Décennies: Marvel dans les années 10 – Un héritage de légende
Un article de PRESENCE
VO : Marvel Comics
VF : Panini
Ce tome est le huitième et dernier paru à l’occasion des 80 ans d’existence de l’éditeur Marvel. Il n’est pas nécessaire d’avoir lu les précédents. Il comprend 11 épisodes : Ultimate Comics Spider-Man 7, Captain Marvel 1, Iron Man 1, Guardians of the Galaxy 4, Edge of Spider-Verse 2, Ms. Marvel 12, Amazing Spider-Man 3, Mighty Thor 5, Black Panther 1, Unbeatabe Squirrel Girl 7 et Thanos 1, initialement parus entre 2011 et 2016. Jess Harold écrit une introduction d’une page qui revient sur les sorties de chacune de ces séries avec une densité d’information assez faible de type promotionnelle.
Ultimate Comics Spider-Man 7 (scénario de Brian Michael Bendis, dessins de Chris Samnee) – Miles Morales est encore en train d’apprendre les ficelles du métier, et de tester ses capacités pour découvrir ce qu’elles sont. Alors qu’il bondit de building en building, des explosions retentissent : il s’y rend et se retrouve face à Omega Red. Captain Marvel 1 (scénario de Kelly Sue DeConnick, dessins de Dexter Soy) – Carol Danvers est en train de se battre contre Absorbing Man avec l’aide de Captain America. Une fois la victoire acquise, elle se retrouve à se justifier d’avoir pris le nom de Captain Marvel. Iron Man 1 (scénario de Kieron Gillen, dessins de Greg Land) – Tony Stark est en train de prendre à verre avec une bombe blonde. À Buenos Aires, une jeune femme émerge des égouts en pleine rue et s’empare du téléphone d’une jeune femme. Un agent de l’AIM émerge à son tour et incinère la fuyarde. Guardians of the Galaxy 4 (scénario de Brian Michael Bendis, dessins de Sara Pichelli) – Les gardiens sont en train d’écluser un verre dans le bar de la station spatiale Knowhere, mais un tueur traque Gamora.
Edge of Spider-Verse 2 (scénario de Jason Latour, dessins de Robbie Rodiguez) – Sur la Terre 65, c’est Gwendolyne Stacy qui a été piquée par une araignée radioactive, et Peter Parker s’est injecté un sérum qui l’a transformé en CENSURÉ. Le groupe de pop-rock Les Mary Janes est en pleine répét’ de leur tube. Après les répétitions, Gwen revêt son costume de Spider-Woman (son nom réel de superhéros), et part prendre l’air dans les hauteurs des buildings de New York. Ms. Marvel 12 (scénario de G. Willow Wilson, dessins d’Elmo Bondoc) – Loki est envoyé par Freya pour enquêter dans le lycée de Kamala Khan et il se retrouve à la fête du lycée. Amazing Spider-Man 3 (scénario de Dan Slott, dessins de Giuseppe Camuncoli) – le Zodiaque s’apprête à frapper un grand coup alors que Peter Parker (capitaine d’industrie) révèle à la presse qu’il vient d’acquérir le Baxter Building, ce qui n’est pas du tout au goût de Johnny Storm.
Mighty Thor 5 (scénario de Jason Aaron, dessins de Russell Dauterman) – Odin veut absolument récupérer le marteau de Thor, mais Mjolnir est manié par une Thor femme qui se battra jusqu’au bout pour le conserver. Pendant ce temps, Freyja doit recevoir Loki et repousser Cul. Black Panther 1 (scénario de ta-Nehisi Coates, dessins de Brian Stelfreeze) – Une guerre civile couve au Wakanda. Aneka est condamnée par la reine mère Ramonda. À la suite de quoi, la reine rappelle à son fils T’Challa qu’il n’est plus un soldat mais un roi. Unbeatabe Squirrel Girl 7 (scénario de Ryan North, dessins de Erica Henderson) – Squirrel Girl (Doreen Allene Green) se retrouve à se battre contre The Swarm, un groupe d’abeilles dont le collectif est doté d’une conscience. Plusieurs choix s’offrent à elle. Thanos 1 (scénario de Jeff Lemire, dessins de Mike Deodato) – Thanos est de retour bien vivant sur la planète qui lui sert de base. Il commence par expliquer violemment à Corvus Glaive qu’il est venu reprendre son trône et le commandement.
