X-Statix par Peter Milligan et Mike Allred
Première publication le 15/09/14- Mise à jour le 31/08/16.
Par : BRUCE LIT
VO : Marvel
VF : Panini (kiosque)
Ce commentaire portera sur l’omnibus consacré à X-Statix par Peter Milligan et Mike Allred. Elle doit absolument être lue dans sa chronologie et la fin clôture la série en bonne et due forme. Quelques épisodes ont été illustrés par le regrette Darwyn Cooke. La saga a commencé dans les pages d’X-Force 116 à 129 avant de continuer dans X-Statix 1 à 26.
En VF, le titre est paru dans les fascicules consacrés à X-Treme Xmen et n’a scandaleusement jamais été réédité depuis; car, nous ne cesserons de le proclamer, X-Statix est un chef d’oeuvre pour tous les fans des Xmen, voire de Comics tout court.
De nombreux spoilers Xtasiques viendront pimenter cet article.
A bien des égards, X-Statix est la meilleure histoire des Xmen qu’il m’ait été donné de lire : des mutants aux pouvoirs étranges, voire répugnants, victimes de leurs capacités surnaturelles. Un ancrage dans le monde réel sans super vilain pour pointer le bout de sa cape, sans menaces planétaires, sans résurrections foireuses et, Ô mon Dieu, bénissez Peter Milligan ! sans crossovers, ni Wolverine ! Enfin si…mais de manière détournée et savoureuse !
Mais commençons par le commencement. Lorsque les mutants de Milligan débarquent en 2001 chez Marvel, le lecteur de la maison des idées vit sans le savoir son dernier âge d’or ! Grant Morrison chez les X-men ! Mais aussi Kevin Smith puis Bendis à l’époque où il avait encore du talent chez Daredevil et Alias, Straczynski chez Spider-Man, Ennis chez le Punisher, Jenkins pour les Inhumans ! Tous font la révolution, bousculent le statu quo de Marvel, empruntent au cinéma et offrent aux lecteurs de l’époque des histoires matures fortes à connotations sociales. Avant que le Civil War de Millar annoncé en grande pompe comme l’aboutissement de tout cela ne renvoie Marvel au bac à sable.
Marvel qui sort de la faillite à l’époque prend des risques artistiques audacieux pour la dernière fois de l’histoire des mutants en supprimant toutes les séries annexes qui rendent l’univers des Xmen complexe et épuisant : Génération X, X-man, Gambit, Bishop, X-Factor , Cable sont impitoyablement annulées ou modifiés par Bill Jemas. Ne survivent à la purge que les Xmen de Morrison, ceux du pauvre Chuck Austen et X-Force ! Mais c’est une version totalement remaniée ! Exit Canonball, Boom-boom et autres Sunspots. Milligan effectue un coup de force en installant une équipe venue de nulle part, sans aucune tête d’affiche importées des séries X dans la série crée par Rob Liefeld !
De quoi parle X-Statix ? La série commence par le vrai prolongement des X-men de Morrison. Celui-ci avait eu l’idée géniale de prendre le contrepied de la franchise de Marvel. Plutôt que de persévérer sur la ritournelle de mutants craints et haïs pour leur différences génétiques, Morrison fait des Xmen des icônes Pop au sens Wharolien du terme ! La bande à Xavier devenait un modèle de contre-culture dans l’Amérique post 11 septembre. Peter Milligan part de ce postulat en développant rigoureusement la notion de popularité.
A l’époque émergent les nouveaux beaufs de la télé réalité. De pauvres bougres prêts à jouer le jeu du cynisme de producteurs pourris, du voyeurisme du public et de leur propre narcissisme pour accepter de vivre cloîtrés comme des rats de laboratoires dans un loft avec des caméras, sur une île à bouffer des insectes ou de servir de chair fraîche à des célibataires libidineux. Voici la transformation perverse de la culture populaire en culture people avec toute sa vulgarité, sa débauche de fric et sa vacuité intellectuelle. Si le phénomène n’est pas nouveau, c’était la première fois que des citoyens aliénaient leurs libertés pour être filmés en continu en ne produisant …rien !
