Immortal Hulk par Al Ewing et Joe Bennett
Immortel BRUCE LIT
VO : Marvel
VF : Panini
1ère publication le 14/10/20- MAJ le 11/08/21
Cet article portera sur les quatre premiers tomes de la série IMMORTAL HULK soit les épisodes de la série allant du numéro 1 à 20. A l’exception de quelques pages, tout est illustré par Joe Bennett et écrit par Al Ewing. A noter que TOUTES les couvertures sont signées par Alex Ross et que c’est effectivement incroyable.
Hulk oblige, je vous le signale en vert et contre tout : ça spoilera à mort !
©Marvel Comics
©Panini Comics
Suite à CIVIL WAR 2, Bruce Banner a été tué par Hawkeye. Alors que le monde entier le croit mort, il revient à la vie. La série assume intelligemment ce marronnier des comics : à quoi bon tuer les héros ? ils reviennent toujours. Cet IMMORTAL HULK reprend à la lettre ce que chantait Alice Cooper dans VENGEANCE IS MINE : ils peuvent me tuer encore et encore, je finirais toujours par revenir.
Le leitmotiv de la série va user et abuser de cette ficelle : outre le fait que Al Ewing se rappelle que les premières transformations de Hulk se déroulaient la nuit lors des origines racontées par Lee et Kirby, ce n’est plus la colère qui fait apparaître le géant d’émeraude mais la mort de Banner.
Ewing renoue avec les ficelles du show TV avec un Dr Banner poursuivi par une journaliste Jackie Macgee et qui tente dans chacune des villes où il s’arrête de mettre sa force pour corriger les injustices. Mais rien ne va se passer comme prévu.
Normal, Hulk, de toutes les séries Marvel est le comics de l’incontrôlable, de la loi de Murphy, d’une boule de neige qui ne demande qu’à se transformer en avalanche.
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Rien de bien nouveau, si ce n’est la tonalité horrifique donnée à la série. Ho ! il y a bien ici une apparition d’une Captain Marvel à peine moins antipathique que son homologue cinématographique, là un bref combat mais violent contre les Avengers, mais le reste du temps la série est auto-contenue avec suffisamment de pédagogie pour satisfaire le vieux routier Marvel et ne pas larguer le nouveau.
Ça se gâte par moment, notamment dans les volumes 3 et 4 où Ewing ne peut pas faire abstraction du casting de la série : Léonard Samson, Rick Jones, Bety Banner, l’Abomination apparaissent progressivement au fil de la série ainsi que des allusions au run de Peter David. Mais tout y est intelligible pour qui n’aurait jamais lu ces épisodes.
Ce qui est inédit, c’est de faire de Hulk un monstre, un vrai. Plus un brave mec enfermé dans le corps d’une brute, un bébé avec la force d’un titan ou un patron gris de la mafia. Non, IMMORTAL HULK met en scène un monstre terrifiant qui torture, ampute, tue ses victimes quand il ne les enterre pas vivants.
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Ewing ne triche jamais et s’impose un niveau de difficulté inédit : raconter l’histoire d’un personnage pour lequel le lecteur perd toute empathie, éprouve un profond malaise : ce Hulk là est malsain, sournois, mauvais, dangereux. Chacune de ses apparitions cause du malheur par millier, ses colères ravagent la vie de civils, des parents terrorisés devant leurs enfants, des criminels exécutés sans aucune hésitation : même Wolverine ou Frank Castle feraient moins de dégâts ou montreraient un zeste de compassion. Pas cet Hulk qui répond coup pour coup et se réjouit d’avance du mal qu’il va commettre.
Le fil rouge est une quête que Hulk poursuit en vert et contre tous : il suit des irradiations gammas qui le mènent sur le lieu où il s’est transformé la première fois. Se pourrait-il que son père qu’il déteste et qu’il a tué revienne le hanter ? Une trame qui sait se rappeler du seul film valable du géant vert, celui de Ang-Lee où le monstre luttait aussi bien contre son Oedipe que contre lui-même.
Ewing parvient à rendre solitaire et maudit son héros tout en travaillant comme celle de Batman, la Hulk Family, une déclinaison de malheur et de souffrances pour chacun : Jennifer Walters qui perd sa légendaire bonne humeur face au deuil cruel que lui a imposé son cousin, Rick Jones, cadavre exhumé et disséqué par la science, Betty Banner littéralement transformée en harpie. La monstruosité de Hulk est contagieuse, le côtoyer est immortel, une souffrance sans fin.
