X-Men Inferno par Louise Simonson, Jon Bogdanove, Brett Blevins, Walter Simonson, Chris Claremont, Marc Silvestri
Un article de PRESENCE
VO : Marvel Comics
VF : Panini
Ce tome est le quatrième dans la série des Milestones, après X-Men Milestones: Dark Phoenix Saga (1980), X-MEN MILESTONES: MUTANT MASSACRE (1986), X-MEN MILESTONES: FALL OF THE MUTANTS (1988). Il contient la minisérie X-Terminators (4 épisodes, Louise Simonson & Jon Bogdanove), les épisodes 239 à 243 d’Uncanny X-Men (Chris Claremont & Marc Silvestri), 35 à 39 de X-Factor (Louise Simonson & Walter Simonson), 71 à 73 de New Mutants (Louise Simonson & Brett Blevins). Ces épisodes sont initialement parus en 1988/1989. Le tome s’ouvre avec une introduction dense d’une page, récapitulant les principaux événements depuis Jean Grey trouvant la mort sur la face cachée de la Lune, jusqu’à la loi de recensement des mutants et la mort de Candy Southern.
Dans les profondeurs du royaume des Limbes (Limbo), N’Astirh s’avance sur S’ym. Le premier est suivi par plusieurs démons, le second se tient devant une grande épée, celle de Darkchilde, à savoir Illyana Rasputine. S’ym met sa pâtée à N’Astirh, tout en lui expliquant qu’il lui confie la mission de ramener 13 bébés dotés de pouvoir, en se rendant sur Terre. Les membres de X-Factor (Cyclops, Beast, Iceman, Angel et Marvel Girl) regardent Rusty Collins (un mutant) se rendre aux autorités, sous le regard d’Artie Maddicks & Leech (deux enfants mutants), de Julio Richter (Rictor) et de Sally Blevins (Skids). Après son départ entre deux militaires de la marine, Marvel Girl (Jean Grey) va déposer Artie et Leech dans une école avec internat, dirigée par Gloria Johnson, avec son adjointe Lynne Hutington. Le jeune Takeshi Matsuya les voit arriver avec une pointe de jalousie. Iceman (Bobby Drake) va déposer Julio Richter, Sally Blevins et Tabitha Smith dans un lycée avec internat. Pendant la nuit, quatre démons viennent enlever Leech dans son lit. L’intervention de Takeshi Matsuya et d’Artie ne suffit pas pour empêcher le kidnapping.
À New York aussi, des démons commencent à se manifester, d’abord en possédant des objets du quotidien comme une ascenseur dont la cabine dévore ses passagers. Ailleurs, dans son quartier général, Mister Sinister considère ce qu’implique pour lui la disparition des X-Men. Il est interrompu par l’arrivée de l’entité Malice qui possède le corps de Lorna Dane. Une vive discussion s’en suit. En Australie, Alison Blaire fit son entrée dans un bar, et monte sur scène pour chanter avec le groupe qui s’y produit. En observant les écrans dans la base que les X-Men se sont appropriée, Ororo Munroe découvre que Jean Grey, sa meilleure amie, est vivante et que Logan lui a caché ce fait. À New York, Beast (Hank McCoy) et Iceman (Bobby Drake) luttent contre un camion-citerne possédé par un démon, pour sauver des civils. Scott Summers et Jean Grey se trouvent au Nebraska, devant l’orphelinat qui a accueilli Scott quand il était enfant. Alors qu’ils visitent les différentes pièces, un vaisseau apparaît au-dessus de l’établissement : celui de Nanny et Orphan-Maker.
La légende veut que tout a commencé avec l’intrigue pour MUTANT MASSACRE (1986) : en découvrant l’intrigue imaginée par Chris Claremont, Louise Simonson aurait fait remarquer qu’elle était trop longue pour être racontée dans la seule série Uncanny X-Men (en abrégé UXM), et aurait proposé d’en raconter une partie dans la série X-Factor en assurant la coordination entre les deux titres. C’est de là que viendrait l’idée de coordonner des histoires au travers de plusieurs séries dédiées à des mutants. De loin, le lecteur éprouve l’impression que FALL OF THE MUTANTS recommence, avec à nouveau une histoire impliquant des démons. Mais il se rend vite compte que l’ampleur du présent récit est toute autre. Cette fois-ci, il s’agit de coordonner 3 titres mutants, et de proposer une minisérie supplémentaire. Plusieurs intrigues secondaires s’entrecroisent, et se résolvent. Le lecteur de longue date découvre enfin qui est vraiment Madelyne Pryor, apparue pour la première fois dans UXM 168 en 1983. Il découvre également ce que devient Magik quand elle est entièrement recouverte de son armure démoniaque, l’aboutissement de sa perversion par Belasco, entamée dans une minisérie de 1983. Il en apprend un peu plus sur le mystérieux Mister Sinister. Enfin, Scott Summers doit faire face Madelyne Pryor et Jean Grey revenue d’entre les morts en 1986. D’une certaine manière, ce crossover importe dans la continuité des personnages, du fait du nombre de révélations majeures, et de l’évolution significative de plusieurs personnages de premier plan.
