Captain America: Not my Captain America par Nick Spencer, Daniel Acuña et Paul Renaud
AUTEUR : Présence
VO : Marvel
VF : Panini à venir
Ce tome fait suite à Hydra ascendant de Rick Remender & Stuart Immonen.
Il comprend les épisodes 1 à 6, initialement parus en 2015/2016, écrits par Nick Spencer, dessinés, encrés et mis en couleurs par Daniel Acuña pour les épisodes 1 à 3 (avec l’aide de Mike Choi pour la fin de l’épisode 3), dessinés et encrés par Paul Renaud pour les épisodes 4 & 5. L’épisode 6 est dessiné par Joe Bennett et encré par Belardino Brabo, avec une mise en couleurs de Romulo Fajardo (pour les épisodes 4 à 6).
L’histoire commence alors que Sam Wilson est toujours Captain America, du fait que Steve Rogers a fortement vieilli. Il se trouve en civil dans l’aéroport de Phoenix. Dans l’avion, il se retrouve entre 2 jeunes gens qui se connaissent et qui l’interpellent en le chambrant, l’un à gauche, l’autre à droite. Quelques heures auparavant, en tant que Captain America, il investissait un ancien Helicarrier du SHIELD, pour délivrer un scientifique, et affronter Crossbones (Brock Rumlow) qu’il livre par la suite à Maria Hill. Il n’obtient pas de remerciements et se fait raccompagner à la porte de manière polie mais ferme.
Alors qu’il pense à la manière dont il avait imaginé sa carrière de Captain America (quelques combats contre des supercriminels, quelques missions avec les Avengers et des défilés dans des parades), il rejoint sa base d’opération à New York, où il retrouve Misty (Mercedes pour son prénom complet) Knight et Dennis Dunphy (en civil, D-Man). Il consulte rapidement ses messages vidéo d’individus requérant son aide et décide de répondre à Marian Torres qui évoque la disparition de son petit-fils Joaquin Torres près dans le désert, près de la frontière mexicaine. Il se retrouve au milieu d’un groupe de mexicains entrant clandestinement aux États-Unis.
Avant de plonger dans ce tome, le lecteur se souvient que Rick Remender avait perdu sa motivation dans les derniers numéros de la précédente série et qu’il a placé beaucoup d’espoirs en Nick Spencer, scénariste original de séries décalées comme The astonishing Ant-Man ou Superior foes of Spider-Man. Il s’interroge sur le sens du titre de ce tome : Pas mon Captain America. Effectivement le scénariste s’attaque dès le début au statut de Sam Wilson. Pour commencer, il refuse de travailler pour le SHIELD, ce qui induit la révocation de son statut prioritaire, mais aussi la suppression de ses défraiements financiers. Il se retrouve à voyager en avion (et non plus en Quinjet, ou en voiture SHIELD) et en classe économique. Il a tenu une conférence de presse au cours de laquelle il a pris position sur quelques polémiques politiques. Il est obligé de demander une aide financière à son frère (pasteur de son état). En venant en aide à des immigrants clandestins, il polarise encore plus une partie du peuple américain contre lui.
Effectivement, ce Captain America n’est pas Steve Rogers, ne bénéficie pas des mêmes prérogatives et ne se place pas au-dessus de la mêlée, mais prend parti dans un sens ou un autre. Il ne s’agit pas pour autant pour Nick Spencer d’envoyer balader tout l’héritage de la série et du précédent porteur du bouclier. Le lecteur retrouve donc le bouclier, le SHIELD et Maria Hill, Crossbones et la Société des Serpents (qui a pris un nouveau nom), et bien sûr une apparition de Steve Rogers pour pouvoir positionner Sam Wilson par rapport à lui. C’est donc le retour en fanfare de toute la clique de supercriminels sur le thème du serpent : Viper (Jordan Dixon), Black Mamba, Black Racer, Anaconda, Copperhead, Cottonmouth, Eel, Diamondback (Rachel Leighton), King Cobra, Princess Python, Sidewinder, et bien d’autres encore. Nick Spencer ne se contente pas d’agiter tous ces personnages sous le nez du lecteur pour meubler, faire genre, et pour fournir une opposition facile à Captain America.
Nick Spencer s’amuse bien à ressortir également un état altéré de Captain America (époque Steve Rogers), datant de 1992, voire Man & Wolf (épisodes 402 à 408) de Mark Gruenwald & Rik Levins. Ce scénariste réussit à rendre hommage à cet état très inattendu en étant premier degré, et en s’en amusant. Il montre Sam Wilson transformé comme le fut Steve Rogers à l’époque, avec une explication rapide sur cette transformation et une résolution dans ce même tome. Il fait des blagues sur les caractéristiques animales qui découlent de cet état, montrant aux lecteurs de longue date qu’il est conscient de la dérision qui plane sur cet état, sans pour autant que sa narration bascule dans la moquerie. Il reste respectueux du personnage. Les autres protagonistes font des blagues sur les caractéristiques de cet état, ce dispositif constituant un clin d’œil à l’adresse du lecteur de longue date, sans tourner en dérision la situation, sans dégrader le niveau de divertissement.
D’ailleurs tout du long de ces 6 épisodes, le lecteur constate que Nick Spencer s’amuse bien car il y a des blagues régulièrement, qui jouent aussi bien sur une forme de connivence discrète avec le lecteur, que sur des jeux de mots, ou des situations amusantes. En termes de connivence avec les lecteurs de longue date, il y a donc cet état altéré, l’historique de la relation entre Sam Wilson et Misty Knight, ou encore celui de la relation entre Steve Rogers et Rachel Leighton. Nick Spencer fait en sorte que ces éléments soient intelligibles pour des nouveaux lecteurs, et que les lecteurs assidus puissent se remémorer leurs souvenirs ayant trait à ces historiques.
En termes de jeux de mots, cet auteur s’avère tout aussi adroit pour jouer avec des expressions toutes faites et leur donner un autre sens, créant ainsi un comique sur le décalage. Par exemple dans l’épisode 6, il utilise l’expression boursière « panique à Wall Street » en la plaçant dans un autre contexte (un affrontement physique dans cette rue), tout en conservant une connotation boursière, car de l’issue de ce combat dépend la valeur des actions d’une société. En termes de situation, il pousse la logique jusqu’au bout, en utilisant un contexte inattendu. Par exemple, Viper (Jordan Dixon) s’est présenté comme consultant auprès d’entreprises de premier rang, et tout naturellement le lecteur le retrouve sur un parcours de golf à discuter affaire avec des PDG. La logique narrative est sans défaut, la représentation de Viper avec son masque et en tenue de golfeur fait naitre un sourire irrésistible.
