Vinyl par Martin Scorcese, Mick Jagger, Rich Cohen & Terence Winter
Par TORNADOVINYL est une série TV constituée d’un épisode pilote de près de deux heures et de neuf épisodes de près d’une heure. Elle a été annulée au terme de sa première saison, diffusée initialement en 2016.
La conception de la série est dévolue à une team formée autour d’un duo de choc : Martin Scorcese et Mick Jagger !
Il s’agit d’une production HBO, la chaine qui nous a offert (entre autres) GAME OF THRONES. Hélas, les producteurs sont des gens impitoyables et HBO n’avait pas hésité, déjà par le passé, à enterrer avant la fin une série culte parmi tant d’autres comme CARNIVALE (LA CARAVANE DE L’ETRANGE en VF).
Nous allons voir toutefois que VINYL L mérite le détour, même en tant que série abandonnée en plein milieu…
Le pitch : Durant la première moitié des années 70, nous suivons le parcours de Richie Finestra (interprété par Bobby Cannavale, acteur scorcesien récurent). Richie est un producteur de rock originaire de Brooklyn qui « s’est fait tout seul ».
En pleine crise de la quarantaine, miné par une très forte dépendance à la drogue, il décide soudain de faire renaître de ses cendres son label moribond en allant chercher de nouveaux styles de musique, principalement un style de rock beaucoup plus percutant et direct, amené à faire oublier les boursouflures du moment.
Et c’est reparti ! Voici revenir les habituelles litanies des rockers puristes comme quoi le rock ça doit être « comme ci et pas comme ça », et notamment crade, rugueux et sans fioritures pour être crédible et sincère…
Je m’étais déjà insurgé contre ces théories à la noix dans cet article et dans celui-là, mais je ne m’attendais pas à retrouver ces litanies dans l’unique série TV créée à ce jour par Martin Scorcese ! J’ai toujours été exaspéré par ces conneries de « sincérité » et « d’intégrité » rock car je ne vois dans ce genre (le rock) que l’amour d’une musique exercée autour d’une guitare, d’une basse et d’une batterie et j’ai toujours trouvé navrant qu’on tente sempiternellement de le réduire à un seul état d’esprit rigide et ostraciste. VINYL n’est donc pas une série exempte de clichés et ce rabâchage chronique est cristallisé dans une scène de l’épisode 3, lorsque Richie entre dans son studio, entend un disque de Jethro Tull en s’écriant C’est quoi cette merde ?!!!, avant de casser le disque en mille morceaux et d’aller s’extasier devant un groupe représentant le prototype du proto-punk (The Nasty Bits, groupe fictif inventé pour l’occasion), sorte de chaînon manquant entre les Stooges, les Ramones et autres Sex Pistols.
Mais Martin Scorcese et le rock, c’est une histoire d’amour qui prend sa source dans ses films les plus marquants. Personne n’a oublié les bandes-son thématiques qui égrainaient LES AFFRANCHIS ou CASINO par exemple, accompagnant la chronologie du récit en illustrant ses diverses époques au son des Rolling Stones, des Who et autres Cream. Et puis il y a ses documentaires. De l’historique LA DERNIERE VALSE de 1978 (illustrant le concert d’adieu de The Band, le groupe de Bob Dylan) au définitif SHINE A LIGHT (autour d’un concert des Rolling Stones joué en 2006), en passant par NO DIRECTION HOME (sur les débuts de Dylan), le réalisateur de TAXI DRIVER a offert au rock certaines de ses plus belles illustrations sur pellicule.
Générer une série autour du rock était donc une évidence au sein de cette continuité artistique.
Scorcese ne réalise toutefois que le pilote de VINYL. Une heure et cinquante-deux minutes illuminées par sa virtuosité habituelle et ses gimmicks de mise en scène, également ponctués de titres piochés dans la musique du siècle dernier. Mais cette fois le réalisateur innove en insérant régulièrement, de manière presque onirique, des scènes chantées où l’on devine les plus illustres pionniers du blues et du rythm’n blues (tous des ancêtres du rock) derrière des acteurs filmés dans la pénombre, comme un jeu de piste invitant le spectateur à reconstituer le puzzle qui mena le jeune Richie à construire peu à peu son amour pour la musique et pour le rock en particulier, depuis les sources musicales de sa prime jeunesse.
Ce concept sera plus ou moins préservé tout au long de la série, quand bien même les autres épisodes seront réalisés par des sbires. Mais il sera franchement abâtardi d’épisode en épisode, devenant presque incongru à la longue en apparaissant une fois de temps en temps, de manière complètement aléatoire.
Dotée d’un budget pharaonique de 100 millions de dollars (dont 30 pour le seul pilote), la première saison échouera néanmoins lamentablement puisque HBO décidera de tout stopper au terme du dixième épisode.
Cet échec est généré par plusieurs éléments. Au départ, l’idée vient de Mick Jagger lui-même qui rêvait d’une grande fresque cinématographique sur l’histoire du rock et plus précisément sur celle des années 70, au moment où le visage du rock a changé au détriment des grands groupes installés et au bénéfice des nouveaux rockers décidés à revenir à quelque chose de beaucoup plus direct. Et le chanteur des Stones ne voyait qu’un seul réalisateur pour ce projet : Martin Scorcese et personne d’autre !
