1ere publication le 15/10/14- Mise à jour le 06/01/17
The Mystery Play Par Grant Morrison et Jon Muth
AUTEUR : CYRILLE M
VO : Vertigo
VF : Panini
The Mystery Play est un roman graphique de 76 pages, écrit par Grant Morrison et peint par Jon J. Muth, originalement édité en 1994 par la maison d’édition DC Comics Vertigo et édité en version française chez Panini Comics depuis juillet 2010.
L’histoire se passe dans une ville imaginaire anglaise, Townely (que l’on pourrait traduire par Comme une ville, ou Soit une ville), à une date imprécise mais contemporaine. Lors d’une représentation théâtrale dans cette petite ville d’Angleterre, l’acteur qui joue le rôle de Dieu, alcoolique notoire, est retrouvé poignardé. Devant le manque d’indice, le premier suspect à être interrogé sera donc l’acteur qui joue le rôle du Diable.
Tout commence comme un Whodunnit (qui est l’assasin ?), et on attend la longue scène explicative de fin à la Agatha Christie. Et puis non, parce que quand même, c’est Dieu qui est mort, cette fois. Enfin, un acteur qui joue Dieu. Voilà tout le propos de The Mystery Play.
Les pièces mystères (the mystery play, donc) remontent au Moyen-âge. Ces pièces de théâtre mettaient en scène des tableaux (ou miracles, ou mystères) tirès de la Bible. Les passages sans doute marquants, comme ceux d’Adam et Eve ou la descente aux enfers de Lucifer. C’était avant les troupes de théâtre professionnelles qui voyageaient de ville en ville et les auteurs sans le sou. En Angleterre, le seul des quatre cycles de pièces mystères qui n’a pas été perdu est celui de Wakefield, appelé également The Towneley Mystery Plays .
Pour une fois, Panini a eu le bon goût de ne pas traduire le titre original. Le jeu de mots, qui pose déjà toutes les fondations de cette mini-série, étant intraduisible sans donner un sens ou une interprétation à une intrigue qui veut surtout tromper, induire en erreur. Il y est question de jeu, de théâtre, de faux-semblants. Entre une ville qui craque complètement sous les secrets et les hontes, les relations de voisinages, les ragots, et un enquêteur qui semble très peu orthodoxe dans ses méthodes (encore une fausse piste du style Hercule Poirot ou Sherlock Holmes).
Pas un seul des personnages ne semble savoir ce qu’il fait là. Une ambitieuse journaliste cherche à fuir la petite ville avec un scoop, le maire aimerait effacer des scandales avant les élections, l’inspecteur en charge de l’enquête a une vision précise des choses. De plus, pour ce dernier, son nom est Carpenter, c’est-à-dire le charpentier. Et au lieu d’amener au monde la venue du fils de Dieu, il rapporte la mort de ce dernier. Tous cherchent quelque chose de vital pour eux. Et pour la plupart (y compris le lecteur), ils ne la trouveront pas.
Pour le dessin, le trait et les couleurs de l’aquarelle font penser à Dave McKean (Batman: Arkham Asylum) ou à Sienkiewicz (Elektra), c’est-à-dire à un environnement flou, onirique, apte à être interprété plutôt que cru, qui cache la réalité. Mais il est aussi très précis et rappelle également l’impressionnant Alex Ross (Kingdom come, Earth X), notamment pour ses visages. Parfois, il passe volontairement de la réalité au rêve : Adam et Eve sont bien nus, puis on les revoit en costume simulant la nudité.
Cette particularité donne le ton qu’il faut à l’histoire, car si elle peut être lue comme une enquête policière contemporaine, elle peut également être perçue comme une allégorie sur la place de Dieu dans notre société, ainsi que sur sa nature. Serait-il vraiment partout ?
Il y a d’autres pistes que je n’ai moi-même pas suivies : quel est le sens de la roue de Catherine (Catherine Wheel) trouvée près du cadavre, à la fois feu d’artifice et nommé d’après la torture de Sainte Catherine ? Pourquoi interroger Satan si ce n’est pour trouver un sens plus large à l’existence de Dieu ?
