Legion saison 1 par Noah Hawley
1ère publication le 06/09/17-MAJ le 16/09/18
AUTEUR: PIERRE N
Cet article portera sur la première saison de la série Legion , composée de 8 épisodes et diffusée à partir du 8 février 2017 sur la chaîne FX ( The Americans , Fargo , Louie , Justified ).
Attention cet article comporte quelques spoilers imperméables à la télépathie.
Il fut un temps pas si lointain où les enfants de l’atome n’étaient pas les plus chanceux dans le domaine des adaptations live sur le petit écran, que ce soit avec Mutant X (qui n’a en réalité aucun lien direct avec les X-Men) ou encore le pilote d’une série Generation X avortée, et basée sur le titre éponyme de Scott Lobdell et Chris Bachalo.
À l’heure où les big two s’imposent de nouveau dans ce médium qui leur a souvent été propice (en particulier en ce qui concerne les adaptations animées), il était donc temps pour la Fox de faire revenir ses mutants dans l’arène télévisuelle par le biais d’une de ses branches, la chaîne FX.
La production a fait un choix judicieux en embauchant Noah Hawley, le showrunner de l’excellente série Fargo (adaptée du fameux film des frères Coen), pour superviser cette adaptation plutôt libre de l’univers des X-Men, et centrée autour du personnage de Legion/David Haller, alias le fils du Professeur X dans l’oeuvre originale.
Depuis sa première apparition il y a plus de 30 ans dans le titre New Mutants de Claremont et Sienkiewicz, le fils de Charles Xavier et Gabrielle Haller ne s’est pas retrouvé si souvent que cela sur le devant des projecteurs (avec quelques exceptions notables, tel que Legion Quest, le prélude du crossover Age of Apocalypse ), en dépit de son lien de parenté et peut-être tout simplement en raison de sa grande puissance, qui le relègue bien souvent au rôle de deus ex machina encombrant (tout comme Sentry ou Franklin Richards).
Du coup il y avait de quoi se demander pourquoi l’attention de la Fox s’est posée sur ce personnage plutôt qu’un autre plus populaire (les projets ne manquent pas actuellement, qu’il s’agisse du film consacré aux Nouveaux Mutants, ou encore de la série The Gifted ). Il y a fort à parier que si le personnage n’avait pas eu droit à une série régulière rien que pour lui durant la période Marvel Now (l’excellent run de Simon Spurrier sur X-Men: Legacy ), il n’aurait probablement pas tapé dans l’oeil des futurs producteurs du show.
Noah Howley a sans doute vu dans ce personnage peu exploité le terreau d’un certains potentiel visuel et narratif, et cela en raison des particularités du personnage, et en particulier le lien entre ses pouvoirs et ses problèmes mentaux. Comme bien d’autres, Legion s’inscrit dans la veine du héros à problèmes, popularisée par la maison des idées à partir des années 60. En plus de son look capillaire, c’est avant tout sa schizophrénie qui le distingue des autres mutants (chacune de ses personnalités a accès à un pouvoir différent, un concept qui a part la suite été repris par Grant Morrison pour son run sur la Doom Patrol ).
Howley part de ce principe de base en plaçant David dans un asile psychiatrique (nommé Clockworks, une référence qui renvoie au film Orange Mécanique de Kubrick) dès le début de la saison (avec en guise d’introduction un montage qui revient sur sa jeunesse tourmentée), et en installant d’emblée une ambiguïté sur la véritable nature des problèmes de David : est-il un schizophrène en proie à des hallucinations où plutôt un mutant surpuissant qui n’a pas conscience de ses véritables capacités ?
Si Howley avait choisi la première option, vous vous doutez bien que cette adaptation n’aurait plus eu grand chose à voir avec le matériau de base ; mais plutôt que de mettre fin à cette incertitude dès le début, l’intérêt initial de la série réside dans cette façon de jouer sur les deux tableaux, et d’imbriquer l’un dans l’autre au sein d’une narration ambitieuse et exigeante, assez déstructurée dans un premier temps, afin d’être raccord avec l’état d’esprit fragmentée de David.
Il faut comprendre par là que dès lors que le spectateur a accès à cette histoire par le biais du point de vue et de la subjectivité de David, celui-ci ne doit pas prendre pour argent comptant ce qu’il voit à l’écran, puisque le showrunner prend un malin plaisir à brouiller les pistes, pour déjouer la capacité à dissocier ce qui relève du réel ou des visions fantasmagoriques du héros.