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Traqué par les Avengers, le Gouvernement et quelques super vilains, Hulk va être drainé, amputé, décapité et toujours se relever, un sourire sadique au coin des lèvres : celui de l’immortel qui ne considère la souffrance que comme un pis aller, la mort comme étant une parmi des milliers, la vie des autres comme des obstacles à écraser entre ses objectifs et lui.
Ewing livre souvent de passionnantes digressions sur la colère de ce héros : malgrè toute la misère qu’il engendre, pourquoi est-elle toujours légitimée et pardonnée par des héros moins regardants sur les péchés des super-vilains ?
Cette question est posée par Jackie MacGee qui incarne la normalité mais aussi l’enfant en nous : qui un jour n’a pas voulu un peu de puissance de Hulk en soi pour écraser ceux qui nous font souffrir ?
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Vieux routier de l’écurie Marvel, Joe Bennett est la vraie surprise de cette série. Les affrontements qu’il met en scène sont violents mais pas moins que les expressions incroyables (sic) données à Hulk reprenant peu ou prou le look que lui donna Kubert avec un visage simiesque, un front large, une mâchoire prête à dévorer le monde, et des yeux si minuscule et cruels qu’aucun reflet de conscience ne pourraient y passer.
Il est également un portraitiste hors -pair : à l’arrogance de Carole Danvers répond la morgue suffisante et médiocre de Walter Langkowski, le Sasquatch de la Division Alpha qui se voit offrir ici un rôle inattendu. Le casting de IMMORTAL HULK est constitué de personnages plus antipathiques les uns que les autres. Il faut attendre Jackie MCGee pour avoir un point de vue moral et humain impuissant face à tant de puissance égoïste et dévastatrice.
Remplie de scènes d’horreur insensées pour une compagnie désormais filiale de Disney, du Body Horror échappée de THE THING à des années lumière de l’interprétation humiliante de Ruffalo, IMMORTAL HULK pourrait être ce qu’il y a de plus proche d’une version MAX, celle d’un Bruce Jones désormais invalidée par Marvel (c’était un rêve….)
La question sera de savoir si le duo pourra / saura maintenir ce niveau d’exigence sans crossover au milieu et surtout bien malin qui pourra deviner comment tout ça se finira. Marvel aura beaucoup contribué à salir ses héros en les plaçant parfois au delà de toute rédemption. Les meurtres de Hulk seront-ils assumés par la maison des idées ou une invasion Skrull viendra-t-elle interrompre ce souffle fétide réjouissant, cette inquiétante étrangeté, cette angoisse immortelle ?
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La BO du jour :
« Une trame qui sait se rappeler du seul film valable du géant vert, celui de Ang-Lee où le monstre luttait aussi bien contre son Oedipe que contre lui-même. »
Plus que le film j’y vois surtout l’influence Mantlo (les débuts de Banner Sr au moment de Secret Wars 2).
Ta chronique tombe à pic.👍
Je voulais justement me lancer dans cette série.
Depuis le temps, que j’entends dire du bien d’immortal Hulk.
Les critiques sont dithyrambiques. Tu viens confirmer tout ça.
Effectivement, Bruce Jones aurait pu faire quelque chose de similaire . C’est le spécialiste des comics d’horreur par excellence. Il a baigné dedans.
Ce qui lui a été refusé par Marvel est aujourd’hui validé à Al Ewing.
Pour combien de temps…Dieu seul le sait.
La BO : La balade en piano voix est agréable à écouter grâce à Amy Lee. La cassure des guitares électriques saturées en fin de morceau est heureusement brève et, sommes toutes, bienvenue car elle ne prend pas le dessus sur la mélodie.
La musique du groupe était dans la BO du film Darrdevil. C’était pas mal pour du métal 😉
C’est drôle, j’attendais Eddy sur ce titre !
Tu donnes vachement envie dis-donc.
J’étais quasiment conquis, avec un gros pic d’envie de lire lorsque tu évoques une « version MAX », avant que tout ne retombe en apprenant que la série n’était pas finie…
Statuquo : Cette série restera-t-elle autocontenue ? Restera-t-elle intègre et sans crossover ? Connaitra-t-elle un final satisfaisant ? Et auquel cas sera-t-elle rééditée dignement en librairie ?
Autant de conditions sinéquanones pour que je me jette dans l’aventure !
Sérieux ? ils ont fait le coup « tout ça n’était qu’un rêve » ? Comment ça s’est passé ?