Grant Morrison explore ici quelques thèmes qui lui sont chers : le pouvoir et ses abus, la définition possible d’un être supérieur et omniscient, la vacuité des actions humaines, l’impossibilité de créer des liens profonds entre les personnes. Tout cela avec un ensemble de personnages tous ambivalents, où le maire est un pervers, la journaliste en quête de vérité également une ambitieuse, le policier chargé de l’enquête un rebelle des méthodes. La conclusion apportée est un être surnaturel, au-delà des contingences, laissant le troupeau des conformistes perdu et inquiet.
L’exercice est intéressant et impeccablement réalisé, les peintures de Muth appellent à être revues sans déplaisir. Mais un peu comme dans Kill Your Boyfriend, le sentiment que d’autres épisodes auraient pu approfondir le propos reste vivace. Ces deux oeuvres sont peut-être trop courtes pour imprimer durablement des questionnements à leurs lecteurs. Malgré ses soixante-seize pages, The Mystery Play se lit très vite, mais ses doubles sens et son dessin à l’aquarelle sont propices à la relecture. La pièce mystère, ou ce jeu mystère, ressemble furieusement à la vie elle-même.
——
LA BO du jour : Dieu est mort et tout le monde s’en fout !
Voilà un commentaire à la hauteur de l’œuvre concernée, et qui lui fait honneur. J’avais également eu l’impression que Morrison s’attachait plus aux bons jeux de mots (Dieu est mort, à la fois l’acteur, à la fois le propos de Nietzsche), qu’à approfondir le questionnement métaphysique.
Comme toi, je suis séduis par les aquarelles de Jon J. Muth chaque fois que j’ouvre ce tome. C’est un artiste qui réalise des images d’une puissance évocatrice incroyable. En VO, il est possible de lire Moonshadow de JM DeMatteis, en VF il est possible de trouver un livre illustré pour enfant « Les 3 questions », d’après une nouvelle de Tolstoï, incroybale de grâce et de justesse.
Merci beaucoup Présence ! Je vais tâcher de jeter un oeil aux autres travaux de Jon J Muth car le dessin (peinture) est vraiment belle tout en ne se contemplant pas, cherchant également à se travestir ou à se départir d’atours artificiels.
Ce qui est bien avec ces articles, c’est qu’on est obligés de chercher plus loin que la première impression. Donc pas uniquement des jeux de mots, non…
Quand mes enfants étaient plus petits, j’ai pris beaucoup de plaisir à leur acheter et à leur lire de beaux livres illustrés. Certains leur sont restés en mémoire, et certains me sont restés en mémoire, au point que je laisse un article sur amazon pour 4 d’entre eux, dont « Les 3 questions ».
http://www.amazon.fr/review/R1AKC7DGMY8CXJ/ref=cm_cr_dp_title?ie=UTF8&ASIN=2878335899&channel=detail-glance&nodeID=301061&store=books
Panini a peut-être fait UN truc bien avec la traduction, mais certainement pas avec le format ! Editer un graphic novel sur papier-chiottes avec format miniature et couverture souple minable, ils ont abusé là… Ils ont fait pareil avec « Baron Rouge » et « C’est un oiseau ».
Sinon, l’article est extra.
hop, vu que j’ai suivi de près l’adaptation de ce bouquin (j’en signais la trad), je vais signaler deux trois trucs.
Le petit format souple, c’était celui d’origine de ce roman graphique, justement (je l’avais acheté à sa sortie, en VO).
sur le bon goût de ne pas traduire le titre, j’avais proposé « Le Mystère des mystères » (la majuscule a son importance), mais ça n’a pas été retenu. Dommage, je trouvais que ça exploitait justement le jeu de mot tout en jouant sur le whoddunit…
J’adore ce blog. Si j’avais cru un jour parler avec me traducteur de mes comics… J’ai vu que tu as fait tous ses Batman aussi, rejoins-tu l’avis de Mantichore ?