Cette structure narrative permet d’aborder le sujet par le biais d’un volet expérimental fructueux, pour mieux explorer les possibilités qui en découlent tant sur le plan des thématiques que de la mise en scène (une domaine dans lequel la série se distingue particulièrement par rapport à ses consoeurs).
Habituellement dans les films de la Fox, la représentation visuelle de la télépathie et du plan astral est réduite à une portion congrue, mais ici la réalisation se montre plus audacieuse en multipliant les trouvailles formelles (changements du format de l’image, disparition soudaine du son, passage de la couleur au noir et blanc, pause dans le temps, plan-séquence, effets de transitions), avec un visuel qui convoque une imagerie surréaliste pour un résultat épatant.
Dès le début, ce qui frappe c’est l’attention particulière accordé à la direction artistique de la série, et notamment à son esthétique néo-rétro, qui lorgne beaucoup sur celle des années 60/70 (la soeur de David est fringué comme si elle sortait tout droit d’un épisode de Mad Men , et le personnage excentrique interprété avec brio par Jemaine Clement semble être nostalgique de cette période) tout en incorporant des technologies et des éléments de design plus récents, ce qui participe à renforcer le flou temporel autour de l’intrigue.
La bande son est plutôt soignée elle aussi (Serge Gainsbourg, Rolling Stones, The Who, Radiohead), et c’est l’occasion pour le showrunner de mettre en avant l’influence de Pink Floyd sur la série puisque la compagne de David se nomme même Syd Barrett (le fondateur du groupe qui devint schizophrène).
Puisque la série n’est pas intégrée à la continuité des films de la Fox, il n’y a pas à craindre de fan-service superflu (tel les caméos de Psylocke et Glob Herman dans X-Men 3 ), et l’identité du père de David n’est jamais véritablement confirmée, même si les indices laissés ici et là laissent peu de place au doute (un puissant télépathe chauve en costard avec un X sur les roues de son fauteuil roulant).
Aux côtés du septième épisode, le pilote s’impose rapidement comme un des (sinon le) plus réussi du lot, car c’est celui qui cultive le plus l’incertitude avec une narration déstructurée, qui arrive à rendre brillamment compte de l’instabilité mentale de David par le biais du montage et des effets de mise en scène. La construction des autres épisodes est plus linéaire mais leur intérêt n’est pas décroissant pour autant puisque cela va de pair avec l’amélioration de l’état de David.
Le scénario prend pas mal de libertés avec le matériel original mais de façon pertinente, en respectant l’essence du personnage et les concepts de base. Ainsi le refuge pour Mutants rappelle le manoir de Westchester, et les capacités de Syd, empêchant tout contact physique avec les autres, rappellent forcément Malicia et sa romance contrariée avec Gambit (la relation symbiotique de deux être qui partagent le même corps n’est pas sans rappeler également Madrox et ses doubles). C’est pour ainsi dire une adaptation qui fait le choix de la fidélité à l’esprit plutôt qu’à la lettre (et avec un personnage comme Legion qui n’a pas forcément à la base une fanbase conséquente, les scénaristes se sentent d’autant plus libre de le réinterpréter).
En raison du budget, les pouvoirs des mutants ne reposent pas forcément toujours sur le strict plan visuel, leur intérêt ne tient pas tant dans les affrontements mais plutôt dans les possibilités narratives qu’ils permettent ; entre celle qui peut permuter son corps avec celui des autres ou celui qui peut voyager à loisir dans les souvenirs (un outil idéal pour la thérapie), la série ne manque pas d’imagination sur ce plan-là.
La continuité de l’univers mutant n’est tout de même pas complètement occulté, puisque le showrunner y a pioché le personnage du Shadow King, un vieil ennemi de Xavier associé à son rejeton depuis la saga de l’île de Muir de Claremont. L’entité planquée dans l’esprit de David n’est autre qu’Amal Farouk, et chacune de ses apparitions ne manque pas de malaise et de tension, rappelant ainsi les apparitions fugaces mais mémorables de Bob dans Twin Peaks . Le qualificatif Lynchien est parfois accolé de façon systématique dès lors qu’il y a un peu d’étrangeté dans les péripéties, mais ici vu la nature du show et l’utilisation du plan astral, cela s’y prête plus que pour d’autres séries (l’utilisation de la tarte à la cerise, indissociable du personnage de Dale Cooper, tend à confirmer l’hypothèse de cette influence).
