Qui a tué Jessica Costello ? Murder One, une série malheureusement oubliée !

Murder One par Steven Bochco et collectif

Un article de DOOP O’MALLEY

Une partie de l’équipe d’avocats de Murder One
© ABC/Steven Bochco prods

Cet article parle de la saison 1 de la série Murder One, une production américaine créée par Steven Bochco, Charles H.Eglee et Channing Gibson. La série a été diffusée sur la chaîne ABC en 1995 et en 1996 en France sur M6.
Le coffret DVD Zone 1 est disponible en occasion sur de nombreux sites de vente en ligne ou magasins culturels.

Il était un temps où internet n’existait pas. Où il y avait à peine quelques chaînes de télévision et où regarder une série demandait une certaine disponibilité car pas de rediffusion. D’ailleurs, la série télévisée n’avait pas encore connu son essor. TWIN PEAKS avait fait un bide retentissant sur la 5, la trilogie du samedi n’existait pas encore et seuls quelques insomniaques français commençaient à découvrir une série bizarre, à base d’extraterrestres et d’agents du FBI où les épisodes s’inscrivaient dans une continuité globale.

X-Files était un peu mon rayon de fraîcheur dans un univers de séries télé qui étaient encore un peu considérées comme un sous-genre du cinéma. Il y avait bien eu L’HOPITAL ET SES FANTOMES mais en gros, pas vraiment beaucoup de choses à se mettre sous la dent. J’avais à peine 20 ans et je n’y trouvais pas mon compte. Et un beau jour, voilà que je tombe sur le 1er épisode d’une série, MURDER ONE : L’AFFAIRE JESSICA ! Une série d’avocats. Je n’en avais jamais vu, à part quelques épisodes de LA LOI DE LOS ANGELES que je n’aimais pas beaucoup. Et divine surprise, voilà que la série est totalement à suivre ! Que l’histoire de base se développe autour du meurtre de Jessica Costello, une jeune adolescente à la vie apparemment dissolue (comme Laura Palmer). Et qu’en plus c’est hyper bien écrit et joué ! Sauf que voilà, pour des raisons que j’ai oubliées j’ai raté des épisodes et donc je n’ai jamais pu savoir qui avait tué Jessica ! La série a disparu de ma mémoire assez rapidement, même s’il m’arrivait parfois d’en rediscuter avec mon meilleur ami, qui lui aussi n’avait jamais pu voir la fin. Et voilà que 25 ans plus tard, lors d’une journée classique, le nom de Jessica Costello me revient en tête ! Je l’avais totalement occultée de ma mémoire. Un petit coup d’internet et voilà que le coffret DVD de la 1ère saison me tend les bras pour un prix ridicule !
On a souvent tendance à enjoliver les souvenirs que l’on a d’une série et je m’attendais, en mettant le 1er épisode dans mon lecteur DVD, à être très déçu. Et à ma grande surprise, presque 30 ans après, MURDER ONE se révèle être une excellente série, avec de grands moments. Ça méritait donc bien un petit article !

Jessica Costello, une jeune adolescente de 15 ans est retrouvée étranglée, attachée et violée dans l’appartement qu’elle partage avec sa grande sœur. Ce qui n’est pas étonnant : Jessica menait en effet une vie de débauche, faite d’argent facile et de relations sexuelles avec des hommes de pouvoir en échange de substances illicites. Nous sommes à Los Angeles et une grande partie des pontes de Hollywood serrent les dents : ils ont tous plus ou moins « rencontré » Jessica lors de soirées bounga-bounga et si jamais leur nom apparait au cours de l’enquête, leur carrière et leur réputation est terminée. La liste des suspects est longue. La police arrête tout d’abord l’homme d’affaires Richard Cross, qui a une relation avec la sœur de Jessica et qui possède l’appartement. Cross fait appel à son avocat, Theodore (Ted) Hoffman, un cador de la profession, propriétaire de son propre cabinet et entouré de jeunes avocats aux dents longues pour le sortir du pétrin. Ted réussit tout d’abord à innocenter Cross avant de se lancer dans la défense de Neil Avadon, un jeune acteur de 25 ans en vogue cocaïné à mort et qui mène une vie agitée devant les caméras.

