Captain América : Winter Soldier par Brubaker et Epting
Un article de : TORNADO
V0 : Marvel
VF : Panini
1ère publication le 5/04/14- MAJ le 25/03/23
Ce recueil regroupe : US Captain America (2004) 1-25, Winter Soldier: Winter Kills (2006) 1, Captain America 65th Anniversary (2006) 1, précédemment publiés dans MARVEL ICONS : CAPTAIN AMERICA 1-2)
Brubaker est appelé à l’époque pour relancer la franchise car c’est un excellent scénariste, particulièrement apprécié pour ses séries policières, noires, immersives et réalistes (Sleeper, Criminal). La même atmosphère vient d’ailleurs teinter la série du super-héros le plus patriote de l’univers Marvel, éclairant le personnage sous un jour nouveau et lui permettant de gagner nettement en densité.
Le scénariste s’attaque à son projet avec une ambition totale. Son approche de la série sera mythologique ou ne sera pas. Il n’hésite pas à revisiter toute l’Histoire éditoriale du personnage et fait même preuve d’une rétro-continuité sauvage lorsqu’il s’agit de la moderniser. De nombreux flashbacks vont donc nous permettre de voyager dans le passé. Ainsi, la rencontre entre Cap & Bucky n’est plus du tout la même qu’à l’époque des comics de Joe Simon & Jack Kirby. Elle est évidemment plus crédible.
A ce titre, Brubaker va se pencher tout particulièrement sur la figure de Bucky Barnes, afin de le réintégrer dans la continuité de l’univers Marvel. Ce n’est pas un scoop de dire que les super-héros ne restent jamais morts longtemps dans les comics. Ce principe de « résurrections », s’il est quasiment toujours grotesque, trouve ici une dimension magistrale.
On touche au même niveau de perfectionnisme qu’avec Geoff Johns sur l’époustouflant Green Lantern : Renaissance, par exemple : C’est beau et crédible. Et c’est irrésistible. Qui plus-est, non content de ramener Bucky, Brubaker va également convoquer les principaux personnages qui côtoient habituellement notre héros, Crâne Rouge en tête…
J’ai pourtant lu ici et là que certains lecteurs n’avaient pas apprécié cette série. Alors il vaut mieux prévenir la cantonade : l’amateur de super-héros mainstream de base, pour lequel « plus il y a de bonshommes en slip, mieux il est le livre », risquent effectivement de rester sur leur faim. De la même manière, les fans puristes les plus extrêmes de la version classique de Simon & Kirby, pour lesquels la première version est forcément la meilleure, risquent de faire la grimace, car Brubaker malmène ce passé, historiquement très important certes, mais trop infantile.
Il n’y a pas beaucoup de place pour les autres super-héros dans cette version du personnage, qui évolue dans un univers d’espionnage premier degré, à haute teneur paranoïaque et dépressive. Qu’à cela ne tienne, ces premiers épisodes de Captain America par Brubaker font preuve d’une réussite éclatante.
Le seul défaut objectif que l’on peut leur trouver, c’est peut-être le décalage entre le réalisme du traitement et le côté peu crédible amené par le concept même du monde des super-héros, qui prête parfois à sourire, notamment lorsque Cap fait ricocher son bouclier partout, jusqu’à ce qu’il lui revienne dans les mains, tranquillement. Au second degré, ça passe. Au premier degré, un peu moins…
Pour le reste, la narration est fluide, le suspense est prenant, le récit est passionnant, et le retour de certains personnages est, disons-le, ensorcelant ! On pourra par exemple apprécier la caractérisation du personnage principal, ici complètement désorienté face aux événements.
C’est dire le chemin parcouru depuis sa création en 1940. Brubaker aura choisi son camp : Depuis la révolution opérée par certains auteurs comme Alan Moore et Frank Miller au milieu des années 80, le super-héros est avant tout un être humain, avec sa psychologie et ses faiblesses.
Dans le genre, avec toutes les contraintes éditoriales liées à une telle franchise, vieille de plus de 70 ans, difficile de faire mieux ! Mine de rien, ces épisodes vont poser les jalons du futur méga-événement de l’univers Marvel : le désormais incontournable Civil War.
