Bullshit Detector BATMAN de Grant Morrison
Un article de JB VU VANVO : DC Comics
VF : Panini Comics, Urban Comics
Le run moderne de Grant Morrison sur Batman court sur 4 séries régulières et une mini-série. Comme il s’agit d’un gros morceau et que je dois consommer le Momo avec modération pour ma tension, je vais commencer avec le premier gros arc, les épisodes de Morrison illustrés principalement par Andy Kubert et Tony Daniel sur le titre BATMAN, qui va de Batman & fils à l’épilogue de Batman RIP.
Les numéros en question, BATMAN n°655 à 658, 663 à 669 et 672 à 683, ont entre autres été publiés chez Urban Comics dans Grant Morrison présente Batman Intégrale tome n°1. Tout comme Urban, je vais joyeusement zapper le crossover LE RETOUR DE RA’S AL GHUL, que les histoires ultérieures ignorent de toute façon.
Pas de Stéphanie Brown à l’horizon, mais des spoilers dans l’article
Batman et Robin, Tim Drake, ont passé plusieurs semaines à s’attaquer aux criminels de Gotham. Lors d’une dernière crise, un déséquilibré habillé en Batman touche le Joker d’une balle en pleine tête avant de succomber lui-même à ses blessures. C’est le début d’une période d’accalmie dans la ville. Après ces semaines intenses, Bruce Wayne a du mal à se détacher de son identité de justicier. Sur les conseils d’Alfred, il va assister à une soirée mondaine à Londres. Il y fait 2 rencontres : la mannequin et cheffe d’état Jezebel Jet, mais surtout Damian, un fils qu’il ignorait avoir eu avec Talia Al Ghul. Après avoir déjoué les plans de Talia, Batman voit plusieurs menaces se profiler : à Gotham, émergent de faux Batmen et sèment le chaos. Et lors d’un rassemblement de héros internationaux, un étrange groupe, le Gant Noir, fait son apparition et semble s’intéresser de très près au justicier de Gotham.
Quand un nouveau lecteur de comics demande comment découvrir Batman, vous pouvez être certains de retrouver les mêmes recommandations : BATMAN : ANNÉE 1, THE KILLING JOKE et le run de Morrison sur le personnage. Il faut dire que le run de Momo est tentant pour découvrir le héros de Gotham. En effet, il s’agit d’un point d’entrée qui ne nécessite pas de connaître la continuité du personnage et, en même temps, est conçu pour explorer la vie entière de Batman. Grant Morrison propose en effet une synthèse du héros, avec l’ambition d’intégrer toutes ses facettes, du vigilante des années 40 au sombre aventurier des années 80, en passant par la flamboyance du Silver Age. Morrison ramène Batman au traumatisme qui l’a créé, la mort de ses parents, en lui donnant un fils, Damian, et en le mettant face à des figures parentales négatives : Talia et Simon Hurt, le machiavélique cerveau derrière le Gant Noir qui, qui plus est, prétend être Thomas Wayne lui-même. Bref, un Morrison qui se veut ambitieux et bien moins perché qu’à son habitude.
Sauf que…
Commençons par le commencement, le grand bouleversement, l’arrivée (ou le retour, mais nous y reviendrons) du fils de Batman, Damian. Bruce Wayne se découvre un fils ! Comment va-t-il réagir ? … Il s’en bat les steaks, mais d’une force ! Après avoir engueulé le garnement pour avoir tabassé Alfred, presque tué Tim Drake et décapité un homme, Batman voit Damian et Talia disparaître dans une explosion. Que fait-il ensuite ? Bruce Wayne va skier avec sa nouvelle romance, Jezebel Jet. Alors, oui, on apprendra que Batman fait hors écran un test de paternité, mais il s’inquiète peu pour son fils, dont le lecteur découvre qu’il est si grièvement blessé qu’il doit se faire remplacer tous les organes. Hormis le crossover LE RETOUR DE RA’S AL GHUL, on ne verra plus Batman croiser Damian, même lors de BATMAN RIP où Talia et son gosse reviennent prêter main forte aux alliés de Batman.
Non pas que Batman soit plus brillant avec Tim Drake, son fils adoptif. La faute aux impératifs du scénar : Grant Morrison s’intéresse à Batman et multiplie les artifices pour écarter Drake. Blessé par Damian, outré par le fait que Batman lui ait caché le résultat du test de paternité… Le seul arc où il a un rôle est celui de la réunion des Batmen de toutes les nations, où il n’est guère qu’un sidekick parmi d’autres.
Tiens, justement : le second story arc qui réunit les Batmen de toutes les nations (ou le Club des héros) est un exemple d’intégration d’une continuité que l’on croyait oubliée. Grant Morrison part du principe que toutes les histoires de Batman, des années 40 à 2000, sont en continuité… d’une manière ou d’une autre. Ainsi, la création des Batmen de toutes les nations remonte aux années 50. Pour les récits les plus fantaisistes, comme le Batman de Zur-En-Arrh, on apprend que c’est le résultat d’expériences scientifiques ou mystiques d’isolation, visant à reproduire la folie du Joker. Le truc, c’est que le choix de ce qui est réel ou pas est à géométrie variable. Bat-Mite, un alien de la 5e dimension ? Complètement improbable, c’est donc forcément une hallucination ! Sauf que Morrison avait utilisé plusieurs êtres de la même dimension dans son run sur JLA… Un autre exemple ? La mort d’Alfred et sa résurrection sous l’identité de l’Outsider sont non seulement arrivées, mais savoir qu’elles étaient réelles est un élément décisif pour le story arc LAST RITES qui conclut le run de Momo sur la série BATMAN. Bref, Morrison choisit un peu au pif ce qu’il conserve ou rejette comme des illusions, au lecteur de deviner ce qui est vrai ou pas.