Vers la fin de la saison, l’intrigue revient sur un des rares antagonistes rescapés du pilote, en évoquant ce qui lui est arrivé dans l’intervalle, pour mieux aborder cette fois l’histoire de son point de vue. Ce détour narratif permet d’éviter l’écueil du manichéisme en humanisant les ennemis de David, de simples mortels qui ont eu aussi leur propre histoire (la démarche n’est pas sans rappeler les oeuvres de Grant Morrison, qui a souvent cherché à s’éloigner de l’aspect binaire lié aux camps opposés, pour privilégier les zones de gris).
Cela n’empêche pas pour autant à la série de se reposer sur des recettes qui sont parfois de l’ordre de ces poncifs que l’on retrouve souvent dans les séries tv et les comic-books (les héros qui se réveillent dans un hôpital psychiatrique en croyant temporairement que tout ce qu’ils ont vécu auparavant n’était qu’une illusion).
Le casting se montre très convainquant dans l’ensemble, qu’il s’agisse du charismatique Dan Stevens ( The Guest ), de la charmante Rachel Keller ( Fargo ), ou encore de Jemaine Clement ( Flight of the Conchords ), qui adopte ici un look 60’s/70’s pour figurer le déphasage temporel de son personnage.
Les inconditionnels de Parks and Recreation comme moi seront content de retrouver Aubrey Plaza dans un des rôles principaux, celui du personnage énigmatique de Lenny, prévu au départ pour un homme âgé. Howley s’est ravisé sur le sujet (en intégrant cette donnée puisque l’entité en question se cache derrière plusieurs avatars) et il a bien fait puisque l’actrice crève l’écran dans ce rôle multiple, assez délicat à gérer sans partir dans des excès de cabotinage.
Lorsque le Shadow King intervient par le biais de ses divers avatars, Howley a recours a la grammaire du cinéma d’Horreur (mêlant dans un même épisode une re-interprétation du Bolero de Ravel et l’usage de lunettes révélatrices, à la manière du jubilatoire They Live de John Carpenter) pour montrer la dangerosité de la situation dans laquelle se trouvent David et ses alliés.
Dans une autre scène c’est cette fois le genre de la comédie musicale façon Bollywood qui est convoquée, et enfin dans une autre, c’est le visuel de la série qui change radicalement pour adopter les codes du cinéma muet.
Ce changement de genres et de tons participe à la richesse de l’ensemble ; certains n’y verrons qu’un exercice de style un peu vain, tandis que d’autres trouveront ces expérimentations visuelles et narratives bien plus réjouissantes et stimulantes que le morne quotidien des films actuels des big two, où les films auto-contenus se font rares puisqu’ils s’inscrivent dans leur grand tout de l’univers partagé (ce qui n’empêche pas d’y trouver de bonnes surprises de temps en temps).
Décidément, après Logan le renouveau de la franchise mutante en 2017 est marqué par la lettre L, et même si les prochains films X-Men n’incitent pas à la confiance, le volet télévisuel s’avère en tout cas bien plus prometteur grâce à cette excellente première saison, qui se distingue par sa vision d’auteur et son ambition, éloignée du cahier des charges des blockbusters et des contraintes de l’univers partagé de la Fox.
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Après Logan, Marvel a frappé fort cette année en tablant sur une série adulte voire carrément flippante. Pierre N est entré dans la Legion de FX et vous en parle chez Bruce Lit.
La BO du jour:
Il s’agit sûrement de ton meilleur article à ce jour Pierre et je suis très content de te confier l’ouverture de la saison. Encore une fois, c’est érudit et pédagogique avec plein de références impressionnantes même si pour cette saison, je te promets de ne plus faire référence à ton âge mais d’avantage à toi même.
Je suis d’accord sur l’adjectif Lynchien qui pour une fois n’est pas posé par hasard (en gros, si c’est joli mais que tu ne comprends rien, c’est Lynchien). Presque.
Car regarder Legion a été pour moi un vrai supplice. Ah, c’est pas nul, ça non, c’est très esthétique, mature et inquiétant. Comme tu le dis tout est à encore sur David Haller sans risque de trahir le personnage. C’est une réinterprétation courageuse des Xmen sans leurs costumes et leurs megabastons. Oui, on pourrait effectivement être dans un show écrit par Morrison, et…..
