Daredevil 1 – Know fear par Chip Zdarsky & Marco Checchetto
Un article de PRESENCE
VO : Marvel Comics
VF : Panini
1ère publication le 04/03/20 – MAJ le 27/06/20
Ce tome est le premier d’une saison de la série Daredevil, sous la houlette d’un nouveau scénariste. Il comprend les épisodes 1 à 5, initialement parus en 2019, écrits par Chip Zdarsky, dessinés et encrés par Marco Checchetto, mis en couleurs par Sunny Gho. Les couvertures sont réalisées par Julian Totino Tedesco. Il comprend également les couvertures variantes (en petit format) réalisées par Joe Quesada, Alex Maleev, Gabriele Dell’Otto, Skottie Young, Matteo Scalera, John Romita junior.
Ce tome fait suite à MAN WITHOUT FEAR: THE DEATH OF DAREDEVIL de Jed MacKay & Danilo Beyruth, qui fait la transition avec la précédente saison écrite par Charles Soule (scénariste de la série de 2015 à 2018, soit 45 épisodes).
Dans un bar, une belle jeune femme sirote un verre, seule au comptoir. Elle se fait aborder par un aveugle : Matt Murdock. Ils papotent sur la fréquentation du bar, essentiellement des repris de justice, et Murdock prend ses anti-douleurs. Il se souvient de son père l’emmenant à l’église pour qu’il aille se confesser au père Cathal. Matt (ayant encore la vue) lui avait raconté comment il s’était battu contre Jeremy Colton qui avait profité de la faiblesse de Davey White pour lui extorquer ses cartes de baseball. Le lendemain matin, Matt est assis songeur sur le bord de son lit, et la jeune femme se réveille lui indiquant qu’il faut qu’elle parte parce qu’elle travaille tôt. Une voiture de police et une ambulance stationnent devant un bar où Daredevil est intervenu. L’inspecteur Edward Taylor conseille à sa coéquipière Tina Deacon de ne pas mentionner Daredevil dans son rapport sinon elle n’a pas fini de gratter du papier, le maire Wilson Fisk ayant déclaré la guerre contre les superhéros. Leur discussion est interrompue par l’arrivée de l’inspecteur Cole North (un grand afro-américain baraqué). Il a tôt fait de remettre Taylor a sa place et de convaincre Deacon de rédiger un rapport honnête et complet.
Après l’office, le jeune Matt (aveugle et avec sa cane) reste pour parler au père Cathal. Ils discutent de la nature du péché, et de la cécité de Matt, de la volonté divine. Au temps présent, la nuit venue, Matt Murdock n’arrive pas à trouver le sommeil. Il revêt son habit de Daredevil et se lance de toit en toit. Il rate l’approche d’une corniche et se raccroche de justesse. Il sent qu’il ne s’est pas encore remis de son séjour à l’hôpital. Grâce à son sens radar, il perçoit un cambriolage dans un magasin de spiritueux. Il s’y rend et engage la confrontation contre les 3 voleurs. Il les laisse sans connaissance par terre, mais doit battre en retraite rapidement, du fait d’une forte douleur aux côtes et de l’arrivée de la police. Dans un costume noir, avant son premier costume de superhéros, un jeune Matt Murdock discute avec le père Cathal de l’usage de la violence. Après l’explosion du magasin d’alcools, l’inspecteur Cole North se rend sur place pour examiner les lieux. Wilson Fisk regarde les informations à la télé et sourit en apprenant que Leo Carraro (l’un des trois cambrioleurs) est décédé à l’hôpital des suites de traumatismes crâniens.
