Encyclopegeek : Godzilla
AUTEUR : 6 PATRICK FAIVRE
1ère publication le 24/10/17-Maj le 14/10/18
Cet article est la suite et la fin de la saga Godzilla racontée pour Bruce Lit. La première partie se trouve ici.
2/ Finie la rigolade ! (1984 – 1995 : 7 films)
1984 : Le Retour de Godzilla (Gojira), de Koji Hashimoto
10 ans après sa dernière apparition à l’écran, le cahier des charges a été totalement revu pour le roi des monstres ! Fini le gentil monstre qui joue au ping-pong à coup de rochers avec un homard géant ! Retour aux sources et au monstre nucléaire aussi dangereux et qu’effrayant ! Pour ce faire, il sera décidé de faire abstraction des 14 films précédents ! (en matière de non-respect de la continuité DC Comics peut aller se rhabiller). Désormais seul existe le premier opus dont Le retour de Godzilla est supposé être la suite directe !
Son look a été revu également, son visage est désormais plus mobile. Il retrousse les babines, là où autrefois il ne faisait qu’ouvrir la bouche sans expression faciale particulière.
Sa taille a également changée puisqu’il fait désormais 80 mètres au lieu de 50 préalablement.
Le ton du film est lui aussi plus réaliste. En pleine guerre froide les tensions entre Américains et Russes sont parfaitement rendues : une première attaque de Godzilla est à deux doigts de déclencher une guerre nucléaire entre les deux superpuissances !
Une large place est faite à la géopolitique et aux négociations Est/Ouest portant sur la riposte à apporter aux attaques de Godzilla. Le Japon s’accordant le beau rôle en refusant l’utilisation de l’arme nucléaire sur son territoire (en même temps ils ont déjà donné) !
Tokyo se transformant une nouvelle fois en champ de bataille, le dernier espoir des nippons réside dans une forteresse flottante mise au point pour résister aux rayons de Godzilla : Le Super-X !
Il faut également signaler que pour la première fois depuis fort longtemps les personnages sont crédibles et attachants. Un effort particulier a été fait pour les doter d’une psychologie crédible. Seule ombre au tableau qui fait que cette mouture n’égale pas tout à fait l’originale : son léger manque de rythme. On sent bien le coté contemplatif des nippons même au cœur d’un film d’action !
1989 : Godzilla vs Biollante (Gojira tai Biorante) de Kazuki Omori
Le succès de cette nouvelle mouture étant au rendez-vous c’est fort logiquement que la firme Toho entama une nouvelle série de séquelles ! Ce film, bien que réalisé 5 ans plus tard, est la suite directe du précédent et commence donc sur les ruines de Shinjuku réduit en cendre par l’affrontement entre le roi des monstre et le Super X.
Une nouvelle bataille fait rage mais cette fois-ci entre humains pour récupérer les traces d’ADN de Godzilla ! En effet plusieurs laboratoires veulent utiliser l’ADN du monstre à des fins de créations génétiques !
Le docteur Shiragami, en république de Saradia, ne mettra pas moins de 5 ans (ramenant donc le film en 1989) pour mélanger l’ADN du monstre avec celui d’une plante afin de créer une fleur capable de pousser dans le désert.
Nous faisons ici connaissance de Miki une jeune télépathe capable de communiquer avec les monstres et de ressentir leurs émotions. Du reste c’est l’une des grandes nouveautés de cette série de films : l’apparition de personnages récurrents ! Afin de créer une cohérence dans la franchise et de fidéliser le public, les même personnages seront opposés au roi des monstres !
Quoi qu’il en soit les expérimentations du professeur ont surtout pour effet de créer une nouvelle plante géante en forme de rose, certes, mais non dénuées d’épines comme va l’apprendre à ses dépens l’armée Nipponne !
Sans compter qu’à la suite d’un odieux chantage de bio terroristes Godzilla en personne est libéré du volcan au fond duquel il était prisonnier depuis le film précédent…
Et si au lieu d’un monstre, le Japon devait en affronter deux ?
Je fais ici un résumé très court du scénario, tant celui-ci est dense et touffu, peut-être trop du reste, donnant une certaine impression de lourdeur et de complexité gratuite au film.
Quoi qu’il en soit ne boudons pas notre plaisir, si cet épisode n’égale pas le précédent il se laisse cependant très agréablement regarder.
Un bon divertissement.
1992 : Godzilla vs Mothra (Gojira tai Mosura) de Takao Okawara
Dans l’épisode précédent de 1991 : Godzilla vs King Ghidorah le roi des monstre a subit une nouvelle mutation et atteint désormais les 100 mètres de haut !