Nick Spencer s’amuse tout autant à repositionner la Société des Serpents (le groupe de supercriminels ayant tous un patronyme en rapport avec une race de serpents) et à les renommer pour leur donner une légitimité vis-à-vis de leurs clients de grosses entreprises. Ce scénariste réalise bien un comics de superhéros, avec des costumes moulants, des capacités incroyables (le lien télépathique qui unit Sam Wilson à son faucon Redwing), des supercriminels, des affrontements physiques, une technologie, d’anticipation, un nouvel assistant adolescent (sidekick), etc. Mais il s’avère que le choix de démettre Sam Wilson des prérogatives qui étaient celles de Steve Rogers n’est pas un simple artifice narratif. Effectivement, Wilson est plus près du citoyen lambda. Il est obligé de prendre l’avion comme le premier venu, de supporter les quolibets du vulgum pecus face-à-face, de faire face à des problèmes de financement, de ne pas pouvoir compter sur le respect dont jouissait Steve Rogers. En plus, Sam Wilson prend parti dans des questions d’actualité, comme celle des migrants. Son positionnement correspond à une action citoyenne sujette à discussion, et contraire à la loi.
Jusqu’ici, Nick Spencer ne fait que placer son superhéros du côté des petites gens, à défendre les opprimés et à secourir les individus en danger (la traversée des zones touristiques étant à haut risque). Il s’avance sur un terrain plus complexe avec les agissements de ces entreprises ayant pignon sur rue et réalisant un chiffre d’affaire conséquent. Le traitement habituel dans les comics de superhéros est de les décrire comme des organismes sans âme, dont les dirigeants n’hésitent pas à recourir à des moyens illégaux pour accroître les profits aux dépends des lois et des de la sécurité des vies humaines. Le scénariste s’amuse bien avec le concept de délégation et d’externalisation des basses besognes, ce qui permet aux donneurs d’ordre de garder les mains propres, et d’appuyer leur défense un déni plausible (= ils n’étaient pas au courant). Déjà à ce niveau, Spencer met en scène ces mécanismes avec intelligence et pertinence. Mais la résolution de ce conflit montre qu’il ne s’arrête pas à une simple dichotomie entre gentils superhéros et méchantes corporations. Il franchit le palier suivant quant aux mécanismes économiques et juridiques qui permettent ces situations et même poussent les dirigeants à y recourir.
Pour les 3 premiers épisodes, Daniel Acuña donne une forte identité graphique aux aventures de ce Captain America qui n’est pas le précédent. Cet artiste travail à l’infographie réalisant la totalité de ses pages : dessins, encrage, mise en couleurs. Il échappe ainsi au mode de production à la chaîne habituel des comics (1 dessinateur + 1 encreur + 1 metteur en couleurs), aboutissant à un résultat beaucoup plus intégré. Ainsi il ne se retrouve pas contraint à détourer chaque surface par un trait au crayon qui sera repassé par l’encreur pour être sûr au final que les formes soient facilement comprises par le metteur en couleur. Il peut penser son dessin directement de façon globale. Par rapport à ses débuts, il a choisi malgré tout de délimiter les surfaces par des traits noirs (encrés donc à l’infographie), certainement parce que c’est plus facile de construire sa composition ainsi. Par contre, il ne recourt pas à des petits traits ou à des aplats de noir pour faire apparaître les ombres portées, il joue directement avec des teintes de couleurs plus foncées pour ce faire.
Cette approche intégrée du dessin lui permet de modeler chaque surface par le jeu des couleurs donnant une apparence plus texturée et avec plus de relief que les dessins traditionnels, sans que le lecteur n’éprouve l’impression que le metteur en couleurs se fait plaisir en jouant avec les capacités illimitées de son logiciel. Le rendu final sur la page déjoue les attentes du lecteur. En comparant des cases, il se rend compte que Daniel Acuña peut aussi bien réaliser des images réalistes, presque photoréalistes (le passeur dans le désert avec sa casquette Caja Rura, les détails dans le hall de l’aéroport), que des dessins plus simples (comme par exemple une explosion avec des grosses flammes et beaucoup de fumée), ou encore des images semblant avoir été réalisées à gros traits, rapidement. Pourtant il n’y a pas de solution de continuité graphique.
L’artiste peut aussi bien s’attarder sur un reflet dans les lunettes de Captain America, que sur le visage de Maria Hill. Il peut aussi bien jouer sur une composition allant vers l’abstraction (les couleurs des moniteurs informatiques dans le poste de commandement du SHIELD), que vers la caricature (Sam Wilson sur un char de parade, avec un travesti à ses côtés). Il peut aussi bien réaliser une composition chromatique pour rendre compte de la luminosité et des ombres portées (la séquence dans le désert), que s’amuser avec les couleurs (la scène sur le char de parade, et un violet des plus acidulés). Il réussit à rendre compatibles dans un même dessin les éléments les plus idiots des superhéros (le costume surchargé de Captain America, avec un bouclier, des ailes, des lunettes de protection, des pochettes à la ceinture, ou encore les costumes de tous ces supers serpents), avec des éléments plus prosaïques (comme un éclairage industriel dans un faux plafond).
Paul Renaud prend la suite avec une approche graphique plus classique, un encrage traditionnel, et une mise en couleurs réalisée par une autre personne Romula Fajardo. Ce dernier effectue un travail très soigné et élaboré, en ajoutant un peu de volume à chaque surface par le biais de camaïeux, mais sans trop en faire, en jouant aussi sur le contraste entre une palette naturaliste, et quelques touches plus vives pour les éléments superhéros (comme le rose du costume de Diamondback). Renaud utilise une approche plus réaliste et descriptive que celle d’Acuña, sans aller jusqu’au photoréalisme. Les dessins sont très agréables à regarder (quelques petits arrondis discrets de ci de là), avec un bon niveau de détails. Les expressions des visages sont variées et parlantes, permettant au lecteur de bien saisir l’état d’esprit du personnage, générant ainsi un bon niveau d’empathie. Les scènes d’action sont vivantes. L’artiste réalise à plusieurs reprises des images saisissantes, qu’il s’agisse d’une quinzaine de dirigeants autour d’une grande table de réunion, ou de l’irrésistible Viper en tenue de golfeur.
