The Boys par Garth Ennis et collectif
Première publication le 24/01/2015- Mise à jour le 230/07/19
AUTEUR : TORNADO
VO : Dynamite
VF: Panini
Cet article porte sur l’intégrale de la série, publiée en VF par Panini de manière exécrable dans un premier temps (TPB séparés en deux pour multiplier les gains et donc arcs narratifs coupés en plein milieu), puis dans la collection deluxe dans un deuxième temps (6 tomes onéreux mais classieux).
Pour les anglophones, Dynamite a assuré la publication américaine pour nettement moins cher.
La série complète s’étend sur 72 épisodes et trois mini-séries, ce qui fait 90 épisodes au total…Traduction de notre ami Alex Nikolavitch.
Vous voulez de la révolution au pays des super-héros ? Non ? Ah oui, c’est vrai, la plus-part des lecteurs de comics de super-héros ne veulent pas que les choses changent et lisent les mêmes histoires depuis 50 ans. Bon, tous ceux-là, vous pouvez sortir !
…………..
Ça y est ? On est tranquille, là ? Bon alors ? Vous la voulez cette révolution ?!!! Ahhh ! Et bien vous allez être servis : les super-héros avaient Watchmen, les simples humains ont The Boys !
The Boys est une série drôle, touchante, novatrice, trash, ddéfoulatoire (ah! ces bastons !), et surtout… carrément maline ! Car ces super-héros détraqués, égocentriques, mégalomanes, pervers, junkies et alcoolos, ne sont-ils pas la métaphore de certaines de nos stars du show-biz bien réelles ? Avoir plus de talent que le commun des mortels a-t-il à voir avec les qualités de l’âme humaine ? Bref, moultes questions déjà amorcées dans le légendaire Watchmen de Moore, ici déclinées en roues libres, avec une verve provocatrice d’une méchanceté ultra-jubilatoire.
Mais attention : A présent, ce sont les humains qui mettent la rouste aux super-héros ! Car une branche de la C.I.A. a doté quelques « gars » (et une fille) d’une force surhumaine, suffisante pour casser la gueule à Superman ! L’équipe est composée de cinq baroudeurs : Billy Butcher (c’est le chef), « P’tit Hughie », la « Fille », la « Crème » et le « Français ».
Ma comparaison avec le chef d’œuvre d’Alan Moore ne doit pas être prise au premier degré, car au delà du constat révolutionnaire et réflexif, il n’y a évidemment pas de rapprochement possible. The Boys possède sa propre voix et s’impose comme une espèce de « soap opéra » trash et cynique au pays des comics de super-héros, avec une construction plus ou moins linéaire. Ennis y reprend la plus part de ses thèmes de prédilection, comme la Guerre, l’Histoire et le monde des Services Secrets, ainsi que celui de l’Uchronie.
Les qualités de cette œuvre sont indéniables et en font tout de même l’une des séries les plus denses et les plus riches de son temps : Dialogues formidables, caractérisation des personnages parfaite, multiples niveaux de lecture touchant essentiellement à la production d’œuvres de « masses ». Ainsi, tous les super-héros de l’univers de The Boys sont pensés de manière à réaliser une vaste parodie des super-héros les plus connus du monde des comics.
Dans la forme, la série est très longue et souffre d’un défaut bien réel, car Ennis étire ses arcs narratifs au travers de multiples séquences de parlotte assez interminables et soporifiques, prenant un plaisir manifeste à ne pas donner au lecteur les scènes d’action cathartiques auxquelles il était en droit de s’attendre. Il faut ainsi patienter durant plusieurs dizaines d’épisodes en alternant des moments « énooormes », comme on dit, et des passages à vide frustrants et laborieusement bavards…
Et puis, arrivé au soixantième épisode : Blam ! La claque. Ennis nous offre enfin l’affrontement tant attendu entre tous ces personnages que l’on suit depuis le début et que l’on attendait en désespérant. Un beau cadeau pour le lecteur fidèle qui aura tant patienté avant de savourer ce moment d’anthologie !
Après une interminable série d’épisodes de parlotte, The Boys décolle et nous offre un final dantesque, tel que l’auteur de Preacher en a le secret, et tel qu’il nous le faisait miroiter depuis le début. Il règle ses comptes avec l’industrie super-héroïque en bonne et due forme, dans un bain de sang qui évoque un grand bucher dans lequel il aurait volontiers, on l’imagine très bien, balancé 99% de la production en matière de comics de super-héros, et tout cela de manière impitoyable ! Personnellement, j’ai refermé le dernier livre avec une pêche d’enfer, en me disant que le scénariste ne m’avait pas déçu sur ce climax, et qu’il avait même réussi à me surprendre grâce à un « twist » que je n’avais franchement pas vu arriver !