Il faut dire que les preuves sont accablantes. Avadon a eu des relations sexuelles avec Jessica le soir de son meurtre et il a déjà commis des actes violents sur de jeunes femmes ou sur des animaux. Avadon clame pourtant son innocence et Ted le croit. Le voici donc prêt à tout, utilisant sa connaissance fine des procédures, son intelligence remarquable et sa longue expérience pour éviter à son client la prison à vie. Les 23 épisodes de la série racontent tous les détails du procès, de l’inculpation de Richard Cross jusqu’au verdict final en passant par la sélection du jury. MURDER ONE nous narre méthodiquement tous les rebondissements et tous les coups bas entre le cabinet de Ted et celui du procureur ! Et sans que l’on s’ennuie une seule seconde.

Le suspect idéal : Neil Avadon.
© ABC/Steven Bochco prods

Une série plutôt réaliste, au casting fourni, avec une intrigue qui prend du temps à se résoudre et dont les méandres se mêlent à la vie personnelle des personnages : pas étonnant d’y trouver le nom de Steven Bochco ! Steven Bochco est un effet un scénariste ayant un peu révolutionné le genre des séries policières avec HILL STREET BLUES (CAPITAINE FURILLO) ou encore NYPD BLUES. C’est l’un des 1ers qui généralise l’idée d’ensemble séries, où l’on ne se préoccupe pas d’un héros ou deux, mais plutôt d’une équipe de flics, d’avocats dans sa globalité. Le personnage central n’est plus le policier intraitable ou l’avocat brillant, c’est surtout le commissariat ou le cabinet ! Réputé pour son engagement et sa dénonciation des travers de la justice américaine (qui va donner plus de chance aux riches), Bochco est véritablement dans son élément ce type de récit, dont il connaît les moindres facettes. MURDER ONE peut se définir comme la suite logique de ce que le scénariste/producteur propose depuis de nombreuses années. Tous ses thèmes de prédilection y sont : les failles du système judiciaire américain, la réalité d’un cabinet d’avocat, le manque de morale inhérent à la pratique de la justice, les faux-semblants d’Hollywood et les dilemmes moraux. L’affaire boucle d’or (c’est ainsi qu’est rebaptisée Jessica par les médias) va avoir de nombreuses conséquences personnelles pour Ted, qui finira logiquement abattu, déprimé et complètement anéanti par une année éprouvante. Mais il ne sera pas le seul. Généralement, tout l’ensemble du casting se retrouve plus amoindri moralement à la fin de la série qu’au début.

MURDER ONE est une série qui date des années 90, et dont les saisons font…23 épisodes ! Cela a été ma première crainte en déballant le coffret DVD. Nous sommes habitués de plus en plus à des saisons de 8 ou 10 épisodes et déjà il y a des longueurs, alors comment gérer une seule intrigue avec autant de temps ? Le pari est pourtant largement réussi ! Les scénaristes arrivent à chaque fois à proposer un rebondissement, une situation qui nous tient en haleine et nous donne envie de voir la suite. Sans que cela paraisse forcé ou sans qu’il y ait trop de tarabiscotage de l’intrigue. De fait, MURDER ONE propose une structure sous forme de cliffhanger, tout comme pouvait le faire 24 HEURES CHRONO ou encore ALIAS. Même s’il y a beaucoup moins d’action !

La série se cherche un peu toutefois dans ses premiers épisodes. En effet, contrairement à ce que l’on dit depuis le début, l’intrigue principale est accompagnée, tout du moins pour les 7 ou 8 premiers opus de la série, par un procès secondaire, dirigé en général par l’un des membres du cabinet d’avocat. Mais le procédé est abandonné une fois tout le casting présenté pour ne se préoccuper plus que de l’affaire Jessica. Je ne sais pas s’il s’agissait d’une réelle volonté des scénaristes ou s’ils ont changé leur fusil de mire au cours de l’écriture. Ce qui est évident, c’est que la série ajoute à partir de l’épisode 10 en introduction un très long récapitulatif de tout ce qui s’est passé avant. Si la manière de faire est assez ratée, avec des titres explicatifs comme la victime, l’accusé, l’arme du crime, elle s’explique pourtant assez facilement. En effet, de par sa structure imbriquée et linéaire, les spectateurs étaient incapables de se raccrocher aux branches s’ils avaient raté un épisode ou deux ! Il fallait donc pouvoir donner assez d’informations à un spectateur qui prenait la série en cours ou qui la récupérait après un oubli. Sans histoire auxiliaire et secondaire, le concept de MURDER ONE est assez risqué. À l’heure où les coffrets vidéo sont des affabulations de l’esprit, proposer ce type d’intrigue développé sur 23 épisodes ne peut qu’engendrer une érosion des spectateurs. C’est aussi l’une des raisons pour lesquelles la série n’a pas fonctionné en dépit de ses qualités d’écriture indéniables.