Ce recueil comprend donc 17 épisodes dont 3 d’une pagination double. Sur ces 17 épisodes, 5 sont écrits par Chris Claremont qui écrit les X-Men depuis 1975, et les 12 autres par Louise Simonson, scénariste de X-Factor depuis 1986 et New Mutants depuis 1987, mais responsable éditoriale de UXM depuis le numéro 137 (1980). Le responsable éditorial a réalisé une coordination satisfaisante entre les différents titres, mais pas toujours facile à suivre : un personnage peu disparaître au milieu d’un épisode d’une série, pour réapparaître au milieu d’un épisode d’une autre série publiée le même mois. Les artistes assurent chacun leur série, sans remplaçant. Ils officient chacun dans un registre descriptif et assez réaliste, avec un degré de simplification pour être tout public, et chacun avec leurs idiosyncrasies.
John Bogdanove exagère les expressions pour un effet parfois comique, une impression globale plus enfantine, ce qui est cohérent avec le fait que les personnages sont des enfants de moins de 10 ans. Comme les autres dessinateurs, il connaît tous les trucs et astuces pour s’économiser sur les décors. Par rapport à son travail sur la série Superman, le lecteur ne retrouve pas l’énergie empruntée à Jack Kirby, mais ces épisodes se regardent sans déplaisir, du fait d’une narration claire. Malgré le nombre important de pages à réaliser chaque mois, Marc Silvestri tient le rythme, grâce à ses encreurs. Ses dessins donnent une impression plus adulte, avec des personnages plus élancés, plus dynamiques. S’il y prête attention, le lecteur relève une ou deux cases par épisode dans laquelle Silvestri se montre facétieux, avec une touche comique sur les visages ou sur les costumes (impossible d’oublier celui d’Havok en Goblin King).
Par comparaison, les deux autres artistes donnent l’impression d’une approche graphique plus marquée, moins consensuelle. En surface, les visages des personnages de Walter Simonson sont moches, parce que mal finis, leurs expressions manquent de nuances. Les contours des silhouettes des personnages sont anguleux, parfois disgracieux. Par contre, Simonson a conservé l’énergie de Jack Kirby, avec une force plus primale dans la manière de représenter les énergies, la force des superhéros.
Les dessins de Brett Blevins sont encore plus personnels, à commencer par les expressions des visages : ils sont un peu plus allongés que la normale, et les différents individus sont habités par des émotions d’une rare intensité, souvent négatives comme la peur ou la souffrance, la méchanceté pour les ennemis, voire la cruauté. Le lecteur éprouve des difficultés à prendre du recul par rapport à ces émotions, tellement les visages sont expressifs, et les situations traumatisantes. C’est à la fois cohérent avec l’écriture très émotionnelle de Louise Simonson qui force la dose de pathos, et avec l’état d’esprit de ces adolescents, souvent le jouet de leurs émotions. Entre deux scènes de dialogues et trois scènes de combat, chacun des 4 dessinateurs se retrouvent à illustrer des séquences sortant de l’ordinaire, souvent visuellement mémorables.
Avec les décennies ayant passé depuis la parution initiale de ces épisodes, il est possible que l’implication émotionnelle du lecteur ait diminué, s’il les a lus initialement, ou ait du mal à naître du fait de l’absence de de la connaissance du contexte et des enjeux souvent développés sur plusieurs années de parution. Pourtant, dans sa globalité, le récit forme une saga de grande ampleur. Le lecteur de longue date peut apprécier de la lire d’une traite, et de découvrir des épisodes qu’il n’avait pas lus à l’époque (ayant par exemple fait l’impasse sur la minisérie X-Terminators), et le lecteur récent peut découvrir cet incroyable imbroglio entre Madelyne Pryor, Jean Grey, Mister Sinister, sans oublier la tragique histoire personnelle d’Illyana Rasputin. Il tombe régulièrement sur une scène ahurissante : des démons ailés subtilisant un bébé dans son landau à Central Park, Betsy Braddock enlevant son armure pour prendre un bain dans un lac souterrain, une parodie des Ghostbusters interrompant le dîner aux chandelles de Madelyne et Alex, Betsy Braddock posant nue pour Piotr Rasputin, Rahne Sinclair devenant hystérique en découvrant le cadavre de Piotr Rasputin dans les Limbes, un touriste se faisant arracher les yeux par des jumelles sur l’Empire State Building, la forme démoniaque intégrale d’Illyana, Warlock en superhéros avec une belle cape rouge, Logan embrassant fougueusement Jean Grey sans consentement dans un dessin en pleine page, etc. Rien ne peut préparer à voir Alison Blaire et Longshot batifoler comme des adolescents en proie à leurs hormones, alors que les X-Men se battent contre des démons à quelques mètres de là.
Ces 17 épisodes constituent un crossover de bonne ampleur, perfectionnant la recette événementielle. La cohérence du récit est assurée par le fait qu’il n’y a que deux scénaristes à se partager l’écriture et que le responsable éditorial assure un travail de coordination d’un niveau satisfaisant. Chaque série dispose d’un dessinateur attitré, chaque style étant assez proche pour être compatible, ce qui n’empêche des différences significatives entre eux. Le lecteur remarque vite que la série New Mutants sort du lot en tonalité narrative du fait de sa dramatisation beaucoup plus appuyée, ce qui est cohérent avec l’âge des personnages.