En réalité, Ennis nous a réservé un final certes dantesque, mais beaucoup plus fin et complexe qu’ouvertement cathartique…Cette conclusion est également une manière de mesurer à quel point la série aura évolué au fil du temps (après six ans d’existence). En effet, il semblait au départ qu’Ennis souhaitait avant tout créer un brûlot sur le monde de l’édition des comics en général et des super-héros en particulier. Il semblait ainsi régler ses comptes avec ses détracteurs (puisque le scénariste déteste ouvertement les super-héros et que ce n’est pas un mystère qu’il n’est pas apprécié de tous pour cette raison en particulier !), tout en proposant une réflexion féroce sur les dérives commerciales des grandes maisons d’édition.
Mais au fur et à mesure des tomes, nous nous sommes aperçu que Garth Ennis renforçait le côté satirique de son œuvre en la nourrissant d’un ensemble considérable de thèmes connexes et de charges à l’encontre de ce qui ne va pas dans nos sociétés modernes capitalistes. Comme dit plus haut, le scénariste à non seulement réinjecté la plupart de ses thèmes de prédilection dans son intrigue (la Guerre, l’Histoire et le monde des Services Secrets, ainsi que celui de l’Uchronie), mais il y a ajouté de surcroît une multitude de références à la culture populaire, et pas seulement celle des comics.
Enfin, il a déroulé, de manière croissante, une critique virulente des USA, du capitalisme et des multinationales, des industriels et de la course à l’armement, du monde de la politique, du show-business, ainsi qu’un véritable réquisitoire à l’encontre du système judiciaire, pointant du doigt la cruauté d’un monde régit par l’argent et le pouvoir. Soit un pamphlet sans concessions sur tout ce qui ne va pas dans ce monde, en forme de caricature cynique, claire, nette et indiscutable…
Et puis… il y a une cerise sur le gâteau : La saga ne sera jamais allée là où le lecteur pensait qu’elle devait aller. Depuis le début, Ennis s’est évertué à ne pas nous donner ce que nous attendions. Ce fut parfois décevant, voire frustrant, et souvent pénible car plusieurs arcs narratifs ne furent que de longs passages de dialogues plutôt soporifiques.
Mais ce final surprenant s’est construit sur cette attente parfois interminable : les personnages de la série The Boys figurent parmi les plus complexes et les moins stéréotypés de toute l’Histoire des comics de super-héros.
Les derniers épisodes éclairent donc nos héros et leurs adversaires avec une finesse psychologique et une émotion de tous les instants, à fleur de peau, sans que jamais les séquences ne s’enchaînent sur un sentiment de déjà vu, de déjà vécu et de déjà exploré en matières de lecture. Bref, si j’osais, je comparerais cette saga à de la littérature, au sens noble du terme.
Mieux encore, la confrontation finale entre ces quelques protagonistes se risque à de tels accents shakespeariens, dans un lyrisme sanglant et cruel d’une puissance inouïe, que je pourrais presque avoir la sensation que la forme du récit est semblable à un véritable opéra de papier, là encore sans une once de sarcasmes. Evidemment, les dessins ne sont pas à la hauteur de cette œuvre majeure sur le thème des super-héros, thème régulièrement illustré de manière somptueuse par la multitude d’artistes brillants qui composent les rangs des maisons d’édition américaines.
Trois personnes se succèdent ainsi aux crayons, à commencer par Darick Robertson, co-créateur de la série. Un dessinateur très surestimé, capable du pire comme du meilleur, infoutu de tenir les délais et de donner deux fois le même visage à n’importe quel personnage. John McCrea n’a jamais été aussi mauvais et vulgaire. Russ Braun a beau avoir progressé au fil des tomes, son encrage laborieux et ses découpages moribonds ne font vraiment pas honneur au script de son scénariste.
C’est un fait : Garth Ennis préfère travailler avec ses copains dessinateurs, quand bien même ils sont médiocres ou irréguliers, plutôt que de s’entourer de professionnels plus talentueux avec lesquels il n’a pas tissé de liens particuliers. C’est un homme fidèle en amitié, et tant-pis pour les lecteurs…
Mais au final, peu importe ! L’aventure « The Boys » aura été longue et intense, parfois laborieuse, souvent drôle et pleine d’émotion, quelques fois éprouvante de violence cathartique. Mais le final magistral aura entériné tous mes espoirs en matière de lecture dense, riche et maitrisée, comme tous les grands classiques du neuvième art, auxquels peut désormais s’ajouter cette énième création de Garth Ennis…
Oui le twist final, personne ne l’avait vu venir. Voilà à l’inverse de 100 Bullets dont nous avons longuement ergoté hier, Garth Ennis brode lui aussi son histoire de l’Amérique sans pour autant clore l’intégralité de ses subplots ! Voilà finalement un scénariste finalement très rigoureux et respectueux de son lectorat !
Je partage ( tu le sais) entièrement ton avis pour les dessinateurs de la série qui l’auront continuellement tirée vers le bas. Dommage, car c’est à mon sens la série la plus ambitieuse de Garth Ennis. Mais très, très bavarde effectivement et les dessins n’aident pas à surmonter les logorrhées des personnages. Hé ! 3 histoires d’Ennis dans la même semaine ! Même pas fait exprès !