Le Caïd et son équipe ! Euh, Ted et son équipe.
© ABC/Steven Bochco prods

Car MURDER ONE est une série qui se met en valeur dès les premières scènes par sa qualité d’écriture. Ce n’est pas pour rien si le magazine TV GUIDE a mis à la 60e place le 1er chapitre de MURDER ONE dans sa liste des meilleurs épisodes de série TV de tous les temps en 1997 ! Les dialogues sont vraiment bons et les scènes où Ted s’adresse au jury sont vraiment passionnantes dans la mesure où elles arrivent à rendre de manière assez subtile les cheminements de pensée du héros. Et quel héros ! Ted Hoffman est un personnage incroyable, totalement à contre-courant des héros de l’époque. Ted est chauve, assez vieux, acariâtre et avec de l’embonpoint ! Pas vraiment David Duchovny, Kyle Mc Machlan, George Clooney ou David James Elliot, le héros du JAG, sorti la même année.

À sa décharge, STEVEN BOCHCO, le créateur de la série avait déjà composé avec un casting hétéroclite et pas uniquement composé de jeunes premiers dans ses séries précédentes, LA LOI DE LOS ANGELES, HILL STREET BLUES, NYPD BLUES. Ce n’est donc pas une nouveauté pour lui. Ted Hoffman est machiavélique, intransigeant et parfois cruel. De fait, il préfigure un peu la Patty Hewes de DAMAGES, le côté criminel en moins. Ted fera tout pour gagner, essayera de plier les règlements et de trouver toutes les failles chez les autres mais ne sortira pas vraiment du cadre. Cerise sur le gâteau, il est parfaitement interprété par Daniel Benzali, un acteur américano-brésilien plus habitué au théâtre et à la comédie musicale qu’aux séries télé. Ce sont pourtant ses performances dans LA LOI DE LOS ANGELES ou HILL STREET BLUES qui vont pousser Bochco à lui donner le rôle principal de MURDER ONE. Et il avait tout à fait raison ! Benzali donne à son personnage une profondeur, une intériorité et une implacabilité qui font mouche à chaque fois. Pas étonnant qu’il ait été nommé aux prestigieux GOLDEN GLOBES pour son interprétation ! Et pourtant, Daniel Benzali ne transformera pas l’essai ! Il ne restera qu’une seule saison à la tête de la série. La raison ? Il arrivait tous les jours en retard sur le plateau de tournage car il ne pouvait pas sortir avant d’avoir fait ses selles à la maison, dans ses toilettes ! Le producteur a eu beau tout essayer, rien n’y a fait ! Il n’a pas eu d’autre choix alors que de ne pas le reprendre la saison suivante ! Benzali continuera sa carrière au théâtre et ne jouera plus que des rôles mineurs à la télévision. En 2010 il intègre toutefois le casting du soap quotidien GENERAL HOSPITAL où le personnage qu’il interprète se nomme : Ted Hoffman !
Le reste du casting est plutôt bon. Mary McCormack (À LA MAISON BLANCHE) est parfaite dans le rôle de la jeune avocate dont les dents rayent le parquet et qui n’hésite jamais à se mettre en avant. À noter aussi les très bonnes interprétations de Dylan Baker (THE GOOD WIFE, les SPIDER-MAN 2 et 3 de Sam Raimi), Patricia Clarkson ( 6 FEET UNDER) et Bobbi Phillips ( La Bambi de X-FILES dans LA GUERRE DES COPROPHAGES). Il y a très peu d’acteurs qui jouent à côté, ce qui est plutôt rare pour une série des années 90. Je mettrais simplement une réserve sur Jason Gedrick, qui interprète Neil Avadon.
MURDER ONE nous réserve aussi quelques surprises dans son casting. Au détour des épisodes, on peut remarquer la présence d’Anna Gunn (Skyler dans BREAKING BAD), de Tia Carrere (SYDNEY FOX, WAYNE’S WORLD) ou encore du tout jeune Adam Scott qui éclatera ensuite dans PARKS AND RECREATIONS ou plus récemment dans SEVERANCE. Mais celui qui se démarque le plus c’est bien évidemment STANLEY TUCCI (LOVELY BONES) qui joue le millionnaire Richard Cross. Tucci et Scott sont certainement les 2 acteurs du casting de MURDER ONE qui ont le plus fait carrière !
Nous avons une distribution qui est réellement au service de l’intrigue, des dialogues et des thèmes principaux de la série, beaucoup plus ambitieux que prévu.