Pour pouvoir être pleinement appréciée, cette histoire requiert une bonne connaissance de ce qui s’est passé avant, de l’histoire de Jean Grey, de Madelyne Pryor, d’Illyana Rasputin, et également d’une partie de celle de Scott Summers (ses années en orphelinat). Sous cette réserve, il est probable que le lecteur se replonge avec plaisir dans cette histoire, appréciant de retrouver ou de découvrir la résolution d’intrigues secondaires développées sur plusieurs années, et de voir des personnages chers à son cœur évoluer.
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La BO du jour : une autre rouquine qui chante les flemmes de l’enfer !
J’aurai appris plusieurs choses aujourd’hui.
Merci, cela vient consolider ma culture comics:
Je ne savais pas que l’idée de coordonner des histoires au travers de plusieurs séries venait de Louise Simonson et de ce crossover en particulier.
Je sais, aussi maintenant, de quoi il est question dans X-Men Inferno.
Ce crossover arrive grosso modo au moment où j’arrêtais la lecture de comics. Cela explique mon ignorance.
Ton article est suffisamment complet pour assouvir ma curiosité et je n’ai pas envie d’en savoir plus. Il est donc peu probable que je me plonge dans ces récits.
Il faut vraiment qu’il y ait une motivation nostalgique pour que je relise les comics de cette époque. Quelle chose qui me rattache à mon enfance. Si ce n’est pas le cas je préfère lire quelque chose de plus moderne.
Je n’avais pas encore abandonné les comics cette année-là, mais j’avais commencé à lâcher les X-Men. Je ne souhaitais aucunement lire la minisérie X-Terminators. Cette nouvelle collection Milestones me fournit l’occasion d’avoir la totale dans un seul tome à un prix correct. J’ai pris beaucoup plus de plaisir que je pensais à lire l’ensemble ainsi et à découvrir sa cohérence. Avec les années passées, j’apprécie plus les dessins de Brett Blevins, ainsi que la dramatisation des New Mutants. J’ai redécouvert également les éléments humoristiques de Silvestri et Claremont, qui ne m’avaient pas marqués à l’époque.
Je garde un assez bon souvenir d’Inferno, pour ma part (je sais que ce n’est pas le cas de tout le monde ici). je trouve que c’est un moment où tous les fils épars de la continuité X commencent à se rassembler (c’est d’ailleurs le but) alors que, pendant quelques temps, beaucoup de trucs ont été lancés sans qu’on sache trop comment ils s’intégraient au reste. C’est le moment où j’ai l’impression que Claremont commence à « ranger les jouets » parce que lui même ne s’y retrouve plus.
J’ai bien conscience que l’effet nostalgie a joué sur moi, et que je n’ai pas le même degré d’investissement que Bruce dans le comportement de Scott Summers. J’ai vraiment été frappé par la cohérence (je n’avais pensé à la convergence comme tu le pointes), même si par la suite le développement d’Apocalypse et de Sinister ne sera pas forcément aussi réussi.
J’aime bien la notion de Claremont commençant à mettre un peu d’ordre dans des intrigues secondaires initiées depuis plusieurs années pour certaines.
Inferno, je l’ai d’abord lu par le biais des tie-ins. Les Vengeurs avec Jarvis qui combat les démons en utilisant la logique de Roger Rabbit, 50% des FF qui rejoignent les nouveaux Vengeurs. Ou encore Daredevil, où New York s’enfonce dans le KO alors que Matt est laissé pour mort par Typhoïd. Excalibur, avec le « mariage » de Rachel Summers. Et un story arc bien moins intéressant des Fantastic Four où Johnny n’arrive pas à éteindre sa flamme. C’était investissant de lire les conséquences du crossover vu par les héros hors X-Men.
Il m’a fallu attendre la réédition d’Inferno par Semic pour lire une version cohérente de la saga, y compris les épisodes censurés de New Mutants. La claque avec les planches de Blevins qui penchent nettement vers le gore (l’ascenseur…)
C’est original comme mode de découverte, par le biais des autres séries.
Je me souviens que je ne m’étais pas investi dans les tie-ins, à part ceux des séries que je lisais régulièrement, en particulier Daredevil, Ann Nocenti ayant tiré des épisodes extraordinaires (article présent sur le site).
Brett Blevins : il m’aura fallu beaucoup de temps pour accepter l’intensité de la dramatisation apportée par Brett Blevins. A l’époque, je l’avais nettement préféré pour l’élégance de ses dessins dans la minisérie Bozz Chronicles pour Epic Comics, avec un scénario de David Michelinie. Or là en relisant ces épisodes, cette dramatisation a fait sens pour moi, y compris les émotions exacerbées par les dialogues.
Pour Daredevil période Inferno :
http://www.brucetringale.com/reconstruction-personnelle/
Ah pour info, il était temps, j’ai commencé à lire les DD de Ann Nocenti et JRJr. Je viens d’arriver à l’épisode où Typhoïd apparaît (donc j’en ai lu quatre pour le moment).
https://www.mdcu-comics.fr/comics/mag-vf-13097-panini-comics-marvel-icons-daredevil-par-nocenti-romita-jr-1/
En fait, j’avais eu une expérience similaire du combat entre Apocalypse et Facteur X dans le ciel de New York, d’abord découvert via le RCM Daredevil où les New Yorkais croient vivre la fin du monde.
