BIKINI ATOLL de Christophe Bec et Bernard Khattou
Un article de MATTIE BOYVF : Glénat
1ère publication le 14/09/21- MAJ le 19/07/22
BIKINI ATOLL est une série en 3 tomes de Christophe Bec illustré par Bernard Khattou. Elle fait partie de la collection Flesh & Bones de Glénat, une collection de récits d’horreur souvent très graphiques (bien sanglants et violents quoi…)
A la base, BIKINI ATOLL avait été prévu en one-shot. Enfin…je ne suis pas très sûr de moi mais en tous cas il n’y a eu qu’un seul tome pendant un certain temps et sans aucune mention « à suivre ». Donc soit c’était prévu en one-shot et une suite a été motivée par des ventes satisfaisantes, soit il y a eu un contretemps qui a retardé la suite.
Le premier tome proposait une série B d’horreur sympathique avec un groupe de personnages qui se rendaient sur l’atoll de Bikini, dans les îles Marshall, pour faire de la plongée. Parmi les personnages, il y avait une mère et son grand fils attardé, des plongeurs professionnels, la pimbèche de service, et surtout un couple qui devenaient les personnages principaux : Lysette et Ethan. Pour ceux qui l’ignorent, L’atoll de Bikini est un lieu tristement célèbre (mais peut-être pas assez dans la mémoire collective) pour avoir été le théâtre d’essais atomiques menés par les États-Unis, à partir du 1er juillet 1946, date de la première explosion de l’opération Crossroads. Il est possible d’y faire du tourisme aujourd’hui à condition de signer une décharge indiquant que l’on renonce à toute poursuite en cas de cancer (ouais bon…je n’irai jamais là-bas, moi !)
Le premier tome nous proposait donc un récit de type slasher où un fou dangereux, un monstre mutant, kidnappait et massacrait un à un les personnages, les torturait en les exposant à des déchets toxiques, etc. Certains personnages s’avéraient plus malins que d’autres, notamment Lysette qui devenait l’héroïne. D’autres étaient réduit en charpie. Surtout qu’il y a également un requin mutant géant mutant qui rôde autour des îles. C’était un bon petit récit d’horreur avec des scènes assez éprouvantes (pas mal de body horror avec la dégénérescence des corps exposés à des déchets radioactifs…notamment celui de la nana sexy du groupe réduite à l’état de viande hachée…)
Mais je n’étais pas convaincu d’en faire un article. Parce que c’était sympa…mais pas exceptionnel. Et puis sont arrivés deux autres tomes. D’abord méfiant car je me demandais ce qu’on pouvait raconter de plus, je les ai finalement pris. Et j’ai été agréablement surpris. Déjà il est vrai qu’à la fin du tome 1, il ne reste que deux survivants : Lysette et Alan l’attardé mental. Et même si visiblement le danger est écarté, ils sont encore coincés sur l’île. Donc il y a mieux comme fin quand même. La suite reprend directement l’intrigue alors qu’une équipe de cinéma se pointe sur l’île où sont coincés Lysette et Alan pour tourner des pubs avec des top-modèles.
Ah oui j’ai oublié de préciser que le concept de la BD est visiblement de mêler personnages sexy et horreur. Mais rassurez-vous, ça n’impacte en rien le scénario. En fait, puisque ça se passe aux îles, ça ne semble pas incongru de mettre des filles en bikini. Et le plaisir des yeux n’en sera que plus horriblement passager quand on verra dans quel état certaines finiront : enfermées dans des cages à se vautrer dans leurs déjections avec leur corps en train de pourrir sous l’effet de substances toxiques. Miam ! En fait c’est surtout les couvertures qui sont presque hors-sujet.
Car oui, l’intrigue reprend avec de nouveaux dangers. Plutôt que de commettre l’erreur de faire revenir à la vie le monstre du premier tome (ou en faire venir un autre), cette fois-ci Lysette et ses nouveaux alliés qu’elle tente de convaincre de la dangerosité de l’île vont se retrouver confrontés à des terroristes extrémistes. En effet la BD décide de développer davantage le background de l’atoll en nous exposant tous les effets qu’ont eu les essais nucléaires sur la vie des habitants de l’atoll, ainsi que les faux fuyants du gouvernement américain qui a fait le strict minimum pour les dédommager. Et ainsi le récit donne un but aux méchants de l’histoire qui s’avèrent donc être des terroristes bikiniens qui massacrent, torturent et filment les touristes américains dans le but de diffuser ça sur le net à la façon de Daesh. De vrais malades flippants évidemment, mais qui permettent d’élever un peu le récit vers une critique politique de ce qui a pu se passer sur place.