Initialement baptisé THE LONG PLAY, le projet de Jagger commence à prendre le visage d’un grand film de trois heures illustrant les bouleversements musicaux qui accompagnent l’Amérique de Nixon lorsque survient la grande crise de 2008. Tout l’édifice s’écroule et sa gestation ne sera reprise que plusieurs années plus tard, cette fois sous la forme d’une série TV qui demeurera inachevée. Comme quoi quand ça veut pas…
L’autre soucis vient du fait que Scorcese s’entête à ne réaliser que le pilote, comme il l’avait fait pour la série BOARDWALK EMPIRE en 2010. Il le reconnaitra trop tard : S’il avait réalisé tous les épisodes, le bonhomme reste persuadé que jamais HBO n’aurait osé annuler la série et qu’il aurait pu imposer ses désidératas à la manière de David Lynch sur la troisième saison inespérée de TWIN PEAKS.
Mais y a aussi la découverte du disco (ma scène préférée) !
VINYL n’est donc que l’oripeau d’un rêve et la partie émergée d’un iceberg perdu pour toujours. Reste une petite série d’épisodes débridés et franchement rafraîchissants.
Malgré les clichés relevés plus haut, l’ensemble est tellement bien fait qu’on peut objectivement épouser cette envie de changement éprouvée par les amoureux du rock dans cette première partie des années 70. Le personnage de Richie, c’est un peu l’équivalent d’un journaliste comme Nick Kent qui ne supporte plus de voir ces stars du rock qui s’embourgeoisent dans la jet set en produisant des albums de plus en plus mous tandis que l’énergie première du genre semble avoir disparue au profit d’un star system corrompu et dirigé par la mafia à coup de milliards de dollars.
La scène emblématique de cette prise de conscience marque le final de l’épisode pilote : Arrivé par hasard au milieu d’un concert des New-York Dolls dans le sous-sol d’un vieil immeuble new-yorkais, Richie prend en pleine face la rage de ce rock primitif lorsque le bruit assourdissant du groupe fait s’écrouler tout l’immeuble. A son réveil, lorsqu’il sort des décombres tel un survivant de l’apocalypse, Richie prend l’événement comme une révélation sur la véritable puissance d’un rock débarrassé de ses carences obsolètes !
De retour dans son studio, Richie harangue ses troupes et menace de virer tous ses employés s’ils ne lui ramènent pas le plus vite possible de nouveaux groupes de rock qui ont la niaque, au moment où son label prend l’eau juste après avoir raté un contrat juteux avec Led Zeppelin qui, de leur côté, ont banané Richie en créant dans l’ombre leur propre maison de production !
Et même du reggae (la scène préférée de Bruce (regarde un peu plus loin mon grand, y a aussi John Lennon dans la scène…)) !
L’anecdote avec Led Zep est réelle (ils ont bel et bien arnaqué tout le monde en créant leur propre label sous la houlette de leur manager, le terrible Peter Grant, qui terrorisait toute la profession en jouant de bourres-pif !) et illustre bien le projet de la série, qui tisse l’histoire fictive de Richie Finestra pour mieux raconter l’histoire réelle du rock en ce milieu des années 70.
Le spectateur assiste donc, tout au long de la série, à des rencontres avec les stars du rock de l’époque, toutes mimées par des acteurs jouant les faux sosies en caricaturant gentiment toute une armée de rockers ou de musiciens célèbres, comme Robert Plant, Alice Cooper, David Bowie, John Lennon, Bob Marley (et Peter Tosh) ou encore Andy Warhol…
Les acteurs incarnent des stars du rock incroyablement lisses, très loin de leur charisme légendaire, mis à part Bowie, interprété par un sosie assez saisissant dans un épisode directement dédié à sa mémoire. La palme de la désacralisation revient à Elvis, mis en scène dans une chambre d’hôtel comme un pauvre type bedonnant et pathétique sous l’emprise de son manager le Colonel Parker (de nouveau un cliché, les puristes du rock intègre ayant décidé, pour la plupart, que le King n’était plus que l’ombre de lui-même dans sa « période Las Vegas »). Un parti-pris qui semble clairement claironner que les vrais héros de la série sont avant tout les producteurs, les managers et les nouvelles étoiles du rock dénichées par Richie et ses sbires, toutes fictives pour le coup. Le leader du groupe proto-punk The Nasty Bits est quant à lui interprété par James Jagger (fils de Mick Jagger et Jerry Hall), qui fait ici des débuts assez convaincants en incarnant un punk plus vrai que nature, à côté duquel toutes les stars ayant réellement existé semble être de vrais polichinelles !
Un Bowie moins lisse que les autres…
A l’arrivée que reste-t-il de cette série avortée ?
