Jean Grey 1 – Nightmare Fuel par Dennis Hopeless et collectif
PRESENCE
VO : Marvel
VF : Panini (Kiosque)
Ce tome fait suite à la série All new X-Men qui était écrite par Dennis Hopeless et qui suivait les aventures des jeunes X-Men, rapatriés du passé par Brian Michael Bendis dans Yesterday’s X-Men.
Il comprend les épisodes 1 à 6 de la série, initialement parus en 2017, écrits par Dennis Hopeless, dessinés et encrés par Victor Ibánez (épisodes 1 à 3, avec un découpage réalisé par Al Barrionuevo pour le 3), Harvey Tolibao (épisode 4), Anthony Piper (épisode 5), Paul Davidson (épisode 6). La mise en couleurs a été réalisée par Jay David Ramos, avec l’aide de Chris Sotomayor pour l’épisode 2 et de Dono Sanchez-Alamara pour les épisodes 3 & 4. Les couvertures ont été réalisées par David Yardin.
La jeune Jean Grey venue du passé effectue un bref bilan de qui elle n’est pas : elle n’a jamais été habitée par la Force Phénix, elle n’est pas devenue Dark Phoenix, elle n’est pas morte dans les bras de Cyclops, il ne l’a pas trompé avec Emma Frost. Au temps présent elle est en train de prendre un bol de ramen à Kyoto, où elle est arrivée par téléportation grâce à Pickles (un bamf, un diablotin issu d’une race infernale). Elle réfléchit à sa situation d’individu déplacé à une époque qui n’est pas la sienne, et aux 4 autres jeunes X-Men déplacés avec elle. Sa réflexion et sa dégustation sont interrompues par 3 des Démolisseurs (Wrecker, Thunderball et Piledriver) qui sont en train d’essayer de piller un fourgon de transport de fonds. Jean Grey ne voit pas comment faire si ce n’est intervenir pour essayer de les arrêter avant qu’ils n’occasionnent des dommages collatéraux.
Bien sûr, Jean Grey se heurte à forte partie. Il s’agit d’un groupe de criminels qui a réussi à en remontrer à Thor. Elle réussit à tenir bon, mais elle se rend compte que ses attaques provoquent ce qu’elle voulait éviter : des dégâts matériels et la mise en danger des civils. Elle finit par coincer Piledriver dans un parking souterrain, tout en ignorant une voix qui s’immisce à plusieurs reprises dans sa tête sans qu’elle n’arrive à savoir d’où elle vient. Alors qu’elle s’apprête à l’assommer, la Force Phénix lui apparaît sous la forme d’un oiseau de feu. Une fois rentrée à l’établissement Charles Xavier, elle décide de se mettre à la recherche d’individus ayant déjà été habités par la Force Phénix, comme Hope Summers et Namor.
En 2012, dans la série All-new X-Men, Hank McCoy a une drôle d’idée : aller chercher les jeunes X-Men dans le passé, les ramener dans le présent, pour contrebalancer le cynisme et le défaitisme des X-Men (plus particulièrement de Cyclops) usés par les combats, et les victoires à la Pyrrhus. Il apparaît un temps que la logique de la coexistence des versions jeunes et plus âgées d’un même personnage puisse s’expliquer par le fait que les jeunes viennent d’un passé alternatif, ce qui sera confirmé dans la deuxième série All-new X-Men écrite par Dennis Hopeless. Ne sachant pas de quel univers alternatif ils viennent, il ne reste plus aux tout nouveaux X-Men qu’à s’installer dans le temps présent des X-Men originaux.
Le changement d’époque leur a fait vivre des événements différents des X-Men originaux, et a en particulier provoqué l’émergence prématurée des pouvoirs de Jean Grey. Celle-ci se rend bien compte qu’elle va devoir à plus ou moins court terme déterminer si elle est destinée à recevoir la Force Phénix, ou si sa vie pourra être différente. Dennis Hopeless a donc sa lettre de mission toute écrite, il ne lui reste plus qu’à continuer à étoffer le personnage pour qu’il justifie son existence en devenant autonome du modèle original.
La couverture indique tout de suite au lecteur que le scénariste n’a pas d’autre choix que de confronter le personnage à la Force Phénix, peut-être avec un retour prévu de ladite Force, ou de la Jean Grey original dans les plannings de parution éditoriaux. Évidemment si le lecteur est opposé à priori à l’existence de la jeune Jean Grey et à une nouvelle utilisation de la Force Phénix, il passe son chemin sans regret, avec un mépris affiché pour ce produit industriel. S’il n’éprouve pas ce dégoût, il peut même trouver pertinent que le scénariste aborde de front cet élément incontournable dans l’histoire personnelle de Jean Grey, quelle que soit sa version. Dennis Hopeless s’était fait remarquer précédemment pour l’honnêteté de sa version de Jessica Drew dans la série Spider-Woman: Shifting gears. Le lecteur constate qu’il décrit Jean Grey comme une très jeune femme, une adolescente, ne maîtrisant pas complètement ses pouvoirs, et écrasée par la perspective d’être possédée par une force incontrôlable. Cette entité semblant l’avoir contactée, elle décide de prendre les choses en main et d’anticiper en allant se renseigner auprès de personnes ayant été manipulées par cette entité.