Voilà ce que Milligan souhaite aborder dans X-Statix. Les ravages de la célébrité, la perversion du beau rêve de Charles Xavier de voir co-exister humains et mutants. Ceux-ci ne sont plus exterminés, pourchassés ou déportés comme dans les grandes heures de la saga Claremont. Les voilà à la une des magazines, dans le lit des acteurs, sur les canettes de coca ou dans des talk shows… C’est souvent irrésistible mais le fond du message de Milligan, l’intégration par l’aliénation est désespéré.
Lorsque commence X-Statix, l’équipe vient d’être achetée par un sponsor, un milliardaire excentrique de 34 ans Spike Freeman. Les missions de l’équipe sont basiques : il s’agit la plupart du temps de libérer des civils, des peoples de terroristes, gangsters et des vilains de bas étages. X-Statix n’étant pas les X-men, nos héros n’ont pas d’entrainement en salle des dangers, aucun esprit d’équipe et encore moins d’altruisme.
La grande majorité de leurs missions se soldent par des fiascos terribles donnant lieu à des victimes civiles, à la mort de l’équipe le tout sous la caméra de Doop, l’alien vert au langage incompréhensible qui filme en permanence les faits et gestes de l’équipe avec leur assentiment.
Les conséquences des gaffes et des combats ratés se règlent après par avocats et agents interposés. Ajoutez à cela que la plupart de ces interventions sont scénarisés par les sponsors de l’équipe pour pousser à la mort les mutants afin de gonfler les audiences et vendre des figurines et que certains tuent leurs coéquipiers en douce pour obtenir le leardership et vous commencerez à avoir une vue d’ensemble de l’humour grinçant de la série ! Car oui, tout est prétexte à la parodie, au détournement de tous les clichés super heroïques. Si beaucoup de héros de Stan Lee sont des bénévoles désintéressés par l’argent et la gloire que leurs actes peut leur apporter, ce n’est pas le cas de X-Statix.
En fait voici une équipe qui aurait pu intégrer sans problèmes l’univers des super héros égocentriques de Garth Ennis et ses Boys ! Où l’on parle le plus souvent de contrats, de pourcentages, d’agents et de royalties que du bien de l’humanité. Le Super Héroîsme devient le moyen de s’enrichir, de se taper des filles et de prendre des drogues. Cet acte d’altruisme total s’efface devant l’égocentrisme des personnages, leurs ambitions et leur manque d’intelligence. Comme pour les réality show, public, producteurs et people, tous pensent tirer les ficelles et contrôler un destin qui finit tôt ou tard à présenter l’addition.
Car beaucoup de gens meurent dans X-Statix. Peter Milligan dès le premier épisode tue tous ses héros et « notre » équipe, celle que l’on va suivre, n’est qu’une mouture parmi d’autres. Tout au long de la saga, la distribution se renouvelle tous les 6 épisodes, les têtes d’affiche comme les seconds rôles meurent de manière brutales.
La vie sous les caméras est vidée de toute substance. Le super héroïsme devient pour cette génération une drogue qui leur permet d’assouvir leur pulsion et leur soif de plaisirs. Peu leur importe de mourir tant que nos héros se situent au sommet de la chaîne alimentaire de la consommation et du spectacle.
Lorsque X-Force, face aux protestations du lectorat conservateur qui veut retrouver l’équipe de Cable, voit la moitié de son équipe périr dans l’espace, elle se rebaptise X-Statix cette fois dans leur propre mensuel pour un ton toujours plus féroce jusqu’au dernier épisode où Milligan supprime tous les protagonistes de manière impitoyable.
Depuis mis à part Doop, personne n’a été réutilisé ! Il n’y a pas de place pour ces personnages corrompus et moralement douteux dans le Marvel de Bendis et de Axis. Aucune ! Car aussi surprenant que cela puisse paraître, Milligan aime ses personnages et parvient à nous les rendre attachants sans nous faire perdre de vue leur volet Borderline.
Le plus charismatique est bien entendu Guy Smith, Mister Sensitive! Milligan met en scène ce personnage magnifique doté de capteurs hypersensibles capables de lui faire ressentir de manière décuplée les émotions des autres. Il est capable de ressentir le stress, la peur en détectant la sueur, la salive, les hormones des personnes en face de lui. Guy Smith est le seul personnage moralement bon, doté d’empathie. L’idée de génie de Milligan est de mettre ce type hypersensible dans une équipe qui n’ a aucune sensibilité ! De plus Guy est dépressif et suicidaire ! Pour se sentir vivant, il joue tous les jours avec un flingue chargé à….la roulette russe.