Le Kaiju Battra est le défenseur de la nature. Excédé par la pollution produit par les humains, il décide de passer à l’offensive et de rayer de la carte ces maudits pollueurs que sont les nippons !
Parallèlement les personnages principaux du film découvrent un nouvel œuf géant de Mothra (la phalène géante protectrice de l’humanité déjà vu dans l’épisode de 1964). Malheureusement l’œuf est attaqué par Godzilla provoquant son éclosion prématurée…
La larve géante à peine éclose saura-t-elle faire face au roi des monstres ? Et saura-t-elle convaincre Battra que, non, l’humanité dans son ensemble n’est pas si nuisible que cela ?
That’s the question !
Le présent épisode se veut avant tout une fable écologique. Le résultat est hélas un peu mitigé et manque de peu de sombrer dans le grotesque. Il est à noter que des références très appuyées à Indiana Jones émailleront tout le début du film. Du reste en y prêtant attention on constatera que des clins d’œil (ou du pillage pur et simple selon votre point de vue) seront distillées tout au long de la série des films consacrés à Godzilla ! On pourra y voir de manière assez claire, du Star Wars, du Terminator, de L’Alien, ou même du Matrix ! Nous en reparlerons plus bas…
1993 : Godzilla vs Mechagodzilla 2 (Gojira VS Mekagojira) de Takao Okawara
L’UNGCC, traduisez The United Nations Godzilla Countermeasures Center, un organisme créé pour se battre contre le monstre à queue, a construit le Mechagodzilla, l’arme ultime contre le roi des monstres !
Sur l’ile Andoa des scientifiques découvre un œuf d’une taille peu commune. Malgré l’intervention de Godzilla et du ptérodactyle géant Rodan les scientifiques arrivent à s’enfuir avec l’œuf. Peu de temps après l’œuf éclot et à donne naissance à un petit Godzillozaure ! Aussi bien Godzilla que Rodan se mettent en tête de récupérer le bébé dinosaure ! Après une première défaite Mechagodzilla sera-t-il de taille pour leur faire barrage ?
Le scénario est cette fois-ci extrêmement confus et au final on ne sait ni d’où vient le bébé Godzilla, ni pourquoi Rodan lui court après (à part pour l’envie de s’en faire un bon Dino-Burger). Cependant malgré ces zones d’ombres le film se laisse malgré tout voir agréablement. Un spectacle distrayant sans grande prétention en somme, mas l’on sent clairement que le genre est (à nouveau) au bord de l’impasse.
1994 : Godzilla vs SpaceGodzilla (Gojira vs Supesugojira) de Kensho Yamashita
Le Mechagodzilla ayant été ridiculisé par le saurien géant dans l’épisode précédent, l’UNGCC se met en tête de construire un nouveau robot tueur de monstre : Mogera ! (A noter que ce robot n’est pas tout à fait un inconnu puisqu’en 1957 il a déjà eu son propre film).
A l’issu du dernier film Godzilla et son fils se sont installés sur une ile où ils coulent des jours heureux. Pas pour longtemps car des militaires et la télépathe Miki (vu dans les films précédents) le pourchassent.
Pendant ce temps un monstre venu de l’espace fait route vers la terre. Il s’agit de Space Godzilla (que personne ne rigole !) une créature hybride née des ADN de Godzilla et de Biollante.
Arrivée sur terre la créature affronte le roi des monstres et lui inflige une sévère correction ! Dans la foulée il kidnappe bébé Godzilla (pour des motifs restés obscurs) puis se met en tête de détruire la ville avoisinante : Fukuoka !
Devant la puissance de la créature de l’espace, les hommes doivent conclure une alliance avec Godzilla pour détruire l’Alien !
Il s’agit ici d’un des épisodes les plus faibles de la 2éme période de Godzilla. On s’ennuie ferme dans cet épisode plombé par un manque de rythme criant, des trucages qui auraient déjà parus ringard en 1954, et surtout par un scénario totalement inepte !
Le roi des monstres est vraiment très mal en point à l’issue de cette séquelle calamiteuse !
1995 : Godzilla vs Destroyah (Gojira VS Desutoroia) de Takao Okawara
Miki veut rendre visite à Godzilla et à son fils sur leur île, mais à sa grande surprise, elle a disparu ! On retrouve plus tard une version écarlate du roi des monstres attaquant Hong Kong ! Les scientifiques nippons pensent que le cœur de Godzilla fonctionne comme un réacteur nucléaire et que celui-ci serait sur le point d’exploser, provoquant sa rage actuelle et son coté rouge vif ! Ma fois l’annonce de sa mort prochaine pourrait être une bonne nouvelle pour les humains sauf qu’en explosant le monstre pourrait détruire et irradier la totalité de la planète !