Dennis Hopeless jongle alors avec les étapes de développement de Jean Grey, et avec les éléments de continuité de l’univers partagé Marvel. Jean Grey rencontre de nombreux personnages, à commencer par ceux avec qui elle souhaite discuter, d’abord avec Hope Summers, puis avec Namor, puis encore avec d’autres à découvrir dans ce tome. Au départ, l’exercice est assez compliqué pour le scénariste puisqu’il ne peut que mettre en évidence des coïncidences troublantes, comme les ressemblances entre Jean Grey et Hope Summers, ou encore avec la situation de Rachel Grey, elle aussi déplacée temporelle, mais en provenance du futur. Il n’a visiblement pas les mains libres pour en dire plus sur l’une ou l’autre, ce qui rend ces passages artificiels.
L’épisode suivant avec Namor revêt une forme de transition entre ces rencontres obligées, et la suite du tome. D’un côté, le scénariste n’a pas d’autre choix que de mettre en scène l’un des principaux personnages étant devenu l’hôte de la Force Phénix ; de l’autre côté cette rencontre ne se limite pas à des échanges sur des événements passés majeurs de l’univers partagé Marvel. Namor prend plaisir à faire tourner en bourrique Jean Grey et à la prendre de haut. Cette dernière fait de son mieux pour se montrer héroïque. Cet épisode se termine avec un constat sur la nature de Jean Grey qui n’est pas aussi téléphoné que le lecteur pouvait s’y attendre et qui établit que cette Jean Grey dispose du potentiel nécessaire pour être un personnage autonome, à part entière.
Par la suite, Dennis Hopeless continue donc sur cette base : Jean Grey rencontre d’autres superhéros d’expérience, et elle apprend d’eux à chaque fois, devant supporter la conception très particulière et très différente de la pédagogie de chacun d’eux. Le lecteur finit par éprouver de l’empathie pour cette adolescente bien décidée à ne pas subir un destin tout tracé, à tirer au clair cette histoire de voix dans sa tête et à se préparer pour éviter le pire s’il devait advenir. Pour ces 6 épisodes, les responsables éditoriaux du titre ont donc réussi à affecter un seul dessinateur pour les 3 premiers épisodes (ou presque pour le troisième). Par contre, chacun des 3 autres est mis en image par un dessinateur différent. Le lecteur commence par apprécier les couvertures de David Yardin, la première lorgnant franchement du côté d’Art Adams, les suivantes utilisant des techniques différentes de dessins avec une discrète touche humoristique qui se marie bien avec le caractère enjoué de Jean Grey, malgré ses craintes pour son avenir.
Chacun des 4 dessinateurs réalise des pages en embrassant les conventions spécifiques aux récits de superhéros : costumes moulants aux couleurs vives (avec une mention particulière pour le costume rétrograde de Rachel Grey sous le nom de Prestige), des scènes d’action qui en jettent et des effets spéciaux à la couleur qui viennent compléter les dessins. Victor Ibánez se montre le dessinateur réalisant le plus de détails, que ce soit à Kyoto, sur le site où se trouve Hope Summers, ou sous l’océan avec Namor. Il s’économise un peu sur les décors pendant les scènes de combat. Il ne faut pas attendre une très grande variété dans les décors sous-marins ou une grande exactitude dans pour la faune sous-marine. De la même manière, le combat à Kyoto donne l’impression qu’il ne disposait que d’une ou deux photographies du site. Il n’exagère quasiment pas la morphologie de Jean Grey qui conserve une silhouette fine et élancée. Il réussit à trouver des solutions graphiques pour le troisième épisode qui constitue surtout un long dialogue entre Jean et Namor, avec un combat prétexte contre un gros monstre pour apporter le quota d’action.
Les dessins d’Harvey Talibao reposent sur un détourage plus acéré que celui de Victor Ibánez, avec un niveau de détails très fluctuant en fonction des éléments dessinés, mais suffisant pour donner corps au superhéros que Jean Grey est allé chercher dans un endroit inattendu, ainsi qu’au combat dans une étrange taverne. À nouveau le scénario d’Hopeless repose sur un combat prétexte, pour servir de support à la discussion entre Jean et son interlocuteur avec une nouvelle leçon appliquée sous une forme très personnelle. Le lecteur passe ensuite à une nouvelle leçon à Madripoor avec un autre héros, et des dessins plus épurés. Ils racontent bien l’histoire et la forme légère de sarcasme planant entre maître et élève, mais ils ne donnent pas beaucoup de consistance aux lieux ou aux personnages.
Anthony Piper n’arrive pas à rendre visuellement mémorable cette leçon dont la forme sort pourtant de l’ordinaire. Enfin, Paul Davidson montre Jean Grey bénéficiant de l’aide d’un autre superhéros qui l’aide à rechercher l’entité qui lui susurre à l’esprit. Les dessins sont plus personnels du fait d’une exagération des morphologies qui relève plus de la déformation anatomique, et de citations visuelles des années 1990. Le résultat n’est qu’à demi convaincant.
Ce premier tome n’est pas le désastre que le lecteur était en droit de craindre. La partie visuelle s’inscrit dans les normes de la production industrielle mensuelle des comics, un peu au-dessus même en ce qui concerne Victor Ibánez, et Harvey Talibao. Chaque dessinateur se révèle en mesure d’introduire un soupçon de fantaisie en phase avec la bonne humeur de Jean Grey. Dennis Hopeless construit son récit sur un fil conducteur simple et pertinent : Jean Grey a pris conscience de l’inéluctabilité de l’arrivée de la Force Phénix dans sa vie, et elle fait tout pour se préparer à ce moment. Le scénariste arrive à la faire exister indépendamment de la Jean Grey originelle. Il n’arrive pas complètement à générer une empathie suffisante pour le lecteur, car il est obligé de privilégier les événements, au détriment de l’état d’esprit et des nuances des émotions de son héroïne. Le lecteur souhaite qu’il soit plus à l’aise dans le tome suivant.
