Le bus de Paul Kirchner
Un dépliant horaire annoté par votre chauffeur CYRILLE M1ère publication le 16/12/20- MAJ le 19/09/21
VO Ballantine
VF Tanibis
Le bus est une BD au format à l’italienne. Elle comporte deux tomes, le premier a été publié en France en 2012 et le second en 2015. Patrick Marcel s’est chargé de la traduction.
Aucun spoiler ne montera à bord : seule compte la route, pas la destination.
J’attendais comme un con (« de parisien » m’a alors chanté mon cerveau sans que je lui demande quoi que ce soit. Alors qu’en plus, on n’était pas à Paris) à un abribus. Au bout de deux minutes, les angoisses usuelles ont débarqué, me rappelant soudainement que je ne pouvais vraiment plus me passer de mon SUV polluant. Trop de confort. Trop de liberté.
Ma liberté se sentait elle aussi en péril, abandonnée au milieu de la populace cosmopolite tout aussi anxieuse que moi. Il ne manquerait plus (« qu’un oiseau me chie dessus » me rappela mon cerveau, pourtant toujours pas sollicité) qu’il pleuve me dis-je alors, prêt à me laisser aller au blues (« du businessman » PUTAIN TA GUEULE BORDEL) du citadin dépendant des réseaux de transports en communs.
Car c’était le cas. Je devais prendre ce bus, mon SUV chéri étant simplement en révision. Pendant qu’il se faisait chouchouter par de vibrants mécanos aux petits soins, j’errais tel un chien perdu devant les panneaux représentant la ville, à calculer le meilleur trajet, à noter les correspondances.
Jusqu’à ce que je remarque ce type, sans aucun doute un étudiant stagiaire, tiré à quatre épingles (mais pas de chez Hugo Boss), en train de lire une BD. Fait assez rare pour me soulever le sourcil droit (le gauche, c’est quand je me réveille le dimanche).
J’attaque frontalement le blanc-bec en observant ostensiblement sa lecture. Je me penche carrément dessus. Bizarrement, ça le gêne.Vous voulez quelque chose ?
-Pardon, je ne connais pas du tout cet ouvrage, ça m’intrigue, vous pouvez me mettre au parfum (« de sel de Guérande »
-MAIS POURQUOI ? Pourquoi pas « N°5 de Chanel » ou « de ce bouquet » ? Il va falloir qu’on ait une discussion, cerveau) ?
Le type me fixe sans joie ni haine mais finit par se lancer : « Vous allez trouver ça ironique vu notre position actuelle, mais c’est une BD qui s’appelle Le Bus. Elle est composée de strips qui ont paru entre 1979 et 1985 dans le magazine américain HEAVY METAL, celui-là même qui fut la licence américaine de notre METAL HURLANT. Le premier tome regroupe tous les strips parus à l’époque, mais le second paru chez Tanibis est une exclusivité française. En effet, Paul Kirchner n’a commencé cette seconde salve de petites histoires qu’entre 2013 et 2015, où ils furent publiés dans divers magazines aux Etats-Unis comme en Europe.
Si vous vous demandez de quoi ça parle, je serai bien incapable de vous répondre. Ce qui est certain, c’est qu’il y a toujours un rapport avec les bus, que ce soit l’arrêt de bus, l’intérieur du bus, le bus lui-même, son trajet. Il s’agit d’un modèle particulier : le New Look de General Motors, produit à partir de 1972. Dans ces recueils au format à l’italienne, chaque strip prend une page. En général, ils sont composés de six cases, mais peuvent aller jusqu’à huit. Ce sont de courtes histoires surréalistes en noir et blanc, souvent sans texte, et mettant en scène un quidam chauve avec lunettes, sans doute une projection de Kirchner lui-même. Nous ne le saurons jamais, nous ne savons pas ce qu’il fait, où il vit, il semble condamner à attendre et monter dans ce transport en commun.
