Watchmen par Damon Lindelof
Une troisième série télé-streamed par CYRILLE M
1ère publication le 05/03/20 – MAJ le 07/07/20
Ma troisième victime est une série américaine, commandée cette fois-ci par la chaîne HBO, détentrice de classiques comme THE WIRE, SIX FEET UNDER, ROME ou THE SOPRANOS : on peut dire qu’il s’agit de la chaîne qui, à l’aube des années 2000, a révolutionné les séries télévisées. Comme toujours, cet article ne serait pas le même sans les sites Wikipédia, Tunefind et IMDb.
Intro
Pour vous éviter toute surprise, je resterai très vague sur de nombreux points. C’est notamment pour cela que je n’associerai pas les acteurs à leurs rôles. Il est également préférable d’éviter de cliquer sur tous les liens de l’article si vous comptez regarder la série. Mes nouveaux articles sur le sujet, initiés avec celui sur GOOD OMENS, sont en effet élaborés comme des présentations partisanes et non des analyses poussées ou des critiques.
WATCHMEN, la bd culte de Alan Moore et Dave Gibbons, est devenue le point de départ d’une série télé portant le même nom. Elle a été écrite et produite par Damon Lindelof et a été réalisée entre autres par Nicole Kassell et Stephen Williams. Pour le moment, une seule saison a été diffusée, comportant neuf épisodes d’une heure chacun. Comme Lindelof ne souhaite pas continuer et comme HBO ne souhaite pas continuer la série sans lui, il y a de fortes chances que cette saison reste unique. Mais on ne sait jamais, avec ces producteurs américains.
Le lancement de la série a été effectué le 20 octobre 2019. Les rôles principaux sont tenus par Regina King, Yahya Abdul-Mateen II, Jeremy Irons, Jean Smart, Tom Mison, Sarah Vickers, Tim Blake Nelson, Don Johnson, Hong Chau et Louis Gossett Jr (oui, il y a beaucoup de personnages).
La bande annonce. Ne la regardez pas !
Sujet
Cela commence avec un film muet en noir et blanc, où un cavalier est pourchassé par un cavalier masqué. Ce dernier finit par arrêter sa proie devant une petite paroisse médusée : pourquoi arrêter le shérif ? Et quel est cet étrange cavalier portant un masque ressemblant à ceux du Ku Klux Klan ?
Le film est visionné par un jeune garçon noir dans un cinéma. Une pianiste accompagne la projection. Mais dehors, c’est l’émeute : nous sommes à Tulsa, une ville d’Oklahoma, en 1921, où un massacre raciste eut vraiment lieu. Des centaines de personnes noires furent blessées, douze personnes (blanches et noires) furent tuées. Le jeune garçon s’en sort, mais pas ses parents.
Nous nous retrouvons selon toute vraisemblance dans le temps présent, en 2019. Un homme au volant d’un gros pick-up se fait arrêter par la police locale. Mais certains détails diffèrent de notre quotidien : le policier n’est pas armé, il doit demander l’approbation du poste central pour que le pistolet installé dans son véhicule soit disponible, et il cache son visage derrière une écharpe jaune. Et oui, nous sommes toujours à Tulsa.
L’interpellation se termine mal : le conducteur possède dans sa boîte à gant un masque rappelant celui de Rorschach, le gardien éliminé par le Docteur Manhattan en 1985. Et de ce qu’on en voit, ce groupuscule n’aime pas la police.
Alors ?
Je n’ai vraiment aucune envie de vous relater la suite des événements. Ce serait dommage que je cite le moindre autre élément, puisque pratiquement tout l’intérêt de la série est de connecter les scènes, les personnes et les situations entre elles. WATCHMEN démarre exactement comme THE LEFTOVERS : dans une petite ville des Etats-Unis, la police a maille à partir avec des évènements étranges et une secte mystérieuse.
Un peu comme dans DIRK GENTLY, le spectateur a parfois l’impression d’être devant un escape game, avec de nombreuses énigmes à résoudre, se doutant rapidement que les indices arriveront au compte-goutte.