Il demeure avant tout un voyage en première classe au cœur des années 70, la plus grande décennie de l’histoire de la musique moderne. Le spectateur évolue au plus près du New-York des 70’s dans les rues, les clubs, les studios et les divers endroits de la Grande Pomme. Comme intégré au temps et à l’espace, tout décoré de marron et d’orange, il pourrait presque sentir les odeurs de patchouli, le goût de la cocaïne, la fumée des clubs et la sueur des dancings, le frottement des pattes d’éléphant en velours sur les meubles en formica et les tapis en astrakan. Il voit émerger sous ses yeux tous les nouveaux courants musicaux de la décennie en question au rythme d’une bande-son extraordinaire : le punk rock, certes, mais également le disco, le reggae et même les disc-jockeys qui feront bientôt la pluie et le beau temps pour ce qui est de la promotion des disques en vue. Il suit les protagonistes dans le piège que représente à l’époque l’accès à toutes ces substances psychotropes, substances qui sont en train d’enterrer les idéologies de la décennie précédente dans la réalité crue de la déchéance.
Au bout du compte, le spectateur voit le monde muter vers un avenir plus sombre encore, plus concurrentiel, implacable et violent, comme nous l’avions évoqué dans l’article dédié à la chute du mouvement hippie.
Le plus gros défaut de l’ensemble demeure son ventre mou. Non pas que les épisodes soient longuets, puisqu’ils sont au contraire dynamités par une frénésie cocaïnée permanente (on pense souvent à la série CALIFORNICATION pour le cocktail déjanté et explosif), mais parce qu’ils rabâchent sans cesse le même crédo : Richie et ses collaborateurs ne réussissent jamais leurs objectifs tant ils sont perchés et prisonniers de leur mode de vie lié à la défonce et aux mauvais choix qui en découlent. Ils font systématiquement tout échouer et, à chaque fois que le spectateur sent enfin arriver le moment où l’un de leurs poulains va émerger et sauver le studio, tout s’écroule, de plus en plus lamentablement !
Cet imbroglio qui voit le personnage principal et ses proches s’enfoncer chaque fois un peu plus bas dans les affaires de drogue, de mafia, de meurtres, de trahisons et de mœurs sordides, finit par desservir la série à force de s’étirer sans cesse. Impossible, arrivé à l’épisode 10 final, de ne pas se rendre compte que tout aurait pu tenir en moitié moins d’épisodes et que toute l’histoire aurait pu être bouclée en une seule saison ! C’est clair : En essayant d’étirer leur concept, les showrunners ont tué leur bébé dans l’œuf…
L’épisode final ne constitue en rien une fin claire, la plupart des intrigues restant en suspens. Pour autant, il ne s’achève sur aucun cliffhanger, atténuant la frustration du spectateur, qui se contente ainsi d’une fin ouverte.
Reste ce voyage dans le temps, pour le coup ici plus important que la destination, rondement mené et interprété, qui illustre merveilleusement bien toute une époque, tout un lieu et toute une faune indissociable de l’histoire du rock et de la musique du XXème siècle.
Serait-ce enfin l’heure de gloire pour les Nasty Bits ?
C’est vrai que j’airais bien aimé voir ça….
comme le carnaval de l’étrange d’ailleurs….
A la lecture de l’article, je ne suis pas certain d’apprécier le visionnage de la série. Le cliché du Rock « véritable », la désacralisation des idoles de manière caricaturale, et peut-être trop de matériel « Sorcesien » (mafia, meurtres)…
Merci en tout cas pour cette analyse sans langue de bois 🙂
Encore une série que je n’ai pas vue, ni cherché à voir d’ailleurs, malgré les noms prestigieux.
Tornado, je ne comprends pas trop ce que tu veux dire lorsque tu parles de « VINYL n’est donc pas une série exempte de clichés et ce rabâchage chronique est cristallisé dans une scène de l’épisode 3 » : cela semble logique que la série reprenne cet aspect puisqu’il est réel, a existé et existe encore. Rien ne dit qu’il le partage, mais c’eût été de la censure si le contraire avait été montré non ?
En regardant la bande annonce, je vois qu’il y a pas mal de têtes connues, et plutôt des acteurs solides, donc ça peut être bien à voir. Dans ta scène de découverte du disco, c’est du pur Scorcese, ce ralenti (même si ce n’est pas lui qui l’a réalisée).
Je n’étais pas au courant de cette histoire sur Led Zep mais ça ne m’étonne pas. La série a l’air formellement de belle facture (le groupe de Bowie ressemblait vraiment à ça, sauf que la vidéo est à l’envers (gauche-droite)), mais à te lire, les rockers ayant existé semblant trop lisses, j’ai l’impression que cela reste une tentative ratée de refaire cette période de l’histoire. Les clichés doivent être un peu légion aussi. Il faut que je revoie les DOORS de Oliver Stone car je me souviens surtout que les scènes de concert étaient vraiment réussies. Et également PRESQUE CELEBRE de Cameron Crowe, qui n’est pas excellent mais très sympathique, mettant également en scène un groupe imaginaire mixant plusieurs légendes.
Tu parles des showrunners, mais justement qui sont-ils ? Est-ce que Scorcese et Jagger ont juste lancé l’idée ou avaient un squelette d’histoire ? Merci en tout cas pour le tour d’horizon, je t’avoue que j’avais complètement oublié cette série. Un jour peut-être…
« Tornado, je ne comprends pas trop ce que tu veux dire lorsque tu parles de « VINYL n’est donc pas une série exempte de clichés et ce rabâchage chronique est cristallisé dans une scène de l’épisode 3 » : cela semble logique que la série reprenne cet aspect puisqu’il est réel, a existé et existe encore. Rien ne dit qu’il le partage, mais c’eût été de la censure si le contraire avait été montré non ? »
Pareil.