Le dernier épisode est dessiné par Joe Bennett, avec cette fois-ci un encreur et un metteur en couleurs. Son travail s’inscrit dans la continuité de celui de Paul Renaud, avec un encrage un peu moins délicat, et une mise en page plus convenue. Ses dessins ne jurent pas par rapport aux 2 épisodes précédents, mais ils ne présentent pas le même degré de nuances et de précision.
Avec cette première histoire de Captain America version Sam Wilson, Nick Spencer confirme ses talents de scénariste. Il réussit à assumer les caractéristique d’un récit de superhéros (des superpouvoirs abracadabrantesques, sans parler de la condition de Redwing et de la ménagerie des serpents), à ramener son personnage à un niveau plus humain, à le mettre au cœur de problématique de société sans les simplifier à outrance, à rendre hommage à ses prédécesseurs, et à raconter une histoire divertissante. La première moitié du récit bénéficie des dessins d’un artiste avec une forte identité graphique (à savoir Daniel Acuña), les 3 épisodes suivants présentent des pages dans une approche graphique plus traditionnelle, très professionnelles, et très plaisantes à l’œil pour les 2 épisodes de Paul Renaud.
—
La BO du jour :
Le nouveau Captain America est noir ! Et alors ?
Merci à Présence, de continuer (super) héroïquement à lire le Marvel contemporain.
Du coup, grâce à lui, on peut se tenir au courant de l’actualité et découvrir qu’il existe encore ce genre de série intègre, engagée et politique, avec une toile de fond intéressante et une posture adulte mâtinée de second degré.
Je ne dis pas que je vais investir là dedans, car il faudra encore un moment avant que j’aie envie de revenir chez Marvel. Mais bon, c’est noté.
Et du coup, j’attends avec impatience le premier tome de Captain America: Steve Rogers, avec des scénarios du même Nick Spencer.
Ton article donne au moins envie d’y jeter un oeil, Présence. Je pense que je vais tenter une lecture digitale avant un éventuel achat papier… C’est dommage que les dessins ne soient pas tous faits par le même artiste. Le dernier, notamment, semble trancher visuellement…
A part pour Mark Bagley (petite pique en passant), je crois que c’est devenu la règle de gestion pour Marvel et DC, que de mettre un artiste en vue pour le démarrage (ça, ce n’est pas nouveau), puis de le laisser souffler le temps d’un épisode ou deux, afin qu’il revienne avec des pages à la hauteur (sous réserve qu’il revienne réellement et qu’il n’ait pas été réaffecté sur une autre nouvelle série).
merci pour ce tour d’horizon très complet Présence. En fait, c’est un peu effrayant : à part Thierry Araud et toi, plus personne ne lit (sauf erreur) du Marvel 2016 ici !
Ton article me laisse dubitatif quant à la politique Marvel et ne fait que renforcer ma comparaison avec le cynisme politique.
D’un côté, Marvel a redistribué les cartes assez considérablement pour renouveler le statu quo : un nouveau Thor femme , un Cap’ noir, mort de Wolverine, une Miss Marvel musulmane, un Xman gay. On ne peut les accuser de conservatisme. De l’autre tout ça semble réellement opportuniste et gâché par des histoires matures annulées par des idioties de crossosvers. Un peu comme si l’on remplaçait Stanley Kubrick par Michael Bay en milieu de tournage (un exemple volontairement caricatural).
Donc Marvel se rappelle que les Super Héros sont là pour aider les petits ? Que les nois ont aussi droit de cité. je ne peux que m’en réjouir et si la série se maintient sans être interrompue par une Secret War Civile et Dark, pourquoi pas ? Mais j’en suis à 9 mois sans achat Marvel et ne m’en porte pas plus mal….
Un bémol sur la partie graphique : je trouve que le faucon ressemble plus à T’challa qu’à l’image que je me faisais de Sam Wilson.
Dans les efforts de représentativité, il est également possible de citer un Hulk asiatique, un Spider-Man métis (Miles Morales) et Iron Man femme. Je pense comme toi que tous ces changements sont opportunistes et qu’il faut un scénariste avec les reins solides pour réussir à construire un personnage soumis à de telles contraintes. Et d’ailleurs…
… très vite, Nick Spencer s’est retrouvé à écrire l’événement Standoff, un crossover de cette série avec celles des Avengers.
Je serais encore plus cynique que toi : je ne pense pas que Marvel se souvienne de quoi que ce soit. Je crois que les responsables éditoriaux épluchent les propositions des créateurs et retiennent celles qui intègrent leurs spécifications, si en plus c’est bien écrit, c’est un bonus.
« En fait, c’est un peu effrayant : à part Thierry Araud et toi, plus personne ne lit (sauf erreur) du Marvel 2016 ici ! »
J’en lit aussi, mais cela se limite aux auteurs dont je suis fan (Aaron, Slott, Ewing).
Un point d’étape des séries Marvel que je lis :
– Captain America: Sam Wilson, de Nick Spencer
– Astonishing Ant-Man, de Nick Spencer
– Amazing Spider-Man, de Dan Slott
– Silver Surfer, de Dan Slott
– Ultimates, d’Al ewing… (mais… mais…, c’est tout comme Pierre N…)
– Old Man Logan, de Jeff Lemire (j’essaierai sûrement Moon Knight du même scénariste)
– Doctor Strange, de Jason Aaron
– Thor, de Jason Aaron
– Patsy Walker, de Kate Leth
– Scarlet Witch, de James Robinson
– Squadron Supreme, de James Robinson
– Black Panther, de Ta-Neshi Coates
– Spider-Woman, de Dennis Hopeless
oserais-je avouer que j’ai lu le premier tome de Spider-Man (Miles Morales) d’un certain Brian Michael B. et que je suis très curieux de découvrir le premier tome de Gwenpool ?
Il y a vraiment des gens qui avaient envie de voir revenir Gwen ? Après tant d’années passée chez les morts ? Pourquoi ne pas créer un autre perso ? pourquoi toujours ressortir les mêmes ?