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Il y en a pour s’intéresser pour la version chouinarde et tête à claque de Jean Grey version teenage ? C’est un scénariste sans espoir qui vous conte ses aventures passées en revue chez Bruce Lit. Si notre contributeur Présence n’est pas plus convaincu que ça, il reste au moins les couvertures de Stéphanie Hans.
La BO du jour : quel est le vrai visage de Jeannie ? Une autre rouquine répond.
Ohlala mais ils ne vont pas lui foutre la paix à cette pauvre Jean Grey ? ^^ Si faire venir dans notre présent les anciens X-Men était une bonne idée au départ (même si elle a déjà été utilisée -brièvement- par le passé) mais à quoi bon les faire rester indéfiniment ?
Et puisque j’ai appris hier que la Jean Grey adulte revient elle aussi à la vie, les choses vont un peu se compliquer là (euh il y a aussi 2 Force phénix aussi pour posséder les deux ?).
Trop de Grey tue la Grey comme on dit…
Je vais poser mon joker et attendre bien sagement qu’une des deux (ou les deux) se suicide / se consume / fusionne… Jusqu’à la prochaine résurrection !
OmacSpyder l’a bien dit hier : c’est le destin du phénix que de renaître de ses cendres.
Pour le moment, le retour de Jean Grey (adulte / originelle) ne m’intéresse pas du tout. D’un autre côté, si tu m’avais dit en 2012 que je finirais par lire une série consacrée à la jeune Jean Grey, je ne t’aurais pas cru. 🙂
Les faire rester indéfiniment : plus de mutants => plus de séries X-Men => plus de sous
2 forces Phénix : c’est déjà arrivé lors de Avengers vs. X-Men.
Disparition de l’un des deux, ou des deux : c’est inéluctable, car pour renaître de ses cendres, le Phénis doit mourir.
Même pas en rêve je vais lire ça ! ^^
Mais en tout cas ces articles sur les X-men d’aujourd’hui me permettent de me tenir au courant de « l’actualité »… Et c’est avec un sentiment à la fois désabusé et très amusé (contempler de haut la catastrophe amphigourique dans laquelle Marvel est entrain de s’enliser avec sa continuité moisie et ses résurrections à répétition annoncées, ça commence à devenir franchement rigolo !), que je contemple une telle évolution… 🙂
Ah bon ! J’étais pourtant sûr que mon commentaire allait te convaincre que tu rates une nouvelle saga à l’aune de celle du Phénix Noir… on me chuchote dans l’oreillette que tu t’es exprimé sur cette saga, et que j’aurais peut-être dû choisir une autre analogie… 🙂
il doit être frustrant pour un auteur actuel souvent talentueux (j’ai pas dit Alan Moore non plus…) de devoir se plier à ce genre de récit mort né, empli d’ingérence éditorial et à la structure balisée à l’extrême.
j’aime assez ce que j’ai lu de Hopeless, mais le Marvel actuel est juste aberrant. c’est presque plus de la bande dessinée. juste un logiciel qui anime sous perfusion des personnages que l’on pris l’habitude d’aimer pour leur passé.
J’aime bien aussi Dennis Hopeless, même si ce n’est pas un scénariste de premier plan, mais un bon artisan.
Avec le recul des mois passés, je présume que les responsables éditoriaux lui ont indiqué ce dans quoi il s’engageait en termes de durée de la série, effectivement morte née comme tu l’indiques. Il avait réussi à bien s’en sortir avec la série Spider-Woman, pourtant lancée à l’occasion d’un événement factice (Spider-verse).
Comme toujours chez Marvel les séries « sous le radar »s sont les meilleures et oui sa version de spider-Woman est réjouissante.
le dessi du deuxième arc réminiscent du style de Rivera est ce que je préfère actuellement
Par contre, je n’ai pas été assez motivé pour lire sa série All-new X-Men. L’as-tu lue ? Que vaut-elle ?
cette série est assez sympa car elle surfe sur un drôle de fil.
c’est à la fois vintage et intemporel.
on a affaire à un voyage en camionnette du style « scooby-gang » pour un retour à une vision plus simple des mutants.
un parfum entre les X-Men de Thomas/Adams et un récit teenage actuel.
Malheureusement, dès le deuxième arc pour coller au film de l’époque une histoire d’Apocalypse vient se greffer et parasiter le récit…
quand au bout de douze épisodes, on n’est toujours pas rentré dans le vif du sujet, c’est pas vraiment la peine d’insister.
mon avis détaillé:
http://mac3.retrootaku.com/viewtopic.php?f=55&t=982
Merci, je vais de ce pas lire cet article.
Fortiche le Eddy, il m’a d’ores et déjà donné envie de re-tester « Spoon et White ». Le style graphique m’est familier, j’ai l’impression d’en avoir déjà lu des morceaux au cours de la précédente décennie (dans les intégrales du magazine Spirou il me semble).
Eddy, check your mail
serveur non à jour je verrais ça ce soir…
Je me permets de m’associer à Eddy pour te recommander la lecture de Spoon & White, excellent souvenir de lecture en ce qui me concerne.