L’essentiel de la partie graphique est l’œuvre de Steve Epting, dont le style rêche et réaliste n’est pas sans rappeler celui des habituels collaborateurs de Brubaker, notamment celui de Sean Phillips sur Criminal. Tous les épisodes se déroulant dans le passé sont l’œuvre de Michael Lark, qui réalise de très belles planches en noir, gris et blanc, pleines d’expressivité et de mélancolie.
Ce premier arc narratif magistral écrit par Ed Brubaker servira de référence principale pour le film sorti en 2014 : Captain America : Le soldat de l’hiver.
Merci beaucoup Tornado pour ce bel article, c’est un des meilleurs story arcs que j’ai lu.
Passionnant de bout en bout, revisitant avec intelligence le passé de Captain America et nous ramenant Bucky avec bien plus d’intelligence en son temps que Bob Layton avec Jean Grey. Vraiment du très grand comics.
Merci à toi. Je trouve d’ailleurs dommage que Brubaker n’ait pas été aussi bon sur d’autres séries Marvel, ou même sur d’autres story-arcs du Captain…
Tornado, si tu passes par là, tu me conseillerais le run de Brubaker sur Cap ou les Secret Warriors de hickman ? J’ai vu que tu avais lu les 2, et je me pose cette question parce que je suis en quête de récits Marvel teintés d’espionnage. Et je me demandais ce qui était le plus abouti ou intéressant parmi des 2 séries, Parce que c’est tout de même 5 ou 6 tomes ce run sur Cap, c’est pas rien, ça mérite réflexion avant achat. J’ai lu beaucoup de bien sur l’arc de la mort de Cap après Civil war mais j’ai bien peur qu’il faille lire les 2 premiers tomes avant de s’y attaquer, non ?
Je sais que je déterre un peu l’article donc j’ignore si j’aurais une réponse, mais merci tout de même pour l’article. ça donne envie alors que je ne suis pas bien fan de Cap à la base.
Bon alors oubliez mon commentaire précédent d’il y a 2 ans qui n’est plus du tout d’actualité^^
Je passais pour dire que j’ai lu le procès de captain America, un passage du run de Brubaker.
Alors en fait…le souci que j’ai avec ce run que je dénigre parfois un peu trop méchamment (parce qu’il a quand même des qualités), c’est qu’il est fluctuant.
ça démarre bien avec le premier deluxe présenté dans cet article, puis le tome 2 bof, puis le 3 et 4 ça redevient très bien après la mort de Steve suite à Civil War. Le « Reborn » ça redescend en qualité.
Et après reborn, je n’ai pas lu les 2 tomes « un an après » et « deux amériques », mais selon Mr Tornado et son avis sur mamazone, « deux amériques » semble naze…et pour moi ça re-remonte en qualité avec ce procès du captain America que j’ai bien aimé.
En gros si c’était possible il faudrait presque prendre 1 tome sur 2^^. Sauf qu’on pigerait plus rien. Sauf pour ce « procès », il est possible de le lire direct après Reborn puisque je n’ai rien lu entre les 2 et je n’ai pas été paumé.
Mais bref c’est dommage quand même.
Ah il me reste une revue Avengers extra qui contient les épisodes « captain america et bucky » que je dois encore lire. Toujours par Brubaker.
Le segment Zemo/procès/goulag avec l’alternance Guice/Samnee, c’est probablement la dernière partie très inspiré de ce run. Après ça, Brubaker semble plus en forme, ou plus dans son élément, sur la série Winter Soldier que sur celle de Rogers (pas la mini-série avec Eaglesham pendant l’ère Secret Avengers, mais plutôt le début de la série régulière avec McNiven).
La partie que je préfère c’est de loin celle qui suit la mort de Rogers, alors que Bucky n’a pas encore repris le costume à son compte (une fois que c’est le cas, c’est plus inégal, en particulier vers le 600 et le retour de Rogers effectivement). Il me reste encore à découvrir la toute fin (les épisodes avec Alan Davis, inspirés du Cap 70’s de Kirby).
C’est aussi la partie que je préfère avec Bucky après la mort de Steve. Même quand il enfile le costume ça reste sympa jusqu’à la fin de l’intrigue avec Crâne rouge. (jusqu’au numéro 42 environ) Après moyen…et j’ai sauté la partie après Reborn pour aller directement au procès.