Au niveau des personnages, nous avons donc Lysette qui est intelligente et courageuse, Alan le gentil garçon un peu idiot et une ribambelle de personnages, certains sympathiques, d’autres stupides et odieux (comme certaines des top modèles décérébrées.) Le récit devient donc un survival d’horreur où l’ingéniosité de Lysette sera mise en avant et permettra aux autres personnages de mieux s’organiser pour survivre. Même si au final…il y aura peu de survivants. Mais au moins cette fois-ci, il y a une vraie fin. Un peu amère car les pertes sont lourdes, mais avec tout de même des survivants (dont Lysette.)
Il y a aussi une touche d’humour noir dans cette BD, notamment au travers de personnages superficiels stupides ou de l’épilogue qui nous montre encore d’autres personnages bêtement attirés par le « buzz » qui a été fait autour de l’atoll et qui vont, on s’en doute, mal finir. Car il reste le requin mutant encore en vie à la fin. Si je dis que c’est de l’humour, c’est parce que ça ne concerne pas nos personnages principaux qui s’en sont sortis. Ce sont d’autres personnages dont on ne sait rien et qui se pointent là en mode « ouais trop cool lol y’a eu des morts, on va prendre des photos ». Ouais ok…ciao les gars hein !
De plus, on trouve une touche de critique sociale avec la société de production qui a engagé les top modèles et l’équipe technique qui se refuse d’abord à prendre au sérieux les dangers auxquels leur équipe est exposée parce que…merde enfin, y’a des millions en jeu, on va pas tout abandonner. « Il y a juste 3 disparus ? Bah…peut être que c’est une blague, continuez à tourner les pubs, ok ? » qu’ils se disent, confortablement installés dans leur penthouse avec leurs préoccupations puériles de publicitaires.
Pour toutes ces raisons (critique sociale, humour noir, sujet politique), la BD ne laisse pas indifférent. On s’attache aussi à Lysette qui devient un personnage résilient de plus en plus déterminée au fil des horreurs qu’elle traverse, et on se sent impliqué dans le récit.
Par contre, attention, c’est vraiment pas tendre visuellement. Personnages torturés qui se vident par tous les orifices enfermés dans des cages pleines de leur merde, dégénérescence et putréfaction des corps, meurtres horribles, etc. Les couvertures sexy peuvent laisser penser à une couillonnade d’horreur de teen-movie, mais pas du tout en fait. Certes le premier tome ne volait pas forcément très haut, tout en restant malgré tout un divertissement d’horreur efficace, mais les 3 tomes réunis proposent un truc plus intense.
Le dessin de Bernard Khattou est également efficace, dans un style noir et blanc mettant bien en valeur les scènes choc. On pourra parfois trouver qu’il a du mal avec les visages puisque certains personnages ont parfois des expressions qui changent un peu trop leur physionomie. On les reconnait malgré tout mais on se dit qu’ils ont la tronche de travers le temps d’une vignette. Ce n’est pas dramatique mais ça justifie que je ne mette pas une note plus élevée à la saga. J’ai tout de même constaté une amélioration du style du dessinateur au fil des tomes.
En tous cas, c’est une BD que je peux recommander à présent. Non pas que j’aurais déconseillé le tome 1, mais en l’état c’était surtout une série B sans grande ambition avec des scènes chocs et un concept efficace. Avec les 2 tomes suivant, cela devient un survival intense et choquant, cruel, mais aussi avec une critique sociale, un message politique et de l’humour noir. A réserver à un public très averti par contre.
Un dernier mot quand même sur la collection Flesh & bones de Glénat : ce n’est quand même pas jojo le format. Papier mat de qualité moyenne, impression laissant parfois à désirer, j’ai même eu droit à un bout de dialogue coupé en haut d’une page à cause (sans doute) d’une erreur de cadrage de la page. On sent que le budget ne va pas dans le rayon horreur. Je ne descends pas la note à cause de ça car ça n’a rien à voir avec le travail des auteurs. Mais je le mentionne pour les éventuels intéressés. Pas sûr que je farfouille trop dans cette collection à cause de ça…
La BO du jour
C’est alléchant tout ça (façon de parler) ! Tu spoiles beaucoup, mais tu développe bien les qualités de la chose. Dommage que le format ne suive pas (oui, je suis sensible à ce genre de chose) ! On va dire que je vais guetter une hypothétique intégrale…
Sinon ça ne se voit pas sur la couverture, mais en quoi est-il mutant le squale ? (super idée au passage)
Pour le format oui je suis assez déçu. J’aime bien le concept de faire des courts récits d’horreur dans une collection de ce type mais punaise c’est le strict minimum ; format souple, papier mat qui fait presque papier recyclé, impression parfois crade (pas mes exemplaires, mais j’en ai vu ou ça avait bavé et paf une trainée d’encre verticale sur la page…) A côté de ça, les EC Comics de Akileos c’est le nec plus ultra malgré le papier mat…
Du coup j’ai bien aimé ce récit mais je ne crois pas que je vais fouiller davantage dans la collection.