Le design de McKelvie (à qui l’on doit déjà le look actuel de Carol Danvers) est pas trop mal avec ce blouson en x, hérité de l’ère Morrison/Quitely.
Dans les années 70, le poste de Romita Senior lui permettait de s’occuper notamment de ce travail de design des nouveaux personnages (Wolverine, Punisher, Brother Voodoo, etc…), et je me demande qui peut bien être assigné à cette tâche actuellement chez Marvel (ce n’est pas comme si tous les dessinateurs étaient en mesure de s’en occuper, telle une Kitty Pryde pas vraiment connue pour son bon goût vestimentaire) ?
Les goûts vestimentaires de Kitty Pryde sont effectivement légendaires, depuis l’époque Sprite et la série de tenues imaginées par Dave Cockrum. 🙂
Je ne pense pas qu’il y ait un unique responsable de la conception des costumes chez Marvel. Mais tu as forcément raison, il faut bien qu’il y ait un coordonnateur pour les personnages apparaissant dans plusieurs séries, ou pour pour les personnages faisant partie d’une équipe organisée comme ces jeunes X-Men.
Eh ben ! Tout le monde râle sur le Marvel actuel mais déjà 9 commentaires sur un article sur du Marvel^^
Comme le disait Bruce, ça bouge plus que sur du franco belge même quand ça n’intéresse personne.
Bon là je dirais comme Tornado. Je ne lirais jamais ça. Déjà je n’ai plus envie de suivre les séries Marvel à l’infini. Il y a d’autres trucs à lire. Ensuite les X-men c’est devenu n’importe quoi et tout ce qui m’intéresse à présent chez Marvel ce sont les histoires parues avant secret wars.
@Matt: La section « commentaires » n’est peut-être pas le meilleur indicateur de l’intérêt des lecteurs des différents articles (après tout la partie commentaires est surtout alimenté par les contributeurs, tandis qu’une bonne partie des lecteurs ne commentent que via Facebook, comme s’il y avait une césure entre les deux pôles).
Il faut voir le chiffre du nombre de consultation des articles pour savoir si la semaine du franco-belge arrive à rivaliser avec celle des X-Men en terme de vues.
Ce n’est pas le seul indicateur, mais je pense aussi qu’en tant que rédacteur on espère plus de retours ou de discussions sur tel ou tel article qui nous tient plus à cœur, comme ceux de Matt sur les BD celtes.
@Matt – Comme toi, j’apprécie l’ironie du décalage entre l’intérêt pour cette série pourtant décriée et vilipendée, et les articles sur des BD moins industrielles. 🙂
graphiquement, j’ai une affinité avec les comics qui ne s’explique plus alors que pour le franco-belge, pour la plupart, je trouve ça froid et sans ambiance.
C’est souvent très très beau, mais ça ne me tente pas.
je ne sais pas pourquoi. j’ai lu avec attention les articles de Matt sur les Druides notamment, et je dois dire que ce sont des articles comme les siens qui peuvent attiser ma curiosité, parce que dans les rayons j’ai déjà du passer mon chemin des dizaines de fois…
bizarre mais c’est comme ça.
C’est une remarque que je me suis souvent faite : les comics présentent une apparence et une narration qui rendent leur lecture plus instantanément gratifiante que les bandes dessinées. Comme mes premières bandes dessinées étaient franco-belges, j’ai continué à lire, et elles m’apportent autre chose que les comics. Cette différence tend à s’estomper avec les comics les plus expérimentaux, capables d’être aussi aventureux que les BD franco-belges, aussi introspectifs. Par contre, je n’ai pas beaucoup d’exemple en tête d’auteurs franco-belges capables de reproduire l’efficacité comics en termes de divertissement immédiat.
J’aime toujours beaucoup le franco belge pour ma part mais c’est vrai que l’expérience est différente que pour les comics. Ce sont aussi plus souvent des histoires courtes (sauf pour les sagas interminables mais c’est rarement ce qui retient mon attention). Pas d’accord avec Eddy sur le fait qu’il n’y a pas d’ambiance par contre. Dans les comics je trouve que l’ambiance pêche plus souvent avec les dessins mainstream (que j’aime aussi, mais plutôt pour suivre des personnages que pour une ambiance). Par contre les comics indépendants modernes et adultes sont devenus plus introspectifs que le franco belge globalement. Peut être trop parfois avec 14 tonnes de texte en voix off étalés sur 30 pages où il ne se passe rien avec une narration hyper décompressée^^
En tous cas je ne risque pas d’arrêter de parler de franco belge puisque je n’aurais bientôt plus que ça^^
correctif: je n’aurais pas du dire qu’il n’y avait pas d’ambiance, mais je que je reste extérieur à cette ambiance.
il y a dans mon cas une sorte de lien affectif pour l’encre de chine. les ombres chez les ricains sont fait souvent directement sur le dessin, leur donnant une particularité sur la gestion de la lumière.
John Buscema fait parti de mes « dieux » en matière de dessin, j’adore son trait.
je ne trouve pas cet impact dans le franco-belge même si je suis un grand fan de Rosinski ou d’Andréas.
je lit très peu de BD soleil, à cause de la colorisation me faisant souvent penser à des cellulo de dessin animé (je pense à la gamme Marlysa, les machin de Troy etc…)
j’ai vu les Druides et ça envoie du pâté, c’est clair.