Des chercheurs ont poursuivi les travaux du professeur Daisuke Serizawa (le scientifique du tout 1er film) et tentent de construire une nouvelle bombe « destructrice d’oxygène » pour se débarrasser du monstre avant qu’il n’explose.
Parallèlement un nouvel organisme apparaît, semble-t-il issue de la première bombe destructrice d’oxygène ! Le xénomorphe ne tarde pas à croître et à se multiplier… Certaines scènes du film font alors furieusement penser à Aliens 2, notamment les militaires recherchant les extraterrestres avec des détecteurs de mouvements tout comme dans le film de Cameron. Sans compter que les E.T en question, sont eux aussi doté d’un dentier amovible ne demandant qu’à défoncer la boite crânienne de leurs victimes ! Tout le début du film balance entre hommage et plagiat pur et simple. Contre toute attente les créatures finissent par fusionner et ne former plus qu’une seule entité gigantesque : Destroyah !
L’armée est dépassée et se retrouve coincée entre trois monstres : Destroyah, Godzilla (sur le point d’exploser réduisant la planète en cendre) et Junior, le fils de Godzilla ! Ce dernier a beaucoup grandi depuis le dernier film et ressemble désormais trait pour trait à son géniteur – fission nucléaire en moins. La planète survivra-t-elle à l’affrontement de cette trilogie infernale ?
Bien que pourvu d’un scénario un poil brouillon, ce film n’en reste pas moins l’un des plus émouvants de la série ! Aucune suite n’étant prévue pour ce film, les concepteurs ont tenu à laisser le meilleur pour la fin et à présenter un Godzilla plus dangereux et impressionnant que jamais ! Et force est de constater que le pari est plutôt réussi, car en dépit d’un budget réduit et d’effets spéciaux frisant parfois le kitsch, le film fonctionne bien et sa fin tragique est parfaitement bouleversante !
A l’instar du tout premier épisode on est ému par le sort dramatique de Godzilla et de son fils. Animal aussi noble que majestueux, traqué et incompris, Godzilla renoue avec sa grandeur passée. La franchise après un parcours (très) chaotique a conclu en beauté presque 40 ans d’aventures !
L’histoire pourrait en rester là et le roi des monstres tirer sa révérence avec grâce et élégance après 4 décennies de (quasi) bons et loyaux services, mais un certain Roland Emmerich en décidera autrement…
3/ Back to the future (1999 – 2004 : 6 films)
Ainsi donc en 1998 Roland Emmerich s’empare de la franchise Nippone et livre au monde un blockbuster typique : décérébré mais efficace. Que l’on cautionne ou pas la démarche (des effets spectaculaires au détriment de la moindre trace de scénario), le problème principal du film n’en reste pas moins qu’il n’a tout simplement aucun rapport avec le concept de départ ! Ici Godzilla n’est qu’un iguane qui a muté et perd au passage toute sa dimension mystique.
Les réactions des fans furent totalement négatives et la Toho choisira même de rebaptiser le film « Zilla » (exit donc le God et sa dimension divine) pour souligner la trahison de l’idée de départ.
Paradoxalement cette déception aura pour effet d’activer le retour du roi des monstres en version Japonaise ! En effet dès l’année suivante (soit 1999), Godzilla revient sur les écrans pour une nouvelle série de 6 films !
Ces longs métrages seront plus violents (notamment le premier Godzilla 2000 qui se termine par la destruction pure et simple d’une ville par le roi des monstres) et l’accent est d’avantage mis sur les effets spéciaux, tout en restant fidèle aux tenues en latex.
On notera également que la plupart de ces films peuvent se regarder indépendamment les uns des autres car, d’une part ils font abstraction de toute continuité, et d’autre part ils ne se suivent absolument pas !
De plus le look de Godzilla sera revu d’un film à l’autre.
2004 : Godzilla: Final Wars (Gojira: Fainaru uôzu) de Ryuhei Kitamura
Le cycle de 6 films se termine par la célébration du 50ème anniversaire de Godzilla ! Pour ce faire, la Toho a mis les petits plats dans les grands et a doté le film d’un budget colossal (pour un film Japonais – relativisons quand même) et pas moins de 15 monstres se bousculent au casting de cette superproduction ! La réalisation quant à elle sera confiée à Ryuhei Kitamura (à qui l’on doit Versus).
Mais commençons par l’histoire : Comme les 5 précédents , ce film ne se situe dans aucune continuité, l’action commence donc au pôle sud par un affrontement entre Godzilla et le Gotengo (une sorte d’Atlantis mais sans Albator ). Le vaisseau humain expédie en 5 minutes le roi des monstres en l’ensevelissant sous une avalanche de glace ! Le saurien géant mettra plus d’une heure pour réapparaître !