Face à lui, Eddie Sawyer téléporteuse imbibée de drogues, de sexe et d’alcool, aussi ambitieuse que déglinguée. Eddie est un mélange de Lindsay Lohan, Eddie Sedgwick (encore Warhol) et de …Jean Grey. Avec Guy, ils vont constituer le couple phare de la série qui rappelle bien entendu les légendaires Cyclope et Phénix : Un leader aussi charismatique que tourmenté et une rouquine qui déchaîne les libidos et finit par mourir dans l’espace !
Mais Milligan ne s’arrête pas là : The Anarchist, jeune noir est déchiré entre ce qu’il est et prétend être. Derrière son surnom provocateur, il est d’un conformisme affligeant, atteint de troubles obsessionnels compulsifs mais aussi touchant du fait de la couleur de sa peau : trop noir pour les blancs, pas assez pour les noirs qu’il souhaite représenter. Vivisector dispose d’un intellect hors du commun sous une forme bestiale n’ayant d’équivalent à un je-m’en-foutisme aigu. Milligan écrit pourtant pour lui quelques pages déchirantes autour de son homosexualité.
Et ainsi de suite : Venus Dee Milo, une jeune femme séduisante sans corps tangible, Phat Man, un gringalet qui se transforme en obèse obscène, Dead Girl une ado assassinée qui finit Top Model ! La série ne se contente pas de cynisme facile. Les mutants redeviennent la parabole de minorités cherchant à s’intégrer et Milligan disserte de longues heures sur le sens et les obstacles de cette insertion. Une célébrité peut-elle afficher son homosexualité sans perdre son public ? Inversement, Vivisector en assumant sa différence devient progressivement victime de son coming out et devient une icône gay qui anéantit l’individu derrière le symbole.
Milligan fourmille d’idée, pas de temps mort, de l’humour dévastateur et des méta commentaires comme s’il en pleuvait autour de la relation perverse entre le public et ses idoles, entre l’industrie du Comics et ses Fans. Et Milligan semble avoir carte blanche ! Il donne le ton dès les couvertures !
Sur l’une d’entre elle, Wolverine apparaît en annonçant que sa présence boostera les ventes ! des résumés délirants des épisodes précédents qui se moquent des scénaristes des Avengers de l’époque ! Et Milligan demande pour la conclusion de la série d’acheter cette histoire sous peine de ramener Chuck Austen !
Lorsque la série s’achève avec un Cross-over avec les Vengeurs, on pourrait penser que Milligan fait des concessions. Il n’en est rien. Il continue de gratter là où ça fait mal en moquant la vacuité de l’exercice !
X-Statix et les Vengeurs s’affrontent pour retrouver les….6 parties du cerveau de Doop disséminés à travers le monde ! Savoureuse parodie du Tournoi des Champions de Bill Mantlo, premier exercice du genre, Milligan écrit des duels délirants : Guy et Iron Man obligés de s’affronter nus dans une secte de naturistes ! Vivisector qui se fait sexuellement allumer par Hawkeye pour se faire jeter ensuite comme une vieille capote! Doop qui bastonne Thor !
L’écriture parfaite de Milligan trouve un atout de poids avec Mike Allred aux dessins et pour les couvertures. Son style très épuré, presque en ligne claire convient parfaitement à la vanité des personnages. Proche du pop art et notamment des premiers dessins de Jack Kirby, Allred détourne tous les codes graphiques des super héros pour en faire des pop stars façon Warhol et Lichtenstein.
Ses covers sont magnifiques à la fois Kitschs et parfaitement travaillées puisqu’elles attirent le regard immédiatement. Allred, aidé par sa femme qui effectue un très beau travail de colorisation, sait donner de la présence à des merdeux imbus d’eux-mêmes voire un supplément d’âme à des coquilles vides. Son dessin n’est jamais innocent.
Pop-art donc qui rappelle aussi les origines des Comics Marvel où tout semblait simple et possible, où les aventures des Super Héros avaient un caractère dramatique et définitif. Voilà ce que le dessin d’Allred apporte aux trames de Milligan : une simplicité couplée à l’honnêteté de Milligan. Même Darwin Cooke et Paul Pope qui signent quelques Fill-in s’en sortent moins bien…
Milligan fait d’X-Statix une série phénoménale digne de Vertigo : un début, une fin, du contenu, de l’humour et beaucoup d’intelligence. En moins de 40 épisodes, il signe un brûlot sans concession d’une équipe de héros modelés par les réality shows qui rêvent leur vie plutôt que de la vivre. Sur la forme, c’est caustique, fin,léger.