Huitième et dernier tome pour ces 80 années d’existence : le lecteur est tenté de mesurer le chemin parcouru. Bien sûr ce constat est biaisé par le choix des épisodes retenus, et par le fait que le premier tome se focalisait uniquement sur The Torch et Sub-Mariner. Sur ces 11 épisodes, la majeure partie (9/11) met à profit des personnages déjà implantés depuis de nombreuses années. Bendis & Samnee mettent en scène un adolescent reprenant le nom de Spider-Man. Carol Danvers reprend le patronyme d’un superhéros décédé depuis 1982. Quelques épisodes plus loin, c’est à nouveau une variation sur Spider-Man avant d’arriver au seul et unique Peter Parker. de fait, cette sélection pioche 6 personnages créés dans les années 1960 (Carol Danvers en 1963, Iron Man en 1963, Guardians of the Galaxy en 1969, Mighty Thor en 1962, Spider-Man en 1962, et Black Panther en 1966), 1 personnage créé dans les années 1970 (Thanos en 1973), 1 créé dans les années 1990 (Squirrel Girl en 1991, mais mise au goût du jour en 2015) et 3 créés dans les années 2010 (Miles Morales en 2011, Spider Gwen en 2015, Kamala Khan en 2013).
À la lecture, la diversité apparaît plus nettement. Il y a celle affichée par l’éditeur : 5 femmes dont une musulmane, 1 série pour jeune lectrice (Squirrel Girl), 1 série de science-fiction, un superhéros africain, 1 afro-latino. Il y a également celle amenée par les auteurs. D’un certain côté, Miles Morales peut se réduire à une version actualisée en surface de Peter Parker : adolescent avec des difficultés à concilier sa vie affective, sa vie amoureuse, son identité secrète et sa vie de superhéros, les dessins de Chris Samnee restant dans un registre très superhéros avec un pointe de nostalgie. D’un autre côté, Ms. Marvel se révèle plus inattendue avec sa grande sœur qui porte le voile, Kamala Khan qui évoque des convictions et des traditions de manière naturelle, la narration visuelle n’hésitant pas à mettre plus d’éléments de sitcom que de superhéros.
La série qui réserve le plus de surprise est certainement la plus inattendue : Squirrel Girl. Les auteurs (North & Henderson) écrivent effectivement pour un lectorat plus jeune, une histoire qui mélange superhéros (avec un vrai supercriminel) et humour absurde, avec une forme imaginative (plusieurs déroulements en fonction du choix de l’héroïne), un graphisme tout public sans être mièvre, des valeurs qui priorisent la recherche de solution constructive, avant toute chose, et surtout avant de recourir à la violence. Une vraie surprise, une vraie œuvre d’auteurs. Par comparaison, l’épisode Captain Marvel apparaît très classique, une histoire de superhéros sans beaucoup d’originalité, à part la mise à profit de l’infographie dans la mise en couleurs. Étonnamment, Spider-Gwen semble plus prometteuse, avec ce groupe de rock, et son opposition avec son père George Stacy. Les traits de contour sont plus lâches sans être forcément connotés lectorat féminin. Mais l’épisode n’est pas suffisant pour pouvoir se rendre compte si la série offre assez de substance pour acquérir une identité propre, ou si elle va se contenter de petites variations sur le schéma habituel des histoires de Spider-Man
Par ailleurs, le lecteur retrouve Thanos tel qu’en lui-même : massif, sans pitié ni empathie, n’hésitant pas à tuer froidement ses opposants, avec des dessins très incisifs et une mise en couleurs très étudiée et soutenue : en 1 épisode, le lecteur n’apprend pas grand-chose, et le personnage a perdu à la fois sa dimension philosophique, à la fois son aura majestueuse et ténébreuse. La séduction de Tony Stark est irrésistible même s’il ne peut pas réprimer entièrement son sentiment de supériorité et les dessins très léchés s’accordent parfaitement au personnage. L’épisode des Gardiens de la Galaxie est étonnamment creux en termes d’intrigue et aussi en termes de dessins, Sarah Pichelli n’ayant pas le temps de représenter les décors, et Bendis se contentant d’installer un mystère superficiel. Il en va différemment avec les 3 autres personnages. le lecteur découvre que Peter Parker est devenu le propriétaire et le président directeur général de sa propre multinationale, et qu’il assume le rôle avec une aisance rafraîchissante. Giuseppe Camuncoli (dessins), Cam Smith (encrage) et Marte Gracia réalisent des planches qui en mettent plein la vue, habitées par un plaisir évident, pour une histoire de superhéros qui en utilise tous les codes. Dan Slott maîtrise à merveille l’art de l’illusion du changement, au point que le lecteur n’éprouve aucune difficulté à réconcilier ce statut extraordinaire pour Peter, et le fait qu’il redeviendra un étudiant fauché (ou presque) après le départ du scénariste.