Pour certains, le rock est intimement lié à la rébellion adolescente. C’est une musique de l’incandescence pure. Une musique qui porte en elle une vision romantique du monde pétrie de sentiments absolus..
Et c’est ce romantisme qui amène au premier plan tout ce qui relève de la sincérité, de l’attitude,… Et même si tout cela n’est souvent qu’une façade, si tout cela ne relève que du fantasme, ce qui compte pour le fan, c’est que cela soit perçu comme réel. « When the truth becomes legend, print the legend. »
C’est une musique qui est née en faisant peur aux parents et qui n’a plus d’intérêt dès lors que les parents eux-mêmes s’en emparent.
On n’est pas obligé de concevoir le rock comme cela, et j’ai bien compris que Tornado le vit autrement (et c’est bien) mais on ne peut pas occulter le fait que ça existe même si on n’en partage pas la vision.
Et cette époque, qui voit l’émergence du punk qui vient mettre « une claque à toutes les mauvaises odeurs » , est particulièrement représentative de cette façon de concevoir le rock. Il est dès lors normal que cela ne soit pas éludé dans le cadre de la série.
Bonjour Tornado,
j’ai visionné cette série il y a maintenant 3 ans au moins. J’en garde un bon souvenir sans pour autant m’en rappeler grand chose. C’était Rock and Roll mais parfois tout much. Pourtant on se doute en permanence que cela a du se passer ainsi. Je n’étais pas allé si loin dans les références et la véracité de certains passages. Intéressant, merci pour ce travail de recherche.
Clairement le côté non terminé m’avait déçu. Il y a effectivement un problème d’équilibre. Le premier épisode peut carrément être assimilé à un film de Martin Scorsese a part entière. Oui le fait qu’il ne continue pas s’en ressent.
C’est d’autant plus décevant que comme tu le rappelle Martin Scorsese et la musique c’est une histoire d’amour tant son parcours en est jalonnés. Pour compléter sa filmographie je permets d’ajouter ROLLING THNUDER REVUE : A BOB DYLAN STORY (disponible sur Netflix) ainsi que DU MALI AU MISSISSIPPI (FEEL LIKE GOING HOME).
Sur les années 70 et New York je lui préfère THE DEUCE.
« Sur les années 70 et New York je lui préfère THE DEUCE. »
Quitte à paraître iconoclaste, je dirais bien que David Simon, c’est quand même un tout autre niveau que Martin Scorsese.
Je ne les oppose pas mais si en effet il y a des similitudes et on peut jouer au jeu des comparaisons.
Je ne vais pas chercher la même chose chez David Simon que chez Martin Scorsese. Rien que sur la forme, c’est des formats différents : série et film, les deux auteurs maitrisant clairement chacun leur art dans le format associé.
Intéressant la réflexion que tu induis
Le problème avec Scorsese, c’est qu’il a beau avoir acquis un statut de super-auteur, e ça fait vingt ans qu’il m’endort avec ses films qui ronronnent gentiment.
Dans le genre film en mode décadence totale, on a THE DIRT qui m’a bien fait marré, le pire, c’est qu’on ne sait même pas si le film exagère ou édulcore… ^^
Merci pour les retours.
Les chapelles et les litanies sur le rock m’étant insupportables elles reviendront en boucle jusqu’à la fin de ma vie. Désolé. C’est comme Gainsbourg, vous me prenez avec, ou pas du tout. 🙂
Si je les suivais comme un mantra, je me priverais des 3/4 de la musique que j’ai envie d’écouter. Et je ne suis pas d’accord.
Le pilote de la série est co-écrit par Rich Cohen, Mick Jagger et Martin Scorsese. Sur le reste de la série, Terence Winter est crédité sur Wikipedia mais sur chaque épisode je ne saurais dire qui participe sans tout revoir…
J’ai revu LES DOORS et PRESQUE CELEBRE très récemment. Ce sont des films plein de défauts mais aussi pleins de qualités et j’avoue que je ne m’en lasse pas. Comme dit dans mon article idoine, LES DOORS contient les scènes de concerts les plus impressionnantes que j’ai jamais vu dans un film.
De Cameron Crowe je m’évertue à vous inciter à voir son doc sur David Crosby. Vous y trouverez l’être le plus attachant qui soit et probablement la vie d’un homme la plus incroyablement rock’n roll de toute l’histoire du rock. Ce qui là encore contredit les chapelles puisque Crosby incarne le soft rock dans l’esprit des puristes.
Je vais prospecter pour THE DEUCE et THE DIRT. Merki pour ces pistes !
Pas vu THE DEUCE (mais j’ai envie et je pense que ce sera pas ta came) par contre THE DIRT c’est sympa mais pas marquant non plus. C’est un biopic sur Mötley Crüe.
Pas mas came ? C’est-à-dire ?
Le sujet n’est pas le rock ni la musique à proprement parler. Il y a également TREME que je devrais regarder.