Mais si seulement c’était le seul problème. C’est bien beau de tenter une synthèse en faisant en sorte que toutes les histoires soient vraies d’une manière ou d’une autre. Encore faut-il rester cohérent avec les aventures les plus récentes du héros. Ainsi, dès le premier numéro de Morrison sur le titre, Alfred signale à Bruce qu’il a besoin de se détacher de son identité de Batman, et l’encourage à prendre un congé. Très bien, bonne idée. Ce n’est pas comme si Bruce revenait à peine d’un congé sabbatique d’une année entière, pris pour ces mêmes raisons à l’issue d’INFINITE CRISIS… Autre incohérence, Talia Al Ghul. Elle a pris la place de son père aux côtés de sa sœur Nyssa dans BATMAN: DEATH AND THE MAIDENS de Greg Rucka avant de reprendre toute l’organisation, ce qui est son poste au début de la série. Sauf que l’histoire de Greg Rucka s’achevait avec Talia qui reniait fermement son amour pour Batman afin d’embrasser sa destinée. Le seul but de Talia dans le run de Momo ? Former un couple avec le justicier de Gotham, ou lui pourrir la vie s’il refuse. Morrison montre une aussi bonne maîtrise du caractère de ses personnages que dans son run sur les X-Men, c’est-à-dire inexistante.
Morrison n’apporte rien de nouveau au mythe. Un fils à Batman ? Bruce Wayne a légalement adopté Jason Todd et Tim Drake. Des secrets de famille honteux ? Un run de GOTHAM KNIGHTS a joué avec l’idée que Bane était le fils de Thomas Wayne. Un Joker renouvelé ? Celui que propose Morrison dans ce premier run n’est guère glorieux. À part se trancher verticalement la langue et défigurer un sbire, le personnage n’a absolument aucun impact sur le déroulement de l’histoire. À la décharge de Morrison, le Joker sera utilisé de façon originale dans BATMAN & ROBIN. Les Trois Fantômes de Batman ? Une inspiration manifeste du Chant de Noël de Charles Dickens, mieux adapté à l’univers de Gotham par le tandem Loeb/Sale. De plus, parmi ces fantômes, celui du passé, le Batman armé qui représente les débuts du personnage, ne fait qu’une apparition éclair avant de mourir. Les 2 autres, un Bat-Brute et un Bat-Démon, ressemblent fort à Bane et à Azrael (le Bat-Démon va d’ailleurs finir par reprendre le rôle) sans avoir l’intérêt de leurs prédécesseurs. Un Batman brisé dans BATMAN: RIP ? Déjà vu dans BATMAN: LE CULTE ou encore BATMAN: VENOM, sans le tour de passe-passe qui fait que le héros était déjà préparé et avait tout anticipé. Contrairement à Morrison, Jim Starlin et Dennis O’Neil n’hésitent pas à rendre leur héros faillible. L’attirance de Batman pour les femmes vénéneuses ? Déjà exploré dans BATMAN n°390 en 1985. Et je ne parlerai pas de l’idée de Batman enterré vivant, honteusement piquée à John DeMatteis qui l’avait soumise à plusieurs reprises à DC Comics avant de l’utiliser pour LA DERNIÈRE CHASSE DE KRAVEN. Mais Morrison jalouse probablement à JM DeMatteis ses analyses psychologiques de ses héros…
L’ironie dans cette tentative de synthèse du personnage (objectif avoué de l’auteur), c’est que Grant Morrison en démontre lui-même la futilité dans ses histoires. Et je ne suis pas certain que Momo en soit conscient… En effet, dans BATMAN n°680, le héros fait face au Joker. Celui-ci a appris les expériences que Batman s’est infligées pour reproduire sa folie et le nargue. Pour reprendre la traduction de Khaled Tadil : “Ils me disent que tu t’es mis dans cet horrible pétrin parce que tu voulais comprendre ce que c’était d’être à ma place ? Ha ha. Tu crois qu’il est question de symbolisme et de structures, d’allusions et d’indices. Non, Batman, ça, c’est du Wikipedia.” Durant cette première partie de son run, Grant Morrison récupère ici et là des bouts d’histoires de Batman, mais peine à mon sens à produire quoi que ce soit de cohérent. Le problème, c’est que Morrison ne sait pas écrire des personnages, il écrit des concepts.
En effet, vous pourriez vous dire qu’au moins, on a enfin droit à une écriture mature sur BATMAN. Que dalle, les histoires de Morrison sont manichéennes en diable, sans aucune profondeur. La grande motivation du Gant Noir ? Faire s’affronter le Bien et le Mal et faire en sorte que le Mal l’emporte. Même les noms des antagonistes sont transparents. Sans parler de Simon Hurt, dont le nom évoque la douleur, Batman semble faire une énorme révélation lorsqu’il déclare qu’il savait depuis le début que Jezebel Jet était mauvaise. Pourtant, le nom lui-même est une indication : la Jezabel biblique tente de détourner le roi et le peuple d’Israël de Dieu. Dans BATMAN, Jezebel Jet essaie de persuader Batman d’abandonner sa carrière de justicier, qu’elle lui présente comme un passe-temps infantile. Toujours sur les noms, le lecteur aura une pensée émue pour Damian. Au vu du flash-forward ou rêve prémonitoire de BATMAN n°666, il semble évident que le nom est inspiré de l’antéchrist des films LA MALÉDICTION. Vous me direz, Morrison reprend les conventions classiques des noms de comics. Je vous répondrais que les aventures qu’il écrit sont toutes aussi naïves que celles de l’époque.
Je vous mets au défi de me citer un morceau de bravoure, une scène mémorable de ce run qui n’ait pas été mieux faite ailleurs. Pour moi, Morrison se complait à tourner les personnages iconiques en ridicule. Et ce, dès BATMAN n°663 et sa narration en prose sur la transformation du Joker, qui se réinvente en un Clown plus violent et sadique (mais qui, rétrospectivement, ressemble physiquement à celui incarné par Jared Leto dans SUICIDE SQUAD…) La narration, grandiloquente à souhait, adopte le point de vue du Joker et semble décrire une métamorphose quasi physique et grandiose. Mais le Joker lui-même ne se rend pas compte que la réalité est toute différente et que sa prestation est loin d’être à la hauteur de ce qu’il imagine. Pour reprendre le texte (ici traduit par Françoise Effosse-Roche) :“”Je vais te laisser vivre, mais ce serait mieux si tu me ressemblais davantage”, dit le Joker, sauf qu’on entend “jjé fleffé fif, méf fe fré mieu fi fu mreffemblé dafanfaf.”” Dans le final de BATMAN : RIP, le Joker se fait même envoyer accidentellement dans le décor et sort ainsi de l’histoire… Batman n’échappe pas lui-même à ce sabordage et se fait littéralement piétiner par la Bat-Brute dans une scène qui se veut un hommage à Knightfall mais qui rappelle davantage les memes sur Yamcha.
