Wandavision par Jack Schaeffer
A production by KAORIVO/VF : MARVEL STUDIOS / Disney+
1ère publication le 10/03/21 – MAJ le 22/08/21
« Wanda je t’aime ». C’est par ces mots que je voudrais commencer cet article, après avoir visionné l’épisode 8 de la série WANDAVISION. Je ne me considère pas comme une fan du personnage. Mais je l’ai toujours défendue, face à la haine qu’elle subit de la part de certains fans des X-Men notamment. Je l’ai toujours vue comme une victime de ses émotions, incapable de faire face à toutes les épreuves qu’elle a endurées. Et la série WANDAVISION n’a fait que multiplier par cent ce sentiment. À la suite de cette série, j’ai envie de dire « Wanda, je te comprends… Tu n’es pas seule… ». Voilà, c’est dit. Maintenant, passons aux choses sérieuses.
Attention : cet article est susceptible de contenir des spoilers pouvant heurter la sensibilité des lecteurs.
WANDAVISION (que j’abrègerai parfois en WV) est une série américaine en 9 épisodes de 30 à 50 minutes, diffusée sur la plateforme Disney+. Créée par Jac Schaeffer, d’après les personnages créés par Stan Lee, Jack Kirby, Roy Thomas et John Buscema, la série s’inspire officiellement du comics de Tom King et Gabriel Hernandez Walta. Ceci étant dit, elle est un hommage autoproclamé à l’univers télévisuel, et notamment aux sitcoms des années 50 aux années 2000 (source : wikipedia) et on y trouve de nombreuses références à d’autres comics…
Bienvenue à Westview…
@Marvel Studios
WANDAVISION, c’est ce qu’on appelle dans le jargon télévisuelle un ovni. Tout commence en noir et blanc, dans une maison de banlieue, au décor des années 50 avec Wanda et Vision en couple marié et heureux. Nous assistons tout simplement à un épisode de sitcom des années 50. Les rires (non enregistrés pour les 2 premiers épisodes, tournés en public, comme à l’époque), les sketchs, la scène de ménage. Un épisode de sitcom dont les principaux protagonistes sont des Avengers. Et ce sera ainsi pendant 6 épisodes, à la différence que nous voyageons de décennie en décennie à chaque épisode : les années 50 pour l’épisode 1, avec des références à I LOVE LUCY (entre autres…), les années 60 avec MA SORCIERE BIEN-AIMEE, les années 70 avec HUIT CA SUFFIT, puis 80 avec SACREE FAMILLE, LA FETE A LA MAISON ou encore QUOI DE NEUF DOCTEUR ?, 90 avec MALCOLM et enfin 2000 avec MODERN FAMILY. La liste est non exhaustive. Pourquoi des sitcoms ? Il faudra attendre l’épisode 8 pour le découvrir…
Vous vous posez peut-être la question : et si on n’aime pas les sitcoms, est-ce qu’on peut aimer WANDAVISION ? Je vous laisse deviner ma réponse après lecture de cet article…
WANDAVISION est une série qui divise, comme souvent avec les séries particulièrement bien faites et pour lesquelles les attentes du public sont grandes.
Mais ce qui est frappant, avec WV, c’est qu’elle n’a jamais cessé de diviser. Que ce soit dès les premiers épisodes, où deux clans se sont formés, celui des impatients, et celui de ceux qui aiment les préliminaires, dans sa forme, ou encore dans son final…
Commençons par l’affrontement des deux camps du début : il y a les pressés, les impatients, qui veulent tout « tout de suite ». Et ceux qui aiment qu’on les fasse un peu patienter, qu’on prépare les choses en douceur pour que le résultat soit encore meilleur à la fin…
Bien sûr, les arguments de chacun se valent : certains estiment qu’une série qui ne devient intéressante que passé un-tiers du show est une série ratée. D’autres aiment quand on laisse le temps à la mayonnaise de monter. Quand tout s’installe tranquillement, pour finir en apothéose. Un peu comme en musique. Bref, c’est une question de goût. Pour ma part, je fais bien évidemment partie de la deuxième catégorie, sinon je ne serais pas là à vous en parler.