Je viens de le lire le DD ! Et donc je ne savais pas à quoi faisait référence ce combat qui plonge NY dans le noir et le chaos. Mais j’avais bien compris que c’était un truc de supers…
J’avais découvert via DD, que je lisais à l’époque, alors que je ne faisais que picorer les titres X.
Je ressens toute la nostalgie s’exhalant de mes souvenirs de ces épisodes de Daredevil : quel doux parfum.
Alors oui pour le cop, les DD liés à Inferno sont superbes.
Tu ne dis rien sur le type de narration de l’ensemble ?
Du Louise Simonson… J’imagine que niveau texte ça ne doit pas voler très haut.
J’avais un temps prévu de lire tout ce crossover et certaines de ses retombées (DD, Spidey (j’avais acheté la revue Panini)). Impensable aujourd’hui (j’ai tout revendu).
Sinon très bon article comme d’habitude. Tu mets bien en exergue tous les aspects positifs que tu as su puiser dans cette lecture (scénario, cohérence éditoriale, dessins). Mais peut-être pas les aspects négatifs… 🙂
Pas relu depuis un bail, mais narrativement c’est surtout Claremont qui me semblait bordélique, pour le coup.
@Tornado – Je me fixe de ne pas faire des articles trop longs, du coup je ne parle pas de tout.
J’ai supposé qu’en annonçant l’année de parution (sur ta recommandation, il y a des années de cela, et je t’en remercie) et le nom des auteurs, les lecteurs du blog sauraient situer le type de narration. Tu ne seras pas surpris si je te dis que c’est bulles de pensée à gogo, et approche presque tout public (à l’américaine) pour la minisérie X-Terminators. 🙂
Les aspects négatifs : je plaide coupable. Je souhaite avant tout exprimer mon plaisir de lecture. C’est un recueil de 496 pages : soit je parle de tout et je serais encore en train de l’écrire pour aboutir à un truc indigeste, inintéressant et trop long que personne ne lirait, soit je fais des choix.
Les commentaires permettent de rappeler les défauts : narration, complexification de la continuité de Jean Grey, comportement difficile à accepter de Scott, dessins pas au goût de tout le monde, par exemple.
Avec le recul, l’article et les commentaires, le crossover aurait dû s’appeler BORDELLO;
Totalement ocntre mon gré et en proie à des mesures de restriction de budget, j’ai arrêté Special Strange au beau milieu de FALL OF THE MUTANTS.
Je les ai repris avec la fin de Jim Lee… Gambit, Jubilé, Bishop, les équipes bleues et or, je ne comprenais plus rien à rien…
pourtant ceux qui l’ont vécu le savent, c’était faciel de récupérer le tout par paquet de trois dans les invendus SEMIC… il y en avait plein mais plein, j’ai donc tout repris et reconstitué le bazar MAIS le cross était publié en parti dans les X-FACTOR en « version intégrales »….
donc j’ai dû attendre la compil que SEMIC a fait (un vrai gros tp bien épais en recueil…)
Je l’ai lu enfin et je crois que je n’y suis jamais retourné…
pour moi c’est pas un bon crû.
X-Factor je les aimais pas et pour Maddy était une vilaine sado maso ayant déchaîné les enfers là où dans Fall Of the Mutants, elle avait LA réplique sur la tolérance (interrogée sur le fait de suivre des mutants, elle réplique que s’il était indispensable d’être un mutant pour être révolté ou se sentir concerné par leur combat, c’était dramatique), et puis on commençait à parler de clones tout ça… je suis absent quand l’histoire prends de genre de chemin…
bref, je ne suis pas fan du tout, même si à l’époque j’adorais les planches de Silvestri…mais non
la période australienne n’est pas le crû que je préfère…(mis à part le tryptique sur les Broods qui va à 100 à l’heure…)
J’avais également partiellement jeté l’éponge en VO à l’époque : je ne lisais plus toutes les séries X-Men à l’époque et je ne pense pas avoir été à la fin d’Inferno lors de sa parution initiale, mais…
Mais les articles de Bruce sur les histoires de Scott Lobdell, la redécouverte d’un épisode par ci par là, la collection Milestones… et j’ai replongé.
Je suis vraiment content d’avoir pu lire cette histoire complète et dans le bon ordre. En faisant un anthologeek sur Silvrestri sur facebook, il y a quelques mois, j’ai découvert sa facette humoristique que je n’avais jusqu’alors jamais remarqué. Il y a vraiment des moments décalés dans les épisodes Uncanny X-Men que j’ai repris dans l’illustration composite de fin d’article.
« Les artistes assurent chacun leur série, sans remplaçant. Ils officient chacun dans un registre descriptif et assez réaliste, avec un degré de simplification pour être tout public, et chacun avec leurs idiosyncrasies. » Du grand luxe quand on y pense aujourd’hui.
Bon, je vais continuer en mode Bullshit Detector (demain, ça ira mieux je vous jure).
INFERNO est une saga que j’aime détester. J’aime le prologue avec Alex dans le lit de Maddie, l’ascenseur mangeur d’hommes et la fin super avec Sinistre.
Entre les deux, ben c’est 15 épisodes que je trouve plus mauvais les uns que les autres.
Je déteste les dessins de Bogdanove, Silvestri et Simonson.
Je deteste les couleurs de l’époque moins chaudes que celles des années 70.