Comme il est de coutume à un arrêt de bus, les réflexions divaguent et on se retrouve vite à s’inventer des aventures extraordinaires, surtout lorsque ledit bus se fait attendre. A l’instar de JULIUS CORENTIN ACQUEFACQUES, notre héros sans nom devient le jouet d’un univers parallèle où tout peut arriver : se faire écraser par un insecte géant, se faire adopter par le bus, recevoir un tsunami, rencontrer ses doubles etc…
Le propos est parfois amer et peut même nous faire penser aux IDEES NOIRES de Franquin, le dessin noir et blanc n’y étant pas pour rien. Ce dernier est très fin et réaliste mais ménage ses personnages en les caractérisant avec très peu de traits. Ce qui n’est pas le cas des décors et accessoires, souvent chargés de grilles et de trames pour simuler la couleur.
Dans la postface, l’auteur nous avoue son adoration pour les dessinateurs underground, Robert Crumb et Rick Griffin, mais également Druillet et Moebius. Car c’est bien l’apparition de l’étrange dans le quotidien qui l’intéresse. Nulle surprise donc lorsqu’il invite des personnages tout droit sortis d’un tableau de Jérôme Bosch, détruit son décor façon Dali, ou que les histoires ont le goût de celles qu’on peut voir dans la série LA QUATRIEME DIMENSION.
Le moteur principal de ces histoires semble être l’humour, sans toujours faire mouche. Mais elles invitent à la réflexion en tordant totalement le réel pour faire ce que bon leur semble avec cet univers de papier : peindre un bus en grandeur nature le rend réel, le bus vit dans un appartement, son chauffeur est un robot, ses passagers peuvent être parachutistes ou scaphandriers… la seule constante reste le surréalisme, même lorsqu’il s’agit d’une parodie de King Kong ou de Playboy.
Le plus étonnant reste la capacité de Paul Kirchner a inventé des mondes sur six cases, chaque histoire étant limpide et la narration d’une efficacité redoutable. Toute une école de bande dessinée.
Finalement, Le Bus fait clairement partie de la bande dessinée psychédélique des années 70, plus propre que les Freak Brothers mais tout autant héritière de la Beat Generation, le thème du bus magique et du voyage sous LSD devenant quelque chose de nouveau, d’un peu plus universel. Ah mais voilà la ligne que je prends, je vous laisse, à une prochaine fois peut-être ! »
Et le gars m’a abandonné (« ohé ohé ». Je ne sais plus quoi dire). Ce que je n’avais pas remarqué, c’est que j’avais loupé mon propre bus, et le prochain arrivait dans trente-cinq minutes. Largement le temps d’avoir cette discussion avec moi-même, ou alors, de rêvasser…
La BO du jour : ce ne sera ni Magic Bus (The Who), ni Deux connards dans un abribus (Casseurs Flowters), mais une chanson des Violent Femmes (qui ont gentiment légendé cet article).
Tu as failli me perdre.
« Finalement, Le Bus fait clairement partie de la bande dessinée psychédélique des années 70, » Noooooooooo !!!
Crumb, Druillet, Moebieus : respect pour ces gens mais j’arriverai jamais à aimer leur production.
Pourtant la bonne humeur de l’article, et les scans me parlent complétement. Tu as raison dans l’esprit, on est bien dans l’esprit de IDEES NOIRES.
Les séquences muettes sont fabuleuses et correspondent totalement à ce que je cherche actuellement : du silence en BD.
Bien joué mec, je suis très intéressé, suffisamment pour vouloir l’acquérir.
La BO : c’est vrai que Louise Attaque a bcp emprunté à Violent Femmes. C’est très sympa. Là aussi je vais écouter. Même si j’aurais opté pour Station to Station de Bowie. Mais tu ne fais jamais le choix de la facilité et c’est pour ça qu’on t’aime, Cyrille.
Merci Bruce ! Oui, j’ai moi-même failli me perdre en me lançant là-dedans. Je te conseille cependant d’en lire d’autres car c’est le genre de bds qui se lit vite et ponctuellement, elle ne boxe pas dans la même catégorie de celle des Idées Noires.
Louise Attaque ont choisi ce nom à cause des Violent Femmes. Ce titre est issu de leur compile et fait partie de leurs toutes premières productions, mais le premier album est indispensable, avec leur tube inusable BLISTER IN THE SUN.
Well done, Cyrille, tu m’as donné envie de lire cette BD !
Et ça fait toujours plaisir de voir qu’il y en a d’autres qui ne sont pas seuls dans leur tête 😉 !