Mais qu’en est-il exactement du fond de cette histoire en neuf épisodes ? Lindelof avait dit vouloir faire quelque chose de radicalement différent de la bd, ni un remake du film de Snyder, ni une adaptation de BEFORE WATCHMEN, la préquelle (s’il fallait le préciser).
Il s’agit en fait d’une suite. Tous les évènements de la bd ont eu lieu, le Docteur Manhattan a gagné le Vietnam et est parti sur Mars, un poulpe géant a explosé pendant un concert de Pale Horse, etc… Nous sommes trente-quatre ans après la fin de la bd : Robert Redford est devenu président des Etats-Unis, les armes à feu sont interdites et strictement gérées, les super-héros masqués n’ont pas le droit d’exercer puisque ces attributs incombent désormais aux policiers, et les téléphones portables n’existent pas.
Mais c’est également une relecture, car le propos de Lindelof rejoint celui de Moore sur bien des points, le plus prégnant étant la déconstruction totale du mythe du super-héros. Le racisme est au cœur de la série, qui s’ouvre sur une parodie du film Naissance d’une nation, que Moore considère comme étant le premier film de super-héros. De fait, le genre super-héroïque serait selon lui un fantasme de suprémaciste blanc, le Ku Klux Klan ayant le beau rôle.
Avec un personnage ne ressentant pas le temps linéairement mais comme un amalgame de sensations, un univers où les policiers sont masqués et où les savants fous existent, Lindelof n’hésite pas à multiplier les incongruités. Alors que dans THE LEFTOVERS ces effets paraissaient par moment exagérés ou artificiels, ils sont ici totalement validés par l’uchronie / dystopie de WATCHMEN (à part un détail de taille qui me chiffonne, mais qui n’a pas du tout d’incidence sur l’histoire). Toutes les pièces se mettent en place lors des deux derniers épisodes, ce qui en fait un spectacle addictif dès le début.
Pour les fans de la série, les clins d’œil abondent et je suis à peu près certain d’en avoir raté quelques-uns (ou beaucoup). Mais au-delà de ces détails plaisants, constituant une quête secondaire à réaliser lors du visionnage de la série, Lindelof s’approprie totalement l’univers et les personnages inventés par Moore et Gibbons. Il évite tout lien évident avec le comic en ne répétant aucune situation, détourne certains emblèmes logiquement, invente le passé de personnages secondaires peu développés par Moore, le tout afin de conserver l’esprit de la bd pour en faire une série personnelle – ce qui explique les similitudes avec THE LEFTOVERS – mais crée également sa propre galerie de personnages qui tiendront les rôles principaux.
Tout comme son modèle de papier, la série présente une structure complexe, aux multiples pistes, aux détails foisonnants, ce qui en fait une excellente candidate à la vision multiple.
Musique
La bande-son officielle a été écrite, composée et réalisée par Trent Reznor (monsieur Nine Inch Nails) et Atticus Ross. C’est la sixième collaboration de ce binôme spécialisé dans la bande originale de film et série (THE SOCIAL NETWORK, THE VIETNAM WAR, THE GIRL WITH THE DRAGON TATOO). Le son et les ambiances du duo se reconnaissent immédiatement, à part un titre qui rend hommage à la série K2000 (KNIGHT RIDER en VO) lors du premier épisode. Personnellement, j’ai trouvé ça fendard.
Naviguant dans les mystères, Trent et Atticus nous immergent dans l’intime et le caché, leurs nappes inquiétantes tissant l’ambiance plutôt que la soulignant à gros effets.
A côté de ça, et tout comme dans la précédente œuvre de Lindelof, les titres supplémentaires sont magnifiquement choisis et illustrent parfaitement les moments. Il y a du Beastie Boys, du Ligeti, du Bob Marley mais surtout, un thème qui revient souvent et se trouve être un de mes morceaux préférés de tous les temps : le Lacrimosa du Requiem en ré mineur de Mozart.
Outro
Qu’attendez-vous ? FONCEZ !
—–
La BO du jour : l’intégrale.
Quel teaser, cet article !
