Punisher – Circle of blood, par Steven Grant & Mike Zeck
Article de PRESENCE
VO : Marvel
VF : Panini
Ce tome contient une histoire complète du personnage, qui ne nécessite pas de connaissance préalable du personnage. Il comprend les 5 épisodes de la minisérie, initialement parus en 1986. Les épisodes 1 à 4 ont été écrits par Steven Grant, dessinés par Mike Zeck, encrés par John Beatty, avec une mise en couleurs réalisée par Bob Sharen.
L’intrigue de l’épisode 5 a été conçue par Steven Grant, et écrite par Jo Duffy. Il a été dessiné par Mike Vosburg et encré par John Beatty, avec une mise en couleurs réalisée par Bob Sharen. Les couvertures ont été réalisées par Mike Zeck, avec une mise en couleurs réalisée par Phil Zimelman. Ces épisodes ont été réédités dans PUNISHER EPIC COLLECTION: CIRCLE OF BLOOD avec les 10 premiers épisodes de la série continue écrite par Mike Baron et dessinée par Klaus Janson.
À l’extérieur de la prison de Ryker’s Island, l’ouragan Linda se déchaîne. À l’intérieur de la prison, les détenus sont sur le qui-vive, car les gardes escortent Frank Castle vers sa cellule, pour son quarante-troisième jour de détention. Dans le bureau du directeur de la prison, Tommy explique à Jerome Gerty (le directeur) qui est le Punisher, un vétéran du Vietnam dont la famille a trouvé la mort dans un règlement de comptes entre criminels. Il ajoute que son comportement hors de contrôle qui l’a amené en prison a été causé par des drogues à son insu. Gerty en conclut qu’il est parfait comme recrue. Castle partage sa cellule avec un individu surnommé Mule qui essaye de l’intimider. Il comprend vite son erreur. Au repas de midi, Castle repère celui qui a mis de la drogue dans ses repas lors de son précédent séjour : Frisky Martin (Martini), le serveur. Après le repas, il suit Martin qui va rendre compte à Jigsaw (Billy Russo). Il s’en suit un affrontement physique brutal interrompu par Carlo Don Cervello et son garde du corps Gregario. Don Cervello fait comprendre à Castle qu’il ne veut pas de grabuge, pour éviter d’attirer l’attention des gardes sur ses projets d’évasion. Castle accepte de se tenir tranquille s’il peut bénéficier de l’évasion.
Lors de l’évasion, Don Cervelo fait éliminer Castle par Gregario, d’une balle dans le ventre tirée par un pistolet à silencieux artisanal. Don Cervello a organisé une évasion de grande ampleur, profitant de la confusion pour s’échapper avec une poignée d’hommes. Punisher choisit rapidement son camp et finit par sauver le directeur Gerty et son adjoint Tommy. Ceux-ci lui font une offre inattendue : travailler pour une mystérieuse organisation appelée Trust et bénéficier d’une évasion en toute discrétion. Castle accepte parce qu’il a encore beaucoup de travail à l’extérieur.
Le personnage du Punisher a été créé en 1974, par Gerry Conway, John Romita senior et Ross Andru. Il apparaît pour la première fois dans Amazing Spider-Man 129, en tant qu’ennemi. Le personnage rencontrant du succès, il réapparaît plusieurs fois dans des séries Spider-Man, et Frank Miller l’intègre dans la série Daredevil, opposant ses méthodes expéditives à celles de Matt Murdock. Il avait eu droit à une histoire en solo, en noir & blanc dans Marvel Preview 2 en 1975, par Gerry Conway & Tony DeZuniga. Cette minisérie est donc la première portant le titre de Punisher. Elle bénéficie des magnifiques couvertures de Zeck, peintes à l’aérographe par Zimmelman ce qui leur donne une allure encore plus impressionnante, Castle étant dépeint comme un chien fou, tout entier emporté par son obsession. S’il y fait attention, le lecteur observe que les épisodes 1, 3 et 4 portent la mention d’une minisérie en 4 épisodes, alors que les 2 et 5 portent la mention de 5 épisodes. Il s’agirait d’une erreur de production qui a engendré bien des supputations, car Zeck ne dessine pas l’épisode 5, et Grant n’a pas réalisé les dialogues, mais le cas particulier de l’épisode 5 provient en fait d’un désaccord avec les responsables éditoriaux qui ne voulaient pas décaler la date de sortie du numéro 5 pour laisser le temps à Zeck de dessiner à sa satisfaction.
Le lecteur plonge dans une intrigue mouvementée, sans superpouvoirs, sans superhéros, où Frank Castle n’est plus que le Punisher et, après son évasion, il commence par aller assassiner Wilson Fisk (Kingpin). Grant l’écrit comme un individu entièrement focalisé sur sa mission, sans empathie pour les criminels, sans demi-mesure. Il utilise des cellules de texte pour la voix intérieure de Punisher, dispositif narratif dont Frank Miller avait établi toute l’efficacité dans la série Daredevil.
