Omega Men par Tom King et Barnaby Bagenda
Une exploration spatiale par JP NGUYEN
VO : DC Comics
VF : Urban
1ère publication le 1/07/20- MAJ le 05/09/21
En quelques années, Tom King s’est imposé comme un scénariste de premier plan du mainstream, avec des succès critiques sur VISION chez Marvel, et BATMAN, MISTER MIRACLE, SHERIFF OF BABYLON chez DC Comics. Mais en 2015, OMEGA MEN allait être annulée au bout de 7 numéros, du fait de ventes jugées insuffisantes, avant que Jim Lee ne change d’avis, face au soutien affiché par les fans sur les réseaux sociaux. La série eut donc droit à 12 numéros (plus un prologue de 8 pages) pour raconter une saga de space-opera au sous-texte politique marqué.
Des spoilers ont été signalés dans les lignes ci-dessous. Par loyauté envers la Citadelle, dénoncez- les ! Plaise à Omega.
Si vous m’aviez demandé il y a quelques mois, je vous aurai dit que OMEGA MEN, c’est une vieillerie des comics pour laquelle je n’avais pas grand intérêt. Au détour d’anciennes VF publiées chez Aredit, j’étais tombé sur quelques épisodes de cette série lancée par Roger Slifer et Keith Giffen, basée sur des personnages créés par Joe Staton et Marv Wolfman. De 1983 à 1986, 38 numéros sont sortis en VO. Avec des looks allant de l’insipide au grotesque, je n’avais pas vraiment accroché, encore que la figure de l’homme-tigre (Tigorr le bien-nommé) m’avait marqué. J’avais superbement ignoré le relaunch de 2006 et je m’apprêtais à faire de même pour la version de 2015, sortie chez Urban à l’été 2019. Certes, c’était signé Tom King mais bon, le dessinateur m’était inconnu et je n’avais aucun intérêt pour les persos.
Et puis, par une soirée d’août, un ami m’offrait la VF et ce fut une belle occasion de découvrir cette œuvre. Que Mister Dominique soit ici remercié pour ce cadeau ! Quelle claque !
J’ai adoré ce comicbook !
Voilà, fin de la critique (Ben oui, le Bruce, il nous demande de faire plus court pour les articles.)
Ah non, en fait, j’ai encore de la place pour vous en dire plus…
Tom King reboote totalement l’univers des Omega Men en lui donnant une place particulière dans le DC Universe. L’histoire se déroule intégralement dans le système de Vega (non, pas celui des méchants de Goldorak), dont les planètes sont les seules dans tout l’univers à receler du stellarium. Vous aurez sans doute du mal à le situer sur le tableau périodique de Mendeleïev, mais cet élément fictif est l’unique minerai permettant de stabiliser le noyau des planètes pour les empêcher d’exploser, à l’instar du funeste destin de la planète Krypton.
Détentrice de cette ressource stratégique, Vega jouit d’un statut spécial, hors de la juridiction du corps des Green Lantern. Les habitants du système sont gouvernés d’une main de fer par la Citadelle, à la tête de laquelle se trouve le Vice-Roi. C’est contre cette dictature que s’élèvent les Omega Men, une poignée de rebelles qui, au début du récit, n’ont rien trouvé de mieux que d’enlever un Green Lantern venu en mission diplomatique. Ce Lantern, c’est Kyle Rayner, qui connut son heure de gloire dans les années 90, après que Hal Jordan ait pété les plombs. En 2015, il est devenu un White Lantern au pouvoir considérable, après être parvenu à maîtriser toutes les couleurs du spectre des Lantern.
Toutefois, il a du laisser son anneau au Vice-Roi avant d’aller négocier avec les Omega Men. Ces derniers le prennent en otage et mettent en scène son exécution, avant de l’entraîner malgré lui dans un complot qui changera à jamais l’équilibre des forces dans le système de Vega.
Après un tel topo, on pourrait craindre un récit un peu convenu, avec des mélanges de Dune (le stellarium, c’est l’Epice locale) et de Star Wars (les rebelles contre l’Empire), mais pas du tout ! L’histoire est vraiment originale et transpose dans un monde de space-opera les enjeux géopolitiques du monde contemporain, et en particulier du Moyen-Orient, région que Tom King connaît bien, puisqu’il a été agent de la CIA en poste en Irak et en Afghanistan. Malgré son allégeance passée, il ne se gêne pas pour égratigner l’impérialisme américain.