Je me suis aperçu hier soir que j’avais un moyen légal de regarder cette série. Je me suis fait les deux premiers épisodes. C’est assez inattendu. C’est à la fois dans le prolongement de l’histoire originale et un choix un peu surprenant de s’intéresser à une autre partie des Etats Unis, loin de New York. Je vais regarder la suite, c’est sûr, mais je ne sais pas si je deviendrai fan. Ca semble bien fichu mais assez pessimiste.
Ce qui m’a toujours emmerdé dans Watchmen, c’est que Dr Manhattan est le seul être vraiment doué de super-pouvoirs dans cette histoire. Du coup, pour moi, il manque quelque chose pour que ce soit une histoire de super-héros comme je les aime. C’est de la bonne SF mais pas du super-slip emblématique. Mais je crois que je radote…
Ça vaut le coup de continuer avec la montée en puissance qui suit (le premier tiers de la saison n’a pas forcément époustouflé une partie de spectateurs, avant d’être conquis par la suite ou au contraire de ne toujours pas adhérer).
Merci JP ! Teaser, oui ça convient bien ! Je suis heureux que tu regardes la série, et très curieux d’avoir tes impressions pour la suite. Personnellement, après avoir vu le premier épisode, j’ai immédiatement écrit à Bruce qu’il fallait que j’en fasse un article, même pour ne rien en dire. J’adorerai que Présence la regarde également, pour avoir sa vision.
Et si je peux te rassurer, ce n’est pas du tout une série pessimiste. C’est peut-être également pour ça que je l’ai trouvée si géniale.
Bon, ça fait deux semaines au moins que j’ai terminé la série mais je ne savais pas trop quoi en dire…
C’est vrai que je me suis fait les épisodes assez vite, en quelques jours, l’intrigue étant assez bien foutue et accorcheuse, au-delà des 2 premiers épisodes.
Au début, on se demande un pourquoi ça s’appelle Watchmen étant donné que les liens avec le comicbook original sont minces et puis, de fil en aiguille, tout se met en place, des têtes connues réapparaissent et au final, on est bien dans la suite de Watchmen. C’est pas trop mal construit, plutôt bien pensé par moments…
Mais… je me suis sans doute encore fait avoir par la hype (« Meilleure série de ces 10 dernières années », avais-je pu lire sur un fil Facebook).
Nan, c’est bien foutu, c’est pas de la merde en boîte mais ça ne m’a pas totalement capturé.
Les personnages de l’histoire d’origine ne sortent pas vraiment grandis de cette suite (en particulier Ozy) et les nouveaux peinent à convaincre. Il y a des facilités scénaristiques parfois agaçantes et des instants WTF qui donnent l’impression d’être dans un épisode de Dirk Gently.
Merci quand même, Cyrille, je suis content d’avoir franchi le pas grâce à ton article et ce, même si je ne placerai pas cette oeuvre dans mon top personnel…
Merci pour ton retour JP ! Je ne pense pas qu’en série, elle fasse partie de mon top non plus (je viens de finir The Wire : celle-là, si. Comme Six Feet Under et Buffy). Mais il eût été dommage de passer devant tant de bons moments non ? Tu n’as pas aimé Dirk Gently ?
Oups, désolé de ne pas t’avoir répondu, Cyrille :
Dirk Gently, j’ai aimé l’ambiance dans les premiers épisodes mais j’ai trouvé que l’intrigue partait en sucette ou en tous cas dans des niveaux de complexité tels que ça donnait peu d’espoir de voir les choses se résoudre ou s’expliquer facilement (pire que du Claremont dans les années 80, imaginez !) Du coup, j’ai lâché la série en route…
A moi de m’excuser JP, je n’avais pas vu ton commentaire ! C’est dommage que tu aies lâché car tout se résoud parfaitement dans Dirk Gently sans qu’on ait l’impression que les scénaristes aient eu recours à des facilités. La seconde saison est un peu moins bonne mais tout aussi amusante et déroutante.
Sinon, il me semble que tu avais mentionné « Au Service de la France ».
Après un premier essai non-accrocheur il y a quelques mois, j’ai poursuivi la saison 1 sur Netflix et j’en suis maintenant au milieu de la 2ème saison. J’aimbe beaucoup l’humour de cette série, même si certaines ficelles sont grosses…
Ah yes cool ! J’espère que tu vas redonner une chance à Dirk Gently alors si Au service de la France te fait marrer ! J’ai adoré cette série. J’ai parfois envie de la revoir en entier. Il y a des passages énormes dans la saison 2…
J’en suis à l’épisode 6 (plus que trois).
