Focus : Uncanny X-men # 161 (1982) par Chris Claremont et Dave Cockrum
Un article de TORNADO
VO : Marvel
VF : Lug, Panini
1ère publication le 06/11/18- MAJ le 26/04/20
Cet article vous propose un focus sur un épisode mythique de la série UNCANNY X-MEN, à savoir le #161 de septembre 1982, publié initialement en VF (en 1985) dans l’album BELASCO de la collection LES ETRANGES X-MEN des éditions Lug.
Pour mémoire, il s’agit du fameux épisode qui dévoilait, aux yeux des lecteurs ébahis, les origines secrètes de la rencontre légendaire entre les sieurs « Charles Xavier » et sa nemesis d’alors, ce bon vieux « Magnus » (il ne s’appelait pas encore Eric Lensherr), alias « Magneto »…
Mon article va sans doute vous paraître surprenant puisque je n’ai jamais rien écrit sur la période classique des X-men (celle de Chris Claremont) en dehors de la SAGA du DARK PHENIX. Et c’est d’ailleurs la troisième fois seulement, à ce jour, que j’écris quelque chose sur les mutants de la Maison des idées (car il y a eu aussi ceci ). Il est donc surprenant qu’un contributeur de Bruce Lit se soit aussi peu arrêté sur un univers qui a, en général, pignon sur rue ici…
Et puis, après avoir écrit un article aussi méchant que celui où je tentais de démonter la Saga du Phénix, il peut paraitre également surprenant que, d’un seul coup, je débarque avec une chronique, cette fois énamourée, d’un épisode de la même période…
Alors laissez-moi vous ramener un peu dans le passé :
Nous sommes en 1985. A cette époque, les éditions Lug publient les X-men de manière très anarchique en les diluant dans Spidey (pour les premiers épisodes de Stan Lee & co.), dans Special Strange (pour les Uncanny de Claremont) et dans une autre collection un peu fourre-tout, en complet décalage, celle des albums LES ETRANGES X-MEN. C’est cette dernière collection qui retient mon attention au moment où, comme beaucoup de jeunes adolescents, je me sens en phase avec ces mutants qui crient leur droit à la différence dans un monde impitoyable qui évoque celui de nos adultes d’alors…
C’est le moment où je décide d’entrer dans le monde des X-men. La SAGA DU PHENIX est passée (dans Special Strange en 1983). DAYS OF THE FUTURE PAST arrivera en 1987, quand j’aurais abandonné les super-héros pour d’autres horizons (raisons pour lesquelles je ne ressens strictement aucune nostalgie pour ces sagas majeures).
Si vous avez lu mon article à charge sur la SAGA DU PHENIX, je vous dois une explication et peut-être même une excuse : Mon article n’était pas sensé blesser les fans. Il était sensé les remuer un peu, certes, mais en rigolant. Toutes les phrases barrées étaient sincèrement barrées : C’est-à-dire que je disais ainsi qu’il n’était pas question pour moi d’écrire ces phrases sérieusement, parce que, si effectivement je trouvais que la SAGA en question était très mauvaise (ce qui est mon droit dans un pays libre), je me défendais de dire que ceux qui l’aimaient étaient débiles. Ainsi naquit cette idée de barrer les phrases qui m’étaient venues à l’esprit de manière pulsionnelle en relisant cette saga. Soit une manière de m’interdire le droit d’insulter ceux qui osaient aimer quelque chose que je n’aimais pas, tout en expliquant malgré tout mon ressenti ! La forme de cet article était donc totalement orientée vers l’exutoire et l’autodérision : Est-ce que je trouve la SAGA DU PHENIX nulle ? Oui ! Est-ce que je pense que ceux qui aiment cette saga mythique sont des débiles ? Bien sûr que non !
Voilà.
N’empêche qu’aujourd’hui, les X-men, je n’en ai strictement plus rien à foutre.
Là encore, il peut paraître surprenant (provocateur !) que j’ose une pareille déclaration sur un blog majoritairement dédié à la franchise « X ». Mais c’est pourtant vrai : Toutes ces décennies de continuité foireuse, indigeste et nauséeuse, tous ces events et crossovers à la noix, tous ces retcons et autres morts/résurrections ont très largement eu raison de mon intérêt pour cet univers de papier. Et j’ai, à l’heure actuelle, quasiment tout revendu en dehors de quelques broutilles (l’album BELASCO ici présent, le magnifique DIEU CREE L’HOMME DETRUIT bien sûr, ainsi que le sublime épisode LIFEDEATH par Chris Claremont & Barry Windsor-Smith, les VIGNETTES de Claremont & Bolton, et bien entendu les magazines que Bruce m’a offerts à notre première rencontre…). Je garde également la période HOUSE OF M, que j’aime beaucoup, avec les mini-séries signées Paul Jenkins. Puis les ASTONISHING X-MEN de Warren Ellis et, bien évidemment, ce qui représente pour moi le sommet de la montagne (Bruce me pardonnera peut-être un jour…) : le run de Grant Morrison (vite mes pilules ! -Ndr).
Il y a donc cet épisode : Le #161 de 1982.
Celui-là, il me tient à cœur.
J’avais déjà été très impressionné par l’épisode précédent avec Belasco et ses limbes, où la jeune Illyana était restée prisonnière pendant des années. Et j’avais d’ailleurs tellement adoré la mini-série qui relatait l’existence de la jeune femme dans les limbes que je ne peux m’empêcher de revenir brièvement dessus :
1983 : Ecrite par Claremont, dessinée par Tom Palmer, Ron Frenz, John et Sal Buscema, MAGIE raconte ce qu’il s’est passé dans les enfers lorsqu’Illyana, la sœur de Colossus, est restée prisonnière du méchant Belasco pendant sept ans. C’est évidemment la suite directe de l’épisode CHUTES & LADDERS (Uncanny X-men N°160, qui donne son titre à l’album Lug BELASCO).
La chose reste aujourd’hui encore très agréable à lire. L’atmosphère y est plus adulte (et violente) que celle des épisodes habituels des X-men. La tonalité du récit est crépusculaire, avec l’apport du style de John Buscema qui, lorsqu’il est aux crayons, nous rappelle qu’il est très fort pour mettre en image des histoires de sorcellerie.
On sent poindre l’influence de Frank Miller dans l’usage des soliloques, qui permet de se débarrasser des insupportables bulles de pensées. Quelques temps auparavant, Claremont & Miller s’étaient associés pour créer la première minisérie consacrée à Wolverine (Je Suis Wolverine ), un monument de découpage séquentiel qui devait beaucoup à Miller, qui de son côté venait de révolutionner le monde des comics avec sa reprise de la série Daredevil .
Claremont, auteur génial pour tout ce qui est des histoires, mais souvent laborieux pour les raconter, en homme humble et intelligent, allait se souvenir du travail de Miller et s’en inspirer. Il utilise donc sur MAGIE le procédé du solliloque (le monologue intérieur) cher à son illustre collègue, offrant au récit une tonalité plus sérieuse et intense que sur les épisodes UNCANNY.
Pour les lecteurs de l’univers des X-men, il s’agit d’ailleurs d’un complément indispensable à la série régulière…
Mais revenons à l’épisode UNCANNY #161 puisque c’est le sujet de notre focus :
Il s’agit ni plus ni moins de la rencontre historique (canonique dirons-nous), sous forme de flashback, entre Xavier & Magneto. Et quelle rencontre !
Il faut dire que nous sommes, à l’époque, nous autres geeks de l’aube, très réceptifs à tout ce qui touche aux « origines secrètes » (qui peut dire, ici, parmi les anciens, qu’il ne se ruait pas sur les STRANGE SPECIAL ORIGINES ? Mmmmh ?).