Je parlais de montée en puissance, mais WV, c’est bien plus que ça. Les membres du MCU ont pris un malin plaisir à disséminer ça et là des indices, des détails, des easter-eggs qu’ils savaient ne pas manquer d’attirer l’œil de bons nombres d’amateurs de comics. Et ça a marché ! La toile s’est enflammée, et tout un tas de théories plus incroyables les unes que les autres a vu le jour. Les réseaux se sont déchaînés, à coup de memes, de vidéos YouTube explicatives et « théorisantes » (mention spéciale à Captain Popcorn qui m’a permis de voir bon nombre de détails et de passer autant de temps devant un épisode qu’ensuite regarder ses vidéos d’analyse !)…
On n’avait pas vu ça depuis la série LOST ! Un vrai rassemblement de fans, de geeks, prêts à rêver des plus grandes folies pour la fin du show. Et puis toutes ces semaines, à devoir patienter avant de voir si on avait raison ou tort, si le personnage tant attendu allait bien apparaître…
Une des réussites du show : pas une parodie, une véritable reconstitution des époques…
@Marvel Entertainment
Ah, ils ont dû être contents d’eux, au MCU ! Même l’acteur Paul Bettany s’est mis à jouer les trolls devant un tel embrasement. Évidemment, le couperet est tombé devant l’épisode final. Tout ça n’était qu’une vaste fumisterie ! Vraiment ?
Et si WANDAVISION n’avait jamais été autre chose que ce qu’elle était censée être : une parenthèse enchantée au sein du MCU. Une série intelligente qui traite d’un sujet tellement délicat et difficile que celui du deuil.
Car certains l’avaient peut-être oublié, mais avant le début de la série, Vision est mort… Tué par Thanos dans INFINITY WAR. Wanda est réduite en cendres à cause du « snap » de Thanos, et elle ne reviendra que 5 ans après. 5 ans se sont donc écoulés pour la moitié de l’humanité, mais pour les revenants, c’était il y a un instant. Ce paradoxe est brillamment mis en scène dans l’épisode 4, à travers le retour de Monica Raimbeau (vous vous rappelez, la petite fille de la meilleure amie de Carol Danvers dans CAPTAIN MARVEL… ?), interprétée par Teyonah Parris , qui se réintègre dans une chambre d’hôpital, là où elle veillait 5 ans plus tôt sur sa mère malade… L’histoire d’un deuil impossible à faire. C’est le lien qui l’unira à Wanda…
C’est aussi l’épisode 4 qui servira de lien entre le public et la série, puisque c’est uniquement à partir de ce moment-là que l’on comprend à peu près ce qui se passe. Les membres du premier clan avaient perdu patience depuis bien longtemps et éteint leur téléviseur, tandis que le deuxième s’extasiait à coup de « Je vous l’avais dit !! ». Darcy, interprétée par l’inénarrable Kat Dennings (2 BROKE GIRLS, THOR…) joue notre propre rôle de spectatrice, pour le plus grand plaisir de tous, avec ses remarques de geek (mention spéciale à sa réplique de fin d’épisode 5, moment où une vague d’hystérie collective a frappé le monde entier, et plus particulièrement les amateurs de X…) et son ton détaché et drôle. Et puis tout s’emballe. Les mystères ne cessent de s’accumuler, les réponses aux questions ne viennent pas, les méchants espérés non plus…
Pourtant, on a droit à des moments dignes de l’Academy Award Special Costumes. L’épisode 6, celui d’Halloween, est juste merveilleusement drôle, avec cet hommage à la fois ironique et plein d’amour pour les personnages des comics, dans leur « costume d’époque ».
Darcy, Darcy, Darcy… Et un peu de Jimmy Woo, interprété par Randall Park qui retrouve le rôle qu’il tenait dans ANT-MAN ET LA GUEPE…
@Marvel FR
Parallèlement à ça, tout explose peu à peu pour Wanda, au fur et à mesure que le brouillard se dissipe et que la réalité essaye de reprendre vie…
L’épisode 8 nous emmène dans les méandres du passé de Wanda, dans des scènes clés, brillamment réalisées et interprétées… Tout prend sens et nous laisse dans un état de dévastation extrême, en totale symbiose avec le personnage… Disons-le clairement : Elizabeth Olsen crève littéralement l’écran. La scène où son personnage évoque la perte de son frère, sur le lit dans le QG des Avengers est d’une simplicité et d’une tristesse désarmante… Pas de doute, c’est elle qui porte en grande partie la série.