Oui bon je sais que techniquement c’est la Gwen d’un autre univers donc on peut toujours se dire que la nôtre est toujours morte, dans notre propre continuité qu’on se crée dans sa tête pour ne pas avoir trop les boules^^…mais bon ça sent tellement le marketing tout ça. Alors Gwenpool, n’en parlons pas. Rien que le titre…
Il n’y a pas grand chose qui soit parvenu en VF pour l’instant. Je n’exclus pas de tenter les séries de Jason Aaron. Je ne me braque pas contre Marvel, mais j’en attends à présent des récits auto contenus si possible qui ne durent pas 40 tomes, et je ne veux plus entendre parler de crossovers.
Pareil pour moi. Sauf que, depuis des lustres, Marvel s’entête à ne plus livrer de récits auto-contenus, mais au contraire toujours davantage de séries ongoing axées sur des crossovers. Et même lorsqu’ils prétendent le contraire (Marvel NOW, soi-disant accessible parce que ça reprend au N°1), ils le font toujours un peu plus ! C’est hallucinant !
Du coup, je n’ai plus du tout confiance. Il suffit qu’un truc ait un minimum de succès, désormais, pour qu’ils axent le prochain crossover dessus, et ce même si le truc en question n’a rien avoir avec le reste de l’univers Marvel…
Bah d’un autre côté avec Marvel Now il y a eu Elektra, Black Widow, Iron Fist qui sont auto contenus. C’est davantage des mini séries en fait. C’est ce qui m’intéresse maintenant.
J’avoue que j’aime certains crossovers (civil war, house of m), mais trop c’est trop. Maintenant j’ai ce qu’il me faut sur mes étagères, et je préfère choper des mini histoires en quelques tomes. C’est en effet rarement avec des têtes d’affiche. On trouvera plus souvent un Iron Fist dans une mini série qu’un Spider-man
Je n’ai lu que les Thor de Jason Aaron dont la qualité va, je trouve, crescendo. Que vaut Black Panther de Ta-Neshi Coates?
Il n’est pas un auteur de comics à l’origine, mais son livre Colère noire (Between the world and me en VO), paru en début d’année, est un essai brillant sur la condition et l’histoire de la population afro-américaine.Texte qui a une résonnance forte avec les événements multiples liées à l’éxecution sommaire de civils noirs par les forces de police US cette année, et en Caroline du Nord cette semaine. Je suis curieux de savoir comment il s’empare du média comics mainstream, en tant que militant et intellectuel reconnu de la cause noire aux EU.
On peut quand même reconnaitre à Marvel de rassembler des artistes de tous horizons. ça me rend curieux aussi ce que tu dis.
C’est juste triste que tout finisse toujours dans un crossover débile.
J’ai lu le premier tome de Black Panther. Je lui mettrai un 4 étoiles sur 5. Ta-Neshi Coates effectue un gros travail : lien avec l’historique du personnage, questions politiques (la pertinence d’une royauté), défense des droits de la femme, opposition entre chef politique et homme d’action. Pour ces 4 premiers épisodes, il en laisse forcément quelques uns de côté : la religion (celle du Wakanda), l’intégration, les relations avec la civilisation blanche, ce qui est assez normal puisqu’il ne peut pas tout mettre en 1 tome.
Globalement, je trouve qu’il s’en sort plutôt bien en écrivant un récit de superhéros qui respecte les conventions du genre, et en installant en arrière-plan des éléments plus sociaux et politiques. Quoi qu’il en soit l’attente des critiques littéraires est démesurée par rapport à aux premiers épisodes. C’est forcément un récit sur le long terme, avec les contraintes inhérentes du genre (éventualité de crossover et tout le toutim), qui ne peut pas combler tout le spectre des attente socio-politiques à chaque épisode.
Qu’est-ce qui vaut le coup avec ce personnage à part cette nouvelle série ? Il n’est pas très gâté en parutions VF.
Il y a le run de Christopher Priest, l’arc période Secret Invasion de Aaron, les épisodes de Mc Gregor pour ceux qui ne sont pas allergiques à la narration dense des 70’s, ainsi que la série de Kirby.
Quand j’y repense, ce n’est pas un personnage hyper gâté au niveau du nombres de bons runs, par rapport aux FF et à Spidey.
Le run de Christopher Priest c’est celui avec l’histoire « le client » ? Avec un gars qui raconte sa rencontre avec Tchalla ? J’ai lu le début dans les Marvel Knight et je n’ai pas pu accrocher. Le ton est super bizarre, avec le diable qui se promène au milieu…
Je m’attendais à autre chose en fait. Je ne sais pas du tout où va ce récit. Je n’ai jamais tout lu parce que je n’avais pas tous les magazines. Je me souviens que les tonnes de pavés de texte de voix off du fameux gars qui raconte étaient gonflants aussi.
All New Wolverine ne te tenté pas ?
Bonjour Zelphur4,
non pas pour l’instant. Dans les séries Wolverine, j’avais opté pour Old man Logan de Jeff Lemire & Andrea Sorrentino, dont j’ai lu les 3 premiers tomes. Il y a un article sur le site pour le tome 2.
http://www.brucetringale.com/mon-passe-est-ton-futur-qui-ne-se-produira-jamais/
Eh bien c’est appréciable que tu lises encore du Marvel. J’ai arrêté aussi.
Je trouve en effet que ces changements sont un peu de la propagande inversée (enfin…de la propagande véhiculant un message plus positif que négatif mais de la propagande quand même)
« On met des héros noirs, gay, métisses, d’autres religions et ethnies parce que chez nous à Marvel, nous sommes ouverts au monde et tolérants. Aimez-nous ! »
ça ne suffit pas.
Bon…ce que tu en dis dans l’article ne semble pas indiquer que ce soit une mauvaise série. D’un autre côté, je ne retrouve plus aucun personnage qui m’intéresse dans tout ça car je ne les connais pas. Donc si les récits ne tiennent pas la route, même le fanboyisme des mecs qui achètent tout sur leur héros favori ne garantira pas les ventes.
Sinon j’admire ta façon de décortiquer les aspects de la partie graphique.
Et c’est quoi ce Daredevil qui ressemble à un Wolverine ? Ou l’inverse ?
La ressemblance de costume est un fait exprès, Dennis Dunphy étant un peu limité de la comprenette. Ce personnage a droit à sa page wikipedia en anglais et même en français.
https://en.wikipedia.org/wiki/Demolition_Man_%28comics%29
Ce personnage Matt avait eu droit à un épisode dans « The Pulse » de Bendis. C’est une sorte de DD qui a viré clochard. C’est tout ce dont je me rappelle.
