The Dark Crystal par Jim Henson & Frank Oz
1ère publication le 22/12/15- Mise à jour le 26/12/18 + le 05/10/19
AUTEUR : TORNADO
The Dark Crystal est un film d’heroic fantasy réalisé en 1982 par Jim Henson & Frank Oz.
Il s’agissait à l’époque d’un projet très original car tous les personnages du récit sont interprétés par… des marionnettes !
Jim Henson était d’ailleurs le créateur du Muppet Show et de Sesame Street (entre autres), et ce film constitue l’aboutissement de son œuvre.
Frank Oz était lui-même le collaborateur de Jim Henson sur toutes ces créations, mais il avait surtout, un an plus tôt, créé, animé et interprété le personnage de Maitre Yoda dans le film Star Wars – Episode 5 : L’Empire Contre Attaque !
Le concepteur visuel du film demeure néanmoins Brian Froud, un illustrateur anglais spécialisé dans les univers de la fantasy et des contes celtiques…
Le pitch : Dans un autre monde et un autre temps, un gigantesque cristal accumule la lumière des trois soleils et peut ainsi générer une force de vie dont s’abreuvent les êtres qui vivent à son contact.
Un château est bâti autour de ce cristal et une race évoluée veille sur son pouvoir. Mais un jour, le cristal est en partie brisé à l’occasion de la « grande conjonction » (la réunion des trois soleils), qui a lieu tous les milles ans. Les êtres qui veillaient sur lui sont alors éclatés en deux races opposées : Les Mystiques, bons et sages, et les Skeksès, méchants et avides de pouvoir.
Mille ans plus tard, une nouvelle « grande conjonction » se prépare. Une prophétie annonce qu’un Gelfling, sorte de petit elfe élevé par les Mystiques, anéantira le règne des Skeksès, qui ne sont à présent plus que dix, de même que les Mystiques.
Bien malgré lui, Jen, le dernier Gelfling sensé être encore en vie, part alors en quête de l’éclat du cristal, qui doit absolument être remis en place, afin de restituer l’ordre des choses dans un monde à présent dominé par le chaos…
Superbe fable sur le pouvoir, The Dark Crystal s’est imposé avec le temps comme l’un des plus beaux films d’heroic fantasy de l’histoire du cinéma.
Si vous vous souvenez bien, le genre était alors à la mode puisque, en seulement quelques années, l’industrie hollywoodienne nous avait offert une première version du Seigneur des Anneaux (un dessin animé réalisé en 1978 par Ralph Bakshi), ainsi que le film Excalibur en 1981. La mode se poursuivra l’année suivante avec Conan le Barbare et s’achèvera plus ou moins en 1985 avec le Legend de Ridley Scott, en passant par des productions moins flamboyantes telles Le Dragon du Lac de Feu (Matthew Robbins, 1981), Krull (Peter Yates, 1983), ou encore Ladyhawke, la Femme de la Nuit (Richard Donner, 1985).
Néanmoins, étant donné que la conception de notre « film de marionnettes » s’est étendue sur cinq ans (ce qui ramène le début de sa mise en chantier en 1977), on peut considérer qu’il est l’un des premiers de son genre.
Pour autant, le film de Jim Henson & Frank Oz se démarque de la concurrence dans le fond comme dans la forme. Entièrement conçu à partir de marionnettes et de décors artificiels, le spectacle imaginé au départ par Jim Henson offre une imagerie qui peut réellement prétendre à du jamais vu, illustrant parfaitement le principe de la « fantasy », où le monde dans lequel se déroule le récit n’est pas comme le notre. Ainsi, quasiment aucun être vivant, qu’il soit animal ou végétal, ne trouve un référent dans notre réalité connue. Mis à part les Gelfling qui ressemblent à des elfes, toutes les créatures du film sont uniques en leur genre.
Infiniment complexes et élaborées, animées par toute une batterie de câbles et une armée d’animateurs, les marionnettes du film sont restées les plus sophistiquées jamais conçues à ce jour.
De son côté, Brian Froud avait pris soin d’imaginer des êtres fantastiques et s’amusait à combiner les différents animaux et autres créatures mythologiques, les Skeksès s’imposant par exemple comme un parfait mélange de rapace, de reptile et de dragon !