À l’époque, cette histoire se démarque de la production superhéros de Marvel, en mettant en scène un personnage qui a des relations sexuelles, un suicide, la mort d’un enfant par une balle perdue. La motivation habituelle des superhéros (l’altruisme) est remplacée par une obsession confinant à une forme de folie. En outre Punisher tue ses ennemis avec des balles réelles, par opposition aux balles en caoutchouc qu’il utilisait à ses débuts. Il choisit une tactique qui consiste à faire que les criminels s’entretuent en provoquant une guerre des gangs qu’il est bien incapable de contenir. Aussi, même s’il a gardé son costume avec gants blancs, bottes blanches, et un énorme crâne sur le torse (sans parler de sa ceinture à cartouche rendant impossible qu’il se penche en avant), Punisher appartient plus à l’univers des redresseurs de tort dits vigilant, qu’à l’univers des superhéros.
Steven Grant a conçu une histoire de lutte contre le crime organisé. Il réalise un premier épisode à la force conviction toujours intacte. Castle est enfermé avec des criminels qui souhaitent tous sa perte. Il ne lui faut pas longtemps pour se faire respecter en répondant à la violence en se montrant encore plus violent et efficace. Il n’est pas là pour jouer et sa motivation est sans égale parmi les autres détenus. Il est vite gênant et le Don essaye de le manipuler à son avantage. Par la suite, le scénariste développe son intrigue suivant 2 fils narratifs : la guerre des gangs déclenchée par Punisher, la mystérieuse organisation Trust qui veut le bien de Punisher. Même s’il ne peut que regretter que Grant n’ait pas écrit le dernier épisode, le lecteur a au moins la satisfaction de savoir que la fin correspond à ce que Grant avait prévu.
Outre cette guerre contre le crime à niveau humain, l’autre choc de cette histoire réside dans les dessins de Mike Zeck. Dès la première page, le lecteur découvre Frank Castle, massif et musculeux, une force de la nature. La deuxième page est un dessin en pleine page, où Punisher semble se jeter sur le lecteur depuis un toit, faisant feu avec un pistolet dans chaque main, un regard halluciné, et la bouche grande ouverte dans un cri muet transcrivant la force de l’émotion qui le possède. Tout au long des épisodes 1 à 4, Castle reste toujours sous tension, avec soit un visage fermé et un regard intense, soit des expressions exaltées attestant de la fureur qui se libère. De la même manière, ses postures alternent entre un individu au repos, ou des mouvements rapides, efficaces et brusques. Ce langage corporel est à l’unisson de ses expressions, transcrivant le caractère de Frank Castle.
Lorsqu’il passe à l’action, Zeck le représente toujours un mouvement fluide, ou prêt à bondir, dans des poses évoquant celles que John Buscema pouvait donner à Conan, dans des mises en scène très dynamiques. Le lecteur constate la différence avec l’épisode dessiné par Mike Vosburg appelé pour palier la défection de Zeck et réaliser un épisode en une durée contrainte. Le personnage perd l’intensité de son regard et la grâce de ses mouvements. Dans l’épisode 4, le lecteur peut aussi constater que Mike Zeck n’a pas eu le temps de peaufiner ses crayonnés pour les expressions de visage, et que John Beatty ne sait pas pallier ce manque de précision.
Tout au long des épisodes 1 à 4, le lecteur est soufflé par la force de certaines cases, ou de certaines séquences. Il est estomaqué par la manière dont Castle calme son codétenu en 3 cases. Il souffre pour lui quand 7 détenus lui tombent dessus, par ordre de Jigsaw. Il l’admire en train de faire de la musculation dans la cour de la prison. Il a du mal à croire à la force du coup qu’il porte à Don Cervello avec la crosse d’un pistolet. Il sourit devant la manière dont il bondit dans le bureau de Wilson Fisk. Il retient sa respiration quand Punisher course un assassin dans une rame de métro. À nouveau, la comparaison avec l’épisode 5 fait ressortir la manière dont Zeck accentue le mouvement, dramatise les prises de vue pour rendre compte de l’intensité des affrontements, de l’implication totale de Punisher dans ses actions, ses mouvements. La narration visuelle de Mike Vosburg est claire et efficace, mais sans cette intensité, même si le degré de simplification des décors est similaire à celui de Zeck. Dans ces épisodes, Ken Bruzenak, le lettreur, n’a pas l’occasion de mettre en œuvre sa science du bruitage, mais il arrive à caser le nom de Chaykin (dont il est le lettreur attitré) sur un camion dans l’épisode 4.
Cette première (mini)série consacrée au Punisher tranche de la production mensuelle de comics de superhéros de l’époque, par son intensité, son absence de superpouvoir, l’obsession maniaque du personnage, la sensation de mouvements rapides dans la narration visuelle. Elle constitue une lecture agréable, malgré les conditions de production du dernier épisode. Steve Grant, Mike Zeck, John Beatty et Ken Bruzenak ont eu l’occasion de raconter une autre histoire du Punisher : RETURN TO THE BIG NOTHING (1989).
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La BO du jour
J’ai découvert cette mini-série récemment en 2009 dans un best of Marvel de Panini. ( C’est un bel oxymore ! ) . Ce que je veux dire par récemment, c’est que je ne l’ai pas découvert dans les années 80, le contexte créatif de l’époque.