Sous la plume de King, les planètes de Véga sont définies par les races aliens qui les habitent mais aussi par leur économie ou leur type de gouvernement. Ogyptu est une sorte de planète balnéaire dont les indigènes sont exploités pour le bon plaisir des Citadelliens.Karna est une jungle en proie aux luttes tribales entre hommes-félins. Euphorix est une monarchie où se cotoient deux races, avec des inégalités sociales criantes. Changralyn est un désert de roche, gouvernée par des prêtres corrompus. Hyn’xx est un gigantesque marché où tout s’achète et tout se vend.
La propagande, le terrorisme, les horreurs de la guerre, la religion comme moyen de contrôle des peuples… des thématiques plutôt sombres, illustrées par les dessins chatoyants de Barnaby Bagenda, qui emballe très bien l’action et plante solidement les décors extra-terrestres. Ses planches sont colorisées sans encrage par Romulo Fajardo Jr et le résultat contribue à donner une identité graphique à la série. La complémentarité entre le dessinateur et le coloriste est remarquable. Sur les couvertures, Trevor Hutchinson apporte aussi sa contribution à l’identité de la série en illustrant des affiches de progagande de la Citadelle, recouvertes de tags.
Le numéro 4, dessiné par Toby Cypress, vient un peu rompre le charme, avec un style plus cartoonesque, de même que le numéro 10, colorisé par un autre studio. La mise en images est fortement influencée par le découpage en 9 cases, une des marques de fabrique des comics écrits par Tom King. Cependant, Bagenda déroge un peu plus souvent à cette règle que, par exemple, Mitch Gerads dans MISTER MIRACLE. A plusieurs reprises, des grandes cases, voire des pleines pages, permettent d’installer les imposants décors spatiaux. Pour certaines scènes de duel, l’artiste recourt à des cases horizontales sur toute la largeur de la page, évoquant tour à tour des grands classiques du comicbook (les combats Milleriens de Wolverine ou Daredevil) ou des écrans de jeux videos.
Chaque chapitre se clôt par une citation William James, auteur américain totalement inconnu au bataillon pour moi. Après recherche, il s’avère qu’il était le frère ainé d’Henri James, écrivain que j’avais étudié au lycée (LE TOUR D’ECROU, roman fantastique plusieurs fois adapté au cinéma, notamment avec LES INNOCENTS de Jack Clayton ou LES AUTRES de Alejandro Amenabar). Bon, William, lui, était plutôt tourné vers la psychologie et la philosophie. Tom King utilise les pensées de James pour faire écho à son récit et interroger le lecteur, sans jamais lui livrer des réponses toutes faites. Ainsi le prologue est ponctué par cette citation :
« Nous sommes tous prêts à agir en sauvages au nom d’une cause. La différence entre un homme bon et un homme mauvais, c’est le choix de cette cause. »
Autre citation, utilisée à la fin du premier et du douzième chapitre :
« Si la vie n’est pas une réelle bataille dont l’issue victorieuse puisse entraîner pour l’univers un gain éternel, elle ne vaut pas mieux qu’une pièce de théâtre ordinaire que chacun est libre de ne pas entendre jusqu’au bout. Mais elle donne bien la sensation d’un vrai combat où notre idéalisme et notre foi lutteraient avec ardeur comme pour libérer l’univers de sa barbarie… »
Tout au long de la série, Tom King aiguillonne son lecteur et montre que la barbarie n’est jamais l’apanage d’un seul camp. Et face à la violence de l’Autorité, du pouvoir en place, comment réagir autrement, quand la non-violence ne semble produire aucun résultat probant ? Les dilemmes moraux rencontrés dans le système de Vega font tristement écho à ceux des petits Terriens, en hexagone ou ailleurs.
Non content de développer des thématiques très adultes, Tom King parvient aussi à creuser ses personnages, représentant chacun une des planètes de Véga.. Au départ, on les découvre comme de simples clichés : Primus le chef idéaliste, Broot le gros costaud, Scrapps la folle de la gâchette, Tigorr le félin sauvage, Doc le robot-médecin et Kalista la princesse orgueilleuse… Puis, au fil des pages et au détour de quelques scènes, leur passé nous est révélé et on s’attache à leur sort. Ils gagnent tous en subtilité et deviennent touchants. Pour autant, le récit ne les plonge pas dans une atmosphère de Bisounours, loin de là. Ca charcle même à tour de bras. Contrairement à Star Wars où les gentils rebelles luttent contre le méchant Empire, le système de Vega est plongé dans une guerre civile où aucune faction n’est irréprochable.