Les scènes d’anthologie sont d’ailleurs réservées au volet de l’émerveillement que suscitent toutes ces créations animées. Ainsi, chaque lieu traversé par le héros (bientôt rejoint par une héroïne !) est l’occasion de dévoiler une imagination sans limite où le règne animal se confond avec le règne végétal, certaines créatures appartenant aussi bien à l’un qu’à l’autre ! La scène du marécage est peut-être la plus phénoménale, où des myriades de petites créatures pullulent dans chaque coin, où les fleurs s’animent, s’envolent, où un énorme rocher s’avère être une plante carnivore, et où la moindre aspérité réagit par le son et le mouvement !
Hormis une poignée de plans larges dans lesquels des acteurs évoluent déguisés, chaque apparition d’une créature, qu’elle soit de premier plan ou de simple passage, ne nous montre autre chose qu’une marionnette. Des marionnettes animées comme un jeu d’acteur, les animateurs en question interprétant d’ailleurs la voix de leurs personnages en post-production !
Ainsi, des Skeksès aux Mystiques, des Gelflings aux Garthims, des Echassiers du vent aux Podlings, en passant par la sorcière Aughra ou le chien Fizzgig, c’est à une galerie de personnages haute en couleurs que nous sommes conviés !
Ajoutez à cela le score dense de Trevor Jones (qui avait officié sur Excalibur l’année précédente !), quelques magnifiques peintures sur verre montrant de splendides étendues sauvages, et le spectacle est total.
Pour l’essentiel, The Dark Crystal, c’est une atmosphère aussi bizarre que fascinante, mêlée d’un étrange malaise dans la mesure où aucun être ne nous ressemble, un peu comme si nous étions soudain propulsés dans un cauchemar où l’on ne reconnaîtrait plus du tout notre monde et ses repères.
C’est donc une totale expérience cinématographique, libérée de toute contrainte dogmatique, une rare tentative d’aborder la fantasy dans son illustration la plus pure, où tout est question d’inconnu et d’imaginaire…
Les Skeksès, avides de pouvoir, mais tributaires de l’énergie du Crystal…
Dans le fond, le script s’avère également bien plus profond et riche qu’il n’y parait au premier abord.
Ainsi, si le résumé placé en début d’article laisse imaginer une fable manichéenne à la trame simpliste, le postulat est évacué lors d’un final époustouflant où, de manière inattendue, les cartes sont redistribuées de façon à ce que ce manichéisme de surface soit soudain supplanté par une parabole, gorgée d’émotion, sur l’humanité et la soif de pouvoir. Comme si, depuis l’aube des temps civilisés, la séparation entre le bien et le mal était apparue, au sein de l’humanité, dans une course à la civilisation intrinsèquement liée à celle du pouvoir !
Dès lors, il n’est plus question de méchants ou de gentils, mais d’une nature humaine complexe, comportant éternellement les germes de ces deux notions antagoniques au cœur d’une même matrice : l’âme de chaque être évolué !
Dans The Dark Crystal, le chaos est survenu dès lors que la communauté évoluée veillant sur le Cristal a décidé d’accéder à l’autonomie, au libre-arbitre, au savoir, et au pouvoir. En définitive, à la civilisation…
De là est née la distinction entre le bien et le mal. Mais toute l’astuce du scénario développé par David Odell (d’après une histoire originale de Jim Henson lui-même) réside dans l’idée que les Mystiques et les Skeksès sont en définitive une seule et même communauté et, par extension, une seule et unique créature évoluée…
https://www.youtube.com/watch?v=M1FCqDJMWgY
Fitzzgig ! Un chien (littéralement une boule de poils !) caractériel mais très gentil !
Mais le film ne serait pas parfait pour autant si Henson, Oz et leurs collaborateurs avaient oublié que les paraboles philosophiques ne sont jamais mieux véhiculées que par la comédie humaine. Et c’est ainsi que The Dark Crystal est un film plein d’humour, évidemment transcendé par l’interprétation des marionnettes qui, tels nos primates bien aimés, singent nos expressions avec une sorte de maladresse qui les rend drôles par essence !
A ce titre, la joyeuse séquence du « banquet des Skeksès », dans laquelle les despotiques créatures jouissent de leur position dominante avec une méchanceté matoise perpétuellement sujette à délectation, est un hallucinant morceau de bravoure à l’énergie communicative, qui appelle avec génie toute la méchanceté qui dort en nous, finissant presque par nous la faire aimer ! Et l’on aurait presque envie de se joindre à la fête, tant il semble plaisant de s’empiffrer en écrasant diverses petites bébêtes, comme des enfants dissipés réunis dans une cantine en toute liberté ! Nous nous souvenons ainsi à quel point notre enfance était teintée de cette méchanceté, élément naturel de notre espèce prétendument évoluée, que nous ne cessons d’exorciser en pénétrant dans la phase adulte !