Stanley Tucci à la barre.
© ABC/Steven Bochco prods

On l’a déjà dit, Steven Bochco adore mettre de la politique et des réflexions sociétales dans ses séries. Et c’est encore une fois le cas avec MURDER ONE qui détaille énormément ce qui se passe au cours d’un procès, au sein d’un cabinet d’avocats et l’injustice sociale. Mais pas uniquement. Les thèmes de MURDER ONE me semblent finalement un peu plus profond que ça. Tout d’abord, et on ne s’en étonnera pas, MUDER ONE nous montre toutes les facettes du dilemme moral d’un avocat. Ces questions ont certes déjà été évoquées dans d’autres séries, mais une grande partie des réflexions de la série tourne autour de la question de défendre un potentiel criminel. Avec toutes ses nuances. Elles sont étendues au procureur général qui n’hésite pas à mettre son intégrité pour arriver à son unique but : condamner le suspect ou au policier qui sera plus ou moins regardant sur les détails lorsqu’il s’agit d’emprisonner quelqu’un qu’il n’aime pas. Et surtout, nous avons tout un discours sur l’apparence. Le fait que l’action se passe à Hollywood n’est pas anodin. C’est un monde de faux-semblants. Car un procès se gagne avant tout sur les impressions. Et ce monde du bon mot, de la prestance, cette obligation de convaincre au 1er regard, de mentir pour réussir est en réalité un miroir de ce qui se passe à Hollywood. Si Bochco est totalement explicite avec le manager de Neil Avadon ou les répercussions du journal intime de Jessica dans le tout Hollywood, il ne pousse peut-être pas son idée au maximum. J’aurais aimé qu’il aille plus loin dans la perversité crasse d’Hollywood mais c’est déjà assez poussé pour une série mainstream sur une chaîne de télévision américaine dans les années 90.

De fait, MURDER ONE, même après 30 ans, reste une série que je situerais dans le haut du panier. De par son écriture et son interprétation. On a toutefois quelques faiblesses, notamment en ce qui concerne la réalisation, avec des effets très fin de siècle. La révélation du meurtrier du Jessica n’est pas non plus à la hauteur. On se demande si les scénaristes avaient tout planifié dès le départ tellement la révélation tombe un peu rapidement. C’est toutefois cohérent avec certaines pistes lancées tout au long de la série. Le traitement de Richard Cross peut aussi laisser un peu dubitatif, tout comme son interprétation. Disons que Stanley Tucci a fait mieux, surtout concernant la dualité d’un personnage. Mais en dépit de ces petits défauts, MURDER ONE reste très recommandé.
Pour information, la série aura une saison 2, avec un casting très renouvelé et qui se concentre en fait sur 4 arches narratives successives de qualité disparate. Peut-être pas assez pour un nouvel article.

Coffret Anglais disponible en occasion
© ABC/Steven Bochco prods

La BO du jour : So nineties !

26 comments

  • PierreN  

    « D’ailleurs, la série télévisée n’avait pas encore connu son essor.  »

    Ou alors aux USA, notamment dans les 80’s avec la période dite de « quality tv » (allant d’Hill Street Blues de ce même Steven Bochco jusqu’au lancement en 1990 de Twin Peaks & Bienvenue en Alaska, tandis que les poids lourds de l’humour que sont Les Simpsons & Seinfeld débutent en 89).

    • doop  

      Je parlais surtout en France, où globalement les séries télévisées étaient encore un épiphénomène. Parce qu’à part Twin Peaks (et qui a tué JR) , y’avait rien qui n’était mis en avant. C’était des séries de l’après midi, du week end. Pour moi, l’essor des séries télévisées, c’est quand on a commencé à en voir en prime time, et je pense que c’est Urgences et la trilogie du samedi !

  • Fletcher Arrowsmith  

    Bonjour Doop.

    Peu de souvenir d’avoir eu accès à cette série. Surement car pas de télé à l’époque (ou pas d’accès à cette dernière).