« sans crossover »
Le titre les évite par contre certains one-shots hors-série (absents des recueils de la série, donc vraiment considérés à part et facultatifs) y sont liés :
– Absolute Carnage: Immortal Hulk & King in Black: Immortal Hulk (events de Cates sur Venom et sa clique)
– Immortal Hulk: Great Power Immortal Hulk: The Threshing Place (numéros avec scénaristes de passage)
– Immortal Hulk: The Best Defense (un des chapitres d’une histoire sur les Defenders)
– Immortal She-Hulk (prolongement d’Empyre, event co-plotté avec Slott et avec Ewing au script)
Oui sans compter qu il apparait dans la maxi sérei avengers de Ewing/Waid ou les Ff de Slott..
Que le General Ross apparait et disparait dans Captain America..
La série est autocontenue mais se distille partout vu le succes.
Merci Pierre. C’est bon à savoir.
« Sérieux ? ils ont fait le coup « tout ça n’était qu’un rêve » ? Comment ça s’est passé ? »
Tu n’as pas suivi ? On avait râlé là dessus et j’en parlais avec Pierre sur ton article du run de Bruce Jones.
Ouais Marvel a décidé que rien n’était arrivé, c’était un rêve. Pas de Betty en vie qui a changé de visage, que dalle !
Et Peter David (qui selon son blog, n’aimait pas le run de Jones) n’a pas du trop rechigner à tout annuler.
Au lieu de tout ça au final Betty est revenue à la vie en mode Red She hulk je crois.
Bref…
« Red She hulk »
Ce que Ewing prend en compte (la continuité lui importe) puisqu’il mixe (spoiler) 2 des précédentes identités « monstrueuses » de Betty : la Harpie et la miss Hulk rouge.
Si. J’avais mal lu la phrase de Bruce : Je pensais que c’était le début horrifique d’Immortal HULK qui avait été considéré comme un rêve. 🙁
La BO : J’aime bien. Un classique aujourd’hui. Je n’écoute pas souvent mais c’est beau.
Je suis étonné que tu aimes ce genre de pop ultra-romantique. Pas très rock intègre ça… 😉
Ah, je crois que c’est JB de Top Comics qui avait parlé de ça sur FB : le run de Bruce Jones a été invalidé pour je ne sais quelle raison.
Evanescence : le 1er album est un classique, je l’ai encore écouté ce matin il a très bien vieilli. Je n’ai jamais caché mon romantisme. Amy Lee a une très jolie voix, un peu dure à supporter sur la longueur. Elle est fan de Nirvana et a beaucoup copié Manson sur son look. Le rock intègre est donc sauf 😉
Oui Immortal Hulk est ma série du moment!
Chaque arc est un retournement de l arc précédent et envoie vers une nouvelle direction ou presque.
Elle commence horrifique et tourne politicosocial assez vite.
Elle brasse quantité de la mythologie du personnage..
J aimais beaucoup Al ewing déjà (il a pas que des reussites.. mais .) sur Mighty Avengers, New Avengers; Ultimats (ceux du 616) mais là il va un peu plus loin.
C est Peter David qui invalide le run de Jones? C est pas juste partiel?
Bon moi j aimais beaucoup le run de Jones au départ mais je trouve qu’assez vite il n y a pas de direction et on tourne à vide.
Bruce Jones chez Marvel ca reste pour moi d abord son magnifique run sur Kazar dans les 80’s (qui déjà sur la fin devisse un peu).
Je pense que Immortal Hulk va etre assez épargné par les crossover. Une rumeur persistente voudrait qu’il aille jusqu’au 50 ^puis soit relaunché toujours avec Ewing.. là par contre… Surtout que le succés commercial est là… si bien que la version contamine le reste du Marvelverse dans FF, Avengers…
Je pense qu il est peu probable que la version change de suite ou que ce soit retconable par un skrull.. Ca contamine quand même tellement de personnages…
Malgré d’apparentes magnifiques couverturesde Alex Ross (ce tueur…), je ne lirai jamais ça. Mais merci de partager ton point de vue et de m’en apprendre plus sur Hulk !
Les scans sont en effet étonnants de noirceur et d’horreur. Bien vu pour Junji Ito. Par contre pas sûr poue la compassion de Castle…
L’interprétation humiliante de Ruffalo ? Comme tu y vas. Il a le rôle du Hulk qui se contrôle (ou presque), et il est parfait dans ce rôle.
Tu ne dis pas vraiment de quand date cette bd (suite à Civil War 2, ok, mais je n’ai lue que la première, et elle date déjà de 2006 !
La BO : bien trop gentille pour illustrer le propos.
Yep La BO aurait pu etre un morceau de Sopor Aretnus ou Skinny Puppy.