J’ai la nostalgie des 70’s peu importe le sujet. Sur la pornographie, j’ai par exemple adoré BOOGIE NIGHTS.
Treme, c’est pour moi un chef d’oeuvre absolu.
On est clairement au niveau de The Wire mais avec la musique de la Nouvelle Orléans en plus.
C’est énormissime.
pour THE DIRT on s’en fout un peu du metal de Motley Crue, c’est plus cette ambiance pour le coup très 80’s de défonce, et de nawak total d’un bizness en sortie de route totale…
mais attention je n’ai jamais dit que c’est un chef d’oeuvre, c’est plus une sorte de compil assez frontale des excès de ce monde là (et il y a pas mal de trucs vrais notamment les plus choquants… )
Les chapelles, on s’en fout.
Le rock de ceux que tu appelles les puristes, c’est une vérité théatralisée.
Elle n’a pas besoin de reposer sur autre chose que du théatre pour être vraie. C’est le théatre qui l’incarne avant tout.
Ce qui importe, c’est ce que cette théatralisation véhicule. La rébellion, l’intensité, l’urgence, l’incandescence, l’anxiété adolescente, la frustration,….
Que ce soit chanté par des connards et des branleurs, on s’en fout.
Ce qui est chiant, et je te l’accorde, c’est de considérer que cela seul représente l’alpha et l’omega de ce que peut être le rock.
Mais bon, il y a quelques jours j’entendais à la radio le Comfortably numb de Pink Floyd, groupe que je déteste.
Je me disais que c’était quand même une vraie belle chanson. Et puis arrive le solo de guitare de David Gilmour et patatras. Mais qu’est-ce que tu viens me faire chier avec ton solo à la con, David? Pourquoi tu viens me casser les couilles avec ça?
Voilà. On ne se refait pas. 🙂
Le solo de Gilmour sur cette chanson est la plus belle chose que j’ai entendue de ma vie. C’est l’ADN de ma musique.
Le « bon goût » rock qui veut que ça doit être comme ci et pas comme ça pour moi c’est une dictature. J’ai bazardé ça depuis que je suis ado pour préférer être un électron libre et non pas un « élève doué et appliqué » qui coche toutes las cases du bon goût rock pour avoir une bonne note.
Ne le prend pas mal mais pour moi tes commentaires suintent ce formatage rock que je refuse depuis toujours.
« Ce qui importe, c’est ce que cette théatralisation véhicule. La rébellion, l’intensité, l’urgence, l’incandescence, l’anxiété adolescente, la frustration,… » Pour moi ça n’a aucun intérêt. Et la musique dans tout ça ?
Et la musique dans tout ça ?
Mais moi, je n’écoute plus de rock, hein…
J’ai passé l’âge des trucs que je raconte. 🙂
Je raconte juste le rock comme je l’ai vécu quand j’étais jeune.
Aujourd’hui, tout cela n’a plus guère d’intérêt pour moi.
Ca reste un socle dont je ne m’extrairai jamais totalement mais je trouve mes émotions musicales ailleurs.
Et je ne prends certainement pas mal tes propos, même si tu me fais un faux procès en accolant ce que j’écris à un supposé formatage puriste.
On cherche chacun des choses différentes et on les trouve dans telle ou telle chose et pas dans d’autres. C’est comme ça, c’est normal. Et c’est pour ça que c’est intéressant de discuter. Et c’est pour ça que je trouve plus intéressant de discuter avec toi qu’avec beaucoup de gens qui partagent ma façon de voir les choses.
Moi, j’associe le rock avec la rébellion adolescente, avec le refus de l’autorité, la frustration, l’anxiété. C’est mon parcours qui a voulu ça, c’est la manière dont j’étais quand j’étais ado qui a voulu ça.
Je ne parviens pas à associer le rock à quelque chose de joyeux ou de festif ou même à quelque chose d’apaisé ou d’accompli. C’est pour moi une musique qui exprime la frustration. Je sais que c’est réducteur mais je m’en fous, c’est comme ça. Et c’est pas une question de cocher les cases de l’élève doué et appliqué d’un quelconque formatage, c’est juste le reflet de mon parcours, sans doute assez proche de beaucoup d’ados qui ont embrassé le rock pour des raisons sans doute assez similaires.
Quand j’ai dépassé ça, je me suis tourné vers d’autres styles musicaux (jazz, classique, électro,…).
J’ai également intensément vécu le rock dans ma jeunesse, joué, fréquenté au quotidien, vécu dangereusement et tout le toutim. Très vite les litanies de la presse rock qui tentent de formater le lecteur/auditeur m’ont fait cesser d’en lire. Et puis je suis aussi passé à autre chose. A la soul, au funk, puis au jazz et au classique. Depuis quelques années je reviens au rock et j’y prend beaucoup de plaisir, je recommence même à lire dessus après plus de 20 ans « d’abstinence », notamment des biographies passionnantes mais aussi des bouquins sur l’histoire du rock tout aussi passionnants.