Vous commencez à me voir venir ?
J’en ai eu vite marre. Parce que c’est froid, clinique, glacial. Totalement dénué d’émotion et un zeste d’action quoi. Punaise, c’est encore plus lent que The Wire….Et surtout, cela reste très, très, très répétitif. Pour être méchant, je dirai que, comme chez Morrison, les Showrunners s’oublient dans leurs délires : c’est des tableaux plus ou moins angoissants, très esthétiques, mais au bout de 4 heures, on n’a pas avancé d’un iota : Legion est fou ? Pas fou ? Réalité ? Fantasme ? Au cinéma, bon allez, ça avance, ça raconte. Et c’est bien ce que je reproche à bcp de séries. On dit souvent que ce sont des films de 12 heures. Le problème et Légion n’y échappe pas, c’est qu’au bout de 3 heures on en a vite fait le tour. Les personnages ne sont pas plus attachants, plus riches ou plus complexes…..
Donc, je fais l’impasse encore là-dessus en reconnaissant une certaine plus-value artistique.
Merci beaucoup pour cette présentation détaillée sous forme d’une analyse nourrie d’exemples. De ce que j’en comprends, le lecteur de comics ne se retrouve pas à attendre que David Haller fasse usage de ses pouvoirs, comme c’était le cas pour Luke Cage. En outre, j’aime bien la manière dont tu expliques comment en quoi cette série respecte l’esprit du personnage et de son histoire personnelle. Voilà une approche qui devrait plaire à Tornado.
Bon ben…je sais toujours pas si j’ai envie de voir ça…
D’un côté on a l’esthétique et la narration ambitieuse qui rend curieux mais le reste….
Legion n’est pas du tout le perso sur lequel j’ai envie de me pencher…
Et puis ce côté, on va adapter du comics mais faut surtout pas que ça se voit… je trouve ça suspect en fait…
Comme il ne me reste que trois épisodes à visionner, je reviendrai lire cet article quand cela sera fait. Hâte !
Et la bande son est excellente. Il y a même un titre de Radiohead que je ne connaissais pas : https://en.wikipedia.org/wiki/The_Daily_Mail_/_Staircase
https://www.tunefind.com/show/legion/season-1
@Jyrille: Oui la BO est de grande qualité, et l’utilisation du Bolero est assez surprenante dans son genre.
L’acteur qui interprète David est d’origine anglaise, et dans l’épisode 7, grâce à un avatar de lui-même qui vient à sa rescousse (son moi rationnel), celui-ci a l’occasion d’utiliser à la fois son accent british naturel et la voix qu’il utilise habituellement pour le personnage.
Il semble y avoir des choses intéressantes esthétiquement dans cette série. Mais même problème qu’hier : ça va durer combien de saisons ? Et je ne suis pas assez fan du personnage pour vouloir suivre ça chaque année.
Par contre ça me rend curieux pour le comics Legion de la période Marvel Now que tu indiques vite fait être de qualité (et que personne n’a chroniqué encore ? Bah alors ?)
Article très instructif et de qualité, par contre, cela va sans dire.
« Par contre ça me rend curieux pour le comics Legion de la période Marvel Now que tu indiques vite fait être de qualité (et que personne n’a chroniqué encore ? Bah alors ?) »
C’est prévu.
Une saison 2 est en cours de tournage (un des acteurs de Wonder Woman va jouer Amal Farouk, ça commence à faire beaucoup d’interprètes pour un seul personnage).
Perso, j’ai vraiment beaucoup aimé. La très bonne surprise de cette année, qui arrive à exploiter un héritage lynchien, là où Lynch flirte avec l’autoparodie dans la 3ème saison de Twin Peaks (sur laquelle je ne suis pas encore très avancé ceci dit). Aubrey Plaza déchire tout, et je trouve un vrai brio aux jeux formels.