Mais il y a autre chose. Une autre composante qui fait de cet épisode un événement très particulier…
La Shoah.
Pour un gamin de l’époque, qui avait vaguement entendu parler de la chose et qui pouvait à peine y songer, il était inattendu qu’une bande-dessinée destinée aux adolescents ose l’y confronter.
Evidemment, Chris Claremont nous présentait la Shoah sous forme de fable. Mais justement, c’est là que c’était fort : Alors que l’on avait entendu de loin parler de ces nazis qui tuaient des juifs en les envoyant dans des camps de la mort, Chris Claremont et Dave Cockrum nous chopaient soudain par les tripes en osant tout nous raconter sous le vernis d’une apparente histoire de super-héros !
L’épisode (intitulé GOLD RUSH en VO) démarre pourtant mollement : Nous sommes à l’époque en pleine SAGA DES BROODS et, même si j’aime encore beaucoup cette dernière (en grande partie par nostalgie mais pas seulement), je ne peux m’empêcher d’être navré par les tics d’écriture de Claremont qui débute le récit par une confrontation soap des plus redondantes entre Cyclope et Tornade. Les deux jeunes gens tergiversent à l’envie sur la nécessité pour Cyclope de reprendre du poil de la bête, afin de redevenir le leader du groupe. Soit la même chose en boucle, depuis des lustres, lourdement toujours et encore, pimentée par des dialogues d’une navrante naïveté. Et c’est extrêmement lourdingue caricatural (désolé, j’ai fait une rechute…). On enfonce le clou avec la reine Lilandra qui crie son amour sur le lit de Xavier, lequel tente de survivre à son coma (baille)…
Jusqu’à ce qu’enfin, le Charles nous emmène dans ses souvenirs de jeunesse, vingt ans auparavant…
Bien avant que je ne découvre les œuvres phares sur les horreurs de la Shoah, avant NUIT ET BROUILLARD, LA LISTE DE SCHINDLER ou LE PIANISTE, avant que je ne lise BELLE DU SEIGNEUR, avant que je prenne véritablement conscience, horrifié, des affres de la solution finale, il y a eu cet épisode des X-men.
Pour un gamin de l’époque, Chris Claremont écrit ici un idéal de récit à la fois métaphorique et percutant, qui parvient à s’inscrire dans une veine littéraire où coïncident la fiction et le devoir de mémoire, le fantastique et l’investigation.
Le scénariste va néanmoins droit au but : Dès que Xavier rencontre Magneto, celui-ci lui présente une patiente (Gabrielle) traumatisée par les camps de la mort, isolée depuis dans une catatonie totale. Le Professeur X s’empresse alors de pénétrer le subconscient de la jeune femme. Il commence évidemment par rencontrer un mur, défendu par des monstres. Jusque là, rien de bien anormal pour un lecteur adolescent de 1985. Sauf que Xavier nous annonce la couleur : « Cette barrière doit protéger Gabrielle d’un monde trop horrible à supporter… Il est donc temps, pour le jeune lecteur, de remonter le temps plus loin encore…
En seulement une planche et demie, Chris Claremont parvient à raconter un périple d’une densité assez ébouriffante : En s’attardant sur la nécessité de sa patiente de lui résister (elle qui lui oppose ses monstres), il met ainsi un pied dans la psychanalyse (si je puis m’exprimer ainsi), tout en mettant l’accent sur la personnalité du professeur, toujours à l’écoute de son prochain, qui s’inquiète ici de savoir s’il faut, oui ou non, briser la paix intérieure de Gabrielle et ainsi décider à sa place de ses choix personnels.
Mais c’est avec la huitième planche que le récit prend véritablement toute sa dimension.
Claremont démarre avec une vignette lumineuse qui n’est quasiment composée que de texte. Il cite la Bhagavad-Gita, mêlant ainsi la pensée hindouiste à son récit comme pour lui donner une dimension plus spirituelle encore.
Et là, il lâche sa bombe : Il relate les horreurs des camps de la mort, représente les nazis sous les traits d’affreux croquemitaines (John Landis nous montrait déjà les mêmes représentations dans Le Loup-garou de Londres en 1981), atténuant à peine l’horreur de ce qu’il nous raconte, à nous les enfants…
Tout y passe : Le fourgon bondé à craquer (« si bondé que les morts tiennent debout, soutenus par les autres jusqu’à l’ouverture des portes »). La chambre à gaz. La mort des proches. Et le viol, seulement suggéré, bien sûr. Mais la métaphore, ici encore, est terrible : « Elle est traînée devant le commandant, qui pointe sur elle une baguette magique, vocifère une formule obscène… et la transforme en statue d’or ! »…
Une planche incroyable, qui m’a marqué au fer rouge, à tout jamais !
Le reste de l’épisode est en dessous de ce passage exceptionnel. Il s’agit avant tout d’une aventure exotique avec chasse au trésor mais, en toile de fond, se joue néanmoins la rencontre séminale entre les deux frères ennemis Xavier & Magneto avec, de manière éclatante, une rivalité appelée à durer, sur les aléas de la mutanité.
Nous trouvons ainsi un Magnus déjà pugnace qui n’a de cesse de prévenir Xavier que le futur des mutants sera de souffrir face au refus du droit à la différence, faisant directement le lien avec la Shoah…
Qu’à cela ne tienne, le Charles lui réplique que, s’il a tué lors de la guerre de Corée, c’est qu’il n’avait pas le choix, mais que ces tueries le hanteront jusqu’à la fin de sa vie. De l’humanisme face à la vindicte existentielle…
Hélas, la seconde moitié de l’épisode nous montre l’Hydra qui vient jouer les néo-nazis en essayant de mettre la Main (!) sur l’ancien trésor nazi en Israël (en liant l’air de rien la continuité de l’univers Marvel sur la question de l’ennemi fasciste). On retombe donc dans de la BD enfantine, même si, par moment, on perçoit bien la métaphore qui dessine en sous-texte une certaine pensée critique. Et d’ailleurs, entre les lignes, on peut être amenés à se poser la question du bien fondé de la pensée sioniste, étant donné que ni Xavier, ni Magnéto, ne semblent avoir foi en un avenir radieux pour la terre promise…Au final, on reste époustouflé face à la richesse d’un tel épisode (qui pose également les jalons du passé tragique de Magneto, lui aussi enfant de la Shoah), unique en son genre dans l’amas de sagas mutantes qui ont vu le jour depuis l’apparition des X-men.
Contrairement à ce que j’ai déjà pu lire, je ne dirais pas que c’est bien écrit. Car à mon sens, l’écriture tient davantage de la forme que du fond. C’est certes très bien pensé, mais au contraire, c’est assez laborieusement écrit : Les personnages semblent nous parler comme s’ils nous braquaient un haut-parleur dans l’oreille, histoire d’être sûrs d’être bien compris. Ils surjouent, se comportent de manière théâtrale et n’ont rien à envier aux acteurs des pires soap-opéras télévisuels, en nous assommant, en plus, de bulles de pensées pachidermiques…
Toujours est-il que cet épisode, là, est à jamais gravé dans mon ADN tant il m’a forgé l’esprit sur la terrible question de la Shoah et de l’humanisme. Et ça, ce n’est pas la moindre de choses qu’on peut attribuer à Chris Claremont.
Depuis, le sujet me hante et j’ai toujours cherché à essayer de comprendre les raisons qui ont pu mener un peuple à la Solution Finale.