Pour moi le rock ce n’est pas tout ce que vous en dites toi, Cyrille ou Bruce par exemple, à savoir que c’est une intention ou une musique incarnée. Pour moi le rock, c’est juste fun. Vraiment (le groupe de deux de mes meilleurs potes finissait à poil à quasiment chaque concert, et c’était plus que rigolo selon les endroits où se déroulait le concert…). Et c’est pour ça que j’aime cette musique. Elle est plus légère que les autres en général. J’aime aussi quand elle est incarnée et qu’elle me bouleverse. Mais je refuserais toujours de la réduire à ça et seulement ça.
Mais sinon j’aime aussi discuter avec vous autres. Et comme je le dis à chaque fois la plupart de mes meilleurs amis sont comme vous. Bruce est mon ami d’ailleurs. Et même Cyrille malgré qu’on ne se soit encore jamais rencontrés.
@Tornado
« Très vite les litanies de la presse rock qui tentent de formater le lecteur/auditeur m’ont fait cesser d’en lire. »
C’est marrant que tu reviennes si souvent sur la presse rock.
Personnellement, j’ai très très peu lu la presse rock. Pour des raisons pratiques dans un premier temps (je vivais vraiment au fin fond de la campagne) et parce que c’est surtout la radio qui a constitué mon lien avec la découverte du rock et la médiathèque ambulante qui passait tous les vendredi après-midi dans le patelin où j’allais à l’école.
Ce qui a forgé mon gôut, c’est l’émission Rock à gogo de Jacques de Pierpont sur les ondes de la RTBF. Emission rock, avec des chroniques bd, polar, science-fiction où le rock faisait partie de manière globale, sinon d’une contre-culture tout au-moins d’une para-culture. Ca a défini en grande partie mon rapport au monde à un âge (15-16 ans) où tout s’inscrit sur une page blanche.
Je ne peux pas détacher le rock de ce rapport au monde qui s’est construit alors.
Alors quand tu écris « Et la musique dans tout ça? », je pense qu’en y réfléchissant, elle a son importance mais elle n’est pas grand chose sans la prise en compte de quelque chose de plus grand au sein de laquelle elle s’inscrit.
Et puis pour revenir à la presse, quand tu découvres les Smiths avec Meat is murder et que l’album commence par :
Belligerent ghouls
Run Manchester schools
Spineless swines
Cemented minds
Sir leads the troops
Jealous of youth
Same old suit since 1962
tu n’as pas besoin des Inrocks pour te dire que c’est bien, ça te parle directement de ce que tu vis.
Bon, à l’époque j’aimais aussi Another brick in the wall pour les mêmes raisons. 🙂 Nul n’est parfait. 🙂
Je connais très mal Pink Floyd…j’ai eu deux ou trois disques de ce groupe et j’ai jamais fait attention…
il n’y a pas si longtemps, je suis tombé sur une guitariste qui fait des cover sur You tube et dans la file d’attente j’ai halluciné devant le nombre effarant de gamins venant du Japon des Philippines de France, du Pérou, d’Asie mineure qui s’esquinte les doigts sur cette chanson.
elle a atteint une sorte d’aura incroyable pour les amoureux d’un certain type de musique, une chanson immortelle.
j’ai depuis réécouté l’album et c’est là que j’ai « découvert » Pink Floyd…une chanson incroyable comme Wish you were here dans une autre registre (la voix plus que la guitare sur celle-là)
Wish you were here…
Bon, je vais encore faire mon puriste formaté mais, moi, je préférais quand il était là. 🙂
(putain, je m’enfonce 🙂 )
Ah oui ! 👹 (😅)
et je vais faire mon inculte, je ne crois pas avoir jamais écouté un des albums avec Syd Barrett…. un jour peut-être
Alors d’abord, merci Tornado, tu es mon ami aussi (c’est rageant de s’être loupé cet été…). Et comme tu as pu le remarquer, Zen Arcade est un album de Hüsker Dü, dont je vous avais mis un extrait ici.
Forcément que vos goûts divergent. C’est marrant parce qu’autour de moi, parmi les musiciens que je côtoie, et surtout les guitaristes, ce solo de Gilmour, c’est le top, c’est le Graal, c’est la panacée, c’est le solo à apprendre, à bosser. Moi je m’en fous je préfère de loin la partie finale du morceau BOLD AS LOVE de Jimi Hendrix ou le solo de guitare de NO WOMAN NO CRY version live.
Pour les chapelles, la définition du rock, tout ça, je crois que ce n’est plus la peine, c’est chacun la sienne et voilà. Comme Zen Arcade, le rock est arrivé chez moi dans une période rebelle, mais ça a commencé avec Genesis période Gabriel pour glisser vers les Doors, les Stooges, The Clash, Led Zep, les Smiths, les Pixies enfin bref tout ce qui était possible de prendre. Par la suite, je considère que Björk fait du rock, je pense donc qu’à partir de ce moment on ne peut plus parler que de sensibilités. Et souvent, le rock sudiste ou le soft rock que tu affectionnes, je déteste. Mais pas tout le temps, la preuve, j’adore l’album solo hyper connu de Crosby dont tu parles au-dessus.