Pour le titre, je trouve que ta proposition est sans doute la plus honnête et la plus habile. A ce niveau, c’est vrai que garder le titre original n’est pas si élégant, mais je pense que l’original est plus vendeur.
Merci Bruce de me rééditer mais je dois avouer que j’avais complètement oublié mon article !
Sur Batman, même si le résultat est parfois un poil bancal, je salue le tour de force.
Sur Mystery Play, si j’ai apprécié le jeu formel sur les attentes du lecteur, et si j’aime à titre personnel le principe des références cachées (j’en glisse des caisses dans mon propre travail), je trouve que ça pose un problème quand ça devient un facteur d’exclusion du lecteur si la compréhension du texte lui-même doit reposer sur l’interprétation de référence par trop cryptiques (je considère pour la part que la référence doit enrichir la lecture, venir en plus d’un niveau de base accessible). Même pour le lecteur anglophone, Yeats n’est pas une référence hyper accessible. Alors pour le lecteur francophone, ça devient le bagne tout de suite. Mais bon, tout ça relève aussi des théories personnelles de Morrison quant à la narration, et son principe de « récit comme sygil », une histoire qui devient une forme de mandala initiatique à plusieurs niveaux. C’est vite hermétique, donc. dans les deux sens du terme.
@Nikolavitch – The mystery play est bel et bien sorti en VO en petit format, mais d’abord en couverture rigide (HC) en 1994 (c’est l’édition que j’ai à la maison), puis en couverture souple (softcover) en 1995. On peut rêver d’une édition plus prestigieuse pour les belles aquarelles de Jon J. Muth.
Bon, je vais faire mon beauf….
J’ai lu la version de M le Maudit par le même Muth et j’ai trouvé ça….
à chier,nul, ennuyeux. Le style graphique colle parfaitement à l’expressionnisme de Lang, ils ont tous l’air de sortir du brouillard ou d’en faire partie mais voilà, en fait j’ai compris un truc : que ce soit Muth, Kent Williams dans Blood ou Mc Kean avec Gaiman, c’est trop abstrait pour moi. Pas au sens compliqué, simplement, il n’ y a aucune chaleur humaine là dedans. C’est très bon, souvent très impressionnant, mais au final la plupart du temps, les personnages n’ont pas d’identité physique remarquable, dans M justement, ils n’ont m^me plus de nom, de dénomination, ce ne sont plus que des figures désincarnées qui viennent réciter une réplique convoquées par leur auteur. Et je déteste ça car c’est exactement ce que je reproche à l’inutile sophistication de l’écriture de Morrison et parfois Gaiman.Il n’y a pas à transiger là dedans : ce serait comme demander à Tornado, fan de musique noire chaleureuse et sensuelle d’aimer la new wave métallique et glacée. Oh certes, on peut aimer les deux, je suis sûre que c’est le cas de Cyrille ou Patrick.
Pour ma part, je peux dire qu’entre l’écriture brouillonne de Morrison et les dessins glacées de Muth, je suis sûr de ne jamais investir là dedans.
Sans vouloir contrarier Alex, ce n’est pas parce que c’est sorti en VO dans une édition cheap que ça ne mérite pas une réédition dans un format adapté au principe du GN, surtout avec de belles planches en peinture directe (ou apparentées).
@Bruce : Je n’ai toujours pas lu le Batman de Morrison. Je pense que ce sera une lecture déterminante pour moi dans mon approche de cet auteur. Quoiqu’il en soit, je prends ses créations avec des pincettes et, surtout, je n’achète pas tout ce qu’il fait. Je n’ai pas envie de me lancer dans des lectures opaques. Je ne me sens pas d’attaque pour « The Filth », par exemple. Et si jamais Urban réédite « Les Invisibles », je m’efforcerai de lire le premier tome avant de me décider à investir dans la suite…
Les trois premier tomes des Invisibles sont très bien. C’est après que ça devient WTF…
Très bel article. Merci. J’ai hâte de me procurer ce livre et de contempler à satiété ces images mi mystiques, mi rieuses si j’ai bien compris
Je reconnais bien là l’inventivité bouillonnante de Morrison et l’esthétique Vertigo. Dis moi Cyrille est-ce intelligible du Morrison. La fin est elle réussie ? Si oui, je pourrais me laisser tenter. Si je dois consulter Wikipedia ou Présence toutes les 5 minutes, je passe.