Pour Thor (version femme) et Black Panther, le lecteur se dit que là encore l’intention de l’éditeur est assez grossière : de la diversité plaquée artificiellement. Pourtant il se laisse emporter par la fougue de Thor, son affrontement contre Odin magnifiquement mis en images, et par l’assurance de Freyja qui ne se laisse pas impressionner par la virilité affichée de Cul. Non seulement, Russell Dauterman réalise de très belles planches, mais en plus Jason Aaron sait donner vie à ses personnages, au point de faire oublier que vu de l’extérieur une Thor femme semble un truc à bon marché pour attirer le lecteur. le cas de Black Panther est tout aussi surprenant. Quand sort cet épisode (2016), le film n’est pas encore sorti (en 2018). Mais l’éditeur a là aussi réussi un beau coup puisqu’il a embauché Ta-Nehisi Coates, un romancier et journaliste afro-américain, reconnu pour ses propos sur le racisme ordinaire. le lecteur découvre un récit de superhéros 100%, avec des références pertinentes à la continuité de cet univers partagé, des dessins élégants que ce soit pour les affrontements, pour la cité du Wakanda, ou pour les tenues vestimentaires. Il remarque également que l’auteur développe le thème des responsabilités qui accompagnent l’exercice du pouvoir temporel, avec une intelligence certaine et même de la finesse.
Le lecteur régulier des comics Marvel n’éprouve pas forcément beaucoup de curiosité pour un recueil d’épisodes disparates datant de moins de 10 ans à la date de sa parution. Il trouve des tranches trop brèves de séries classiques, malgré des atours plus récents, des personnages dérivatifs, et d’autres exploités depuis des décennies. Il constate une volonté de diversité de la part de l’éditeur (au moins dans le choix de ces épisodes), avec une apparence plus artificielle que venant du fond du cœur. Pourtant, une bonne moitié des épisodes étonne : Kamala Khan pour son identité culturelle assumée sans en faire des tonnes, Tony Stark pour son charme insupportable, Spider Gwen pour son ton original malgré son origine trop dérivative. 4 séries sortent du lot grâce à la qualité de leurs auteurs : Spider-Man pour la qualité de son divertissement sain et direct, Thor pour sa mythologie habitée par de fortes personnalités, Black Panther pour sa dimension politique légère et pertinente, et (contre toute attente) Squirrel Girl pour son inventivité et son ton humoristique sans être crétin.
« Freyja qui ne se laisse pas impressionner par la virilité affichée de Cul » : Il fallait la sortir celle là ! 😀
Bon… Rien au monde ne me fera lire ça. Je n’arrive pas à apprécier ce genre de recueil avec ses épisodes isolés, la plupart du temps sans début ni fin. Je conçois l’intérêt de le feuilleter pour la curiosité et la culture. Pas de le collectionner. Qui plus-est, aucun de ces épisodes ne m’intéresse, à part éventuellement le Spiderman de Slott, dont il faut toujours que je lise le SUPERIOR…
Merci pour ce tour d’horizon, c’est vraiment super d’avoir des copains qui s’attellent à ma place pour des trucs dont je n’ai pas envie et qui en même temps satisfont ma curiosité 🙂
J’avoue tout : j’avais déjà lu les 7 tomes des décennies précédentes, et 7 des 11 épisodes précédents. 🙂
J’ai apprécié l’effet prise de recul : (re)lire ces épisodes détachés de la continuité du moment. J’ai été très surpris de prendre autant de plaisir pour cette décennie. Je garde également à l’esprit qu’il ne s’agit pas d’un échantillon représentatif au sens statistique du terme.