Lorsqu’il lance une nouvelle série consacrée à Daredevil en 2015, Charles Soule est déjà un scénariste qui divise le lectorat, et il en va de même pour ladite série. Il laisse Matt Murdock brisé, et Jed MacKay le remet sur les rails dans la minisérie intermédiaire. Chip Zdarsky choisit de prendre en compte les événements récents, en particulier en montrant que Matt Murdock doit prendre des anti-douleurs, et que Daredevil n’est pas revenu au summum de sa forme physique. Effectivement, Matt Murdock se trouve confronté à ses limites à plusieurs reprises et de plusieurs manières : le coup d’un soir qui l’apprécie pour son corps plus que pour son esprit, sa condition physique diminuée ce qui fait qu’il se prend des coups et qu’il n’arrive pas à reprendre le dessus, une bavure qui cause la mort d’un cambrioleur, Wilson Fisk qui est maire de New York, l’aide d’une personne dont il abhorre les méthodes, le regard gêné des autres superhéros qui le voient commettre des erreurs. Indubitablement Chip Zdarsky sait appuyer là où ça fait mal.
Pour ce premier tome, les responsables éditoriaux ont su engager un dessinateur de premier plan qui réalise l’entièreté des 5 épisodes : Marco Checchetto. Il dessine dans un registre descriptif et réaliste, avec des traits de contour assez fin et même parfois très fins, évoquant de temps en temps Leinil Francis Yu. Sunny Gho a d’ailleurs régulièrement travaillé avec Yu. Il réalise une mise en couleurs sophistiquée rehaussant discrètement le relief de chaque surface en jouant sur les nuances d’une même teinte, accentuant légèrement le contraste entre les différents éléments détourés pour renforcer la lisibilité, ajoutant des effets spéciaux à bon escient pour les feux à éclats, les flammes ou encore la lumière artificielle, les fumigènes. Le lecteur constate avec plaisir que le dessinateur a disposé du temps nécessaire pour peaufiner chacun des 5 épisodes. C’est visible dans le soin apporté aux décors : les rangées de verre dans le bar, les différences d’architecture des façades dans les rues, les bancs dans l’église avec le support pour le missel, le bureau de Foggy Nelson avec ses dossiers, son ordinateur portable, la lampe de bureau, le lustre dans le bureau de Fisk, le chariot dans l’entrepôt de Leland Owlsley pour charger les caisses dans le véhicule utilitaire, etc.
Marco Checchetto sait donner une apparence spécifique et mémorable à chacun des personnages. Matt Murdock a l’allure d’un jeune home de moins de trente ans, les traits de plus en plus tirés, la barbe de trois jours, des postures montrant qu’il souffre physiquement et qu’il est un peu abattu psychologiquement. Sa conquête d’un soir est charmante, élancée et souriante. Wilson Fisk est imposant, avec une présence physique énorme, et une élégance impressionnante. L’inspecteur Cole North est tout aussi imposant à sa manière, plus athlétique, et le lecteur sourit en voyant l’inspecteur Edward Taylor (pas très épais) menacer physiquement Cole North qui ne cille même pas. En refeuilletant les pages après coup, le lecteur prend la mesure de la part de narration portée par les dessins : les éléments descriptifs évidents (lieux, personnages, leur activité), mais aussi l’état d’esprit de chaque personnage (l’abattement progressif de Matt, l’exultation croissante de Wilson Fisk, la détermination de Cole North, la froideur pragmatique de son sauveur, le détachement de Luke et Jessica, la roublardise d’Edward Taylor), la brutalité des combats physiques, etc.
Le scénario prend ainsi de la consistance grâce aux dessins de Marco Checchetto. Chip Zdarsky n’a pas la tâche facile puisqu’il doit trouver sa voix pour prendre en main le personnage, poser les bases de son intrigue à long terme, faire ses preuves auprès des lecteurs qui comptent bien retrouver leur Daredevil, quoi que cela veuille dire pour un personnage ayant connu des aventures depuis 1964, soit 55 ans d’existence. Le scénariste fait le choix d’intégrer quelques éléments de continuité : la condition physique dégradée de Matt Murdock, une brève apparition de Foggy Nelson, Luke Cage, Jessica Jones, l’individu qui tire Daredevil des mains de la police. Il utilise le lien de Matt Murdock avec la religion catholique en développant sa relation avec le prêtre de l’église de son quartier.