Je déteste Longshot, Psylocke version 1 et cette xxx de Dazzler qui se repeigne et drague Longshot en plein combat.
c’est interminable, aussi long qu’une remontée de terrain dans Olive et Tom.
La combinaison Xmen / Démons n’a jamais fonctionné à mes yeux. Tous ces monstres bavants à langue fourchues ne fonctionnent pas avec « mes » Xmen.
Les dialogues de Louise Simonson sont consternants d’infantilisme et ramène des héros censés être matures à l’époque de leur adolescence chez Stan Lee.
Même Claremont est mauvais et son style plus lourd que jamais.
Au delà de ça, Inferno représente la quintessence de ce qui déconne chez les Super Héros : Un patch de correction pour toutes les conneries racontées jusque là. La psychologie des personnages est grossière, l’action nulle (putain Maddie passe combien d’épisodes sous son champ de force ? ), les Xmen complètement à la ramasse (ils sont combien ? 20 contre 1 ?).
Puis se produit l’épilogue et là ça repart. Je retrouverai un peu le même truc dans Maximum Carnage avec l’épisode de De Matteis.
Du grand luxe quand on y pense aujourd’hui. – Oui, ça m’a vraiment sauté aux yeux à la lecture, et j’ai même été surpris que ça me surprenne, tellement je me suis habitué à ce que ce ne soit plus le cas et ce soit devenu la norme.
Il me semblait bien me souvenir que tu n’aimes pas cette période. De mon côté, je n’ai pas eu ce rejet de Psylocke, Dazzler et Longshot. En me demandan pourquoi, je pense qu’à mes yeux (et c’est vraiment mon ressenti personnel, par un avis universel), ils apportaient de la nouveauté, ils rappelaient que l’univers partagé Marvel est sans fin et que les scénarios des X-Men peuvent sortir de la routine.
Silvestri, Bogdanove et Simonson – A l’époque de la parution de ces comics, j’aimais bien le dynamisme de Silvestri, sous réserve que Dan Green ait eu le temps d’étoffer les crayonnés parfois très vides de décors. Bogdanove : je ne l’aimais pas sur Superman, ni sur X-Factor. 30 ans plus tard, je redécouvre ses dessins, et j’y perçois plus l’influence (dans le bon sens du terme) de Jack Kirby.
Quand Louise Simonson a repris les New Mutants à partir de l’épisode 55, son écriture était insupportable. Ici dans une tranche extraite du fil continu de la série (c’est-à-dire sans tenir compte de la maturité des personnages), sa dramaturgie fait sens, en particulier les affres traversées par Illyana, à tel point que ça m’a donné envie de lire la série Magik.
Psylocke, Dazzler et Longshot.
Jusqu’à présent, Claremont écrivait des personnages profonds tourmentés et complexes. Cette configuration de l’équipe je ne m’y retrouve pas du tout.
Alex à la place de Scott Summers : passe encore, même si je n’ai jamais trouvé le personnage très intéressant autrement que « boo, mon frère est plus beau que moi ».
Nous avions Kitty son humour et sa vivacité d’esprit, Diablo et Rachel Summers.
Claremont choisit de les remplacer par un homme enfant qui répète comme un gosse de trois ans qu’il a de la chance, Dazzler dont la principale préoccupation est de savoir où est son peigne et Elizabeth qui de son propore aveu se trouve terne et sans personnalité. De ce fait, même les interactions entre les personnages sont fades.
Si on reconnait Logan et Ororo, Colossus devient inintéressant et moche sous les crayons de Silvestri et Rogue est loin d’avoir la complexité et la vulnérabilité du début du run avec Paul Smith.
Même le fait d’avoir Magneto à la tête de l’école n’a quasiment aucune incidence sur Uncanny en tout cas.
Je pense vraiment que Claremont était bon en fonction du dessinateur qui bossait avec lui et l’association avec Silvestri est sûrement la pire à mes yeux. Il faut Jim Lee pour que le titre retrouve des couleurs.
Niagara / Rita
Rock / Pop
Beatles / Stones
Dans une moindre mesure, le débat était vrai à l’époque : un duo masculin / féminin, à la ville comme à la scène avec des clips audacieux et des chansons parfaites. Les Rita ont duré plus longtemps mais les Niagara ont arrêté suffisamment tôt pour ne pas lasser. Les Rita ont sans doute d’avantage influencé, ça oui, Ringer est une meilleure chanteuse aussi.
Merci pour ce développement car ça me permet de mieux saisir ce qui me plaît dans ces personnages. Finalement, je me rends compte que je partage ton avis sur Alex Summers (pas inintéressant, mais moins que son frère), et sur Longshot. Par compte pour Alison Blaire et Betsy Braddock, j’aimais bien le fait qu’elles devaient composer avec les exigences générées par leur superpouvoir, à savoir appartenir à une équipe de superhéros mutants, alors qu’elles aspiraient à autre chose : ça me suffisait comme fibre tragique.
Niagara : groupe que j’aime beaucoup pour leur trilogie Quel enfer, Religion, La vérité.
Je revois les scans que tu as mis sur FB ce soir, et je continue de trouver les dessins horribles.
Ce qui ne marche pas avec INFERNO c’est le melting pot de plein de choses qui d’habitude sous l’égide de Claremont fonctionnait. Difficile de prendre des vilains comme Sym et Nasthir. Les voir à côté de Sinistre flingue toute la tension que ce personnage inspire. C’est les Maraudeurs qu’ils auraient fallu affronter.