En attendant on nous explique que depuis l’apparition des Kaijus le monde a décidé de s’unir sous la bannière de… l’EDF (une idée lumineuse) alias l’Earth Defense Force ! En utilisant l’ADN des monstres, ils ont créé une armée de surhommes, qui aiment se battre avec des manteaux en cuir noir en bougeant au ralenti et sur fond de techno… (Vous l’aurez compris nous sommes ici à mi-chemin entre Matrix et San Ku Kai !).
L’histoire ne dit pas si les hommes de l’EDF sont des lumières ou pas ( ! ) mais ils ont en tous cas fort à faire : une quinzaine de monstres apparaissent simultanément et ravagent les grandes capitales de la planète !
Il va sans dire que tous ces Kaijus ont déjà été vus dans les précédents épisodes de Godzilla ! Pour satisfaire les fans le réalisateur a truffé son film de référence à la mythologie Saurienne.
Alors que tout semble perdu, des extraterrestres (les Xilians) surgissent de nulle part et font disparaître tous les monstres d’un seul coup ! Les aimables E.T. prétendent aider les terriens et les prévenir du futur passage d’une météorite filant droit vers la terre… Cependant l’EDF a vu clair ( ! ) dans leur jeu : ce sont les aliens eux même qui sont à l’origine du réveil de tous les monstres et leur but caché est de conquérir la terre ! Désormais les humains n’ont plus qu’une seule ligne de défense : libérer Godzilla de sa prison de glace afin qu’il détruise ses ennemis naturels : tous les autres Kaijus !
Que dire de l’épitaphe de cette série ? Le résultat n’est hélas pas brillant : le jeu des acteurs est outré (traduisez ils jouent comme des savates), l’influence mal digérée de Matrix est vraiment TRÈS embarrassante, le scénario est gratuitement alambiquée, les combats entre Kaijus sont expédiés en 30 secondes… Bref en un mot comme en 100, c’est très mauvais ! Et pourtant, étrangement, on ne peut s’empêcher d’éprouver une certaine tendresse pour cette compil un peu ratée de 50 années de Godzilla ! Le coté Best of sauve paradoxalement le film du naufrage total.
Moment le plus savoureux du film : l’apparition du Zilla de Roland Emmerich ! Il fait partie des monstres réveillés pas les Xilians. La copie se retrouve confrontée à l’original ! Il va sans dire que le roi des monstres expédie son clone en 15 secondes montre en main ! Voilà qui résume bien l’estime qu’à la Toho de son remake Américain !
Quoi qu’il en soit une conclusion s’impose clairement à l’issue de ce film : les scènes les plus ridicules ne sont pas celles où les monstres s’affrontent mais bel et bien celles où les troupes de l’EDF cabotinent à qui mieux mieux ! (de quoi nous faire péter les plombs – hum-).
Bref la saga se termine en demi-teinte par un opus qui oscille dangereusement entre hommage raté et franc nanar ! Dommage le roi des monstres méritait mieux que cette fin involontairement drôle.
4/ What now, little man ?
On en aurait donc fini avec le roi des monstres ? Certainement pas ! Un élément aussi important de la culture populaire nippone ne saurait connaitre de fin !
Pour commencer les studios Legendary pictures ont racheté les droits de Godzilla à la Toho. Après moult rebondissements, le remake fut finalement confié à Gareth Edwards en 2014. Cet article traitant uniquement des films Japonais je ne m’attarderai donc pas sur cette mouture. Je dirais simplement que si elle n’est pas le désastre créatif du film de Roland Emmerich, elle n’est pas inoubliable non plus. Un honnête blockbuster dirions-nous.
L’aspect positif de la chose, c’est qu’une nouvelle fois le succès du film Américain a permis le reboot de la série au pays du soleil levant ! Ainsi donc en 2016 est sorti Godzilla : Resurgence !
Contre toute attente ce reboot n’est jamais sorti en France (pas même directement en vidéo) ! Ce qui est totalement incompréhensible tant ce film est tout simplement l’un des meilleurs de la série ! (A égalité avec l’original de 1954 me concernant).
Lorsque j’écrivais ces lignes le film était déjà sorti en DVD au Japon… mais en VO non sous-titrés (bravo les Nippons) ! Comme bien souvent j’ai dû acheter par la suite la version Hong-Kongaise pour enfin bénéficier de sous-titres Anglais (en Français je peux toujours me brosser bien évidemment).
Bref tout ça pour dire que je me fendrai d’ici peu sur un article spécialement consacré à Shin Gojira (« Le nouveau Godzilla » en Japonais) tant ce film fut une renaissance aussi exceptionnelle qu’inespérée !