Beurk et miam…
je suis passé en rayons devant les couvertures et comme beaucoup, je me suis dit que cela devait être une connerie…
bon après l’article, je me dis que c’est pas forcément très fin, mais ça a l’air bien fait…
le dessin avec dégradé de gris ressemble un peu à Walking Dead… je vais y jeter un œil plus attentif et pourquoi pas me laisser tenter à l’occasion… ^^
Merci Mattie Boy!
Voilà ouais, c’est pas très fin, c’est bien crade, mais ça reste un survival bien fait, avec un contexte et un background. J’ai bien aimé.
Et ouais les couvertures à bases de nanas super sexy, au final…bon c’est pas déplaisant à l’œil mais c’est carrément trompeur^^ C’est du niveau d’un walking dead dans l’horreur, c’est pas la couillonnade avec des super nanas contre des zombies comme ça pourrait le laisser entendre^^
La couverture m’évoque beaucoup une fameuse scène de l’Enfer des Zombies de Lucio Fulci…
Pour le contenu, c’est dommage, j’aime bien l’horreur de manière générale mais ne suis pas fan du « Torture porn » auquel ressemble méchamment le descriptif des tomes 2 et 3 et ce, quel que soit le media (je pense même avoir zappé Le puit et le pendule pour cette raison !).
J’ai un peu l’impression que la série hésite entre réalisme et fantastique, notamment avec le tas de muscle que l’on voit dans l’avant dernière image.
Alors moi non plus je n’aime pas trop le torture porn.
Honnêtement, même s’il y a des scènes hardcore, je ne l’ai pas vécu comme ça.
Le tas de muscles c’est le mutant du premier tome.
C’est un peu fantastique au niveau des mutations mais le côté survival fait très réaliste. Je ne dirais pas que ça hésite, mais que ça mélange, tout simplement.
Effectivement, il y a un sacré contraste entre le dessin de couverture et ceux de l’intérieur very WALKING DEAD. Mais j’aimes le requins (je me suis éclaté devant le film MEG c’est dire…), j’aime les récits d’île déserte et les survivals. C’est vendu, je prends !
Idem pour THE MEG…
La BO : Mon dieu qu’elles sont moches ces voix punk… 😱
Pas eu le courage de voir The Meg pour ma part.
Tornado me dit que c’est con mais fun, mais les films de requins c’est un genre tellement surexploité et tellement souvent con et mal fichu que ça m’inquiète.
Et puis Jason Statham je l’associe à The Rock maintenant. Des caricatures de personnages tout en muscles et en punchline.
Statham est génial. Il a de plus que The Rock qu’il joue super bien. Il a un charisme inné ce mec.
Les requins sont super bien foutus aussi dans THE MEG. C’est pas la série Z habituelle du genre.
Mais bon, oui c’est con mais fun… 🙂
Copie de mon post FB
« Depuis HYPERTENSION, j’avoue être assez fan de Jason Statham, assez pour me coltiner un nanar à base de requin préhistorique. C’est pourtant une bonne surprise. Apres tout un film conchié par les Inrocks, Télérama et Libé ne peut pas être totalement mauvais.
Le scenario recycle tour à tour JURASSIC PARK et JAWS 2 et 3 avec un humour désinvolte, lucide et efficace mais surtout de bonnes interactions entre des personnages compétents et attachants. Si la surprise et l’horreur ne sont pas au rendez-vous, THE MEG propose un blockbuster divertissant sans ennuis ni temps morts (c’est déjà plus que STAR WARS…) Les FX de cette production sino américaine sont très défendables, l’équipage est mixte et au final ce genre de durs à la cool fait toujours du bien après la mort de Bebel. »
Tiens d’ailleurs en VF ils ont appelé le film « en eaux troubles »
C’est une blague ce titre ou quoi ?