Morrison va quelque peu redresser la barre et apporter quelque chose de nouveau avec le tandem Dick Grayson et Damian, puis l’idée d’une gestion mondiale de Batmen par Wayne contre une menace globale. Mais la majeure partie de cette première phase m’a paru parfaitement inutile. Franchement, contentez-vous de lire BATMAN & FILS pour vous préparer à BATMAN & ROBIN et le story arc L’île de Monsieur Mayhew pour BATMAN INCORPORATED. Le reste n’est que du bruit, de la redite sans grand intérêt.
BO du jour : Un message d’amour pour le Batman RIP de Momo :
Salut JB
avec un tel réquisitoire et une telle BO, maintenant c’est sûr, tu doit être le fis caché de Bruce, son Damian à lui.
Le problème, c’est que Morrison ne sait pas écrire des personnages, il écrit des concepts. pas une découverte mais, tout comme Hickman, je n’arrive pas à comprendre comment une grosse partie du lectorat n’arrive pas à la comprendre, surtout quand on prétend écrire des séries dont le titre présente les personnages. Souvenir d’avoir reposé mon comics sur le truc en prose sur le Joker : imbitable.
Passablement ennuyé devant les encore une fois nombreuse variations sur Batman et son sidequick où plutôt comment Morrison essaye de faire son Alan Moore : Whatever happened to the Caped Crusader ? nothing but bullshit. Ou son Watchbatmen où Zur en Arrh tout en gant noir surveille l’uber justicier urbain.
Je crois que j’ai du apprécier éventuellement le premier arc, en 4 numéros il me semble, surtout pour Andy Kubert, très à l’aise sur Batman. Et encore je trouvais déjà cela trop violent, Damian à claquer, et une narration mal maitrisée et déséquilibrée. La suite n’a fait que me prouver d’un truc incompréhensible, le pompon viendra avec la saga RIP puis le truc incorporated et enfin Batman: The Return of Bruce Wayne, où je me régale d’avance de te lire.
Il y avait quelques idées intéressantes mais il n’en fait rien d’intéressant à l’arrivée sauf de la branlette intellectuelle. Quelques fulgurances graphiques quand même à signaler, sauf Tony Daniel très en deçà des autres.
Le meilleur : cette terrible envie que tu as eu de mettre du Gainsbourg, et du bon.
Un gros bébé de quasi 42 ans, la cigogne va avoir bien du mal à me transporter dans la cheminée de Bruce…
Le numéro en prose est illisible. Même pas pour la qualité du texte, mais visuellement, c’est quasi indéchiffrable.
Par contre, j’ai trouvé Morrison moins indéchiffrable qu’à son habitude (bon, je ne suis pas encore au Retour de Bruce Wayne), même si son Joker est plus incohérent que toute autre incarnation (l’obsession du perso pour le Rouge et le Noir m’a presque convaincu de proposer du Jeanne Mas, mais je n’ai pas envie de me faire taper dessus par le boss)
Joli référence à Stéphanie Brown dans le préambule !
J’ai lu ces épisodes à leur sortie et me suis arrêté après l’arc introductif de BATMAN & ROBIN, dessiné par Frank Quitely.
Sans être aussi sévère que toi, c’est vrai que je ne les place pas tout en haut du classement des Bat-stories. Comme tu l’écris, on garde une impression persistante que tout a déjà été fait, en mieux, ailleurs.
Les dessinateurs principaux sont corrects mais ne livrent pas de planches inoubliables. Et les méchants sont inintéressants.
Même si Damian est très agaçant, son arrivée dans le Bat-verse est notable et sera reprise par d’autres auteurs. Ce qui sauve ce run à mes yeux, c’est un réel amour du personnage et de sa mythologie, avec une ambition sans doute trop grande et des maladresses mais sans l’impression de faire pipi sur la franchise pour marquer son territoire comme sur son run des X-Men.
Merci pour ta lecture !
Je ne suis même pas certain que Momo aime le personnage. Je ne pense pas qu’il ait lu Son of the Demon par exemple, vu ce qu’il en retient. Que Batman l’intéresse intellectuellement en tant que mythe à décortiquer, soit, mais un amour du vigilante…
Dans une interview, Grnt Morrison avait indiqué qu’il avait lu Son of the Demon, mais qu’il avait oublié une partie de l’intrigue, ce qui fait que les conditions de la naissance de Damian ne correspondent pas. D’un autre côté, Son of the Demon n’avait jamais été évoqué dans la continuité après sa parution, ce qui lui conférait une qualité de Elsewolrds, renforcé par le format franco-belge pour la parution initiale.
1,5 étoiles !?! Un instant, j’ai bien cru que JB Vu Van avait servi de prête-nom à Bruce, véritable auteur de l’article. 😀
Je salue ton esprit de synthèse dont je serais bien incapable de faire preuve, pour avoir ainsi su prendre du recul sur 23 épisodes. Je suis entièrement d’accord sur Le retour de Ra’s Al Ghul que j’ai également préféré oublier.
Ton analyse s’appuie sur des éléments très concrets et précis de ces épisodes, dont je me souviens bien. Pour autant, mon ressenti de lecture, à partir de ces mêmes éléments, a été à l’opposé du tien (5 étoiles, bien sûr, 😀 ).
Morrison reprend les conventions classiques des noms de comics. – C’est un élément que j’ai bien apprécié : Grant Morrison écrit des comics de superhéros pour les lecteurs qui aiment ça, en tant qu’auteur qui aime lui aussi les comics de superhéros, sans aucune forme de condescendance pour les conventions puériles inhérentes à ce genre.