L’épisode 9 nous… Ah, l’épisode 9… De nouveau, comme je le mentionnais plus haut, deux clans s’affrontent. Je fais évidemment partie du clan des satisfaits. Parce que comme je le disais, tout ne tournait en vérité qu’autour d’une seule chose : le deuil et l’acceptation de la perte de l’être aimé, de tout l’avenir qu’on aurait voulu construire avec lui.
Cette fois-ci, je ne parlerai qu’en mon nom, parce que c’est de l’ordre du ressenti personnel. J’ai été plus que convaincue par cette fin, par ces scènes entre les personnages, ces dialogues. Wanda avait déjà évoqué le deuil et l’acceptation de la perte à ses enfants, d’une manière très touchante, dans l’épisode 5. Les cartes se brouillaient de nouveau : Wanda n’aurait donc pas créé cette réalité ?
Mais revenant à notre épisode final. Je vais sans ménagement spoiler la fin de la série, mais ce ne sera une surprise pour personne, je pense : Vision et les enfants sont des créations de Wanda pour maintenir son équilibre mental. Seulement, en modifiant Westview et en contrôlant tous ses habitants pour en faire les figurants de sa vie idyllique avec Vision, elle les prive de leurs proches, de leur famille, elle les fait souffrir. Or, Wanda n’est pas une mauvaise personne. Ce n’est pas une femme qui fait souffrir pour le plaisir. C’est une victime submergée par le chagrin, noyée et incapable de survivre autrement qu’en s’accrochant à une bouée de sauvetage, celle qui l’avait déjà sauvée après la mort de son frère… Celle qui lui rappelle ses parents et ces moments heureux avant l’horreur… Les derniers instants de bonheur… Incapable de faire face au néant devant elle, à la fin de ce qu’aurait pu, dû être son avenir avec Vision, elle crée ce monde magique qui se déroule là où elle se sentait si bien, son refuge et sa dernière attache avec sa famille disparue : les sitcoms… Mais harassée par la douleur des habitants, elle n’a que deux choix : les éliminer, ou mettre fin à son sort, devant ainsi faire disparaître ceux qu’elle aime… Je vous laisse deviner sa décision…
La scène « finale », où Vision et Wanda retournent dans leur foyer, conscients l’un et l’autre qu’il s’agit de la fin du voyage, est absolument magnifique. Les deux héros font face, main dans la main, derrière cette fenêtre, attendant le moment où tout disparaitra… L’interprétation des acteurs, Elizabeth Olsen et Paul Bettany, est brillante, et les derniers mots échangés entre Wanda et Vision sont tout ce qu’on pouvait en attendre. Et que dire de la mise en scène, de la musique, cette caméra qui tourne autour du couple uni les yeux dans les yeux, tandis que le décor se transforme, pour revenir en arrière, d’épisode en épisode, jusqu’au point de départ, quand il n’y avait rien, rien d’autre que Wanda et cette place vide… Le voyage est fini, la parenthèse s’est refermée, mais Wanda, elle, a changé. Elle est prête, forte, remplie de cet amour qu’elle n’aura assouvi que dans « sa » réalité. Cette scène est une des plus belles qui m’ait été donné de voir dans le monde de la télévision… Bouleversante…
Oui, Wanda, tu t’es bien débrouillée…
@Marvel FR
Moi aussi, je vais me permettre une parenthèse… Je ne suis pas amatrice des comics des Avengers, j’ai donc plutôt eu le regard d’un nouveau-né sur ce couple. Lors de sa mise en place dans le MCU, j’ai été assez surprise (le mot est faible…). Un peu comme si la Princesse Leia avait une relation avec C3PO… Autant dire, donc, que j’ai eu du mal à y croire. Et c’est là que la nouvelle de Philip K. Dick, « Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? » vient se rappeler à moi, avec cette question existentielle : les androïdes sont-ils humains ? La série y fait d’ailleurs aussi référence, ou plus exactement, à BLADE RUNNER à travers les écritures au-dessus du cinéma : Tanthaüser Gate… Il y a aussi ce débat philosophique à propos du bateau de Thésée… Enfin, la larme que Wanda essuie sur le visage de Vision au moment des adieux… Voilà comment cette série aura réussi à effacer tous mes doutes et même mieux, m’aura permis de voir le couple WandaVision comme le plus réussi de tout le MCU…