    Les Américains sont quand même spécialisés dans les films ou séries de procès, et je dois dire que cela fonctionne plutôt bien sur moi. Je vois que tu as cité THE GOOD WIFE, grande série en effet.

    Le fait que l’on est une histoire contenue sur une seule saison est un argument suffisant pour m’intéresser à la série.

    La BO : oui, non je ne sais pas trop en fait. Je trouve que la rythmique fonctionne bien quand je l’entends dans des films ou série.

    • doop  

      C’est vraiment une très bonne série.

  • Tornado  

    Étant sempiternellement attiré par le fantastique, et n’ayant pas le temps de tout voir, je suis resté complètement à l’écart de toutes ces séries réalistes. Toutes les séries citées dans l’article, LA LOI DE LOS ANGELES, HILL STREET BLUES, NYPD BLUES et même 24 HEURES CHRONO ou ALIAS, je ne les jamais vues et n’ai jamais cherché à en voir ne serait-ce qu’un épisode. De toute cette époque, je crois que la seule série non fantastique que j’aimais regarder devait être ALLY Mc BEAL !
    Bon et bien du coup je ne connaissais pas l’existence de cette série MURDER ONE. Merci pour ma culture. Mais je pense que si j’avais du temps à tuer, je préfèrerais plutôt me refaire TWIN PEAKS ! 🙂

    La BO : Bon, même pas j’écoute. Je ne vais pas me gâcher ma matinée ! 🙂
    J’ai l’air grincheux comme ça, mais tout va bien. Je suis en vacances et c’est toujours un plaisir de commencer la journée avec un article du blog. 🙂

    • Jyrille  

      J’aime bien ALIAS. Ce n’est vraiment pas très réaliste en fait (comme 24 H CHRONO mais c’est un autre débat :D)

    • doop  

      Il y a de très bonnes choses dans ces séries. 24 H CHRONO ou ALLY MC BEAL mérite largement le visionnage au moins sur les 2 ou 3 premières saisons.

  • Kaori  

    Hé bien… Je crois que pour le coup, je pourrais presque reprendre mot pour mot le commentaire de Tornado !

    Je n’ai aucun souvenir de cette série, et la première série d’avocats qui me vient en tête (si on oublie Perry Mason que je regardais avec mes parents), c’est ALLY MCBEAL dont j’ai dévoré avec passion tous les épisodes !
    Je ne suis pas fan des séries policières, sauf quand elles peuvent se suffire à elle-même sur un épisode. Genre les Dick Wolf. (Avec une petite préférence pour ceux avec Vincent D’Onofrio). On voit le début, on voit la fin et ça suffit. ESPRITS CRIMINELS pareil. Mais quand ça traine en longueur, je n’ai jamais réussi à accrocher.

    La BO : je la connais déjà assez, je passe ^^

    PS : petite frustration : alors, combien de saisons dans cette série ? Et les autres saisons, il s’y passe quoi ?

    Je n’en reviens que moi, l’addict aux séries depuis mon enfance, n’ait aucun souvenir de celle-ci !!

    • doop  

      2 saisons. L’acteur principal est parti au bout de la première. De fait la 2e saison est composée de plusieurs arcs narratifs différents et déconnectés.

  • JP Nguyen  

    Je le souviens très bien… du titre de cette série !
    J’en entendais parler dans les publicités pour les programmes et le titre ne m’accrochait pas du tout. Je n’ai regardé aucun épisode.

    De Steven Bochco, j’ai regardé quelques épisodes de Los Angeles Law, je me rappelle encore du rôle joué par Jimmy Smits : Maître Sifuentes. Dans un procès, il s’était pris dans les dents qu’il pratiquait le racisme qu’il dénonçait car sa clientèle était majoritairement hispanique… C’est peut-être ce qui l’a vexé et fait partir jouer Bail Organa dans la prélogie Star Wars… 😉
    Je n’ai pu regarder que peu d’épisodes de Hill Street Blues, autre série chorale, au titre VF mal choisi (Capitaine Furillo, ça fait pas très « ensemble »)
    Je me suis rattrapé avec pas mal de saisons de NYPD Blue… Mes personnages préférés étaient Sipowicz et Fancy.