Morrison choisit un peu au pif ce qu’il conserve ou rejette comme des illusions, au lecteur de deviner ce qui est vrai ou pas. – Je ne m’en suis pas formalisé, ou en tout cas, ça n’a pas obéré mon plaisir de lecture. J’ai pris ça comme faisant partie du jeu entre auteur et lecteur. Des années de comics en provenance des décennies 1960 et 1970 (qu’évoquait Bruce dans son article hier) m’ont habitué à ces rebondissements qui sortent du chapeau, à ces superhéros qui parviennent in extremis à s’échapper d’un péril mortel grâce à un tour de passe-passe parachuté par le scénariste.
Le problème, c’est que Morrison ne sait pas écrire des personnages, il écrit des concepts. – Le doute me reprend, on dirait du Bruce dans le texte. 😀
Un article passionnant et très enrichissant m’ayant permis de confronter mon propre ressenti à l’opposé du tien, et d’ainsi mieux comprendre ma façon de réagir en tant que lecteur, car tu as su me faire adopter ton point de vue et par voie de conséquence je me suis regardé comme vu de l’extérieur. Tu m’as convaincu : il faut que je relise ces épisodes.
Diantre, je suis démasqué !
Merci pour ta lecture 🙂 Il faudra que je te lise sur le sujet, qui sait, tu pourrais me convaincre ^^
« consommer le Momo avec modération »
😀😀😀: C’est pas sympa le sobriquet dont tu affubles l’auteur. Je le trouve un brin péjoratif. En plus de ça avec un article…Tu n’as pas honte ?
Bon, je n’ai pas lu tout le Run mais j’ai beaucoup aimé BATMAN Gothic 😛.
Sinon pour ta santé mentale, si tu ne peux pas consommer du Morrison, faut pas insister… faut arrêter…et ne pas se farcir le Run complet. 😦.
La BO : Du Gainsbourg…Le faussaire, le plagiaire comme il se revendiquait lui même avec un petit sourire en coin.
Moi je dirais, le plus grand imposteur de la chanson française qui pour lui reste un art mineur😀😀😀.
Mais j’aime sa musique! Il y a de quoi quand la majorité de ses succès sont des plagiats de musique classique de musique africaine… Même certains de ses textes sont puisés dans la littérature classique !
Et, cerise sur le gâteau, il va jusqu’à payer ses musiciens pour s’approprier leurs compositions musicales et éviter de les créditer.
Sacré Gainsbarre… Pour reprendre aussi un sobriquet qui lui va bien .
Ah, je parle bien du « run moderne de Grant Morrison », ce qui élimine GOTHIC ^^
Déjà trop tard, j’ai lu l’ensemble (plusieurs fois !) de son run en préparation de l’article.
J’ai lu tout ça et je n’en garde presque aucun souvenir alors que « Le culte » est toujours bien présent dans ma mémoire.
Ce n’est donc pas qu’un problème de continuité (dont je me bats les steak) mais un problème d’écriture.
Pourtant j’aime beaucoup ce que fait Morrison avec We3, The filth ou Doom Patrol.
Pour We3, l’auteur Adrian Tchaikovski a repris le thème de la BD de Morrison dans « Chiens de guerre » et en a fait un des plus intéressants romans de SF de ces dernières années.
JB tu résumes tout à fait ma pensée. Momo je l’ai demasqué avec son épisode en prose. Et compris qu’il ne savait pas écrire. Et le pire n’est même pas passé. Batman inc est encore plus daubesque.
J’ai un regard plus clément sur Batman incorporated pour le coup ^^ La série a surtout été torpillée par le reboot des New52.
Un run que j’adore pour justement la synthèse qu’il fait de batman depuis le début, que certaines aventures soit ou non des hallucinations aux choix de morrison ne pose pas de problème. En vérité il confronte, l’idée que l’on se fait du chevalier noir et si l’on est pluss prêt à accepter dans son histoire que batman ait affronté des hommes radis au même titre qu’il se soit confronté à un personnage comme ra’s al ghul. Finalement qu’est ce qu’il nous reste du Batman. Bien au contraire, le fait qu’il fasse appel à des éléments de la 5eme dimension permet aussi de requestionner du point de vue du chevalier noir ce que lui considère par son esprit rationnel comme étant cohérent.
Et comme le dit si bien batmite la 5eme dimension est l’imagination…
Ensuite, la réaction qu’il a envers damian ne m’a jamais semblé étrange, le gosse se présente totalement comme un sbire des al ghul, le menace, ne respecte rien, même le lecteur a du mal à croire que ça ne soit pas une ruse….et de toute façon si l’on observe la relation qu’il a avec talia et son beau père. Elle a toujours été étrange et parfois non assumé. Batman n’hésite pas à mettre une droite à talia dans sa piaule quand il célèbre son mariage avec … Bonjour l’amour. Ça a toujours fonctionné ainsi entre eux, la fille réplique le modèle du père. Celui-ci imposait des épreuves à batman pour vérifier qu’il soit digne d’être le bon gendre.
Ici talia teste les valeurs de batman à inculquer au gosse.
Salut, heureux de voir un autre avis et que ce run ait fonctionné pour toi 🙂
Et j’ajouterai qu’il ne faut pas oublier dans quel contexte est sorti l’histoire à l’époque, en terme de mensuel, morrison souhaitait vraiment en faire une histoire à mystère, chaque mois, le lecteur se posait des questions, qu’est ce que tout ceci signifiait, en les relisant on se rend compte du nombre d’indices dissimulés à chaque numéro laissant entendre tout ce qui risquait d’arriver après. Par exemple les zur en arrh tagé au mur et ce des le début.
Bon, je n’ai pas encore lu l’article, je ne me souviens pas de tout de ce run, mais faire un Bullshit Detector me semble complètement hors de propos dès le départ. Je vais tâcher de prendre du recul et de comprendre ta démarche, JB, promis, et je reviens plus tard.
La BO : très bien.