En lisant ton billet, je m’aperçois que j’avais oublié que le dernier épisode n’avait pas été réalisé par les mêmes auteurs !
Malgré tout, j’ai le souvenir précis d’une saga importante dans la caractérisation du personnage. Elle a très certainement contribué à le populariser.
Je te rejoins aussi complètement dans ton analyse de ce Comic book
J’ignorais que le Punisher avait eu droit à une histoire en solo, en noir & blanc dans Marvel Preview 2 en 1975.
Sais-tu si cela a été édité en France ?
2 histoires en N et b Marvel Preview #2; Marvel Super Action #1 inédite en VF.
Merci Fred pour cette réponse, car je ne savais pas ce qu’il en est pour la VF.
C est dans la premiere qu on a son origine pour la première fois (Conway).. et dans la seconde, Goodwyn (de mémoire) fait une histoire déjà trés noire.. bien dans la lignée de ce que fera Miller puis Grant/potts/Baron..
Dixon c est un peu plus « film d action » je trouve.. pas désagréable mais moins .. sur le personnage.
Merci Fred, dommage !
Le dernier épisode n’avait pas été réalisé par les mêmes auteurs : ça m’avait vraiment marqué. Les dessins de Vosburg sont plus fades. Jo Duffy ne reprend pas la style sec et factuel des cartouches de pensée de Castle, héritées de Frank Miller. J’avais trouvé la narration de ce cinquième épisode insipide, amputé du caractère obsessionnel de Frank Castle.
Dommage car Jo Duffy s’en tire bien sur le GN « Assassin’s Guild qui a été proposé en même temps que la mini de Grant/Zeck à Marvel.
Ce qui est interessant je trouve à l’époque quand je relis Grant, Baron, Potts ou Jo Duffy.. c est le coté maso, suicidaire, la volonté quand même de rendre le personnage complexe (pas Born de Ennis quoi) et qu à l epoque il peut laisser filer du menu fretin et s attaque souvent au chefs et même à une delinquance en col blanc…
Peut-être aussi que l’empathie pour les victimes prenait alors différentes nuances.
En voyant ta réponse, je prends conscience que Born a changé le personnage en officialisant sa transformation en machine de guerre increvable, presque plus l’incarnation d’un concept qu’un véritable être humain.
Pour moi ca le déshumanise et oui il est machine de guerre.
Le concept de Potts qui gère au départ la ligne punisher (depuis Grant/Zeck) c est que c est un suicidaire qui veut payer le fait de ne pas avoir protégé sa famille… On voit qu il a voulu être pretre avant (GN L’intrus, PWJ 12-13).. Qu au vietnam il etait plutot « normal » (zero absolu/big nothing)…
Ennis comme souvent (y a des exemples dans hellblazer, Preacher, histoires de guerre) considerent que tous le monde est un peu con mais que les gros enfoirés le sont de naissance… il applique cela au Punisher.
Pour le cas très particulier de Born, j’y avais vu aussi la volonté très scénaristique de dire : on sait tous que dans la vraie vie, Castle mourrait rapidement, donc j’y mets une goutte de surnaturel pour justifier qu’il aura toujours le dessus, et on n’en parle plus. Une sorte de contrat tacite entre le scénariste et le lecteur : j’évoque le surnaturel comme explication, et tu m’accordes le petit supplément de suspension consentie d’incrédulité sur le fait que le personnage est increvable tout du long de sa série.
Tu as surement raison mais mon attachement au Punisher de Grant/Baron/Potts fait que ca m a tout de suite sorti.
En ensuite, en relisant pleins de Ennis y compris des comics comme Hellblazer ou preacher qui sont dans mes all-time favorites (et Preacher.. c est une partie de ma vie comme Hellstorm d Ellis)… j y ai vu ces personnages que Ennis juge irrécupérable depuis toujours… alors même que par exemple Jessie Custer peut etre un sacré connard (j aimerais pas le rencontrer.. )
J’ai bien aimé ce tome de Punisher « proto-Ennis »
surtout le début, on sent que Grant ne sait pas trop comment finir son machin et Mike zeck, s’il est formidable durant le premier double épisode, il se délite tout du long jusqu’à faire n’importe quoi et Frank passe par toutes les gueules imaginables, il ne finit même pas la mini… c’est du gâchis…
bravo les scans, j’ai particulièrement apprécié les flashback en forme de dossiers, voilà ça , c’est de la narration BD, symbolique, rapide, efficace synthétisant texte, images contexte, mouvement…
pas un langage ciné ou télé ou l’image simule une caméra.
bravo pour la BO…
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Je pense que Grant sait comment finir. Marvel avait promis de ne commencer la publication qu’apres que Zeck ait fini le 4eme. Ils ne tiendront pas parole. Zeck sera débarqué et Grant suivra par soutien.
J aime Punisher de Grant, celui de Baron. Ennis ecrit mieux mais je préfère le punisher de Baron, Grant et Potts..