La suite que réservera la Tōhō à cette mouture est encore incertaine à ce jour, on parle cependant depuis de nombreux mois d’un King Kong vs Godzilla (il s’agirait de la suite du film Kong : Skull island sorti en 2017). Rien de moins que le deuxième affrontement au somment pour les deux super monstres après leur première rencontre explosive de 1962 ! Gageons que cette fois-ci le coté comique sera nettement moins prédominant !
Toujours au rayon nouveauté on peut également signaler une trilogie de dessins animés actuellement en cours au pays du soleil levant. Deux Animés sont déjà sortis : Godzilla : Planet of monsters et Godzilla : City on the edge of battle.
Plus de 50 ans après sa création le roi des monstres n’a manifestement pas fini de faire de lui !
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Suite et fin de la monstrueuse encyclopegeek de Patrick Faivre consacrée à Godzilla avec son entrée dans l’ère moderne, ses reboots, le nanar de Roland Emmerich et la réaction japonaise à cela.
La BO du jour : Lezards volants ou pas, tout ça n’est qu’une question de pognon….
https://www.youtube.com/watch?v=W25_jgiY51I
Je n’aurais jamais imaginé que cette franchise avait produit autant de films, merci beaucoup pour ce tour d’horizon qui nous a apporté plus que la lumière. Même Mothra est de retour… Je me souviens encore de cet épisode de Planetary que Warren Ellis avait consacré aux Kaiju avec des fouilles archéologiques retrouvant des squelettes de monstres sur une île.
Indiana Joens Star Wars, du Terminator, de L’Alien, ou même du Matrix – D’un autre côté, ça fait partie des stéréotypes associés aux japonais, c’est qu’ils sont très bon pour copier et reproduire. Made in Japan !
Ainsi donc Mechagodzilla existe bel et bien et il est issu des films. Je pensais que James Stokoe s’était lâché pour son comics, mais en fait il est bien encore en deçà du bestiaire cinématographique.
Super le poster avec tous les monstres pour le film Godzilla final wars ! Voilà qui l’a permis de découvrir les originaux. J’ai beaucoup apprécié le travail d’iconographie.
Au passage il y a eu des jeux vidéo japonais Earth Defense Force (le fameux EDF) dans lesquels il faut décimer des marées d’ennemis aux allures de kaijus.
@ Présence : Tiens maintenant que tu m’en parles l’épisode de Planetary me dit quelque chose… Faut dire que je n’ai pas lu beaucoup d’épisode de cette série (sans doute celui-ci et celui de l’enterrement de John Constantine) pour le reste je suis resté totalement imperméable au charme de cette série… A tort sans doute.
Ahah je ne sais pas si les Japonais ont un don pour copier (ils ont créé quelque trucs malgré tout ^^).
Mais en tous cas on retrouve ce tic notamment avec le film San Ku Kai intégralement recopié sur Star Wars 😉
Effectivement en tapant le nom de James Stokoe (à qui tu as déjà consacré un article) sur Google on retrouve tout de suite une large partie du bestiaire du Big G ! C’est un fan assurément !
@ Matt : Merci pour le jeu EDF je n’étais pas au courant ! Merci de me tenir au jus ! (Mince je me prends pour JP maintenant)
(pour info j’ai mis un autre commentaire mais qui est passé en modération. Faut que je m’y fasse qu’un seul lien nous bloque maintenant. Donc super article, tout ça…et mon commentaire va arriver un jour)
Ahah c’est la faute à Bruce tout ça ^^
@Patrick : merci de t’être mis sous tension pour produire ces deux articles remarquables d’intensité. Tu as sans doute du vaincre la résistance de Bruce, mais c’était tout à fait dans tes capacités. Tu n’es pas ohm a te faire dicter ta conduite, en bon électron libre que tu es. Tes écrits induisent une certaine curiosité et j’aurais presque envie de me faire certaines de ces vieilles bobines. Mais je dois quand même avouer que Godzilla, sans me causer de répulsion, n’exerce pas sur moi une attraction magnétique. J’aurais quand même l’impression de perdre mon temps, et le temps, on ampère déjà assez comme ça. Mais qui sait, peut-être un jour ferais-je volt face.
Bon, mon énergie calembourique étant épuisée, je repars recharger mes batteries. (et dommage qu’il ne s’agisse pas de vieux comics VF, on aurait pu évoquer Coulomb… bah, on s’en chargera une autre fois…)
Bon le chef doit être occupé aujourd’hui. Je remets mon commentaire et j’oublie le lien :
Je n’avais pas vraiment aimé le Godzilla de Emerich. Et il y avait des passages assez ridicules, comme un trou de la forme de Godzilla dans un immeuble sans que celui ci s’écroule. On est dans un cartoon ou quoi ?^^
Je vais faire mon pénible mais c’est dommage que tu ne parles que de Final Wars parmi le renouveau des années 2000. Il y en a des sympas parmi les 6 ?