Ce dernier volet, celui de la comédie humaine, achève ainsi de propulser le film de Jim Henson & Frank Oz sans la sphère des joyaux du 7° art. Et même s’il a désormais vieilli, le spectacle demeure délicieux pour qui la notion de « film ancien » n’est pas systématiquement synonyme de vieillerie obsolète…
Jim Henson, Frank Oz, Brian Froud. The Dark Crystal est donc le fruit d’une collaboration fructueuse entre plusieurs artistes brillants. Pourtant, l’un d’eux manque encore à l’appel : Il s’agit de Gary Kurtz, le producteur.
En 1977, Mr Kurtz avait produit un modeste film de science-fiction (en réalité, un space-opéra mâtiné de fantasy) dont personne ne voulait entendre parler : Star Wars. En 1980, ce même producteur avait chapeauté la suite, intitulée L’Empire Contre Attaque. Hélas, George Lucas, créateur de la saga des étoiles, ne voulut plus de lui à l’issue de ce second film…
Tout le monde sait que Lucas, harassé par le tournage du premier Star Wars, avait passé la main à Irvin Kershner pour la réalisation de la suite. Le tournage s’étant essentiellement déroulé à Londres sous la houlette de Kurtz et Kershner, le film avait alors un peu échappé à Lucas, qui détesta cordialement le résultat et se disputa ainsi avec son producteur…
Peu importait alors au père George que L’Empire Contre Attaque (co-écrit par Laurence Kasdan et Leigh Brackett) soit le meilleur film de la saga. Il n’était pas comme il le voulait et fit ainsi le nécessaire afin que le troisième volet, Le Retour du Jedi, soit plus conforme à ses aspirations.
L’une des créatures les plus poétiques de notre film : Les échassiers du vent !
C’est à ce moment que Gary Kurtz se consacra au projet Dark Crystal.
Lorsque l’on sait tout cela, on songe alors à quel point les productions de Gary Kurtz comportent des similitudes. Ayant revu le film de Henson & Oz à l’occasion de cet article, je suis d’ailleurs resté sur le fondement en constatant le nombre de points communs, voire de scènes reprises, quasiment plan par plan, d’après les deux premiers Star Wars ! Certains plans de Dark Crystal seront même repompés à l’occasion du Retour du Jedi (pourtant sans Kurtz), comme celui où le méchant « Skeksès » tombe dans le puits du Crystal, décalqué avec la chute de l’Empereur Palpatine !
Ce constat nous permet de revoir la personnalité artistique de Gary Kurtz à la hausse. Et d’imaginer que la suite de la saga Star Wars aurait été bien différente (et sûrement meilleure) s’il était resté à bord du projet. J’ai d’ailleurs lu un entretien avec le bonhomme où il précisait que le script de Retour du Jedi, selon ce qu’il avait prévu au départ, devait être différent : Han Solo devait mourir à la fin. Luke et Leïa n’étaient pas sensés être frère et sœur (j’ai toujours trouvé cette idée tirée par les cheveux). Et le film devait se terminer au moment où Luke, après la mort de Vador, partait à la recherche de « l’autre » dont parlait Yoda, et qui devait se révéler, s’il y avait eu une suite, une sœur jumelle encore inconnue (et donc pas Leïa)…
Qu’est-ce à dire ? La réussite des deux premiers Star Wars serait-elle liée à la personnalité du producteur Gary Kurtz ? On peut en tout cas imaginer qu’il n’y fut pas étranger !
Et, comme pour corroborer cette hypothèse, notons que Dark Crystal, l’œuvre la plus aboutie de la carrière de Jim Henson et chef d’œuvre aujourd’hui passé à la postérité, peut être facilement comparée à Labyrinth, l’autre film de fantasy réalisé par Henson, assez médiocre, et produit par… George Lucas !
Puisque nous sommes chez Bruce Lit, nous terminerons cet article par l’adaptation du film sous forme de bande-dessinée. Effectivement, même pas un an après le tournage de Dark Crystal, l’éditeur Marvel, toujours friand des adaptations sous forme de comic-book, publiait un « graphic novel », une bande dessinée de 48 pages réalisée par le scénariste David Anthony Kraft et le dessinateur Bret Blevins, bien aidé par l’encrage de Vince Coletta et surtout la superbe mise en couleur de Rick Bryant & Richard Howell.