J’ai lu le début de la série en ligne et la fin dans ma médiathèque d’arrodissement (qui les a tous, si, si…).
C’est clairement une série que je n’ai pas envie d’acheter parce que les dessins sont moches. Et en plus, ils montrent des trucs moches. Je sais que l’un des objectifs était de ridiculiser les super-héros mais, quelque part, le comics aurait pu être encore plus subversif si les costumés avaient la classe. Ainsi leur déviance aurait été encore plus dérangeante. Après tout, les people sont extérieurement très beaux.
Et sinon, oui, certaines personnalités sont creusées et complexes mais l’intrigue est dé-com-pressée (à prononcer à la Garcimore). A croire qu’Ennis se soit fait une transfusion de Bendis sur ce coup-là.
Et puis, je n’ai accroché à aucun perso (trop méchant ou trop gentil ou trop plat, selon…)
Au début, Garth Ennis avait vendu the Boys comme « a series that will Out-preacher Preacher ».
Not even close for me, Garth.
J’insiste, il y a du boulot, de l’analyse, des messages, de l’intelligence mais c’est trop mal emballé pour que je le sois (emballé, sic).
LA différence avec Preacher à mon sens est que Ennis met en scène une équipe plutôt qu’un trio. Le manque de glamour des Super Héros est volontaire. Comme les stars de télé réalité, ils sont moches, vulgaires et idiots…. Mais c’est plus nuancé que ça. Annie Junuary, est un personnage féminin magnifique, comme il est rare d’en lire. Son histoire d’amour avec Wee Hughie est authentique et très touchante.
Oui l’intrigue est décompressée, mais à l’inverse de Bendis, Ennis sait où il va et respecte son lecteur, il y a du vrai contenu et une fin à la hauteur. Et comme 100 Bullets, il est indispensable de la lire dans sa chronologie.
J’ai trouvé l’équipe des « p’tits gars » très attachante. Ils ont tous quelque chose qui les rend bons. Même la « fille » !
J’aurais aimé quelques passages où les membres de l’équipe aient de vraies relations amicales. C’est parfois arrivé : Au début lorsque l’on voit que Butcher est un proche de la famille de « la Crème », lorsqu’il dit à « Hughie » qu’il est le petit frère qu’il n’a jamais eu (on verra plus tard que c’est en partie faux) ou plus loin lorsque l’on s’aperçoit que le « Français » et la « Fille » mènent un amour platonique. Mais c’est insuffisant !
Encore une fois, Ennis a pris soin de ne pas donner au lecteur ce qu’il attendait, tout en maintenant la rigueur de son script.
Par exemple, je suis extrêmement frustré que « la Crème », probablement le plus fort de l’équipe, n’ai aucune scène de combat où l’on aurait apprécié sa force ! ça c’est du Ennis tout craché : Un saligaud de scénariste, qui prend un malin plaisir à ne pas tomber dans les stéréotypes et qui ne donne pas les séquences attendues !
Voilà ! Exactement tout ce que je déteste dans les comics de super-héros d’aujourd’hui : ils sont affreux, sales, mechants, bêtes, vulgaires, à l’image de cette télé-réalité de merde qui nous pollue la tv et la tête depuis 10 ans.
Ou sont passes les héros de mon adolescence qui servaient en quelque sorte de balance morale? Disparus, envolés, à cause de Moore, Miller, Bendis, Ennis, et toute cete bade d’abrutis qui n’ont rien compris à l’esprit de fantaisie super-héroique qui baignait dans les comics de notre jeune temps.
Je déteste cordialement Garth Ennis pour avoir trainé les super-héros dans la boue comme il l’a fait, alors que j<e respectait cet auteur pour ses Hellblazer et son Preacher. On peut ne pas aimer les super-slips, mais franchement pourquoi tant de haine ?
Quel besoin de montrer la Justice League comme des jouisseurs obsédés par le fric et les X-Men comme un club de pédophiles ?
En plus il a copié sur Moore qui a fait la meme chose dans TOP Ten avec les Seven Sentinels.
Trash, violente, dégueulasse, déprimante, comme si l'école primaire de mon enfance était devenu une prison specialise dans l'aliénation mentale.
Marre de toute cette violence.
Ah là, je ne suis pas d’accord Nicolas !
Je trouve au contraire qu’ à une époque où l’on bouffe du Super Héros du matin au soir ( et ce blog dès le petit déjeuner), un contre pouvoir incarné par The Boys est une bouée d’oxygène d’irrévérence. A bien y relire, Ennis ne se moque pas tant des Super Héros mais de leur exploitation. Les personnages de Jean Grey ou d’Ororo sont des victimes touchantes de la gourmandise de la licence qui multiplie les mutants comme les lapins. Exactement, ce que toi et moi, Xfans avérés déplorons à longueur d’article non ?
