile dans mes oreilles, parce que Rainbow Rising fut mon premier vinyle à moi. Je l’ai suivi pendant toute sa carrière, j’ai été farfouiller pour écouter les albums d’ELF, le groupe dont il faisait partie avant Rainbow. J’ai énormément apprécié son passage chez Black Sabbath et sa carrière solo (à 1 ou 2 albums près).
– Toujours aussi peu original : Ozzy Osbourne. Dès le début je l’ai trouvé un piètre chanteur sur le plan technique, mais il est impossible d’oublier sa voix. Je n’aime pas tous les albums de Black Sabbath avec lui, par contre j’aime beaucoup sa carrière solo, moins les 2 derniers albums. A nouveau, c’est un individu qui assure le spectacle, plus grand que nature, capable de survivre au ridicule (l’émission de téléréalité The Obsournes), avec une forme d’autodérision plus ou moins voulue.
– Toujours pas original : Ian Gillan. Je ne l’ai pas suivi dans sa carrière solo, par contre j’ai tous les albums de Deep Purple, Born again de Black Sabbath, l’étonnant duo avec Roger Glover (Accidentally on purpose).
– Eric Adams du groupe qu’on ne doit pas citer. Sacré puissance vocale, aussi à l’aise dans les chansons rentre dedans que dans les power balad.
– Dee Snider : grande gueule, très conscient de l’autodérision des chansons de Twisted Sister, ce dont il joue admirablement.
J’ai choisi plus pour leur chant que pour leurs qualités de compositeur, parce que sinon Alice Cooper figurerait sûrement dans la liste, même sans faire le fayot auprès du chef. 🙂
Osbourne : Ah moi c’est le contraire, je ne le supporte que sur les disques de Black Sabbath. Voix particulière mais piètre showman quand même.
Gillan : je trouve son chant peu habité. On ne sent pas de grande vie intérieure.
Je me rends compte avoir confondu hard et metal dans mon impatience de case Mike Patton.
Par contre je suis surpris que toi l’amateur de hard rock n’ait pas caser Robert Plant dans ta liste ?
The Osbournes, le show de télé-réalité, était splendide d’humour et de moments improbables. Pour les chanteurs, je n’ai pas assez de connaissances, mais Mike Patton est le plus grand.
Robert Plant – Il a déjà été évoqué à plusieurs reprises la question de savoir si l’on est plutôt Rolling Stones ou Beatles. À mon époque la question pouvait être de savoir si l’on était plutôt Led Zeppelin ou Deed Purple. J’étais (quelle surprise !) plutôt Deed Purple. En ce qui concerne Led Zeppelin, il y avait donc ce premier frein, mais aussi des chansons qui n’étaient pas vraiment hard rock, et des paroles absolument incompréhensibles à mes oreilles. Ces facteurs ont contribué à une écoute tardive de Led Zeppelin en ce qui me concerne, alors même que on meilleur ami était un fan de l’album IV qu’il avait été repêcher dans la collection de son père.
Avec le temps, j’ai appris à apprécier la voix de Robert Plant qui ne m’est pas particulièrement agréable à l’oreille (les goûts et les couleurs). J’apprécie beaucoup plus ses albums solo, à partir de Dreamland (2002), avec un gros faible pour Raising sand avec Alison Krauss.
Tandis que moi, je n’y arrive pas, Deep Purple. Mais je suis un fan de Led Zep, depuis presque toujours.