Après, j’imagine que c’est pas pour tout le monde, et que mon avis doit être pris avec des pincettes (j’ai détesté certains des plus gros cartons de séries télé depuis 15 ans, les Lost, 24, Prison Breaks ou plus récemment Leftovers, ce sont des trucs qui m’emmerdent et sur lesquels je suis incapable de persister plus de 2 épisodes, -voire dix minutes pour certains- tant j’arrive ni à y croire, ni à m’y impliquer, quand je ne les trouve pas tout simplement puants)
après, le « manque d’émotion », dans un truc centré sur un schizophrène, ça me semble raccord. et reposant par rapport à toutes sortes de shows qui surjouent l’émotion.
@Alex : oui….
Mais je me rappelle que dans Spyder de Cronenberg, The Wall ou Lost Highway de Lynch qui sont des films assez noirs, pessimistes et violents, il est possible de filmer la maladie mentale sans sentimentalisme mais en se rappelant qu’il s’agit aussi d’êtres humains. Là j’ai juste trouvé ça….chiant. A aucun moment, je me sens à côté de David, il est aussi étranger à lui même que moi envers lui.
Et le Aguirre, de Herzog ? tu as besoin de te mettre en empathie avec le bonhomme pour suivre ?
Ah… le méchant qui connaît la déco de ma maison et s’en sert lâchement contre moi….
Je suis en empathie avec sa fille, avec les indiens qui subissent sa folie. Je peux aussi me régaler de la musique de Popol Vuh et de la mise en scène de Herzog. Enfin, pour avoir silloné l’amazonie une dizaine de fois dans ma chienne de vie, je ne me lasse pas de films s’y déroulant….
Et toc !
Héhéhé. belle reprise de volée.
(je suis très fan d’Aguirre) (et sa folie me parle) (dans sa démesure absurde. la fièvre de l’or est un truc auquel je suis assez hermétique, sans doute parce que l’or ne se mange pas)
Aguirre est un film…..
……
Non, j’ai pas de mots. Il y a mieux produit, mieux monté, mieux écrit, mais quelle ambiance incroyable ! Et cette folie de Kinski salvatrice, surtout pour lui. Il était sûrement moins dingue en jouant que dans la vie. Un acteur unique. Dangereux. Incontrôlable. Une cité d’or noir à lui tout seul !
Je zappe direct pour cause d’allergie XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXL, désormais, à tout ce qui est associé, de près ou de loin, au monde des X-men (même si je peux apprécier les films, qui me font des vacances en faisant un gros doigt d’honneur à la continuité pourrave des comics… (je provoque un peu les fans en écrivant ça mais en même temps je le pense tellement fort !)).
Alors je peux faire un effort en regardant un film (avec une bonne surprise de temps en temps, comme pour « Logan »), mais toute une série… Ah ça non ! 🙁
Cette petite envolée caractérielle mise à part, je trouve effectivement (pour reprendre ce que disait Présence) que l’article de Pierre me parle du fond du coeur.
En gros : Un très bon article, pour un truc qui ne me fait pas du tout envie, notamment à cause de sa source (les X-men), et ce malgré son orientation (le fameux esprit lynchéien qui pourrait me plaire).
Bon bah moi, le style Lynch, c’est pas trop dans mes cordes. D’autre part, le personnage de Légion ne m’intéresse pas assez pour le suivre hors de son environnement habituel.
Et je ne suis pas d’accord avec le Boss non plus , ton article sur Prédator était aussi top moumoute.
Merci pour l’article, il m’aura instruit et inspiré une connerie postée sur FB.
@Pierre : un lecteur Facebook te fait remarquer que l’on peut être mutant ET schizophrène.
Et je rappelle un principe de base, au fait : deux mutants qui s’entredécoupent, c’est souvent une paire de schizos
Ca y est j’ai fini Legion, j’ai enfin pu lire ce superbe article ! C’est peut-être effectivement ton meilleur jusqu’à maintenant, tant tu entremêles les références et le déroulement de la série, et qu’il est au fond très littéraire. Tu manies certains concepts assez ardus.
Après avoir commencé à regarder cette série, j’ai cherché d’où venait ce personnage. Je ne connaissais rien du tout, ni que c’était une création de Sienkiewicz et Claremont. De plus, tu m’apprends qu’il a des personnalités multiples, ce qui ne transparaît pas vraiment ici, puisque seul Amal Farouk est présent. D’ailleurs je ne sais pas qui c’est, on peut m’éclairer ?