Avec ces éléments et un ou deux autres encore, il ne fait pas de doute que l’auteur connaît le personnage, son histoire personnelle et ses caractéristiques. Sans grande surprise, il a choisi un scénario dans lequel Matt Murdock perd peu à peu le contrôle, et subi des échecs qui remettent en question sa vie de superhéros et sa confiance en lui. C’est un schéma très classique pour ce superhéros. Il n’empêche que le lecteur retrouve bien la sensation classique spécifique à ce personnage et que l’intrigue progresse rapidement, avec des situations inattendues qui ne donnent pas l’impression de les avoir lues déjà dix fois.
En fonction de sa relation avec la série Daredevil, le lecteur peut regretter le départ de Charles Soule (c’est une blague ??? Ndr-) et se dire que le nouveau scénariste fera forcément quelque chose de différent, ou au contraire espérer un retour à une approche plus classique du personnage. Il apprécie tout de suite la narration visuelle restituant bien l’ambiance urbaine et une forme de noirceur, sans singer ni Frank Miller & Klaus Janson, ni Alex Maleev, ou Michael Lark. Il se doute bien qu’il y a anguille sous roche quant au décès de Leo Carraro, mais ça ne diminue en rien l’intensité de l’épreuve qu’affronte Matt Murdock, déstabilisé par sa faillibilité, et peut-être encore plus par la majeure partie des réactions de son entourage. Le scénariste sait utiliser avec doigté la relation de Matt Murdock à la religion pour questionner ses méthodes et introduire le doute en lui. Dans le même temps, ce tome fait office d’introduction, et le lecteur n’est pas encore en mesure de jauger de la qualité de l’intrigue à venir. Le scénariste a-t-il joué cartes sur table et toute la thématique est-elle déjà mise en évidence ? La suite réservera-t-elle des surprises qui viendront enrichir et développer cette thématique ? De prime abord, le lecteur est fort aise de la direction que prend le récit, de la tonalité de la narration visuelle et de ce début d’intrigue. Il croise les doigts pour que les auteurs soient à même de continuer avec la même qualité, tout en sachant déjà qu’un autre artiste (Lalit Kumar Sharma) remplace Marco Checchetto pour les numéros suivants.
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Brisé après le départ de Charles Soule (comme on le comprend…), Matt Murdock va devoir affronter de nouvelles épreuves sous l’égide de Chip Zdarsky. Ce nouveau run sera-t’-il à la hauteur ?
Réponse de Présence chez Bruce Lit.
La BO du jour
Matt est au plus bas, Charles Soule lui (nous) a tapé sur le système…
https://www.youtube.com/watch?v=i-IRXrBC00g
« auprès des lecteurs qui comptent bien retrouver leur Daredevil »
J’ai renoncé ! « Mon Daredevil », il est chez Miller, Mazz, Nocenti, JRJr !
J’ai fait mon choix dans l’historique du perso et les nouvelles aventures, je les prends comme du bonus, des variations.
J’avais bien aimé ce redémarrage mais le fait que Checchetto ne dessine pas tous les arcs est fort dommage. Ton article mets bien en avant les apports de ce dessinateur au récit.
Et puis ce DD looser me rappelle un peu trop celui de Netflix…
Effectivement, je ne retrouverai pas le Daredevil de Frank Miller ou de Nocenti. N’ayant pas regardé la série télé, je n’éprouve pas cette sensation de produit dérivé, ou adapté pour des spectateurs qui de toute façon ne liront jamais de comics.
Concernant Lalit Kumar Sharma, les chroniqueurs de Comixity l’avaient descendu, et je m’attendais à une catastrophe. Après lecture, je n’ai pas trouvé ça si atroce, ou même indigent : j’ai même apprécié ce deuxième tome. Je compte donc continuer la série.