    Tout ça pour dire que, je n’ai rien contre ce genre de séries (j’aimais même les modestes déclinaisons françaises PJ et AVOCATS ET ASSOCIÉS) mais le côté grosse affaire unique et le milieu de showbiz à la « tous pourris » ne sont pas des éléments très vendeurs pour moi… Merci pour ma culture.
    Et dernière chose, j’aime bien Stanley Tucci. Parmi ses nombreux rôles, il y a celui de MARGIN CALL, avec une scène où il évoque sa fierté passée en tant qu’ingenieur des ponts et chaussées avant d’avoir basculé dans le trading. En tant qu’amoureux des maths, Doop, si tu n’as pas vu ce film, ça pourrait te parler…

    • Fletcher Arrowsmith  

      MARGIN CALL … très très conseillé

      comme les films suivant de J.C Chandor notamment ALL IS LOST (avec Robert Redford en unique acteur et sans dialogue) et A MOST VIOLENT YEAR (quand Oscar Isaac ne s’était pas encore perdu dans Hollywood et les navets)

      • zen arcade  

        Oscar Isaac est encore récemment excellent dans The card counter de Paul Schrader.
        Sinon oui, je conseille également très chaudement Margin call et A most violent year.

        Aucun avis sur Murder one, par contre.

    • doop  

      Pas vu MARGIN CALL ! Mais je le note dans un coin. J’aime beaucoup Stanley Tucci aussi !

  • Jyrille  

    Un article rondement mené Doop ! J’y apprends pas mal de choses mais encore une fois je n’ai pas la même perception que toi. Tout d’abord merci d’avoir parlé de cette série dont je n’ai aucun souvenir à part le titre. Je crois bien n’en avoir vu aucun épisode. J’y vois des têtes connues par contre (notamment un des acteurs de DARK ANGEL). L’acteur qui joue mal joue beaucoup mieux dans la première saison d’une série que j’ai citée dans mon bilan 2022 et que je recommande chaudement, BOSCH. C’est d’après les romans de Michael Connelly et c’est le genre de cop show que j’affectionne. En fait, tout comme Tornado et Kaori, je ne cours pas trop après tout ce style de séries. J’ai adoté ALLY MCBEAL et j’aimais bien les Dick Wolf avec D’Onofrio, voire quelques épisodes de ESPRITS CRIMINELS, mais je ne les suis pas assidûment. En fait, depuis 2018 et mes abonnements, je vois enfin les séries que je voulais voir (la plupart du temps), tandis que ces séries font partie de mon passé télévisuel, celui d’avant 2018, quand je tombais dessus sur TF1.

    Gamin, je passais un temps non négligeable devant la télé. Il faut dire que je suis dans l’Est et j’avais RTL (Radio Télé Luxembourg), puis RTL9, dont la principale programmation consistait en des séries télé. Le samedi matin, j’avais CHOCOLAT SHOW, avec plein de dessins animés que j’adorais, comme les TROIS MOUSQUETAIRES et les SHERLOCK HOLMES, et plein de séries des années 70 : HULK, WONDER WOMAN, L’HOMME DE L’ATLANTIDE… Je mangeais tout. Les STARSKY & HUTCH de TF1 puis TIMIDE ET SANS COMPLEXE, MAGNUM, LE JUGE ET LE PILOTE, L’HOMME QUI TOMBE A PIC, L’HOMME QUI VALAIT TROIS MILLIARDS etc. Donc pour moi, qui regardait déjà LA QUATRIEME DIMENSION et CHAPEAU MELON, BIZARRE BIZARRE, STAR TREK tout ça, c’était des séries. Lorsque au lycée TWIN PEAKS débarqua, ce fut une révolution. Je loupais malheureusement les épisodes mais j’en entendais beaucoup parler en plus d’en apercevoir des bouts. Peu après je laissais tomber la télé pendant des années, mais je tombais dans X-FILES puis bien plus tard, BUFFY et la trilogie du samedi (mais je n’ai rien retenu d’autres que ces deux séries).

    Je ne suis donc pas un spécialiste de cet auteur, mais tout gamin, je regardais HILL STREET BLUES sur RTL. Cela ne s’appellait pas CAPITAINE FURILLO. Les gars étaient en avance. J’adorais, c’était tellement prenant et réaliste.

    Maintenant, j’évite pas mal de ces séries longues, judiciaires, politiques, comme THE GOOD WIFE, THE WEST WING, HOUSE OF CARDS, MURDER, SCANDAL… sans aucun doute à tort, mais on verra plus tard, je préfère explorer les univers fantastiques, et j’ai beaucoup de retard. Pour moi le vrai tournant des séries, ce fut HBO et SIX FEET UNDER. BUFFY avait un peu commencé mais gardait cet esprit sériel avec l’histoire de la semaine, comme toutes les autres avant.