Sur le fond Milligan interroge les fondements de notre société de consommation, qui à l’instar de nos héros, et pour rependre Roger Waters, se divertira jusqu’à en crever…
Très bon article Bruce, bien rédigé et instructif avec de super scans. Tu met bien en lumière la critique sociale deMilligan et l’absurdité du genre super-héroique. J’aime comment tu parle de la fin du dernier age d’or de Marvel : la macbouffe de Bendis fait regretter Morrison et Milligan dont les styles iconiclastes et irréverentieux font penser à la periode trash et déjantée de Sienkewics sur les New Mutants et Miller sur Daredevil.
Ceci dit je déteste toujours autant Morrison que je considère etre un bon auteur sur un run court (All-Star Superman, JLA Earth Two, Riot at Xavier) mais pénible et prétentieux sur un run long (l’ensemble de sa JLA et de ses X-Men).
Bendis vaut ce qu’il vaut, ses New Avengers sont glauques à souhait, ses X-Men… ma foi, quelqu’un a compris où il veut en venir avec ses histoires ? J’aime bien les lire mais elles sonnent creux.
Bref : Milligan aur a apporté un vent de folie sur les mutants et ça nous aura fait du bien !
Merci Nicolas. Malheureusement je vais te contredire. Ce b’est pas Milligan qui a écrit ce truc pourri, XMen blood of Apocalypse ?
Blood of Apocalypse ? J’avais arreté de suivre X-Men bien avant Onslaught, juste après Age of Apo a l’exeption de Generation X. Mis a part les X de Morrison j’ai pas suivi grand hcose de ces années là.
Une très belle analyse qui fait très envie. Ton commentaire place la série à mi-chemin entre la société de consommation et la société du spectacle, avec à nouveau un regard très intéressant sur la spécificité du travail d’Allred.
Il me semble me souvenir que tu avais également apprécié le travail de Milligan sur Cyclops & Phoenix.
Il me semble que c’était Michael Zulli au dessin. Belle manière de travailler.
Aaaaah X-Statix ! Le millésime des séries mutantes des années 2000 ! Quel beau petit nouvel Age d’Or que la début des années 2000 pour Marvel : New X-Men, les séries Marvel Knights (DD de Bendis, Black Panther de Christopher Priest…), She-Hulk… purée quelle époque bénie ! Si cet article ne vous donne pas envie de découvrir X-Statix, on ne peut plus rien pour vous !
@Bruce : Si si c’est bien Milligan qui a écrit ça, tout son run sur X-Men sonnait faux, on ne retrouvait pas la patte de l’auteur sur des arcs qui étaient presque aussi nuls que ceux d’Austen qui l’a précédé sur le titre…. Ce qui pousse pas mal de gens encore aujourd’hui à penser que Milligan aurait en fait prêté son nom à Austen, qui aurait également usé d’un pseudonyme pour écrire Action Comics à l’époque.
@Nicolas : Le passage de Milligan sur les X-Men est beaucoup plus récent, il a écrit X-Men #166–187 (2005–2006).
2005-2006 : plus tout à faitrécent, mais ça l’est par rapport à Morrison.
Ca l’est surtout par rapport aux arcs dont tu parlais, mais je ne suis pas sûr que ce soit forcément moins pire 😉
Excellent article d’une série dont je n’ai jamais entendue parler mais qui me donne envie de la trouver. J’imagine que ce n’a jamais été traduit ?
Cela dit, tu me fais penser que ce genre de super-héros icônes pop est également présent dans The Authority version Millar et dans la trilogie de Ennis (surtout dans No hero) sur d’autres super-héros. Quant aux dessins, ils me rappellent ceux de Burns.
Charles Burns ? Bien pensé Jyrille ! En effet le style Allred me rapelle Black Hole et Big Baby.
Si si ça a été traduit dans le magasine X-Treme X-Men aux côtés de la série du même nom et des Exiles ! Sauf pour le dernier arc qui a été publié dans X-Men Hors-Série #19. Il n’y a que la mini-série X-Statix Presents: Dead Girl qui est inédite, tandis que la mini-série All-New Doop qui vient de finir en VO sera sans doute proposé prochainement.