Disons que parfois, sans vouloir citer Tornado, je trouve ça injuste que certains comics old school datés et naïfs soient encore analysés et admirés et que les BD franco belges trop mainstream ou classiques, trop « jeunesse » soient boudées comme si c’était de la bouse. C’est quand même souvent mieux foutu que certains vieux comics. Et je dis ça alors que j’aime bien (certains) vieux comics.
Mais bon après c’est sûr que tout cela dépend de nos expériences perso, de nos goûts et attirances personnelles, et ça ne se discute pas. Enfin si ça se discute mais ça ne se juge pas^^
Depuis que je lis des comics en masse (mais pas de super-héros Marvel, à quelques exceptions près), j’ai remarqué la même chose. C’est intéressant, car je me retrouve avec une pile de mangas et de franco-belge non lues alors que je lis tous les comics que j’achète assez rapidement, même un Preacher ou un Hellblazer (et pareil pour les tomes de Faith ou de Harbinger par exemple). C’est tout de suite divertissant comme tu le dis, alors que dans le franco-belge, on dirait qu’il faut plus de temps pour que l’histoire décolle. Ce doit être une question de format.
Tu me rassures sur le fait qu’au moins mes articles ne servent pas à rien et sont lus^^
Après je cherche la merde moi vu que c’est une véritable envie que j’ai de découvrir des trucs pas bien connus ou dont peu de gens parlent (en manga ou franco belge). Je vais devenir le spécialiste des trucs obscurs. Mais en même temps je ne peux pas parler de comics mainstream puisque toute la team a déjà couvert tout ce que je connais en comics. Je peux encore parler de franco belge, de manga, de films ou de séries animées mais niveau comics ça devient chaud. Présence a toujours 3 trains d’avance par exemple puisqu’il lit tout, et tout en avance par le biais de la VO^^
Même si ça donne une autre impression, je ne lis même pas 10% de ce qui sort en comics par mois. Le volume de production comics donne autant le vertige que celui de parution de BD (près de 4.000 nouveautés annuelles en ce qui concerne les BD). J’ai également l’impression que l’adaptation en BD du Quatrième mur était des plus confidentielles.
J’ai également trouvé du pétrole la semaine dernière avec l’article sur Camilla LÄckberg. That’s the name of the game…
C’est censé être bien de trouver du pétrole non ?^^
Du coup je pige pas si tu es heureux d’avoir trouvé une chouette BD ou si l’article a eu peu de succès.
Espérons que je garde la motivation pour écrire sur du franco belge. Outre Shi Xiu et Pandemonium qui sont déjà écrits, j’ai tout ça à chroniquer (sauf si on veut m’aider^^) :
yoko tsuno
sillage
La dynastie des dragons
Korrigans
Code McCallum
Long John Silver
Sanctuaire
Le cycle d’Ostruce
Blacksad
Arawn
Xoco
Et en ce moment il y a Ar-men et « le Fulgur » (inachevé) qui me tentent comme séries.
C’est l’expression d’André Santini à propos de Chirac à une époque : s’il continue de chuter comme ça dans les sondages, il va finir par trouver du pétrole…
Pour répondre à ta remarque, je suis toujours heureux décrire des articles, de les faire découvrir et en découvrir moi-même, mais quand les vôtres ou les miens font un bide c’est aussi contrariant que de perdre à la machine à sous. On tient la cadence, on mise puis rien….
Il y a souvent une compensation par la rencontre et le retour positif des auteurs. Mais les chiffres sont impitoyables : Mon article sur Camilla Läckberg a été ouvert 40 fois en une semaine contre…400 fois hier pour Jean Grey. ON ne peut pas gagner à tous les coups.
Sans parler de trucs presque inconnus parus dans Spirou dont j’ai retrouvé la trace :
-Le flagada
-Chroniques extraterrestres
Le plus triste dans tout ce bazar éditorial et ces histoires foireuses, c’est qu’il y a souvent de très bons dessinateurs qui font de superbes planches. Comme Bendis qui s’entoure souvent de bons dessinateurs. Un vrai gâchis…
Entièrement d’accord avec toi, ça fait parfois un peu mal au cœur de voir une série avec un scénariste qui vend beaucoup bénéficier de dessinateurs excellents, malgré l’indigence du scénario, et de voir à côté de bonnes séries B, changer de dessinateur tous les 3 épisodes.
Bon…
Je sais que depuis Eve et la pomme, le destin de l’homme est de souffrir mais quand on peut éviter….
Présence m’a filé ce Tpb. Et je l’ai lu. Oui.
Dès les covers (souvent superbes d’ailleurs, celle-ci étant formidable), j’ai détesté.
Je déteste cette Jean Grey et son air abruti qui semble surfer sur la force Phénix.
Regardez bien les scans compilés par l’ami Présence : voici un personnage qui fait la gueule en permanence, qui crie sur tout le monde, celui avec Diablo étant le plus significatif….
Cette histoire de Pélerinage à la recherche de ce qu’elle ne veut pas devenir, c’est…c’est…n’importe quoi ? Parce que c’est le même pitch depuis quoi maintenant ? 5 ans ? C’est le même que celui de la Sorcière Rouge d’ailleurs. Sauf que le passé du personnage permet au scénariste d’écrire une histoire où il peut piocher.
Ben là, il n’y a rien sauf à pointer de manière rigolote d’ailleurs que le caractère de Hope est le même que le sien.
Bon, vous voulez du sous texte à deux balles ? Voilà ce que cette lecture m’inspire…Et si la force Phénix était le symbole de la sexualité de cette Jean pas génie….Une ado qui demanderait euh c’est comment la première fois ? , ça fait mal ?