Je me doutais qu’il y avait un truc… c’était obligé…on voit la dégringolade de pages en pages et au dernier numéro, hop c’est une autre équipe…
9a me rappelle la mini X-Men vs Avengers où Stern, Silvestri sont débarqués au profit de De Falco et Pollard, j’avais lu quelque part que Stern voulait refaire de Magneto un vilain on bonne et due forme et que Shooter et Claremont avait mit le hola au dernier moment
La version que j’ai lue ne contient pas la proposition initiale de Steven Grant, mais pour une minisérie, je présume qu’il fallait présenter une histoire complète au moins sous forme de trame découpée par épisode. Du coup, je me range à l’avis de Fred.
J’ai découvert Punisher dans l’épisode d’Amazing Spider-Man en VF dans Stange. Je l’ai redécouvert, avec 1 ou 2 ans de décalage dans cette minisérie en VO. Puis j’ai commencé à lire la série mensuelle écrite par Mike Baron. J’ai relu les premiers épisodes récemment à l’occasion de la parution des Epic Collection 2 & 3 (j’ai soumis un article à Bruce). J’aime également bien le Punisher de Mike Baron, d’abord avec Klaus Janson, puis avec Whilce Portacio. Je n’ai pas eu la curiosité de relire Punisher War Journal de Carl Potts & Jim Lee.
À mes yeux, Mike Baron a fortement contribué à éloigner encore Punisher du monde des superhéros, avec un dosage bien équilibré entre action et faillibilité du personnage. Dans ses épisodes, Frank Castle se trompe, connaît des échecs : il n’est pas une machine de guerre parfaite, et il rencontre des individus avec une personnalité, pas juste des criminels apparaissant sur une page, et étant froidement (ou rageusement) abattus dans la page suivante.
En tant que lecteur, je croise les doigts pour l’éditeur Marvel republie également les Punisher War Zone de Chuck Dixon & John Romita junior, une autre étape significative dans l’évolution du personnage… au moins dans ma mémoire, c’est pour ça que j’aimerais bien m’y replonger.
Amen to that!
Tellement amen, que j’ai cru que c’était un commentaire de toi, Eddy -_- .
A quand une photo de profil, les amis ?
tu veux dire une icone sur notre nom?
comment on fait?
Des éléments d’information supplémentaires rédigés par Nolino Nolino sous le post facebook :
Quand tu as proposé un article du Pupu par Steven Grant, je pensais que ca serait une étude du personnage « vu par Grant » vs le perso sous Baron ou Millar.
Et il y a tellement de choses autres à dire sur cette mini.
Ca faisait 7 (ou 9 ??) ans que Steven Grant avait la trame sur le Punisher en tête et qu’il la proposait aux editor Marvel, refus sur refus, car « un personnage sans pouvoir ca ne vendrait pas ».
Puis après avoir fait un MTU avec Zeck, il l’a contacté pour lui proposer son idée de Pupu, et ca tombait bien car Lui (Zeck) et son pote Beatty parlaient d’une idée d »historie sur le pupu.
Ils en parlent à Carl Potts qui prend le projet (Zeck est une valeur sûre, il vient de finir Secret Wars).
Grant et Zeck co-Plot l’histoire, puis commence la réalisation.
Zeck et Beatty font des journées de 14h pour réussir à tenir les délais, mais ils prennent tout de même du retard ..Potts évoque alors le fait de trouver un remplaçant pour la seconde moitié de l’épisode final, Zeck apprends la nouvelle de façon détournée et dégouté fini rapidement l’épisode 4 (dessins léger.sans la quantité de détails qu’il voulait mettre) Beatty aussi dans l’urgence fait un encrage rapide (qu’il reconnait bâclé), Grant en soutien à Zeck (son co-plotter) quitte aussi la série.
Potts se tourne alors vers Jo Duffy qui travaille sur le GN « Assassin’s Guild » (Potts à signé les 2 projets en même temps) pour finir le scénario de Grant..
Et ils assignent Voz sur l’épisode car il était disponible, la série Epic qu’il faisait étant arrêtée, et Epic Illustrated touchant à sa fin, et Beatty encre, toujours en vitesse, afin de donner une « continuité » graphique au tout.
Potts se rattrapera en leur laissant plus de marge pour « Return … »
Je peux me tromper mais de mémoire JR JR n’a dessiné que les premiers épisodes de Punisher war zone. Le dessinateur qui lui a succédé n’était pas vraiment convainquant. J’ai vite abandonné la série. Cependant le passage où le Punisher torture un prisonnier avec un sorbet est désopilante ^^
Tu as tout à fait raison : JRjr a dessiné les épisodes 1 à 8, puis a été remplacé par Mike Harris (épisodes 9 & 10) puis par Mike Manley (é11), Mike McKone (é12 à é16), puis par Hugh Haynes é17 à é20), Hoang Nguyen…
Mc Kone s est sympa.. c est sur du Abnette t Lanning.. une variation du Prisonnier appliqué au Punisher…
Je n’ai pas ces épisodes. Je crains d’être incapable de faire abstraction des représentations les plus fortes à mes yeux : Zeck, Janson, Portacio, Jorge Zaffino (dans Kingdom Gone), JRjr, Dillon, Chaykin, Parlov.
Tu retrouves Zafino dans Assassin’s Guild le GN de Jo Duffy commandé en même temps que Circle of Blood.