« Captain America & Bucky », j’en parle souvent (commentaire mamazon rayon VO). Ce sont les origines de Bucky revisitées. J’en parle aussi dans l’article « Captain America White ». J’ai adoré. C’est l’avant dernier arc. Le dernier est nettement moins bon.
Ah ok c’est celui-là dont tu parles en disant que tu aimes les origines revisitées.
N’empêche malgré les problèmes de e run, Brubaker a complètement réécrit le personnage et ses aventures passées durant la guerre avec les nombreux flashbacks (qui peuvent cependant alourdir un peu la narration parfois) C’est pas toujours top mais c’est un énorme boulot qu’il a fait. Il a peut être eu les yeux plus gros que le ventre. C’est un run interminable.
« C’est un run interminable. »
Peut-être aussi que sur la fin son editor lui a demandé de faire du rab, de rempiler pour un tour de plus parce qu’un film était alors sur le point de sortir, et qu’il faillait s’assurer que la série soit bien « high profile » au bon moment, tout en ménageant la chèvre (Rogers redevenant Cap) et le chou (Bucky toujours dans les parages avec sa série solo, afin que son scénariste fétiche ne le perde pas de vue).
Une fois que le cycle de Brubaker est pour ainsi dire scindé en deux, avec d’un côté une série Winter Soldier, et de l’autre une série Captain America avec Rogers, cela peut donner l’impression qu’il s’est plus investi dans la première, pas seulement parce qu’elle met en scène un personnage qu’il a fait sien, mais aussi parce qu’elle correspond plus à ses marottes thématiques (les fantômes du passé, la repentance) et à ses genres de prédilection (polar, espionnage). Néanmoins, la façon dont Brubaker a bouclé de longues intrigues nuance un peu ce constat.
Totalement d’accord avec toi, Matt (concernant ta remarque sur le Winter Soldier toujours pas sorti chez Panini).
Je les ai lus en ligne et franchement, quel dommage de ne pas les trouver en un seul bloc en VF. Même en VO il est difficile à trouver.
C’est un run qui vaut le coup et qui peut se lire indépendamment du reste. Le pire c’est que Panini a sorti la fin de la série, les 5 numéros qui n’ont pas été écrits par Brubaker (et que je n’ai même pas lu, juste survolé, tellement ça m’a paru impossible de prendre la suite de Brubaker sur Winter Soldier).
Pourquoi avoir sorti les moins bons épisodes, franchement ?
Sinon, j’en profite pour dire que grâce à vous deux (Tornado et toi), je connais enfin Brubaker, et sur ce que j’en ai lu (Cap et Winter Soldier, donc), ça faisait longtemps que je n’avais pas lu des choses aussi consistantes chez Marvel.
Winter Soldier, c’est quand même un coup de génie.
J’ai fait la connaissance du personnage grâce au dessin-animé des Avengers puis au film.
Je suis tombée des nues la première fois, parce que Bucky représentait un symbole, le sidekick tué au combat, l’échec de Cap, une référence. D’ailleurs, il était à l’origine de « la clause Bucky » : personne ne meurt pour toujours, sauf Bucky, Jason Todd et Ben Parker. Ironique, quand on y pense 😉 .
Bref, c’était un peu le Robin de Marvel qui avait mal fini. No more sidekick.
Mais le coup du Winter Soldier, j’ai trouvé ça super bien trouvé. Et là j’apprends que ce personnage est né en 2005, mais il est tout jeune, à l’échelle des comics !
Cela se sent dans le sens où, j’en ai profité pour lire pas mal sur lui, et y a pas à dire, le seul qui l’écrive bien, c’est Brubaker.
Brubaker a aussi réussi le coup de me faire apprécier Steve Rogers. Et des histoires d’espionnage (je déteste James Bond, mais pas forcément à cause de l’espionnage, ceci dit).