Et au final, cette série, a-t-elle vraiment divisé la toile ? Ou, au contraire, a-t-elle uni tous ces geeks que nous sommes, vibrant de la même façon devant chaque moment important qu’on nous a présenté : l’arrivée des jumeaux, les clins d’œil, les costumes, les révélations, les mots qu’on attendait tant, LE costume, les combats (époustouflants ET intelligents), les dialogues, les émotions (que de mouchoirs utilisés pour ces deux derniers épisodes !)…
Voilà ce que j’aime dans le MCU. Et en ça, WANDAVISION est une totale réussite. Alors, bravo, et merci…
BO : une version qui illustre bien la tragédie qui se noue…
c’est toujours un plaisir de retrouver cette plume toujours personnelle et émotive de Kaori…
si’ils font un petit coffret pas cher, je me ferai cette série…Comme pour l’épisode « comédie musicale », jaime quand une série sort de son cadre… l’hommage aux séries vintage est un truc qui me parle et pour tout ce qui est de la polémique, il faut savoir déjà que
1-tout ce qui est qualité fait polémique à sa sortie, ce fut le cas pour les Beatles et les Stones, les meilleurs films, Brassens…Gainsbourg (ça, c’est pour faire de la lèche…^^) Attention l’inverse n’est pas vrai…parfois les polémiques sortent direct d’un néant aussi nauséabond que curieux.
2-la polémique n’existe que sur le net…finalement, elle n’existe pas ou si peu.
tu n’es pas fan des Avengers? Et bien je peux te conseiller quand même la lecture de la première apparition de Vision. c’est old school mais ça fait quand même encore partie des éléments clés encore aujourd’hui. Roy Thomas était un BON faiseur et il fut ‘un des premiers à mettre vraiment son amour littéraire dans ses comics leurs donnant une subtilité qui fut la première marche vers la maturité. sa scène où Vision pleure en citant quasiment Dick: « even an Synthezoid can cry »…
Par contre Attention, la promotion a fait pas mal penser à la mini de Tom King mais c’est presque de la pub mensongère, il n’y a quasi rien inspiré. il existe une maxi série des années 80 publiée dans Spidey (pas en entier) qui en est bien plus proche…..
tu donnes envie de la voir en tout cas,
Merci pour ton retour et tes conseils, Eddy.
Oui, je pense que pour Tom King, c’était surtout pour le cadre (bien qu’on ait eu l’occasion de croiser Sparky le temps d’un court épisode :'( )
J’ai eu peur de me faire lyncher sur la toile parce que je parle d’androïde et pas de synthézoïde. Mais sur la dernière vidéo de Captain Popcorn que j’ai regardée hier soir, il a mentionné cette fameuse page dont tu parles, la larme de Vision. Et c’était écrit en VO « même les androïdes peuvent pleurer ». C’est beau. Mais ça ne m’éclaire pas sur ce qu’est Vision ^^; . Et ça veut aussi dire que finalement, j’avais pas complètement tord…
En tout cas, oui, il va falloir que je lise ça !!!
Je met mon grain de sel parce que comme dit ailleurs j’appréciais l’identité tortueuse de Vision : ATTENTION SPOILERS VIEUX DE 40 ANS!
Jusqu’à des retcons de la fin des 80s, Vision est l’esprit de Simon Williams (Wonderman, mort à l’époque de son apparition) dans le corps de la première Torche Humaine. Par la suite, Williams est réanimé, devenant un jumeau inattendu, les deux étant les cibles du frère de Simon, Eric, qui les voit comme des abominations et veut les éliminer. Un corps artificel, volé et un esprit copié : on comprend qu’il ait des problèmes d’identité.
Quant à Wanda qui pensait être la fille de super-héros du golden age, elle découvre être la fille de Magnéto, tandis que Pietro, qui se méfie fort de Vision est marié à une inhumaine. Et là dessus, bim, des enfants. Le beau bordel pour les Noëls en famille.
Amour, gloire et superpouvoirs.
Pourquoi faire simple, quand on peut faire compliqué ^^ .
Mais c’est aussi ça qu’on aime !!