Merci à vous deux ! Oui, Nicolas, je pensais à Big Baby en particulier.
Que j’ai découvert dans le film Comic Book Confidential par Ron Mann
Je ne connais pas ce documentaire.
@Bruce – Je te recommande chaudement Human Target de Peter Milligan.
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http://www.amazon.fr/Human-Target-Chances-Peter-Milligan/dp/140123061X/ref=cm_rdp_product
Human Target est très bon, j’ai les deux Semic Books qui constituent la moitié du premier tome d’Urban, c’est une lecture qui reste toujours aussi bonne à chaque fois ! Milligan est assez inégal dans son oeuvre je trouve, il n’est jamais aussi bon que lorsqu’il a les mains libres mais peut commettre des histoires indignes même pour un boulot de commande quand il s’agit de faire de l’alimentaire.
Je trouvais cet Elektra craignos a sa sortie en Marvel 100%, tu ne m’a pas donnéenvie de m’y replonger !
Bien joué Bruce. Excellent article, bien construit dans le fond comme dans la forme.
Je ne connaissais rien de cette série et je suis extrêmement frustré, moi, le fan du Marvel 1999-2006 !
J’imagine que Panini n’aura jamais les couilles de rééditer ça en librairie. A la place, ils préfèrent en général nous refiler des omnibus de crossovers des 90’s que tout le monde a oublié…
Il ne te reste plus qu’à apprendre l’Anglais. Le texte est assez facile, nettement moins ardu que The Boys et 100 Bullets.
J’ai vu en kiosque (revues Panini de l’époque) les dessins de Mike Allred qui m’avaient accroché, mais il a fallu encore quelques années pour que j’achète le TPB ‘Dead Girl’ en comic shop et que je remonte ensuite la filière, via des TPB ou même via des comic books (dont certains soldés !). J’ai récupéré comme ça la quasi totalité des séries X-Force et X-Static qui, même maintenant, paraissent si « out there » par rapport au mainstream qu’on a l’impression qu’elle viennent d’une dimension alternative ! On peut estimer que Mike Allred a rarement été aussi bon dessinateur que pour ces séries. Je connais moins l’œuvre de Milligan (je n’ai pas du tout aimé son « Shade: The Changing Man ») et ne sais pas repérer X-Force/X-Static dans cet ensemble. Cet omnibus X-Force/X-Static est vraiment une lecture recommandée aux fans de comic books de super-héros amateurs de sensations à plusieurs degrés.
Merci Stan ! Je viens de finir son Toxin où il effectue un travail de commande très recommandable.
Ah oui ! Toxin est très bon !
La seule série mutante à l’heure actuelle dont j’espère une réédition en librairie.
C’est vrai que ce serait pas mal de pouvoir le lire en VF ce comics. Je me laisserais tenter. En VO et avec les dessins d’Allred que j’ai du mal à trouver attrayants, ça me botte tout de suite moins.
« Les rediffs de l’été: British Invasion ! »
X-Statix par Peter Milligan et Mike Allred ou la version Vertigo des X-Men….publié chez Marvel ! Sexe, drogue, rock’n’roll, les mutants sont ici des people de télé-réalité névrosés et égoïstes. Je vous propose de redécouvrir un chef d’oeuvre toujours pas réédité en France.
La BO du jour : lorsque sortait X-Statix, un autre mutant bâtard de Bowie triomphait avec ses Beautiful People et son clip phénoménal https://www.youtube.com/watch?v=Ypkv0HeUvTc
@Tornado : tu adorerais ! Tu n’as pas essayé Wolverine et les Xmen ?
@Matt: les scans ne rendent pas justice aux dessins magnifiques de Allred.
Allez, je l’avoue, je l’admet :
X-Force de Mike Allred est un des comcs de super-slips les plus interessants et les plus originaux qui aient été pondu par Marvel, un niveau superieur à X-Men même.
L’omnibus trone en bonne position dans ma comicsthèque.