De la chanson de Jean-Jacques Goldman (NE EN 17 A LEIDENSTADT) aux DAMNES de Luchino Visconti, toutes les œuvres qui traitent de la Shoah ou de la montée du nazisme me ramènent virtuellement à cet épisode des X-men et aux terribles images de la huitième planche, ancrées pour l’éternité dans ma mémoire…
Pour terminer, je tiens à dire une ou deux choses sur le dessin, car je trouve un peu injuste que l’on sacrifie sans cesse le talent de Dave Cockrum sur l’autel de John Byrne. Certes, le Cockrum est en dessous du Byrne et ses épisodes de 1975/1977 ne sont pas reluisants. Mais son retour en 1982 est extrêmement honorable, quand bien même il bénéficie de l’encrage brillant de Bob Wiacek. Ses planches sont élégantes, denses, rythmées et découpées de manière variée et inventive. De l’excellent travail de bande-dessinée old-school. Ainsi, cette série d’épisodes qui va de 1982 à 1984 me tient à cœur. C’est ma préférée de l’histoire des X-men classiques et la seule que j’aime me relire (La SAGA DES BROODS et son côté ALIEN chez les X-men, c’est chouette !). Et c’est Dave Cockrum à la barre la plupart du temps…
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Les origines de Magneto dans les camps de la mort et sa rencontre avec Xavier insérées dans l’album LUG Belasco. Un récit qui a su amadouer Tornado ennemi assumé du comics old school et des Xmen en particulier. Découvrez pourquoi chez Bruce Lit.
BO : Tindersticks : Sweet Memory
Parfois, les souvenirs, même quand c’est triste, c’est beau…
Uncanny ! Bruce aurait-il pris le contrôle mental de Tornado le temps d’un article ? (mais Tornado à résisté, le bougre, on perçoit des piques vers le old-school !)
J’ai aussi lu cette épisode en VF, dans ce même album Belasco. À toute la richesse évoquée dans l’article, je rajouterais la tentation de Charles de séduire une patiente, ce qui contribuait à son ambiguïté morale, qui sera développée par la suite, avant que les auteurs en panne d’idée n’en fasse qu’un gros salopard…
De Cockrum, dans la même période, je garde un bon souvenir du parodique « Conte de Kitty »…
On aura tout vu (ou plutôt tout lu) ! Tornado qui défend du Oldschool on croit rêver ^^
En tous cas si j’ai également gardé un souvenir très net de cet épisode, me concernant c’est plutôt un souvenir négatif ! D’une part parce que, si j’aime toujours Cockrum, je pense que pour son retour sur la série l’encreur choisi (Bob Wiacek) desservait totalement ses dessins en les rendant plus simplistes et bien moins profonds que par le passé. Je trouve que l’encreur collait bien mieux au style de Paul Smith qui lui a pris la suite de Cockrum.
Ensuite étant un peu plus âgé que toi au moment de la lecture du comics, j’avais donc déjà une idée assez précise de la Shoah (notamment par la série Holocauste qui m’avait totalement traumatisé à l’époque). J’avais donc trouvé le traitement du comics un poil simpliste et vite expédié en une page. Un monstre habillé en officier nazi…. ok. Pas très original mais ça fonctionne disons.
Pour finir cette histoire de trésor de guerre ne tenait pas trop la route et avait fait que j’avais trouvé cet épisode très décevant par rapport aux autres !
Comme quoi les gouts et les couleurs (et surtout les perceptions à différents moments de vie)…
Hé ben, ça alors !!! Si on m’avait dit que Tornado reviendrait sur les X-Men, je n’y aurais pas cru, et pour en dire du bien (avec quelques réserves quand même) j’aurais franchement rigolé.
Ainsi, cette série d’épisodes qui va de 1982 à 1984 me tient à cœur. C’est ma préférée de l’histoire des X-Men classiques. – On a tous notre période dorée des X-Men, celle à l’aune de laquelle on compare toutes les autres. Peut-être Bruce est l’exception et qu’il a plusieurs périodes dorées ?
Il me semble que je n’ai jamais lu cet épisode, parce qu’il est paru au moment où j’étais déjà passé à la VO, effectuant un bond de plusieurs années entre le dernier épisode lu en VF et le premier épisode lu en VO.
Je ne reste pas convaincu par ta rapide réhabilitation de Dave Cockrum. Je préfère ses dessins à l’époque 1975-1977, quand ils n’étaient pas encore marqués par des expressions de visage naïves, faussement enjouées.
Aah Tornado.
superbe article.
étrange de constater que malgréles différences de point de vue, un sujet peut parfois devenir commun.
J’ai le même ressenti pour cet épisode.
Je ne le préfère pas à certaines mais il fut traumatisant, les monstres (le parallèle des le Loup Garou est bien vu), la statue d’or ou cette vignette où Magnus dit pas avoir de famille, plus maintenant: avec le cadrage sur son bras est une façon typique de faire de Claremont et de sa génération.
le genre de tic que je défendrais toujours parce que pour moi C’EST de l’écriture au sens noble, vieillotte sans doute comme peuvent l’être les Conan Doyle.
Enfin, POur moi Dave Cockrum c’est celui qui mis du disco dans l’espace. une passion pour Errol Flynn, une ile à la Lovecraft qui sort d’on ne sait où… une imagination visuelle hors du commun. il aurait pu bosser pour le cinéma…Ses Futurians sont amusants et j’aimerais en récupérer l’intégrale.
Un article -court- de Tornado qui dit du bien des Xmen ?
Aborde la Shoah ?
Evoque Goldman et Visconti ?
Je précise qu’aucun chèque n’a été émis à l’ordre de Tornado (c’est même plutôt le contraire puisque j’ai passé l’été à l’oeil chez lui !).
Merci en tout cas de rendre justice à cet épisode que j’aime beaucoup. A contrario, je ne le qualifierai pas de crépusculaire comme toi. Il y a au contraire un peu d’Indiana Jones, non ? Certes le message autour de la Shoah et du viol de Gabrielle n’incite pas à faire la fête, mais avec son décor exotique, le triangle amoureux de deux têtes brûlées, ces nazis de pacotille (Hydra, ça n’a jamais fonctionné pour moi) et ces bonnes intentions naives (imaginer tout cet or juif pourrait aujourdhui se retourner contre Claremont (de ceux qui l’accuserait de jouer sur les stéréotypes). (Un peu comme Hergé qui prenait quand même les Incas pour des cons, hein…).
En revoyant ton scan, je n’ai pas pu m’empêcher de faire l’analogie entre la statue en or de Gabrielle et celle en chrome de Storm, deux femmes violées dans leur intimité par les nazis et Doom qu’on ne peut as taxer de démocrate.
OMac es tu là ? : on peut continuer de filer la métaphore avec Magnus qui, violé dans sa carte génétique chez Claremont et Lee ne devra sa survie à la chute de l’asteroïde M qu’après s’être transformé en statue….de Chrome ! (et ce, bien avant Google).
@Présence ; on ne touche pas à Cockrum ! Bien plus que Paul Smith, j’adore son retour sur la série, notamment pendant les épisodes du Triangle des Bermudes. J’aimais ces épisodes où Scott était dessiné sans sa rafale optique. C’est un summum de la série. Ah non, hein ! Ne me forcez pas à écrire dessus !
PAr contre Tornado, la revue des Xmen de Ellis te pend au nez.
Ah…
Et je ramène (un peu ma science)…
A propos du tatouage de Magnus : il est complètement bidon (fiction oblige) mais pas que…
Si’l est juste que l’on tatouait les prisonniers uniquement dans ce camps du fait de son immensité et que les numéros de séries des hommes commençaient par la lettre -2, le dernier prisonnier immatriculé en janvier 1945 porta le matricule 202 499. Celui de Magnus prolonge donc l’horreur Hitlerienne de 10 000 victimes supplémentaires.
Étonnant en effet le Tornado qui dit du bien du old school^^
Enfin y’a la nostalgie qui joue aussi.