Quant aux invités, nul besoin que Jean + Namor = Boycott.
Je relève enfin que même Présence note que 3 étoiles et a eu du mal à entrer en empathie avec la chouineuse. C’est Hopeless…
L’idée de faire une Jean Grey qui n’est pas Jean Grey est débile à la base. Comme Gwen Stacy d’ailleurs.
Euh mais tu es qui toi ?
-Je suis Gwen Stacy, de retour !
-Tu veux dire le personnage que seuls les vieux connaissent ?
-Eh ! Je suis sûr que des jeunes me connaissent.
-Pourquoi tu ne t’appelles pas autrement ?
-Parce que je dois faire plaisir aux vieux fans à qui j’ai manqué
-Mais tu n’es plus le même perso. Tu es une spider-gwen…ou une Gwenpool…faudrait se décider d’ailleurs.
-Mais j’ai la même tête et le même nom.
-On s’en fout, d’ailleurs en dessin tous les persos ont la même tête selon les dessinateurs. Tu n’as pas non plus le même passé ni le même comportement. Au mieux tu viens salir la mémoire d’un perso dont on avait réussi à faire le deuil.
-Mais je suis cool, j’ai des pouvoirs et tout.
-Ah tu n’es même plus une civile parce que ce n’est plus tendance d’être ordinaire ?
-Ben…
Si tu continue comme ça, je propose un article sur Gwenpool. 🙂 En plus tu m’as convaincu qu’il aura vraisemblablement du succès.
@Bruce – C’est une prédiction légitime : on peut craindre que cette jeune Jean Grey connaîtra le même sort que toutes les copies plus ou moins réussies de l’originale, comme a pauvre Madelyne Pryor évoquée hier, ou Rachel Summers bien partie mais diluée en cours de route, et mieux vaut ne pas parler du gâchis de Hope en tant que personnage.
Pour la personnalité de la jeune Jean Grey, ça ne me dérange pas qu’elle ne soit pas plaisante, qu’elle se lamente, qu’elle refuse d’être la personne que tout le monde imagine, qu’elle fasse ressentir ses frustrations en engueulant les autres. De même, je n’ai pas d’attente particulière d’une métaphore, même si celle que tu proposes me semble perspicace et pertinente. Il y a de nombreuses autres séries (indépendantes) où les personnages ne sont pas particulièrement agréables (comme dans la vie réelle) et pour lesquelles l’histoire reste passionnante, et les interactions entre personnages sont éclairantes.
Je savais que tu ne pourrais pas te retenir de relever que je n’ai mis que 3 étoiles. 🙂
Oh mais Logan, Castle ou Scott Summers ne sont pas particulièrement sympathiques de l’extérieur. Mais il y a du contenu.
Hors ici c’est le contraire ! Pour conquérir le public ado, on force sur le caractère ado en colère pour leur montrer que les super héros aussi font leurs crises. Mais ce n’est que du vide qui n’aboutit à rien. A l’inverse d’une Thorn puisque tu cites les comics Indés qui commence Bone comme une douce jeune fille et dont la colère gronde au fur et à mesure qu’elle réalise que sa vie est un tissu de mensonge.
Le Pitch est pas nouveau hein…
Marvel avait fait la même chose avec le jeune Nate Grey de AOA. Certaines histoires étaient sympathiques.
J’avais arrêté la lecture des comics quand Nate Grey est apparu, donc je ne peux pas comparer. Je suppose que je suis finalement sensible à cette volonté de Jean Grey de ne pas être ce que les autres voient en elle, de se rebeller contre cette image que les autres projettent sur elle. Je ne sais pas s’il n’y a pas de contenu, s’il n’y en a pas beaucoup, ou plutôt s’il est voué à l’oubli à très court terme et qu’en conséquence de quoi le scénariste s’adapte et le développe aussi à très court terme. Je crains que tu n’aies raison et que ce personnage sera détricoté et réassemblé au gré des nécessités éditoriales, voire délaissé comme l’a été Hope.
Merci pour aidé à ma culture et ctte article 🙂
C’est un plaisir que de participer ainsi à votre culture.
Le nom de ce scénariste me fascine, et il semble que ce soit bien son patronyme véritable. Je n’ai pas assez aimé ce premier tome pour acheter le second les yeux fermés. Cela dépendra de la qualité des dessinateurs, et de la latitude d’Hopeless pour continuer à développer cette adolescente que le retour de la vraie Jean Grey condamne à court terme à n’être au mieux qu’une pâle copie, au pire une victime du retour du Phénix.
Au vu des réactions sur l’article d’hier, je pensais que les réactions à mon article seraient plus violentes quant à l’existence même de ce personnage. Mais je n’aurais jamais imaginé que quelqu’un puisse déclarer (publiquement qui plus est) avoir envie de lire la série.
@Présence : ben on a tout lâché dans l’article d’hier (dit comme ça, là aussi ça sonne X)
@Omac : des ados sympas et positif, ça doit exister non ? Facile….euh…euh…euh….Kitty Pryde ?
Et Doug Ramsey, jusqu’à ce qu’il crève (tiens lui aussi il a fini par revenir).
À part Proudstar (et encore en comptant Chaos War ce ne plus si sûr) ,est-ce qu’il y a des X-Men qui ne sont jamais revenus d’entre les morts ? À ce stade, ce n’est plus qu’un rite de passage, comme la virée en Terre sauvage et le séjour dans la Salle des dangers.