Moui mais c’est pas du mainstream. Je ne veux pas dire que je ne jure que par le mainstream, au contraire ! Mais c’est différent quoi. Des fois c’est cool un truc divertissant intelligemment raconté avec des monstres, des passages épiques comme les séries de Remender sur X-force ou Uncanny Avengers. Sans forcément qu’il y ait un commentaire social derrière très appuyé. Je veux dire…il y a un temps pour la réflexion et un pour l’aventure plus mainstream. Mais intelligemment écrite dans les 2 cas, on est d’accord. Je ne pense pas que ce soit comparable. On ne juge pas ces séries sur les mêmes critères. Tout comme on ne juge pas un blockbuster hollywoodien de super héros sur sa grande profondeur philosophique. Ce qui ne veut pas dire qu’il faut accepter que ce soit de la merde bourrée de clichés non plus hein.
Les dessins de Mike Allred : copier coller des propos sur Facebook, du dessinateur Julien Hugonnard Bert à propos de l’article : Un éditeur français de comics (qui je pense sait de quoi il parle vu le nombre d’années qu’il a passé dans le métier) m’a dit un jour : « Si tu veux perdre de l’argent, publie du Mike Allred en France ». C’est vraiment dommage.
Bah…sans vouloir vexer qui que ce soit, je ne vois pas ce qu’on peut bien trouver à ses dessins. Rien de laid ou de honteux, on est d’accord. Mais ça me donne l’impression d’être très classique, pas bien détaillé, sans découpage original. Un peu plan plan et même la mise en couleur est basique.
Ne me demandez pas si je pourrais faire mieux. Je ne suis pas en train de dire qu’il est nul, et je ne me compare pas à un dessinateur pro qui a heureusement un certain talent, mais par rapport à d’autres dessinateurs, je ne suis pas vraiment transporté par ses performances.
Après si le scénar est bien, ça ne m’empêchera pas de lire la série. Mais voilà, je ne suis pas sur le cul devant du Mike Allred.
Il m’aura fallu pas mal de temps pour apprécier les particularités des dessins de Mike Allred, et plus précisément l’ambiance générale qui s’en dégage, plus que le détail de ses cases. J’ai commencé à changer d’avis sur lui avec la série iZombie de Chris Roberson. J’ai beaucoup apprécié le côté rétro et pop-art qu’il apportait à la série FF de Matt Fraction. Enfin, je trouve qu’il apporte un charme suranné et indémodable à la série Silver Surfer de Dan Slott. Pour le coup, il a réalisé un découpage très original pour l’épisode 11 (sur une idée du scénariste, il est vrai).
Pour avoir feuilleté FF de Fraction, je dois avouer que là j’ai quand même trouvé certaines planches bien laides. Notamment des perspectives douteuses.
Bon après je ne l’ai pas lu…mais j’ai lu un article de Neault à l’époque sur son blog qui démontait copieusement ce comics…donc sans vouloir me laisser influencer, je me contenterais de dire que je n’ai pas d’avis dessus^^, mais que je suis moyennement tenté d’essayer.
Et c’est du Fraction, j’suis sûr que Bruce n’aime pas malgré Allred^^
Nan ?
J’avais bien aimé quelques épisodes d’Iron Man de Fraction avant de trouver ça totalement intéressant à la relecture.
Je ne lirai rien de ce monsieur quelque soit le dessinateur.
//Peter Milligan a pondu une histoire extrêmement sordide et intéressante récemment : Terminal Hero. Un jeune homme développe des supers pouvoirs suite à une tumeur au cerveau. Dérangeant au plus haut point qui rappelle le meilleur que Milligan peut produire.
En ne connaissant que ces scans, je dirai que je reste sur mon impression de Charles Burns, ce qui veut dire que son dessin peut valoir pour l’ambiance qui s’en dégage comme le souligne Présence.
« Les rediffs de l’été: British Invasion ! » (posté par Présence)
En 2001, les iconoclastes Peter Milligan & Mike Allred mettent les pieds dans le plat des mutants Marvel. Wolverine fait une apparition putassière sur une couverture, ça meurt à tour de bras, ça picole et ça se défonce sur la Terre 616.
En relisant cet article, je serais assez tenté par cette lecture, mais pas suffisamment pour investir dans l’Omnibus… Et comme y’a pas de VF… Il reste la voie numérique mais bon… le confort de lecture est pas gégé…
Enfin, vu les costumes kitchissimes, voilà au moins des persos dont je n’aurai pas envie de faire des figurines customs…
Avant de recevoir un beau cadeau en Omnibus, j’ai lu tout X-Statix sur tablette et ça déchirait !