J’ai fait l’acquisition du Epic Collection 2 et j’ai relu Assassin’s Guild à cette occasion. Le récit et la narration ne m’ont pas fait grande impression (mais ce n’est que mon ressenti personnel) parce que je n’ai pas trouvé Castle très intense. Zaffino je l’avais préféré dans Kingdom Gone de Dixon, mais à nouveau ce ne sont que mes goûts.
@Eddy
Mike Zeck se délite tout du long… c’est du gâchis… – Exactement mon ressenti. On sent qu’il accélère dans ses dessins d’épisode en épisode, et John Beatty n’arrive pas à pallier cette précipitation. Avec un peu de recul, je me dis que le format minisérie était encore une nouveauté à l’époque et que les responsables éditoriaux géraient le processus de fabrication comme il gérait celui d’une série mensuelle : 1 mois après l’autre. Je présume qu’il n’y avait pas encore de mode opératoire différencié : l’idée de laisser plus de temps aux auteurs et ne commencer à publier qu’avec l’assurance qu’ils aient le temps de finir toute leur histoire.
En outre, cette minisérie date de 1986 : Marvel n’avait pas encore développé de politique de réédition sous forme de recueil, format qui était encore récent. Il est vraisemblable qu’il n’y avait pas de projet en 1986 de publier l’histoire complète en un seul tome, quelque mois après. Le premier recueil de Circle of Blood est paru en 1989.
Oui a l epoque le TP est rare..
On a quelques histoires de cette époque comme Born Again, Kraven Last Hunt, New Mutants de Sienkiewicz…
C etait des TPB où ils enlevaient toute référence à des subplots… où ils reecrivaient même les pages..
En VF, on a des trads de ces TP chez Comics USA avec leur trad de Born Again (réécriture de la partie avec le gladiateur) ou New Mutants de Sienkiewicz (il manque les pages annoncant Warlock.. il manque des épisodes..)
Même si je dois mettre en PLS un certain Bruce, je dois avouer que le Punisher n’a jamais été ma tasse de thé… Même avec Ennis je ne me sens ni concerné ni touché par ce personnage (Mister Majestyk en bottes blanches).
Par contre j’aime beaucoup Mike Zeck alors qui sait si un jour je ne me laisserais pas tenter par cette mini-série pour son charme résolument Old-school !
Résolument old school… Je ne sais pas : peut-on dire qu’elle est entre old school et new school ?
La fantasme cathartique de Punisher me parle bien : on élimine les nuisibles dans une vision binaire du monde bien/mal. Je le ressens comme un défouloir, une vision simpliste procurant une satisfaction immédiate de problème résolu définitivement et radicalement, et un point de comparaison rappelant que la réalité est plus compliquée que ça.
Je repousse sans cesse la lecture de cette oeuvre. Justement parce que je sais, qu’on m’a prévenu (Présence) qu’elle se délite avant la fin. J’ai failli la lire pendant le confinement, et puis non. Toujours pas !
Par contre j’ai lu la seconde mini par les mêmes auteurs (publiée en VF sous le titre ZERO ABSOLU). Et là on a vraiment l’impression que c’est du proto-Ennis comme dit Eddy. Une excellente mini-série.
J’aimerais beaucoup découvrir les Punisher de Chuck Dixon et de Mike Baron. C’est tout inédit en VF ça. Dommage.
Étonnant que le Punisher n’ait toujours pas sa propre intégrale (Panini a raté le coche au moment des adaptations). Même du côté des Epic il n’y a pas tant de volumes que ça.
Pour l’anecdote, quand je me suis mis à la VO, je suis arrivé trop tard pour découvrir en direct cette minisérie. Fin des années 1980, j’en avais beaucoup entendu parler, sans jamais l’avoir lue. Finalement un recueil VO est paru et était disponible à Album : pas une version US, mais une version UK, avec seulement les 2 premiers épisodes. Le vendeur m’a dit que je pouvais m’en satisfaire parce que la fin n’était pas à la hauteur. Pendant des années, je n’ai donc connu que la première moitié du récit.
@ Tornado: Zéro absolu est un graphic Novel pas une mini série. Le format à l epqoue de la mort de Captain Marvel ou de Dieu Crée, l’homme détruit c’est à dire le format franco-belge.. « grand format », HC ou SC, sans pub, papier de meilleure qualité et entre 48 et 80 pages pour raconter une histoire complète.
@ Tornado: non ceux de Baron sont en partie dispo:
dans la VI Punisher + un recit complet
https://www.comicsvf.com/us/192.php
Tu as aussi un autre Graphic Novel « l’Intrus » en Top BD
https://www.comicsvf.com/fs/8754.php#5923
Dixon.. tu as Riviere de Sang chez Panini mais bon j ai beau adorer les PWZ avec Romita Jr.. Dixon c est assez tout venant dans l action.
Je préfère Potts… Certes la partie traduite par Panini est pas la plus interessante (quoi que là aussi on voit à qui il s en prend) sauf la 1ere partie de l histoire avec Sniper.. mais la suite est vraiment sympa..
J ai relu recemment les 1 à 19 en TP.. et là j aimerais relire la partie Baron/Texiera dont la fameuse Sicilian Saga..