Je suis bien tenté par le film avec la plante géante. Sur le scan elle a l’air cool. Et les films avec des plantes géantes il en existe combien ? A part Little shop of horrors. Quelqu’un a vu fin originale de ce film ? Elle traine sur le net et a du couter un paquet de pognon. Je la trouve vraiment plus fun que la « happy end » retenue.
Mais revenons à Godzilla. Je n’ai pas vu le nouveau film américain non plus. Je manque clairement de culture Godzillesque. Et je dois être un des seuls à ne pas trop apprécier les crossover de franchises comme King Kong vs Godzilla. ça sent le truc naze à l’avance en fait.
Tu dis que tu espères que ce ne sera pas drôle mais moi je me demande si ce genre de crossovers fonctionne bien en se prenant trop au sérieux. ça part d’une idée un peu couillonne décomplexée de faire se rencontrer des monstres qui au départ avec des histoires tragiques parfois lourdes en symbolisme…pour en faire une baston de jeu vidéo. Alors la jouer trop sérieux…je sais pas.
Bon alors là, contrairement aux films d’hier, je n’en ai vu aucun !
Je préférais à l’époque consacrer mon énergie à essayer de trouver les films de la première période, ce qui était déjà assez difficile (un vrai puriste godzillesque, le mec !).
A un moment donné, je m’étais procuré le « Godzilla Final Wars », mais finalement, je ne l’ai jamais regardé. Je crois que mon coeur va davantage vers les oldies ici, contrairement aux comics de super-héros ! 😀
Je n’en avais pas moins suivi l’actualité godillesque et je me suis toujours tenu au courant des sorties respectives de tous ces films, en me disant que je les verrais peut-être un jour, sans être plus attiré que cela. Mais merci 1000 fois pour ton article passionné parce que tes notes, pour le coup, peuvent m’orienter sur certains films en priorité !
Je dois faire partie des seuls personnes qui aiment bien le film de Roland Emerich, et qui le préfèrent à celui de Gareth Edwards. Certes, le scénario est navrant, les personnages sont complètement cons (même si les acteurs assurent), mais le film à du style. Tout à fait le type de spectacle bien bourrin qu’on peut regarder avec une âme d’enfant, tout en sachant que c’est naze dans le fond, mais assez jouissif dans la forme. Je sais, je me contredis par rapport à d’habitude, mais parfois les choses sont comme ça, on peut tomber dans quelques failles irrationnelles ^^
On est OK qu’il y a pire comme film que celui de Emerich. Mais je m’y suis ennuyé. C’est une question de ton je crois. ça veut se la jouer sérieux mais plein de trucs sont trop over the top pour que ça marche. On se fout des persos capables de perdre de vue un monstre de la taille d’un immeuble et ce n’est même pas involontairement marrant justement parce que les acteurs jouent quand même bien…mais essaient de créer une tension qui ne prend jamais.
Mais bon pas de quoi hurler au pire navet du monde non plus. Mais un gros bof pour moi.
Ah ! et puis « Godzilla vs Destroyah », quel titre !!! 😀
oh la la…
C’est du lourd….
A défaut de me donner envie de voir
ces nanarsces grands films, je me suis bien marré à tes or-faivre-ries…et c’est l’essentiel.Quel destin quand même que ce saurien qui naît dans la déprime post nucléaire pour se transformer en chasseur de mites (pardon, ça passe pas…) avant que tous les films soient effacés et que le Godzilla tragique soit restitué avant de repartir à la chasse à la mite (ai-je bien lu : une mite tente de persuader un saurien des bienfaits de l’humanité,???) pour terminer dans les larmes….
Punaise, effectivement la continuité du God est bien plus tourmentée que chez Marvel. Je suis d’ailleurs étonné que le cafard B.M.B n’ait pas été sollicité pour un crossover avec les Transformers….
En plus de tout ce bordel surviennent les versions yankees ridiculisées ensuite par les nippons….
Et là, je me prends à rêver : si les conflit entre les EU et la Corée pourrait se régler de cette manière, je me lance demain dans un élevage de mites….