Alors pour ma part je ne l’ai même pas lu cet épisode. Alors je ne peux pas en dire grand chose.
Selon Comicsvf qui est assez fiable, cet épisode n’a pas subi de censure dans l’album Belasco. Ce qui n’est pas le cas de l’épisode 162 dont 4 pages ont été supprimées.
Je serais curieux aussi de te lire sur les Astonishing X-men de Ellis vu que la plupart des gens déteste, même ici…(enfin sauf Présence et moi)
Chouette article Tornado, même si il m’a tout d’abord donné le sentiment d’être un edito de longue haleine. Est-ce la rediffusion de ton article si polémique qui t’a donné envie de l’écrire ?
Quoi qu’il en soit, sache que je ne vois pas comment je pourrai faire un article sur les X-men un jour. Je dois avouer que la planche de la mort est très impressionnante. Pour le reste comme d’habitude merci pour la culture !
La BO : jamais écouté un album en entier mais en général j’aime bien. Ne pas dépasser les trois titres par jour sous peine de tomber en déprime.
Je dois avouer que je tombe des nues lorsque je lis que Cockrum était meilleur dans la période 1975/76 que lors de son retour sur les X-men !
Non seulement je le trouve très bon lors de ce retour, mais surtout mille fois meilleur que Paul Smith, dont je n’ai jamais compris et encore moins accepté le succès auprès des fans. Même si je vous aime bien tous ici, je soupçonne une hype tenace autour de ce dessinateur à mon avis extrêmement surestimé (un peu comme ces autres dessinateurs au style épuré pour certains, simpliste pour d’autres, genre… Dillon !). Mais bon, je l’ai déjà dit ! 😀
En tout cas une chose est sûre : Que ce soit Cockrum ou Smith, ils ont été grandement servi par Bob Wiacek !
Sinon j’ai bien conscience que mon affection pour cet épisode est très accentuée par la nostalgie et le contexte de sa découverte à un âge particulier. Cela n’enlève rien à mon sens à sa richesse, car en rédigeant l’article et en le relisant, je n’arrêtais pas de relever des éléments de fond, et j’aurais pu facilement allonger le tout à l’envie !
Mais je n’ai pas du tout souhaité écrire cela pour me rattraper. Je suis quand même très satisfait de mon article du Phénix et j’estime que les réactions extrêmes qu’il a déclenché sont surtout le fruit d’une incompréhension.
En réalité j’ai toujours eu cet article sur l’épisode #161 en tête, avec comme point d’entrée le thème de la Shoah parce qu’il colle à la peau du concept de base des X-men. Et quand je lis du X-men, c’est cet approche là qui m’intéresse.
@Cyrille : Tout pareil que toi en ce qui concerne les Tindersticks ! 🙂
« Paul Smith, dont je n’ai jamais compris et encore moins accepté le succès auprès des fans. Même si je vous aime bien tous ici, je soupçonne une hype tenace autour de ce dessinateur à mon avis extrêmement surestimé »
Alors franchement aucune hype de ma part, je découvre même à travers tes mots que c’est un dessinateur très aimé. Après cela dit je t’avoue…que je n’ai pas du tout le même ressenti que pour DIllon. J’aime assez Paul Smith. C’est pas mon préféré mais je ne trouve rien de spécialement déplaisant. Alors que Dillon j’ai un peu le même avis que toi.
un débat sur les deux périodes Cockrum?
il faut vraiment être sur Bruce lit pour voir ça. ^^
l’encrage est différent et Diablo beaucoup plus « cauchemardesque » au début mais sinon…
j’aime les deux perso. c’est un bon graphiste et un designer que j’adore (à peu près autant que Gô Nagaï)
Bon aujourd’hui on va considérer ses costumes comme un truc débile et kitsch. mais je ne vois pas ça de manière péjorative personnellement. rien qu’à voir la scène où Kitty essaie des costards chez les Shi’ars, ce type était un barjo de la mode. Les bottes à rabats, les ceintures asymétriques en or liquide…
Paul Smith, tu vois, c’est vraiment subjectifs, j’aime le visage de cyclope taillé à la serpe, la chevelure « head and shoulders » de Kitty, son Ororo, son wolverine trappu et menaçant. les persos ne sont pas « beaux » etc… je n’aime pas ses persos spatiaux, beaucoup moins foisonnant et la saga des Broods ne finit pas avec le panache voulu. mais sur le diptyque au japon, c’st juste excellent.
les dessinateurs, c’est vraiment casse gueule: Regarde Hugo Pratt, je suis sûr qu’il y a un tas de gens qui se supportent pas et pourtant…
Je n’aime pas Paul SMith plus que ça non plus. Madelyne Pryor et Kitty Pryde semblent porter des moumoutes. Xavier semble à l’agonie et fait vraiment vieux crouton. Son Scott Summers était Ok. Et bine que rocker jusqu’au bout des orteils je n’ai jamais aimé plus que ça Storm en Punk. Il y a pire ceci dit : Yukio par Frank Miller.
Concernant la rediff’ du Phénix, j’en discutais hier en -Off avec Ozymandias. Je poste nos articles tous les jours sur 20 groupes différents. Au moment où je les poste je peux voir exactement combien de personnes visitent et réagissent. Si je passe outre des commentaires comme « ah oui, moi aussi je l’avais », il y aura des likes et des visites, vous le savez, environ 4000 par mois. Mais des réactions intéressantes ou de gratitude très peu, c’est comme si ça coulait de source.
Lorsque je poste par contre le pamphlet de Tornado, tout à coup les réactions de vierges effarouchées viennent briser la monotonie du truc. En gros, si tu vas pas dans le sens des autres, die, die, die !
Sauf que ce n’est ni du putaclick comme l’autre crétin de SM le prétendait, ni du buzz, mais bel et bien un article avec du fond et de la forme. Donc, oui, choquer tous ces gens m’a bien amusé et sic’était à refaire….peut être qu’on le refera avec autre chose.
Cet article sur Phénix n’en finit pas d’être une sorte de jalon un peu dingue du site…
moi même je lui dois peut-être d’être parmi vous.
j’ai commencé à commenter comme un bourrin, affinant peu ) peu mon ressenti pour ce texte.
Mais oui, c’est un billet d’humeur/humour typique à notre presse nationale d’ailleurs.
« choquer tous ces gens m’a bien amusé »
Pour ma part je ne ressens aucune satisfaction spéciale à choquer exprès. C’est pourquoi, sans avoir été choqué moi-même parce qu’à ce moment là j’avais bien compris l’état d’esprit du Tornado, je pense que c’est chercher les ennuis.
Quand on dit « lecture pour moins de 6 ans », il est assez facile d’extrapoler en « ceux qui lisent ça sont des attardés » et de se sentir insulté.
Du coup ça ne m’étonne pas que certaines personnes qui viennent lire un article sur un truc qui les intéresse en ressortent agacés d’avoir l’impression de se faire insulter pour leurs goûts.
Même si moi-même, oui j’ai bien compris que c’était du second degré et tout ça.
Très fan de Smith et Dillon, et pour ma part ce n’est aucunement une question de hype ou de cet effet mouton qu’exècre Tornado. Et j’admet préférer la seconde saga des Broods à la première (moins longue, plus horrifique).
Même si cet épisode est mémorable (enfin surtout le milieu, puisque le début se déroule dans le présent et que la fin est en effet plus dans une veine aventureuse à la Indy), à choisir je préfère largement le numéro de Classic X-Men revenant de façon plus frontale sur le passé de Magnéto (sa vie avec Magda, le traumatisme de la mort de leur enfant causant l’émergence des pouvoirs).