Elle date de 2018, elle suit en fait le long arc en 12 # de Marvel Legacy Avengers: No surrender paru dans les Avengers #675-690
Mais aprés si le premier arc est concentré sur l’horreur lorgnant vraiment vers le run de Bruce Jones ou la série TV en plus horrifique, on part ensuite sur autre chose, puis encore sur autre chose .. pourtant toujours connecté et organique et toujours avec des scenes d horreurs distillées ci et là..
Mais il y a toute une partie qui est plus dans the thing, une autre qui reprend les vieux Bill Mantlo en plus horrifique et serait presque plus à lorgenr sur le 3eme arc de Sandman puis on vire plus vers du politico social puis de la critique de media.. toujours avec des scenes d horreurs gore.
Merci Fred !
Je n’accorde aucune considération à Mark Ruffallo qui n’a jamais à mes yeux donné à Hulk ni à Banner la profondeur que j’attendais. Il a une tête de pitre et du brave gars. Dans AVENGERS 3 j’ai attendu sa mort sa mort en vain.
La BO : c’est le titre que j’avais en tête pour la rédaction de l’article. Elle ne me semble pas inappropriée, puisque Surfer l’a souligné, elle figurait dans la BO de DD, un autre chevalier Marvel. Si l’on se place sous l’angle romantique / tragique, violence de Hulk / Douceur de Banner ce groupe de Nu Métal n’est pas le moins bien placé.
Eddy : j’ai dû tenter Within Temptation sans en avoir gardé de souvenir mémorable. J’aime bien Evanescence. J’ai écouté leurs autres albums ce matin et par contre, bof, il n’ont pas su transformer l’essai.
Je suis super content de lire un article sur Immortal Hulk.
Je récupère un volume de temps en temps et c’est très divertissant.
J’ai moins vu l’horreur que vous, plus de la fantasy psychosocial. les couleurs vives empêchant le côté craspec d’être dérangeant pour moi.
du très bon Hulk inventif…
Avec le recul le HULK de Ang Lee est vraiment intéressant, c’est clair, plombé par es SFX trop datés.
En revanche, la colère contenue et son déchainement incontrôlable est très bien rendu dans les deux premiers Avengers avant que ça tourne à la farce et que Marvel décide que ses deux « brutes » devaient passer pour des débiles à longueur de film…
Evanescance… j’aime bien. tout cet album est vraiment très cool de la pop-hard assez légère. Je vais évidemment préférer Within Temptation mais c’est pour faire mon snobinard…
Je peux être intéressé aussi, mais pareil que Tornado : tant que ce n’est pas fini, je ne me lance pas dedans.
Il est très facile de tout gâcher avec un crossover de merde plein de persos (secret empire qui passe après la série Cap de Spencer)
Et encore.. Secret Empire ne me semble pas trop gacher ce run. Le souci est plus que le dessin n est pas stable mais il ne l etait déjà pas sur la série.
L’autre souci semble provenir du fait que la mauvaise reception de Stevil au #1 de Steve Rogers ait changé la fin.
Je ne me souviens pas de tout mais Bleeding Cool avait indiqué que la fin était plus qu’un espece de cabinet noir prenait ensuite le pouvoir aux USA et relancait la chase aux superheros.. Ce qui expliquerait que Marvel Generations le gap avant Fresh Start semble avoir si peu de direction collective..
« Il est très facile de tout gâcher avec un crossover de merde plein de persos (secret empire qui passe après la série Cap de Spencer) »
Faut espérer qu’ils ont retenu la leçon, mais rien n’est moins sûr (après tout Absolute Carnage ne devait être qu’un arc de la série Venom à la base). Mais bon la série se porte se porte bien commercialement donc elle n’a besoin du coup de pouce d’un event (une série Hulk capable de concurrencer la principale série Batman aux niveaux des ventes ce n’est pas un mince exploit).
Sauf que justement…
Quand Batman va bien, on fait Metal et tout le toutim.. on batmanise l’univers DC en quelque sorte.
Quand Xmen marchait.. tout crossover Marvel d envergure était un crossover centré sur Xmen (Mutant Massacre, Fall Of Mutant, Inferno..)
La tentation peut être là surtout avec She-Hulk chez les Avengers…
Apres, on a quand même une longue liste de séries peu ou pas impactées par des crossovers du DD de Bendis à Runaways actuellement en passant par le Cap de Brbaker (a part CW mais qui s inesere assez organiquement dans la série), Immortal Iron Fist, Agents of Atlas, Les séries de Ta-Neshi Coates qu’on laisse tranquille…
Même les avengers de Aaron n a pas vraiment subi Empyre….