J’ai acheté le premier album pour l’arrivée de Damian dans le batverse. Et j’ai tendance à rejoindre l’avis de l’article. Bon j’aime bien les dessins, mais je fais partie des oiseaux rares à ne pas aimer l’arrivée de Damian. Et Morrison, plus je lis ses histoires et plus je me dis « voyons à quel moment je vais me retrouver avec des trous ou des raccourcis dans le scénario. Je met 2 étoiles à titre personnel à tout ça.
Merci JB d’avoir écrit tout ça, parce que sinon ç’aurait été à moi de m’y coller. Et oui, je suis en pleine lecture de ce run (j’ai lu les 4 premiers tomes Urban (je ne compte pas le tome 0, que j’adore, et qui ne fait pas partie du run)). Je le dis sans détour : C’est une purge. C’est insupportable, imbitable et complètement foutraque.
Je n’ai pas lu tout Morrison mais j’en ai lu pas mal. Son écriture m’insupporte de plus en plus et, si jadis j’arrivais à passer outre pour en apprécier le fond, j’ai de plus en plus de mal à couper mon esprit en deux à la lecture de sa production.
C’est le pire truc que j’ai pu lire de cet auteur. parce que c’est encore plus torché que d’habitude au niveau de la narration, et parce qu’en plus c’est hyper-long et, non je ne suis pas d’accord, ce n’est pas toujours si bien dessiné que ça (Andy Kubert est pour moi plus mauvais que jamais dans la 1ère partie du run), et souvent très vulgaire, acidulé, malsain dans le mauvais sens du terme. Un Batman de très mauvais goût.
Le récit est charcuté du début à la fin, passe du coq à l’âne tous les trois épisodes en moyenne, parfois moins. Les idées sont balancées à la pelle et abandonnées en cours de route selon les nouvelles qui arrivent. Un puits d’idée ? Un p….n de bordel oui ! Parce qu’autour de ça les histoires sont à chier, à chier des pendules !!!
Combien de fois ai-je pu lire que l’arc de L’ÎLE DE Mr MAHYEW était un chef d’oeuvre ? Dans quel monde vit-on pour entendre un truc pareil ?
L’ÎLE DE Mr MAHYEW ? But seriously ? Ce truc trimbale une réputation digne d’un Balzac, punaise ! En faisant une sorte de remake de 10 PETITS NÈGRES, Morrison déterre une ancienne équipe de sous-batmen complètement ridicule. Jusque-là tout irait bien à condition que ce soit modernisé, sachant que c’est illustré par Williams III qui fait lui-même plein de styles différents pour donner dans le clin d’œil aux auteurs de comics.
Sauf que : C’est torché. C’est plein d’ellipses (Morrison n’a pas compris que son style narratif à la charcuterie ne peut absolument pas rimer avec suspense) et le final est totalement Grand-Guignol. C’est hyper-mal raconté nom de Dieu !!!
Résultat : C’est prétentieusement arty (à part flatter le docteur es-comics qui reconnait les références à la saloperie de continuité (oui, parce que celle de Batman, niveau purge et amoncellement de débilités à effacer, elle se pose là la continuité !!! Punaise)), à quoi sert le changement de style du dessin pour ressembler à celui d’autres dessinateurs ? Qu’est-ce que ça apporte dans l’histoire ?) et, derrière l’abatage de références, tu as juste une histoire ridicule emballée dans un feu d’artifice complètement vain. Je ne comprends pas qu’on puisse se laisser abuser par ce machin. L’approche conceptuelle ne devrait pas écraser à ce point la dynamique et la fluidité du récit. Le sous-texte ne devrait pas à ce point écraser le texte. Surtout si, au final, le texte en lui-même est aussi indigeste que ridicule. Bref : Une purge. Et on parle de chef d’œuvre à gogo pour ce machin ! J’hallucine.
Je me force à lire ce run parce que j’ai toujours prévu de le faire. Mais bon, direction bac à soldes à la fin du 8ème tome (j’ai déjà revendu les 7 tomes de la série BATMAN & ROBIN par Peter Tomasi tellement j’ai pas envie d’y revenir). Ou avant si je n’arrive pas au bout (c’est même probable).
Je ne comprends pas la réputation de ce truc. C’est un abatage de références à l’histoire éditoriale de Batman (dont j’en ai rien à foutre) transformée en histoire prétexte, racontée avec les pieds…
Pour moi c’est comme le HAWKEYE de Matt Fraction : Derrière ses airs arty, c’est complètement con et chiant. Morrison donne tellement d’importance à sa « connaissance » de l’histoire de Batman et à ses références introduites dans tous les coins qu’il oublie clairement de raconter une histoire convenablement. Son écriture sous acide est de plus en plus insupportable avec le temps.
Je me demande même si j’ai encore envie de lire le run concomitant de Paul Dini.
Mon avis, arrivé au 4ème tome : Ce machin est juste un gloubiboulga. Fuyez !
La BO : Parfait.
Gothic fait partie du tome 0 et tu confirmes qu’il ne fait pas partie du RUN…Au temps pour moi.
Tu l’adores aussi…cela me rassure 😉👍.
Sinon aujourd’hui on aura eu le droit à 2 Bullshits pour le prix d’un. 😀😀😀. Merci pour cette argumentation détaillée. De toute façon je n’avais pas envie de lire ce Run… trop de tomes ☹️. Vous confirmez que je ne rate rien…tant mieux 😀
Carrément. Tu sais à quoi je rattacherais ce Batman niveau mauvais goût ? Et bien à celui de Joël Schmacher (les deux films après ceux de Tim Burton). Vraiment. Je suis très sérieux.
Il est très bien, le run de Paul Dini ! Si on parle d’amour du personnage, celui de Dini est largement plus évident que celui de Morrison. Et Dini ne tombe pas dans le piège d’écrire pour le comics des histoires « à la manière » du DA, mais parvient bien à construire une véritable saga très prenante à travers Detective Comics, Streets of Gotham (avec un Damian vraiment intéressant) et Gotham City Sirens.
I am back après avoir lu ton article, JB. Déjà je ne comprends pas la référence à Stephanie Brown, et je remarque que tu ne parles que des premiers épisodes.