Je ne connais pas du tout cette série, mais cela m’a l’air très intéressant et divertissant. J’aime tous les scans, mais je ne perçois pas qui dessine quoi malgré tes descriptions très détaillées. Je vois presque du Sean Murphy dans le scan « Intégration totale traits et couleurs »… De plus, si cela a une résonance anti-capitaliste, cela devrait me plaire. J’essaierai peut-être, va savoir. En tout cas merci, comme toujours, Présence !
Je ne connais pas assez James Brown, mais ce brûlot reste terrible, même maintenant. Quelle patate.
@Matt : dans mes articles en projet, il y a le run de Priest sur Black Panther. J’ai les grandes lignes mais faut que je bloque du temps pour écrire ça…
Ah.
Après j’ai vu qu’il était super long. Il y a plusieurs Marvel Monster sortis en VF, mais ils ne contiennent pas le premier arc « le client ». Je ne sais pas si c’est plus intéressant par la suite. J’investirais bien dedans mais les Monster de cette époque ont un papier franchement pas terrible…
Je m’aperçois que je ne suis pas revenu sur cette série alors que je l’ai découverte et que je viens de finir hier le volume 2 de Steve Rogers : Captain America.
Ces deux titres sont très efficaces avec ma préférence pour Not my Catpain America d’un niveau équivalent à la belle époque de Marvel Knight. Ce titre est juste formidable même si Nick Spencer est très bavard.
Steve Rogers : c’est une version assez incroyable d’un ultimate Captain America même si je trouve que Spencer court plusieurs lièvres à la fois sur ce titre. C’est parfois trop dense, mais le contenu politique est juste très courageux.
Effectivement Nick Spencer couvre beaucoup de terrain puisqu’il développe un nouveau Captain America avec Sam Wilson et il reecrit totue l’histoire de Steve Rogers dans l’autre série, ainsi qu’une partie de l’histoire de l’univers partagé Marvel pour préparer le crossover Secret Empire’ tout en racontant une bonne histoire d’ewpionnage.
Pour avoir relu les premiers épisodes écrits par Mark Gruenwald entretemps, je confirme la remarque de PierreN : Nick Spencer y rend également une bel hommage.
Bon…j’ai voulu voir comment c’était publié en VF et dès l’épisode 7 je me rends compte qu’on est dans une sorte d’event ou de crossover non ? C’est publié dans le tome 2 de « avengers l’affrontement »
Euh…c’est quoi ?
http://www.bulledair.com/index.php?rubrique=album&album=avengers_affrontement2
De Standoff, je n’ai lu que les épisodes parus dans les séries Captain America, et je ne pense pas avoir raté grand chose. Je n’ai donc pas le prologue et l’épilogue, ni aucun des épisodes Avengers.
C’est Avengers Standoff, le crossover/event servant de tremplin à la seconde série Captain America de Spencer (Steve Rogers).
Et…euh…c’est bien ? ça peut faire office de suite à la série Sam Wilson ou c’est un event dans la pure tradition du truc de merde qui vient polluer les séries ?
C’est pas mal. L’histoire se concentre surtout sur Rogers et Maria Hill.
Pour les lecteurs s’intéressant seulement à la série de Sam Wilson, ce n’est pas forcément un indispensable, puisqu’elle ne l’impacte pas tant que ça.
Ouais m’enfin…si on saute ce truc, 3 épisodes après, on est dans Civil War 2. Pfiou…
Bon ben…j’en sais rien. Les séries actuelles de Marvel ont le don de me calmer aussi vite qu’elles ont suscité mon intérêt.
« oh tiens à a l’air bien, ça dure combien de temps ? »
1 vérification en ligne et 3 events interconnectés plus tard…
« bon…ben je vais chercher autre chose à lire » ^^
Ou alors si c’est suffisant je vais tenter le tome précédent celui-ci (all new captain) et les 6 premiers avec Sam Wilson.
Merci en tous cas pour les infos.
La majeure partie des épisodes estampillés Civil War II présentaient la particularité de ne pas nécessiter de lire l’événement pour comprendre. Pareil, je n’ai pas lu Civil War II. Par contre, si tu te lances dans la série Sam Wilson, il y a beaucoup de chance pour que tu éprouves l’envie de lire la série Captain America: Steve Rogers qui elle se clôt dans le crossover Secret EMpire, également écrit par Nick Spencer.
On ne peut pas s’arrêter après les 6 épisodes que tu présentes ici ? ça ne fait pas un récit complet ?
Je ne sais pas trop quoi te répondre. En effet, je me suis lancé dans cette série avec l’intention de la lire en entier, car j’avais déjà bien aimé l’écriture de Nick Spencer sur Ant-Man, et sur Deadly foes of SPider-Man. Du coup, je n’arrive pas à me projeter dans un état d’esprit qui serait de lire uniquement le tome 1.
Bon, je suis quand même allé jeter un coup d’œil sur mon commentaire pour le tome 2. Il correspond à Pleasant Hill et ces épisodes ne développent pas la situation personnelle de Sam Wilson, mais servent à mettre en œuvre le retour de Steve Rogers. Tout ça pour dire, qu’on doit pouvoir lire ce premier tome sans ressentir trop de frustration.
Moui bon après renseignements pris, il semble que l’intrigue sur l’Hydra démarrée lors de la série de Remender continue jusqu’à Secret Empire.
Pfiou…la moindre série est tentaculaire maintenant. Je me demande même s’il faut aussi lire la série de Remender expliquant comment Steve est devenu vieux. Puis 2 séries de Spencer, 2 fois liées à des crossover (Standoff et Civil War 2) pour finir dans Secret Empire.
Snif…
Dommage l’idée de la conspiration de l’Hydra me plait bien. J’avais bien aimé cette « tentative » dans les secret warriors de Hickamn avant la débâcle totale de la fin de la série complètement précipitée et bâclée.
Je crois que je vais laisser tomber en fait. ça fait déjà une dizaine de tomes à lire. Y’en a marre de ne plus pouvoir trouver une série auto-contenue en 4 ou 5 tomes avec un début et une fin.
Oups j’avais pas vu ta réponse.
Non mais le truc c’est que je suis largué aussi dans les publications VF.