Ennis s’attaque aussi aux crossovers, aux résurrections, aux reboot. Et le fond de son discours est profondément humaniste,appelle à la liberté d’opinion, au devoir de mémoire pour tous les innocents tombés dans des guerres injustes, aux respects des libertés et….à l’amour ! Ne sont ce pas là les mêmes valeurs que l’on lisait dans nos vieux Strange ?
Je suis bien d’accord avec toi pour les valeurs humanistes dans Strange, Bruce mais je ne le retrouve pas dans l’écriture de Garth Ennis. Il peut se moquer de la surexploitation des super-slips (en particulier des X-Men qui n’ont plus trop la côte il semble) mais son écriture est violente, trash. Ce que je n’aime pas. Quand aux dessins, berk.
Garth Ennis prend le contrepied de nos lectures de jeunesses en montrant nos vieux héros comme des salopards. Xavier etait un manipulateur à ses heures et un vieux con castrateur par moments, mais pas un pédophile tout de meme.
Les Vengeurs pouvaient etre moralisateurs par moments, mais ils étaient des hérosd, véhiculant des idées positives, contrairement à ce qu’ils sont devenus ces dernières années.
Garth Ennis prend le contrepied de nos lectures de jeunesses en montrant nos vieux héros comme des salopards
C’est exactement ce que je trouve fainéant chez lui. C’est pas fin, ce n’est pas subtil pour un sou alors que le concpet pourrait être très drôle !
En fait, je crois qu’ Ennis fonctionne quand on lui impose certaines limites (Hitman est, je ne le répéterai jamais assez, fantastique en tout point de vue)… ou qu’on lui dit que le protagoniste va être britannique ou/et athée (Non, sérieux. C’est une remarque qui a été faite sur le travail d’Ennis en général. Et j’ai mis cette théorie à l’épreuve. Il s’avère qu’ils n’avaient pas tort et que le plus souvent les persos les plus développés chez Ennis sont effectivement ceux qui sont d’accord avec lui. En soi, tu me diras que ce n’est pas une mauvaise chose. Vrai aussi, mais cela démontre rapidement les limites du mec.).
Pour moi l’humour de The Boys est exactement le même que la mini-série Fury… le Problème ? C’est la même vanne qui s’étire sur 10 fois plus de bouquin. C’est South Park avec 0 subtilité.
Pense un peu à moi Nicolas : Les super-héros de notre enfance avec leur bonne morale m’ennuient à mourir. Je les trouve d’un autre temps. Je veux voir des héros complexes et faillibles comme toi et moi. Et je veux être pris aux tripes, ce qui n’est pas possible avec le monde des bisounours.
Je peux comprendre que tu préfères l’ancienne interprétation candide, mais tu exagères quand même lorsque tu traites Moore, Miller, Bendis, Ennis de bande d’abrutis (on va réfléchir pour Bendis). C’est comme si je me mettais à traiter Lee, Kirby et Ditko de bande de nazes parce que je déteste leur mise en forme naïve et enfantine. ce ne serait pas très gentil ! 😉
Bon Tornado ! Tout s’est bien passé dans ton enfance ¨:)) ?
Je ne suis toujours pas d’accord avec toi Nicolas ! Ennis ne fait que constater le gâchis infligé aux personnages par les scénaristes de Marvel. Il ne fait que forcer le trait, mais ce n’est pas lui qui a fait de Cyclope un terroriste, de Charles Xavier un trou du cul, de Hank Mc Coy un crétin de première, de Sabretooth un bouffon, de Wolverine une coquille vide, de Jean Grey une pleurnicharde dont on souhaite la mort, d’Emma Frost une morue insupoortable, de Vega un égocentrique à gifler, de Captain America un flic sarkozyste, d’Iron Man une tête à claques, de Thor un benêt, de Strange un baiseur d’infirmière, de Spider-Man un bouffon castré…Euh, je continue ?
D’accord avec tout ce que tu écris sur Cyclops et compagnie, ce ne sont vraiment plus les super-héros aux valeurs humaniste de notre belle jeunesse.
Tornado, je ne dis pas que Moore et compagnie (saudf Bendis) sont des abrutis complets mais simplement ils ont enlevé tout le caractère fantaisiste des super-héros don’t la nature meme est assez infantile.
Par contre, je suis content que des auteurs comme Ed Brubaker, Mark Waid, Alan Moore, Kurt Busiek aient su les faire évoluer en 30 ans, les faisant sortir d’un infantilisme primaire.
Ma charge était dirigée contre des gens comme Ennisd< et Bendis.
Ne t’inquiète pas, j’avais bien compris 😉
Deux manières différentes de voir les choses. C’est bien qu’elles existent. Et qu’elles cohabitent pacifiquement !