Je vous liste les films qui portent ce nom en VF :
-Solitaire (le film de croco) : Le film est sorti en DVD chez TF1 Vidéo en 2009 sous le titre « Eaux troubles. »
-The Badge est un film américain réalisé par Robby Henson en 2002 (titre VF : En eaux troubles)
-En eaux troubles (Desperate Escape) est un téléfilm canadien réalisé par George Mendeluk et diffusé en 2009
-En eaux troubles (De Usynlige) est un film norvégien réalisé par Erik Poppe, sorti en 2008.
Et je ne parle même pas des « piège en eaux troubles », « plongée en eaux troubles » parce que ça va, y’a un autre mot devant…
Et il y a aussi un documentaire « en eaux troubles »
Et je suis sûr que j’en oublie…
Qui choisit ces titres ???
C’est complètement con vu que l’eau thaïlandaise où se passe le film est tout sauf trouble.
Je sais pas qui choisit ces titres mais il y a des petits rigolos qui se disent que ça sonne bien ce titre, faut croire.
ça fait peur dès que tu mets « trouble » !! ouuuh !
N’importe quel film de monstre avec de l’eau, t’as 50% de chance que ce soit « en eaux troubles »^^
Ah ah excellent Mattie merci pour cette liste de troubles !
Oui c’est complètement con cette traduction.
Quant à Jason Statham, je suis comme Tornado et Bruce, je le kiffe.
THE MEG : Dommage que ce soit pas toujours très bien joué parce que c’est fun. Le design des sous-marins est bien cool, ça me rappelle toujours un peu Spirou.
Cool pour THE MEG. La station sous marine et les véhicules sous marin font effectivement BD. Je l’ai déjà dit mais pour moi, sauf à de très rares exceptions, il n’y a pas de mauvais acteurs. Il y a les très bons et les crédibles. Tous le sont dans THE MEG et le couple entre la scientifique chinoise et Statham est assez mignon. C’est de la grande aventure, sans doute un poil trop ambitieuse qui aurait pu se contenter de la station sous marine (JAWS 3) au lieu de réciter également son JAWS 2. Des nanars comme ça avec un héros si charismatique et les musiques de Harry Gregson Williams et du rock japonais, j’en veux tous les jours.
Pour Peter Garrett, je ne me rends plus compte de ses racines Punks tellement sa voix fait partie de mon ADN. Mais c’est vrai que les 1ers Midnight Oil lorgnaient pas mal sur les Stranglers mais aussi les Beatles. J’ai toujours trouvé ça assez mélodique.
Super présentation qui me permet de découvrir à quoi correspondent ces couvertures qui m’avaient tant attiré l’œil dans les points de vente que je fréquente.
En découvrant les planches intérieures, j’ai eu la même réaction que Bruce (faut que je me soigne 😀 ) : ça fait penser à The Walking Dead.
Les terroristes bikiniens qui massacrent, torturent et filment les touristes américains dans le but de diffuser ça sur le net à la façon de Daesh. – Je trouve ça une transposition très intéressante en termes de motivation et de moyen d’action, un reflet d’une réalité très glauque.
Il y a aussi une touche d’humour noir dans cette BD : m’enfin ! En cumulant toutes ces caractéristiques, je commence à me demander si ce n’est pas porche d’un récit de Garth Ennis… 🙂
Ce n’est quand même pas jojo le format. […] C’est le strict minimum. – C’est sûr que ça ne donne pas forcément envie quand on se dit que l’éditeur a si peu de considération pour le récit qu’il estime que ça ne mérite même pas une impression correcte.
Bah franchement je veux pas me faire censurer, peut être que chez Glénat ils sont copains avec Bruce, mais j’ai été pas mal déçu de leurs formats.
Entre les éditions à 30€ pour à peine 120 pages sur des trucs comme Lady Mechanika ou la qualité du format et du papier de cette collection, ils font du Paninouille Glénat des fois hein…
Merci Mattie, je n’avais jamais entendu parler de cette bd, ni même de cette collection. Tu as bien raison de faire un point sur l’édition, je trouve ça de plus en plus important. Je viens de lire le tome 2 de DEDALES par Charles Burns, et comme son TOXIC, c’est chez Cornélius. Si vous aimez les beaux livres vous aimeriez le posséder pour la qualité du papier et de la reliure.
Ici je suis étonné que tout soit en noir et blanc. L’histoire rappelle plein de trucs non, comme PIRANHA (le film des années 2010), des jeux vidéos genre JUST CAUSE, ou des films comme LA COLLINE A DES YEUX ou FRONTIERE(S) (très moyen ce dernier voire pas terrible).