Ah ah oui en effet, c’est bien de se serrer les coudes entre schizos ! Comme je disais, ça vaut le coup d’être vu mais ce n’est pas un indispensable selon moi. Cela dit, ça me fait plaisir que tu aies envie d’essayer car je l’ai montrée récemment à un copain qui me disait être incapable de lire ce genre de vignettes absurdes, qu’il voulait des histoires… Alors que je pense que tout vaut le coup.
Un article très drôle et bien construit, un peu court, mais il va à l’essentiel.
Parfait 👍
Pour commencer j’ai aussi horreur des transports en commun. Cette promiscuité m’indispose. C’est pour cela que je me balade toujours en surf.
J’ai toujours trouvé le format à l’italienne très chiant. C’est joli mais c’est la merde à ranger dans une bibliothèque.
Ta BD m’intéresse beaucoup, j’aime l’esprit Heavy Métal, Métal Hurlant.
Tu fais référence à Julius Corentin Acquefacques que j’adore ( Une BD d’une créativité exceptionnelle). Idées Noires de Franquin est un chef-d’œuvre.
Le moteur de la BD: l’humour, la réflexion …tout ce que je recherche dans une BD d’histoires courtes.
La BO : Ça passe, même si le chanteur sait à peine chanter…
Merci beaucoup Surfer ! Oui, mes articles dépassent rarement les 1000-1200 mots, je suis incapable de faire long si je peux faire court. En tout cas j’essaie d’aller à l’essentiel. J’ai longtemps utilisé les transports en commun pour me rendre au travail (et sur la fin, je faisais même voiture-train-bus) mais depuis huit ans je n’utilise plus que la voiture. C’est pas très écolo mais je gère mieux mon temps. J’aime les prendre parfois, mais plus pour aller au boulot.
Dans ma bibilothèque, des Billy de chez Ikéa pour la plupart, j’ai aménagé des rayons de petites tailles (en hauteur) placés en haut, en tout premier. C’est là que je range les petits formats et les formats à l’italienne en général (sauf les Larcenet et le 300 de Miller que je range en horizontal).
Oui, Julius et les Idées noires sont des chefs d’oeuvre pour moi aussi, mais le Bus ne boxe pas dans la même catégorie, même si j’aime beaucoup et que ça fait du bien parfois d’avoir ces piqûres de rappel absurdes venant des années 70.
Le chanteur sait à peine chanter parce qu’il débute sur ce morceau 😀 Tiens essaie celle-ci : https://www.youtube.com/watch?v=MgyzX7GWNr8
Alors pour Larcenet, DARGAUD a trouvé un super truc pour l’édition du diptyque LE RAPPORT DE BRODECK :
Les 2 BDs sont dans un format italien. Mais elles rentrent dans des fourreaux qui ont une tranche verticale. Du coup, elles s’adaptent parfaitement à n’importe quelle bibliothèque et prennent place avec le titre de l’œuvre en vue.
Par contre 300 de Miller, ma belle biographie de Robert Johnson le LOVE IN VAiN de Mezzo/Dupont…je ne peux pas les ranger correctement😞
C’est toujours moins pire que mon énorme bouquin 75 YEARS OF MARVEL de chez Tashen qui fait 8 kilos pour à peu près 60×40 cm .
Celui-là , si je le met dans ma bibliothèque…tout s’écroule 😀
Sinon, merci pour ce nouveau morceau du groupe. Pour le chant, à mon sens, ce n’est pas encore ça.
En ce qui concerne leur musique, pour du Punk, je m’attendais à pire. Je ne connais rien de leur répertoire mais sur les 2 chansons écoutées, Il n’y a pas cette agressivité désagréable ou cette déferlante d’énergie inutile.
Le fait que les instruments soient acoustiques rend le son un peu plus écoutable. Cette pointe de son folk mélangé au Punk s’harmonise,au final, plutôt bien.
Pour les curieux, j’avais écrit ma seule et unique nouvelle sur ma haine des transports en commun.
Présence, Tornado, Alex et Kaori avaient aimé.
Jp un peu moins
http://www.editionsdelabatjour.com/article-incident-de-personne-par-bruce-tringale-113155578.html
C’est un peu long et tu mélanges un peu tout mais tes réflexions ne manquent pas de piquant et de certaines vérités (hélas). J’ai beaucoup aimé, c’est bien écrit.