De quelle seconde saga des Brood tu parles ? Celle au début de la période australienne ?
Oui avec un Logan encore plus affecté physiquement que dans la première (c’est dans ces cas-là que l’on voit l’importance primordiale de l’encreur en ce temps-là, puisque dès que Rubinstein encre Silvestri sur un de ces 3 numéros, le résultat est moins pêchu par rapport au travail de Dan Green).
j’ai aussi vachement bien aimé celle-là… avec l’ambulancier du samu qui soigne tout le monde en inoculant des bébêtes chez les bléssés…
un petit film d’horreur à lui tout seul…
d’ailleurs Claremont a quand même fait plein de trucs différents dans son propre titre
entre;
-la saga des broods
-belasco
-lifedeath
-le conte de Kitty Pryde
-God Loves man kills
-le procès de Magneto
ben faut avouer qu’il y a du grand écart
J’aime bien aussi cette période, jusqu’à Inferno. Après, Claremont fume la moquette.
Mais la première saga à Genosha m’avait « choqué » aussi la première fois que je l’ai lue. Avec la pauvre Malicia qui se fait tripoter par des gardes (du moins il y a un sacré sous-entendu)
Moi de toutes façons je préfère les X-men des années 80. De God loves man kills à Inferno. Même s’il y a des passages un peu nazes au milieu (pas fan de Mutant Massacre, et la saga de l’adversaire est un peu confuse…même si assez difficile à zapper si on veut comprendre la suite), il y a quand même les Morlocks, Lifedeath, Tornade qui devient un perso bien plus intéressant, Asgardian Wars, X-men vs Fantastic Four, la période australienne. Et je dois dire que les personnages mis en lumière (Malicia, Storm, Colossus) sont pour moi plus intéressants que les X-men d’origine.
Ah oui j’oubliais le procès de Mangeto dans cette période aussi^^
X-men/Alpha Flight aussi que j’aime bien. Je trouve ça meilleur que Asgardian War mais visuellement c’est pas aussi joli que du Arthur Adams.
La mini série Magik aussi. Enfin pour ma part je me passe très bien de la période Byrne. Je préfère cette période des années 80.
C’est quoi le conte de Kitty dont vous parlez ?
Uncanny X-Men #153, une parenthèse « swashbuckler » très fun, que Cockrum poursuivra ensuite en solo avec la mini-série Nightcrawler (il doit aussi y avoir un épisode des New Mutants avec Leialoha, qui prolonge cette voie du conte au coin du feu).
en X-men je suis un gros taré je lis avec le même plaisir du X-men 51 au Uncanny X-Men 234 sans discontinuer (one-shots et mini inclus)
après genosha (dénonciation de l’aphartheid) c’est moins mon truc parce que j’ai trouvé ça pas assez « mordant » comme critique.
Inferno, ç’était pas mal, mais ça se voyait que c’était pas ce qui était prévu au départ. y’ a un gout de bricolage.
Le seuil du Péril: clairement STOP. le faux pas.
période Jim Lee, ben frocément c’est mieux et la saga savage land/shi’ar est une de mes histoires préférées..
ile de Muir est pas mal quand même
période Scott Lobdell/Nicieza. des hauts (X-ececutionner’song et Age of Apocalypse) et des bas (Onslaught, phalanx)
depuis j’ai surtout apprécié le run de Whedon, les X-treme X-me, sont mésestimé à mon sens.
Décimation, porte bien son nom.
Utopia et sa métaphore d’Israël: on est facho mais c’est normal parce qu’on est entouré d’ennemis, ça me fait trop mal au cul pour que j’accorde la moindre patience à ça…
peut-être le petit run de Gugghenheim récemment peut me parler un chouia et j’avoue ne pas avoir jeté un œil à celui de Carey assez injustement…
Utopia et sa métaphore d’Israël: on est facho mais c’est normal parce qu’on est entouré d’ennemis
Superbe formule
J’ai une certaine tendresse pour la saga de l’île de Muir. Je sais même pas pourquoi. Je l’ai lue jeune peut être, sans savoir ce qui s’était passé avant. Et j’avais trouvé ça cool. Même si ce n’est pas non plus ce qui était prévu. Et que c’est pas grandiose, loin de là. (me suis commandé le volume Hachette pour celui là, afin d’éviter l’intégrale Panini rempli à moitié d’annuals de machins dont je me fous)
Mais depuis le seuil du péril Claremont pétait les plombs, c’est clair. Inferno déjà c’était rigolo mais bancal. La fin avec Sinistre reste une bonne conclusion aux intrigues lancées depuis l’apparition de Madelyne en 1983. Mais après j’ai sauté tout le bazar jusqu’à la série X-men de 1991.
J’avais boudé Lobdell, j’ai finalement découvert récemment (ces dernières années) Le chant du bourreau et Fatal Attractions. Et j’ai bien aimé. Mais le reste ne me passionne pas plus que ça.
AoA peut être que je lui redonnerais une chance avec l’omnibus s’il est bien fichu.
Et dans les récents, vous le savez, j’aime bien les New X-men de Morrison (pour moi les arguments de Bruce comme quoi Cyclope est mal écrit parce qu’il tombe dans les bras d’Emma ne tiennent pas. Il a bien abandonné Madelyne et son gosse comme des paquets de merde aussi le bonhomme.^^)
J’aime aussi ceux de Whedon, de Carey, de Aaron. Les Ellis ça me va aussi.
Et le changement de Cyclope, même si ça fait mal au cul, je trouve ça bien écrit. Après tout le communautarisme est un truc qui existe. ça rassure. Les gens d’une certaine ethnie se regroupent bien dans des quartiers arabes ou chinois, y’a quoi de choquant ?
Je pense même que ç’aurait pu être une façon intelligente de parler du racisme de façon moderne. A force de nous matraquer le même message depuis les années 70, ça pouvait être intéressant d’expliquer « POURQUOI le racisme existe » ? Parce que les gens ont peur, qu’ils se sentent menacés. A cause du communautarisme. Mais le communautarisme existe pour se protéger aussi, se sentir en sécurité avec ses voisins de la même « race ».
Bon évidemment ça n’a pas du tout pris cette direction et je suis d’accord que toute la fin du perso de Cyclope était un immense gâchis. Mais je reste persuadé qu’il était possible de revenir de la période Utopia avec quelque chose d’intelligent.
Bon au lieu de ça il a tué Xavier, est devenu un fanatique et est mort comme un caca. Bon…raté^^
Xavier se prenant une balle dans la tête et Cyclope qui regarde son corps étendu (le final de Messiah Complex), c’est presque le final d’Avengers vs X-Men avant l’heure (sauf que là, le rôle ingrat échoue à Bishop).
« Utopia et sa métaphore d’Israël: on est facho mais c’est normal parce qu’on est entouré d’ennemis
Superbe formule »
MAIS OUI bon dieu de crotte de bique !
C’est un thème intéressant ça !
Certes l’image de « héros » en prend un coup, mais ça peut soulever la question de « pourquoi les gens se rassemblent en communauté » ? et pourquoi ce rassemblement fait peur à ceux qui sont racistes.
Z’êtes au courant que les juifs ils ont le Mossad hein ? Vous croyez que c’est un gentil petit service et qu’ils n’ont jamais persécutés eux aussi ? Dans le conflit israelo-palestinien, c’est juste pas possible de choisir un camp tant les 2 ont fait des saloperies maintenant.
Certes on ne veut pas voir nos héros devenir des parano violents, mais franchement s’il ne restait que 200 personnes de votre ethnie ou « race » (j’aime pas ce mot), ce ne serait pas une bonne raison de flipper, de se retrancher ?