Ensuite il y a tous les events qui sont une extension d’une série comme Secret Invasion, Siege, Secret Wars, Secret Empire ou War of The Realms… et King in Black.
Apres j avoue que moi.. la fin peut etre raté sans que ca remette en cause la qualité de ce que j ai lu.
Bruce jones, je trouve toujours le début trés réussi. Je trouve juste qu’au moment de rentrer dans le dur on dirait qu’il n’a pas de porte de sortie et en fait pas vraiment de résolution à son histoire alors que le pitch est justement ce mystère. On va me dire « oui mais comme dans Lost » Peut etre sauf que Lost le moment de flou ne dure que le temps de quelques episodes de la S2 pour moi et que la fin, je trouve qu’elle colle parfaitement à la mythologie de la série. C est surement subjectif mais c’est mon avis.
Là.. la fin.. quelque part, on a des reponses déjà dans ce tome 4.. et donc à partir de là, on part sur d’autres histoires tout en maintenant le fil conducteur.
Oui, Ewing donne l’impression de savoir où il va (il s’autorise des digressions tous en ne perdant pas de vue pour autant la destination).
La second moitié du run de Jones m’a également parue inférieure à la précédente (d’un côté les réponses aux mystères & la conclusion et de l’autre les arcs éloignés du fil conducteur : absorbing man, iron man).
Oui il y a des disgresions internes qui paraissent autant futiles qu un tie in à un crossover…
Et pour moi c est encore pire… (abominations aussi, non?)
L’arc avec l’Abomination (à la fin du 1er Icons) je trouve que c’est un des meilleurs du run de Jones et j’aime beaucoup la réinterprétation de l’Abomination chez Ewing.
Une fin un peu ratée à un run plein de bonnes idées, je peux tolérer. SI le voyage était chouette.
Mais une fin en crossover c’est encore autre chose.
Je ne supporte plus.
QUand je commence une série solo, ça me gonfle vraiment que la série ne puisse pas trouver de conclusion autrement qu’en rameutant toute la smala de héros de l’éditeur.
Paf on nous parachute plein de personnages dont on se contrefout, qu’on ne connait parfois même plus parce qu’on ne lit pas leurs séries, certains morts revenus à la vie, des versions alternatives des persos, des fantômes, etc etc.
Je ne veux plus m’infliger ça.
J’en ai assez de cette obligation d’interconnexion entre séries.
A l’époque des vieux comics old school, c’était plus rare que les séries se croisent. C’était un petit bonus surprise, ou dans un Marvel team-up peut être.
C’était en priorité des séries solo, puis un petit crossover gentillet pour le fun parfois.
Maintenant c’est l’inverse. Quand t’arrives à lire 10 épisodes de suite sans moult références à 50 séries parallèles, et que la série ne se termine pas en partouze de 150 héros, t’es vachement surpris !
Raison principale pour laquelle j’arrête de lire du super-héros mainstream.
Moi ce qui me dérange c est que par exemple Secret Empire aurait du être un crossover Sam/Steve avec des ties ins… pas un truc à part.
Ils auraient du fusionner les deux titres Cap.. et faire une histoire bimensuelle… qu ensuite certaines séries décident de s y ratacher.. oui
J ai pas d apriori contre un crossover.. les ties de Thor à Mutant Massacre sont splendides et se lisent sans Mutant Massacre…
Les DD de Nocenti sont pleins de ties ins à des cross qu elle sublime dans l histoire qu elle a a raconter.
Je n aime pas Acts of Vengeance mais à contrarion les Punisher War Journal en tie ins sont sublimes et la confrontation Red Skull et Magneto est superbe dans Captain America et aurait du être posé avant….!! Le red skull qui se desinteresse des mutants… c est totalement incohérent avec ce que Marvel dit de l histoires des mutants durant la guerre…
Bref, le souci actuel n est pas l ecrossover mais le fait qu un event Marvel est plus ou moins un cahier des charges à respecter.
Je prefereais que WotR se passe dans Thor car t aurais pas besoin de certains aspects et ca marcherait mieux à mon sens.
Qu apres on garde des ties ins ne me semble pas proccupant si la scenariste arrive à faire de cela quelque chose de personne et qui aide la série..
Je me souviens d un tie in à Ennemy of State (Wolverine) dans New Invaders qui est superbe à ce point de vue.