@ JP : En lisant ton commentaire je me suis dit Watt ?? C’est pile le genre de chose qui’ m’étonne ! Je suis en effet très surpris que tu ne sois pas plus au courant des films de Godzilla ! Je te croyais plus branché ! Oh lala j’en ai des montés de tension ! Bref je r’hertz sans voix ! Bon je m’arrête là car tout le monde sait bien que des blagues je n’en fais pas décibels que toi 😉
@ Matt : Ah oui le trou dans l’immeuble j’avais oublié ce passage du film d’Emerich ! Un grand moment de cinéma ^^
Et bien justement en relisant mon article je me rends compte qu’en effet tu as tout à fait raison je suis un peu short sur la période 2000 ! J’aurais dû glisser un ou deux autres films, mais bon l’article est déjà très long et si je tiens à éviter à Bruce de faire une crise cardiaque il valait mieux se limiter en taille 😉
Les films utilisant des Monstro-plantes ? Bigre bonne question ! Je me rappelle d’un épisode d’Au-delà du réel mettant en scène une plante extraterrestre, ou bien un épisode de Cosmos 1999 où les plantes communiquaient entre elles, mais à part ça… zéro ^^
@ Tornado : Mince alors tu n’en as vu aucun de cette période ? Mais qu’est ce qui s’est passé ?? ^^
« Mon cœur va vers les oldies » euh oui comme tu dis, tu es un garçon plein de paradoxes, car par exemple le scénario du « Fils de Godzilla » ferait passer n’importe quel comics oldschool pour du Shakespeare ^^
Le film d’Emerich est dans la lignée des habituels blockbusters comme 2012 ou Independance day : ça passe si l’on met le cerveau sur arrêt et que l’on s’assoit sur toute trace de scénario ou de psychologie des personnages… A la rigueur si le film ne s’était pas appelé « Godzilla » mais « Les monstres attaquent New York » oui quoi, il ne m’aurait pas dérangé plus que cela…
Là le film évoque bien plus Jurasic park que la franchise Nippone…
@ Bruce : Je vois que cette histoire de mite t’a beaucoup marqué ^^
Ceci dit pour les besoins de cet article comme tu t’en doute je me suis tapé un certain nombre de films à la suite et je dois dire que la franchise au bout d’un moment à un coté clairement hypnotique ! Passé un certain stade on oublie (ou on s’habitue disons) aux effets kitsch et aux tenues en latex et on est happé par l’histoire et la majesté du personnage… (ou alors c’est l’alcool au choix).
Hum la question qui tue c’est quoi BMB ?
Brian M Bendis ?
Bingo !
@Patrick : Plein de paradoxes, sans doute. Mais j’aime « Le Fils de Godzilla » au 10° degré, parce qu’il me fait me marrer comme une baleine. Les vieux comics ne me font même pas rires… ^^
Je n’aime pas le cinéma de Roland Emerich. C’est insupportable ce patriotisme béat. Mas j’ai une tendresse particulière pour ce « faux » Godzilla » généreux en monstres (j’aime trop les monstres, je pense…).
….il en manque pas mal !!! 😉
18 pour être exact.
J’oubliais de dire que l’image de Godzilla copulant sur un gratte ciel m’a fait hurler de rire !
Que veux tu le désir ça ne se contrôle pas ^^
Bon j’ai mis la main sur un lot de 4 coffrets double DVD de ce type pour 2 fois moins cher sur ebay-ze :
http://www.lulu-berlu.com/godzilla-coffret-2-dvd-godzilla-vs.-biollante/godzilla-vs.-mechagodzilla-a42739.html
Il ne me manque que le double DVD « Godzilla vs King Gidorah & Ebirah, Horror in the deep » mais je vais voir ceux que j’ai d’abord^^ Sachant que j’ai aussi le premier Godzilla de 1954 et sa suite de 1955 (l’édition DVD/blu-ray) qui m’attend dans une pile de DVD.
Je sens que ça va être rigolo à regarder tout ça^^ Les films de la période années 50-60 me paraissent un peu trop kitsch quand même pour moi (le côté Casimir de Godilla) mais je pense que ces films des années 80 ont de quoi me plaire.
Alors comme c’est mon genre de ne pas commencer par le début, j’ai vu Shin Godzilla, le dernier film japonais en date (ou Godilla resurgence)
Donc c’est un reboot complet qui ignore aussi celui de 1954. Et c’était pas mal, mais on sent qu’ils ont (peut être) voulu copier un peu la formule du Godzilla américain de 2014. Bon en général les jap veulent montrer qu’ils peuvent mieux faire puisqu’à chaque fois que Godzilla est ramené par les USA, ils se remettent à faire des films Godzilla sans doute pour ne pas se faire déposséder. Mais là pour le coup on passe énormément de temps sur les humains et toutes les manœuvres politiques pour prévenir ce genre de catastrophes. Un peu trop. Tout comme dans le film de Gareth Edward qui était un peu trop focalisé sur des persos humains (non-intéressants hélas).
Là c’est un peu pareil, il n’y a pas vraiment de perso principal humain mais on passe pourtant beaucoup de temps sur eux. Du coup il n’y a presque pas assez de Godzilla.