Je voulais tout regarder avant de venir faire une bafouille mais il y a cet épisode sur les origines du Juge Masqué. Jusque là la série flirtait avec le woke mais c’était bien fait et nourrissait le concept super-héros =danger public de manière politique et intelligente. Mais cette scène où les super-héros s’enculent, c’était obligé ça ? J’ai bien vu que c’est le noir qui encule le blanc mais c’est avant tout une scène bien glauque et je me suis tout de suite demandé si on aurait pas pu tourner la chose avec plus de classe et de finesse.
Je ne sais plus quoi penser de cette époque woke. Je n’arrive plus à séparer le bon grain de l’ivraie.
Je suis à fond avec le parti-pris initial de la série de condamner le racisme et le suprématisme blanc mais si ça devient un prétexte à flatter les exaltés de la cancel culture à coup de scènes comme ça, en oubliant qu’on est dans un spectacle grand-public, j’ai peur de jeter l’éponge.
Je sais pas du tout de quoi tu parles vu que je ne suis pas la série, mais en tous cas ça ressemble plus à un truc de Garth Ennis qui aurait sa place dans The boys ce truc glauque…
Aucune chance que je regarde ça.
Tu devrais tenter au moins le premier épisode, surtout si tu aimes le comic book à la base.
De manière globale je n’aime pas ce qui est trash, hyper violent de manière explicite, etc. Viols, torture, etc.
Encore moins quand le point de départ est un truc de super héros. Qui déconstruit certes le mythe, mais a-t-on besoin d’aller dans le 18+ ? Ou même 16+ ?
ça me fait penser à ces parodies trash de BD de notre enfance. Les machins qui montrent Tintin enculer Chang ou je ne sais quoi. C’est du trash facile qui dissimule sa médiocrité derrière une intention d’être transgressif.
Pas besoin de mauvais goût super trash pour détourner des codes ou éviter le consensuel.
Je sais, mais ce n’est pas le cas pour cette série (à part donc peut-être cette scène dont je ne me souviens que vaguement). C’est pour ça que je te parle de regarder seulement le premier épisode pour te faire une idée !
pas vu la série mais je me fais le même constat que toi dans chaque adaptation moderne…il y a cet espèce de « upgrade » obligatoire qui me fait décrocher à la seconde où ça débarque…
il y a même des trucs que j’ose plus regarder parce que je sais que je vais prendre une leçon donnée le doigt en l’air…
Jeter l’éponge à cause d’une scène alors qu’il ne te reste que trois épisodes ? Surtout que ce 6ème est vraiment à part.
Je vais continuer parce qu’il ne reste plus que trois épisodes. Mais je peux dire déjà que pour moi la série entre dans le trip woke. Que l’actrice principale (Sister Night) est anti-charismatique au possible (ils sont allé pêché où que son « jeu est excellent » (j’ai lu ça à plusieurs reprises) ??? Elle ne fait rien d’autre que froncer les sourcils, sérieux !!!).
Sinon c’est assez grandiose et l’ambiance avec la musique de Raznor est vraiment immersive. Et chaque épisode enfonce un peu plus la série dans la mythologie de l’oeuvre originelle.
Je reviendrai à la fin…
« Que l’actrice principale (Sister Night) est anti-charismatique au possible (ils sont allé pêché où que son « jeu est excellent » (j’ai lu ça à plusieurs reprises) ??? Elle ne fait rien d’autre que froncer les sourcils, sérieux !!!). »
C’est une femme forte qui fait la gueule, c’est à la mode…
Tu deviens tout de suite une icone du féminisme comme ça.
Le coté vindicatif, autocentré et agressif de pas mal de personnages actuels fera sans doute beaucoup rire dans 10 ans…
Bah en fait ils n’ont pas l’air de se rendre compte que les persos masculins qui faisaient ça, en mode Schwarzenegger, ça fait déjà rire aujourd’hui.