J’ai adoré comme tu as précisément explicité les diverses directions artistiques qui font tout le sel de la série. Je n’ai jamais senti être devant une série de super-héros, j’ai été épaté par la bande son (depuis je suis amoureux de The Daily Mail de Radiohead) et comme toi j’ai adoré le premier et le septième épisode. Tu as raison : la performance d’accent de l’acteur principal est bluffante. Tu relèves également un clin d’oeil à They Live que j’avais oublié, merci.
En plus de mes lacunes en comics (que pour le coup j’aurai presque envie de combler tant j’aime le dessinateur et l’histoire a l’air différente), j’ai de grosses lacunes en séries télés. J’ai vu quelques épisodes de Parks and recreations mais je n’avais pas le souvenir de Aubrey Plaza (aussi attirante que terrifiante ici, sans jamais en faire trop alors que son personnage oui), mais je n’ai pas encore regardé Fargo et j’étais passé complètement à côté de Flight of the conchord dont on m’a dit le plus grand bien.
Et puis la BO est top.
@Cyrille : Farouk est un télépathe de haut niveau qui affronta Charles Xavier en Egypte. Ce fut la première fois que Charles rencontrait un télépathe mais qui utilisait ses dons pour son propre profit. Il le bat une première fois et croise alors Ororo encore petite et pick pocket. Lorsque Charles reveint chez les Xmen après des années passées dans l’espace, Farouk contrôle une partie de ses Xmen pour le détruire. Ils le battent in extremis (saga de l’île de Muir) mais Charles perd de nouveau ses jambes (il remarchait suite à la saga des broods).
Acte 3 Farouk revient dans les 90’s et Psylocke parvient à l’emprisonner dans une partie de son cerveau.
Après j’ai pas suivi….
Ah ok merci ! Je me souviens de l’épisode où Charles découvre Ororo (j’ai dû relire ça il n’y pas si longtemps), par contre je ne me souviens pas de l’île de Muir (pour moi c’est la partie contre Proteus) et évidemment, je ne connais ni Psylocke ni les années 90…
La saga de l’île de Muir permet de réunir toutes les équipes X dispersées ou en conflit. Elle intervient juste avant le départ de Claremont de la série. Et ce n’est pas une histoire très intéressante. Mais un jour je pourrai vous en faire la review, pourquoi pas.
J’avais lu que c’était censé être bien plus compliqué la saga de Muir. Mais Claremont a du ranger ses jouets et boucler le tout rapidement.
Farouk a du s’échapper de plan astral ou Psylocke l’a envoyée puisqu’il s’en prend à Tornade au Wakanda dans une mini série « Storm : worlds apart » de ton copain Chris Yost. ça ne vaut pas grand chose.
Et puis il revient chez Remender libérer la partie mauvaise de la psychée d’Archangel. Et il en fait les frais puisqu’il libère en quelque sorte Apocalypse.
Ce n’est pas un méchant très intéressant ce Farouk. Mal exploité on va dire. Ses histoires sont rarement prenantes.
« Ce n’est pas un méchant très intéressant ce Farouk. Mal exploité on va dire. Ses histoires sont rarement prenantes. »
En tant que grand rival de Xavier sur le plan de la télépathie je trouve qu’il a un certain intérêt, et notamment pour montrer la face sombre de cette capacité quand elle est utilisé envers les élèves de Westchester.
C’est ce qui est arrivé à Karma, lorsque King/Farouk a prit possession de son corps, et en l’espace de quelques mois, elle est devenue encore plus grosse que le Blob ou Wilson Fisk (il a fallu un séjour dans un désert lors d’Asgardian Wars pour remédier à cela).
Ah oui, j’avais vraiment oublié cette histoire dans X-Force pourtant majeure.
Il a un intérêt oui. Mais comme Apocalypse il est quand même rarement mis en avant dans de bonnes histoires.
Je n’ai pas lu cette histoire avec Karma. J’ai juste lu sa résolution dans Asgardian Wars. Je suppose que ça se passe dans les new mutants.
« (Serge Gainsbourg, Rolling Stones, The Who, Radiohead) »
La série est assez constante/cohérente sur le plan de la BO, puisque le final plutôt sombre de l’excellente saison 2 (d’un niveau équivalent à celle-ci) contient notamment une reprise étonnante et très bien intégré de « Behind Blue Eyes ».
Il est hors de question que je replonge dans ce truc sans queue ni tête au pouvoir soporifique inégalé. Cependant si tu veux nous parler de la saison 2….