Merci pour ces précisions 🙂 . Ca rappelle quand même beaucoup le questionnement du Vision de Wanda, quand il lui demande ce qu’il est. Qu’elle est belle, sa réponse… (oui je suis une incorrigible romantique ^^;;; ) , et bien sûr, ce que Vision lui répond… J’adore…
Je trouve aussi que cette version de Vision est une excellente adaptation de sa problématique : il n’est pas « faux » – tout comme leurs enfants : il a un libre arbitre, ses actions ont des conséquences, il n’est pas l’ancien ni le nouveau Vision et il disparaît bel et bien donc la survivance d’un autre n’est en aucun cas une résurrection qui annule la charge dramatique de son absence.
Mon petit bémol formel : plutôt que d’un long plan, je suis sûr qu’un simple cut – comme dans « The Good Place » – aurait eu énormément d’impact : présent un instant, absent le suivant.
Les thématiques de l’identité à travers la gémellité, le clonage et compagnie sont trop souvent traitées par-dessus la jambe comme de commodes « plot devices » sans explorer leur substance et leur impact pour ne pas apprécier quand ça n’est pas le cas!
POur aller Plus loin Kaori
C’est vrai que Simon Williams/Vision/Wanda/Moissonneur et Ultron forment une vraie famille dysfonctionnelle avec le créateur de tout ceci: Hank Pym.
ce sont des arcs que j’ai pour l’ensemble rassemblé et qui forment un tout qui pourrait te plaire quand tu ne lis pas du mutant ou du Nightwing….^^
les Avengers ont leur propre soap assez délirant qui donne aussi de la matière à cette série pour faire ses parodies, en plus les comics ont traversé les mêmes décennies …
Elizabeth Olsen crève littéralement l’écran. Je n’ai pas vu cette série, mais effectivement impossible de passer au travers de multiples réactions passionnées, de photographies et de bandes annonces, et j’ai également été saisi par la présence incroyable de l’actrice et la forte personnalité qu s’en dégage.
C’est donc un vrai plaisir que de pouvoir en apprendre plus sur cette série qui a marqué les esprits. Même sans la regarder, j’ai fini par regarder un commentaire sur toutes les références comics présentes, et il semblerait qu’il s’agisse également d’une réflexion sur l’évolution des sitcoms au fil des décennies, ce que je retrouve dans ton article.
https://www.youtube.com/watch?v=L-hIZzFl9dM
L’affrontement des deux camps : il y a les pressés, les impatients, qui veulent tout tout de suite, et ceux qui aiment qu’on les fasse un peu patienter, qu’on prépare les choses en douceur pour que le résultat soit encore meilleur à la fin… – Je pense que les deux peuvent coexister et qu’en tant qu’individu on peut avoir envie de l’un à certains moments, et du second à d’autres moments. Dans la littérature dite classique, on a rarement du tout tout de suite, et on sait qu’on s’engage pour un voyage au long terme… Peut-être que le goût pour la 2ème forme s’apprend ?
Une parenthèse enchantée au sein du MCU : de ce que tu décris, cette expression n’a pas l’air galvaudée. Non seulement, la forme sort des sentiers battus (une rétrospective des sitcoms au fil des décennies), mais en plus il s’agit d’un récit avec un début et une fin qui n’est pas conçu pour pouvoir faire durer la formule en cas de succès, et en plus les conventions de genre Superhéros sont utilisées à bon escient, sans ironie… sans oublier une histoire prenante, et un thème universel. Whoaaah !!!
Tu as raison, Présence, il est vrai qu’en littérature, on est obligé d’avoir le goût de l’attente… peut-être sont-ce les personnes qui n’aiment pas spécialement lire qui n’ont pas eu la patience d’aller au bout ? Peut-être aussi que selon les médias, on n’en attend pas la même chose. L’argument qui revient souvent, c’est vraiment qu’une bonne série doit être intéressante de bout en bout. Autrement c’est perdu.
Tu as raison, une saison 2 n’est pas à l’ordre du jour, même si comme toujours avec le MCU, certaines scènes post-génériques ouvrent le champ des possibles, et qu’on est dans l’incertitude concernant un certain personnage. On peut pour autant aisément supposé que l’on retrouvera tout ça dans les futurs films de la franchise…
J’ai regardé ta vidéo, c’est très parlant effectivement (même si en anglais j’ai un peu plus de mal…)
Une autre que j’aime beaucoup, mais surtout pour le charme de Elizabeth : une vidéo où elle résume l’historique de son personnage, avec tout le charme qui la caractérise. Vidéo de 2016.
https://www.youtube.com/watch?v=7Z7bZOJV3v8&t=18s&ab_channel=JuliaR
La vidéo : un résumé étonnamment clair et limpide au vu de cette histoire s’étalant sur plusieurs décennies et pilotée par de nombreux scénaristes. 😀
Eh Bé, quel enthousiasme !