Et à me faire aimer une série qui n’est pas des plus optimistes. Alors oui sur Cap, c’est fluctuant, mais le duo Winter Soldier/Black Widow marche quand même du tonnerre… Et la façon dont il conclut leur histoire, c’est… émotionnellement intense, on va dire…
J’ai bien aimé le recueil très pulp de Remender, moi… très Steranko dans le genre et autonome aussi…
Ceci dit j’ai apprécié le Winter Soldier de Bru et Butch Guice (en même temps Guice dessinerait le bottin que je serais quand même client…^^)
Oui, j’ai découvert Guice à cette occasion, mais il est top ce dessinateur !!
Alors oui, forcément, revenir à Tim Sale juste après, ça m’a fait bizarre…
Ceci dit, j’aime bien Tim Sale, mais pas sur Cap et Bucky, en fait. Enfin, c’est pas lui que je préfère pour eux, on va dire ça comme ça. On est dans un univers parallèle, quoi.
The bitter march : ah bah, là, j’ai moins aimé. Justement trop espionnage pour moi, je pense. Là on n’est plus du tout dans le super-héros. Je crois qu’il me faut quand même un minimum du monde super-héroïque.
J’ai beaucoup aimé Tim sale au début, mais je trouve qu’il stylise de plus en plus et les proportions des personnages ne plaisent de moins en moins…
Cap White, j’ai pas essayé…
le Hulk m’avait déjà bien rebuté… la tête de camée qu’il avait donné à Gwen et MJ aussi dans Blue m’avaient refroidis… En fait déjà la série qu’il avait illustrée sur Superman et la Kryptonnite avec Darwyn Cooke, j’aimais moins…
Bien.
Bon j’en déduis que tu as lu ce que j’avais conseillé. Oui ? Non ? C’est pas clair ce que tu as lu exactement en fait^^
Brubaker est un bon auteur je trouve. Il a loupé des trucs de commande aussi, et il est surement moins libre sur du Marvel que du creator owned, mais je le trouve bon, c’est un auteur que je suis. Peut être que je tenterai son Catwoman chez DC d’ailleurs (déjà lu son Gotham Central, très sympa, centré sur le quotidien de la police de Gotham avec très peu d’apparitions de Batman)
James Bond je devine surtout que c’est le côté macho bien kitsch des années 70 qui te rebute^^ Moi je prends ça à la rigolade maintenant. Mais bon c’est surement moins facile pour une femme de trouver ça kitsch/rigolo et pas insultant.
L’espionnage c’est cool sinon.
Tu peux lire Velvet aussi de Brubaker. Même si là non plus c’est pas…optimiste. Mais c’est un James Bond femme^^ Du coup pas de machisme.
Et ouais je me suis spoilé la fin du Winter Soldier de Brubaker (j’avais les revues Marvel knights que j’ai filées à Tornado au final) C’est…triste comme fin.
Mais je veux une édition librairie bordel !
Ouais, James Bond, c’est le côté champagne/James Bond Girl qui en plus est soit une méchante, soit crève à la fin.
Mais je n’ai pas non plus réussi à regarder Jason Bourne que tout le monde salue. C’est plus fort que moi, je m’endors…
Là, au moins, en lecture, j’ai le temps de reprendre le truc, de comprendre. Et puis y a pas QUE de l’espionnage. Les personnages sont bien écrits…
Concernant ton guide, en fait, il m’a permis de savoir à quoi m’attendre, mais j’avoue que je suis comme Eddy, je ne peux pas faire d’impasse sur un tome entier. Je vais sauter des pages, voire un numéro, mais pas 5 ou 6 numéros comme ça. J’ai besoin de suivre la vie des personnages. Y a toujours un truc qui va me plaire, faire avancer l’intrigue.
Concernant la fin du run de Brubaker sur Winter Soldier, on la sent venir, cette fin « pourrie ». Mais c’est tellement bien écrit, franchement. Et pourtant, je ne suis pas une adepte des fins tristes… Mais bon, après y a l’imaginaire qui prend le relais… (et tu comprends aussi pourquoi y a autant de fans de Nat/Buck et tout ce qui va avec…)
Dans le monde Marvel, j’étais fan du couple Jean/Scott. Bon, ben j’ai trouvé la relève…
Et c’est ce qui est bien dans Velvet de Brubaker^^
Ou dans Fondu au noir
ça se passe dans les années 80 et dans les années 50.