La boite aux lettre qui mange face à Wolverine : ce n’est ni drôle ni effrayant. Ça ne fonctionne pas avec moi. C’est l’ancêtre de l’humour à la Skottie Young que Tornado et moi abhorrons. Quant aux Nouveaux Mutants avec leur masque de zorro chacun, je les trouve ridicules.
Donc horreur + du mauvais soap + du Stephen King également. Le pitch n’est rien d’autre que celui de MAXIMUM OVERDRIVE et l’ascenseur où des objets domestiques se révoltaient contre les hommes.
Bon pour essayer d’être un peu agréable, qui s’y connait en Tarot et m’expliquer si l’As de pique de Sinistre a une quelconque signification ?
Au tarot, l’as de pique n’a aucune valeur… comme les autres as et toutes les cartes jusqu’au 10 inclus.
Dans la cartomancie 32 cartes l’As de Pique représente les papiers d’affaires et les démarches.
Il est aussi utilisé comme référence par Lemmy dans la chanson du même tirée de l’album du même nom, comme symbole de déveine.
https://www.youtube.com/watch?v=vcf7DnHi54g
Il existe effectivement une croyance comme quoi l’as de pique symbolise la malchance. De manière assez surprenante, c’est assez récent et cette interprétation provient de la guerre du Vietnam. Mal informées, les troupes américaines pensent que les traditions vietnamiennes associent le pique à la mort et la mauvaise fortune. Ils arrivaient qu’ils laissent un carte d’as de pique sur les cadavres, ou qu’ils en portent sur leur casque.
Ah je vois mieux le rapport avec Sinistre. Merci.
Je ne te savais pas amateur de cartes Présence !
Je ne suis pas amateur de cartes du tout. Mais ce matin, j’ai fini par connecter 2 neurones et me dire que l’as de pique ça me disait quelque chose : ça ne fait jamais que plus de 35 ans que j’écoute cette chanson et cet album. Ensuite, l’omniscience de d’internet permet d’accéder à la connaissance. En lisant l’article wikipedia consacré à l’as de pique, je me suis rendu compte que j’avais aussi régulièrement vu cette carte sur des casques dans des comics sur la guerre du Vietnam : ça a été l’occasion de me montrer curieux.
J’ai eu beaucoup de mal à comprendre les intrigues et personnages, je pense sincèrement que les séries X-Men (ou X-Factor ou je sais pas quoi d’autres) ne sont vraiment pas pour moi… Je ne sais même plus qui est Madelyn Prior !
Par contre tu résumes très bien la situation éditoriale et je trouve ça passionnant. Et j’aime tous les dessins ici, sauf la couverture tout au début. La planche de Brett Blevins est superbe et semble faire le lien entre Marvel et MAD.
La BO : j’avais complètement oublié ce titre rhythm n’ blues (plus que funk) de Niagara. J’aime bien leurs chansons en général mais contrairement à ce que tu as dit sur FB, Bruce, je ne pense pas qu’ils soient du niveau des Rita. Pour moi les Rita ont bouleversé le paysage français, rien ne leur ressemble. Niagara font de bons titres mais très faciles d’accès, sans aspérité.
Alors moi, les dessins, je ne les aime pas du tout. Ils annoncent le style 90’s que je trouve illisible et qui aujourd’hui pique tellement les yeux. La planche « Betsy pose nue pour Peter », notamment, est vraiment d’une laideur sans nom pour moi.
Par contre je suis d’accord avec toi pour Niagara 🙂
M@Présence : Merci pour ces précisions dans la rubrique commentaire 😉
La dernière illustration est en fait le regroupement de dessins pris dans quatre planches différentes pour montre ces moments très décalés, une recomposition en quelque sorte, ce qui explique qu’elle ne soit pas très équilibrée.
Ça ne m’étonne pas que ce soit inintelligible pour quelqu’un qui n’est pas en immersion depuis longtemps dans la mythologie des X-Men. Comme le fait remarquer Alex, il y a une convergence de plusieurs intrigues secondaires ou souterraines existant parfois depuis plusieurs années dont la résolution comble avant tout le fan de longue date.
Le dessin de couverture a été réalisé par Marc Silvestri, encré par Dan Green, le duo dessinant alors la série Uncanny X-Men.
Merci Présence de m’avoir fait découvrir cette saga et les petites perles qu’elle contenait.
Comme beaucoup ici, on dirait, je venais de débarquer du train des mutants à cette époque. Ma seule expérience de Inferno, ici encore comme beaucoup d’autres, fut par l’extraordinaire cross-over de Daredevil. Comme avec Apocalypse, Ann Nocenti a su tirer de l’or avec ces matériaux très brutes.
Concernant l’origine des évènements cross-overs mutants, il me semble que ce fut à la base la saga « The Asgardian Wars » (1985) dessinée avec excellence par Art Adams et dirigée par… Ann Nocenti! Cet événement arriva presque par accident, et ce fut avec Mutant Massacre (1986) que la formule de concrétisa et posa les codes que les évènements suivants utiliseront, tel que Inferno (1989). 🙂
Merci pour la précision sur Asgardian Wars, en plus j’aurais dû m’en souvenir, car il y a même un article sur le site. 🙂
http://www.brucetringale.com/le-droit-de-rever/
Il y a eu également un gros facteur nostalgie pour moi, lors de cette relecture, en particulier pour les épreuves traversées par Illyana.