Fred, tu es tellement biberonné par/et immergé dans le Marvel que tu ne te rends plus compte. Pour quelqu’un comme moi qui s’en fout de la continuité Marvel comme de l’an 40 et de la plupart de ses personnages (j’aime 5 ou 6 personnages au point de m’y intéresser (Peter Parker, Matt Murdock, Frank Castle, Bruce Banner et, dans une moindre mesure, Tony Stark et Robert Reynolds), le reste…), je déteste la connexion. Je veux juste lire une bonne BD. Pas des interférences et un « tout » mythologique et historique. Ça je m’en fous.
Je veux bien me risquer à suivre une série d’un personnage que j’aime bien, mais seulement si c’est vraiment autocontenu. Le Punisher d’Ennis était parfait par exemple, ou le DD de Bendis. Mais déjà, le Spiderman de JMS ça barrait en couilles dès l’arrivée de la connexion forcée avec les New Avengers.
Désormais je ne me risque plus à suivre une série Marvel, ou même DC. Je préfère prendre des minis vraiment autocontenues comme La VISION de Tom King par exemple.
Je ne peux pas entendre que tel ou tel crossover ça ne dérange pas trop. C’est juste une question d’allergie au truc : Pour moi ça veut dire qu’on force l’auteur à s’orienter sur autre chose. Et dans la plupart des cas, ça bousille l’intégrité du récit. Je me désintéresse beaucoup trop de la continuité de l’univers Marvel et de son univers partagé pour supporter de voir débarquer les X-men dans une histoire urbaine de Dardevil, par exemple.
C’est pas possible autrement ? C’est le jeu des univers partagés ? C’est la politique éditoriale et il faut faire avec ? Il faut accepter les résurrections débiles ? OK. Je ne lis plus de Marvel alors, sauf exception totalement autocontenue.
Oui je pense qu’un outil n est pas nefaste en soi.
Lis swamp thing de Moore, il finit une intrigue en cours, utilise pas mal d’élements du passé du personnage, faire intervenir Batman, les hawkmen, Adam Strange et est lié à Crisis… pourtant c est lisible par un néophite… et ce st genial.
Tu prends animal man de Morrison? c est pareil.
Je prenais Nocenti en exemple ou Jacobsen sur New Invaders…
Bref c est possible d etre comprehensible sans polluer le lecteur.
Apres, je pense en effet que si on aime pas la continuité, il ne faut pas lire du marvel ou DC sauf quelques rares exceptions.
Là en ce moment je lis Runaways la série actuelle que tu peux lire sans souci et quoi que ce soi (l utilisation du passé du personnage est clarifié facilement). Hellblazer de Spurrier dans un autre registre est dans le même cas.
Mais c est pareil que vouloir du superheros pas héroique… je dis pas que ca existe pas.. mais clairement une grande partie des persos ne me semblent pas fait pour cela…
A ce moment là il vaut mieux lire du comics non superheroique…
Je te dis pas que c est impossible mais c est forcément une minorité de titres.
La promesse de Marvel, DC ou Valiant est quand même un univers cohérent et unifié.
La promesse du superheros est quand même des héros.
Surement que j aimerais le hockey si ca se jouait comme du Football et que j aimerais les comédie romantique si elle contenait du poalr, de l action, de l aSF ou de l horreur.. ca existe mais est ce que ca doit se généraliser?
Je peux tout simplement regarder du polar direct surtout qu il y a des fans de comédies romantiques…
En superheros mechant y a irrecuperable par exemple..
Si tu veux c est comme si je te disais que Evanescence.. faut absolument qu lls changent de style pour que je les ecoute… s ils font du Cure.. y a pas de souci..
Sauf que Cure existe déjà et que Evanescence ca plait à du monde sur ce forum.
Tout doit il se conformer à moi?
Là si tu veux aujourd hui du superheros non connecté et comme tu aimes.. tu en a un peu chez marvel un peu chez DC et surement un peu chez Valiant mais ensuite tu en as partout ailleurs… (Image en a surement, Dark Horse en a, boom aussi…)
Marvel doit il changer entierement son approche qui plait a d autres pour que tu lises un max de Marvel?
Je pense que juste de maniere générale Marvel et DC c est pas ce que tu recherces sauf exceptions qui sont souvent présente.
Sans parler de qualité, des séries non soumises au crossover, tu as chez Marvel Captain America depuis une vingtaine de numeros, Runaways, daredevil (pour l instant), Doctor Strange en général (y a guere eu que Danation), le séries Punisher, Widow sont rarement concernées… En fait faut eviter les séries xmen (mutantes en général qui sont souvent concernées), Avengers et FF et Spiderman…
Et chez DC evidement les séries JL, Batman (et compagnie) et Superman…
Oui je lis (enfin) le tome 3 du SWAMP THING de Moore en ce moment (j’ai promis un article à Bruce). C’est vrai qu’il y a des moments crossovers et que c’est ultra light mais déjà ce sont les moments que j’ai le moins aimés…
Matt avait raison hier à mon sujet : Je n’aime pas le super-héros classique alors je recherche l’exception. J’aime le super-héros biaisé. Ripoux. Noir. Loser. A contre-courant. Alan Moore est parfait pour moi dans ce registre.