Peu importe en fait, hier j’ai écouté Gojira, Cult of Luna et Curtis Harding, ce matin, Leonard Cohen et Jenny Lewis (tient elle pourrait te plaire elle, Tornado) : https://www.youtube.com/watch?v=jubKE-ymrV0
Plus sérieusement, j’aime beaucoup The piper at the gates of dawn et son côté pyschédélique à fond les manettes. Et puis, il y a quelque chose qui me touche dans l’univers de Syd Barrett, une espèce d’univers de fantasy très anglaise, enfantine et ludique.
Des petits trucs comme The gnome ou The scarecrow, j’aime vraiment beaucoup.
Pink Floyd après, c’est le même nom mais c’est juste pas le même groupe.
Ca n’a pas beaucoup de sens de comparer.
J’aime bien ce qu’ils font jusque Meddle. Après, plus du tout.
Purée c’est vrai pour l’été dernier. A un jour près…
Non je n’accroche pas trop au morceau (Jenny Lewis). Je n’aime pas la prod avec cette batterie pompière. La voix est agréable par contre.
Quand je réfléchis à mon titre préféré pour son jeu de batterie, c’est toujours le même titre très kitsch qui me revient à l’esprit : https://www.youtube.com/watch?v=VFl-1cYQWa4
Sans rire, je trouve le son et la ligne de batterie exceptionnels. C’est ce que j’essayais d’approcher quand j’en jouais.
Je ne connaissais pas du tout cette chanson, Tornado…
Ca sonne comme Santana à Woodstock…
La batterie pompière sur Heads gonna roll, c’est Ringo Starr. 🙂
Pink Floyd, j’aime tous les albums du premier au dernier.
Je ne trouve pas que ce ne soit plus le même groupe après le départ de Barrett. SAUCERFUL est très proche de PIPER. Puis la mutation opère doucement à chaque album. La meilleure période en ce qui me concerne se situe de DARK SIDE à THE WALL. Quatre albums majeurs encadrés par MEDDLE, également majeur, et THE FINAL CUT, chef d’oeuvre crépusculaire malaimé (avec après MIDDLE un album mineur : OBSCURED BY CLOUDS).
MORE est un album intéressant mais inégal et décousu. UMMAGUMMA est le pire pour moi. ATOM est assez mal joué (les versions live enregistrées pour les Peel Sessions sont carrément meilleures). Le groupe n’est pas encore au top techniquement à l’époque. C’est un album d’amateurs, quasiment.
THE PIPER est un grand disque et l’univers de Barrett d’une richesse et d’une originalité folle. Par contre il suinte méchamment la défonce et c’est parfois très glauque.
C’est à partir de DARK SIDE que Pink Floyd devient le 3° plus grand groupe de rock de tous les temps. Là ils deviennent soudain brillants techniquement et Waters se hisse au rang d’auteur majeur par le texte. C’est le premier album-concept réellement abouti de l’histoire du rock.
Ensuite vient leur chef d’oeuvre WHIS YOU. L’apogée du groupe qui concilie richesse thématique et musicale.
Puis ANIMALS, le plus faible de cette grande époque mais grand disque quand même.
Et enfin THE WALL la grande explosion qui détruit le groupe une seconde fois. en 7 ans le groupe laisse trois des plus grands albums de tous les temps et on les a détesté pour ça !
Après FINAL CUT on a la partie la moins intéressante et la plus aseptisée avec REASON, 2nd album que j’aime le moins, DIVISION BELL un peu creux mais plaisant, et le testament, le très touchant ENDLESS RIVER, pur album de musiciens.
Les albums solo de Barrett comportent quelques perles mais dans l’ensemble ça met mal à l’aise parce qu’on sent un mec au bout du rouleau. On sait qu’on écoute une personne ayant perdu la raison. C’est très perturbant.
Les albums solo de Gilmour sont très superficiels et réservés à ses fans. Il n’apportent rien à la musique à part que si on est fan, c’est super agréable à écouter !
Les albums de Wright c’est pareil mais encore moins intéressant.
La surprise vient des albums de Mason : Clairement les plus aventureux !
Les albums de Waters sont les plus intéressants malgré leurs faiblesses. A l’exception du désastreux RADIO KAOS.
Heads gonna roll : Ce n’est pas le jeu qui me dérange mais la production avec ce son grandiloquant. Je déteste écouter du Springsteen pour la même raison.
« C’est à partir de DARK SIDE que Pink Floyd devient le 3° plus grand groupe de rock de tous les temps. »
Derrière Sonic Youth et Hüsker Dü. 🙂
Quelle horreur ! 😅
J’adore THE DOORS et ses défauts. D’ailleurs c’est ses excès et ses fameux défauts qui font de THE DOORS un film très intéressant. Après il faut aussi apprécier un tant soit peu la musique du groupe de Jim Morrisson (et le personnage).
Faut pas non plus être réfractaire à Oliver Stone.
En ce qui me concerne, Oliver Stone, c’est non merci.
Sinon, sur le rock du début des 70’s, il y a aussi Velvet goldmine de Todd Haynes, cinéaste que j’apprécie particulièrement.
« Gimme danger, little stranger
And I feel with you at ease
Gimme danger, little stranger
And I’ll feel your disease »
Gimme danger, Raw power, The Stooges, la fabuleuse couverture de Mick Rock
On n’est pas obligé ‘être d’accord mais l’essence du rock, pour moi, elle est là.