@Présence : Et te souviens-tu de ce temps où je t’exhortais à lire la mini-série sur Illyana (par Claremont et Buscema) et où tu me répondais de manière fuyante : « heu… non et nanani et nanana » ??? (je déforme un poil tes propos…) 😉
(mini-série en petite partie chroniquée par Bibi dans l’article sur les origines de Magneto récemment exhumé ici-même).
Oui, il se trouve que je m’en souviens bien et que ça m’est revenu à l’esprit, à l’occasion de la relecture de ton article. J’étais même persuadé que tu lui avais consacré un article spécifique sur le site que j’ai vainement pour intégrer le lien. Comme quoi, avec un peu… bon, beaucoup… bon énormément) de temps, je peux encore changer d’avis.
Je pense que je n’aurais pas su l’apprécier il y a quelques d’années, et que le temps ayant émoussé mes pulsions les plus fanboy, j’arriverais un prendre du recul, enfin un peu de recul, un chouia de recul, pour mieux goûter aux saveurs que tu mets en avant.
Je le reconnais : Tornado was right. 🙂
De cet event, côté séries mutantes, je n’ai lu que les épisodes des X-Men et X-Factor, en VF chez Semic.
J’ai aussi les épisodes de DD , des Avengers et des FF, mais c’est hors-sujet par rapport à l’article…
A l’époque, j’aimais beaucoup le dessin de Marc Silvestri.
A noter, par rapport à l’article de début de semaine sur Wolverine/Cyclops, qu’à l’époque d’inferno, l’animosité était plutôt entre Warren et Logan. (Bon, certes, Logan en profite pour rouler une pelle à Jean au passage mais Scott ne s’en formalise presque pas…)
Le choix du titre « perfectionnement de la formule » m’interroge car je trouve que, même si c’est un témoignage intéressant d’un event multi-série assez réussi, l’histoire d’Inferno en elle-même est assez bancale et utilise la magie de manière bien pratique pour expliquer des incohérences. La bataille entre les MArauders et les X-Men est un peu vite expédiée, moins épique que leurs précédentes confrontations. Par rapport à tous les épisodes post Mutant Massacre où les Marauders étaient dépeints comme une menace mortelle pour les X-Men et leurs alliés, ici, la menace fait un peu pschitt. Et Sym et Nasthir ne sont pas des vilains très enthousiasmants…
Quelque part, « Fall of the Mutants », bien que de moins grande ampleur, me semblait mieux fichu. D’ailleurs Madelyne s’était à l’époque « sacrifiée » avec les autres pour battre l’Adversaire et là, elle devient méchante presque « parce que ! »
En revanche, je trouve Bruce assez sévère sur les « nouveaux » membres de l’époque.
Bon, Longshot, c’est vrai, il était assez insipide au sein des X-Men, moins intéressant que dans sa série d’origine par Nocenti.
Mais Dazzler, elle avait son arc narratif, son désir contrarié de se produire sur scène. Et Psylocke était cool, j’aimais bien son look en armure. Et Havok, je trouvais intéressant de l’avoir sorti de son statut de réserviste, avec son complexe par rapport à son frérot.
Merci pour la séquence nostalgie, monsieur Présence !
J’ai choisi Perfectionnement de la formule pour la coordination inter-séries que j’ai trouvée vraiment réussie. D’un autre côté, c’est vrai qu’il n’y a que 2 scénaristes impliqués et que Louise Simonson écrit 12 épisodes sur 17 : ça diminue d’autant la difficulté de coordination.
Je n’ai pas développé le sort de Madelyne Pryor parce que je n’avais quasiment lu aucun épisode où elle apparaissait avant, et Bruce avait déjà eu l’occasion de donner son avis sur son sort, et sur le contresens pour le personnage de Scott d’abandonner femme et enfin. Du coup, mon degré d’implication émotionnel pour Madelyne n’était pas très élevé.
Je suis très tenté de proposer des articles sur Mutant Massacre et sur Fall of the Mutants, d’ici plusieurs semaines. Finalement je prends plus de plaisir que je ne croyais à redécouvrir cette époque.
Je l’ai ressorti, je le feuilette et je trouve ça immonde en fait…
le mélange enfers/ jamais sans mon fils/confrontation entre équipes/les plans à la con de Sinistres passent trop mal.
comme le dit Bruce, ça part super bien… puis Sinistre et les New mutants, je ne souhaite qu’une chose c’est qu’ils y restent en enfer…
dans mes lectures mutants je crois que je fais de + en + le bond entre Le retour des Broods et l’arrivée de Jim Lee et encore après X-tinction agenda quand Lila Cheney emmène tout le monde chez les Shi’ars…
Du coup, même les planches de Marc Silvestri te sont apparues immondes ?
La couleur hyper tramée de l’époque ne lui rend pas service. mais non j’aime son dessin mais bom comme le dit Bruce, on est sur cinq épisodes sur je ne sais pas combien…
il n’y a rien de jouissif non plus à part les scènes civiles avant que tout parte en couille (le concert/ Havok et Maddie etc…
Ta réponse me fait penser que la nostalgie doit jouer une plus grande part que je ne pensais dans mon plaisir de lecture.