J ai relu aussi Big Nothing, decouvert Assassin’s Guild et j ai dit ca sur des forums
« Là je relis du Punisher:
Celui de Potts/Lee puisque je me suis racheté le TP (au revoir les floppies ) puis je suis allé lire la fin de Potts (une mini Wolvie/Punisher), Big Nothing (Grant/Zeck) puis Assassin’s Guild et Intruder…
On a quand même un Punisher qui à l’époque était plus libéral (US version) qu aujourd hui… Plusieurs fois, il s en prend à des Riches entrepreneurs qui cherchent à echapper à la loi ou montent des affaires pour que d autres y echappent… »
Oui Fred tu as raison, ZERO ABSOLU est un GN.
Merci pour les références VF mais là, non, je ne vais pas essayer de grapiller des bouts de run en petites revues éparses. Pas le courage ni l’envie. Je préfère attendre une hypothétique édition intégrale.
Par contre le GN L’INTRUS en Top BD, ça oui. Je le note dans un coin. Merci.
Avec une intégrale, tu n auras pas encore les editions Panini.
Journal de Guerre qui édite les premiers Punisher War Journal de Potts et Jim Lee ou Riviere de Sang qui publie un autre arc de la série par Dixon et la famille Kubert (pere et fils)
Oui, je connais ces bouquins de vue. Mais non. Je préfèrerais lire le run correctement publié.
J oubliais il faut te remettre à une epoque où un floppy est sur du papier de merde et vaut 75c ou 1$..
Tu as des formats alors comme le prestige format dans lequel a été publié Dark Knight Retirns qui se développe. Couverture plus dure (comme strange quoi), 48 pages, sans pub, papier plus gros et de meilleure qualité.. 5 à 5€ le numero (c est comme cela que seront publiés Batman The Cult, Killing Joke par exemple; Punisher aura pas mal de ces Prestige; Le début d Excalibur chez Marvel avant la série regulière parait dans ce format par exemple, Elektra assassin aussi de mémoire) et GN qui est à l epoque à 8€ le softcover et 12-15$ le HC..
Tu parles pas à la même clientèle..
Très bon article
Secret wars m’avait ferré, ado, mais cette mini a fait de moi un fan de Zeck, à vie, en lisant la vf comis usa en 89 je crois
Et ce fut aussi ma plus grosse déception liée à ce 4 en dessous et le 5 par un autre que Zeck
J’ai un net souvenir d’un entretien avec Zeck qui disait avoir eu la promesse que le 1 ne serait pas sollicité avant qu’il n’ait dessiné les 5 et , de mémoire, c’est dès le début du 2 que le 1 fut sollicité, l’obligeant se dépêcher puis à jeter l’éponge
Enorme gâchis quand on voit le taff de fou fait sur les 3 premiers
Finalement le premier message a fonctionné. 🙂
J ai commencé aussi Ostrander avec Tom Lyle quand le Punisher prend la tête d’une famille mafieuse aprés avoir « tué » Nick Fury et semblé mourrir sur la chaise électrique.
Bizarre mais j en ai pas lu beaucoup…
Je n’ai pas lu cette partie non plus.
Moi Mike Zeck, il m a eu avec Master of Kung Fu.. une autre de mes séries fétiches..
Je crois que je n’ai pas lu ses épisodes de Master of Kung-Fu (mais je vois que j’ai une chance de commencer à me rattraper avec le Epic Collection 3 prévu pour octobre 2020). Je l’avais bien aimé sur Captain America.
MOFK, il faut aussi lire la periode Gulacy au moins du GS 3 à la fin de son run… son dernier arc est un modèle de BD d espionnage « blockbuster » sans sacrifier la caracterisation. D ailleurs ca pourrait presque plaire à Tornado car cet arc est narré en voix off à tour de rôle par chacun des protagonistes à tour de role..(pas de bulles de pensée.. d ailleurs je pense qu il y en a pas dans MOKF ou trés peu)
J’ai lu le Epic Collection 1, et le 2 m’attend dans ma pile. J’ai acheté le 1 pour Starlin, et le 2 pour Paul Gulacy que j’aime beaucoup comme artiste.
Starlin et Englehart c est oubliable. (j ai beau aimer les deux.. c est pas ce run qui restera dans leurs carrieres)
rrrrr mon message n’a pas fonctionné
en gros je félicitais Présence pour son texte
et j’indiquais que Zeck m’avait eut avec Secret wars et fan à vie avec cette mini
qui fut aussi ma plus grosse déception avec ce 4 moyen et 5 pas de lui
Mais il disait en itw que Marvel lui avait promis que le 1 serait sollicité quand il aurait dessiné les 5 et ils l’ont sollicité quan i l a attaqué le dessin…du 2!! Donc retard dès début, 4 baclé et 5 out
Un énorme gâchis en voyant le niveau des premiers épisodes, sur le 1, démentiel pour l’époque
Merci. Visiblement les responsables éditoriaux n’avaient aucune idée de la manière de gérer un tel projet.
Comme le mentionne Fred, j’avais trouvé que Return to Big Nothing était un beau lot de consolation à commencer pour le lecteur.