Ca peut être marrant cela dit, mais pour le moment je passe, à la place je vais me faire THE MEG et le film avec Blake Lively sur Netflix.
La BO : je ne savais pas que ce gars avait eu une carrière solo. Ca ne ressemble pas du tout au rock héroïque de Midnight Oil, ça sonne très anglais, presque ska, pas loin du punk ou de certains trucs de Iggy,j’aime bien.
Connais pas JUST CAUSE
PIRANHA c’est très très con, c’est presque une comédie noire. Là tu rigoles pas trop quand même dans la BD…
Bon sinon…je suis un peu perplexe, quand on me dit « ouais bof Parasite ça mérite pas des prix » et que maintenant je vois plein d’enthousiasme pour THE MEG…
J’ai l’impression de constater l’effet inverse de la BD où vous cherchez toujours les trucs super intelligents, profonds, avec sous-texte, etc. Mais avec le cinéma vous êtes à fond sur les conneries, et j’obtiens des réactions super tiédasses voire pas du tout intéressées pour des films plus travaillés que je présente…
Moi aussi j’aime bien les films couillons et funs des fois, hein. J’en ai et j’assume de les aimer (les Pirates des Caraibes c’est pas le summum de l’intelligence, j’aime bien Deep Rising aussi et quelques films bien couillons.) J’ai toujours défendu le droit d’aimer des divertissements qui font passer un bon moment même si c’est un peu débile. Mais j’ai l’impression qu’on se dirige vers une glorification des trucs complètement cons. Non, c’est moi qui comprend mal ? Ou vous allez bientôt me dire que Hitchcock c’est chiant et Michael Bay génial et trop fun ?^^
Euh moi j’ai rien dit sur PARASITE que je n’ai toujours pas vu.
Je veux pas balancer les noms mais Jyrille et Eddy m’ont dit ça.^^
C’est pas un reproche, un débat, une colère, rien, je précise hein !
Mais je m’étonne d’un certain « négativisme » sur certains films de genre qui ne sont pourtant jamais reconnus à leur juste valeur et que soudain on trouve surévalués (les gens sont comme ça de toutes façons : c’est méprisé ou surévalué, y’a pas de juste milieu)
Et au contraire un positivisme sur des trucs…ok funs je veux bien, mais très très loin du chef d’œuvre, et plutôt de la série B voire Z !
On va finir par s’enthousiasmer uniquement sur les conneries avec ce raisonnement, non ?^^
Hé mais j’ai bien aimé Parasite, moi : ^^
voilà ce que j’ai dit:
« Bon Ca y est j’ai vu PARASITE!
Et oui c’est très rafraîchissant d’avoir des films qui ne prennent pas leurs spectateurs pour enfants à éduquer.
En général, je suis raccord avec la façon des artistes coréens de parler de social surtout dans des thèmes d’aliénation et de luttes des classes, choses que je retrouve dans SNOWPIERCER, THE HOST, et les autres tout comme les séries récentes comme KINGDOM ou SWEET HOME ou la charge social et l’étude de caractères un peu similaires au boulot de Stephen King est vraiment pertinent.
Par ailleurs, je n’ai pas été déçu.; En revanche , les superlatifs des médias pour en parler me semblent comme toujours exagérés…
C’est un thriller/comédie décalée très marrante, mais c’est pas non plus une révolution.
il y a je trouve un lien de parenté avec MES CHERS VOISINS d’Alex De La Iglesia.
La famille de pieds nickelés manipulant la famille de riches complètement perchés, on est dans un habile mélange des genre mais j’ai lu à doite à gauche qu’il était considéré comme un « presque film d’horreur » là je me suis dit quand même qu’ils avaient abusé des cigarettes qui font rire…
SEULE DANS LA NUIT est bien plus angoissant…
On s’attache quand même à ces gens qui se débattent dans le jungle urbaine. »
C’est juste quand on me dit que c’est à al limite de l’insoutenable, je trouve ça un peu exagéré et quand on me dit que c’est une charge politique virulente.. ben j’ai envie de dire « Comme tout le cinéma coréen. de ce genre.. »^^
Oui j’avais compris^^
Mais j’sais pas…il y a ce côté « esprit de contradiction » qui m’étonne.
Quand personne ne dit que c’est bien, on veut « défendre » en disant que c’est bien (et je le fais aussi^^)
Et quand les gens disent que c’est bien, faut descendre un peu le truc histoire de.