En gros il vaut mieux commencer par la série de Remender sur Sam Wilson qui commence à parler de l’Hydra
Ensuite c’est le tome 1 de Sam Wilson. Mais dès l’épisode 7, en VF Panini a publié ça dans « avengers l’affrontement tome 2 » Euh…donc je saute le truc ou je prends aussi le tome 1 d’avant qui ne concerne même pas Sam Wilson ?
Ensuite c’est publié dans « Civil War 2 Sam Wilson tome 3 » (snif…)
Puis la nouvelle série Captain America Steve Rogers a enfin une publication normale avec 2 tomes (le 2eme sera publié bientôt)
Puis secret empire est inévitable, et c’est lisible et compréhensible sans avoir lu 30 séries à côté en plus de celle de Cap ?
En gros je m’intéresse à UNE série, et j’ai une migraine en essayant de retrouver la trace des épisodes et dans quoi ils sont publiés, en devant réfléchir à ce que je peux sauter (Standoff ? Civil War 2 ?) tout en devant compter sur la manière bizarre dont ils sont publiés qui ne va pas forcément m’aider à sauter quoi que ce soit…
Et au final ça fait quoi ? 10 tomes à se procurer ? Merde quoi…
Tu peux pas me donner les épisodes essentiels à lire en VO pour voir comment je peux me débattre avec les publications ?
En fait je me dis que c’est vraiment Panini qui force la main du lecteur en ce moment. En VO ça semble plus facile d’éviter des events.
Si seulement on avait les fascicules solo de chaque épisode comme eux US…
Je n’aime pas les anthologies en revues kiosque, et en librairie ça devient la même merde, tout est imbriqué.
il y a de très bons moments dans le Captain America de Remender, notamment la réhabilitation de Nuke, le vilain de DD.
Mon expérience de lecture, à prendre avec des pincettes parce qu’effectivement j’avais aussi lu tous les épisodes de Rick Remender sur la série Catpain America.
À mes yeux, les 2 séries Captain America de Nick Spencer forment une saison qui apporte une expérience de lecture satisfaisante. La série Sam Wilson se déroule de manière indépendante à celle de Steve Rogers. Pour être plus précis, la série Steve Rogers est lancée à l’occasion de Pleasant Hill, et plus particulièrement de l’épisode 7 de la série Sam Wilson qui commémore les 75 ans du personnages de Steve Rogers.
Pour ce qui est des épisodes VO :
– Captain America: Sam Wilson (abrégé en CA:SW) 1 à 21 pour avoir l’histoire de Sam Wilson + Standoff Alpha & Oméga
Pour l’histoire de Steve Rogers :
– CA:SW 1 à 8
– Avengers Standoff épisode Alpha et épisode Omega
– Série Captain America: Steve Rogers 1 à 19
– CA:SW 22 à 24
– Secret Empire 0 à 10 + Oméga
(Tornado, ne regarde pas ! Tu vas avoir un malaise^^)
Ok merci. Bon…c’est compliqué quand même tout ça…
Surtout par rapport à la façon dont c’est publié. Et je ne comprends pas. Si c’est le même auteur, pourquoi tout cet entremêlement de séries ? ça pouvait pas tout tenir dans une seule ?
A côté de ça, le run de Jason Aaron sur Thor, même s’il s’étend sur plusieurs séries, semble super simple à suivre^^
C’est vrai c’est plus simple pour Thor, même s’il faut faire un détour par le crossover Original Sin, par la minisérie Thors (Aaron + Sprouse, pendant Secret War) et Thor Unworthy.
Cap versus Nekus, encore un signe de l’impact qu’a laissé Born Again dans l’esprit du lectorat. Aaron & Garney ont rejoués cet affrontement à la sauce « Au Coeur des Ténèbres/Apocalypse Now » dans la mini-série Ultimate Captain America. Il semblerait que l’on va avoir droit à un round supplémentaire dans le run à venir de Coates & Yu.
Bon bah comme j’ai dit je laisse tomber.
Vous êtes de gros affamés motivés hein pour vous taper tout ce bazar^^
Mais plutôt que de se décourager dès le début, cela ne vaudrait-il pas mieux de laisser sa chance au produit ? Tester le premier arc du run de Spencer sur Wilson (l’arc de Remender et Immonen n’est pas indispensable à la compréhension), et ensuite voir si ça vaut la peine de continuer…
Mais je fais comment après si ça me plait ? J’achète les 2 tomes de « avengers l’affrontement » même s’ils ne contiennent que les épisodes 7 et 8 de Sam WIlson ? Puis toute la série Steve Rogers pas encore parue chez nous en librairie ? (donc avec attente à la clé) ? Puis la fin de la série Sam Wilson pas publié non plus (et qui sera donc peut être éditée dans un recueil qui m’obligera en fait à lire les recueils précédents en entier sans rien sauter) Puis Secret Empire pas publié non plus encore ?
On verra dans 3 ans…
S’ils publiaient tout en 2 omnibus ou 3 Marvel Icons, je dis pas…
Mais là je n’ai ni la patience de tout traquer, ni le budget ou la place de prendre tout ça.
C’est publié n’importe comment.
Le run de Jason Aaron me fait peur aussi. Et pourtant c’est plus simple.
Il faut lire son Thor, dieu du tonnerre, puis la série Mighty Thor en 8 épisodes (avec éventuellement un passage par original Sin mais j’ai cru comprendre qu’on pouvait s’en passer), puis re-Mighty Thor (publié en all-new Thor chez nous pour je ne sais quelle raison) Et puis y’a la mini série « unworthy thor » en kiosque en parallèle de la dernière série Mighty qui en encore en cours de publication.
J’aurais bien tenté de finir son run (je n’ai lu que la première série avec l’arrivée de la Thor féminine à la fin) mais il n’a pas encore fini son run…c’est super long !
La mini série Thors est aussi dispensable, non ?
Dans mes souvenirs la minisérie Thors contient un développement significatif avec la découverte d’un autre marteau.
Bon, et la question qui tue : secret empire c’est incompréhensible sans lire la série Steve Rogers ?
Juste pour savoir si on peut pas lire le début avec Sam Wilson et Standoff et hop sauter à la fin avec Secret empire^^ Pour ne pas se taper 30 séries. Et le projet Kobik est introduit dans Standoff non ? Y’a quoi à savoir de plus pour piger secret empire ?