C’est peut être allé trop loin, et surtout personne n’a rectifié le tir en faisant prendre conscience à Scott de la direction qu’il prenait, mais ça POUVAIT etre intéressant.
Tes arguments sonnent justes Matt.
Concernant la défense de Lobdell, je plaide coupable : c’est une période que j’ai vécue en solitaire, peu avant l’arrivée du net. Quand j’ai commencé à surfer sur les sites anglosaxons (l’idée ne me venait même pas de chercher du français), il n’y en avait que pour Claremont puis Morrison. Puis Wheddon. Puis Millar.
Or je ne comprenais pas que l’on puisse blouser la période Lobdell qui aura été celle de tous les succès et qui maintint à flot les Xmen mais aussi Marvel quand toutes les autres franchises se cassaient la gueule.
Je conçois donc être partial et me refuser à d’autres versions comme celles que tu décris, non pas parce que ce n’est pas possible (l’évolution du communautarisme que tu décris) mais parce que (séquence vieux : ON) j’ai décidé après certains événements de ma vie de voir le monde manière moins sombre et pessimiste.
D’aussi loin que je me souvienne, les Xmen ont toujours été synonyme d’espoir et de résistance.
Or, aussi mature que soit le traitement que tu décris, il est fondamentalement défaitiste. Les Xmen n’inspirent plus personne, ils ont perdu la foi tant et si bien que l’on fait appel aux petites merdes du passé. Voilà ce que je déplore Mattie Boy, le fait que les Xmen soit devenus une équipe de Super VIlains qui a eu toutes les raisons de le devenir, mais que personne n’a su les rentransformer en héros.
Matt, tu dis souvent ne pas être sensible à la BD sociale, car trop proche de la réalité déprimante. Voilà ce que représentent cette itération pour moi, ce que je fuis : des gens qui ne se battent que pour eux-mêmes en oubliant toute notion de compassion ou d’héroïsme. Je n’aurais pas surmonter certaines épreuves de ma vie sans les Xmen.
Si j’étais gosse aujourd’hui, je n’apprendrais rien de ces personnages.
C’est aussi triste que ça, pour moi en tout cas.
Mais…
En cotoyant ici des gens que je respecte, je me rends compte que mon amour absolu pour ces personnages me rend à mon tour aussi sectaire que Cyclope, donc je change petit à petit.
Je ne peux pas développer d’avantage 🙂
J’ai vraiment du mal à comprendre le succès du run de Whedon. Le début est sympa, mais au final, c’est quand même très anecdotique comme truc. C’est dommage parce que le concept d’une seule série autocontenue était très engageant. Mais j’ai trouvé ça assez bof au final.
Ça cherchait à retrouver la force du run de Morrison mais bon… Pour le coup, ce dernier est très fluctuant (j’ai détesté la saga de « l’Arme 12 »), mais il est traversé de fulgurances extraordinaires. Et il possède de surcroit un final exceptionnel, qui me le fait mettre direct sur le trône de meilleure histoire des X-men, toute catégorie confondue.
Sinon j’aime beaucoup toute la période House of M. Il y a des mini-séries extras comme « Les 198 » ou « Génération M ».
Au final je me rends compte que j’aime surtout les récits qui traitent du droit à la différence et où les mutants apparaissent comme des freaks.
Il n’a pas de succès le run de Whedon. Personne ne l’aime ici.
Moi j’ai pas dit que c’était extraordinaire (la dernière histoire est un peu naze) mais c’est un bon divertissement très joli visuellement.
Et puis moi ça me va.
NA !
Mais j’avoue que s’il avait été dessiné par Dillon, j’aurais pas trop de souci pour m’en séparer.
« ah bon ben alors t’admets que c’est pas top ? »
Bah…ça dépend ce qu’on cherche dans une BD. Shanna dessinée par Dillon, je ne l’aurais pas gardé non plus^^
Et il y a quand même des développements de persos que j’aime bien, notamment entre Emma et Kitty. Whedon écrivait assez bien Emma, une assez bonne reprise des persos après Morrison.
« Mais j’ai trouvé ça assez bof au final. »
Je suis assez d’accord.
Du côté des nouveaux adversaires/alliés, ce run c’est pas la joie : les aliens verts avec des moustaches de félin, Danger dont le concept fait assez redite avec une des idées des précédents scénaristes (son design évolutif étant limite plus intéressants que ses motivations), et si Brand est charismatique, elle fait un peu « Emma Frost bis » en terme de caractère.
Faudrais que je relise celui d’Ellis (de mémoire, il avait bien en main l’aspect intellectuel cultivé du Fauve).
Bah pas d’accord.
« ce run c’est pas la joie : les aliens verts avec des moustaches de félin, Danger dont le concept fait assez redite avec une des idées des précédents scénaristes »
C’est sûr que les badoons, les spectres noirs, le Beyonder…c’est vachement mieux…(sarcasme)
Danger, j’aime bien le concept. ça fait redite avec quoi au juste ?
Et là encore, je ne suis pas d’accord avec ceux qui disent « han mais Xavier c’est un salaud d’avoir enfermé une I.A » mais là encore, encore faudrait-il qu’il ait su. Carey est bien revenu là dessus. Donc non, ça me choque pas.
Brand n’est pas vraiment une vilaine…
Et le retour de Cassandra Nova qui manipule Emma et le suspense concernant la loyauté d’Emma, j’ai trouvé ça sympa. ça part un peu en couille pour moi lorsque la saga cosmique vient interrompre le truc avec Cassandra et les emmène sur le Breakworld.
Histoire un peu conne avec cette société du plus fort qui ne peut pas fonctionner. M’enfin…à côté des moments sympas entre Emma et Cyclope, Kitty, et aussi Danger.
Tout ça trouve une conclusion staisfaisante dans les X-men Legacy de Carey.
Encore une fois je vous trouve très sympa avec les X-men de Claremont et impitoyables sur les runs plus récents.
C’est pas the best le run de Whedon mais je l’aime bien. Et Cassaday est très en forme dessus, aussi bon que sur Planetary.
tout est subjectif hein? faut pas me taper.
Le run de Whedon ne cherche pas à se mesurer à MOrrisson, mais à s’en extirper pour retrouver l’esprit « Claremont’ le premier épisode où Kitty Traverse les couloirs ou celui où elle menace la reine blanche sont à ce titre très parlants. le fait que Cassaday louche explicitement vers Paul Smith rajoute une louche. le run avec le recul est très superficiel (4 histoires)
@Matt, je suis complaisant avec Chris, je suis fan, c’est clair. mais sur les mutants, il a juste abordé le sujet sous tous les angles essentiels et apporté le concept à son max en son temps.
les auteurs ne font que prolonger (avec talent parfois), contourner ou répéter. Morrisson a voulu prendre un contre-pied. beaucoup aiment, moi pas, mais c’est autre chose.
Oui alors ok ça a déjà été fait avant si tu veux. Mais alors quoi ? Il aurait fallu arrêter la série ?^^
Oui peut être.
Mais dans le tas d’histoires qui existent, moi je peux préférer choper un peu de Claremont, un peu de Whedon, un peu de Morrison, un peu de Carey, de Lobdell…plutôt que de prendre tout le run de Claremont et basta. ça fait que du old school et ça fait trop pour moi.
Alors oui ok parfois c’est une redite, mais si c’est bien fait, ou raconté d’une manière qui me plait davantage, ou avec un dessin qui me laisse sur le cul…bah j’aime bien^^
Après voilà hein, subjectif, tout ça…
De toutes façons je peux pas gagner je suis tout seul à trouver sympa le run de Whedon ici. Alors je dirais juste « gardez vos sagas du phénix si vous voulez, moi je garde le run de Whedon »^^ Chacun son truc.