Et que dire de Kyle Rayner, le sympathique Green Lantern des 90s au masque un peu moche ? Cette histoire le plonge dans une position inconfortable, en idéaliste pris entre deux feux, contraint à se confronter à la réalité des exactions commises par les deux camps. Face au « choix de la sauvagerie d’un empire ou la sauvagerie d’une révolution », Rayner veut croire à une troisième voie. Il tente de montrer au peuple galactique le lourd tribut payé par le système de Véga pour l’extraction du Stellarium. Privé de son anneau pendant une bonne partie de l’intrigue, il n’en demeure pas moins héroïque et ressort grandi du récit.
Ayant abordé ce titre avec un intérêt epsilonesque, j’ai rapidement mesuré le delta par rapport à un comics lambda. Tom King ne prend pas ses lecteurs pour des gros bêtas. Sa série tient un propos politique, voire philosophique, sans pour autant faire fi de l’action et du spectacle, admirablement mis en images par Barnaby Bagenda et Romulo Fajardo Jr . Mûs par des idéaux et engagés dans un conflit qui les dépasse, Kyle Rayner et les Omega Men font penser à des personnages de tragédie grecque. Mais à l’opposé des events survendus à l’issue desquels « rien ne sera plus jamais comme avant » sans que les choses ne bougent vraiment d’un iota, OMEGA MEN raconte une histoire complète, avec son lot de rebondissements et de séquences-émotions, parachevés par une fin douce-amère, qui donne à réfléchir.
Nous autres terriens n’avons pas tout un système solaire à exploiter, seulement notre planète bleue. Et nous en épuisons les ressources, en les accaparant pour un petit nombre tandis que le reste de la population s’entre-déchire pour des miettes. Et ainsi, nos 1% de « Alphas » nous précipitent vers notre Omega.
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La BO du jour : Une série qui en fait voir de toutes les couleurs à Kyle Rayner
J’ai beau avoir adoré Vision et Mr Miracle, j’ai beau avoir lu ses Batman, je n’ai pas réussi à rentrer dans cette histoire, pas plus que dans Sheriff of Babylone, Tom King a un style parfois hermétique. C’est intelligent mais ses tics d’écriture peuvent rebuter. Comme pour Hickman. Un jour, je réesserai sans doute. Merci en tout cas pour cet avis éclairé.
Je suis très peu familier avec l’Univers DC les Green Lantern et encore moins des Omega Men que je découvre aujourd’hui.
J’ai aimé tout ce que j’ai pu lire de Tom King. Ta chronique confirme que ce scénariste a du talent.
De plus il est crédible dans les thématiques qu’il aborde puisqu’il a vécu les choses dont il parle de l’intérieur. Tu l’as dit, il a été agent du contre-terrorisme à la CIA.
Cela me fait penser qu’il faut absolument que je lise Sheriff Of Babylon.
Pour en revenir au Soap Opéra dont tu nous parles, tu as réussi a me faire méchamment envie.
J’adore le genre, c’est une histoire complète, relativement indépendante de l’Univers partagé de DC. Les thématiques abordées m’intéressent et l’auteur est impliqué.
Je crois que ce comic va rapidement faire partie de mes prochaines lectures. Si j’arrive à le trouver facilement. Mais je pense que cela devrait aller, chez Urban ils ont du stock.
Tom King je crois l’avoir déjà dit, possède une des écritures personnelle les plus sophistiquée et agréable de la scène actuelle avec Matt Kindt.
c’est l’assurance de lire un titre de qualité avec du contenu.
c’est parfois aride et sec mais c’est vraiment bien écrit. c’est délicieux.
Je pense me le faire un de ces quatre celui-ci.
merci pour le topo JP.
Bel article. J’avais beaucoup aimé aussi. J’avais signé un article mettant en parallèle Oméga Men et Sheriff of Babylon, autre production de Tom King sortie à la même période. J’ai l’idée que Oméga Men est un point de vue macro de la présence américaine au Moyen Orient et Sheriff une approche micro.