C’est la journée idéale : Fred et Phil : Les deux mecs hyper-calés les plus adorables de la comicsphère VF (en dehors de Bruce Lit bien sûr ! ^^). Ça devrait toujours être comme ça !
Merci pour tous ces détails complémentaires, sur tout un pan du Marvelverse qui me passionne.
C’est gentil
Encore un article limpide et très informatif pour moi. La première histoire du Punisher en solo, ce doit être historiquement plutôt intéressant. Mais je ne me sens pas trop de lire ça malgré le scan où Frank fonce droit sur nous avec ses deux pistolets depuis le toit : extrêmement impressionnant.
J’imagine que Watchmen et TDKR étaient en cours de parution à l’époque, le grim n gritty n’est donc pas que de leur fait.
La BO : ça marche pas trop mal ce titre. J’y arriverai, un jour.
Bien vue la remarque sur le grim’n’gritty.
The Dark Knight Returns : paru en 1986
Watchmen : parution à cheval sur 1986 & 1987
La minisérie Wolverine de Claremont & Miller (déjà bien G’n’G) datait de 1982.
Comme Phil, j’ai été scotché par la force visuelle de Punisher dans les premiers épisodes. Il est intense, sous tension, proche de la folie.
Le grim et gritty avait de toute façon commencé avant. Omega men par exemple est un exemple bien avant 85… Il se developpe avec les premiers comics vendus exclusivement en comics shops mais même avant.. Moon Knight par exemple ..
DKR et Born Again c est le succés de ces bandes qui va faire qu on va les copier mais plus sur la forme que le fond..
Avec tes remarques, j’ai comme l’impression qu’Omega Men manque à ma culture comics.
Je ne dirais pas qu Omega men est une grande série mais les 6 1ers m’on marqués par la violence mais aussi une forme de sexualisation (pour l epoque) des personnages.
En VF c etait 1985 (j avais 11 ans).
Je les ai relu il y a10 ans..j aime toujours (les 1-6) même si c est pas la série de la decennie quoi..
Pour ma part je n’aime pas attribuer à une seule œuvre (que ce soit un film ou une BD, ou une musique) le mérite du changement.
ça ne marche pas comme ça. ça ne change pas par à-coups. Tout le monde s’inspire de tout le monde. Certains ont plus de talent et sauront sans doute mieux exploiter une idée que d’autres, mais l’idée ne venait pas forcément d’eux à la base. Du coup fonctionner par paliers en parlant « d’œuvres phares qui ont tout changé » c’est des conneries pour moi.
On ne peut pas faire comme si tout le reste n’existait pas et que seuls quelques auteurs ont façonné le paysage culturel d’aujourd’hui. C’est faux.
Donc oui plein de gens ont contribué au grim and gritty, ou à d’autres choses.
Oh non les fameux Watchmen et DKR sont simplement les plus célèbres (et sans doute les meilleurs) mais c’est un mouvement général… l’éditeur Marvel a durci le ton de Spider man d’abord avec la mort de Jean Dewolff, puis avec Kraven’s last Hunt et encore la saga dans un asile de fou après celui-là… Mutant Massacre, si on y réfléchit chaque franchise a durci un peu Chez DC, ça s’est carrément pérennisé sur Batman dont on ne compte plus les saga les plus barrées les unes que les autres ( La proie-Faces etc…) mais green arrow a été relifté de manière analogue avec The longbow Hunters, je parlais il n’y pas longtemps de Deadshot, il y a eu une mini sur the creep, the question etc… tout ça a mené vers les comics images et à l’autre bout du spectre les comics Vertigo
Je ne saurais trop vous conseiller de vous ruer, si on le trouve encore, sur le Essential Punisher 1.Pour 15 usd (15!!!??) il y a du Ross Andru, un magnifique annual de spidey par Miller/ janson, 3 DD (avec du pupu dedans) par la même équipe (seule façon de les voir en n et b, Marvel ayant cessé de produire cette magnifique collection qui ne leur rapportait pas assez car noir et blanc, avant les Miller/Janson sur DD) et…la mini évoquée là Circle of Blood. Zeck en n et b!!!!!
Sympa comme recommandation, pas effectivement pas facile à trouver.
C’est marrant, sur les visages des planches de l’article, je ne reconnais pas toujours Mike Zeck. Il y a un côté outré/grimaçant qui me fait presque penser à du Gulacy.
Je n’ai pas encore lu cette histoire de référence du Punisher. Je crois que je vais me la faire en ligne pour voir avant d’essayer de partir en quête (je sais, la lecture en ligne, c’est pour les hérétiques… punissez-moi !)
Ca me fait penser que j’avais fait ça pour le Deadshot commenté par Eddy et j’avais trouvé ça bieng…
Je n’y avais pas pensé, mais c’est vrai que l’encrage appuyé sur les traits des visages peut évoquer a manière de faire de Gulacy, mais ce dernier ne donne pas des morphologies aussi musculeuses à ses personnages.
S’il y a hérésie, c’est surtout de n’avoir jamais eu la curiosité de lire ce récit que je qualifierais bien de séminal, pour emprunter un adjectif cher à Tornado (en espérant ne pas faire un contresens).
Merde….
Est-ce que je l’ai ou je l’ai pas ?
Lu pas lu ?