J’avais bien aimé Doug Ramsey (Cypher) dans sa première incarnation, avec un pouvoir qui n’était pas offensif ou destructeur, un mutant sortant de l’ordinaire, un peu intellectuel, sans sa place dans les combats.
Personne n’a lu Avengers Arena et la suite « Avengers Undercover » de ce Dennis Hopeless ? (à part Bruce dont c’est tombé des mains je crois^^)
Une sorte de Battle Royale avec de ados chiants aussi je crois^^ (d’après le boss)
Je n’ai lu ni l’une, ni l’autre de ces 2 séries. J’avais fait une overdose des séries dérivées Avengers à l’époque, et la comparaison marketing avec Battle Royale m’avait convaincu de m’en tenir à l’écart.
@Omac : A ceci près que la colère de Kitty était passagère et compréhensive de son point de vue. Je déplace le problème : cette ado, Jean ou pas Jean m’insupporte. Elle n’a rien qui m’attache à elle, bien au contraire.
@Jyrille : le débat du soir (alors que je vais me coucher) : moderniser est-ce ringardiser…..?
@Matt : tu parles de Avengers Arena….
Merci OmacSpyder, je n’osais pas la faire : il lui faudra lui aussi affronter les adolescents que deviendront ses enfants.
Les ados n’ont pas toujours été pareils non plus. Je pense que moderniser change les personnages, et on peut se poser la question du « est-ce nécessaire ? » A-t-on besoin de revisiter sans arrêt les même personnages ? Pour ma part c’est ça qui fait que je me désintéresse complètement de ces nouveaux trucs qui réécrivent les persos. Autant aller lire autre chose que 30 versions des mêmes persos…qui ne ne ressemblent même plus d’une version à l’autre et rendent obsolète le concept d’identité et de personnalité qui pourtant est le truc qui rend un perso intéressant à la base.
En ce qui me concerne, ça me m’intéresse plus. Pour des nouveaux lecteurs éventuellement, ça peut être bien, mais à côté de ça il est idiot que Marvel refuse de rebooter son univers et continue à complexifier inutilement sa continuité avec des concepts modernes pour nouveaux lecteurs qui font pourtant des références à 60 ans de continuité. On ne sait plus à qui s’adresse tout ça. Moi je n’y trouve rien des persos que j’aimais, j’ai récupéré les histoires de on enfance, j’ai découvert une bonne sélection d’histoires qui me plaisent sur mes persos préférés…et du coup le Marvel moderne m’indiffère. Je ne me vois pas continuer à suivre indéfiniment leurs aventures durant 30 ans et avoir une bibliothèque entière de comics Marvel. Enough is enough. J’attends des rééditions de trucs pré secret wars mais Marvel peut continuer à devenir bordélique sans moi.
Moderniser est-ce ringardiser ? Bien sûr que non… Ce qui est ringard n’est jamais moderne. Du coup je ne comprends pas ta question.
Moderniser les personnages n’est pas un choix artistique ou créatif. Les éditeurs Marvel et DC fonctionnent sur un modèle économique où ils sont propriétaires des droits de propriété intellectuelle de personnages, et leur métier est de transformer ces droits en chiffre d’affaires et en bénéfice. Pour ce faire, ils embauchent de la main d’œuvre qu’ils font bosser sur une organisation de travail à la chaîne.
Dans ces conditions, la responsabilité des décideurs est de mettre en œuvre des méthodes dégageant es bénéfices, donc de mettre les personnages au goût du jour. Dans ce modèle, la modernisation est une nécessité industrielle.
D’un point de vue financier oui. Mais comme tu le dis ça peut être complètement inintéressant pour certains lecteurs, et très peu créatif^^
@Jyrille : il faut laisser vieillir les choses aussi, et les accepter ainsi. On ne va pas faire des remakes de tout sans arrêt. Qui veut un Tintin moderne, des Blake et Mortimer modernes qui ne ressemblent plus du tout à ce qu’ils étaient ? Autant créer de nouveaux persos qui ne ressemblent pas aux anciens que conserver un nom et une apparence en changeant tout le reste.
@Matt : Présence a raison. Dans une logique économique, un personnage remis au foût du jour sera toujours plus vendeur qu’un nouveau. As-tu remarqué que les voitures portent toujours le même nom alors que tout change ? C’est la même logique.
Je ne dis pas que ce n’est pas logique économiquement^^ Je dis « est-ce que c’est intéressant ? » Pour ma part je préfère lire de nouvelles choses avec de nouveaux persos.
@Matt – Qui veut d’un Tintin moderne ou de Blake & Mortimer ?
Le constat est qu’il y a une demande, une exigence de la part du public pour de nouveaux produits avec ces personnages. Jusqu’ici les ayant-droits d’Hergé résistent plutôt bien, et il n’y a eu que le film de Steven Spielberg. Mais combien de temps encore pourront-ils résister à la pression ? Pour Blake & Mortimer, la série de leurs aventures a été continué par d’autres, avec alternance d’équipes créatives pour pouvoir sortir des nouveaux produits plus régulièrement.
Même Corto Maltese vient d’avoir droit à de nouvelles aventures. Pour moi, ces 3 exemples (Tintin, Blake & Mortimer, Corto Maltese) n’ont pas de sens. Plus que leurs aventures, c’était leur créateur qui faisait l’identité et la saveur de leurs histoires, sa vision, ses valeurs, son art du dessin. J’avais eu le même problème avec la reprise du personnage du Spirit, après la mort de Will Eisner. Ça n’a pas de sens : le Spirit est un personnage sans épaisseur, le seul intérêt de ses aventures réside dans l’inventivité graphique de Will Eisner.