« il s’agit d’un point d’entrée qui ne nécessite pas de connaître la continuité du personnage et, en même temps, est conçu pour explorer la vie entière de Batman » Voilà, c’est exactement bien dit. Je dois dire plusieurs choses avant d’aller plus loin : je ne connais absolument pas la continuité de Batou, ni même tout son historique et sa mythologie. J’ai pas mal de Batman chez moi, mais pas grand chose de la continuité : Year One, Killing Joke, Le Culte, Long Halloween, Amère Victoire, les deux tomes Urban Black and White, les Sean Murphy, le EGO de Darwyn Cooke, le DKR et le DKSA etc…
Ensuite, j’adore l’écriture de Morrison. Quand je lis une bd de Morrison, j’attends à lire l’auteur, pas autre chose. C’est souvent compliqué (je me dois de relire tous les Final Crisis tant j’ai été perdu par la dernière partie, le tout avant d’attaquer Multiversity) car il aime dérouter et ne surtout pas prendre le lecteur par la main, mais, appelez ça du masochisme, j’en redemande.
Autant dire que lorsque j’ai lu ce run, je découvrais une tonne de choses, ne pouvant faire les liens qu’avec mes connaissances fragmentées venant de plusieurs sources, bds ou films. Les incohérences que tu pointes sur les aventures précédentes de la continuité, je ne les ai donc pas vues et franchement, cela ne me gêne pas du tout dans la lecture de ce run.
Pour les personnages, et bien c’est un des nombreux reproches que les détracteurs de Momo remontent souvent, et à raison : ils sont froids et distants la plupart du temps. Et c’est le cas dans toutes ses bds, même FLEX MENTALLO. C’est quelque chose que j’ai appris à ingérer, c’est ainsi, mais je note cependant que cela me gêne moins lorsque l’on parle de personnages ne pouvant exister dans la réalité. Après tout, on parle aussi souvent de Batman comme d’un psychopathe, et que cela soit celui de ARKHAM ASLYLUM ou de KILLING JOKE, aucun des deux n’a ma sympathie.
Je retiens également que tu as eu des attentes de ta lecture qui sont non atteintes : c’est souvent le cas non ? Personnellement, je n’ai plus d’attentes, je prends ce qu’on me donne et réfléchit ensuite sur ce que j’ai vu / lu / écouté etc… Ce n’est peut-être pas la bonne approche mais ça évite pas mal de déconvenues. Bref, sachant que Morrison est un fan de l’âge d’argent et fait exactement le contraire de Moore à savoir redonner une aura aux personnages sans tomber dans la caricature ou le grim’n’gritty, cela ne m’étonne pas que tu trouves ces histoires immatures. Et d’ailleurs qu’entends-tu par mature ? Comme tu le dis si bien, on a vu tous ses artifices ailleurs (enfin, pas moi à part un ou deux), parce que c’est le propos du chauve, refaire une sorte de condensé.
Je manque donc de culture pour répondre à ta question, mais tout ce qui touche à Batman INC et aux aventures de Batman dans le passé après être décédé, tout comme la partie Batman de Zur-En-Arrh dont je n’avais jamais entendu parler m’ont longtemps impressionné. Tornado parle de l’arc sur l’île : en effet ce n’est pas un chef d’oeuvre, mais c’est une enquête et une aventure trépidante, tout le run est pour moi un immense divertissement jamais ennuyeux.
Bon, il faudra bien que je relise tout ça un jour, mais je comprends mieux ton ressenti lorsque tu arrives à ta conclusion. De là à faire un bullshit detector, je trouve ça étrange. C’est comme si j’en faisais un sur le DARK PHOENIX des X-Men (ah ben non c’est déjà fait) ou sur leur saga Proteus ou WOLVERINE AND THE X-MEN. Enfin un truc dans le genre, parce que de tout façon, je ne connais aucune continuité pleinement, chez aucun des Big Two.
Stephanie Brown : c’est juste parce que son pseudo d’héroïne est Spoiler ^^
Je reste sur la première phase de ce run, qui est pour moi la moins intéressante; J’ai une meilleure opinion sur la seconde partie (grosso modo : Batman & Robin + The Return of Bruce Wayne) et la dernière (Batman Incorporated)
« sachant que Morrison est un fan de l’âge d’argent et fait exactement le contraire de Moore à savoir redonner une aura aux personnages sans tomber dans la caricature ou le grim’n’gritty » : je crains de ne pas partager ton avis. Je pense au contraire qu’il méprise les histoires de l’âge d’argent, qu’il ne semble avoir lues que d’un œil et surtout qu’il rationalise en en gommant tout l’aspect flamboyant, retombant justement dans le grim’n’gritty. Je ne recherche pas d’histoire « mature » mais lis d’un mauvais oeil un auteur qui (à mon sens) prétend rendre hommage à une ère bon enfant en la rendant glauque (le Batman de Zur-En-Arr par exemple, même si je reconnais à Morrison une belle interprétation de ce nom)
Ah ah 😀 Merci pour l’info ! C’est une Marvel ou une DC ? Comme je te dis, je dois relire tout ça mais tu as sans doute raison sur le fait que ce soit la moins bonne partie.
Alors, pour l’âge d’argent, ce n’est pas mon avis, c’est ce qu’il dit lui-même, je ne sais plus où j’ai lu ça, mais je compte sur Présence pour confirmer mon propos. Maintenant, je suis d’accord sur le fait de pervertir quelque chose de flamboyant, mais comme le souligne Tornado, c’est le propos même des histoires ici présentes, des histoires avec peu d’enjeu, dans un monde bien éloigné du nôtre. Ca change par la suite dans mon souvenir, avec l’arrivée des Pigs et le nouveau Batman… Même si en effet, voir Batou perdre tout sens et devenir Zur-En-Arr est assez terrifiant (tout comme la partie centrale du CULTE). Si je devais trouver une partie de ce run « mature », c’est clairement dans la dernière, avec BATMAN INC, qu’on arrive à une vision plus cinématographique et réaliste.
@Cyrille Sûrement dans son livre -assez réussi- SUPERGODS-où son amour des super-héros ou tout du moins de DC semble authentique.