Un recueil qui n’a aucun intérêt en ce qui me concerne.
Ce n’est clairement pas mon époque préféré de l’éditeur !
Une décennie qui marque une rupture avec le renouveau qui avait été amorcé début 2000 avec l’avènement du label Marvel Knights
Je me demande si le côté un peu plus adulte des comics n’a pas été reconsidéré par Disney suite au rachat de 2009.
De plus, le contexte social actuel imposant une diversité raciale, culturelle et des genres, même si il est utile, ne sert pas toujours les histoires.
Pour finir, le manque de créativité manifeste avec des rôles inversés: Ce n’est plus les comics qui ont de l’influence sur le cinéma, mais l’inverse !
Voilà, je ne suis pas du tout intéressé par ce recueil d’histoires récentes à qualité variable encore facilement trouvables.
La composition de ces recueils par décennies était étrange. Pour les années 00 : Ultimate Spider-Man 1, Wolverine: The Origin 2, The Ultimates 1, Truth: Red White & Black 1, Astonishing X-Men 1, Civil War 2, Captain America 25, et une partie du numéro 583 d’Amazing Spider-Man., c’est-à-dire quasiment pas de Marvel Knights.
Le manque de créativité : effectivement le cinéma influence les comics, mais il me semble que l’inverse reste toujours vrai, et que la proportion est plus en faveur des comics influençant le cinéma que l’inverse.
Je suis d’accord qu’il y a une influence réciproque. Cependant les films de super-héros vont chercher l’influence d’histoires créées lors d’autres décennies !
Et le cinéma à actuellement une influence majeure sur les comics Marvel !
Pour les comics je ne fais évidemment pas une généralité. Je parle des Comics Marvel. Je ne met pas dans le même sac les indépendants.
Je ne l’avais pas écrit explicitement : je pensais aux comics Marvel. Dans les séries que je suis actuellement (Daredevil de Zdarsky, Amazing Spider-Man de Spencer, Thor d’Aaron, Black Panther de Coates, Captain America de Coates, X-Men de Hickman, Venom de Cates, Fantastic Four de Slott, Immortal Hulk d’Ewing), l’influence des films ne m’apparaît pas comme une évidence. Il est aussi possible que je ne sois pas capable de m’en rendre compte.
Alors pour l’influence du MCU sur les comics en vrac:
Certains personnages mineurs qui prennent le devant de la scène suite au succès cinématographique, les gardiens de la galaxie par exemple ! Ils sont devenus incontournables dans les comics.
Black Panther qui prend le lead des comics Avangers alors que c’était un second couteau auparavant !
Le relooking complet de certains personnages pour ressembler aux films: Nick Fury par exemple !
Des personnages créés de toute pièce dans l’univers cinématographique qui apparaissent dorénavant dans les comics: Phil Coulson par exemple !
Thanos le titans fou qui était un personnage d’exception relativement rare et désiré… devient, à cause de son succès au cinéma un personnage qui se banalise par son omniprésence dans les comics !
@Surfer : tu as raison sauf peut être pour « les gardiens de la galaxie »
Ils ont quand même eu leur heure de gloire en comics avant les films avec le run de DnA, leur apparition (seconde équipe) dans Annihilation Conquest, tout ça. C’était quand même du gros event cosmique.
Ils étaient peut être moins connus certes, mais ce n’était pas un tout petit comics planqué dans le fond du carton^^
Le pire pour moi c’est les personnages relookés. Nick Fury senior a disparu, s’est transformé en je ne sais quel monstre à la con, et son fil adoptif (ou je ne sais quoi) qui est black et a perdu un oeil aussi comme par hasard, on le voit tout le temps.