Mais je suis pas un mouton qui suit un mouvement. Lequel d’ailleurs ? Qui aime Whedon ? Il est aimé dans la communauté de fans ? Je sais pas, j’en fréquente pas à part vous.Faut arrêter avec ça. Parce qu’il y a des suiveurs de gens qui trouvent ceci nul, ou des suiveurs de gens qui trouvent cela génial, dans chaque débat.
Le run de Whedon est rassurant et chaleureux au premier abord : on sort de la médiocrité de Austen et de la froideur de Morrison pour retrouver une équipe soudée et facile à suivre. Sur le pitch, rien de bien original, puisque la première histoire n’est rien d’autre que le reboot de la dernière histoire de Alan Davis avec le maître de l’évolution (pas terrible).
« rien de bien original, puisque la première histoire n’est rien d’autre que le reboot de la dernière histoire de Alan Davis avec le maître de l’évolution »
Donc en suivant ce raisonnement, tu ne devrais pas aimer les Infiltrés de Scorcese parce que c’est un remake de Infernal Affairs^^
Et pourtant…
Chacun voit midi à sa porte hein^^
Au risque de faire mon casse burnes, je dirais que c’est parfois ce que j’ai à « reprocher » à certains articles. Ils ressemblent parfois à des réactions à un truc qui s’est passé hors champ. Comme si vous passiez du temps sur d’autres forums à vous prendre le chou et que vous veniez ici dire « punaise pourquoi tout le monde aime ce dessinateur ? »
Ben…euh…je sais pas moi. Désolé si j’aime bien, hein. Mais je ne suis personne, je suis pas au courant des actualités des fans.
Des fois c’est utile de rapporter des propos des autres, pour réhabiliter un auteur comme Hergé traité de collabo (je savais pas non plus avant de lire les articles)
Mais voilà des fois ça « s’énerve » (notez bien les guillemets^^) contre des trucs qui ont lieu avec des fans pénibles qu’on connait pas. Et euh…ça fait bizarre, on sait pas comment réagir, et on se retrouve à devoir expliquer qu’on ne suit aucun mouvement de mode.
« ça fait redite avec quoi au juste ? »
Avec ce qui a été fait avec Cerebro.
« Brand n’est pas vraiment une vilaine… »
Je n’ai pas dit qu’elle en était une (« adversaires/alliés »).
On peut ne pas aimer le run de Morrison, mais il marquait une phase de renouvellement et d’innovation (et de tour d’horizon des fondamentaux de la franchise). Celui de Whedon sent déjà plus le réchauffé et ses apports sont d’un intérêt très variable. Il reste une tentative de ménager les pôles claremontien (Kitty/Colossus) et Morrisonien (Cyclope/Frost/Logan/McCoy), un Cassaday en forme, et une maîtrise de la caractérisation et des interactions. Le reste ne me paraît guère passionnant…
« Encore une fois je vous trouve très sympa avec les X-men de Claremont et impitoyables sur les runs plus récents. »
C’est logique puisque il a un statut à part dès qu’il s’agit des X-Men.
Il aura beau multiplier les histoires plus faiblardes (Jean et ses tentacules) et les retours successifs plus que mitigés (la débacle pré-Morrison avec les Néo, Forever), Claremont restera toujours sur un piédestal (il est même condamné désormais à vivre dans l’ombre de sa gloire passée, tels d’anciens groupes de rock sur le déclin*), puisque les X-Men lui doivent pratiquement tout (Lee/Kirby & Thomas/Adams avant lui tout de même), tout du moins leur succès venu sur le tard.
*Même les meilleurs albums peuvent contenir des morceaux plus faibles, et après tout rien ne nous oblige de les écouter intégralement (ça vaut pour le long run initial de Claremont, il y aura probablement plus de gens prompts à relire la Dark Phoenix Saga que la période post-Seuil du Péril).
« l reste une tentative de ménager les pôles claremontien (Kitty/Colossus) et Morrisonien (Cyclope/Frost/Logan/McCoy), un Cassaday en forme, et une maîtrise de la caractérisation et des interactions. Le reste ne me paraît guère passionnant… »
Béh c’est déjà pas mal non ?
J’sais pas, moi j’aime bien voilà. Et le réchauffé, c’est déplaisant pour ceux qui connaissent déjà tout et ont tout lu parmi les vieilles histoires. Si c’est pas mon cas, ce ne sera pas du réchauffé.
On ne parle pas d’une saga de 2 films avec le 2eme qui serait du réchauffé du premier. On parle de 30 ans de continuité à lire pour être au courant de tout ce qui a déjà été traité. Bah désolé si je choisis la jolie BD bien dessinée et pas trop « old school » au lieu de 3 ans de comics des années 70…^^
Il y a souvent de nouvelles « origin stories » aussi. C’est du réchauffé dans un sens, mais les comics ne font que ça depuis le temps que ça existe. Donc soit on est un gros puriste adepte des premières années et on est déçu des trucs récents, soit on n’aime pas trop l’aspect vieillot de certaines BD et on va se tourner vers une réécriture d’un thème déjà traité;
C’est fou parce que quand je râle sur les remakes, vous n’êtes pas de mon avis. Mais là vous vous plaignez que des BD noyées dans la continuité soient revisitées (et pas avec un simple copier/coller de planches, mais davantage dans les thèmes de fond) en moderne.
@Bruce (je continue ici parce que ça se resserre plus haut^^)
Alors tu as raison. Et je ne nie pas le fait qu’ils ont complètement foiré en n’essayant même pas de réhabiliter Cyclope. Mais la progression était logique et pouvait traiter d’un sujet complexe.
Je connais moi-même des gens qui ont des pensées qu’on qualifierait assez facilement de « racistes » mais ils ont surtout peur. Une dame m’a dit que les quartiers arabes lui donnent l’impression qu’en restant groupés comme ça, ces gens ne voulaient pas s’intégrer. Je peux lui dire que c’est aussi une question de se sentir chez soi de s’entourer de gens qui viennent du même endroit, mais ça peut en effet avoir un effet néfaste. Certains « blancs » ont la sensation de déranger et de ne pas être les bienvenus dans ces quartiers.
Je me suis moi-même déjà fait traiter de « sale français » en passant dans un de ces quartiers. Par une bande de jeunes débiles qui ne sont surement pas représentatifs de tout une population, mais dès qu’ils sont nombreux et qu’ils te manifestent leur dégout (sont pas français aussi d’ailleurs ces couillons ? bref…), ben ça crée un climat de tensions. Et des gens ont peur.
Du coup je ne dis pas que les racistes ont des excuses, mais on peut comprendre (sans forcément excuser)
Après, y’en a qui ne feront pas de mal à une mouche. Mais juste ils n’aiment pas se frotter aux étrangers de peur d’avoir des ennuis. Que leur raisonnement soit faussé par la méfiance est une chose, mais le sujet est plus compliqué que « le racisme, c’est mal ! »
Et cette orientation des X-men POUVAIT traiter de ça. Les faiblesses des gens chez les héros, ça permet aussi de les rendre plus humains, plus proches de nous, et nous prouver qu’on peut passer par ce ressenti et en sortir comme eux.
L’ennui ouais…c’est que Cyclope n’en est jamais sorti…parce que y’a eu un couillon qui s’appelle Bendis et un autre couillon appelé Soule.