Je dois toujours voir le documentaire GIMME DANGER de Jarmusch sur les Stooges mais j’aime bien Velvet Goldmine. J’en ai usé la BO.
Je suis fou de ce titre notamment : https://www.youtube.com/watch?v=4hz_5IF69_k
Version album par Shudder To Think : https://www.youtube.com/watch?v=T_H2JIS_QKA
Je n’avais pas entendu parler de cette série. Merci pour la découverte.
A son réveil, lorsqu’il sort des décombres tel un survivant de l’apocalypse, Richie prend l’événement comme une révélation sur la véritable puissance d’un rock débarrassé de ses carences obsolètes ! – Quelle image : peut-être un appuyée, mais quel symbolisme.
Des scènes chantées où l’on devine les plus illustres pionniers du blues et du rythm’n blues : je me souviens que Scorcese avait également produit une série dédiée au blues, dont il avait réalisé le premier épisode intitulé Du Mali au Mississipi (Feel like going home).
https://fr.wikipedia.org/wiki/The_Blues_(films)
Je n’ai pas encore vu tout ce que Scorcese a dédié à la musique. C’est peut-être là qu’il s’est le mieux illustré ces dernières années, la plupart de ses derniers films étant effectivement mineurs.
Steve m’en avait déjà parlé mais je n’étais que moyennement hypé.
Si je suis déjà puriste avec le passage au grand écran des comics, avec les légendes du rock, c’est encore pire. Il n’y a que LOVE AND MERCY qui trouve grâce à mes yeux en bio directe. ALMOST FAMOUS c’était sympa aussi.
Et tu en énumères mieux que moi les raisons : si dans une production de 100 millions de dollars supervisée par Mick Jagger et Martin Scorcese, les acteurs sont trop lisses, alors il n’y a rien à attendre de ce genre de production où les approximations et toutes sortes de révisionnisme se télescopent. je préférerai toujours les rockumentaires comme LEMMY ou le formidable ROLLING THUNDER REVUE de Bob Dylan et Scorsese à des fictions éthérées où les personnages ne fument plus, ne baisent plus que de gentilles groupies majeures et s’aiment d’amour dans un groupe forcément immortel. Je passe donc sans regrets.
Les extraits ne me branchent pas plus que ça : j’ai peine à reconnaître Bowie et l’ambiance Aladin Sane, le grain de l’image ne donne pas du tout l’impression d’une immersion dans les 70’s.
Et en plus tu m’as eu : j’ai dû supporté 3 minutes de Reggae merdique pour entrevoir un John Lennon 5 secondes.
Salaud.
Alors le passage Bowie, c’est pas Aladdin Sane mais Ziggy Stardust (avec un titre qu’on reprend avec mon groupe 🙂 )
Quand je dis ALADIN SANE, c’est la tournée aux States. Ziggy Stardust c’était en Angleterre.
Mmmh…
https://en.wikipedia.org/wiki/Ziggy_Stardust_Tour
https://en.wikipedia.org/wiki/Category:David_Bowie_concert_tours
Ce sont les acteurs qui interprètent les stars ayant réellement existé (Plant, Cooper, Lennon, Presley) qui sont lisses. Les autres acteurs sont excellents. Il y a notamment celui qui joue Wee Hughy dans THE BOYS (le fils de Dennis Quaid et Meg Ryan). Comme je le dis dans l’article je pense que c’est un parti-pris : Histoire de montrer que les personnages de la série sont les vrais héros de leur série…
Je n’ai peut-être pas été assez clair sur la tonalité de la série : Malgré sa violence c’est une série largement humoristique. je la compare volontiers à CALIFORNICATION sur cet aspect drôle, survolté et désinhibé.
@Surfer : Merci. J’ai besoin de gens comme toi au milieu de cette bande de puristes ! 😀
Jusqu’à aujourd’hui je n’avais jamais entendu parlé de cette série😧.
Qui pour le coup coche toutes les cases de ce que j’aime : SCORCESE, JAGGER, le ROCK des seventies 👍.
Ma principale préoccupation , maintenant, est de savoir comment arriver à visionner la série ( Et surtout le pilote).
Concernant le débat, j’ai trouvé intéressant l’ange de vue du ROCK en tant que rébellion adolescente, vérité théâtralisée…
Tout comme la vision de Bruce qui n’arrête pas de souligner que ROCK est avant tout une attitude ( Il a même presque faillit me convaincre que GOLDMAN est un rockeur 😀😀😀).
Même si je peux comprendre que ces aspects sont importants. Personnellement je préfère percevoir le ROCK comme une musique. Des sons, de vibrations ce qui fait l’art quoi…
Et sur ce point je rejoins TORNADO.
C’est la musique qui m’émeut et pas ce qui tourne autour.
Je préfère largement écouter un solo de GILMOUR qu’un PUNK qui ne sait même pas aligner 2 accords de guitare. Même si ce dernier est plus ROCK pour certains.
PINK FLOYD le 3ème meilleur groupe de tous les temps…Pas loin…en tout cas c’est ce que je pense.
Et on ne dénigre pas COMFORTABLY NUMB qui est leur plus belle chanson.😉