@Matt
Oui, j’aurai dû être un peu plus mesuré avec les Gardiens de la Galaxie. Le run de DnA est, au passage, une réussite.
En fait ce que je voulais dire c’est qu’actuellement, suite à leur succès cinématographique, en en bouffe à toutes les sauces dans les comics. Le problème c’est qu’il y a à boire et à manger.
@Surfer – Je me rends compte que je me suis mal exprimé. Tous tes exemples sont parlants et majeurs. Ce que je voulais dire, c’est qu’il m’est encore possible de trouver des séries Marvel qui ne soient pas sous influence prépondérante des versions cinéma.
Tu as raison Surfer, mais pas pour Nick Fury : il aparaît tel quel dans les Ultimates Avengers de Millar, bien avant les films du MCU. C’est même une source de blague dans le comic.
Tout pareil que Surfer sur cette décennie pour Marvel
mon age avance, la tranche d’âge visée recule…. comment veux tu comment veux tu…..
la prise d’otage de l’intelligence et les éxigence d’un marché moribond fait que oui la diversité est posée à la va comme je te pousse dans tous les titres qui changent d’adn… après ils s’étonnent que les lecteurs ne suivent pas.
soyons clair, il y a de bons personnages qui ont des potentiels énormes: Amadeus Cho ou Miss Marvel (même je ne suis pas un fondu du titre en question),
mais remplacer tous les héros en un an de temps, ben ça marche pas.
Pourtant le titre les Champions a de quoi vraiment donner une visibilité à un vivier en devenir et cela en totale harmonie…
la gâchis pour moi va être un niveau de spider-Gwen par exemple. capitaliser sur SPIDER et GWEN pour finalement avoir un personnage qui n’a rien en commun avec son modèle à part le serre-tête. pour moi il aurait fallu débarrasser ce perso de tout son décorum spider man et on avait un INVINCIBLE au féminin…
le truc que Valiant a totalement réussi avec Faith.
le tout revenu sur des intrigues très premier degré et beaucoup de « starification » la relation autopromotion au dépends d’un truc auquel on tenait malgré tout : l’héroïsme, l’abnégation tout ça..
aujourd’hui on en retrouve plus dans un manga de sport que dans une bd marvel…
L’age avance, la tranche d’âge visée recule. – Pouvons-nous encore lire des histoires de superhéros comme quand nous avion 15 ans ? Non, nous avons évolué, grandi, appris : nous ne regardons plus ces personnages dans le même état d’esprit.
Les lecteurs ne suivent pas. – Débat inextricable : est-ce que c’est les histoires qui sont plus mauvaises ou est-ce que c’est le média comics qui n’est plus compétitif face aux autres formes de divertissement ? Je suis certainement plus sélectif dans ce que je lis en comics de superhéros, mais je réussis à en trouver qui me plaisent.
Spider-Gwen : je partage ton avis, un concept très bizarre. Peu de choses en commun avec l’original si ce n’est quelques personnages, mais effectivement pas beaucoup de rapport avec la défunte. A contrario si le personnage avait été lancé sans être rattachée à un univers connu, la série n’aurait pas duré 6 numéros.
affinons, affinons, mais sans en faire un fromage….
(j’ai l’impression d’avoir été visité par l’esprit de JP…)
Je ne crois pas que les comics soient moins bien qu’avant mais ils visent désormais un public auquel j ne parviens plus à me rattacher…
voir Miss America Cahvez (quel affreux personnage) faire des selfies face à un monstre tout en swinguant dans les portails dimensionnels, ça ne m’amuse pas.
je crois que les éditeurs ont revus leur copie parce que’après avoir essayé de retenir leur public vieillissant à grand renfort de reférences de plus en plus cryptique à la continuité ou d’avoir voulu en 2000-2004 voulu drastiquement pencher du coté mature faire machine arrière parès coup.