J’ai lu ça et là que Vertigo allait mettre la clé sous la porte. Vous me confirmez ?
Merci Tornado et Matt, il est vrai que le format est petit, mais le prix également 🙂 Bruce, je te confirme que cela est totalement abordable, tout comme Kill Your Boyfriend qui te parlera sans doute plus. Par contre je ne suis pas au courant pour Vertigo, ce qui serait une horrible nouvelle.
« Pour une fois, Panini a eu le bon goût de ne pas traduire le titre original. »
Ah ben oui, forcément, publier une traduction, donc une adaptation pour un public qui ne parle pas anglais, sous un titre en anglais, c’est une démarche follement intelligente, en effet.
Sinon, j’ai lu aussi que le bouquin était semé d’allusions aux poèmes de W.B. Yeats, et que son interprétation reposait sur cet aspect. C’est possible. Au premier niveau, l’intrigue est une histoire fantastique ambiguë pas désagréable. Par-delà, une foultitude de pistes qui partent en tous sens valide un peu toutes les exégèses. Le côté brouillon de Morrison qui empile les indices plus ou moins valables, plus ou moins contradictoires en laissant le lecteur en tirer ce qu’il veut.
Je reste très dubitatif.
Et c’est bien normal, que tu restes dubitatif ! Si on est réfractaire à ce genre de poésie cryptée (je ne suis pas au courant des poèmes de W.B. Yeats), on peut évidemment ne pas apprécier cette bd. De mon côté, je suis assez friand de ce genre, où le lecteur garde une part de liberté et de responsabilité.
Merci pour ton commentaire en tout cas.
Je ne suis pas spécialement réfractaire à la poésie cryptée, ni à l’ambiguïté de la fin, comme je le disais plus haut. Mais la multiplication de pistes contradictoires est une des agaçantes tactiques d’écriture de Morrison, qui empile les clins d’œil (son Batman est une grande parade de citations de périodes diverses) sans que ça fasse sens en soi-même. Ça ne marche vraiment, pour moi, que dans All-Star Superman, où le personnage est resté assez stable au fil des ans pour que l’accrétion de détails ajoute qq chose. Faire allusion à la période du Batman farfelu en pleine période Batman infaillible et über-constipé est simplement discordant.
Ici, l’enquêteur est le Christ, Dieu, l’Homme, innocent, coupable, désorienté, y a un complot, y a pas de complot, au lecteur de déterminer un sens, de toutes façons le vrai propos est caché (cette histoire d’allusions à Yeats). La dernière éventualité m’agace particulièrement: le scénariste qui écrit une histoire dont le sens est délibérément caché semble avoir oublié que le lecteur n’est pas un ennemi qu’il faut tenir ignorant de ce qu’il se passe.
Bonjour Manticore,
comme toi j’avais été déçu par la fin de « Mystery play » qui ne correspondait pas à mes attentes.
La lecture du commentaire de Jyrille m’a fait prendre conscience que Morrison a sciemment joué avec les attentes du lecteur. Il inscrit son récit dans les codes du polar, tout en accumulant les interprétations possibles, sans les discréditer. Après la mort de Dieu, son message semble être que plusieurs points de vue sont possibles, sans que l’un ne l’emporte sur l’autre, parce qu’il n’y a plus une seule et unique vérité. C’est la thèse que le même Morrison a défendu et développé en longueur dans sa série « The invisibles », et qu’il résume par la phrase finale : our sentence is up.