Dans la forme, cette adaptation est plutôt littérale et n’apporte pas grand chose à ceux qui ont vu le film. Toutefois, la narration séquentielle permettant un flot conséquent d’explications écrites (entre les phylactères, les bulles de pensée et les encarts de texte, il y a de quoi faire !), le lecteur peut profiter d’un certains nombres d’informations qui n’apparaissent pas dans le long métrage, tels les noms de chaque Skeksès, ou encore d’autres points de précisions relatifs à la quête du Cristal et des divers lieux visités par les héros.
Pour le reste, la mise en scène est véritablement bâclée et se repose entièrement sur toutes ces indications écrites, sans dérouler autre chose qu’une série de vignettes consensuelles au découpage paresseux et linéaire.
Au niveau du dessin, Brett Blevins assure le minimum syndical, tandis que l’encrage de Vince Coletta vient offrir au résultat final un peu de relief. Mais c’est surtout la mise en couleur qui vient apporter l’essentiel de la qualité picturale, pour un résultat, d’un point de vue chromatique, largement supérieur à la production des comics mainstream de l’époque, où la colorisation se faisait encore sur la simple base de quelques aplats de couleurs vives réalisés de manière industrielle. Pour le coup, le duo Rick Bryant & Richard Howell nous offre quelques aquarelles soignées, et assure quasiment le spectacle à lui tout-seul…
Mais l’aspect le moins réussi de cette adaptation est à rechercher ailleurs : Tandis que le spectacle visuel du film de Jim Henson & Frank Oz suscitait l’émerveillement par la différence, l’aspect de ce monde d’heroic fantasy de marionnettes ne connaissant aucun équivalent esthétique, le graphic novel de Marvel illustre le tout dans la manière « celtique », avec forêts et landes humides semblant provenir de l’Irlande, de l’Ecosse ou du Pays de Galles. On est bien loin de ce spectacle inédit dans lequel chaque créature, qu’elle soit végétale ou animale (et même souvent les deux en même temps), tenait du jamais vu auparavant !
En bref, voilà ce que l’on appelle une adaptation purement opportuniste, sans âme et sans véritable point de vue artistique. Et lorsque l’on sait à quel point le film en question ne plait pas forcément aux enfants (paradoxalement), quelque part un peu « dérangés » par l’étrangeté inquiétante de ce monde inédit peuplé de créatures inconnues, on perçoit, encore une fois, tout l’aspect consensuel d’une telle adaptation…
On peut cependant noter qu’à l’époque, ce type d’adaptation était commandé avant la fin du tournage et les auteurs devaient se contenter d’un simple synopsis et de quelques croquis, raison pour laquelle ils bénéficiaient d’éléments n’apparaissant pas ouvertement dans le film, tout en étant privé du résultat définitif et ne pouvant ainsi se faire une idée précise du résultat final…
Je propose tout de même une petite note affective pour le côté nostalgique, car lorsque j’étais enfant, cette publication LUG me charmait, moi aussi, avant d’avoir vu le film…
Ma connaissance de cette œuvre se limitait à la dernière image de l’article, la couverture du Top BD qui apparaissait sur fond jaune au dos des revues LUG…
Merci pour ce nouvel article très instructif !
« Forever Young » 1/6
Flûte ! Pas moyen de décrocher de Star Wars ! Réalisé en 1982, Dark Crystal écrit et réalisé par Frank Oz et Jim Henson bénéficiait du travail admirable du papa de Yoda.
Une épopée d’Heroïc Fantasy peuplée de marionnettes animées et du désign incroyable de Brian Froud qui illumina la vie de son jeune public il y a 30 ans. Comme Star Wars. Et Tornado en faisait encore partie !
La BO: Le beau Bizarre, clone d’Assurancetourix, croyait aussi que les Marionnettes étaient vivantes dans cette chanson aux arrangements démentiels ! https://www.youtube.com/watch?v=YIY5tiTThcE
Un bel article qui gagne à être mis en valeur sur le site de Bruce. Lors de sa sortie n 1982, je n’avais pas eu l’occasion de voir ce film au cinéma. par contre je m’en étais souvenu des années plus tard, et je l’avais emprunté en médiathèque pour le passer à mes enfants (pendant que j’assurais des tâches ménagères). Ils n’avaient pas du tout aimé, sans doute à cause de la forme un peu vieillie que tu évoques.