@JB : il était honteux qu’après 10 ans d’existence, le blog ne propose pas une synthèse de ce run historique dans l’histoire des comics. Bon ou mauvais, je prends. J’avais récupéré les 3 premiers volumes et tout est parti au bac à soldes après quelques hésitations : fan d’Andy Kubert. Tornado a synthétisé mieux que moi la supercherie de l’écriture de cet auteur. Content de me sentir moins seul et de voir qu’il ne l’a fait pas à de vieux singes comme nous JB. Merci pour ce long travail de synthèse, Padawan.
Non Bruce, car je n’ai pas lu SUPERGODS, tu conseilles ?
Oui, très bon livre. Traduction Niko :
http://www.brucetringale.com/lhistoire-des-super-heros-par-grant-morrison/
J’avais oublié cet article. Merci pour le lien, je note dans un coin.
« Voir Batou perdre tout sens et devenir Zur-En-Arr est assez terrifiant »
Sauf que ! On apprend finalement que Batman est resté en contrôle tout le long (ou en tout cas a prévu le coup). Pas de faille, le héros reste désespérément lisse là où Batman: Venom par exemple osait nous livrer un Bruce qui échoue vraiment, touche le fond et doit remonter la pente.
Très bon pastiche de la prose du boss… ^^
il peut partir en vacances tranquille.
Je suis plus indulgent que toi, sur ce run de Batman. MOrrisson écrit d’avantage un essai sur le Caped Crusader qu’un comics.
En fait il fait toujours ça, il remixe et recycle les éléments dans un intrigue prétexte pour asséner son analyse du sujet. son point de vue a quand même des fulgurances, mais oui l’histoire en tant que drama et les personnages sont sacrifiés.
Perso je préfère largement le run de Paul Dini qui écrit une excellente histoire avec le Coeur de Silence.
Je ne suis pas fan de l’écriture de Morrisson, il se regarde écrire et son égo déborde des pages, je n’aime pas lire ce genre de récit. (auteur de la phrase Dieu ne joue pas aux dés, moi si, il se compare rien de moins qu’à Einstein et à Dieu qui en dit long sur le bonhomme) Je l’apprécie néanmoins quand il fait un truc qu’il kiffe totalement, car il adore écrire des récits mythologiques et On peut quand même avouer que DC Universe, c’est fait pour ça…
Après on risque de réouvrir un débat… mais on ne peut ignorer notre « connaissance » d’un personnage quand on les lit… On ne peut pas se rebooter soi-même à chaque fois qu’on lit un bouquin. si dans un prochain Tintin, il n’a plus de houppette, se teint en brun et change de métier, on ne pourra pas ne pas s’étonner
Tu avoueras qu’ici, Batman reste Batman malgré tout, le personnage n’est pas changé au point de ce que tu décris. D’ailleurs c’est souvent le cas je trouve, c’est rare les personnages qui sont totalement transformés ou ignorés (je pense notamment au DD de Ben Affleck, au Punisher de Thomas Jane…).
Evidemment que je charge la mule… je fais toujours ça^^
A propos de Batman MOrrisson inaugure un peu cette manie qu’ils ont maintenant de faire
un auteur/un Batman
Depuis on a eu Scott Snyder, Tom King qui ont eu aussi des visions perso où ils ont fait une itération qu’on peut lire toute seule (ou presque).
Ma période de prédilection pour la chauve souris s’arrête quand même peu ou prou avec Momo et surtout à cause du personnage de Damian Wayne insupportable morpion qui fait regretter la disparition de la scarlatine… D’ailleurs c’est aussi depuis lui qu’on rajoute un sidekick de plus à chaque run, c’est maintenant une PME, les Batman…
Je ne suis pas assez connaisseur, mais lorsque je lis mes Hellblazer, je me dis que c’était déjà le cas dans les années 90. Surtout que Urban les édite par auteur.
Hellblazer, c’est particulier, c’est du VERTIGO (même si le personnage en est issu, à cette époque, on est plus vraiment dans la continuité DC). J’ai du mal à situer tout ça, j’avoue puisque Sandman cite des persos DC assez régulièrement (-au début en tout cas), C’est ambivalent…
Mais oui, c’est peut être la racine de cette vision un auteur fait sa version à chaque fois et au bout de dix ans, soit on écrit une thèse ou on fait un AVC…
Je ne lis désormais plus assez de comics récent pour avoir envie de savoir si tel ou tel personnage est resté canon vis à vis de tel ou tel truc…
Je ne lis selon moi que des FAN-FIC depuis 10 ans au moins… ces univers n’ont plus rien à voir avec ceux que j’affectionne lire
quand j’ai deux secondes en ce moment je me fais les FF de Byrne…
ça contient aussi parfois des incongruités, mais dans l’ensemble et rien que pour le travail graphique sur le gigantisme, c’est hallucinant de créativité. Chaque page contient une trouvaille au service d’une idée… ce qui pour moi balaie 95% de la prod actuelle
Hellblazer existe désormais aussi pour les enfants…
https://www.urban-comics.com/hellblazer-le-mystere-de-la-prof-sans-coeur/
J’ai vu ça…
je l’offrirais bien à Tornado! ^^
Ça’a pas, non ??? 👹
Selon moi DC ça a toujours été un peu plus « léger » niveau continuité dans le sens où ça revient souvent aux fondamentaux, aux origines, que les personnages sont plus figés (Bruce dans son manoir ne va pas se rtrouver marié et habiter sur la cote d’Azur)
C’est à la fois plus abordable et plus redondant.
Chez Spidey moi j’aimais bien que le perso progresse, trouve un taf, déménage, qu’il ait des soucis avec ses amis qui se droguent, ou qu’il perde un être cher…ça le rendait proche du lecteur. Alors OMD m’a gonflé pour son retour au status quo.
Mais après oui faut savoir ne pas se plier à une continuité hyper complexe, ne pas s’offusquer que tel perso discute avec un autre alors qu’il était faché dans tel épisode de tel auteur. C’est trop compliqué à suivre sinon, imbitable pour un lecteur lambda.