C’est un peu long et tu mélanges un peu tout
Clairement j’ai dû écrire quelques pages de plus car pour espérer être publié à l’époque il fallait plus d’une dizaine de pages.
Le volet coq à l’âne est volontaire : il s’agissait de traduire les ruminations du narrateur, les mêmes que nous avons en secret dans le silence de nos pensées.
Merci de m’avoir lu, c’est cool.
Je viens de lire ta nouvelle. J’ai bien aimé. Tu as un réel talent d’écriture. Il faut persévérer et ne pas s’arrêter à une nouvelle.
Tu fais un constat acerbe que je partage sur beaucoup de points de vue.
Cela fait un bout de temps que je ne prends plus les transports en commun. Aux dires de ma fille et de mon fils, cela c’est encore dégradé !
Pour le style, j’avais l’impression de lire le journal de Rorschach.
Alan Moore SORT DE CE CORPS !!!! 😀😀😀
C’est sympa Surfer. Tornado disait que c’était une annexe du journal de John Doe dans Seven. C’était une boule de rage qui avait besoin de sortir et la naissance de ma fille a été mon herbe à chat.
J’ai relu tout ça aussi aujourd’hui. J’y vois surtout l’influence de Céline que j’avais dévoré à l’époque. Je n’écrirai plus comme ça aujourd’hui. Le blog m’accapare, mais il n’est pas dit qu’un jour…
Je rêve d’écrire une histoire d’amour. D’une certaine manière INCIDENT DE PERSONNE en est une.
C’est vrai que ça fait un peu journal de Rorschach ou du John Doe de Seven. Je n’y vois pas trop le style de Céline mais je comprends le rapprochement (notamment tout le passage avec le siège 27).
Je me souviens que j’avais feuilleté ce tome à l’occasion du festival SoBD 2019 à la Hall des Blancs Manteaux. Je n’y avais pas identifié du Métal Hurlant. Ton article me permet de découvrir l’origine de cette œuvre, ainsi que de mieux appréhender son originalité.
SI le salon SoBD se tient en 2020, il est certain que je jetterai un nouveau coup d’œil à ce tome et que très probable que je craquerai.
Je ne connais pas du tout ce festival ! Content de t’avoir donné envie en tout cas, même si je ne la trouve pas indispensable, je suis content d’avoir les deux tomes dans ma collection. Merci Présence.
Je n’aurais pas fait le lien non plus avec Métal Hurlant si ce n’était pas clairement explicité dans la postface du premier tome et dans les crédits : c’est plus sage que les premières oeuvres qu’on rapproche de ces magazines. Cela dit je ne crois pas avoir jamais vu un HEAVY METAL de ma vie.
Merci pour cette découverte. C’est marrant, je ne l’aurais pas du tout relié aux Idées noires (enfin, hormis le N&B et le format). Ca me fait plutôt penser à Chris Ware, voire à Daniel Clowes : cette espèce d’immobilisme et de sentiment de vacuité transmis par le dessin. Très Hopperien d’ailleurs.
Quant à ce type d’humour un peu surréaliste, autant le RV régulier dans une revue, avec une planche par semaine ou par mois me semble adapté, autant je crains l’overdose à la lecture en continu dans un recueil.
Merci Bob Marone ! Oui tu as tout à fait raison : il vaut mieux lire ces recueils à petites doses ! Pour Daniel Clowes, Hopper et Chris Ware je suis d’accord également. Pour les Idées noires, ça ne transparaît pas dans mes exemples, mais il y a une amertume qui parfois y fait penser. Mais avant tout, c’est effectivement le format et ce dessin bien sombre qui me les rappellent, ainsi que le côté strip, petite histoire courte.
Wouaouh!
le truc perché encore…
bon si on excepte le coté strip noir et blanc, ça me fait plutôt penser à « SCÈNES DE LA VIE DE LA VIE DE BANLIEUE » de CAZA.
un truc aussi sur l’aliénation urbaine.
Bon moi j’aimais les transports en commun, un truc où on est seul au milieu de la foule.
ça a l’aire sympa… tu dois aussi aimer SERRE, non?