Ensuite le fait que l’équipe X-force existe, je sais pas…dans un sens ils sont présentés comme une équipe d’assassins mais dans les trucs que j’ai lus, ils se débarrassent de vraies menaces comme les purificateurs et Bastion, et pas de bonhommes innocents. Ils tuent certes mais…ben…comme les flics parfois. Les flics n’attendent pas qu’une cellule terroriste fasse péter une bombe pour les arrêter. S’ils peuvent le faire avant pendant qu’ils préparent leur plan, ils le font. Et si besoin, ils ont des armes…
Alors ooouuiii les X-men sont des hors-la-loi (comme tous les héros) donc tuer sans autorisation de l’état, c’est un crime. Mais je veux dire que je ne me souviens pas les avoir vu remonter le temps pour tuer des enfants avant qu’ils deviennent criminels non plus…
Il y a le cas Apocalypse mais justement bien traité par Remender^^
Tu glisses sur un autre sujet Matt,
le « racisme ordinaire » c’est justement abordé régulièrement par le sieur Claremont dans les années 80 quand les x-men côtoyaient beaucoup d’humains et que les interactions s’attardaient sur la perception de chacun sur eux. après avoir fait des bons et des mauvais mutants, Chris va plus loin en esquissant des noirs racistes, que Kitty se voit obligée de remettre en place. la scène est forte parce que peu à peu on revient à une réalité complexe où nul n’est à l’abri de tomber dans le piège de la violence.
Utopia pourrait…
correction
Utopia peut être une bonne idée. c’est le point de vue apporté qui me gène. On justifie clairement l’isolement des X-Men (sauf AAron et voilà pourquoi les vieux fans plébiscitent ils le titre Wolvie and the X-Men). c’est presque positif. et ça c’est à mon sens tourner le dos à la vocation du titre X-men en lui même.
en cela je rejoins totalement Bruce.
ça aurait pu être un passage à vide normal et les mutants se ressaisissent, mais ils vont au bout de leur délire avec AVX et une situation qu a perdu sa logique. Xavier-décrit comme un salaud depuis quinze ans en rédempteur christique et un cyclope qui l’abat sans remords parce qu’un scénariste a eu envie de rajouter un coté freudien avec le coup de « il faut qu’il tue le père »
là encore une idée à la con peut avoir de bonnes conséquences, mais ça enchaîne avec le run de Bendis et celui de Lemire, où il n’y a plus de message du tout. Cyclope est juste devenu un terroriste. Ben laden mutant.
On est passé d’un bd qui parlait de tolérance et de droit à la différence à une BD qui explique que la différence c’est le terreau qui amène à l’isolation et au terrorisme.
si ca toujours été présent, c’est pas les X-men, c’était la confrérie, les acolytes, les méchants.
dans les mésestimé X-Treme X-Men, il y un arc :Intifada. qui voit justement une humaine qui perd sa famille au mains d’un gang de voyous mutants. elle devient une criminelle voulant poser des bombes (rien que de plus réel). les X-Men l’accueillent et lui propose une aide légale afin de confondre les assassins de sa famille. ça ne marche pas et même si la jeune femme trouve une forme de rédemption chez les X-Men. devant sa télé, un autre gosse fabrique un fusil pour se défendre. donc l’isolation, la chute dans la violence, les victimes d’hier peuvent être les bourreaux de demain, ce sont des thèmes qui peuvent être abordés sans tourner le dos à l’essence du turc.
« ça aurait pu être un passage à vide normal et les mutants se ressaisissent, mais ils vont au bout de leur délire avec AVX »
Oui oui.
Tu dis la même chose que moi en fait^^ J’ai bien dit que ça partait en couilles à ce moment là.
Mais avant c’était encore possible de parler de ce que je disais (même si Claremont l’a déjà fait aussi.)
« c’est presque positif. et ça c’est à mon sens tourner le dos à la vocation du titre X-men en lui même. »
S’isoler a des côtés positifs. Il y a plein d’étrangers qui vivent dans leurs quartiers. Et c’est pas forcément des cons racistes. Juste que c’est rassurant pour eux. En soi l’idée de présenter ça comme positif n’est pas idiot. Surtout quand tu as une population d’à peine 200 personne qui rendrait n’importe qui parano et ultra-protecteur. La situation a changé avec la quasi extinction des mutants. ça justifie la paranoïa, la peur. Vous voudriez peut être que les X-men héroïques soient au dessus de la peur mais moi je ne trouvais pas ça idiot.
Mais oui ça a tout foiré durant AVX et la suite.
Une façon intelligente de parler du racisme de façon moderne – Je me retrouve bien dans les idées de Matt. Parler du racisme avec un regard des années 1970/1980 n’est plus guère intéressant parce que (1) Chris Claremont a exploré ce potentiel dans toutes les directions, régulièrement avec talent, (2) le monde a changé même si le racisme demeure.
Effectivement, le concept d’Utopia offrait des possibilités, pas forcément bien exploitées. Avec le début de X-Men Red, Tom King essaye de retrouver le potentiel métaphorique des X-Men, en mettant en scène les formes modernes de racisme ordinaire. Il n’y réussit pas complètement et il n’est pas aidé par les équipes artistiques, mais le lecteur peut percevoir l’intention de l’auteur.
Xmen Red est dans ma pile de lecture de la semaine, ça tombe bien.
Moi j’ai pas le courage. Se retrouver avec des équipes de persos avec 2 Tornades, un Cyclope gamin et tout ça…
Je doute pas que certains auteurs auront raconter de bons trucs, mais je suis complétement hermétique à ce bordel de personnages.
@Bruce – Comme d’habitude, je suis très curieux de découvrir ton avis sur le sujet.
@Matt – Je pense que la composition de l’équipe te confortera dans ta position : Jean Grey, Gentle (Nezhno Abidemi), Trinary, Honey Badger (Gabby Kinney), Wolverine (Laura Kinney), Namor et Nightcrawler (Kurt Wagner). Consolation pour toi : il n’y a pas de X-Men alternatifs jeunes, mais il y a quand même des nouveaux.
Punaise ouais je connais presque personne.
« il n’y a pas de X-Men alternatifs jeunes »
Bah et Jean Grey ? C’en est une, non ?
Non, c’est l’originale qui est de retour. Je n’ai pas lu la minisérie correspondante : Phoenix Resurrection: The Return of Jean Grey, par Matthew Rosenberg, Leinil Yu, Carlos Pacheco, Joe Bennett et Will Rosans
Non, là c’est la « vraie » (l’adulte quoi) et non l’ado.
*gros soupir*
Ah ouais…
Ben j’ai bien fait de m’arrêter;
J’imagine bien Jean Grey qui reient en mode « bon…il s’est passé quoi depuis mon absence ? »
-Eh ben…Scott est devenu un terroriste, il a tué Xavier et Logan est mort. Et remplacé par un vieux Logan d’une autre dimension. Ah oui et il y a aussi un Cyclope de 16 ans qui va surement avoir envie de te toucher les fesses même si tu as l’âge d’être sa maman.
-Putain ! Vous pouvez pas me refaire mourir SVP ? »
Maintenant que Bendis est parti chez DC, les jours des All-New X-Men sont comptés (Extermination, avec un tel titre le programme est clair).
Toutefois, même quand des versions alternatives sont voués à disparaître (y compris Old Man Logan pour laisser le champ libre à la version 616), un autre prend leur place (X-Man, le Nathan Summers bis).
Et ça donne quoi, les retours de la critique sur le travail de Bendis ?
Alfred est le père caché de Bruce Wayne ?
Non, mais il a créé Nuclear Man, le méchant tout pourri du nanar filmographique Superman 4.
Après rien n’empêche ce perso d’être mieux fichu en comics.
Je ne sais pas ce qui serait pire en fait : qu’il fasse de la merde chez DC ou au contraire qu’il redevienne bon. Cette dernière possibilité serait une bonne chose pour les fans de DC mais ferait encore plus chier les fans de Marvel de voir qu’il est capable de bonnes choses mais qu’il a préféré tout gâcher chez Marvel pendant plein d’années.