Quand j’étais enfant, j’adorais comme tout le monde mes Stranges, mes Novas, mes Spidey et mes Titans (j’en ai gardés certains, ils sont dans ma cave). Mais aujourd’hui, je ne les supporte plus. C’est aussi simple que ça.
Toi, Zorro et Bernardo t’ont pas gâté …
Enfin, pour moi le cynisme et la vulgarité à outrance est tout aussi infantile (si ce n’est plus) que la candeur. C’est aussi simple que ça.
Pas d’accord Kais ! Un peu d’outrance n’a jamais fait de mal à personne. Du Punk rock à Charlie Hebdo justement, l’insolence a produit de bien belles choses. Concernant l’écriture d’Ennis elle est grossière, outrancière, trash mais pas vulgaire…. Il est capable de disserter sur le deuil d’un enfant en plein dégommage des Xmen, d’écrire avec sensibilité l’histoire d’Annie Jannuary qui refuse de se considérer comme une victime malgré le Harcèlement Sexuel dont elle a été victime, de s’interroger sur la dévotion d’un garde du corps d’un président débile qui considère la fonction comme plus importante que l’homme.
Je ne lirais JAMAIS ceci ni chez Millar ou Morrison. Ennis, pour moi, c’est un peu le Coluche du Comics : grossier oui mais jamais vulgaire.
La provocation reste un art ! Que tu manies très bien d’ailleurs Kais avec une réelle culture et une belle plume mais au détriment de ce que cela peut produire chez l’autre….
Oui et non. L’outrance, si tu veux , c’est comme les épices , faut savoir doser. De ce que j’ai lu d’Ennis , Il fonctionne SI le perso qu’il écrit est en accord avec lui (tu verras cet aspect là sur tous ses protagonistes. Oh, et remarque assez amusante qu’un pote m’ a indiqué l’autre jour : Les scènes de S&M sont surtout pour les méchants. XD T’auras jamais un protagoniste d’Ennis qui va dans ces eaux-là. Etrange…)
De ce que j’ai lu voici mes conclusions sur Ennis (cela dit, je te l’accorde, il ne m’a jamais énervé):
PREACHER : – Très bon. Bien que je persiste à dire que Cassidy n’aurait JAMAIS du revenir à la fin (ce moment de rédemption était parfait ! Un paumé qu s’est dégradé et qui finalement meurt pour sauver quelqu’un d’autre ? Chapeau ! Superbe ! Coupé !ON La GARDE ! Et après ? Ah non, il est vivant. Et Merde !)
PUNISHER MAX : J’insiste sur MAX car le Marvel Knights était passable.( Celà dit , je considère Howard the Duck MAX comme étant LE sommet de ce label. Steve Gerber y est allé fort !). Enfin, Frank Castle est monovalent et c’est ce qui fait sa force (le run de Dixon est aussi efficace pour le Punisher). C’est pratiquement Golgo 13 avec plus de monologues internes. A l’exception de WidowMaker que je n’ai pas trouvé aussi bien exploité qu’il l’aurait fallu (Si les Veuves étaient des gens biens, le dilemme moral aurait été largement plus mordant ! Mais non, c’est des criminelles assez bateau tout compte fait…), Le reste m’a vraiment bien plu. D’ailleurs, qui est le plus fou ? Barracuda ou les financiers qui l’engagent ?
HITMAN : Son chef d’oeuvre. Rien à dire de plus. Tommy est un fantastique protagoniste, le Bar de Noonan déchire, le fait que cela se passe à Gotham déchire et le fait que JUSTEMENT on ait imposé certaines limites à Garth l’a rendu plus efficace en tant que scénariste ! J’y reviendrai un de ces jours.
HELLBLAZER : Bon, déjà, je le dis haut et fort : John Constantine est hyper-cheaté. Le mec joue carrément en God Mode avec une veine à la Gontran Bonheur. Cela dit, il reste divertissant. Ennis l’a rendu plus rebelle et hooliganesque que Delano. Dans l’ensemble , c’est cool, même pour moi qui n’ait jamais été très attiré par Hellblazer, J’ai bien apprécié . Même si l’ange déchu devient …non… EST en fait de compte encore moins menaçant qu’Elmer Fudd !