Allez quoi, me dites pas qu’il faut tout lire. J’essaie de faire un effort mais si c’est impossible, ça va vraiment être fini pour moi le Marvel moderne.
Tu te priverais de la meilleure série actuelle. Vraiment.
Ah tu lis encore du Marvel toi^^
Bon ma foi…mais font chier Panini ils publient Secret empire en entier en kiosque dans des revues dédiées à ça…mais la série Rogers est éparpillée dans mille trucs…et se terminera en librairie surement pas avant la fin de l’année…
Et sinon qui connait Nick Fury vs The Shield ? Apparemment c’est une mini série en 6 épisodes datant de 1988 par Bob Harras ou il est aussi question d’espionnage avec l’Hydra, tout ça…
J’en avais jamais entendu parler. Semic a édité le truc en 1991.
Prêt à tout pour lire Walking Dead, Présence m’a filé les TPB en VO. Sans cela j’ai honoré ma promesse d’il y a 3 ans : ne plus rien acheter de la maison des idées.
Nick Fury vs. SHIELD : un peu daté dans la narration
https://www.amazon.fr/gp/customer-reviews/R1KV971F2IZ1Z3/ref=cm_cr_dp_d_rvw_ttl?ie=UTF8&ASIN=B00CTG029W
Merci.
Je suis « étonné » dans un sens. Toi qui note toujours bien les comics, même quand la narration est super datée sur des vieux comics de Stan Lee sur cap America des années 60 par exemple.
Alors là…soit c’est hyper mauvais, soit c’est juste que c’est daté par rapport à l’époque ? Et que ce serait mieux passé dans les années 60 ?^^
Ou tout simplement qu’Harras n’est pas un scénariste/dialoguiste du niveau de Lee (à part son run sur les Avengers des 90’s, son CV de scénariste n’a rien de mirobolant).
Je n’avais pas pensé à envisager les choses sous cet angle. Effectivement, j’ai lu ces épisodes quand ils sont parus en VO en 1988, et comme tu le fais remarquer, je m’attendais à une forme narrative plus élaborée. Quand je l’ai relu en 2013, c’était moins enfantin que ce que le souvenir que j’en avais gardé.
Je partage l’avis de PierreN sur le fait que Bob Harras n’est pas un scénariste qui me parle beaucoup. Je n’ai d’ailleurs pas tenté de lire ses Avengers. Du coup, je n’ai pas non plus essayé de lire la série mensuelle qui a suivi Nick Fury vs. SHIELD, toujours écrite par Bob Harras.
Mieux vaut relire les épisodes psychédélico-pop de Steranko ; le charme des 60’s couplé aux expérimentations graphiques du dessinateur, c’est quand même autre chose que les barbouzeries des séries Nick Fury de la fin des 80’s.
Quels épisodes psychédilico-pop ?
Sinon pour en revenir au run de Nick Spencer, ce qui me tue c’est que je suis intrigué, j’ai envie de voir ce que peut donner ce nouveau complot mondial à la « secret warriors » de Hickman, mais j’ai feuilleté un peu en ligne et…c’est fou comme je me sens étranger à ce qu’est devenu l’univers Marvel.
Je ne reconnais plus les persos, je me contrefous de qui ils sont (Logan est la version vieux de Old man Logan, Ms marvel la musulmane, Spider-man le black Miles Morales, Thor la version féminine, il y a des persos inconnus comme Synapse, etc.) Je ne sais rien des relations qui unissent ces persos et le fait qu’ils ressemblent à des versions alternatives mâchées et recrachées de persos que je connais depuis toujours me fait juste regretter…ben que ce ne soit plus les persos que je connais depuis toujours.
Je crois que je supporte les « partouzes de super slips » (comme dirait Tornado) quand je connais et apprécie les personnages. Là j’ai l’impression de me retrouver chez DC où je ne connais personne. Et j’ai juste envie de dire « mais c’est qui ces foutus gens costumés au milieu de mon histoire ? »
J’aimerais bien voir ce que donne le run de Spencer sur Sam Wilson puis Steve Rogers, puis Secret Empire. Mais chaque fois que je feuillette le truc, ça me repousse…
Je ne ressens plus de connexion avec cet univers.
Je crois que pour franchir le pas, il faudrait une meilleure publication. Un omnibus ou de gros volumes moins chers, je sais pas…
Présence, pour toi c’est mieux que les secret warriors de Hickman ? Du moins ça finit mieux ?^^
« Quels épisodes psychédilico-pop ? »
Ceux-là : https://comicvine.gamespot.com/nick-fury-agent-of-shield/4050-2410/
(En comptant également ses numéros de Strange Tales)
@PierreN : Merci. C’est sorti en VF en plus, ça.
Ah sinon j’oubliais le Hulk asiatique dans les nouveau persos. ça y est on a toutes les ethnies ? L’arabe musulmane, le black Miles Morales, le Hulk asiatique, les caucasiens,…
Hum…je suis offensé, ils n’ont pas mis d’inuits encore ! Et les indiens bordel ? Non là Marvel ça va plus, hein !
Je n’avais pas beaucoup aimé Secret Warriors de Jonathan Hickman, un peu trop haché à mon goût. Donc, pour moi, Captain America de Nick Spencer, c’est mieux.
Moi c’est surtout la fin qui m’avait déçu. Apparemment il a du écourter sa série et la fin était très simpliste et laissait plein de pistes en suspens. Très dommage.
Bon alors j’ai quand même lu ce tome (et aussi le précédent de Remender, qui était plus orienté divertissement et plutôt sympa)
Bon ce tome peut se lire seul, sans qu’on se sente obligé de lire la suite et de se retrouver coincé à tout lire jusqu’à Secret Empire.
Et j’ai franchement bien aimé le discours sur les médias et les magouilles financières des grosses entreprises. Spencer semble être assez engagé contre les lobbies qui dirigent notre monde, c’était assez agréable à lire^^ Même si au final, Sam réalise que ces types sont intouchables (du moins si on ne veut pas faire s’écrouler toute l’économie). C’est un sinistre constat en même temps qu’un bon défouloir contre les gens comme ça.
je ne sais toujours pas quoi faire avec ce run de Spencer. 2 séries cap + Standoff + Secret empire, ça me fait vraiment trop. Mais je ne peux nier que l’écriture du bonhomme me plait bien.