Le problème du monde de l’espionnage actuel, c’est que tout se passe sur des ordinateurs, à base de hack, de pirates, tout ça. C’est moderne mais ça limite l’action. tu peux plus écrire un grand méchant qui ne sait pas se servir d’un ordinateur, parce qu’il sera arrêté en 2min. Tu ne peux en faire que de super crack en informatiques. Mine de rien ça limite les possibilités.
Sauf si tu racontes des histoires à échelle plus humaine, en dehors du monde super avancé des espions. Ou que tu fais se dérouler l’action dans le passé.
Ou, comme proposé dans le james Bond Skyfall, tu fous en l’air la technologie avec un super virus pour déplacer la fin du film dans un endroit isolé loin de tout et à l’abri de cette technologie. Sinon tu renouvelles rien et tout se ressemble.
James Bond, je prends ça comme une marque d’une époque en fait. S’il fallait s’offusquer de tout sans rien remettre dans le contexte…on râlerait que nos ancêtres du XIXeme siècle étaient tous des racistes.
Et puis James Bond ce n’est pas réaliste, il y a un côté « pulp » comme dirait Tornado. Presque super-héroïque en fait. Avec des super vilains en pyjama dans des bases secrètes dans des volcans ou sous l’océan qui caressent des chats^^
Ah, ces super-vilains… Tu me fais penser au méchant d’Inspecteur gadget ^^
Mais je ne m’en offusque pas, ça fait partie des classiques, ils passent tous les ans à Noël; Mais je ne m’y retrouve pas. Je ne suis pas attirée.
Et puis, on sait déjà comment ça va finir. Non, y a vraiment un truc qui fait que je passe à côté de quelque chose, je suppose, sinon ce ne serait pas le phénomène que c’est. Mais je n’y arrive pas… Mon cerveau passe en mode « veille », comme avec la politique ^^
On fais souvent le rapprochement Bucky/Jason Todd mais en relisant tout, je trouve que le vrai lien il est plus Jack Monroe(Nomad)/Jason Todd
D ailleurs on peut presque jouer mais la Cap family est plus grande que celle de batman.
Bucky ce serait presque plus Batwoman en fait. Il est toujours un peu en dehors et garde lui des aspects trés Soldat.
Grayson c est Falcon
Damian c est Ian Rogers/Ian Zola
Tim Drake ? Dman peut etre..
Oh, c’est méchant pour Tim Drake (et j’aime bien D-Man). Au moins Rick Jones, ou alors Battlestar en tant que sidekick ramenant un Cap un peu sombre vers la lumière.
Oui ou Free Spirit d’ailleurs.
Tu as raison.
J’avais pensé à Jack Flagg, c’est sexiste de ma part 😉
jack flagg je le vois plus comme Spoiler/Batgirl
Azrael : un peu de John Walker, un peu de D-Man.
Mais qui serait la Cassie Cain de Cap ?
Bonne question…
en aptitude c est Ian Rogers.. et je mettrais ni Sharon ni Diamondback
Bon oracle c est rick jones par contre 🙂
Ah, pour un équivalent de Cassie Cain, un personnage qui noie quelqu’un à mains nues, c’est nyet aussi ^^
Oracle : Rick Jones particulièrement pour sa période « Whisperer ». Sinon, Cap avait sa hotline qui faisait office de source de renseignement.
Je viens de lire le Marvel Must Have de Captain America – Le soldat de l’hiver. il était déjà sorti dans une autre collection.
Il contient les épisodes 8, 9, 11, 12, 13 et 14 par Brubaker, Epting et Lark. Et sans surprise c’est super bien, qu’est-ce qu’il est bon ce Brubaker. Je découvre la transformation de ce personnage, alors que je connais le film des frères Russo par coeur, et c’est assez incroyable de voir à quel point c’est fidèle par moments et surtout dans les grandes largeurs.
Je vais voir si finalement je ne vais pas prendre tout le premier Deluxe un de ces jours…
Oh ! ben t’imagines bien que, si un lecteur comme moi met 5 étoiles à une série mainstream comme ça, c’est qu’effectivement c’est pas trop mauvais… 🙂
retour intéressant ! j’avoue ne pas être tenté par l’omnibus mais l’article donne envie de lire la série !
merci
Relu recemment aussi voici ce que j en ai dit
Plus de 10 ans que je n’avais pas relu tout ça.