Sob ! Personne ne m’a répondu concernant la fin de Vertigo….
Je n’ai pas d’information concernant la fin de Vertigo. J’en étais au stade : Karen Berger (la responsable éditoriale historique) est partie fin décembre 2012, et la presse spécialisée s’est empressée d’en déduire la fin à court terme de Vertigo.
En 2014, dans le dernier catalogue Previews (pour les comics étant publiés en décembre 2014), Vertigo existe toujours avec plusieurs séries en cours : American Vampire, Astro City, Bodies, Coffin Hill, Dead boy detectives, Fables, Fairest, FBP, Hinterkind, The kitchen, The names, Sandman ouverture, Unwritten, Wolf Moon.
Il est possible que les rumeurs de fermeture de Vertigo ressurgissent du fait de l’arrêt programmé de Fables au numéro 150 (la locomotive de Vertigo), ainsi que de la fin proche d’Unwritten (autre série longue).
Il est sûr aussi qu’aujourd’hui Image Comics a plus de succès avec les séries d’auteur qu’ils publient que Vertigo.
Astro City , c’est Vertigo ? Bon. La fermeture n’est pas pour demain alors.
Et depuis, il y a le label Young Animal, une nouvelle branche qui ramène certaines séries Vertigo historiques, comme Doom Patrol et Shade the changing ma…woman.
Si en plus de ça, on rajoute Constantine et Swamp Thing, tous deux revenus dans le girons de l’univers DC, Vertigo a perdu certains de ses meilleurs représentants.
Je n’ai pas tenté The Unwritten mais je crois que tu as aimé, non, Présence ?
A mes yeux, Unwritten est une série exceptionnelle, sur la création littéraire, le rapport entre le réel et l’imaginaire, érudite, intelligente, sensible, philosophique.
Mike Carey a écrit une déclaration d’amour à son métier (il sait de quoi il parle et il en parle bien) et à la littérature au sens large. Il crée des personnages qui s’étoffent d’histoire en histoire. Il n’oublie ni le sens du merveilleux, ni la puissance de l’imagination… (commentaires disponibles pour les 7 premiers tomes au même endroit que d’habitude).
C’est bien ce qu’il me semblait. Et Human Target me fait de l’oeil aussi… Bon, je vais faire une liste pour mes cadeaux de nowell. Je vais tâcher de lire tes commentaires. En ce moment, je manque de temps, c’est assez incroyable.
J’ai lu ta chronique du livre pour enfants de Jon J. Muth, ça donne envie. Les dessins ont l’air chouettes et cela rejoint l’idée que je me fais de laisser place à l’imaginaire.
Bon je ne vais pas faire mon malin, il vrai que je n’ai pas compris grand chose à ce comics, mais justement il y a une aura de mystère fort bien gérée qui donne envie de le relire et de fouiller la question ! En admettant bien sur que l’auteur n’ai pas aligné les références ésotériques pour le fun (ce qui hélas n’est pas impossible). Quoi qu’il en soit je préfère rester sur mon idée de messages subliminaux et cryptés en tous genres… Alors en effet la même histoire dessinée par euh je ne sais pas Rob Liefeld (au hasard) serait totalement illisible, mais avec le talent de Muth la parabole passe admirablement ! Du grand art !
Merci Patrick pour ton retour ! Evidemment, le dessin importe beaucoup ici.
@Nikolavitch : merci aussi pour ton retour ! C’est vraiment intéressant, et même si je n’ai découvert cette bd il y a quatre ans, j’ai l’impression de comprendre et de voir beaucoup de choses différemment depuis, grâce en partie à ce blog et aux lectures inhérentes. Je manque encore de culture, je ne trouve pas ce qu’est un récit à la sygil, mais tu donnes de nouvelles pistes, comme quoi cette bd peut être relue sans problème. Mais je le dis déjà dans l’article.
@Bruce et Tornado : et voilà, vous me donnez envie de relire The Invisibles…