Le constat est sinistre, mais il présente l’avantage de ne pas être naïf. C’est ce regard décillé appliqué à Serpent Solutions qui emporté le morceau pour moi : comment une société secrète de supercriminels réussit à redorer son blason en changeant de nom et en adoptant un discours plus politiquement de correct, une leçon d’hypocrisie appliquée, tout en restant des criminels à louer.
Oui c’est ça, j’aimais bien le début mais c’est carrément au moment du discours hypocrite hyper capitaliste du chef des serpents que j’ai plus accroché. La réorientation professionnelle de terroristes qui passent presque dans la légalité en restant d’horribles sas à merde…et qui fait donc une énorme critique des gros groupes financiers.
Une remarque aussi qui est exacte dans ce tome : Sam qui dit qu’il ne veut plus avoir de lien avec le SHIELD parce que les « gentils » font des trucs pires que les super vilains.
Et c’est en partie ce qui ne me donne plus envie de lire du super slip.
Franchement pour le peu que j’ai feuilleté de Civil War 2? Carol Danvers est devenue une grosse conne…et je ne parle même pas de Maria Hill avec son projet Kobik.
Pas étonnant qu’on ne voit plus beaucoup les vilains comme Doctor Doom et tout ça…ils deviennent presque moins salauds…
Voilà pourquoi j’ai toujours préféré les justiciers comme Spidey ou DD qui arrêtent les voleurs de banques et les braqueurs de petite vieille. La longue lutte de DD contre le Kingpin est elle aussi des plus nobles. Jamais pu saquer le SHIELD et Fury.
Nan mais le SHIELD à la limite…c’est du contre-espionnage, c’est un sale boulot, on le sait. C’est pas des héros. C’est plus réaliste. Ils ne sont pas forcément là pour qu’on les trouve cool. ça fait partie des trucs plus réalistes et moins naïfs. Et ça a toujours été comme ça.
Mais ça m’emmerderait que Spidey devienne un agent du SHIELD qui défend leur politique sale par exemple. Que les mecs qui ont toujours été ambigus et un brin salaud restent salauds, ça me dérange pas. Que les héros le deviennent, ça fait chier.
Et ça m’emmerde de voir Carol Danvers devenir une partisante de l’arrestation préemptive. Si tu peux prévoir un crime, à la limite tu fais en sorte qu’il n’arrive pas en parlant avec le mec. Tu ne l’arrêtes pas ! Un truc qui n’est pas encore arrivé n’est pas condamnable bon dieu ! On se croirait dans Minority Report. Mais avec des persos héroïques qu’on est censé aimer qui se comportent comme des gros cons.
Je crois qu’on voit aussi moins Doctor Doom parce que le public semble préférer toujours plus de superhéros, quitte à ce qu’ils se battent entre eux (comme dans Civil War). Il me semble aussi que c’est une forme de maturation où pour accrocher un public de plus de 13 ans, il faut savoir dépasser le schéma Flics contre Voleurs.
Euh…je vois pas trop pourquoi. Flics contre voleurs ou terroristes, c’est pas niais ou naïf. Regarde les infos^^
Et si c’est pour que les super héros deviennent des terroristes et se tapent dessus…euh…non.
J’ai bien aimé la partie de Remender avec Sam Wilson contre l’Hydra, même si c’est un récit un peu précipité, parce que c’est des héros contre des terroristes^^ Merde, quoi ! Est-ce qu’on veut voir Spidey contre un DD passé du côté obscur ?
Oui, ça s’appelle Shadowland…
Bon alors Présence, toujours pas lu les Secret Avengers de Spencer ?^^
Il semble en tous cas qu’il a fait de Maria Hill une incroyable garce. Bon dans le contre-espionnage on est habitué aux personnages d’enfoirés aux méthodes douteuses. Dans un sens c’est réaliste et ça reflète bien les opérations tordues comme celles de la C.I.A. Mais d’après les quelques épisodes que j’ai feuilleté en VO, Hill a recourt à des implants mémoriels pour manipuler ses agents dans les Secret Avengers. Ouch !
Bonjour Matt,
Je mets un peu de temps à répondre parce que je n’ai plus internet à la maison, suite à une panne de box. Je n’ai pas lu les Secret Avengers de Spencer. Je prends beaucoup de plaisir à lire la série The Fix qu’il a faite avec Steve Lieber (surtout les 2 premiers tomes, dont le numéro 1 est disponible en VF) et j’attends avec grande impatience le premier tome de sa reprise d’Amazing Spider-Man.
No souci pour le délai de réponse. C’est juste qu’au bout d’un moment les commentaires sont « cachés » par les nouveaux^^ Donc obligé d’insister…
Tu as l’intention de les essayer ou pas ses Secret Avengers ?
Je ne connais pas The fix. Je vais voir de quoi il s’agit;
Je n’ai pas l’intention d’essayer ses Secret Avengers pour l’instant, du fait d’une production pléthorique de comics, avec plus de choix que je n’ai de temps pour lire.
Apparemment il prépare déjà le terrain pour son run sur Cap avec une Maria Hill aux méthodes de plus en plus douteuses, et Kobik est même mentionné alors qu’on ne sait pas encore de quoi il s’agit. mais l’histoire tourne autour d’une menace de l’A.I.M (et après il s’attaque à l’Hydra dans ses séries Cap, il aime bien les trucs d’espionnage et d’organisations criminelles on dirait^^)
Euh…j’ai fait que feuilleter moi^^
J’aime bien son écriture mais j’ai pas envie de tomber dans son double run sur les 2 Cap qui mènent à un crossover. Trop long et trop de persos.
Si t’essaies pas, j’essaierai^^ Et je reviendrai peut être en parler.
THE FIX, il faut que je fasse the Fix…
le peu que j’en ai vu, c’est très drôle un peu comme Superior Foes…
Nick Spencer aime les bras cassés…
Non pour être exact: J’aime sa façon d’écrire les Bras Cassés…plus que celle de Slott, qui en fait des caisse sur le « méta » tandis que Spencer reste dans le registre du décalé/Comique de situation avec une certaine tendresse…
The Fix : 2 flics ripoux à Los Angeles, avec une collection de gugusses sans aucune moralité, égoïstes au possible, avec certains totalement accros à la gratification immédiate. Le premier tome comprend un épisode où Roy Garney profite de la gentillesse d’un collègue pour lui faire porter le chapeau à sa place, aussi drôle qu’immoral et dérangeant. Commentaire sur le site habituel.