Regretter le départ de Charles Soule – Non, ce n’est pas une blague. Sa version de Daredevil ne correspond pas à mes goûts, mais elle est devenue la version de référence pour une autre génération, des lecteurs qui l’ont suivi pendant 4 ans. Du coup, je ne me vois pas me montrer condescendant vis-à-vis d’eux.
j’ai adoré le dessin de Checchetto lors su crossover Punisher/Spider-Man/Daredevil et sur quelques épisodes que j’ai pu lire de lui durant la période Mark waid.
là, j’ai du mal à retrouver le même style…il a du sûrement simplifier pour passer en monthly…
Après je me demande si pour DD, j’ai pas fait le tour….
je risque d’apprécier cette lecture, mais a-t-on encore quelque chose à dire?
Je dois dire aussi que l’éjection de mon personnage préféré (Kirsten Mc Duffie) de l’équation m’a fait tiquer.
Je ne peux pas critiquer le run de Charles Soule, je n’aime pas hurler avec les loups en général, mais ses choix ne m’ont pas séduit, pourtant un sidekick…pourquoi pas? mais cette manie du « on change d’auteur, oubliez tout ce que vous avez lu précédemment, je décroche.
Mon sentiment exactement.
Surtout que moi je n’ai en plus jamais été un grand fan de DD.
Alors ça me laisse complètement froid ces nouvelles aventures.
À la base je n’étais fan du personnage quand je lisais Strange. Mais des auteurs comme Gene Colan, Steve Gerber, Frank Miller et Ann Nocenti ont su m’impliquer émotionnellement et me le rendre intéressant. Du coup, je reviens régulièrement voir ce qu’il devient en fonction des auteurs auxquels il est confié.
Je me demande si pour DD, j’ai pas fait le tour. – C’est une question que je pose régulièrement pour d’autres personnages, à commencer par Batman qui est encore plus exploité que Daredevil. Pourtant je trouve toujours des auteurs pour me surprendre, après toutes ces années passées à dévorer des comics.
J’aurais tendance à dire comme les copains (« Je me demande si pour DD, j’ai pas fait le tour »…). Et en même temps Présence a raison (« je trouve toujours des auteurs pour me surprendre, après toutes ces années passées à dévorer des comics »). Sauf que là ça n’a pas l’air surprenant du tout !
C’est bizarre, au tout début j’avais cru comprendre que Zdarsky secouait le statuquo. Et là je lis qu’au contraire il livre une copie extrêmement consensuelle.
Pour le moment je ne suis pas intéressé (je sais je sais, c’est aussi ce que je disais au début pour le run de Waid. Wait & see…).
Comme Bruce, j’ai lu le tome 2 qui m’a plu, malgré la baisse de la qualité graphique. Je lirai avec plaisir le tome 3. Avec autant de décennies de lecture derrière nous, peut-on encore être totalement surpris ?
Disons que DD a été LE héros qui aura tout perdu à plusieurs reprises et que sa déconstruction a été finement, longuement amenée par Miller, Nocenti et Bendis. Il est difficile d’innover avec un personnage qui a autant perdu dans sa carrière.
Tiens au fait j’ai lu le fameux Spidey de Zdarsky qui s’étale sur 50 ans. C’est très sympathique mais certainement pas le chef-d’oeuvre après lequel tout le monde brame. En outre, ce fameux vieillissement de Peter Parker relève plus du gadget que d’une vraie exploration de la vieillesse.
Vilement tenté par Présence, j’ai quand même jeté un oeil sur ce run. Comme JP je prends désormais cette histoire comme un hors -série, la continuité de DD s’est terminée pour moi avec Waid.
Cette histoire est effectivement agréablement illustrée et truffée d’éléments de continuité de tous les runs de DD tout en étant lisible pour le nouveau venu.
Le truc inédit (Matt a t-il causé la mort d’un civil) n’est pas inédit (il l’a déjà fait chez Miller), le teamup avec le Punisher encore moins mais pourquoi pas. C’est bien mené sans être génial. Le coeur de cible est bien d’accrocher les addicts de la série Netflix. En outre toute l’intrigue autour du policier noir n’a aucun intérêt et hélas prend une place envahissante dans le deuxième volume, nettement moins bon.