Bon j’ai relu ça hier soir.
J’ai revu l’histoire à la hausse. Je trouve l’histoire très solide sur le principe d’un pitch tiré par les cheveux. Le dernier épisode avec les révélations de Sinistre, c’est du grand Claremont. La création de Madelyne tient la route et les deux premiers épisodes donnent le ticket retour des Xmen contre les Maraudeurs.
Je n’aime toujours pas les dessins de Silvestri ou serait-ce l’encrage trop fin de Dan Green. Les dessins de Simonson sont épouvantables et c’est de pire en pire en progressant dans la série. Pourtant, sur les gros plans de Jean Grey, à certains moments il fait mouche.
Longshot et Dazzler sont encore plus puants que dans mon souvenir. Quels personnages à la con. Je comprends pourquoi je les ai détestés d’emblée. Et les dialogues de Louise Simonson sont vraiment puérils au vu de la noirceur de l’histoire qui va très loin dans la haine que certains Xmen éprouvent les uns pour les autres.
Merci de m’avoir convaincu de redonner une seconde chance à cet épisode.
J’ai été frappé par la même caractéristique que toi : une histoire très solide. Je ne m’attendais pas à une telle cohérence, surtout qu’elle est essentiellement racontée par Louise Simonson, scénariste moins régulière que Claremont dans son inspiration.
Dazzler : je l’ai découverte dans X-Men 130, et l’avais aussi suivi dans quelques épisodes de sa série mensuelle, avant de la retrouver dans l’équipe des X-Men des années plus tard. Du coup, j’avais déjà un investissement émotionnelle pour elle. J’ai trouvé que Claremont respectait plutôt bien le fait qu’elle ne se voit pas comme une superhéroïne, que ce n’est pas son choix de carrière, mais juste une conséquence de ses pouvoirs, qui vient parasiter sa vie. Par contre, le décalage de la séquence où elle batifole avec Longshot en plein affrontement est incroyable de bizarrerie.
Content que cette relecture t’ait plus.
Inferno c’est hyper bizarre.
En fait si on lit Uncanny X-men et X-factor, c’est lisible. Même New mutants si on est intéressés par le sort de Magie.
Si on se tape X-terminators, et autres tie in, ça devient incroyablement niais. C’est hyper infantile ces épisodes avec les gobelins/démons qui veulent dérober des bébés. ça vole déjà pas très haut chez Simonson dans X-factor mais là…ouch !
On est d’accord que c’est le début et la fin qui sont sympas. Pas le milieu, et pas n’importe quel tie ins.
Pour moi Inferno je le vis un peu comme le passage obligé.
J’aime les X-men des années 1983-1985 (même les new mutants de cette époque j’ai apprécié) Avec les Morlocks, la mini série Wolverine, Tornade qui devient plus femme et moins déesse en perdant ses pouvoirs (Lifedeath, tout ça), l’arrivée de Madelyne qui pose le début qui sera résolu dans Inferno, la naissance du fils de Scott, etc.
1986 à 1988 c’est…compliqué. Je déteste Mutant massacre qui pour moi est pire que Inferno. En plus on se tape du Power Pack, du Thor, des trucs tout aussi infantiles que Simonson sur Inferno, et c’est moche aussi niveau dessin. Et ça ne raconte rien en 500 pages. Enfin si, ça se résume à : « les maraudeurs tuent les Morlocks, Angel est blessé aux ailes, Kitty a ses pouvoirs qui déconnent, et Diablo est blessé » (choses qui au pire sont résumées dans « X-men vs FF »)
A part ça, on peut complètement sauter ce truc interminablement chiant.
A cette époque, j’aime bien l’arrivée de Psylockje dans l’annual New mutants, et celle de Longshot dans l’annual X-men, mais parce que j’aime bien la mini série LONGSHOT et le Mojoworld.
Ensuite la saga de l’adversaire c’est pas folichon non plus. C’est un gros bazar magique pas franchement intéressant à base d’une divinité indienne ou je ne sais quoi. A part creuser un peu la relation Forge/Tornade, c’est chiant.
Je préfère le début de la saga australienne en 1988/1989 qui nous redonne une saga Brood sympathique, et la première aventure sur Genosha qui n’est pas ridicule comme le futur X-tinction Agenda. Elle est même assez glauque cette saga Genosha dans laquelle on ne voit même pas les dirigeants et où nos héros sont mis dans des camps.
Et Inferno commence un peu à ce moment en parallèle. Du coup difficile de faire l’impasse sur la fin de la transformation de Madelyne et la révélation de l’existence de Sinistre comme chef des Maraudeurs, et la fin de pas mal d’intrigues quoi.
Mais oui, faut épurer Inferno. Ne pas forcément tout lire parce que c’est parfois bien grotesque et raté.
Difficile de faire l’impasse sur la fin de la transformation de Madelyne et la révélation de l’existence de Sinistre comme chef des Maraudeurs : Claremont sait y faire pour maintenir une forme de continuité pour l’existence de ses personnages, malgré les interférences et les crossovers imposés.
J’avais bien aimé Mutant Massacre que je lisais mensuellement en VO. La vision de Angel cloué au mur fut un choc : attention, les ennemis ne prennent plus de gant et font mal pour de vrai.