C’est assez déstabilisant de penser que dès 1982, les acteurs pouvaient déjà être remplacés (toute proportion gardée) par des marionnettes, et ce des années avant les personnages de synthèse.
Gary Kurtz – Passionnante analyse sur l’apport de ce créateur de l’ombre. Décidément, les films sont bien des créations collaboratives dans lesquelles nombreux créateurs restent dans l’ombre.
Bravo Tornado pour cette superbe analyse d’un vrai chef d’oeuvre ! Je l’ai revu il y a 3 ans et j’étais toujours émerveillé, à ma grande surprise ! Quel boulot titanesque ces gars ont fait ! Comme tu le dis magnifiquement, on a, comme rarement en regardant un film, l’impression d’être ailleurs, sans repère ! Et je me posais la question, si Kurtz avait participé au retour du jedi ,qui aurait été sans doute un autre grand film….(putain que je hais ce gros porc de Lucas, estimant que sa vision est la seule, l’unique…la meilleure…refusant tout compromis…il a bousillé un potentiel énorme, aussi érudit soit-il que certains aiment à le penser, je n’en fait pas parti) Dark Crystal aurait-il été cette superbe oeuvre ?
Pour l’adaptation comic je ne me rappelle que de la couv’, et au vu des scans je comprends pourquoi ! Merci mec !
Merci !
Où je réalise mes lacunes accablantes en Scifi et Heroïc Fantasy. Je n’ai pas vu DC. A l’époque je les trouvais un peu flippantes des marionnettes, avec leurs oreilles dépassant des cheveux. Mais je n’ai toujours que du bien de ce film dont la richesse est superbement décliné dans cet article.
Je ne connaissais pas les anecdotes de SW. A vrai dire, plus j’en apprends sur Lucas, moins je le trouve génial. il me fait penser à Stan Lee, s’accaparant la totalité de l’originalité de Marvel, alors que cet article ramène l’importance des petites mains collaboratives restant dans l’ombre.
Les dessins de Brian Froud arrachent tout. Je verrais bien Gaiman collaborer avec type d’artiste s’il est encore vivant.
A partir de quel âge estime tu pouvoir montrer ce film à un enfant ? Déjà que pour Star Wars, les anciens, je ne suis pas sûr que Luna, bientôt 5 ans soit assez grande.
Merci pour les retours !
Comme dit plus haut, ce film, paradoxalement, ne marche pas tellement avec les enfants. Il les met mal à l’aise. De plus, il a vieilli et ne plait pas non plus aux amateurs de films à la sauce moderne. Plus que jamais, c’est un ovni réservé aux amoureux du cinéma et de la fantasy, qui sont capables de franchir le cap.
S’il y a un bien un film que je voudrais revoir c’est bien celui-ci ! Tout d’abord parce qu’il me rappellera forcément l’époque où je l’ai vu au cinéma ensuite parce que je me demande s’il a bien vieilli (enfin je veux dire mieux vieilli que moi :))
Quoi qu’il en soit merci pour cet article extrêmement instructif une fois n’est pas coutume 😉
Merci pour ce revival et cette fine analyse. J’ai le souvenir de l’avoir vu enfant à l’occasion d’une diffusion à la télévision. J’avais été un peu effrayé par l’atmosphère du film et j’avais eu du mal à m’identifier à un personnage car tous me semblaient méchants. J’ai persévéré car j’avais rarement l’occasion de voir des films et j’ai finalement beaucoup aimé. J’ai revu le film avec plaisir il y a qq années tout en constatant toujours son caractère déroutant. L’érudition de cet article est impressionnante. Merci pour ce travail.
Donc je l’ai vu avec mes femmes tout à l’heure.
Luna : « j’ai rien compris papa ».
Angelica : « superbe design, ça me fait penser à Avatar »
Moi : « euh »…
DK est assurément un Ovni : ni tout à fait pour les enfants, ni complètement pour les adultes. L’ambiance est très sombre, pour ne pas dire désespérée. Pour un truc pour enfants, mis à part la scène de la cantina, il n’y a pas beaucoup, voire pas beaucoup d’humour. Les personnages sont tristes je trouve. On y parle de civilisation qui meure, de la fin du monde. Pour avoir vu le film en VF remastérisé (j’ai trouvé ça en médiathèque), j’ai remarqué que le son était plutôt mal mixé, peu dynamique.