Des actrices parlaient de ça d’ailleurs, comme quoi « c’était toujours des hommes badass dans les films des 80s, etc. »
Euh oui mais…vous voulez vraiment copier ça ?
Tout le monde se marre devant ces films maintenant, ce sont des plaisirs coupables fun, pas des chef d’oeuvres…
Je viens de finir la série. (beware of spoilers on !)
Au final c’est assez grandiose. Je reste campé sur mes points négatifs mais ils sont noyés sous les qualités, surtout que ça monte vraiment en puissance au fil des épisodes.
Dans l’ensemble j’ai envie de la garder et de la revoir. Il y a plusieurs éléments du scénario qui me semblent étranges, et pas mal de passages WTF. Mais c’est une belle oeuvre et, même si parfois ça flirte avec le woke, le sous-texte est bien pensé et on se range volontiers du côté des gentils en appréciant que le Dr Manhattan devienne black (même s’il est bleu… Enfin, on se comprend ! 😅).
Toujours le regret que le personnage principal soit interprété par une actrice au jeu si mono-expressif et anti-charismatique. Ça je ne comprends pas. Belle erreur de casting à mon avis.
Petite déception aussi quant au casting du Juge masqué : J’adore Louis Gosset Jr qui interprète le personnage, âgé. Du coup je suis super déçu que l’acteur qui joue le rôle du personnage jeune ne soit pas du tout raccord physiquement. Je suis assez sensible à ça et c’est hélas trop souvent le cas dans les versions filmées et ça a tendance à me sortir du film.
En revanche, mention TB/excellent pour la vieille garde : Tous les acteurs vieux sont fabuleux, à commencer par Jeremy Irons qui cabotine à souhait ! Bon sang que ça fait plaisir de le voir enfin dans un rôle à sa mesure quand ça fait des années qu’on lui fait bouffer de la mauvaise pellicule…
Quelques questions en vrac : Pourquoi le Dr Manhattan se laisse crever aussi facilement ? Pourquoi revient-il sur terre pour tomber amoureux d’Angela ? Pourquoi souhaite-t-il devenir amnésique alors qu’il doit contrer une menace de taille ? Le script est tellement complexe (un twist par épisode facile + des flashbacks à gogo dans un ordre chronologique particulièrement aléatoire !) qu’au stade d’un seul visionnage, je n’ai pas encore bien saisi et assimilé tous ces détails.
Malgré mes menus agacements, merci de m’avoir encouragé à voir ça. Ça vaut le coup.
Ah yes ! Cool, Tornado, un client satisfait !
Je n’ai aucune réponse à tes questions parce que mon visionnage date et surtout je ne me les suis pas posées du tout. Moi c’était l’éléphant que je ne comprenais pas.
Pour l’actrice principale je ne suis pas d’accord, je la trouve étonnamment juste dans ce rôle de femme forte. Et celui qui joue Manhattan est excellent aussi je trouve, tout comme Don Johnson et oui, sacré Jeremy Irons (meilleur Alfred de Batman je pense).
On ne sera pas d’accord sur l’actrice principale mais c’est pas grave. Dans l’ensemble j’ai trouvé que les nouveaux personnages n’étaient pas franchement intéressants, à part peut-être « Miroir », qui est une sorte de Rorshach qui aurait réussi sa reconversion dans la police.
Sister Night est mono-expressive (désolé je n’adhère pas à ce parti-pris), Lady Trieu est assez caricaturale, Peur rouge, Panda et Pirate Jenny sont sous-exploités et ridicules (OK c’est le but). Et le jeune Juge Masqué est assez générique.
Les plus réussis sont le nouveau Dr Manhattan (le jeu « physique » de Yahya Abdul-Mateen II assure le spectacle), Miroir, et surtout les deux « vieux » interprétés par Don Johnson et Louis Gosset Jr. Là tu vois vraiment que la performance des acteurs, an plus de l’écriture des personnages, fait toute la différence.
Pour l’éléphant, j’imagine que ça a un rapport avec la mémoire, pour booster l’effet de la « Nostalgia ».
Pour le « meilleur Alfred », je m’insurge : Michael Gough, dans la version Burton, était un des acteurs fétiche de la Hammer ! C’est lui le meilleur ! 🙂