Toute la préhistoire du Punisher se mélange, je crois avoir lu le run de Portaccio où il affronte aussi Kingpin sans y trouver grand intérêt. J’ai bien l’impression que je ne l’ai pas lu et ça donne envie. Je suis sûr n’avoir jamais lu les origines express. Je vais déballer mes cartons avec intérêt.
Maintenant la vraie question : on parle souvent du pantalon de Hulk ou de ce qui se cache sous le slip de Ben Grimm.
Mais…
Frank, il fait comment pour sniper avec des gants vaisselle ?
Les épisodes dessinés par Whilce Portacio correspondent à des scénarios de Mike Baron (Epic Collection 3).
C est le RCM.. je le trouve assez sympa moi ce RCM..
Oui c est l epic 3 ou l essential 2
Ayé ! Lu !
Le récit pâtit vraiment beaucoup de la baisse de niveau des dessins au fil des chapitres, après le 1er numéro, très travaillé et détaillé.
Mike Vosburg ne m’a pas paru si insipide pour conclure la mini, même si ça ne casse pas des barres non plus.
La caractérisation du Punisher est intéressante puisque, déjà, il montre des signes de doutes/lassitude sur la guerre sans fin qu’il livre.
Dans la lancée, j’ai lu Return to Big Nothing aussi. Le dessin tient sur toute la durée mais le scénario, à base de flashbacks/révélations sur le passé de Castle au Vietnam, m’a semblé un peu bancal et cliché (Castle en troufion vantard, recadré par un soldat plus expérimenté, qui deviendra sa nemesis pfff….)
En découvrant Circle of Blood, il y a des années de cela, ce qui m’avait frappé : la force des dessins de Zeck dans les 2 premiers épisodes (on sent que Frank Castle est à fond), la sécheresse très méthodique des cartouches de pensée (brefs, lapidaires même). J’avais retrouvé la même approche dans Return to Big Nothing, avec un degré de folie un peu atténué chez Castle. Un petit extrait de mon commentaire :
Pour cette histoire, Steven Grant (scénariste habitué des superhéros pour des histoires peu remarquables, sauf sa série Whisper) retrouve le ton de la minisérie initiale. Il limite la quantité de phylactères et rédige les cases de pensées de Castle de manière lapidaire en phrases très courtes et peu nombreuses. Surtout il apporte une vision radicale du personnage. Lors d’une interview, il explique qu’il s’est inspiré de sa vision du nihilisme selon Martin Heidegger (1889 – 1976). Le Punisher est un individu qui poursuit son but (l’élimination des criminels) tout en sachant que ses actions ne pèseront rien au regard de l’Histoire (et sont même dépourvues de sens) et que tout se terminera par sa mort. En 1986, et même en 1989, un héros animé par une telle philosophie dans un comics grand public, c’est du jamais vu. On est très loin des superhéros, même si Grant et Zeck ne peuvent pas s’affranchir complètement du costume à tête de mort avec les gants blancs. D’un autre coté, ils ne se gênent pas pour insérer de nombreuses scènes pendant lesquels Castle est en civil. Le cynisme du Punisher affleure également régulièrement, en particulier lorsqu’i ironise sur la qualité médiocre de la finition des habitacles des voitures américaines.
@Bruce :
« Frank, il fait comment pour sniper avec des gants vaisselle ? »
C’est simple, on a l’âme d’un nettoyeur ou on ne l’a pas !
Apres sur la question du grim et gritty.. je dirais qu’en France.. même si recemment en relisant Omega men ou en pensant à Judge Dredd chez Aredit…. Comics USA a changé pas mal de choses là aussi.
D un coup, tu as Kraven Last Hunt, Circle of Blood, Shadow de Chaykin, DD de Miller, Born Again, The Cult, Killing Joke .. et chez Zenda, DKR, Watchmen, Marshal Law, Black Orchid …
A l epoque c etait de grosses claques pour le lecteur VF quand on pouvait les lire (cher et moins facile que la presse)… (sans compter que USmag pour moi c est la decouverte qu on trouve des comics VO en France et en plus par VPC..)
Merci pour ce complément sur les parutions en France. Je n’avais aucune idée de leur publication en VF, car je m’aperçois que j’ai lu tous ceux que tu cites en VO.
pour l’anecdote quand les planches de Zeck arrivaient chez marvel, le bullpen se précipitait faire photocopies, les gars étaient fous de voir la qualité du truc
Anecdote complémentaire : tellement impressionné par ces épisodes, j’avais même acheté le portfolio 2 de Mike Zeck, publié par les éditions Déesse en 1989.
https://mzchecklist.myportfolio.com/editions-deesse
OH mais c’est de toute beauté..
Ah oui.
je ne l’ai jamais trouvé, abordable, mais j’étais subjugué Au pt que des années plus tard je lui ai demandé une recréation du cap, en changeant le perso, pour une couv à venir, à l’époque,du mag Back Issue
https://www.comicartfans.com/gallerypiece.asp?piece=207820
précision sans importance : c’est le Punisher porfolio que je n’ai pas, l’autre, le rouge, avec Cap, je l’ai, moins quelques dessins, acheté d’occas, et c’est une merveille aussi