Par contre les scènes avec Godzilla sont très chouettes. Il y en a qui sont visuellement très réussies. Comme celle là :
https://www.youtube.com/watch?v=wpGK-H8tiaM
Et l’idée aussi de le faire évoluer était sympa. Quand il débarque au début il ressemble à un truc grotesque qui n’a pas atteint sa forme finale (ah les japonais et leurs multiples transformations à la DBZ^^)
Mais bon ouais…presque trop d’errances qui nous présente le contexte politique, même si c’est sympa de nous montrer les difficultés à prendre une décision rapide avec tous les niveaux de hiérarchie à consulter dans nos sociétés.
C’est le reproche qui est le plus généralement fait à la nouvelle version de (Shin) Godzilla : la plus grosse partie du film se passe dans les bureaux du gouvernement !
Mais c’est pour le coup très japonais comme mode de fonctionnement : on fait une 1ère réunion pour décider qui est responsable du projet, une 2ème réunion pour établir un plan A, une 3ème pour établir un plan B en cas de défaillance du A et enfin une 4ème réunion pour savoir qui va se faire Harakiri si rien ne marche ^^
La société nippone met plus l’accent sur l’effort collectif que sur l’individuel, le film s’en fait donc de même l’écho 😉
Tiens pour le coup je ne vais pas hésiter à faire ma pub, je me suis bien amusé à retrouver les lieux de tournages : http://mistermalcontentgoestojapan.blogspot.jp/2018/02/sur-les-traces-de-godzilla-resurgence_17.html
On peut y voir aussi plus globalement une certaine inefficacité de ce mode de fonctionnement face à un ennemi qui n’attend pas^^ Je sais pas si c’était le but du film mais ces tonnes de réunions, on les trouve en entreprise aussi…avec une vitesse de progression du schmilblick assez apathique.
Très chouette les comparaisons des lieux de tournage, et quels effets spéciaux avec une mini figurine ! (mais tu fais quoi comme boulot pour être toujours fourré au Japon toi ?)
Tiens j’ajouterai que pour le coup les CGI sont bien foutus dans ce film dans la mesure où ils sont soignés nveau textures et ou ils n’ont pas exagéré les mouvements. Tout a été fait à base de capture de mouvement d’un acteur qui tirait un lourds poids (comme s’il avait une queue) et même si Godzilla est numérique, ils s’en sont donc tenu à ce qu’un acteur dans un costume pourrait faire. ça donne un aspect réaliste.
Tiens et sinon tu connais les films Gamera ? Les couillons pour enfants des années 60 et les 3 sérieux des années 90 par Shusuke Kaneko.
Ah il y a même eu un « Gamera the brave » en 2006.
Je suis tenté de les voir aussi.
Je n’ai jamais vu un seul Gaméra. Je ne suis pas très motivé. Il y a déjà de quoi se sustenter avec la saga Godzilla et, là encore, je préfère me cantonner aux films classiques de l’ère Inoshiro Honda.
Ah
Moi j’avoue que je suis plus attiré par ceux de l’article là, période 80-90. Visuellement ils sont plus chouettes, ça reste des costumes en caoutchouc et plein de miniatures pour les villes^^ et c’est plus sérieux.
La série originelle, passés les 2 premiers en noir et blanc, ça va vite dans le n’importe quoi pour enfants avec Godzilla qui danse et fait du volleyball avec des rochers^^ Je comprends que ce soit l’aspect nanar du truc qui puisse plaire mais bon voilà, moi j’ai bien envie de voir ceux des années 80-90.
Oui, j’adore l’aspect nanar et ça me fait drôlement marrer, comme en témoigne mon article sur les King Kong japonais. Mais il y a aussi l’effet nostalgie : Les vieux films de gaiju eiga me fascinaient vraiment quand j’étais gosse, et je rêvais de tous les voir. Et c’était les classiques.
J’avoue que j’arrive bien à revoir ces vieilleries, y compris les plus débiles comme « Le Fils de Godzilla ». Je retombe un peu en enfance, et la partie la plus adulte de ma personne prend le relais en se marrant comme une baleine ; et c’est très beau visuellement, au delà du kitsch. Impossible de trouver de telles sensations avec l(a plupart d)es vieux comics de superslips. Je trouve ça pas drôle et moche.
De la même manière, je ne retrouve pas ces sensations dans les gaijus plus récents.
C’est vachement spécifique tout ça^^ Mais bon on a tous nos préférences. Toi tu aimes le King Kong récent de Jackson alors que moi, même si j’apprécie certaines scènes du film, j’ai globalement trouvé que c’était vraiment too much, trop dans la surenchère et qu’on perdait la magie de l’original. Skull Island ne me fait pas envie non plus.
A l’inverse, les Godzilla artisanaux, même des années 80, m’attirent davantage. ça ne s’explique pas trop c’est un feeling^^