Le super-héros classique m’emmerde à part à de rares exceptions. J’aime quand c’est bien écrit, poétique, conceptuel. A partir de là, il peut y avoir un schisme dans la continuité ou dans la caractérisation, je m’en fous.
Oui ton truc c est le superheros sans univers partagé ou quand l univers partagé est peu présent.
Moi justement j adore Moore et quand il utilise un élement du passé ou de l univers partagé.. c est encore mieux.
Mais c est pas que superheros.. sur la ligue ds gentlemen, je lis des trucs sur l opera de 4 sous, l utilisation de tels personnage dans sa continuité originelle…
Là je lisais par exemple une interview où Moor eparle d Orlando ou d’un espace de « banania » anglais… que je ne connais pas.. mais lui et O’neil l utilise au plus prés de ce qu ils pensent qu étaient l intention originelle du createur.. bref dans une continuité.. et en plus dans la continuité de leur univers partagé de la ligue 😉
Bref il fait pareil.. ca t interesse ou pas mais c est toujours lisible sans connaitre.. moi j y connais rien 🙂
Un signe qui montre que ma réconciliation avec les super héros est loin d’être finalisée : tout ce truc avec Carnage que j’ai lu en VO et que j’ai trouvé indigeste (pour être poli).
Bizarrement j ai trouvé certains partie pas si mal…
Mais bon le seul truc ed Carnage à lire c est la série de Conway et Perkins.. qui en faisait un truc entre Alien, The Thing et l exorciste… Je suis pas fan de Conway mais c est surement un de ses meilleurs travaux.
Il y a le one-shot de Ellis & Hotz mais je ne me souviens plus de ce que ça vaut. C’est plaisant de voir revenir Hotz (JL dark, immortal hulk) après quelques années où il s’est fait plus rare.
Il est devenu trés caricatural, je trouve. Déjà dans les Heroes For Hire de Dan Abnett (periode Fear Itself)… et là c est un peu pareil (sauf JLD)
Que de surprises dans cet article…
D’abord, y trouver Bruce à sa rédaction. Ensuite, découvrir ce qu’est devenu Hulk… La série aurait pu s’appeler « IMMORAL HULK »… Je suis choquée ! Mais en même temps, quelle brillante idée ! Bon, par contre, je n’ai pas compris ce passage : » ce n’est plus la colère qui fait apparaître le géant d’émeraude mais la mort de Banner. » Chaque fois que Banner meurt, il est remplacé par Hulk ? Et Banner ressuscite ?
Je n’ai jamais lu aucun titre de Hulk, et malgré les avis dithyrambique, je pense que là aussi je vais passer mon tour, d’autant plus que je suis vierge concernant la mythologie autour de Hulk… Même si je suis curieuse de savoir comment Marvel va conclure cette série… (et j’avais bien aimé le one-shot avec Spidey).
Concernant le choix de la BO, en lisant le titre de l’article, j’ai évidemment pensé à cette chanson. C’est une chanson absolument magnifique, et je suis d’accord, le premier album d’Evanescence était pas mal du tout. Une bonne musique et une voix superbe. Concernant le sujet, on est assez loin de Hulk puisqu’il s’agit pour la chanteuse d’aborder le deuil de sa petite sœur. Mais qu’importe !
Concernant le sujet, on est assez loin de Hulk puisqu’il s’agit pour la chanteuse d’aborder le deuil de sa petite sœur.
Oh je ne savais pas. Comme c’est triste.
Immoral Hulk : bien vu !
Oui, c’est tout à fait ça. Hulk apparaît à chaque fois que Banner meurt. Il survit ici à une amputation et une décapitation !
Pas de souci quand on ne connait pas à mon sens. Tout est assez bien amené pour que ca soit organique. Un peu à la façon dont Brubaker ne cessait de deterrer des éléments du passé de Captain America mais tellement naturellement que beaucoup pensait qu il inventait tout ca..
Hé bien un article de Bruce avec un avis positif sur une série actuelle de superhéros : tout est possible en 2020.