Suite à l’échec éditorial de la série précédente sous le label Marvel Knights où les 3 principaux scénaristes Rieber, Austen et Robert Morales auront été remerciés pour désaccord avec Marvel et profitant de l’effet Disassembled, un cinquième volume de Captain America est lancé fin 2004 (cover date janvier 2005).
Ed Brubaker, sur les conseils de Bendis, aura été débauché de chez DC Comics où il venait de s’occuper principalement des séries Batman, Catwoman ou Gotham Central avec quelques séries Vertigo et surtout Wildstorm (Authority, Sleeper).
Le scénariste le rappelle dans son introduction à cet omnibus: il est un fan de captain America et surtout du run de Steranko et du personnage de Bucky Barnes. Tout cela se vérifiera.
L’ambiance ressemble beaucoup à celle du run de Steranko sombre (couleurs) et inspiré espionnage mais aussi à sa série Wildstorm Sleeper., bien que plus superhéroique que cette dernière.
Le Red Skull a un nouveau plan de conquête mondiale impliquant le cube cosmique brisé lors d’un précédent combat lors du run de Mark Waid. Un oligarque russe Alek Lukin a ses propres plans qui vont venir compliquer tout cela avec son arme secrète. Ils veulent tous se venger de notre héros.
Cet omnibus couvre la première partie des plans de ces antagonistes jusqu’à la mort de notre héros.
Je me souvenais d’une narration décompressée mais j’avais oublié que chaque épisode est quand même rempli d’informations. L’action est trés découpée mais le scénariste livre beaucoup d’information entre autre sur la mythologie du héros. On revient sur les différends Captain America, ses amis, son histoire.. et le reste de la série continuera de donner des indications sur l’histoire du personnage, ses histoires les plus importantes, son castings.. tout en restant naturel, sans surcharger le lecteur ou venir le sortir de l’intrigue principale.
On a un run qui permet de faire un beau tour du propriétaire mais sans non plus faire visite du zoo comme Batman Hush ou le Hulk de Loeb.
Le #7 centré sur Jack Monroe est assez hallucinant pour cela. Il manque assez peu d’information (Vagabond est absente) sur l’histoire du personnage et le scénariste utilise même le réseau de la série New Invaders pour faire avancer l’intrigue, tout en restant cryptique, vu l’état de Nomad.
Il montre sa maitrise de la continuité et se permet même certaines retcons intelligentes qui modernise la série.
Le scénariste utilise aussi les forces des dessinateurs qu’il a à sa disposition le réalisme de Epting et Perkins sur l’intrigue principale, le coté légèrement rétro de Lark sur les flashbacks de la seconde guerre mondiale, JP Leon sur la divagation de Nomad, Marcos Martin et Pulido livre un récit plus enjoué sur la seconde guerre mondiale, Weeks fait du superhéros.
Je reste un peu réservé sur les dessins « réalistes » de Epting ou Perkins. Je trouve que Epting abuse un peu des visages de 3/4 à moitié dans l’ombre et que les visages que nous donne les deux dessinateurs sont un peu trop tous identiques.
Cependant Epting peut livrer des scènes assez bluffantes de réalismes comme celle sir le métro New yorkais ou d’autres scènes d’action.
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Dans un premier temps, l’intrigue glisse bien, les arcs s’enchainant bien et se répondant avec le one shot sur le 65th Anniversary. Seule le #10 lié à House oF M vient s’intercaler mais il est mis à la fin de cet omnibus.
A partir des ties Ins à Civil War, on peut penser que Brubaker a du changer ses plans initiaux. Certaines choses s’accélérant d’un coup.
Surtout, on ne voit pas encore que le scénariste ne raconte pas l’histoire de Steve Rogers mais plus celle de Bucky Barnes. Il écrit encore sur Rogers, même si la future absence est aussi une façon de parler de lui mais plus tard dans le run, il aura plus de mal à faire exister le personnage de Steve.
Winter Soldier se découvre ici peu à peu et Brubaker crée quasiment ce personnage de Bucky Barnes qui n’aura été qu’un archétype du sidekick jusque là, à part quelques exceptions (Adventures of Captain America de Nicieza/Maguire et un Sentinel of Liberty de Waid me viennent à l’esprit.