Bon…z’êtes jamais contents ou quoi ?^^
On est français! ^^…
c’est aussi que les opinions tranchées emplies de superlatifs ou d’insultes selon les cas, c’est aussi source de commentaires qui relativisent les choses…
Oui, voilà, français. Je rejoins complètement Eddy. En fait quand on crie au génie sur Parasite alors que c’est juste un bon film, ça fait mal aux fesses. The Meg c’est très con mais ça n’a aucune prétention, tout comme Piranha qui comme tu le soulignes est de la comédie gore ou un peu noire. Mais The Meg ne te prend jamais pour un idiot et de plus c’est esthétiquement (photo, décors, réalisation) léché et plutôt joli.
C’est juste pour rééquilibrer la balance. Parasite est un bon film, mais pas un chef d’oeuvre. Memories Of Murder est un chef d’oeuvre par contre.
Mais le fait que les gens crient au génie, ce n’est pas la faute du film.
Du coup ça me gêne un peu quand on fait les difficiles. C’est un bon film, c’est tout ce qui devrait compter. Je n’aime pas le buzz pour cette raison. En bien ou en mal. Tu te sens obligé de descendre un truc bien ou glorifier un truc sympathique un peu couillon qui est boudé par la critique. Et au final ça fait bizarre, t’as l’impression de ne parler en bien que des séries B un peu couillonnes. Et râler sur les bons films. C’est limite faire passer des vessies pour des lanternes (oui je pique l’expression de Tornado^^)
En plus Bong Jooh-ho a été super humble à la remise des prix (aux oscars) Contrairement à certains qui se la pètent et en profitent pour parler des injustices du monde comme des ambassadeurs de je sais pas quoi, il était là en mode « merci c’est un honneur, j’adore le cinéma, j’adore Scorcese, Tarantino, etc »
https://www.youtube.com/watch?v=ekMl5VHBH4I
J’sais pas, moi je trouve que c’est cool pour lui qu’il soit reconnu, même si ce n’est pas pour son meilleur film. Souvent ce genre de film (qui est quasiment un film de genre) n’est même pas pris au sérieux en festival.
Enfin bon je râle aussi, la preuve^^ Bref, allez c’est pas grave.
Oui c’est pas grave puisqu’on est d’accord 🙂
Et en effet, on ne râle pas après le film, mais après les pimpins qui crient au génie alors qu’ils ont vu 10 films.
Ca a bien dérivé sur cet article 🙂
Bon, Matt tu t’en doutes, c’est pas pour moi. En plus, j’ai déjà une préférence pour un personnage et je suis quasi sûre qu’il ne s’en sort même pas à l’issue des 3 tomes…
Sinon, pour The Meg, En eaux troubles tout ça, je fuis ce genre de film… j’en ai vu un, dont je tairai le nom pour ne pas spoiler, encore porté par la nouvelle vague féministe puisque les seuls survivants sont des femmes ^^ . Mais c’était pas SI mal.
PARASITE, j’ai bien aimé. Très stressant, très angoissant. Mais je ne veux pas rentrer dans le jeu de « il méritait pas la récompense ». Ca devient trop politique pour moi.
Je n’ai pas encore trouvé ces bouquins à la médiathèques mais il y en avait plusieurs de la même collection. Je me suis pris PLACERVILLE (https://www.decitre.fr/livres/placerville-9782344014707.html), également de Christophe Bec. C’est de la très bonne BD, fluide, prenante. Le format ne m’a pas du tout dérangé. Au contraire, c’était même très agréable à manipuler. Je vais en essayer d’autres !
Pas tenté celui là. Merci de l’info.
ça t’a pas dérangé le papier mat pourri, les noirs qui sont gris, et t’as pas eu un bout de bulle coupé dans un coin de page ou des défauts d’impression avec des tâches ?
Punaise j’ai toujours du bol moi.
C’est bien SUNLIGHT ? Je ne me souviens plus de ce qu’il y avait d’autre à la médiathèque. Il y en avait bien 5 ou 6. Et là je refeuillète PLACERVILLE. Franchement y a rien à dire sur la qualité d’impression.
C’était pas mal, sans être exceptionnel.
Je ne l’ai pas gardé mais c’est aussi à cause de l’état de mon exemplaire tout taché…
Après j’ai peut être juste pas de bol mais quand même…ça doit vouloir dire qu’il existe des exemplaires bâclés et des soucis sur la chaine de production…