Il ne me reste plus qu’à visionner la série même si les adaptations de nos héros de papier sur grand et petit écran n’est pas ma tasse de thé.
Je trouve sympa ces clins d’œil par décennie à des sitcoms. C’est bien trouvé 👍.
De plus un réalisateur qui fait référence à BLADE RUNNER mérite toute mon estime ( c’est l’un de mes films préféré 😉)
Cette série m’intrigue depuis un petit moment. Du coup cet article qui tombe à pic. J’ai volontairement sauté quelques passages de ton article pour ne pas me spoiler, et comme d’habitude tu vends bien le truc. J’achète ! Merci pour le partage 😀
PAPAPAPAPAPAPA JE LIS PAS
JE REGARDE PAS NON PLUS
Mais je vais voir la série bientôt normalement.
Très bon article même si je ne partage quasiment aucun de tes points de vue ! 😀 😀 😀 . Mais c’est bien au contraire, il faut alimenter le débat ! Je n’ai pas été divisé : surpris par les 2 premiers épisodes, j’ai flairé l’arnaque au bout du 4e ou 5e (globalement une série qui ne raconte rien), ce qui n’a fait que se confirmer pour moi par la suite.
Effectivement, c’est bien que chacun ait sa sensibilité, sinon on s’ennuierait 😉 .
J’avoue aussi que j’ai volontairement zappé les points qui m’ont déçue. J’ai tendance à ne vouloir parler que de ce qui m’anime et donc me plait. Dans cette série il y a donc évidemment des défauts, mais auxquels je choisis de ne pas accorder beaucoup d’importance, même si j’en garde une certaine frustration… Mais bien vite oubliée en regard du reste 🙂 .
@Tous, merci beaucoup pour vos retours chaleureux 🙂 . J’espère que ceux qui se lanceront dans la série ne seront pas déçus à cause de moi ^^;; . Comme je le disais à Doop, tout n’est pas parfait. Mais le résultat final a tellement dépassé mes attentes que ces imperfections ne font pas le poids…
Article passionné et passionnant
Je partage ton enthousiasme!
Notamment j’ai aussi trouvé le rapprochement de Wanda & Vision dans les films artificiel, qu’ils ont été mis de côté et très maltraités dans les comics. Même si avec des yeux d’adultes le pathos est très maladroit, j’avais été touché par Vision notamment et son identité si complexe, et Wanda et sa famille recomposé et rerecomposée. Tom King a su redonner une aura à Vision (même si je peine à voir le lien avec la série), et la dernière série dédiée semble avoir fait la même chose avec Wanda, d’après l’avis lu ici.
Pour moi la série répare les outrages multiples des comics, particulièrement du Vision Quest abandonné en chemin par Byrne. Les jumeaux y étaient traités de manière grotesque, ce qui a toujours contrasté pour moi avec le traitement sensible d’une situation similaire par Moore dans « For the man who has everything ». Ici, justement, on est près des personnages, et le thème est le deuil. Ca donne l’occasion aux deux acteurs d’incarner réellement les personnages et de leur donner cette consistance qui manquait tant.
Je trouve le démarrage lent, probablement pour créer le mystère, mais c’est le prix à payer pour une certaine audace formelle. Et sur ce sujet, même s’il s’agit d’une fausse piste, le casting d’Evan Peters et sa révélation en fin d’épisode était une sorte de chef-d’oeuvre de mindfuck.
Contente que tu aies été aussi emballé que moi !
C’est fou, quand même… On sait que tout est faux, et pourtant, on y croit, à cette famille… J’ai vraiment beaucoup de mal à me remettre de ce final… Je n’y comprends pas grand-chose, à cette magie du chaos, et comme tu dis, l’identité de Vision est très complexe. Mais au final, ils existent… J’ai oublié de mentionner le moment où Vision et Wanda couchent les enfants… et cette phrase qu’elle leur dit… Alors j’espère… Je me sens comme Darcy, complètement impliquée !!