Il soigne aussi ces personnages en leur donnant à chacun des personnalités différentes qui sont visibles jusque dans des détails du comportement.
Cependant, les bémols sont minimes et ce premier acte du run est une véritable réussite. Il aura permit aux USA mais surtout en France à faire venir un lectorat sur la série qui jusque là était bloqué par des préjugés sur le personnage (qui parfois malheureusement persisteront sitôt le scénariste parti). Pourtant il reste bien dans le moule de la série. La seule variante restant l’approche plus Soldat que la série Marvel Knights et l’approche Bendisienne (Secret War/New Avengers) ont déjà porté et qui de toute façon était la sienne en tant qu’ancien fils de militaire. Jusqu’en 2002, Rogers avait refusé de s’engager au SHIELD ou d’être un agent gouvernemental. Depuis il est agent du SHIELD depuis toujours.
La dernière chose qui sera gardée de la série Marvel Knights est le costume à la « Cassaday » plus militaire avec la côte de maille dessinée en entier.
Il reste un des grands runs chez Marvel des années Quesada et sur le personnage. Il permet surtout un point d’entrée facile pour les nouveaux lecteurs et ceux qui ont des apriori sur le personnage.
A titre personnel, j’ai parfois plus de tendresse pour le run de Spencer ou de Remender qui sont plus ouvertement politique mais sur un plan plus objectif, Brubaker reste encore celui qui a remis le personnage à la vue du lectorat et qui en propose une version moderne la plus définitive. Il se permet même de le différencier de la version Ultimate en 2 cases, version alors la plus populaire du personnage.
D’autant plus que ce premier volume couvre la période la plus aboutie des cinq qui suivront.
A lire absolument!!
Apres je suis pas d’accord sur le fait que les fans de la première heure ne vont pas aimer.
1-Simon et Kirby c est assez violent comme tout comics du golden âge, Le Steve de Brubaker est plus mesuré que celui des années 40 ou 50 qui s embarrasse pas de procès. Tu dois vouloir dire celui de Stan Lee/Kirby et là oui il y a un changement.
2-La plupart des changements que tu cites étaient déjà amorcés.
Bucky était jusque là un stéréotype de « sidekick » assez ininteressant sauf dans 2-3 récits dont le Adventure Of Captain America de Nicieza et Maguire et un Sentinel of Liberty de Waid où déjà il est celui qui « tue » alors que Steve ne « peut pas ».
3-La différence entre la version Lee/Kirby et Brubaker est el coté soldat qui prend el pas sur le coté héros (sauf quand ca arrange les scenariste genre Civil War (et encore il a fallu l expliquer à Millar qui n aime que les concepts simples à vendre). mais ca aussi a commencé avec Waid et son premier run (Chapman, Rogers qui perd sa nationalité) pas mal continué avec Jurgens ou la série MK et surtout avec Bendis (Secret War est même encore plus dans ce sens ce qui rend le tout assez navrant pour ma part).
Perso j en suis pas fan. Pour moi Steve Rogers s engage, fais la guerre comme de nombreux citoyens de l epoque.. ce qui n a pas fait d eux des soldats à vie.
Quand il revient, le veut s engager au SHIELD puis change d avis (pas mal de frictions avec Fury) puis à chaque fois que le gouvernement veut jouer la carte de la loyauté, il répond qu il n est fidele qu au rève (periode Gerber par exemple, Mckenzie, Born Again, procés des avengers par Michelinie, Avengers devenu des fugitifs periode stern et englehart) et quand le gouvernement veut récupérer le costume.. il demissionne (periode The Captain Avec John Walker qui devient le Captain America du Gouvernement).
Je trouve que ca a plus d intérêt et d ailleurs les secnariis même de Brubaker st surtout des suivants e(t y compris ceux de la série MK) le mettent comme avant en désaccord avec le gouvernement.. et l armée.. ce qui est impossible pour un soldat.
C est bien le réalisme.. mais encore faut il aller au bout (j ai toujours l impression que les fans de réalisme s arrête toujours a des trucs pourtant encore moins réaliste) Un soldat ne désobéit pas en tout cas pas pour de la morale.. mais bien sur des questions de légalité. Le soldat c est John Walker…