Un texte bien marrant en tout cas.
Merci Eddy ! Je ne connais pas ce Caza, je vais voir à quoi ça ressemble. Serre, j’en ai lu pas mal ado, je trouve ça sympa oui mais souvent un peu raté dans les blagues, c’est très inégal. Je suis plus fan de Sempé ou récemment j’aime bien les blagues de Voutch.
les ouvrages de blagues sont toujours en dents de scie, c’est inévitable au format surtout que c’est souvent publié de manière hebdomadaire ou quotidienne .
Caza je suis sûr que tu aimerais…
Serre possède une vraie poésie dans son trait… ce qui compense parfois la blague en elle même…
Tu as raison. Mais je ne te rejoins pas sur la poésie de Serre, il est trop viscéral pour ça selon moi.
Ok !
Encore un article où j’ai bien rigolé.
Par contre, ce n’est clairement pas pour moi ! J’ai mis un certain temps à capter la première image. L’absurde et moi ça fait 2.
Le bus : beurk. J’ai pris le bus pour la première fois au lycée et j’ai détesté ça. Je préfère la tranquillité de la marche à pied, seule avec moi-même. En plus quand je suis dans le bus, j’ai toujours l’impression qu’on me dévisage de la tête aux pieds.
La BO : ma fille m’a dit « mais, il sait même pas chanter !! » XD .
Merci Kao ! Les Violent Femmes, c’est un peu un groupe punk acoustique (mais qui sait jouer de ses instruments), d’où cette voix un peu rentre-dedans.
La BO : Je passe sans regrets. Pas envie d’en écouter plus. Je ne vois pas le rapport avec Louise Attack. Excepté que je déteste rigoureusement Louise Attack.
C’est amusant que tu apprécies systématiquement ces BDs à la narration et à la mise en forme créative. Et moi qui suis prof d’arts plastiques, je ne cours pas après ! Sans doute que j’aurais l’impression de bosser ! D’ailleurs ce sont des exemples que je montre aux élèves. Je ne sais pas si quelqu’un ici connait les BDs de Chris Ware par exemple. Ce sont des choses que je montre aux élèves quand on aborde la BD :
https://www.bodoi.info/building-stories-le-grand-oeuvre-de-chris-ware/
Pour autant je trouve ton article brillant. Merci beaucoup pour cette promenade dans cette BD que je ne connaissais pas encore !
Louise attaque s’est inspiré nom Violent Femmes : des femmes qui se battent dans les deux cas. Ça et puis le fait que les deux groupes soient majoritairement acoustiques.
Merci beaucoup Tornado pour ton commentaire ! Oui je connais Chris Ware et Bob Marone en parle au-dessus. Pour tout te dire j’ai trois Chris Ware que je dois lire chez moi : Acme, Quimby the mouse et Building Stories. Je les ai toutes les trois commencées mais c’est plutôt ardu et souvent écrit petit or il me faut des lunettes… mais je compte bien aller au bout de BS et d’en faire un article. Finalement le seul Ware que j’ai lu en entier est Jimmy Corrigan. Je n’ai même pas acheté le dernier qui est sorti il y a un mois ou deux.
Et sinon vous avez reconnu toutes les chansons du cerveau du narrateur ?
Tiens c’est amusant que tu mentionnes Julius Corentin car j’ai immédiatement pensé à cette BD en voyant les scans ! Même mise en page élaborée et simple en même temps, même ambiance surréaliste !
(du reste j’ai acheté il y a peu le nouveau volume des aventures de JCA, comme par hasard)
Bref tu m’as convaincu et je vais lire cet OVNI asap !
Merci Pat6 ! Mais si tu tombes sur Le Bus, tu verras que le dernier Julius Corentin va beaucoup plus loin (j’attends ton avis et la critique de Présence qui arrivera… bientôt je pense ^^).
J’ai emprunté et lu le tome 1 aujourd’hui. Il y a de beaux moments absurdes. Et le dessin est très solide et appliqué. Le format anthologique crée un effet de fatigue et de répétition après une quinzaine de pages.
Merci pour le retour JP ! Oui, c’est vraiment pensé comme un strip par semaine ou par mois, tous enchaînés c’est un peu rude.