Aujourd’hui les séries Silver Surfer, Immortal Hulk, XOX/POX, ou The Vision possèdent un degré de sophistication qui détonnent mais l’ensemble du catalogue s’adresse désormais aux millenials…le seul hic ce sont les valeurs véhiculées qui sont de plus en plus égoïstes et tournées vers le star system, les charniers et les revendications superficielles chères aux ados.
On sait l’enjeu de la planète devenir de plus en plus primordiale, y a t-il un comics prenant à bras le corps l’écologie? bien sûr ils trient leur poubelles et Reed Richards fait voler le fantasticar avec de l’huile de friture mais rien de très sinon engagé au moins conscient… a-ton des reconnexions sur les armes à feu ou la chaines alimentaires comme pouvait le faire Ann Nocenti?
Je laisse ça à d’autres qui kiffent
pourtant je suis assez persuadé que les éditeurs ont laissé les lecteurs sans trop s’en soucier estimant sans doute qu’ils étaient remplaçables
Je ne peux pas résister au plaisir de répondre à ton commentaire affiné.
America Chavez : j’en garde un excellent souvenir dans Vengeance (Joe Casey et Nick Dragotta) et dans Young Avengers (Kierron Gillen & Jamie McKelvie), mais j’étais venu pour les scénaristes, pas pour le personnage. Du coup je ne me suis pas intéressé à la suite de ses aventures.
L’ensemble du catalogue s’adresse désormais aux millenials. – Je te crois ne lisant plus que quelques séries Marvel et DC. Je note que Hulk et X-Men sont des exceptions significatives, ne serait-ce pour la visibilité de ces personnages. Comme toi (et comme Bruce), je ne peux que constater l’évolution des valeurs mises en avant ou sous-jacentes.
Des comics sur l’écologie : il n’y en a pas beaucoup chez DC ou Marvel, et généralement le scénariste donne l’impression de ne pas trop savoir comment s’y prendre. Récemment, j’ai été surpris par le propos politique intelligent d’Al Ewing dans le tome 6 d’Immortal Hulk, mais il est moins régulier qu’Ann Nocenti. D’un autre côté, Brian Wood est parti de chez Marvel pour écrire sa série écologique Great Pacific, pensant certainement qu’il aurait les coudées plus franches en indépendant, et qu’il pourrait écrire un récit plus adulte.
La mini SpiderMan Life stroy est d’ailleurs assez frappant sur la vision retrospective des décennies qui on t précédés; ils sont par exemple très insistant sur la question du Vietnam. le refus du conflit est très clairement mis en avant faisant de Peter presque un lâche qui ne fait le bien que dans son quartier. bizarre à lire….
@Eddy – Je n’y avais pas pensé sous cet angle-là pour le Vietnam. Maintenant que je t’ai lu, ça m’apparaît clairement.
Cette décennie aura marqué mon désamour (ou disons ma perte d’intérêt) pour le monde du comics. J’aurais donc loupé l’essentiel de ces 10 dernières années. Par contre je constate, comme tu le soulignes, que la plupart des protagonistes de ces séries ont été créés 20 ou 30 ans auparavant !
Well vu d’ici je dirais que je n’ai pas loupé grand chose ^^
Alors comme dit dans les commentaires précédents nous avons tous grandi (aka vieilli) mais pour autant les décennies précédentes me paraissaient plus créatives…
A partir de là une question se pose : est-ce que les années 10′ ont été moins créatives car les comics ne sont plus en vogue, ou est-ce que les comics ne sont plus en vogue car il y a moins de créativité ? Sans réponse…….
Pas mieux : pas de réponse non plus.
Je n’arrive pas à me faire une idée si elles ont été moins créatives en valeur absolue ou en valeur relative. Je pense qu’en pourcentage, il y a eu moins d’innovation, mais en nombre je ne saurais pas dire. Je ne suis pas certain qu’il y ait moins de créativité, mais plutôt que les comics DC et Marvel sont plus standardisés par les directives éditoriales.