Pour le cas Evan Peters, j’ai beaucoup de sentiments, certains contradictoires. J’ai adoré l’audace de ce casting, vraiment. Mais je me suis demandé (comme tout le monde, je pense), ce que ça signifiait. L’introduction des mutants dans le MCU, enfin ?? Et puis finalement, on apprend la triste vérité. Je suis soulagée parce que ce Quicksilver là n’est clairement pas mon préféré, et ça n’avait aucun sens de lier les films de la Fox avec le MCU. Mais en même temps, n’en faire qu’un illustre inconnu… On sort du cadre de la série, on brise le 4ème mur, un peu trop pour moi, en choisissant ce cast. Mais je comprends ton point de vue… L’idée était brillante d’audace, et ça, c’était génial !
(Avant d’arrêter de remplir la rubrique commentaire, ta remarque tout à fait pertinente par rapport à Blade Runner me fait pimper cette vidéo qui cause du film et du roman – et du jeu! – que je viens de voir, attention c’est du live capté donc c’est pas spécialement concis : https://youtu.be/_UyYa1DCDSI C’est notamment là que j’ai enfin remarqué et appris, en 2021, que « Deckard » évoquait, à dessein, « Descartes »)
Rendons à César ce qui est à César : je n’ai pas repéré moi-même cette allusion à la porte de Tatenhaüser, c’est dans une vidéo de Captain Popcorn que j’ai appris cela, je suis donc retournée voir la fameuse scène et me suis documentée sur l’historique de ce monologue. Intéressant en effet, cet hommage à Descartes ! Je vais aller voir ta vidéo 🙂 .
« Tom King a su redonner une aura à Vision (même si je peine à voir le lien avec la série) »
La série entretient plus de liens avec la maxi-série pas terrible de 1985 par Englehart (celle de Mantlo me paraît bien meilleure) : le déménagement de Viz & Wanda en banlieue, la naissance des jumeaux, glamour et illusion, Norm Webster, etc
oh et puis il faut arrêter de vouloir faire un lien sur une série comics qui tente de plonger VISION dans un thriller banlieusard lent très « Gone Girl » dans le feeling et une série qui parle du deuil de Wanda et de son pouvoir d’illusion… a part vision/pavillon de banlieue/chien… il n’y a rien surtout quand on sait que la couple a eu sa max-série de 1985 qui a elle bien plus de points communs….
Citer Tom King c’est plus vendeur qu’Engleheart 🙂 même si Marvel n’a pas hésité à fouiller dans ses oeuvres pour concocter Empyre.
Autant je me désintéresse désormais totalement de l’univers Marvel et notamment du MCU, autant l’idée de découvrir une mini-série conceptuelle comme celle-là, pourquoi pas ! 🙂
Toutes ces années de lecture de comics et de visionnages de films m’auront au moins servi à ça : Avoir la culture et le bagage nécessaire pour à présent comprendre à peu-près tout (je connais très bien l’historique de la Vision, par exemple).
C’est OK, je la mets dans ma pile de séries à voir ! 🙂
La BO : Heu… Pourquoi pas l’originale, magnifique ?
Je n’ai pas vu la série, j’ai donc arrêté la lecture de ton article à sa moitié, histoire de ne pas spoiler ma surprise 😉
Quoi qu’il en soit ce que tu en dis, dans la première partie, m’a fait m’exclamer : « What the fuck is that ?? » ^^
Cette parodie de sitcom par décennie est pour le moins étonnante ! Je me demande bien comment on peut construire une intrigue à partir de ça… Seule solution possible à partir de là : regarder la série !
(Par contre pour la BO je préfère ne pas faire de commentaire pour rester poli ^^)
@Patrick et Tornado : merci pour votre retour 🙂 .