    Ca peut donc être cool, je note ça dans un coin !

    La BO : un classique. Encore un gars que je connais peu, mais j’aime bien, c’est un tube universel.

    • doop  

      Pour moi le tournant c’est vraiment Twin Peaks, puis derrière X-Files !

    • doop  

      UN FLIC DANS LA MAFIA M’avait à l’époque bien retourné la tête

      • JP Nguyen  

        Ah oui, UN FLIC DANS LA MAFIA / WISE GUY, un gros souvenir de jeune téléspectateur !
        Jamais revu, pas sûr qu’il soit facile d’accès…

        • JB  

          La diffusion sur DVD est rendu difficile par l’usage de musique, du genre Nights in white satin pour la dernière confrontation entre Sonny et Vinnie, ou les épisodes « Dead dog records » où le héros prend en charge une maison de disque avec plusieurs chansons de Debbie Harry (et quelques unes par Tim Curry !).

          … J’adore cette série.

          • Kaori  

            A cause des droits d’auteur ? J’avais adoré cette scène entre Sonny et Vinnie, c’est comme ça que j’ai connu cette chanson, et elle est indissociable de la série, pour moi.
            C’est aussi comme ça que j’ai découvert Kevin Spacey. Quelle série. Mais ça ne marche plus du tout pareil une fois pour les saisons d’après cette confrontation (fin de saison 1 ?).

          • JB  

            Pour la plupart des saisons, on a 2 ou 3 arcs séparés par des épisodes autonomes (les héros s’occupent d’affaires personnels ou se remettent du dernier cas). Dans les saisons 2 à 3, et dans le désordre, Vinnie & co enquêtent sur un groupe de suprémacistes, des hommes d’affaire véreux dans le monde de la mode (Jerry lewis, Ron Silver et Tucci, encore lui !) et celui du disque, sur des politiques, sur une ville étrange (Lynchsborrow, inspirée de Twin Peaks) ou encore la mafia.

  • Patrick 6  

    Totalement inconnue au bataillon !
    Si les autres séries que tu cites (HILL STREET BLUES, NYPD BLUES…) sont plus connues elles n’ont pourtant pas du tout soulevé mon intérêt à l’époque (trop réaliste ou trop polar à mon goût) à tort à raison …
    Je ne vais pas faire dans l’originalité par rapport aux commentaires précédents, mais ma référence en matière de sériées d’avocats c’était plutôt Ally McBeal à l’époque ! Ceci dit lorsque j’ai revu, récemment, quelques épisodes de cette série j’ai trouvé qu’elle avait terriblement mal vieilli !
    Pourtant j’étais fan a l’époque …
    Quoi qu’il en soit tu es plutôt convaincant en parlant de cette série, alors si l’occasion s’en présente je ne manquerai pas de la regarder 😉

    • doop  

      Merci !

  • Présence  

    Il était un temps où internet n’existait pas !!! Non, je ne vois pas ce que tu veux dire. On pouvait ivre sans Wikipedia ?!? Il fallait consulter des plans papier pour se rendre quelque part ?!?

    Même moi, je connais le le nom de Steven Bochco.

    Ensemble series : concept en provenance direct de la série policières 87e district (87th Precinct) d’Ed McBain.

    Le fait que l’action se passe à Hollywood n’est pas anodin : belle perspicacité que la mise en lumière de cette mise en abîme.

    Contre toute attente, j’ai écouté la BO et c’est un rap que le passage du temps a fini par me rendre audible et que je peux presque apprécier.

    • doop  

      Pour la musique, j’ai vraiment voulu trouver un truc qui colle typiquement aux années 90 et à la Californie… Donc de fait, ça m’est venu comme ça.

  • JB  

    Ah, c’est cette série là ! Je me souviens avoir voulu trouver cette série mais l’avoir confondu avec Suspect n°1…
    Merci pour cette présentation, je regrette surtout que cette saison 1 ne semble pas être disponible en VF sur DVD ou en streaming (légal…) pour le voir en famille.

    • doop  

      Non, mais j’ai trouvé un import à vraiment pas cher ( 8€ la saison 1). Maintenant sur le même site elle est à 11 € en occase, mais uniquement en anglais sous titré anglais !

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