FURY : C’est plus ou moins Lobo sans la joie de vivre . Enfin… si… le « vilain » de l’histoire , un vétéran russe, est assez marrant et on passe un bon moment avec lui. Par Contre, Nick Fury à la sauce Ennis donne cela dit l’impression d’avoir nettoyé les latrines avec sa langue. Et c’est un vieux con… l’unique raison que j’ai pour le tolérer est que son boss est un bureaucrate exécrable. En fait , mis à part peut etre le vétéran Russe , les autres sont clichés au possible. Bon, il faut etre honnete , un cliché n’est pas une bonne ou mauvaise chose. tout dépend de l’usage qu’on en fait ou des nuances qu’on leur donne. Là, i’s’est pas foulé. Enfin, cela reste passable. Peut etre que si c’était 3 tomes au lieu de 6 , il aurait gagné en rythme
THE BOYS ; C’est vraiment son cahier des charges : de la violence et de la barbaque en veux-tu en voilà , Un religieux c’est nécessairement con (Attention, Starlight renie sa foi quand elle passe du coté de Mini-Simon Pegg !) , Du dégueulis (et l’Évêque vomit ! XD ), Les super-héros sont forcément des enculés finis (je regrette Hitman…), les conspirations gouvernementales … Cela m’a laissé froid (les scènes avec « La Fille » et le Français peuvent etre touchantes si l’on s’attache à eux.. ce qui n’est pas le cas pour mon cœur desséché ). Le vrai problème ? Un bonne parodie se fait avec attention et appréciation pour son sujet. Ici ? C’est regarder Ennis me dire ad nauseum qu’il hait les superhéros et qu’il préfère AD 2000 . Soit, tous les gouts sont dans la nature ( pour ma part j’aime les 2) mais franchement, là c’est le voir foutre des coups dans leurs valseuses à répétition. 1 fois c’est drôle, 60 fois j’fais autre chose en attendant qu’il ait fini.;;; ou je pars vers la crêperie la plus proche ( Je conseille particulièrement celle de la Corniche à bizerte !)
CROSSED :… Est ce que je suis censé etre choqué là ? Parce que ce qui choque vraiment c’est qu’il soit payé pour sortir exactement les meme vannes que dans le Best Of de Peter Jackson ( SURTOUT Braindead ! C’est hilarant !)… et qu’il rende cela barbant. C’est exactement ce que je disais » le cynisme et la vulgarité (excuse mais la bite de cheval en matraque, c’est limite…) sont aussi infantile que la candeur. ». Je trouve ce bouquin fainéant au possible.
Et j’en ai fait le tour. Bon , je verrai ce que son Judge Dredd vaut …
Kais, tu n’as pas cité « Fury : My war gone by », maxi-série récente sur Nick Fury (c’est pas la même que celle que tu listes) plutôt dans la continuation de Punisher MAX, dessinée par Goran Parlov. Si tu as aimé le Punisher MAX, ça pourrait te plaire…
La fin de Preacher : Voilà un point sur lequel tu es d’accord avec Tornado. Ce fut d’ailleurs si ma mémoire ne me trahit pas l’un de notre premier débat : l’happy end est elle satisfaisante ou pas. La résurrection de Cassidy est à mon sens cohérente. Le personnage est décrit depuis le début comme un jouisseur et l’antithèse du Vampire romantique. Il est donc tout à fait normal dans ces conditions qu’il ne veuille pas mourir !
D’autre part, nos héros auront tellement souffert tout au long de ces 66 épisodes, que de les voir remonter la pente ne m’a pas choqué.
Enfin, comme pour The Boys d’ailleurs, Ennis a un côté fleur bleue !
Avec le débat d’hier, j’en ai oublié de mentionner l’essentiel ! Je trouve que The Boys met aussi en scène une autre écriture de Garth Ennis. Non il n’y a pas QUE les sarcasmes et la provoc’.
A bien des moments j’ai trouvé qu’il quittait son registre ! Voici la première fois par exemple qu’il écrit un français avec -ahem- tendresse ( même si celui-ci est complètement cinglé ! ).
D’autre part le personnage de Wee Hugie est peut être le premier personnage réellement clean de toute la carrière du scénariste auquel le lecteur peut s’identifier sams ambivalence morale comme Preacher ou Punisher. Pour la première fois, la normalité semble avoir attirer le scénariste de l’excentrisme !
Tu as raison et je pense que ce n’est pas la peine d’essayer de se justifier face aux arguments complètements délirants de l’autre dingo plus haut.
Je ne justifie rien ! Je reviens vers ton article d’une série que j’ai adoré et fait le rapprochement avec Preacher dont j’ai terminé la synthèse hier.
Je ne sais pas si ça te plaira car Ennis n’y va pas avec le dos de la cuiller dans la provoc et le trash à l’encontre des « super-héros de notre enfance ».
Toutefois, avec le recul, son travail est plus fin qu’il n’en a l’air. Car la caractérisation des personnages est vraiment soignée. Il y a d’ailleurs quelques authentiques super-héros bons dans la série. Bon, il n’y en a pas beaucoup. Mais il y en a quand même !
Encore une superbe chronique. Je n’ai pas été tenté par The Boys, trop peur du format Panini. Mais maintenant que Urban a repris la main, pourquoi pas. Surtout que ça donne envie, ce commentaire !
Bon je dirai cependant que ce genre de super-héros a été esquissé par Warren Ellis dans The authority (puis Millar) mais également dans Black Summer / No hero. Enfin il me semble.
A part ça, je vais tâcher de lire vos commentaires mais sachez que j’ai sauté le pas hier : j’ai acheté le premier tome de Preacher sorti chez Urban. Ma grande crainte est de ne pas apprécier…
Bonjour,
Je ne comprends pas pourquoi tu indiques qu’Urban a repris la main. Ils vont ré-éditer cette série?