Outre le plaisir de pouvoir revoir cette série avec un point de vue différent (celui de Bruce), je suis content que tu mentionnes les couvertures d’Alex Ross car elles m’impressionnent à chaque fois. Je trouve également qu’Al Ewing est vraiment bon sur cette série, et comme Fred j’avais trouvé ses 2 saisons d’Ultimates vraiment impressionnantes (j’avais même dû envoyer un article à Bruce).
J’aime la touche horrifique à la fois corporelle, à la fois angoisse quant au déchaînements brutaux de Hulk, et les visuels correspondants de Joe Bennett, parfois quand même un peu lisses. Je suis très impressionné par Ewing qui a réussi à mettre en scène Mephisto autrement que comme un diable de pacotille, et à évoquer Thaumiel en tant que forces opposées sans cesse en guerre l’une contre l’autre. Le parallèle avec Hulk qui est l’expression des traumatismes de Bruce Banner, des conflits psychiques qu’il ne peut pas résoudre emmène cette représentation de l’enfer et de l’existence d’une entité maléfique vers une métaphore psychologique de ce qu’est Hulk.
Moi plus ça va, plus je m’intéresse à Hulk.
Alors que je n’en lisais jamais.
Mais en fait ça fait vachement moins « super héros », vu que Hulk est…ben…un monstre brutal.
J’ai lu quelques passages signés Peter David avec les troubles de la personnalité de Hulk qui étaient sympas.
Le run de Bruce Jones, qu’il soit annulé ou non, est très sympa. Une fin un peu en deça, mais une lecture solide tout de même.
Et là ben…si cette série se termine sans faire un flop, je pourrais tenter.
Bruce qui me ferait relire du Marvel moderne…on aurait tout vu^^
Moi je me suis attaqué au run de Bill Mantlo (inédit en VF). Je n aime pas le Hulk avant .. Même Stern ou Englehart ne m’ont pas interessés au sujet.. il n’y a guêre que les episodes de Ditko que j’aime beaucoup (et qui sont primoridiaux pour le Hulk moderne).
Mantlo c est assez disparates… on passe de trés bon (l episode qui révèle l enfance de Banner) à d’autres assez commun.
Par contre ce qui est interessant c’est de voir que pas mal d’élements actuels découlent de son run:
-L’enfance de Banner
-Le fait que Banner puisse prendre le controle de Hulk
-un hulk héroique
-un hulk banni loin de la terre
C est assez sympa à découvrir (même si des arcs entiers sont soporifiques).. et puis à la fin on a Mignola débutant..
J ai lu une partie du run de Byrne mais pas tout et il va être réédité en Epic avec celui de Milgrom qui précède l’arrivée de PAD.
Sinon depuis PAD, on a eu aussi Jenkins où il y avait pas mal d’éléments interessants.. Byrne qui est chiant mais il y a déjà cette idée de survivants des attaques de hulk qui le cherchent, Casey qu il faudrait que je relise mais dont j ai un bon souvenir et Pak qui a quelques bons arcs dont Planete Hulk.. ca se gate en fait avec Loeb..
Des épisodes de Hulk, je garde également un bon souvenir de la période Shaper of worlds.
J’ai lu sur ordi un paquet de ces épisodes. J’avais fait une session marathon, il y avait un petit côté addictif .
C’est pas mal mais après ma première lecture j’ai regretté un manque de conclusions intermédiaires, j’avais l’impression d’une longue fuite en avant…
Le dessin est bien mais je trouve la couleur quelconque là où elle pourrait amener un supplément d’ambiance, pour une série orientée vers l’étrangeté et le grotesque.
Au passage, un autre récit de Ewing, une mini des Avengers dessinée par Alan Davis, faisait aussi subir du body-horror à Hulk en lui collant une deuxième tête !
Je suis pas d accord.. il y a bien des étapes intermédiaires à mon sens.
1-la journaliste
2-les militaires
3-l « »enfer »
4-Roxxon
Apres l enfer, l intrigue sur Hulk est aussi partiellement résolue… même si d autres points sont révélés petit à petit
Comme je ne suis pas forcément du genre à lire des runs entiers quand il y a des conclusions intermédiaires, tu dirais qu’on peut « s’arrêter » où pour l’instant ? Avec le découpage VF c’est possible ? Par exemple s’arrêter après le tome 3 ?
Je ne dis pas ça dans le but de ne jamais reprendre ensuite. Mais dans la perspective où la fin serait pourrie, est-ce qu’il y a une partie du run qui tient la route et peut suffire ?
@Matt : Le #24 (à la fin du tome 5) met fin à l’intrigue concernant le militaire & sa bande (Fortean, protégé de feu Ross) donc ça paraît adapté comme étape pour faire une pause.