C’est pas gentil de me faire réaliser qu’il existe ce comics, que j’avais complètement zappé, qui a l’air vachement bien et que j’ai à présent envie de posséder dans ma bibliothèque… Tu m’avais déjà fait le coup avec Mr MIRACLE…
Par curiosité je suis allé voir le commentaire de Présence sur la zone et il émet un jugement beaucoup plus tiède (« seulement » 4 étoiles). Bon, je connais sa démarche (il m’a souvent fait le coup) : Il est notoirement plus sévère avec un comic-book unanimement plébiscité et avec un auteur de haut niveau qu’avec une production plus mainstream. Mais il est quand même parvenu à me mettre le doute. Si la lecture de la chose est aussi froide et ardue qu’il la décrit (ce que tu ne fais pas dans l’article ci-dessus), je pourrais en être agacé comme avec les créations d’Hickman (auteur que je fuis comme la peste désormais).
Faut voir si son écriture me plait. Je vais déjà essayer VISION et Mr MIRACLE avant de me décider…
Vision et son ambiance « Stepford Wives », m’a totalement conquis… j’adoré ce parfum vieille SF dans un titre Marvel, une autre façon de rendre le médium « mature ».
Pour être honnête, je pense que je n’avais pas compris ce que je lisais, que je n’avais par perçu le fil directeur du récit. Si je l’avais lu après avoir lu l’article de JP, je pense que j’aurais beaucoup plus apprécié Omega Men.
C’est dommage d’évacuer la version originale des Omega Men. Dans mes souvenirs, le comics des années 80 explorait déjà cette facette d’une résistance « sale » et violente.
Je partage l’enthousiasme de l’auteur. Son statut plus ou moins hors continuité est vraisemblablement ce qui lui a permis de briller (entre nous, que Kyle Rayner soit Kyle Rayner n’a pas une grande importance dans cette histoire, ni le mythos GL, on pourrait le remplacer très facilement).
Argh, en voilà un sur lequel j’ai fait l’impasse car j’ai toujours la Vision et surtout son Miracle Man à lire. De King je ne connais vraiment que son Sheriff of Babylon que j’ai adoré. Tu n’aides pas, JP.
Tu fais bien de faire une courte présentation des occurrernces précédentes, car je n’avais jamais entendu parler de ces personnages avant de tomber sur ce livre de King chez Urban.
Les scans donnent vraiment envie. Je ne connaissais pas non plus ce dessinateur du tout.
« L’histoire est vraiment originale et transpose dans un monde de space-opera les enjeux géopolitiques du monde contemporain, et en particulier du Moyen-Orient » C’est ce que j’avais cru comprendre via un article trouvé sur FB (mais de je ne sais plus qui), qui comparait justement la différence de point de vue entre ces Omega Men et Sheriff Of Babylon.
D’ailleurs est-ce que ces personnages se sont nommés ainsi eux-mêmes dans la bd ? C’est un nom de guerre, le nom d’un groupuscule terroriste ?
« Ayant abordé ce titre avec un intérêt epsilonesque, j’ai rapidement mesuré le delta par rapport à un comics lambda » : moi je dis respect. Idem pour ta conclusion, bien trop noire et réaliste.
La BO : je ne connaissais pas, sympa. J’aime bien.
On sent tout de suite qu’on a affaire à un pro : tu en sais plus sur la première mouture des Omega Men que moi. Respect. Je ne connaissais leur existence que parce que c’est la série qui contient la création et la première apparition de Lobo.
Ça m’a fait plaisir de (re)découvrir cette série par d’autres yeux, parce qu’elle m’avait laissé une impression mitigée. Pour être honnête, il m’avait fallu plus de temps de cerveau disponible que je ne pensais pour comprendre l’histoire. Je m’aperçois que j’ai mieux compris le récit en le revoyant par tes yeux que lors de ma lecture. Merci beaucoup.
Bravo pour tous les jeux de mots sur l’alphabet grec, et aussi pour le titre 🙂
Tom King est un auteur qui me parle, de ce que tu en dis, il sait faire vivre ses personnages là encore, et j’ai moi aussi Mister Miracle et Vision en attente… Y a plus qu’à rajouter celui-ci sur ma PAL !
Bien joué !
J’avais oublié : Tu cites le film des Innocents sans mettre le lien pour l’article… 🙁
http://www.brucetringale.com/immateriels-1-partie/
Je songe parfois à consacrer un article entier à ce film. Mais pas sûr qu’il y ait foule ^^…
La BO : Très joli.
J’avais loupé des jeux de mots. Ils tabassent. Non, réellement, tes calembours sur l’alphabet grec fritent.