Merci par avance.
Bonne journée.
Non. Jyrille a mal compris.
Reprise du premier paragraphe de l’article : « La série a été publiée en VF par Panini de manière exécrable dans un premier temps (TPB séparés en deux pour multiplier les gains et donc arcs narratifs coupés en plein milieu), puis dans la collection deluxe dans un deuxième temps (6 tomes onéreux mais classieux). »
Donc tout est publié par Panini 😉
Vendeur : Une série noir ? Ou les perso principaux sont la pour massacrer l’essence même du comics américain avec une vrai prise de position ? Écris par Garth Ennis ? Un récit engage décrit comme de la litterature noble avec des dialogue shakspirien ? Avec tous sauf les meilleurs dessins du monde mais qui par le choix des artistes reste dans l’esprit de l’auteur ?
Moi : shut up ans take my money (je peut pas dire autres chose se serait un mensonge )
Seul bémol Ennis écrit beaucoup trop j’ai pas le temps de lire moi …..
Je l’ai dit et je le redis puisque nous sommes sur un blog qui n’hésite pas à rouler des auteurs dans la poussière : trop de noirceur chez cet auteur. Trop d’horreurs et de perversions à l’image, trop de personnages détestables. Je suis incapable de trouver ça drôle tant c’est nauséabond.
Bien sûr c’est encore une fois bien subjectif tout ça. Mais après une lecture de Ennis, je me sens aussi mal qu’après avoir vu un fait divers dégueulasse aux infos. Donc pour la santé de mon moral, je ne peux pas lire ça pour me « divertir ». Son humour ne m’amuse pas. Je trouve en effet comme je l’ai lu plus haut que cette surenchère de noirceur et de violence et cet humour crade n’est pas nécessairement une marque de maturité.
Pour moi, c’est trop outrancier, exagéré.
Je lis beaucoup dans les commentaires que ça vous fait du bien de l’insolence face à la morale niaise des vieux comics de super héros. Mais il y a peut être un juste milieu non ? C’est pour ça que je dis que Ennis me déprime. Parce que ses récits sont noirs, et ça me donne l’impression qu’il voit le monde ainsi : peuplé de connards et rien d’autre. Et qu’il veut qu’on le voie comme ça aussi. C’est trop. Et il ne se contente pas d’une vision noire des choses, car ça encore ça pourrait aller. Mais il faut en plus que tout soit gore et crade (en gros il ne parle pas juste de perversions et de violence, il les montre bien dans les détails) Il n’y a pas de compromis avec lui. ça ressemble presque à de la propagande en fait. Comme du bourrage de crâne (anti-héros dans ce cas présent,)
Bon ok ok, je vous vois venir à me bondir dessus pour défendre cet auteur. Donc je précise déjà que tout ça est une impression qu’il me donne, et peut être que je me trompe ou que ça ne vous fait pas cet effet à vous. Et derrière ça oui je reconnais ses talents, ses prises de position, son audace, etc. Sauf qu’on n’a pas forcément tous envie de voir le monde comme ça. De voir des concepts comme celui des super héros qui véhicule aussi des valeurs (et qui ne sont pas tous niais comme dans les années 60, vous le savez tous, vous en faîtes des critiques^^) ramené à une réalité trash.
Ce que je veux dire, c’est que Ennis serait capable de faire de Peter Pan un obsédé du cul, de Mickey Mouse un violeur, juste pour montrer que dans la vraie vie tout le monde baise et que ces héros vertueux et asexués ne sont pas réalistes.
ça ne m’intéresse pas de voir ça ! Et ça me fait encore moins rire.
Allez-y, vous pouvez me lancer des trucs à la gueule ^^
Comparer The Boys avec Wtachmen comme le fait Tornado a du sens (de mon point de vue) , ne serait-ce que parce Garth Ennis tente de traiter ce type de personnages de façon crédible.
Pour ma part comme je l’ai écris dans mes trois articles consacrés à la série, il prend au pied de la lettre la perspective de Wertham : et si Fredric Wertham avait raison ?
C’est l’objet de mon premier commentaire sur la série : http://artemusdada.blogspot.fr/2016/06/the-boys-t1-2-garth-ennisdarick.html
Ensuite il ne faut pas oublier que Garth Ennis est britannique et qu’il a baigné dans la BD anglaise.
The Boys a aussi son origine dans l’un des plus étonnants périodiques jamais produits de l’autre côté de la Manche : Action.
Cet hebdomadaire est si important pour Ennis qu’il en parle dans le courrier des lecteurs de Preacher.
C’est l’objet de mon deuxième commentaire sur la série : http://artemusdada.blogspot.fr/2016/06/the-boys-heritage.html
Et en fin, c’est un chef d’oeuvre, pourquoi comment ?