Ayant relu à deux reprises l’interview de Jean-Marc Lainé d’hier, tes observations m’évoquent une de ses remarques sur l’influence de Miller, celle sur l’évolution des thématiques : sur Daredevil, une série qui régulièrement accueillait de la comédie, on a basculé dans le drame sombre, dans le polar noir. En cela, ces épisodes n’amènent pas le vent de fraîcheur de la saison de Mark Waid. Zdarsky reste dans le domaine du polar noir.
N’étant pas une férue de DD, ce renouveau, même s’il fait du neuf avec du vieux, m’intéresse.
J’irai sûrement y jeter un œil.
Merci Présence !
Il faut prendre la précaution de feuilleter le tome 2 quand la VF sortira pour t’assurer que tu n’es pas allergique aux dessins de Lalit Kumar Sharma qui a visiblement fortement déplu à certains lecteurs.
DD est le perso que je n’arrêterai probablement jamais de surveiller
Le seul et unique run vo que je continue en vo depuis des décennies
Mais comme notre bonnet rouge de l’homme sans peur (qui commenta le premier mais je ne laisse pas d’autres indices) je ne cherche plus « mon DD »
C’est Miller/Janson/Mazzucchelli/Nocenti/Romita Jr Point final
Mais il y a eu, avant et surtout après de très belles choses, des runs intéressants, des foutages de gueule, des retours de foi (Waid/Samnee)…
Un perso qui motive du monde
Ce run actuel est très très loin d’être le pire, c’est même pour moi le meilleur depuis Waid, malgré le côté copie Netflix en effet
Donc je suis content de continuer
Et comme le taulier je pense tout pareil sur le Spidey dessiné par Mark-argh-Bagley
Je viens de finir le tome 3 de Zdarsky, et je trouve que ça continue de tenir la route. J’ai bien aimé le développement de Wilson Fisk par rapport aux représentants de la haute société.
De Zdarsky, je ne connais que son Sex Criminals (d’aileurs elle arrive quand la suite ??), et je suis en train de lire le DD de Nocenti, en ayant envie de compléter ma collec VF (le premier tome du run de Miller et le Elektra de Sienkie). Mais n’ayant pas poussé après le run de Brubaker, je ne suis pas certain de vouloir chercher celui-ci ni celui de Waid (pourtant hautement recommandé ici). Je verrai.
Les dessins ont l’air vraiment chouette cela dit, dommage qu’il change par la suite non ?
La BO n’est plus dispo…
En y repensant, Bruce avait montré que le tandem Waid & Samnee avaient réalisé une histoire de Daredevil bien plus originale et plus riche que celle qui semble s’annoncer ici.
Sex Criminals : les épisodes du dernier tome (le tome 6) sont en cours de parution aux Etats-Unis. Par contre, pour reprendre l’expression consacrée, la série ne semble pas avoir trouvé ses lecteurs en VF puisque le dernier tome paru est le 3 en 2016, alors que le tome 5 VO est paru en 2018.
Merci pour les précisions ! Si rien ne bouge, je me les procurerai en VO. D’ailleurs depuis cette semaine, ma librairie m’envoie une newsletter sur les recueils VO qu’ils reçoivent. Je vais y jeter un oeil !
Bon je viens de finir le volume 4 du DD de Zdarsky.
Encore un truc acclamé sans que j’y trouve autre raison que de supplanter l’autre minable de Charles Soule.
Il était à craindre que le DD de Netflix mauvais en tout, qui collectionne les échecs et les bleus avec son costume grotesque hérité de Miller déteigne sur la série Comics.
Sans surprise on est donc dans le SAV de Netflix avec une tonne de persos secondaires insipides (la palme au boudin bibliothécaire mafieux que Matt s’envoie – son sens radar fonctionne bien pourtant), du Out of Characters, des mafieux cheatés sans aucune décence scénaristique, des situations assez stupides avec Elektra et du recyclage éhonté du run de Nocenti condamnée à rester dans l’ombre de ce genre de tacherons.
Pour moi DD se termine avec Mark Waid. Point final.