@JB : désolé pour la très brève mention de la série originale. Je n’en ai gardé qu’un très vague souvenir et je n’émets pas d’avis sur sa qualité. En fait, c’était juste pour dire que je n’abordais pas cette série avec des attentes particulières, n’ayant quasiment pas connu ses devancières.
@Présence : loin de moi la prétention de dicter ce qu’il faut penser d’une oeuvre. Je ne fais que partager un point de vue. Je te remercie pour ton ouverture d’esprit. Il demeure néanmoins autant de lectures que de lecteurs. Et puis, je vais finir par passer par la groupie du Tom King, vu les éloges que je lui dresse de façon récurrente… Dis moi quand même ce que tu en penses si d’aventure tu fais une relecture !
@Cyrille : oui, les Omega Men sont leur nom de guerre
@Tornado : désolé pour l’oubli du lien vers les INNOCENTS
@Kaori et Chip : oui, j’étais bien lancé sur l’alphabet grec !
Si tu fondes un club des groupies de Tom King, je t’envoie ma cotisation dans les plus brefs délais. J’ai aimé Sheriff of Babylon, Vision. Je trouve que sa série Batman est parmi les meilleures interprétations et analyses du personnage, avec une palette d’artistes incroyables. Mister Miracle est dans ma pile de lecture. Il n’y a que Omega Men où je n’avais pas saisi l’idée directrice du récit, et Heroes in Crisis qui m’a semblé un peu mal articulé.
Tout ça me semble bien pensé, je ne vais pas reprocher à un auteur sa conscience sociale à deux bémols prêts :
Espace + Green Lantern + personnages avec des noms à apostrophes
et Tom King qui pour l’instant ne m’a pas fait bander. Vision c’est bien, pas la lecture du siècle. Et je n’ai pas aimé le Sheriff, mais alors pas du tout. Le peu de Batman Rebrith que j’ai lu de lui m’a convaincu d’un style assez hermetique.
Je devrais me faire une idée définitive sur son Superman avec Andy Kubert.
Je passe donc en retenant de ton article cette très chouette citation de ces causes qui différencient l’homme du sauvage.
On te sent à fond en tout cas JP. Ca fait longtemps que ça n’était pas arrivé et en soi, c’est un gage de qualité.
« On te sent à fond en tout cas JP. Ca fait longtemps que ça n’était pas arrivé et en soi, c’est un gage de qualité. »
Euh… j’étais déjà à fond pour Mister Miracle !
Pour Superman Up In the Sky dessiné par Andy Kubert, je l’ai lu hier en ligne et il faudra que je le relise en papier pour être sûr, mais j’ai plutôt bien aimé. Je laisse l’article à un autre membre de la Team, sinon je serai définitivement catalogué comme King-groupie.
Des frangins Kubert, j’ai toujours eu un faible pour Adam (run de Wolverine avec Hama, griffes en os, tout ça) mais sur les 10 dernières années, Andy a sorti plus de projets en vue que son frérot…
Alors :
1) Je préfère 1 000 000 000 de fois Adam à Andy. (L’un je le kiffe, l’autre je le fous aux chiottes).
2) Je pense me prendre SUPERMAN UP THE SKY by Tom King (j’aime trop Supes et je suis en manque de bons récits autocontenus). De là à en faire l’article, pourquoi pas…
Je lirai avec intérêt ta review de Superman Up in the Sky, Tornado !
Pour Andy Kubert, je trouve qu’il a atteint un point où ses défauts et ses tics sont intégrés à son style et on aime ou aime pas mais ça définit son style, un peu comme JR Jr dans les années 90-2000, avant qu’il commence à faire des trucs un peu trop moches/bâclés.
A ses débuts, Kubert c’était le fils de Joe Kubert qui essayait de ressembler à son père tout en faisant du sous-Jim Lee… il a fait son chemin. Mais si tu n’es pas fan de son trait, Up in the Sky part avec un handicap…
Et oui, je sais bien. Mais en principe j’arrive bien à faire abstraction du dessin quand le scénario assure ! 🙂
Hé ! évidemment je déconne sur Andy : Je le trouve surestimé mais ce n’est pas mauvais au point de le jeter aux chiottes… Sauf si le scénario est mauvais aussi ! 😀
« sur les 10 dernières années, Andy a sorti plus de projets en vue que son frérot… »
Probablement parce q’Adam est bien occupé par la Kubert School.
Andy continue à faire du comics comme dans les années 90. Un cas d’école.
Pour moi, c’est le mec qui n’a pas compris que tout a changé. Je préfère JRjr.