Pour la BO, le texte de la chanson colle, par certains aspects, assez bien à la problématique « Wanda ». Concernant le choix de la version, c’est un commun accord entre Bruce et moi, moi pour le côté « chanté par des femmes » (semaine consacrée aux femmes oui ou non ? 😉 ) et que ça change de la version originale. Ce n’est pas la version que je préfère (généralement, je n’aime pas les reprises de Goldman, surtout ces « générations Goldman »), cela dit, ça reste écoutable et comme dit Bruce, le clip est bien. Concernant les raisons de Bruce, il s’en est expliqué sur sa page Facebook 😉
Franchement, j’ai bien aimé la série, avec en effet le délire au début qui m’évoquait un Philip K. Dick que j’aime beaucoup, Le Temps Désarticulé, dans lequel le protagoniste est plongé dans un univers banlieusard des années 50 mais découvre peu à peu des indices semblant venir du futur… et en fait du monde extérieur à sa bulle.
franchement c’était très plaisant, et j’aime vraiment bien les seconds rôles, notamment Darcy. Reste à voir comment ça va s’insérer dans le reste. Si la Phase IV ose d’autres trucs un peu foufous comme ça, ça me va.
@Alex, c’est intéressant cet élément commun au roman de Dick dont tu parles, hasard ou coïncidence ? C’est un des aspects qui m’a permis d’accrocher à la série : tous ces petits morceaux, incohérences, bizarreries qui se glissent dans leur quotidien si parfait et qui le mettent en péril.
Je n’ose pas trop avoir de grands espoirs concernant la suite du MCU, Je pars toujours du principe que ça ne va pas être terrible, comme ça, dans le pire des cas, c’est ce à quoi je m’attendais, dans le meilleur des cas, c’est une bonne surprise 😉 .
En tout cas, je constate qu’ici, à part Doop, c’est plutôt un avis positif qui domine largement ! 🙂
Exactement, Niko, c’est le Dick qui a inspiré The Truman Show (mais tu le savais bien sûr). Personnellement, au départ, j’ai aussi pensé à Dick, mais surtout au cyberpunk, je ne pensais pas vraiment à un lieu mais plutôt à une reconstitution genre Matrix voire même à l’univers tel qu’il est perçu lorsque tu es effacé par Thanos !
C’est un plaisir de lire autant d’enthousiasme et de TE relire ici Kaori. D’autant plus que le dernier article remontait à THE BOYS avec une toute autre ambiance.
Sur les Pour et les Contre, je ne tranche pas, je vois passer les avis mais n’ayant pas vu la série, impossible de me rallier à un camp. Si ce n’est qu’avec désormais les exclusivités des plateformes, je ne suis pas près de voir ça de manière légale et que je ne me battrai pas pour me procurer WANDAVISION. Il va être intéressant de voir si une sortie DVD est envisageable.
Comme le pointait un lecteur sur FB, je suis quand même favorable à ce que les articles couvrent l’ensemble de la série épisodes par épisodes.
Clairement, je vois que je suis totalement sevré de chez Marvel car l’enthousiasme que peut susciter tel easter egg ou raccord à la continuité MCU m’indiffère totalement. Le charme est rompu Wanda, désolé.
Mais je trouve ça très bien que plein de personnes dont ma copine Kaori y prennent plaisir.
Les photos et les bandes annonces sont très bien, on voit un souci esthétique inédit qui fait plaisir. En plus des sitcoms que tu cites (et que j’ai toujours détesté, FRIENDS inclus) j’ajouterai le joli PLEASANTVILLE.
Sur la BO, j’assume totalement ce choix. Les reprises de Goldman ne courent pas les rues et j’aime Pauline, na !
J’ai oublié de dire que j’adore l’acteur Paul Bettany et que je suis bien content qu’il puisse se rattraper parce qu’on ne peut pas dire qu’il avait été gâté dans les films du MCU…
@Bruce : La vache, pour la BO j’ai déjà été houspillé pour moins que ça… 🙄
Hé bé… quel enthousiasme !
Quand j’étais gosse, l’un des premiers arcs que j’ai lu dans Strange, c’était celui où la Vision devenait fou et voulait dominer le monde, influencé par ISAAC, le super-ordinateur de Titan. Après ça, il redevenait plus humain et quittait les Avengers avec Wanda…
J’ai un petit attachement au personnage mais la romance entre les deux persos au cinoche m’avait parue bien parachutée. C’est bien vu d’utiliser la mort de Vision comme point de départ de l’intrigue. Sauf que du coup, on connait l’issue d’avance…
J’ai une grosse inertie sur les séries. Je n’ai toujours pas terminé Justified, Silicon Valley, Star Trek Discovery… Et je me suis endormi pendant le premier épisode de la saison 2 du Mandalorien. Alors WandaVision… euh peut-être, mais je ne suis pas ultra-pressé.