C’est étrange, comme concept, de compiler des numéros qui n’ont rien à voir les uns avec les autres et qui appartiennent à des séries à suivre… ça fait un peu échantillons gratuits pour te convaincre d’acheter un produit…
Pas trop pour moi, tout ça…
C’est vrai que ça fait très échantillon… mais je ne les ai pas eus gratuitement. 🙂
D’un autre côté, ça ne m’a pas convaincu d’en acheter plus… enfin presque pas… enfin… je ne peux pas m’empêcher de me demander si tous les épisodes d’Ecureuillette sont aussi bons que celui-là, parce que si oui…
… Résister, je le dois. 🙂
Incorrigible ! Tu es incorrigible !
Mais continue, c’est aussi pour ça qu’on t’aime ! 😀
Ce n’est pas un Bestof mais bien un Worstof de tout ce /ceux que je n’ai pas envie de lire. Mon divorce avec les super héros new age est maintenant prononcé. restent la pension alimentaire que je paie de temps à autre.
Merci de lire tout ça pour moi, je ne crois pas manquer grand chose.
Parmi ces 11 épisodes, il y a trois séries que j’ai suivies du début jusqu’à la fin : Amazing Spider-Man de Dan Slott, Mighty Thor de Jason Aaron, Black Panther de Ta-Nehisi Coates.
J’avais vu ce volume en librairie mais je n’avais aucune idée de ce que cela pouvait être. Merci donc de m’éclairer sur le sujet !
C’est en gros une sorte d’album, de recueil Marvel des années 2010. Mais comment sont choisis les numéros ? Et pourquoi les publier ainsi si la plupart des lecteurs ont déjà ces numéros ? D’ailleurs, ils sont très petits, ces nombres… Iron Man 1 ?
J’aime bien la planche de Spider Gwen. Les autres, bof.
« par la virilité affichée de Cul » Ahahahaha … non rien 😀
Et ben, y a pas de BO ?
Comment sont choisis les numéros ? – Excellente question, et je n’ai aucune idée de la réponse. J’en viens à me demander quel public est visé (à part moi, mais je ne suis pas représentatif) : lecteurs habituels, lecteurs de passage, ou plutôt s’il s’agit de réaliser une bibliothèque de 8 tomes comme échantillon pour promouvoir des produits (cf. la remarque de Kaori).
Merci pour le retour et la précision sur le commentaire de Kaori, cela répond finalement un peu à la question… Tout en donnant envie de faire partie de la direction éditoriale de Marvel pour connaître leurs secrets 😀
« Il comprend 11 épisodes : Ultimate Comics Spider-Man 7, Captain Marvel 1, Iron Man 1, Guardians of the Galaxy 4, Edge of Spider-Verse 2, Ms. Marvel 12, Amazing Spider-Man 3, Mighty Thor 5, Black Panther 1, Unbeatabe Squirrel Girl 7 et Thanos 1, »
Le sommaire ne me fait franchement pas rêver. Strictement aucune envie de lire ça. Et le personnage de Squirrel Girl, même si tu dis du bien de l’épisode, c’est vraiment pas mon truc. Pas ma génération. Aucun attachement au personnage.
Dans le tas, je crois que j’avais lu le Black Panther, puis lâché la série en cours de route. Et une âme généreuse m’avait offert le TPB1 de Mighty Thor, aussi. De mémoire, je trouvais ça bon, sans pour autant être saisi d’une irrépréssible envie de lire la suite…
Arf qu’il est dur de retrouver l’envie, l’envie d’avoir envie…
Comme toi, le sommaire ne m’avait pas fait rêvé, et j’avais déjà lu ceux que j’avais envie de lire. Mais c’était l’occasion de lire un épisode de Ms. Marel, un épisode de Squirrel Girl. A la fin de ce recueil, je n’avais pas envie d’en lire plus, mais ma curiosité était satisfaite.
Parmi les séries que j’ai suivi de bout en bout, il y a les 2 que tu cites : Thor par Jason Aaron, Black Panther par Ta-Nehisi Coates. Bilan très positif en ce qui me concerne. Thor : débuté en 2012, terminé 7 ans plus tard, une centaine d’épisodes, répartis sur 5 séries différentes, et 2 miniséries (Battleworld: Thors, Unworthy), ainsi qu’un crossover Battle of the Realms.
Black Panther : une cinquantaine d’épisodes & une minisérie, très bien menée.