Mais le travail esthétique est superbe, débordant d’imagination. Les vilains m’ont fait penser au Sauron des Xmen. Merci en tout cas pour cette découverte.
la comparaison avec Avatar est plutôt bien vue. Je n’y avais pas pensé !
On est d’accord que, paradoxalement, le film ne fonctionne pas avec les enfants. Par contre je trouve qu’il marche bien avec l’adulte un peu geek, qui aimait bien le Muppet’s Show quand il était môme !
Enfin, je trouve le film très drôle à travers les personnages. Et je trouve que cet humour « simiesque » contrebalance bien la tonalité extrêmement sombre du récit. Tu n’es pas d’accord avec toues les similitudes par rapport à Star Wars ?
Ah si ! Complètement, on retrouve le même univers et la chute du vilain rappelle effectivement celle de Palpatine. Mais la mythologie, due au fait des limites de l’époque est un peu plus pauvre tout de même. La scène d’intro, un peu figée et insistante. La fin est très poétique. Mais oui, tu as complétement raison, c’est un film pour Geek.
Qui me rappelle aussi « Brisby et les secrets de Nimh » un animé sombre et violent pour l’époque à cheval sur deux publics. Pas tout à fait pour les grands. Et en marge du DA Disney.
Je n’ai pas encore lu l’article et je me demande si je ne vais pas le regarder d’abord : je ne l’ai jamais vu ! Je rebondis seulement sur la dernière remarque de Bruce : oui, Bisby était étrange. Je l’ai vu au ciné, à sa sortie. Mais à part cette ambiance glauque (qu’on pourrait rapprocher également de Taram et le chaudron magique), je n’en ai pas de souvenir.
Tiens je n’ai jamais vu ce Dark Crystal. Je le connais de nom et de réputation mais ça ne m’a jamais tenté plus que ça.
Frank Oz est aussi responsable des effets spéciaux de la petite boutique des horreurs qui a la fin alternative supprimée la plus géniale qui soit (mais surement jugée trop sombre) et qui donne envie de voir ressortir le film dans une édition qui rendrait cette scène disponible :
https://www.youtube.com/watch?v=_kyG5F98iZE
Frank Oz est l’auteur complet de « La Petite Boutique des Horreurs », qu’il a porté à bout de bras et réalisé. Même s’il s’agit du remake d’un film de Roger Corman (avec Jack Nocholson dans son premier -petit- rôle), qui était également excellent dans mon souvenir.
Avec le recul, les années 80 sont bourrées de comédies fantastiques formidables (Chérie J’ai Rétréci les Gosses, L’Aventure Intérieure, House).
Pour le coup c’est un remake que je préfère à l’original. Je le mentionne vite fait dans un article sur les remakes. Disons que sur la forme déjà ça tente autre chose avec l’aspect comédie musicale, c’est pas un copier/coller de l’original façon Psycho de Gus Van Sant…
Et j’aimerais vraiment que cette fin alternative soit dispo sur un DVD/blu-ray ^^
Je n’ai jamais vu l’original de La petite boutique des horreurs, que je n’ai lui-même pas revu depuis sa sortie ciné. Je regarderai cette scène alternative, en tout cas j’avais bien aimé ce remake.
Par contre, pour le Van Sant, il faut que tu saches que le remake plan par plan est voulu, c’est un exercice de style que je n’ai jamais cherché à voir. Je ne connais pas d’autre remake fait de cette manière. D’ailleurs je n’ai pas vu le reportage sur la scène de douche qui est passé sur Arte il n’y a pas si longtemps, mais elle a demandé plus d’une semaine de tournage et un sacré paquet de plans.
Un de mes films d’enfance de prédilection, je ne l’ai jamais vu depuis, craignant d’écorner le souvenir qu’il m’a laissé. 1982, quelle année faste pour le cinéma fantastique (The Thing, Conan, etc…). Oz restera toujours pour moi l’homme derrière la marionnette de Yoda.
Merci de cet article et la sortie du remaster 4k il y a quelques jours rend encore plus évidente le travail et l’imagination derrière cette expérience.
Une expérience cinématographie loin des cases à cocher déjà a l’époque! Originellement il ne devait quasiment pas y avoir de dialogue pour vous dire jusqu’à quel point ils voulaient aller !
D’accord avec pas mal de commentaires : à quand un article/hommage sur ce que Gary Kurtz éternel homme de l’ombre à RÉELLEMENT apporté a nos mythologies