Il y a des trucs de base à savoir qui peuvent enrichir un perso , le rendre intéressant et auxquels tu peux faire référence, mais intelligemment sans que ce soit incompréhensible.
Mais le coeur de l’histoire ne peut pas être basé sur des références. ça saoule.
D’ailleurs je trouve que ça envahit trop le cinéma aussi ces références meta qui s’adressent aux nostalgiques, aux connaisseurs, etc.
Au lieu de raconter une histoire, on te fait une foire de clins d’oeil. Alors si t’es fan ça va tamuser…mais vous vous mettez 2min à la place d’un spectateur qui n’a pas vu les 10 autres films précédents ? Ou les 9 Star Wars ?
Parfois même ils introduisent des trucs dans les films sans t’expliquer ce que c’est, et tu apprends que ça vient d’un comics de l’univers étendu. Nan mais oh ! On va où là ??
Le dernier Spidey m’a gonflé avec son multivers aussi qui ne faisait que des ref aux précédents films Spidey. Et si tu t’en tapes des précédents ? Si tu les as pas vus ? Ou si t’as envie de les oublier parce que Amazing 2 c’était à chier ? Où réside l’intérêt si t’aimes pas les références ? Y’a une histoire cool qand même ? Non…
A ce niveau le Dr Strange de Raimi fait mieux en introduisant des trucs de multivers que t’as pas besoin de connaître, que les fans du comics pourront saisir mais si c’est pas le cas, ça ne gêne pas. Et aussi des personnages alternatifs nouveaux en fait, pas des références.
Alors pas de continuité, je veux bien, mais ce que je critique, c’est quand Morrison contredit la précédente apparition de Talia ou oublie ce qui s’est passé quelques mois plus tôt avec Infinite Crisis. C’est quand même la base que de respecter les auteurs qui t’ont immédiatement précédés.
Bravo pour l’analyse, on sent le complétiste qui parle. Toujours aussi impressionnante, cette connaissance de la continuité !
Bien joué aussi pour la référence cachée dans le prénom Damian, je n’y avais même pas pensé !
Je suis d’accord sur le non respect des caractères des personnages. Parce que je n’ai jamais compris comment Dick avait pu virer Tim pour le faire remplacer par Damian, sous le prétexte fallacieux qu’il le voyait comme un égal et non comme un partenaire, sans même se soucier de son devenir… Mais c’est vrai, il suffit de se dire que c’est Momo (dont je ne connaissais rien à l’époque de ma lecture…)…
Ah, et je tiens à signaler que la blague de Stephanie/Spoiler, je l’avais déjà faite dans mon article sur le début du run de Taylor sur Nightwing. Mais visiblement, tout le monde a oublié sauf moi ^^;
Bon, comme la tienne est plus percutante, je te pardonne 😉 .
Si on le prend comme une Fan-fic, le run de Momo se lit très bien, mais oui en terme de respect de la mythologie de Batman, c’est plein de trucs à la con. et puis c’est fait de manière étrange, On dirait que tous les artifices sont faits exprès pour qu’il se voient à mort…comme l’épisode qui fait la liaison Comics/Pop-art… c’est à la fois brillant et bourrin
Quel sera le prochain bouquin de Batman que je lirai? mystère…En général, je comble mes trous quand il y a des promos…
Aïe, désolé pour la redite ! Et merci pour ta lecture 🙂
c’est l’une des lectures les plus bizarres que j’ai eu du chevalier noir.
ça partait dans tous les sens et comme dis dans l’article, je ne retiens aucune scène mémorable.
Peut être quand Gordon dit « J’ai toujours soupçonné Bruce Wayne d’être le Batman! » Enfin un truc du genre mais pour en faire quoi au final.
merci pour l’article je me sens mois seul.
Merci pour ta lecture !
Là encore il y a à mon avis des versions plus mémorables de cette scène, qui évitent de faire passer Gordon pour un idiot : BLIND JUSTICE, où Gordon fait comprendre à demi-mots à un Bruce Wayne en civil qu’il connaît son secret, ou encore une grande scène de NO MAN’S LAND où, après que Gordon a passé tout le numéro à reprocher à son supposé allié tous ses secrets, Batman tente de faire la paix avec le commissaire en se démasquant. Gordon détourne la tête et déclare que s’il l’avait voulu, il aurait identifié Batman il y a bien longtemps (« 10 ans » auparavant, dès Year One) et que pour autant que Batman le sache, c’était le cas.
Pour la scène de Blind Justice : https://static.wikia.nocookie.net/marvel_dc/images/b/b6/James_Gordon_0084.jpg
Et sur No Man’s Land : https://pbs.twimg.com/media/EL4SopcUEAAugr6.jpg
BLIND JUSTICE est une de ces anciennes histoires inédites en VF que j’attends depuis un bail. La dernière de ma liste d’envie qui n’ait pas encore été traduite (avec VENOM, mais celle-ci je l’ai lue en VO et c’est en fait le prologue de NIGHFALL, alors que BLIND JUSTICE m’a l’air plus autonome).
Merci à toi! Et merci encore pour ces planches qui apportent plus de précisions.
On oublie de le mentionner, mais à la fin du 4ème tome de la collection GRANT MORRISON PRÉSENTE BATMAN, il y a l’arc BARBATOS écrit par Peter Milligan (juste après une suite d’épisodes old-school sur les aventures les plus délirantes de la continuité batmanienne (qu’il est absolument hors de question que je lise, faut pas déconner…)). Outre le fait que ces épisodes signés Milligan offrent une vraie respiration après tous les gloubiboulgas morrisonniens, c’est une très chouette histoire. Mais elle est emballée de manière trop classique. C’est dommage. Mis en image par un Dave McKean, elle aurait été de la trempe d’un ARKHAM ASYLUM.
Bon, je vais à présent attaquer le 5ème tome de cette purge : LE RETOUR DE BRUCE WAYNE. Ayez une petite pensée pour mon labeur (rien que le petit texte éditorial en introduction qui présente cette mini-série intermédiaire m’a filé la nausée)…