C’est tout l’intérêt de mon dernier commentaire sur The Boys : http://artemusdada.blogspot.fr/2016/06/the-boys-1-19-ennisrobertson.html
Et j’y explique aussi que ce qui fait sa notoriété et aussi son talon d’Achille.
En tout cas bel article Tornado, merci.
Youpi ! Ça bosse pendant que je dors ! J’adore quand les rediffs de vieux articles suscitent ce genre de réaction !
@Atermus Dada: je doute que quiconque s’attende à ce qui se passe dans les pages de la série. The Boys est une série où effectivement tout peut arriver et….où tout arrive ! C’est aussi la dernière série de Ennis tout court, celui-ci se spécialisant après dans des One Shot. A propos, Alan Moore dit tout le bien qu’il pense de lui ici. C’est rare !
@Matt : je serai bien incapable de te juger vu que j’ai déversé ma bile cette semaine sur Morrison. Mais j’adore Ennis. Tu DOIS lire The Boys ! Ne serait ce que tous les amateurs de super héros qui en ont eu -et aucun ne me contredira là dessus- marre des résurections, des crossovers ou du traitement des femmes dans ce média. Il y a un avant et un après The Boys. Tout comme il y a un avant et après Watchmen.
Ceci est d’autant plus nécessaire, que Ennis se place en allié de poids sur tous les dysfonctionnements de ce genre. C’est très bien écrit et….et….quelque part, c’est parfois respectueux du genre super héros. Car Ennis montre le cheminement de la perversion. Si tout commence comme un truc bourrin, les bastons cessent aussitôt pour raconter l’histoire du détournement de la culture populaire.
capable de faire de Peter Pan un obsédé du cul, de Mickey Mouse un violeur : oui, l’idée est là, mais pas seulement. Car Ennis met aussi en scène des Super Héros habités de valeurs et d’honeteté (Annie), d’illusions perdues (Queen Maeva) et d’innocence totale (la bande de Super Héros loupés). Son épisode sur les Xmen est magnifique. Certes il traîne Charles Xavier dans la boue mais il montre aussi des Xmen dépassés, manipulés et parfois touchants. Ce que personne n’a su doser de Millar à Bendis.
Enfin The BOys montre que tout n’est pas noir via le personnage de Wee Huguie, figure de compas moral et de gentillesse face à la brutalité de Butcher. Et c’est la première fois que Ennis écrit ce type de personnage. Fais moi confiance, The bOys est parfois rempli d’espoir et de valeurs humanistes tordues mais présentes !
le traitement des femmes dans les comics de super héros ? A part les costumes sexy, je ne vois pas… surtout que les mecs aussi ont droit à leurs collants moulants.
Et si on va par là, toutes les héroïnes de BD, de jeux, etc…sont souvent sexualisées. Je ne dis pas que c’est forcément bien attention, mais Ennis va loin comme d’hab en les montrant comme des personnages considérés comme des objets par leurs semblables et qui doivent sauter toute l’équipe de héros pour y être acceptée…
On passe d’une intention de mettre en valeur le corps féminin, certes racoleuse mais sans perversion aucune juste pour le plaisir du dessinateur (et du lecteur), à quelque chose de bien trash. Pour « dénoncer » ce genre de chose, je préfère un humour qui se moque gentiment, façon Dan Slott dans She hulk tu vois (qui s’amuse bien avec les résurrections, les retcons et en introduisant les comics dans la diégèse de l’histoire en tant que preuves légales de certains affaires. C’est quelque part une façon de se moquer de la continuité bordélique) Je sais que ce n’est pas comparable mais j’indique un type d’humour plus « gentil » qui marche chez moi. ça peut être un moyen de montrer aussi les dysfonctionnements d’un genre. La parodie gentille quoi. Bon…ok c’est surement pas assez « spicy » pour certains.
Je précise que j’ai lu le début de the Boys quand même avant de râler. Et j’avoue sans honte que Ennis me choque. En espérant ne pas passer pour un gros prude hypersensible. Alors je comprends l’intention derrière mais je ne sais pas si j’aurais l’estomac assez solide ni la motivation pour replonger là dedans au risque de me sentir mal après…
Je ne remets pas en doute que c’est peut être réussi à plein de points de vue, mais c’est souvent too much pour moi, et quel intérêt de lire un truc qui nous rend malade ? Je sais que ce serait absurde de souhaiter que Ennis se lâche moins, représente moins d’horreurs à l’image, ou bosse avec un dessinateur avec un style plus cartoon pour atténuer la violence puisque c’est certainement cette absence de concessions qui fait son succès, mais du coup moi ça me retourne un peu l’estomac.
Je ne sais plus si c’est toi ou Tornado qui me disait qu’au final certains persos ont ce qu’ils méritent à la fin etc…et qu’il faut lire jusqu’au bout. Mais j’avais dit que même si la destination est satisfaisante, si le voyage est lui nauséabond…c’est difficile de resté motivé à tout lire.