Pour les personnages de comics, le curseur n’est pas toujours autant en faveur des créateurs. Pour certains superhéros, ils ont été développés par de nombreux créateurs qui se sont succédés, avec un développement erratique. Au final, c’est plus souvent l’interprétation ou l’usage qu’en fait une nouvelle équipe artistique qui s’avère intéressant que le personnage créé et développé de manière industrielle.
Bah non, moi ça repose sur un personnage et ses fondamentaux. Si on fait tout et n’importe quoi avec un perso en prétendant que c’est le même juste avec un nom et prénom, ça ne marche pas pour moi. Il n’y a plus aucune attache possible au perso s’il est si malléable. Je préfère lire autre chose.
J’ai bien aimé l’article de Présence qui comme d’habitude décortique les tenants et les aboutissants des actions, des parti-pris, pour avoir son idée de ce qu’a bien voulu créer le scénariste… Bon je ne lirai sans doute jamais cela, mais l’intention de moderniser Jean Grey me semble louable, moi qui ne suis pas fan des -Men. Et puis cela a l’air moderne avec de très belles couvertures.
La BO, c’est un classique, j’aime beaucoup. Une ou deux fois par an, pas plus.
Ce qui m’a plu, c’est que Dennis Hopeless étoffe le personnage, en montrant ses motivations, ses émotions. Il ne renie pas son caractère énervé ou vindicatif, mais il fait comprendre que cette jeune Jean Grey a de quoi éprouver un manque de confiance en elle, alors que celle qui l’a précédée et qu’elle est destinée à devenir a eu une vie catastrophique qu’elle est bien partie pour répéter.
Voilà, beau résumé ! Merci Présence pour ta réponse.
Même si je lis qu’au rythme de Panini, j’ai plus ou moins le même rex que Presence.
Voilà, juste un mini post de soutien^^
Merci pour la visite et le soutien. 🙂
Vous savez quoi? La jeune Jean Grey est morte, tuée par le Phénix.
Bienvenue Pascal,
Ton IP étant validée tu peux désormais poster à volonté !
La jeune Jean Grey est morte, tuée par le Phénix.
La journée s’annonce fabuleuse !!!
Attention spoiler, les détracteurs de la jeune Jean vont être contents :
https://www.newsarama.com/37775-the-phoenix-rises-and-someone-falls-in-jean-grey-10-spoilers.html
Si on ajoute à ça l’arc avec les All-New X-Men en plein voyage temporel (l’arc cross-time caper, inspiré par Excalibur), ça sent la fin pour le concept du scénariste chauve (les jeunes X-Men originels perdus dans le présent). C’est peut-être pas plus mal.
Dès que j’ai vu l’annonce du retour de Jean Grey, j’ai craint que la jeune Jean n’en ait plus pour longtemps. Mais… avec le temps… elle peut renaître de ses cendres. Alors qu’elle semble passer l’arme à gauche dans l’épisode 10, il y a quand même un épisode 11 d’annoncé.
@ Présence : Tintin : Une suite de ses aventures est prévue pour 2053, date de son passage dans le domaine public :
https://tempsreel.nouvelobs.com/rue89/rue89-hotel-wikipedia/20131023.RUE8820/en-2053-tintin-tombera-dans-le-domaine-public-a-moins-que.html
Il est possible que je lise ça et que je reboote le blog pour mes 80 ans !
@Pierre : ouais !!!!!
Crèèèèèèèèève !
Bon débarras ! Et dans débarras, il y a …..
Ahem-
Sinon, la métaphore sexuelle est finalement très pertinente : dans le scan de ton lien, Jean refus d’être prise de force…
J’espère me trouver d’autres objectifs dans la vie que d’attendre une nouvelle aventure de Tintin. C’est le cas d’école où je ne vois pas ce qui pourrait m’intéresser dans un album de Tintin qui ne soit pas de la main d’Hergé. Les articles publiés sur le site ont à chaque fois exposé avec une analyse perspicace et pénétrante à quel point ce sont la personnalité et les convictions d’Hergé qui font la valeur de l’histoire, de l’œuvre. Tant qu’à lire un ersatz, autant lire les aventures de Scott Leblanc, de Geluck & Devig, ou tout autre pastiche ou variation plus ou moins assumée.
J’étais vraiment très loin d’avoir vu tout ça dans ce personnage sympathique mais encore un peu falot. Merci pour ces éclairages qui m’incitent du coup à revenir pour le tome 2.
Entièrement d’accord. Par ailleurs je ne suis pas du tout intéressé par les nouvelles aventures de Corto Maltese (sans Hugo Pratt, donc), qui sortent depuis quelques temps. Ce sont des oeuvres d’auteur pour moi, pas des franchises. Je ne lis pas non plus les nouveaux Asterix et les nouveaux Lucky Luke, d’ailleurs.
Il me semble que tu as quand même cédé à la tentation du Lucky Luke de Matthieu Bonhomme… juste pour te taquiner.
Tu as trouvé la formule que je cherchais : des œuvres d’auteur.
Le Bonhomme ce n’était pas vraiment Lucky Luke mais une relecture. Pour le coup ça m’intéresse davantage, même si là j’ai trouvé que c’était une mauvaise pioche.